Lave-linge de 2010 à axe horizontal avec ouverture de chargement à l'avant par un hublot.
Un lave-linge ou machine à laver le linge, aussi appelé laveuse au Canada francophone et lessiveuse en Belgique, est un appareil électroménager conçu pour nettoyer les vêtements et le linge de maison.
En général, cette appellation désigne les machines dans lesquelles l'eau constitue le solvant principal de lavage.
Ces machines se sont généralisées en Occident durant la seconde moitié du XXe siècle et ont contribué à supprimer l'usage des lavoirs où les blanchisseuses lavaient le linge dans l'eau froide et dans des positions qui devenaient vite pénibles.
Avec la lessiveuse brevetée en 1856[réf. nécessaire], la machine à laver a contribué à l'amélioration de la condition féminine.
Les machines effectuant un nettoyage à sec, c'est-à-dire ayant recours à des fluides de nettoyage alternatifs, ne sont pas qualifiées de machines à laver et sont l'apanage d'une industrie spécialisée.
Histoire
La machine à laver a été inventée en 1765 par Jacob Christian Schäffer[réf. nécessaire].
La laveuse à rouleaux est inventée en 1843 par John E. Turnbull à Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick1. En 1866 apparaissent, en Angleterre, les premières machines à laver mécaniques fonctionnant à manivelles. L'Américain Alva John Fisher dépose un brevet concernant une machine à laver à moteur électrique en 19102. En France, on présente à la Foire de Paris de 1930 la première machine à laver à moteur électrique dont l'utilisation se développe dans les années 19603.
En 1937 est inventée la première machine semi-automatique par Rudique. Les années 1960 voient apparaître les premières machines (Laden), où l'essorage est obtenu par la force centrifuge au sein du tambour4.
Évolution constante depuis 1923
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Machine à laver allemande en 1923 avec le bac à agitateur, et ses rouleaux essoreurs au-dessus du bac.
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Mangle, essoreuse à rouleaux des années 1930.
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Machine de 1930 dotée d'un moteur électrique et d'une cuve métallique.
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Innovations
- À la fin des années 1990, l'inventeur anglais James Dyson lança un nouveau type de lave-linge (le Contrarotator) avec deux cylindres tournant dans des directions opposées. Ce système permettrait de réduire le temps de lavage et de produire des résultats plus propres.
- Le programmateur électronique se généralise sur les nouveaux appareils, (il permet de choisir ses programmes presque « à la carte », en activant ou désactivant des options) ainsi que l'écran LCD indiquant le temps restant, remplaçant le curseur du programmateur mécanique. Certaines machines proposent même à l'utilisateur de choisir lui-même le temps de son programme. Certains programmateurs électroniques peuvent être mis à jour par un technicien après installation, ce qui permet d'adapter les programmes à de nouveaux détergents ou de nouvelles techniques de lavage plus économiques par exemple.
- Les machines peuvent évaluer la quantité de linge et adapter la consommation d'eau en conséquence.
- Les machines ont un programme court à basse température de courte durée (environ une demi-heure), qui est souvent le programme quotidiennement utilisé pour le linge peu sale de tous les jours.
- L'option « rinçage plus », ou « baby care » est une option qui augmente la quantité d'eau de rinçage ; elle peut être utile pour les peaux sensibles ou en cas d’eau peu dure, qui rend les détergents difficiles à rincer.
- L'entreprise chinoise Haier a développé une machine à laver qui fonctionne sans lessive : la WasH2O. Son principe repose sur l'électrolyse, qui sépare les ions positifs et négatifs. Les premiers retirent la saleté, tandis que les seconds acidifient l'eau pour la stériliser. Il est nécessaire d'utiliser du sel régénérant pour adoucir l'eau5.
- D'autres machines permettent un départ différé (pour bénéficier des tarifs d’électricité dits « heures creuses ») ou des options anti-froissage.
