Ulysse 31 (宇宙伝説ユリシーズ31, Uchū Densetsu Yurishīzu Sātīwan?) est une série télévisée d'animation franco-japonaise en 26 épisodes de 26 minutes (environ), créée par Jean Chalopin et Nina Wolmark d'après l'Odyssée d'Homère, et réalisée sous la direction de Bernard Deyriès.
La série est diffusée en France pour la première fois du au sur FR3 (chaque épisode est découpé en 6 tranches de 5 min proposées à 19h55 le samedi puis chaque soir de lundi à vendredi, avant une présentation de l’ensemble le samedi à 18h30 dans FR3 Jeunesse). Une première rediffusion intégrale se fait à partir du 27 juin 1983 sur la même chaîne, et une deuxième à compter du 12 janvier 1987. Il y en aura d’autres régulièrement (sans le découpage en tranches de 5 min) jusqu’au début des années 2000 sur France 3 puis sur France 2. En 2004, la série revient sur France 5, dans Midi les Zouzous, en 2006 sur NT1 et en 2008 sur NRJ12 (avec des images tronquées par un recadrage pan scan en 16/9). Hors chaînes gratuites, la série passe aussi sur Télétoon, AB1 et Mangas.
Au Québec, la série est diffusée à partir du sur la Télévision de Radio-Canada1.
Au xxxie siècle, sur la base spatiale de Troie (en référence à la cité mythique de Troie), Priam discute avec Ulysse de son avenir. En effet, sur Terre les princes prétendants menacent la paix car Pénélope, femme d'Ulysse, sera contrainte de choisir un nouvel époux parmi eux si ce dernier ne revient pas avant la prochaine comète.
L'épisode enchaîne ensuite sur la fête d'anniversaire de Télémaque, le fils d'Ulysse, qui fête sa douzième année sur l'Odysseus, le vaisseau spatial de son père en compagnie de l'équipage du vaisseau. Durant la fête, son père lui offre en cadeau Nono, un petit robot facétieux amateur de petits clous.
Alors qu'ils retournent vers la Terre à bord de l’Odysseus, Télémaque est enlevé par les moines adorateurs du Cyclope, une créature du dieu Poséidon. Pendant sa captivité sur la planète du Cyclope, Télémaque fait la connaissance de Thémis et de son grand frère Noumaïos, deux humanoïdes originaires de la planète Zotra, emprisonnés avec lui. Tous trois doivent être bientôt sacrifiés au Cyclope.
Ulysse, aidé des compagnons (l'équipage du vaisseau) vient alors à leur secours et, après avoir combattu et vaincu le Cyclope, libère les prisonniers et les ramène à bord de l’Odysseus. Mais, pour ce faire, Ulysse, aidé de Nono, a été contraint de détruire le Cyclope, ce qui a provoqué le courroux de Poséidon, son créateur. Pour se venger, celui-ci demande à Zeus, le roi des dieux de l'Olympe, de les punir. C'est alors que, dans l’Odysseus, Ulysse entend la voix de Zeus qui s'adresse à lui : « Quiconque ose défier la puissance de Zeus doit être puni. Tu erreras désormais dans un monde inconnu. Jusqu'au royaume d'Hadès, vos corps resteront inertes. »
À la suite de cette terrible malédiction, Ulysse découvre avec horreur que tous ses compagnons, ainsi que Noumaïos, le frère de Thémis, ont été plongés dans une léthargie permanente. Par ailleurs, le chemin de la Terre a été effacé de la mémoire de Shyrka, l'ordinateur de bord du vaisseau.
Ulysse, Télémaque, Thémis et Nono, seuls rescapés de la malédiction de Zeus, se voient ainsi condamnés à errer à travers la dimension de l'Olympe à la recherche d'un moyen de sauver leurs amis et de trouver le chemin de la Terre, tout en luttant contre les stratagèmes des dieux, Zeus ayant juré leur perte.
