Thierry Lhermitte, né le 24 novembre 1952 à Boulogne-Billancourt, est un acteur, scénaristeet producteur de films français.
Ayant fait partie de la troupe du Splendid, Thierry Lhermitte est notamment connu pour ses rôles dans les films Les Bronzés, Le père Noël est une ordure, Un Indien dans la ville, Le Dîner de cons ou encore dans la trilogie des Ripoux.
Thierry Lhermitte est l'arrière petit-fils du peintre Léon Lhermitte1, le petit-fils du neurologue et psychiatre Jean Lhermitte et le neveu du neurologue François Lhermitte.
Élève au lycée Pasteur de Neuilly-sur-Seine, il y rencontre Michel Blanc, Christian Clavier et Gérard Jugnot, ses futurs partenaires de scène. Baccalauréat C en poche, il s'inscrit à l'université Paris-Dauphine mais y sèche les cours2 pour suivre avec ses camarades les cours d'art dramatique de Tsilla Chelton en 1970. Ils débutent ensemble au café-théâtre et montent en 1972 leur premier spectacle intitulé Non Georges, pas ici, au café-théâtre du Poteau. S'inspirant du Café de la Gare de Coluche, ils forment en 1974 la troupe comique du Splendid3.
« L'Expérience du Splendid nous a montré que les plus belles réussites, malgré les défauts de chacun, se forgent dans la recherche de l'unanimité »
— Thierry Lhermitte, Le Pélerin, « Entretien avec Thierry Lhermitte », no 6982, 2016, p. 8.
Remarqué pour son physique de « jeune premier » dès le film Les Bronzés en 1978, Thierry Lhermitte enchaîne les grands succès populaires dans les années 1980 : Les Ripoux avec Philippe Noiret, L'Année prochaine... si tout va bien avec Isabelle Adjani, Le père Noël est une ordure avec ses anciens partenaires du Splendid, Le Mariage du siècle avec Anémone…
En 1987, en plein succès, il fait un tour du monde avec sa famille à bord d’un voilier4.
En 1994, il obtient son plus grand succès avec Un Indien dans la ville. Il s'essaye une fois à la réalisation d'un film à sketches, Les Secrets professionnels du Dr Apfelglück, mais l’expérience a été, selon lui, un échec.
Dans les années 1990, il mène en parallèle à sa carrière d'acteur à succès (La Totale !, Le Dîner de cons, etc.), une carrière de producteur, qu'il abandonne après la déception commerciale du film Le Prince du Pacifique en 2000.
Les années 2000 sont surtout marquées par les retrouvailles du Splendid dans Les Bronzés 3 : Amis pour la vie, gros succès de l'année 2006. Retrouvailles encore avec les Ripoux 3, ou avec Jacques Villeret dans Effroyables Jardins.
En 2001, il tient le rôle principal du film Une affaire privée de Guillaume Nicloux, un grand rôle dramatique où il excelle.
Après quelques seconds rôles au cinéma, c'est à la télévision qu'il décide de faire son retour en janvier 2011 dans la série Doc Martin. Il quitte la série au terme de la quatrième saison, diffusée au printemps 2015. La même année, il remporte un joli succès dans la mini-série policière de France 2, Les Témoins.
Thierry Lhermitte crée [Quand ?] une société de multimédia, France Cinéma Multimedia5,6 et, avec Louis Becker, les sociétés de production de cinéma ICE et ICE3 (avec lesquelles sont produits Nuit d'ivresse, Un Indien dans la ville, etc.).
Le 15 octobre 2010, invité de l'émission C à vous sur France 5, il prend position en faveur de la loi Hadopi destinée à lutter contre le piratage des œuvres. Il défend le principe de cette loi, mais reconnaît qu'elle est « très, très imparfaite »7. Il est par ailleurs un des administrateurs de la société Trident Media Guard (TMG), prestataire choisi fin janvier 2010 par le gouvernement français pour la mise en œuvre de cette loi8,9.
Il affiche sa passion pour les sciences, en particulier l'informatique et les mathématiques10. A l'avènement de la micro-informatique personnelle dans les années 1980, il apprend en autodidacte la programmation et participe avec plus ou moins de succès à des investissements dans quelques entreprises spécialisées10. Il s’intéresse également aux sciences de la vie11, avouant être « totalement sidéré par la complexité du vivant »11. Il est d'ailleurs depuis 2004 parrain de la Fondation pour la Recherche Médicale11,12. À ce titre et depuis 2011, il tient régulièrement une chronique dans Le Magazine de la santé sur France 513 dans laquelle il fait découvrir le travail de différentes équipes de recherche11.
Il se déclare agnostique11.
« Je suis agnostique. À la question du pourquoi, je ne vois qu'une réponse, intuitive, relevant de la foi, de la croyance - ce que je respecte. Seul le comment m'intéresse »
— Thierry Lhermitte, Le Pèlerin, Entretien avec Thierry Lhermitte , no 6982, 2016, p. 8.