Marché
En 2014, le principal marché est, de très loin, la Chine, avec 57 millions de lave-linge achetés, devant les États-Unis avec 8,59 millions et le Brésil avec 5,5 millions6.
Voici les principaux pays en construisant dans les années 2000 :
Chine |
30 355 000 |
2005 |
Italie |
9 680 000 |
2004 |
États-Unis |
9 531 000 |
2003 |
Corée du Sud |
4 977 000 |
2003 |
Allemagne |
4 856 000 |
2003 |
France |
3 618 000 |
2004 |
Japon |
2 622 000 |
2005 |
Turquie |
2 471 000 |
2003 |
Brésil |
2 266 000 |
2003 |
Mexique |
1 547 000 |
2003 |
Pologne |
1 481 000 |
2005 |
Ukraine |
322 000 |
2005 |
Suède |
124 000 |
2003 |
Kazakhstan |
72 800 |
2005 |
Sri Lanka |
70 500 |
2014 |
Biélorussie |
36 700 |
2005 |
Moldavie |
36 200 |
2005 |
Roumanie |
25 000 |
2005 |
Ouzbékistan |
700 |
2005 |
En France, 57 % des ménages étaient équipés d'un lave-linge en 1970 contre 96,7 % en 2012. Le nombre de lave-linges vendus par an est en augmentation irrégulière au début du XXIe siècle passant de 2 225 000 exemplaires en 2001 à 2 585 000 en 20128 puis à 2 720 000 en 2014.
Aux États-Unis, le cabinet IBISworld estime en 2018 que l'acier constitue 52,8 % du coût de fabrication d'une machine à laver, contre 10,1 % pour la main d’œuvre. Voici en 2017 les trois principaux acteurs du marché dans ce pays9 :
Fonctionnement général
Toutes les machines ont le même principe de fonctionnement : un cycle de lavage (éventuellement précédé par un cycle de prélavage) avec de la lessive, à chaud (entre 30 °C et 95 °C) ou à froid. Dans la plupart des modèles, la lessive, comme tous les autres produits utilisés, est placée dans un bac à produits. Ces derniers sont entraînés par de l'eau dans le tambour où se trouvent les vêtements, au moment adéquat, de manière automatique. Suit ensuite un cycle de rinçages à l'eau froide, pour éliminer la lessive et les salissures se trouvant dans l'eau. Enfin, l'essorage permet d'évacuer l'eau des vêtements par une rotation rapide du tambour.
Éléments constitutifs
La réalisation d'un cycle de lavage est possible grâce à la participation de différents éléments, coordonnés par un programmateur électrique :
- le tambour est un cylindre métallique percé de trous dans lequel le linge est déposé ;
- le moteur électrique entraine en rotation le tambour grâce à une transmission par courroie ou directement ;
- le tambour s'encastre dans une cuve étanche en tôle émaillée, en acier inoxydable ou en matière plastique, refermée par un hublot (chargement frontal) ou un couvercle (chargement sur le dessus). C'est dans cette cuve que circule l'eau. Une résistance chauffante est placée sous le tambour, et son fonctionnement est géré par un thermostat ;
- le moteur est commandé par un boitier qui contient un hacheur (réglage de la vitesse) et un relais (réglage du sens de rotation) ;
- la lessive est déposée dans un bac comportant au moins trois compartiments : liquide ou poudre de prélavage, liquide ou poudre de lavage, détergents, adoucissants, etc. Une buse, située au-dessus du bac, fait rentrer l'eau courante dans le compartiment. Cette buse est déplacée en fonction du liquide à déverser ;
- une pompe est chargée de vider l'eau de la cuve ;
- un capteur de niveau d'eau permet de déterminer la quantité d'eau nécessaire dans la cuve ;
- un verrou temporisé pour l'ouverture de la porte. Il empêche l'ouverture du hublot pendant le lavage, et bloque la porte durant quelques minutes à la fin du cycle ;
- dans certaines machines, un interrupteur arrête la montée en vitesse du cycle d'essorage si le balourd du tambour est trop important.