- Scénario, adaptation et dialogue : Nina Wolmark, Jean Chalopin
- Conseiller artistique: René Borg
- Production : Jean Chalopin (DIC) & Yukata Fujioka (TMS) en collaboration avec FR3 et RTL
- Directeurs de production : Max Saldinger, Tatsuo Ikeuchi, Thierry P. Laurin
- Assistants de production : Suzanne Remiot, Kiyoshi Ieno, Shinji Kawauchi, Zazuyuki Homma, Kohshi Sasaki, Motoyoshi Tokuna
- Recherches graphiques : François Allot, Philippe Adamov, Bernard Deyriès, Studio Nue
- Réalisation : Bernard Deyriès, Kazuo Terada, Kyosuke Mikuriya et Tadao Nagahama
- Character design : Michi Himeno et Shingo Araki
- Mecha design : Shôji Kawamori
- Musiques : Ike Egan, Denny Crockett (Osmond Studio)
- Chansons : Lionel Leroy (chant), Pascal Auriat, Haïm Saban et Shuki Levy (Composition et arrangements)
- Animation vidéo: Computer Image Corporation (Denver, USA), René Steichen (RTL production Luxembourg)
- Direction de l'animation : Shingo Araki, Junsaburo Takamata, Toyoo Ashida (TMS)
- Chefs décorateurs : Shinji Itoh, Noboru Tatsuike
- Prise de vue : Hajime Hasegawa, Tokyo Movie
- Effets sonores : Hidenori Ishida, Shinji Kobayashi
- Montage : Shuichi Kakesu, Hajime Okayasu
À l'origine, la série est diffusée sous forme d'un feuilleton quotidien totalisant 156 épisodes de 5 minutes2. Mis bout-à-bout, ces épisodes courts forment 26 histoires complètes, soit autant d'épisodes de 26 minutes ; ces épisodes longs sont diffusés selon un rythme hebdomadaire, en guise de rediffusion des 6 épisodes courts de la semaine. Seuls ces 26 épisodes de 26 minutes ont été exploités en vidéo et sont encore accessibles aujourd'hui.
L'ordre indiqué ici est celui de la première diffusion (ainsi que de la première rediffusion partielle, en ). À partir de la seconde rediffusion de la série, en , les épisodes Hératos et Les fleurs sauvages ont été permutés2 ; cette permutation (Hératos en 3e épisode et Les Fleurs sauvages en 2e) a été reproduite dans toutes les éditions VHS et DVD à ce jour.
Episode |
Titre |
France |
Japon |
Espagne |
Royaume-Uni |
Italie |
01 |
Le Cyclope ou la malédiction des dieux |
シクロープ |
Cíclope o la maldición de los dioses |
Vengeance of the Gods |
Il Ciclope |
02 |
Hératos |
エラトス |
Heratos |
The Black Sphere |
Heratos |
03 |
Les Fleurs sauvages |
野生の花 |
Las flores salvajes |
Flowers of Fear |
I fiori malvagi |
04 |
Chronos |
クロノス |
El dios del tiempo |
Chronos, Father of Time |
Chronos |
05 |
La Planète perdue |
失われた惑星 |
El planeta perdido |
The Lost Planet |
Il pianeta perduto |
06 |
Éole ou le coffret des vents cosmiques |
エオール |
Eolo y el cofrecillo de los vientos cósmicos |
Guardian of the Cosmic Winds |
Eolo o il Cofanetto dei Venti Cosmici |
07 |
Sisyphe ou l'éternel recommencement |
シジフォス |
Sísifo o el eterno recomienzo |
The Eternal Punishment |
Sisifo o l'eterno principio |
08 |
La Révolte des Compagnons |
コンパニオンの反乱 |
La insurrección de los compañeros |
Mutiny on Board |
La rivolta degli amici |
09 |
Le Sphynx |
スフィンクス |
La Esfinge |
Secret of the Sphinx |
La sfinge |
10 |
Les Lestrygons |
レストリゴン |
Los lestrígonos |
Temple of the Lestrigones |
I Lestrigoni |
11 |
Charybde et Scylla |
カリブデとシーラ |
Los planetas opuestos |