Passionné d'équitation et possédant des chevaux, il pratique l'équitation éthologique au Haras de la Cense14,15. Il a également pratiqué le karatépendant une dizaine d'années15.
Marié à Hélène, Thierry Lhermitte a trois enfants, Astrée, Victor et Louise, et habite Paris.
L'acteur est atteint d'une déficience handicapante, la prosopagnosie (amnésie des visages)16.
Le 5 novembre 199817, lors de son passage dans La Grosse Émission sur Comédie !, il fait une démonstration réussie du patator à Alain Chabat, qui se prend lui aussi au jeu, popularisant cet instrument en France18.
- 1971 - 1974 : pièces du Splendid
- 1975 : Ma tête est malade, Le Splendid
- 1976 : Le Pot de terre contre le pot de vin, Le Splendid
- 1976 : Ginette Lacaze de Coluche
- 1977 : Amour, coquillages et crustacés, Le Splendid
- 1979 : Le père Noël est une ordure, Le Splendid
- 1988 : L'Ex-femme de ma vie de Josiane Balasko, théâtre du Splendid Saint-Martin
- 2007 : Biographie sans Antoinette de Max Frisch, mise en scène Hans Peter Cloos, théâtre de la Madeleine
- 2010 : Grand Écart de Stephen Belber, mise en scène Benoît Lavigne, théâtre de la Madeleine
- 2011-2012 : Grand Écart de Stephen Belber, mise en scène Benoît Lavigne, tournée
- 2012 : Inconnu à cette adresse de Kressmann Taylor, lecture dirigée par Delphine de Malherbe, théâtre Antoine
- 2013 : Inconnu à cette adresse de Kressmann Taylor, lecture dirigée par Delphine de Malherbe, théâtre du Chêne noir (Festival d'Avignon), tournée, Soho Theatre (Londres)
- 2016 - 2017 : Le Syndrome de l'écossais de Isabelle Le Nouvel, mise en scène Jean-Louis Benoît, théâtre des Nouveautés, aux côtés de Bernard Campan, Florence Darel et Christiane Millet
- ↑ [http://www.lunion.presse.fr/article/autres-actus/les-plus-beaux-villages-au-pays-de-leon-lhermitte [archive] Les plus beaux villages / Au pays de Léon Lhermitte, dans L'Union, 2010.
- ↑ « Thierry Lhermitte : "Je me suis inscrit à la fac et je n'y suis jamais allé" » [archive], sur europe1.fr, 8 octobre 2016.
- ↑ Jean-Loup Chiflet, Dictionnaire amoureux de l'Humour, Plon, 2012, p. 357.
- ↑ Stéphanie Gatignol, « Thierry Lhermitte, bien dans sa coquille » [archive], sur Pleine Vie, décembre 2008
- ↑ [« http://www.fcm.fr »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)]
- ↑ « France Cinema Multimedia (FCM) » [archive] sur IMDB.com (consulté le 15 août 2015).
- ↑ Le Point, magazine, « L'acteur Thierry Lhermitte flingue Hadopi », Le Point, 21 octobre 2010 (lire en ligne [archive])
- ↑ « Thierry Lhermitte se la joue chevalier du Web » [archive], Laurent Calixte, Challenges.fr, 26 novembre 2009.
- ↑ « HADOPI : Trident Media Guard désignée pour traquer les réseaux » [archive], Marc Rees, pcinpact.com, 25 janvier 2010.
- ↑ a et b Thomas Mahler, Guillaume Grallet, « Thierry Lhermitte, le geek le plus célèbre de France », Le Point, 11 septembre 2016 (lire en ligne [archive])
- ↑ a, b, c, d et e Pierre-Olivier Boiton, « Thierry Lhermitte : "je suis sidéré par la complexité du vivant (entretien) », Le Pèlerin, 22 septembre 2016, p. 7-8
- ↑ « Notre parrain et notre marraine » [archive], sur Frm.org (consulté le 14 septembre 2015)
- ↑ « Thierry Lhermitte témoigne de sa rencontre avec un chercheur soutenu par la Fondation pour la Recherche Médicale » [archive], Centre-francais-fondations.org, 25 mai 2012.
- ↑ « Quand Thierry Lhermitte murmure à l'oreille des chevaux » [archive], sur Le Parisien (consulté le 31 juillet 2017).
- ↑ a et b « Thierry Lhermitte : rando à cheval » [archive], sur Linternaute (consulté le 31 juillet 2017).
- ↑ Alain LieuryJean-Loup Chiflet, Le livre de la mémoire, Dunod, 2013, p. 156.
- ↑ « Les EFAP1 tous Azimuts » [archive], Mathilde Barbier, sur le site http://www.efap.com [archive] (consulté le 15 août 2015).
- ↑ « Contre les drones, le hack des années 90 : le patator » [archive], Rémi Noyon, Rue89, 14 août 2015 (consulté le 14 août 2015).
- ↑ Décret du 30 décembre 2000 portant promotion et nomination dans l'ordre national de la légion d'honneur [archive]
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