Le programmateur, qui coordonne l'ensemble, existe sous deux formes :
- le programmateur électromécanique est un interrupteur rotatif entrainé par un moteur tout au long du cycle. À chaque position angulaire correspond une phase du cycle de lavage ;
- le programmateur électronique est un microcontrôleur. Il est souvent couplé à un dispositif d'affichage, pour informer l'utilisateur de la position du cycle.
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Programmateur électromécanique.
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Programmes et réglages
La machine dispose généralement des réglages suivants :
- Programme : il agit sur le temps d'enchainement entre les différentes étapes du cycle de lavage. Un programme correspond à un type de vêtement lavé : coton, synthétiques, rugueux10 ;
- Température : cette commande fixe la température de l'eau durant la phase de lavage. La plage de réglage est comprise entre « froid » et 95 °C ;
- Essorage : cette commande fixe la vitesse maximale que doit atteindre le tambour en phase d'essorage. La plage de réglage est comprise entre 0 et 1 600 tr/min.
Le réglage du programmateur est prioritaire sur les réglages d'essorage et de température : en effet, si par exemple la vitesse d'essorage est réglée à 1 000 tr/min et que le programmateur est en mode « délicat », le tambour n'atteindra jamais les 1 000 tr/min, pour préserver le linge. Autre exemple : si la température est réglée à 60 °C et que le programmateur est sur le programme « laine », la température de lavage ne dépassera jamais les 30 °C ou 40 °C selon les lave-linges.
Réglages annexes :
- arrêt cuve pleine : ce réglage permet d'éviter le marquage de plis si le linge reste dans la machine après la fin du lavage, par exemple si le cycle se déroule la nuit (heures creuses pour l'électricité) ;
- lavage rapide : réduit la durée du cycle sélectionné ;
- repassage facile ;
- rinçage(s) supplémentaire(s) ;
- trempage : permet, pour le linge très sale, de prolonger la durée du prélavage sans consommer plus de lessive tout en limitant les rotations du tambour ;
- démarrage différé.
Typologie
Machine à axe horizontal à hublot.
Machine à axe horizontal à ouverture par le haut.
Il existe différents types de machines à laver qui varient selon les aires géographiques. En effet, le rapport au nettoyage du linge est éminemment culturel. En France, on rencontre deux principaux types de machines contemporaines :
- les machines disposant d'une ouverture de chargement par le dessus ou par l'avant (avec hublot), avec leur axe de rotation horizontal ;
- les machines à axe de rotation vertical. Ces dernières sont toutefois beaucoup plus répandues en Asie et en Amérique.
Axe horizontal
Dans ce cas le cylindre est également appelé tambour. L'agitation est fournie par la rotation du cylindre et par la gravité. Les vêtements sont soulevés à l'intérieur du tambour par des aubes à redans et retombent ensuite. Ce mouvement remue le tissu et fait pénétrer l'eau et la lessive au travers de tous les vêtements ; c'est le type de lavage le plus proche du battage traditionnel.
Deux cas de figure se présentent pour l'axe horizontal :
- ouverture en avant (frontal). Le modèle avec ouverture en avant par un hublot fait généralement 60 cm de large. Il est le plus populaire en Europe. Le chargement se fait par une porte vitrée sur le devant de la machine. La charge maximale est de 8 ou 9 kg. L'inconvénient de cette configuration est l'usure significative des roulements à billes du tambour qui sont situés du côté opposé à l'ouverture ;
- ouverture par le dessus (top). Ce modèle est très commun en Europe occidentale et dans certains pays de l'Est. Chez certains constructeurs et avec les sécurités adéquates, il est possible d'ouvrir le tambour durant le lavage, pour ajouter ou retirer du linge, actions impossible en chargement frontal à cause du niveau d'eau. En France, en 2008, on comptait environ 44 % de foyers équipés en top et 56 % en front.[réf. nécessaire] Ce modèle fait généralement 40 cm de large et a donc l'avantage de prendre moins de place que le modèle avec chargement frontal. En revanche, on ne peut pas utiliser le haut de la machine comme un plan de travail. Le lavage se fait de la même façon que dans le modèle frontal.
