La Ligne Verte - La Chaise électrique toujours utilisé en France en 2015
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La Ligne verte (The Green Mile) est un film américain écrit et réalisé par Frank Darabont, sorti en 1999, adaptant le roman-feuilleton du même nom de Stephen King.
En 1935, Paul Edgecomb est gardien-chef au pénitencier de Cold Mountain en Louisiane, au bloc E, surnommé La Ligne verte, où sont détenus des condamnés à la chaise électrique. Un jour, un nouveau détenu arrive. Il s'agit de John Caffey, un colosse afro-américain, condamné pour le viol et le meurtre de deux sœurs (deux petites filles). Cependant, ces faits offrent un contraste très troublant avec la douceur et la gentillesse de John qui est, semble-t-il, doté de pouvoirs surnaturels.
Paul Edgecomb tient à ce que les prisonniers jouissent malgré tout d'un environnement paisible et humain. Percy Wetmore, nouveau gardien sous les ordres de Paul, perturbe cette organisation bien huilée, notamment par la cruauté et la perversité dont il fait preuve envers les détenus. Par exemple, pour passer ses nerfs, il frappe sauvagement son prisonnier souffre-douleur Édouard Delacroix et lui casse trois doigts. Mais, ni Paul ni Hall Moores, le directeur du pénitencier, ne peuvent agir contre lui, car il est « protégé » par sa famille, en particulier sa tante, dont le mari est le gouverneur de Louisiane.
Paul et son équipe vont chercher un prisonnier particulièrement dangereux, William Wharton — qui se surnomme lui-même « Billy the Kid » — condamné à la peine de mort pour le meurtre de trois personnes, dont une femme enceinte, dans un braquage. Quand ils le prennent en charge, William semble anéanti, probablement drogué par une forte dose de calmants. En réalité il simule, et en arrivant dans le « bloc E », il se jette sournoisement sur le gardien Dean Stanton pour l'étrangler. Alors que Percy pourrait maîtriser William Wharton, il ne fait rien, de toute évidence tétanisé par sa lâcheté. Heureusement, les autres gardiens font preuve de plus de sang-froid et réussissent finalement à délivrer leur collègue et à maîtriser le nouveau venu grâce à Brutal.
Hal, ami intime de Paul, lui apprend que sa femme a une tumeur cérébrale, inopérable. Paul souffre quant à lui d'une infection urinaire qui, non seulement le fait terriblement souffrir, mais en plus met à mal sa vie de couple. Un jour, John le soigne d'une manière miraculeuse : il l'empoigne et pose sa main sur l'endroit atteint, puis recrache le « mal » sous forme de particules noires. John lui explique qu'il a ce don depuis tout petit, et qu'il ne sait pas d'où il vient. Édouard Delacroix apprivoise une souris qu'il nomme Mister Jingles. Percy profite de la première occasion qui s'offre à lui pour écraser sauvagement le malheureux compagnon d'infortune d'Édouard mais John ressuscite l'animal, faisant preuve une seconde fois de ses pouvoirs surnaturels.
William attrape Percy, profitant que celui-ci passe trop près des barreaux de sa cellule et le menace de viol. Percy a tellement peur qu'il en mouille son pantalon sous le regard éberlué de ses collègues. Paul intervient. Percy les menace alors tous de les faire renvoyer grâce à ses relations s'ils ébruitent la nouvelle. En contrepartie, Paul fait jurer à Percy de demander sa mutation à l'hôpital psychiatrique de Briar Ridge dans un poste administratif, Percy accepte si Paul le laisse diriger la prochaine exécution.
Lors de l'exécution de Delacroix, Percy prend donc les commandes. Poussé par sa méchanceté perverse, il s'abstient de mouiller l'éponge que l'on pose habituellement sur le crâne des condamnés afin que la décharge électrique aille directement au cerveau et les tue le plus rapidement possible. Delacroix meurt finalement carbonisé après de très longues minutes d'une torture inhumaine provoquant l'indignation des témoins de l'exécution, la haine de tous ses collègues et l'immense douleur de John (qui, du fait de ses pouvoirs a ressenti toute la douleur de Delacroix).