Trapped Between Fire and Ice |
Scilla e Cariddi |
12 |
Le Fauteuil de l'oubli |
忘却の椅子 |
El sillón del olvido |
The Seat of Forgetfulness |
La poltrona dell'oblio |
13 |
Les Sirènes |
シレーヌ |
El tesoro de las sirenas |
Songs of Danger |
Le Sirene |
14 |
Le Marais des doubles |
第2の箱船 |
La laguna de los dobles |
Phantoms from the Swamp |
Le paludi dei doppi |
15 |
La Deuxième Arche |
ダブル惑星 |
La segunda arca |
Before the Flood |
La seconda arca |
16 |
Circé la magicienne |
シルセ |
La maga Circe |
The Magic Spells of Circe |
La maga Circe |
17 |
Nérée ou la vérité engloutie |
ネレー |
Nereo o la verdad tragada |
The Hidden Truth |
Nereo o la verità nascosta |
18 |
Le Labyrinthe du Minotaure |
ミノタウロス |
El laberinto del Minotauro |
Lost in the Labyrinth |
Il labirinto del Minotauro |
19 |
Atlas |
アトラス |
Atlas |
At the Heart of the Universe |
Atlante |
20 |
Le Magicien noir |
ブラック・マジシャン |
El mago negro |
The Magician in Black |
Il mago nero |
21 |
Les Révoltées de Lemnos |
レムノスの反逆者 |
Las revoluciones de Lemnos |
Rebellion on Lemnos |
La rivolta di Lemnos |
22 |
La Cité de Cortex |
機械惑星 |
La ciudad de Córtex |
City of Cortex |
La città di Cortex |
23 |
Ulysse rencontre Ulysse |
ユリス対ユリス |
Ulises encuentra a Ulises |
Strange Meeting |
Ulisse incontra Ulisse |
24 |
Les Lotophages |
ロトファージュ |
Los devoradores de Lotos |
The Lotus Eaters |
I Lotofagi |
25 |
Calypso |
カリプソ |
Calipso |
Calypso |
Calipso |
26 |
Le Royaume d'Hadès |
アデス |
El reino de Hades |
The Kingdom of Hades |
Il regno dell'Ade |
- Personnage principal, Ulysse est la transposition de l'Ulysse de L'Odyssée d'Homère. L'aspect général de son visage semble cependant être largement inspiré de celui de son créateur principal, Jean Chalopin, alors âgé de 31 ans : barbe et cheveux roux, yeux bleus.
- Il possède deux tenues, variant selon ses activités : au sein du vaisseau, il porte un costume marron clair avec un plastron blanc et des galons couleur or ; lors des sorties dans l'espace, il est équipé d'une combinaison bleue, une cape et d'un assortiment d'équipements. Dans l'espace, il est couvert d'un casque spatial en forme de tête de lion. Son arme de prédilection est un pistolet laser qui peut faire jaillir par le haut de la poignée une sorte d'épée laser semblable aux sabres laser de Star Wars. Il utilise aussi un bouclier magnétique généré à partir de son gantelet gauche. Il porte un émetteur radio rouge sur la poitrine et est équipé d'une ceinture multi-fonction, notamment un système de rétro-fusées incorporées lui permettant de voler dans les airs pendant quelque temps.
- Au sein de l'équipage, Ulysse est indiscutablement le chef mais, contrairement à L'Odyssée, son titre royal n'est jamais mentionné. Comme son inspirateur antique, Ulysse est un homme habile, réfléchi et calme, rarement abattu, toujours intègre et hospitalier. Il est particulièrement doué dans les combats. En version française, le doublage de sa voix était assuré par l'acteur Claude Giraud, qui contribua avec sa voix chaude et chaleureuse à donner beaucoup d'ampleur et de charisme au personnage. Son expression favorite est « Par la grande galaxie ! » lorsqu’il est étonné de quelque chose.