À l'heure actuelle et sur les machines les plus récentes, le lavage frontal consomme beaucoup moins d'électricité et d'eau que le modèle à ouverture aérienne11. Dans tous les cas, pour minimiser la consommation du lavage du linge, il est important de charger la machine au maximum.
Axe vertical
Ce type de machine où le chargement s'effectue par le haut se rencontre traditionnellement dans les pays anglo-saxons : États-Unis, Canada ou encore Australie. On le rencontre également en Asie.
On le rencontrait en France dans les années 1950, associé à un chauffage au gaz de ville et un essorage électrique à deux rouleaux, avant la généralisation des machines à tambour à axe horizontal.
Le linge y est placé dans un cylindre à axe vertical équipé au fond d'un agitateur central en forme d'hélice. Les machines avec ouverture par-dessus en Asie utilisent des pulsateurs au lieu d'agitateurs. Ces pulsateurs ressemblent aux agitateurs, mais s'en distinguent en ce sens qu'ils ne vont pas jusqu'au milieu du bac de lavage. Le linge y est chargé par le dessus de la machine, qui est recouverte d'une porte articulée. La consommation en eau de ces machines d'un plus grand format est importante (environ deux-cents litres pour un cycle) et sont rarissimes en France.
De nouveau, ces multiples modèles de machines à laver traduisent des relations au linge et à son nettoyage très différentes sur le plan culturel.
Sources d'énergie
Toutes les machines à laver fonctionnent grâce à trois types d'énergie différents. Elles utilisent l'énergie électrique, qui est ensuite transformée en énergie mécanique et souvent en énergie thermique (chaleur).
- L'énergie électrique est fournie par la prise secteur raccordée à l'alimentation générale en électricité.
- L'énergie mécanique est transmises aux vêtements chargés par la rotation de l'agitateur dans les machines à axe vertical, ou par le roulement du tambour dans les machines à axe horizontal. Ces mouvements sont obtenus grâce à un (ou plusieurs) moteurs électriques et donc grâce à de l'énergie électrique du secteur.
- La chaleur est fournie à l'eau chauffée par un thermoplongeur (résistance immergée) ou directement grâce à l'eau chaude (la température ne pouvant dépasser les 60 °C, en Amérique du Nord). De nombreuses machines à hublot ont un chauffage électrique (autrefois au gaz) qui peuvent amener l'eau presque à ébullition.
La lessive (et d'autres produits chimiques de blanchiment) permet une action chimique sur le linge mais on ne peut pas parler réellement d'énergie consommée. Les machines à tambour utilisent des lessives spéciales qui sont faites pour dégager différents éléments chimiques selon la température. C'est pourquoi différents types de taches et de salissures sont nettoyés pendant que l'eau est chauffée. Les machines à tambour ont également besoin de lessives à faible foisonnement parce que la rotation du tambour charge les vêtements d'air, ce qui les empêche d'être aussi bien nettoyés.
Il faut rajouter un facteur de temps pendant lequel le linge est brassé, on appelle ces quatre éléments le « cercle de Sinner ».
Économiser l'énergie
Dans une machine à laver classique, l’eau est chauffée à l’électricité, ce qui représente environ 80 % de la consommation d’énergie de chaque lavage.
Par contre, dans les machines « hot-fill », l’eau chaude provient directement du chauffe-eau (qui fonctionne en général au gaz ou à l'électricité, ou avec capteur solaire). Il est également possible, dans certaines conditions, de faire transformer votre ancienne machine en y plaçant un robinet mélangeur thermostatique pour obtenir les mêmes avantages énergétiques que cette nouvelle génération de machines.