La maladie de la femme de Hall mettant en péril de plus en plus sévèrement sa vie, Paul a l'idée d'utiliser les pouvoirs de John Coffey pour la soigner. Paul, aidé par ses collègues qu'il a convaincus de l'innocence de Coffey, entreprend alors d'emmener John de nuit et clandestinement au chevet de la femme de Hall. John guérit Melinda Moores sous les yeux de son mari mais cette fois il ne recrache pas le « mal ». En effet, juste avant cette expédition, William Wharton a attrapé John par le bras à travers ses barreaux et ce contact a permis à Coffey d'avoir la révélation suivante : Wharton est coupable du double viol et assassinat pour lequel lui-même, Coffey, a été condamné (John avait été trouvé avec les corps sans vie des deux petites filles dans ses bras parce qu'il avait essayé d'utiliser son pouvoir pour les sauver). Ayant conservé en lui le « mal » de la femme de Hal Moores, John le transmet à Percy, qui tombe alors sous son contrôle et abat sauvagement Wharton. Maîtrisé par ses collègues, Percy finit par recracher le « mal » mais ne s'en remettra pas. Il restera toute sa vie dans un état catatonique et finira à l'hôpital psychiatrique de Briar Ridge, non pas en tant qu'employé comme prévu après l'exécution de Delacroix, mais en tant que patient, étant finalement puni pour sa méchanceté.
Paul ne peut se résoudre à l'idée d'exécuter John, qu'il sait dorénavant innocent, de manière indubitable. Il est hanté par l'idée du jugement dernier, celui au cours duquel il devra lui-même rendre compte de ses actes. La veille de son exécution, Paul et ses collègues demandent donc à John s'il veut qu'ils le fassent évader. Mais John refuse. Il déclare ressentir la haine de l'humanité, qui lui provoque des effets semblables à « des bourdonnements d'abeilles » ou des « bouts de verre dans la tête », ce qui lui procure une souffrance physique et morale atroce. Il pense que seule la mort peut le délivrer de ces maux. Sur la chaise électrique, John refuse la cagoule que l'on pose sur la tête des condamnés car il a peur du noir. Paul accepte cette dernière volonté et lui serre une dernière fois la main (celui-ci lui dit d'ailleurs par télépathie que "c'est comme ça partout dans le monde"). Tous les gardes ont les larmes aux yeux quand John quitte ce monde. Paul et ses collègues du bloc E n'accepteront plus jamais de tenir le rôle de bourreau. Paul et Brutal demandent leur mutation dans une maison pour jeunes délinquants, préférant dorénavant éduquer les enfants plutôt que d'avoir à les exécuter une fois devenus criminels.
Paul a maintenant 108 ans et est toujours en excellente santé — ce qui est présenté comme un effet secondaire du contact de John Coffey — et vit dans la maison de retraite Pines Georgia où il se lie d'amitié avec une patiente du nom d'Elaine. Un jour, Paul décide de lui en apprendre plus sur sa vie. Il l'emmène dans une cabane perdue dans les bois et lui montre Mister Jingles, qui est également encore vivant et était resté niché dans une boîte de cigares pendant plus de 60 ans. Si la souris a pu vivre aussi longtemps, Paul (qui « trouve parfois que la ligne verte, celle qui est tracée pour chacun de nous et qui relie notre naissance à notre mort, est bien longue ») n'a plus qu'à patienter que son heure vienne, tout en se demandant combien de temps il peut encore vivre.