- Fils d'Ulysse, Télémaque est un enfant aux cheveux blonds âgé de douze ans (son dessin est inspiré du fils de Bernard Deyriès). D'un naturel joyeux et ouvert, il est aussi valeureux que son père. Malgré son jeune âge, c'est un pilote de vaisseau aguerri. On le voit fréquemment aux commandes de Dardos, le module frontal de la navette d'Ulysse. Il ne combat pas souvent, mais lorsqu'il le fait, il utilise un lance pierre magnétique. En temps normal, il est habillé comme un jeune humain : un pantalon et une sorte de pull. Lors des sorties, il porte une combinaison bleue similaire à celle de son père mais ornée d'un collier.
- Jeune fille de petite taille à la peau bleue et aux cheveux blancs originaire de la planète Zotra, Thémis est sauvée par Ulysse alors qu'elle était prisonnière avec son frère Noumaïos du Cyclope. Les pupilles de ses yeux (comme ceux de son frère Noumaïos) sont jaunes et barrées d'un trait noir, à l'image de ceux des chats. Thémis semble être immunisée contre le feu et dispose de pouvoirs psychiques développés, notamment de facultés télépathiques. Sa combinaison est peu différente de celle de Télémaque, à l'exception de la couleur, invariablement rose. Elle porte aussi (comme son frère) une sorte de casque au sommet duquel se trouve une petite sphère rouge en suspension dans les airs (qui s'illumine lorsqu'elle utilise ses pouvoirs mentaux). Elle joue aussi d'un instrument de musique, une flute traversière électronique. Son plus grand désir est de libérer son frère aîné Noumaïos de la malédiction des dieux. Ce dernier demeure inerte, en stase avec le reste des compagnons d'Ulysse, sauf quand il se trouve à proximité d'un des satellites de sa planète natale Zotra, auquel cas il « revient » à la vie et aide ses amis.
- Nono est le robot de compagnie de Télémaque. De petite taille et de couleur rouge, c'est le cadeau d'Ulysse à son fils pour son anniversaire. Nono est de forme humanoïde, bipède et fait environ 40 cm de haut. Il est formé de trois segments en forme de boîtes de conserve : un pour la tête, un pour le torse et le dernier pour le ventre. Ces segments sont articulés entre eux. La tête porte deux yeux blancs. Elle est munie d'une sorte de poignée de pompe qui permet de recharger manuellement les batteries du robot. La tête porte aussi une bouche, et outre le fait de lui servir à parler, elle lui sert à manger des « petits clous ». Ses mains n'ont pas de doigts, mais ceux-ci sont regroupés en forme de moufle, pour former une pince avec le pouce. Nono est capable de parler et d'éprouver des sentiments. Principal élément comique de la série, il possède une force phénoménale, ce qui en fait aussi un allié précieux pour Ulysse et ses compagnons.
- Shyrka est le nom de l'ordinateur de bord de l’Odysseus, une intelligence artificielle qui parle avec l'équipage en utilisant une voix féminine. Son interface principale est un globe métallique doté d'un écran ponctué de couleurs scintillantes, installé dans le poste de commande du vaisseau. Shyrka remplit de nombreuses opérations, comprenant la gestion des fonctions vitales du vaisseau, l'analyse de son environnement extérieur en passant par les calculs de trajectoire et la navigation dans l'espace. Intelligence artificielle évoluée, Shyrka obéit aux ordres d'Ulysse et de Télémaque, mais peut prendre des initiatives, notamment quand elle est seule à bord. Son nom proviendrait du japonais « Shiruka » (シルカ Shiruka), version japonisée du nom de la magicienne Circé.
- C'est sous cette appellation que sont désignés les autres membres d'équipage de l’Odysseus. Sous le commandement de Nestor, ils forment une véritable famille, qu'Ulysse s'efforce de ramener coûte que coûte vers la Terre et de délivrer de leur malédiction. Avant d'être plongés en stase par la faute des dieux, ils participaient au bon fonctionnement du vaisseau, en particulier Nestor et Euryclée, vraisemblablement les seconds et les plus proches collaborateurs d'Ulysse, Nestor ayant dirigé le reste de l'équipage lors de la libération des enfants du Cyclope. Pour le reste, on ne connait pas grand chose des autres membres, qui ne jouent aucun rôle pendant la quasi-totalité de la série. Lors de certains épisodes, la malédiction est brièvement levée et les compagnons peuvent bouger librement.