Les machines « hot-fill » munies du label A (ou Energy Star) présentent une consommation d’énergie de moitié inférieure à celle des machines à laver classiques (à remplissage à eau froide) du même label. Cette économie d'énergie au niveau de la machine étant reportée en consommation supplémentaire du système de chauffe-eau, il n'y a donc économie d'énergie que si le chauffe-eau n'est pas un ballon électrique, fuel ou gaz, la meilleure solution étant d'utiliser un chauffe-eau alimenté par une source renouvelable non productrice de CO2 (solaire, éolienne, etc.).
D'autre part :
- une machine à laver tout électronique à l'arrêt consomme encore quand le clavier ne comporte pas de vrai bouton « arrêt », comme un téléviseur en veille. Ce gaspillage est évité soit en débranchant complètement la machine, soit avec une prise-interrupteur (de puissance adaptée à la machine) Débrancher la machine quand elle n'est pas utilisée protège également son appareillage électronique des surtensions toujours possibles en cas d'orage ;
- pour éviter les fuites d'eau, il faut s'assurer que le robinet d'arrivée d'eau est bien fermé ;
- le programme de prélavage, grand consommateur d’eau et d’énergie, n’est souvent pas nécessaire [réf. nécessaire] ;
- il est plus économique d’utiliser une machine à laver complètement remplie12.
Machines lavantes-séchantes
Une machine lavante-séchante a l'avantage de combiner à la fois les fonctionnalités de lavage et de séchage pour réduire le temps de chargement et déchargement des vêtements d'une machine à une autre.
L'inconvénient de tels appareils est que seule la moitié du linge peut être séchée après un processus de lavage et que la condensation est obtenue avec une consommation d'eau froide pendant le cycle de séchage[réf. nécessaire]. De nos jours[Quand ?], ces combinés sont capables de réaliser les deux opérations sans interruption à charge complète[réf. nécessaire].
Obsolescence programmée
Selon un rapport [1] [archive] de l'association Halte à l'obsolescence programmée et de Murfy, une entreprise spécialisée dans la réparation des appareils électroménagers, la durée de vie des lave-linges a diminué de 30 % en huit ans. En 2010, les lave-linges, toutes marques confondues, fonctionnaient en moyenne dix ans. En 2018, leur durée de vie moyenne n’était plus de que sept ans. En outre, le rapport établit que les pièces de rechange qui permettraient de réparer ces appareils sont rendues inaccessibles et très chères par les fabricants. En particulier, les pièces connues pour être les plus sensibles à l’usure et nécessitant d’être fréquemment changées, comme la carte électronique des appareils13.
Annexes
Sur les autres projets Wikimedia :
Bibliographie
- Henriette Dupuis et Jeanne Lalut, Terminologie des appareils électro-ménagers : le réfrigérateur, le lave-vaisselle, la machine à laver, la sécheuse, Office de la langue française, Québec, 1974, 98 p.
- Q. Delaunay, Histoire de la machine à laver : Un objet technique dans la société française, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 1994.
- Q. Delaunay, La Machine à laver en France : Un objet technique qui parle des femmes, Paris, L’Harmattan, 2003.
Articles connexes
Références
- « Le saviez-vous? » [archive], sur www2.gnb.ca (consulté le ).
- (en) Encyclopedia of Modern Everyday Inventions [archive], Greenwood Publishing Group, 2003.
- Gérard Boutet, La France en héritage. Dictionnaire encyclopédique. Métiers, coutumes, vie quotidienne 1850-1960, Librairie Académique Perrin, , p. 813.
- « Comment ça marche : Le lave-linge » [archive], sur universconso.com (consulté le ).
- Que choisir, no 463, p. 43.
- (en) « Unit sales of washing machines worldwide from 2013 to 2014 (in 1,000s), by country » [archive], sur statista.com, (consulté le ).