- Tom Hanks (V. F. : Jean-Philippe Puymartin ; V. Q. : Alain Zouvi) : Paul Edgecomb, le gardien-chef
- Michael Clarke Duncan (V. F. : Peter King ; V. Q. : Victor Désy) : John Coffey (Caffey en VF), le détenu doté de facultés inexpliquées
- David Morse (V. F. : Loïc Houdré ; V. Q. : Benoît Rousseau) : Brutus « Brutal » Howell, l'adjoint du gardien
- Doug Hutchison (V. F. : Martin Amic ; V. Q. : Martin Watier) : Percy Wetmore, le gardien sadique
- Bonnie Hunt (V. F. : Nathalie Juvet ; V. Q. : Marie-Andrée Corneille) : Jan Edgecomb, la femme de Paul Edgecomb
- James Cromwell (V. F. : Claude Leveque ; V. Q. : Claude Préfontaine) : Hall Moores, le directeur du pénitencier
- Michael Jeter (V. F. : Gilbert Beugniot ; V. Q. : François Sasseville) : Édouard Delacroix, le détenu à la souris
- Graham Greene (V. F. : François Siener ; V. Q. : Jean-Marie Moncelet) : Arlen Bitterbuck, le détenu indien
- Sam Rockwell (V. F. : Pierre-Olivier Mornas ; V. Q. : Gilbert Lachance) : William « Billy the Kid » Wharton, le détenu violent
- Barry Pepper (V. F. : Rémi Bichet ; V. Q. : Daniel Picard) : Dean Stanton, le troisième gardien, plus jeune
- Jeffrey DeMunn (V. F. : Christophe Odent ; V. Q. : Yvon Thiboutot) : Harry Terwilliger, le quatrième gardien, plus âgé
- Patricia Clarkson (V. F. : Francine Bergé) : Melinda Moores, la femme du directeur, atteinte d'une tumeur au cerveau
- Harry Dean Stanton (V. F. : Dominique Collignon-Maurin ; VQ : André Montmorency) : Toot-Toot, le concierge, testeur de la chaise électrique
- Gary Sinise (V. F. : Philippe Crubézy ; V. Q. : Jean-Luc Montminy) : Burt Hammersmith, l'avocat
- Bill McKinney (V. F. : Jean O'Cottrell ; VQ : Aubert Pallascio) : Jack Van Hay, l'électricien d'État
- Dabbs Greer (V. F. : Maurice Chevit ; V. Q. : Hubert Fielden) : Paul Edgecomb (âgé)
- William Sadler (V. F. : Pierre Baux ; V. Q. : Jacques Lavallée) : Klaus Detterick
- Eve Brent (V.F. : Martine Sarcey ; VQ : Françoise Faucher) : Elaine Connelly, la vieille dame de la maison de retraite
- Sources et légende : Version française (VF) sur AlloDoublage2. Version québécoise (VQ) sur Doublage Québec3
Il a reçu un accueil critique favorable, recueillant 80 % de critiques positives, avec une note moyenne de 6,8⁄10 et sur la base de 132 critiques collectées, sur le site internet Rotten Tomatoes4. Il obtient un score de 61⁄100, sur la base de 36 critiques, sur Metacritic5. En France, les critiques ont été plus mitigées. Côté positif, Le Figaroscope évoque « un plaidoyer pour l'amour et la compréhension des autres », L'Écran fantastique « une étonnante chronique humaniste », Le Parisien souligne « l'excellence de l'interprétation », et Le Nouvel Observateur que « l'émotion est au rendez-vous ». Côté négatif, Les Cahiers du cinéma trouve le film « écœurant au plus haut point », Première évoque « une fable christique qui s'avère longuement ridicule » et Télérama regrette que le réalisateur ne remette jamais en question la peine de mort6.
Le film figure dans le Top 250 du classement des meilleurs films de l'Internet Movie Database, basé sur les votes du public, avec une note moyenne de 8,4⁄107. En 2008, le magazine Empire l'a classé à la 331e place dans sa liste des 500 meilleurs films de tous les temps8. Le film est d'ailleurs 2e dans la liste des meilleurs films de tous les temps selon les spectateurs sur AlloCiné.
Le film a rapporté 286 801 374 $ au box-office mondial (dont 136 801 374 aux États-Unis), ce qui en faisait jusqu'à la sortie de Ça le plus grand succès commercial d'un film adapté d'une œuvre de Stephen King1. Il a attiré dans les salles de cinéma 1 714 080 spectateurs en France, 313 321 en Belgique et 279 969 en Suisse9.