- L’Odysseus est aussi peuplé de nombreux robots, de diverses formes et tailles. Ceux-ci réalisent les tâches de maintenance, répétitives ou périlleuses au sein du vaisseau (nettoyeurs, réparateurs, pompiers, etc.). Ensembles, ils forment un groupe de défense efficace contre les intrus. Ils obéissent à Ulysse et Télémaque, ainsi que Shyrka ; celle-ci, lors d'un épisode où elle était possédée par les dieux, se servira des robots du vaisseau pour attaquer Ulysse.
Ulysse et les enfants voyagent à bord de l’Odysseus, le vaisseau spatial d'Ulysse de la taille d'une petite ville, suffisamment grand et équipé pour reproduire les conditions terrestres.
L’Odysseus a la forme d'un cercle relié à une partie centrale qui ressemble à un œil (qui peut s’ouvrir ou se refermer), cette partie contenant les fonctions essentielles du vaisseau. Il est d'ailleurs fait mention plusieurs fois dans plusieurs épisodes de la série de l'iris qui se trouve dans la partie centrale du vaisseau, comme l'iris l'est anatomiquement pour l'œil. Le vaisseau peut déployer une sorte de champ de force pour se protéger des attaques extérieures, et possède un système de réparation automatisé, pouvant par ailleurs se servir des robots de manutention qui peuplent le vaisseau (robots nettoyeurs, pompiers, etc.)
Durant leurs aventures, Ulysse et ses compagnons utilisent également d'autres vaisseaux, qui sont contenus dans l'Odysseus :
- la navette, utilisée pour l'exploration mais aussi pour les combats, qui a la particularité de se séparer en trois vaisseaux indépendants :
- le Dardos, formant la pointe de la navette, utilisé principalement pour le combat aérien,
- l’Orbos, formant la partie centrale de la navette, équipé d'un canon permettant de tirer sur 360° et de quatre roues motrices pour explorer les planètes,
- le Virès, formant la partie terminale de la navette ;
- l’Élios, engin d'exploration pouvant contenir jusqu'à quatre passagers ;
- le périscaphe, un module servant à l'exploration sous-marine.
Côté adverse, les vaisseaux Tridents (rappelant ainsi l'arme du dieu Poséidon qui possédait le Cyclope qu'Ulysse a détruit) sont les ennemis récurrents de la série. Les autres vaisseaux sont divers et variés, utilisés par certains personnages ou épaves abandonnées dans l'espace ou sur des planètes.
Coproduite par les studios DIC et Tokyo Movie Shinsha, cette série transpose au xxxie siècle (d'où le 31 présent dans le titre) l'histoire de l’Odyssée ainsi que d'autres épisodes de la mythologie grecque. Le design général, en particulier celui du vaisseau d'Ulysse, l’Odysseus, allie le logo de la chaîne commanditaire, FR3 (devenu France 3 en 1992), au design futuriste de 2001, l'Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick. C'est Shōji Kawamori, célèbre designer de mecha qui s'en est chargé.
Philippe Bouchet, plus connu sous le pseudonyme de Manchu, a également travaillé sur le vaisseau ainsi que la conception graphique de manière générale. Non crédité, il travaillait au sein du studio DIC3,4,5.
La série Ulysse 31 s'inscrit dans le cadre d'une déferlante de séries animées post-Star Wars, telles que Capitaine Flam, Albator, Cobra, ou encore Il était une fois... l'Espace. Elles placent toutes leurs héros dans un cadre de space opera, témoignant ainsi d'une certaine fascination de l'époque (de la fin des années 1970 au milieu des années 1980) pour l'espace et la conquête spatiale.