- (en) « Production. Household washing machines — Country Comparisons - world map » [archive], sur statinfo.biz (consulté le ).
- « Nombre de lave-linges vendus en France » [archive], sur planetoscope.com/, (consulté le ).
- AFP, « Whirlpool militait pour les taxes de Trump. Maintenant, l'entreprise s'en mord les doigts » [archive], sur lalibre.be, (consulté le ).
- Le livre du lave linge.
- Ainsi tant sur les versions suisse [archive] que française [archive] de topten, les machines à ouverture frontale dominent largement.
- « Vivons l'eau » [archive] [PDF], WWF.
Un lave-vaisselle. On remarque les différents compartiments de rangement : les assiettes se rangent généralement en bas, les couverts dans un bac dédié, les verres et bols se rangeant le plus souvent en hauteur.
Un lave-vaisselle ou machine à laver la vaisselle est un appareil électroménager conçu pour nettoyer la vaisselle.
Historique
La première mention d'une machine lavant la vaisselle remonte à 18501. Les lave-vaisselle modernes descendent d'un modèle semi-automatique imaginé par Josephine Cochrane en 18862.
Les premiers éléments électriques sont ajoutés en 1920. Cet appareil domestique est devenu un équipement courant en Occident dans les années 1980.
Fonctionnement
Lavage
Le lave-vaisselle lave tout ce qu'il contient à l'aide de jets d'eau sous pression, et à condition que ces jets ne soient pas bloqués et les buses bien débouchées. Un, deux ou trois bras rotatifs munis de gicleurs aspergent de l'eau tiède à très chaude, sur la vaisselle, selon un cycle dont la durée est calculée pour assurer une désincrustation des restes alimentaires quelle qu'en soit la nature (graisses brûlées, sucres caramélisés, résidus divers). Pour être efficace, le jet d'eau rotatif doit être puissant et durer assez longtemps. De ce fait, il existe une partie de la vaisselle, réputée fragile, (tel que verre en cristala,3, bordures dorées, etc.) qu'il n'est pas recommandé, ou autorisé, de laver en machine.
La température de l'eau à l'intérieur peut atteindre les 75 °C. Le niveau de bruit atteint pendant un lavage se situe entre 45 et 65 décibels. Un appareil qui émet entre 40 et 50 dB est considéré comme très silencieux.
Produit de lavage
Le liquide utilisé pour laver la vaisselle à la main ne doit pas être utilisé en machine, car il produirait une mousse considérable. Le lave-vaisselle requiert un produit spécifique à base de tensio-actifs non moussants. Durant des décennies, ce produit était distribué en barils, sous forme de poudre, comme la lessive pour le linge. Pour des raisons de mode, de marketing et de commodité, la plupart des marques de produits de lavage préfèrent aujourd'hui vendre ces produits pour lave-vaisselle sous forme de doses se présentant habituellement sous l'aspect de gros sucres, alors que certains constructeurs de lave-vaisselle déconseillent ces produits prédosés et préconisent les produits séparés.
On trouve donc le produit de lavage sous différentes formes :
- en poudre ou en liquide à doser soi même4 ;
- en tablettes « tout en un » comprenant, normalement, tous les produits nécessaires à l'efficacité et au bon fonctionnement du lave vaisselle (lessive + liquide rinçage + sel anti-calcaire)4, mais ce dosage basé sur des moyennes risque de surdoser la lessive, surtout pour de petits lave-vaisselle.
Avantages et inconvénients des tablettes
La quantité d'eau utilisée a beaucoup diminué dans les machines récentes, faisant que la concentration des produits prédosés est trop élevée dans le liquide de lavage : il est donc courant de couper en deux les tablettes de produits prédosés (surtout pour le programme « ¹⁄₂ charge » ou les lave-vaisselle pour 6 couverts)5.
Les doses individuelles sont pratiques, mais sans permettre de dosage du produit, ce qui est source de gaspillage et de pollution.