Pays ou région | Box-office | Date d'arrêt du box-office | Nombre de semaines |
États-Unis Canada |
136 801 374 $ |
7 mai 2000 |
22 |
France |
1 714 080 entrées |
- |
- |
Total mondial | 286 801 374 $ | - | - |
Sauf mention contraire, cette liste provient d'informations de l'Internet Movie Database10.
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Cet article contient une ou plusieurs listes. Ces listes gagneraient à être rédigées sous la forme de paragraphes synthétiques, plus agréables à la lecture, les listes pouvant être aussi introduites par une partie rédigée et sourcée, de façon à bien resituer les différents items.
- Dans le livre, l'histoire se déroule en 1932 ; dans le film, cela se passe en 193511.
- Les noms des prisonniers diffèrent parfois.
- Le moment où John Coffey soigne l'infection urinaire de Paul Edgecomb : dans le livre, John demande à Paul de venir dans sa cellule s'asseoir et Paul le fait ; dans le film John attrape Paul et le plaque contre les barreaux de sa cellule.
- Dans le livre, Burt Hammersmith est un journaliste qui a couvert le procès de John Coffey ; dans le film, il est son avocat (probablement commis d'office)11.
- Dans le livre, Paul enquête sur le cas de John Coffey et y découvre de nombreux faits prouvant son innocence.
- Le moment où Percy Wetmore tue de plusieurs balles William Wharton : dans le livre, il est dit que Wharton est allongé sur son lit, endormi à cause des puissants somnifères donnés quelques heures plus tôt par Paul ; dans le film, celui-ci a une conversation avec Percy avant qu'il ne le tue.
- Dans le livre, John Coffey ne demande qu'un pain de viande en guise de dernier repas ; dans le film, il demande un bon ragoût avec de la sauce, de la purée, des gombos et un pain de maïs préparé par Jan Edgecomb, la femme de Paul11.
- Dans le film, Brutus Howell et Paul Edgecomb sont avec John Coffey quand celui-ci annonce son envie de mourir. Dans le livre, c'est Paul Edgecomb qui l'annonce à Brutus Howell.
- Dans le film, Paul Edgcombe dit à sa femme qu'il a fait des choses dont il n'est pas fier, mais qu'il a peur d'aller en Enfer s'il tue John. Dans le livre, c'est Brutus Howell qui tient presque le même discours à Paul.
- La scène où John Coffey regarde un film n'est pas présente dans le livre11.
- Dans le film, Paul Edgcombe dirige l'exécution de John, mais ne parvient pas à donner l'ordre, au point que Brutus doit l'y contraindre. Dans le livre, c'est exactement l'inverse, avec cette différence que Paul finit par donner l'ordre vu le silence de Brutus.
- Dans le livre, Paul a 104 ans lorsqu'il raconte son histoire à Elaine. Dans le film, il en a 10811.
- La fin est également différente (le livre contient des informations supplémentaires sur la vie de Paul avant la maison de retraite, et une scène concernant Mr Jingles vieillissant).
- ↑ Revenir plus haut en :a et b « (en) The Green Mile » [archive], Box Office Mojo
- ↑ « Fiche du doublage français du film » [archive] sur AlloDoublage, consulté le 26 novembre 2014
- ↑ « Fiche du doublage québécois du film » [archive] sur Doublage Québec, consulté le 26 novembre 2014
- ↑ « (en) The Green Mile » [archive], Rotten Tomatoes
- ↑ « (en) The Green Mile » [archive], Metacritic
- ↑ « La Ligne verte - Critiques Presse » [archive], AlloCiné
- ↑ « La Ligne verte » [archive], Internet Movie Database
- ↑ (en) « The 500 Greatest Movies of All Time » [archive], Empire (consulté le26 mars 2011)
- ↑ « La Ligne verte » [archive], Lumière (consulté le 26 janvier 2011)
- ↑ « (en) Awards for La Ligne verte » [archive], Internet Movie Database
- ↑ Revenir plus haut en :a b c d et e Allyson Jouin-Claude, « La ligne verte : 7 différences entre le film et le livre de Stephen King » [archive], Le Figaro, 25 septembre 2016 (consulté le9 juin 2020)
- Ressources relatives à l'audiovisuel :