La série constitue aussi une première aussi bien en France, par son succès d'audience, qu'au Japon car c'est une nouveauté en matière de partenariat. Elle permet à des créatifs et scénaristes français de travailler avec une main-d'œuvre japonaise de qualité et, réciproquement, à des animateurs et scénaristes japonais de s'investir dans le processus créatif6. Le délai de réalisation d'un épisode, de deux semaines au lieu d'une habituellement, a donné lieu à une animation particulièrement fouillée et fluide. À l'époque, le standard japonais descend en effet fréquemment à six images par seconde, alors que pour Ulysse 31 l'animation est la plupart du temps de douze images par seconde. En outre, l'étendue de la palette de couleurs et le souci du détail de la série sont une nouveauté pour un programme destiné à la télévision.
L'utilisation d'images de synthèse dans le générique et dans certains épisodes de la série, est également une première. Mais les capacités informatiques de l'époque restent limitées et ne permettent pas, par exemple, d'animer l’Odysseus autrement que par un rendu en fil de fer. C'est pourquoi le vaisseau est finalement animé de manière traditionnelle.
L'épisode pilote a connu deux versions. La première est réalisée par René Borg et n'a jamais été diffusée à la télévision. En 2007, un internaute japonais la met en ligne, sur le site de partage vidéo Stage6. De mauvaise qualité, la vidéo permet toutefois de noter quelques différences : l'animation est moins fluide, le character design est plus typiquement japonais et l’Odysseus a une apparence totalement différente (il s'agit d'un gigantesque anneau, partiellement animé en images de synthèse). Toutefois, certains éléments sont déjà bien présents tels que l'intrigue et les personnages principaux.
Pour la deuxième version du pilote, l'équipe nippone revoit donc le character design, le mecha design et la qualité de l'animation. Le personnage d'Ulysse est particulièrement retouché. L'équipe nippone, qui souhaite honorer Jean Chalopin, lui donne la plupart de ses traits (à l'origine, il avait juste un air de famille). D'ailleurs, Jean Chalopin avait pour habitude de créer pour ses séries au moins un personnage de barbu aux yeux clairs. De tous ses avatars, Ulysse est ainsi celui qui lui ressemble le plus. Par contre, l'aspect graphique des Zotriens et de Nono est presque identique à la première version.
La majorité de la bande originale fut composée par Denny Crockett et Ike Egan. Quelques thèmes additionnels furent composés par Shuki Levy et Haim Saban, qui ont également signé les chansons des génériques pour la diffusion française.
Les chansons et les musiques d'accompagnement (BGM) ont fait l'objet de nombreuses éditions et rééditions. Au milieu des années 2000, le groupe français Parallax entreprend le réenregistrement de ces musiques et annonce la parution d'un CD, initialement prévu pour fin 2012 et plusieurs fois repoussé.
De leur côté, contrairement aux annonces de perte définitive, les bobines originales sont finalement retrouvées en totalité et un double CD contenant, pour la première fois, l'intégralité de la bande originale restaurée sort début . À peine deux mois plus tard, c'est au tour de la version de Parallax, tout juste finalisée fin , de paraître également en double-CD.
Il existe trois génériques français. En France, pour les deux premières diffusions, en 1981-1982 puis en 1982-1983, il y avait deux génériques (l'un au début, l'autre à la fin) et tous deux étaient chantés par Lionel Leroy, grand habitué des génériques pour la télévision au cours de la première moitié des années 1980. En revanche, il n'y avait qu'un seul générique pour la troisième diffusion, en 1983-1984, intitulé Ulysse revient.
Détails :
- Ulysse (1er générique de début, 1981) interprété par Lionel Leroy
- Ulysse 31 (1er générique de fin, 1981) interprété par Lionel Leroy
- Ulysse revient (2e générique, 1983) interprété par Jacques Cardona du groupe Apollo
Pour les diffusions hors de France, les génériques anglais, espagnols, italiens et allemands reprenaient tous la mélodie et les arrangements du premier générique de début français, Ulysse, dans leurs langues respectives ; chaque pays ajoutait une voix locale sur une version instrumentale du 45 Tours original français.