Des produits tout-en-un incluant les fonctions détergent, liquide rinçage et sel existent. Côté détergent pas de changement, côté liquide rinçage, il est conseillé de ne pas utiliser l'appareil en lavage intensif, la fonction liquide de rinçage étant libérée en fonction de la haute température liée à ce moment du cycle (rinçage à 70 °C environ), l'efficacité du produit peut donc en être réduite. La fonction sel intégrée est quant à elle fonctionnelle dans une eau dure jusqu'à 35 °th, mais au-delà un complément de sel est nécessaire dans le réservoir. Certaines pastilles possèdent également des fonctions de protection de la verrerie ou d'entretien des divers organes de l'appareil.
Traitement adoucissant de l'eau
Les lave-vaisselle modernes disposent tous d'un adoucisseur d'eau intégré qui requiert une charge initiale d'environ 2 kilogrammes de sel (chlorure de sodium pur). Des boules de résine synthétique favorisent l'échange ionique entre le sel soluble et les sels calcifiants (chlorures de calcium, de magnésium, nitrates). Cet adoucisseur est indispensable lorsque l'eau est calcaire sinon les verres et les couverts, une fois séchés, seraient blanchâtres.
Rinçage
Une fois le cycle de lavage achevé, le cycle de rinçage introduit un produit favorisant le séchage, au dernier rinçage. C'est généralement un colloïde hydrosoluble qui rend l'eau plus ruisselante. Il est doté d'un pH bas.
Il est possible d'utiliser du vinaigre blanc comme produit de rinçage6 essentiellement si l'eau est calcaire.
Constitution
Le lave-vaisselle est constitué des pièces détachées fonctionnelles suivantes :
- Un flexible avec raccord taraudé pour le raccordement au robinet d'arrivée d'eau ;
- Un câble avec prise pour le raccordement électrique ;
- Une électrovanne, qui autorise l'arrivée d'eau dans la machine aux moments définis par le programme choisi ;
- Un remplisseur/répartiteur, qui oriente l'eau vers le lavage ou le rinçage et en conserve une partie pour la régénération ;
- Un détecteur de niveau d'eau ou pressostat, qui gère la quantité d'eau admise ;
- Une pompe de cyclage, qui aspire l'eau et la propulse dans les bras de lavage (ou moulinet) ;
- Une résistance (ou thermoplongeur) qui permet le chauffage de l'eau ;
- Une sonde de température, qui contrôle la chaleur du bain lessiviel ;
- Un adoucisseur, avec bouchon de remplissage pour le sel, pour éviter les dépôts de calcaire ;
- Un réservoir de produit de rinçage ;
- Une pompe de vidange, permettant l'évacuation des eaux usées ;
- Un filtre démontable pour capter les gros déchets qui nuiraient au bon fonctionnement
- Un flexible pour l'évacuation de l'eau usagée ;
- Un programmateur ou une carte électronique, avec son panneau de commande, pour coordonner le fonctionnement de tous ces organes ;
- Différents paniers recevant les pièces de vaisselle, les couverts, etc.
D'autres organes optionnels sont présents comme le détecteur de salissure, le ventilateur de séchage, le débitmètre, etc. et de plus en plus des fonctions de domotique.
Entretien
Le lave-vaisselle demande plus d'attention qu'un lave-linge. Après quelques cycles de lavage, le filtre doit être nettoyé, du sel doit être régulièrement ajouté dans l'adoucisseur (pour régénérer les résines échangeuses d'ions), et du liquide de rinçage (pour faciliter l'écoulement de l'eau sur les couverts, assiettes…) dans le réservoir approprié.
Des produits liquides, à utiliser sans vaisselle avec un programme de lavage long et une température élevée, dissolvent les restes de graisses et détartrent les circuits d'eau (les orifices des bras de lavage sont parfois bouchés par du papier ou des restes d'aliments)7.