Seuls les génériques japonais étaient différents, interprétés par le groupe Neverland, et sortirent sur un même single le :
- Ginga Densetsu Odyssey en ouverture
- Ai. Toki no Kanata ni en fermeture
Un premier 33 tours, paru en 1981 sous le label Saban Records, contenait les deux génériques originaux et quelques chansons supplémentaires, mais aucune des musiques de fond.
En 1983, un second 33 tours présente le nouveau générique Ulysse revient, de nouvelles chansons originales et une sélection de six instrumentaux, tous signés Haïm Saban et Shuki Levy :
- Pot pourri
- La gloire finale
- Trafic dans l'espace
- Ulysse rencontre Ulysse
- Sirène
- Changement de temps
En 2001, le label Loga-Rythme commercialise le premier CD consacré à la bande originale d'Ulysse 31. Les bandes master étant considérées comme perdues, les musiques ont été reconstituées à partir de la bande sonore des épisodes ; elles sont donc en mono, avec des restes de bruitages et une qualité sonore globalement médiocre. Cette édition se serait vendue à 10 000 exemplaires.
En 2013, une nouvelle édition, pressée en 1 000 exemplaires7 sous label Expert Music, propose pour la première fois les musiques de Denny Crockett et Ike Egan en stéréo, avec de nombreux inédits. En revanche, les musiques de Haïm Saban et Shuki Levy ainsi que les génériques sont absents.
En 2016, pour le 35e anniversaire de la série, une nouvelle édition 2 CD, toujours sous label Expert Music, propose l'intégralité des musiques composées par Denny Crockett et Ike Egan avec de nombreux inédits supplémentaires, ainsi que les musiques de Haïm Saban et Shuki Levy et les génériques français et US.
En 2021, à l'occasion du 40e anniversaire de la série, un double cd au format digipack est édité par le label Radmus Publishing en édition limitée à 500 exemplaires. Ce nouvel album présente l'ensemble des pistes de la précédente édition dans l'ordre des sessions d'enregistrement effectuées par les compositeurs, auxquelles s'ajoutent des musiques non utilisées et trois compositions de Seiji Suzuki, ainsi qu'une sélection de bruitages créés par Hidenori Ishida et Shinji Kobayashi8,9.
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Expanded Archival Collection / Radmus Publishing (2021), disque 1
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Expanded Archival Collection / Radmus Publishing (2021), disque 2
Une édition réorchestré autorisée signée Parallax (David Colin) est également disponible depuis 2016 sous la forme d'un double cd et d'une édition limitée 2 CD + 2 disques 33 tours dans un coffret collector10.
- Dans l'épisode 11, « Charybde et Scylla », Nono se demande à voix haute : « Mais où sont les glaces galactiques d'antan ? », ce qui est une transposition spatiale du célèbre vers de François Villon : « Mais où sont les neiges d'antan ? »
- L'épisode 20, « Le Magicien noir », est librement inspiré du film fantastique Les Chasses du comte Zaroff (1932)11.
- Le , Hervé de La Haye poste sur son blog des extraits en français du doublage d'époque du pilote de 1980 qui devait être présenté au MIPTV. Il en fait une première description et révèle que Philippe Ogouz prête sa voix à Ulysse (il était déjà la voix de Capitaine Flam). [réf. souhaitée]
En 1999, la série est, pour la première fois, commercialisée en France en intégralité au format VHS.
À partir de 2004, elle connait plusieurs éditions DVD :
- 2004, l'édition 5 DVD, à l'unité et en coffret. Contient de nombreux défauts de numérisation, dont une minorité sont corrigés lors de l'édition en coffret12.
- 2005, l'édition "premium", 2x3 DVD. Elle résout une grande partie des problèmes de la première édition DVD12. Néanmoins, un certain nombre de défauts subsistent : le prologue est maintenu avant le premier épisode, ce qui est une erreur13 ; l'étalonnage n'est pas harmonisé d'un épisode à l'autre, ce qui entraîne de fortes disparités de contraste et de couleurs13 ; l'image est fortement zoomée13 ; enfin les génériques restent de qualité médiocre13.
- 2011, l'édition 2x4 DVD. C'est l'équivalent de l'édition Premium, sans les bonus ni le livret12.
En 1981, un collecteur d'images Panini de 24 pages comportant 180 images est réalisé par DIC-TMS.
- Dans la chanson RaelSan du rappeur Orelsan, une référence est faite à Ulysse 31 à 31 secondes, avec les paroles « Musique rétro-futuriste, la bande originale des aventures d'Ulysse ». Dans le clip de la chanson, au moment où ce texte est dit, on voit Orelsan avec un costume inspiré d'Ulysse 31.
- Dans la chanson Se-vrak du rappeur Kaaris, une référence est faite à Ulysse 31 : « Je veux partir pour ne plus voir la nature humaine, je m'arrache comme Ulysse 31. »
- Pour son titre The Meltdown (1993), Lunatic Asylum à remixé la musique Contes et légendes de la série, que l’on entend par exemple dans l’épisode Le Fauteuil de l’Oubli.
- Dans son album Disizilla, le rappeur Disiz chante Ulysse en référence à Ulysse3114.
- ↑ « Pour le plaisir des tout-petits », Ici Radio-Canada, vol. 17, no 38, , p. 3 (lire en ligne [archive])
- ↑ Revenir plus haut en :a et b Hervé de La Haye, Les premières diffusions d'Ulysse 31 [archive].
- ↑ « L'article d'AnimeLand sur Ulysse 31 » [archive], sur ulysse31.saitis.net (consulté le )
- ↑ « manchu: Odysseus- Ulysse 31 » [archive], sur manchu-sf.blogspot.fr (consulté le )
- ↑ Philippe MAGNERON, « Manchu - Bibliographie, BD, photo, biographie » [archive], sur www.bedetheque.com (consulté le )
- ↑ Ulysse 31, édition DVD premium, deuxième coffret : livret, interview de Shingo Araki, directeur de l'animation de la série.
- ↑ « Ulysse 31 : entretien croisé avec Laurent Dobbelaere et David Colin » [archive], sur www.hervedelahaye.blogspot.com (consulté le )
- ↑ « CD Ulysse 31 - 40e anniversaire » [archive], sur www.anisong.fr (consulté le )
- ↑ « Quarante ans d'Ulysse 31 : une nouvelle édition de la BO arrive » [archive], sur www.hervedelahaye.blogspot.com (consulté le )
- ↑ « www.parallax.fr | www.ulysse31soundtrack.com » [archive], sur www.parallax.fr (consulté le )
- ↑ « Ulysse 31 » [archive], sur seuilcritiques.com (consulté le )
- ↑ Revenir plus haut en :a b et c Site français de référence sur Ulysse 31 [archive]
- ↑ Revenir plus haut en :a b c et d [1] [archive] Hervé de La Haye, « Ulysse 31 en blu-ray : les dix commandements ».
- ↑ Florian7C, « Disiz la Peste – Disizilla » [archive] , sur cul7ure.fr, : « Le rapport de protection qui s’installe entre un père et sa fille est mis en avant au travers du personnage clé du dessin animé Ulysse 31. »
- (en) Jason Bainbridge, « New worlds of animation : Ulysses 31, The mysterious cities of gold and the cultural convergence of anime in the West », The Journal of the Oriental Society of Australia, vol. 42, , p. 77-94 (ISSN 0030-5340, lire en ligne [archive]).
- Jean Caire, « Ulysse 31 », AnimeLand, no 76, , p. 44-53.
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- Françoise Sublet, « Approche sémiologique d'une séquence d’Ulysse 31 », Pratiques, no 37 « La télé à l’école », , p. 55-66 (lire en ligne [archive]).
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