Des expériences récentes qui ont permis de faire les sels régénérants écologiques (100 % chlorure de sodium) ont prouvé que le simple gros sel de cuisine est aussi efficace que le sel régénérant, sans dégradader l'appareil (la taille des cristaux de sel est cependant un facteur important)[réf. nécessaire]. De même, le liquide de rinçage peut être remplacé par du vinaigre blanc, moins couteux8.
Environnement
La construction, le transport, la vente, l'utilisation et le recyclage ou destruction de l'appareil en fin de vie consomment de l'énergie et des matières premières.
Lors d'un cycle de lavage, l'appareil consomme entre 10 et 20 litres d'eau pour les modèles récents9, et environ 1 kWh d'électricité. Si l'on prend en compte uniquement la consommation lors d'un cycle de lavage, un lave-vaisselle plein utilise globalement moins d'eau que plusieurs lavages à la main de la même quantité de vaisselle10 et par conséquent nettement moins d'énergie (le chauffage de l'eau est très énergivore), mais il faut disposer de davantage de vaisselle s'il y a peu de personnes au foyer. Le détergent utilisé peut être polluant selon le type utilisé.
Un écolabel européen a été mis en place par l'Union européenne pour informer les consommateurs à ce sujet11.
Les produits chimiques utilisés pour le lavage laissent sur le verre des résidus en faible quantité, mais suffisants pour donner un goût à l'eau et à d'autres boissons bues dans des verres lavés au lave-vaisselle.
Risques pour la santé
Dans un contexte mondial d'augmentation du risque pandémique et du nombre d'humains immunodéprimée12,13 et alors que la demande mondiale en lave-vaisselle et machines à laver ne cessent de croître14, des préoccupations sérieuses en matière de santé environnementale ont été soulevées à la suite de l'apparition de souches résistantes de bactéries, mais aussi de micro-champignons colonisant les lave-vaisselle (ainsi que dans les bondes d'évier15, de douche et lavabo de salle de bain16 et les machines à laver17,18).
Dans l'atmosphère confinée du lave-vaisselle, les restes d'aliments souillant la vaisselle déposée en attente d'un lavage constitue à la fois un substrat et une nourriture abondante (sucres rapides notamment) immédiatement exploitée par de très nombreux microbes.
Parmi ceux-ci se trouvent des champignons tolérants au stress, qui souvent sont aussi des agents pathogènes humains opportunistes co-évoluant avec nous dans notre habitat19.
Depuis le début des années 2000, il a été clairement montré que dans notre environnement domestique, qu'il soit urbain ou rural, plus que la salle de bain ou les toilettes, c'est la cuisine (où l'on trouve l'évier, et souvent une poubelle à proximité) qui est colonisées par la plus grande diversité de micro-organismes extrémotolérants20,21,22.
De plus, l'intérieur de chaque lave-vaisselle en fonctionnement s'apparente pour ces microbes à un milieu extrême : bactéries, archées et microchampignons y sont soumis à des alternance de périodes humides, ennoyées et sèches ; à températures variant rapidement (de 20 °C à 74 °C), parfois élevées (plus de 70 °C) ; à de puissants détergents oxydants qui peuvent rapidement faire passer le pH de 6,5 à 12 ; à des taux variables et élevées de NaCl, à l'eau chlorée du réseau ; à la force de cisaillement des jets lancés par les asperseurs d'eau durant les cycles de lavage14. La plupart des prélèvements faits dans les lave-vaisselle révèlent des Pseudomonas sp, Escherichia sp et Acinetobacter sp, trois groupes de bactéries connus pour inclure des souches et espèces pathogènes opportunistes, notamment sources de maladies nosocomiales. Malgré les puissants détergents utilisés et l'eau chaude, ces bactéries et d'autres (éventuellement naturellement extrêmophiles) peuvent discrètement produire des biofilms dans les parties fixes et mobiles du lave-vaisselle. Ces derniers ne sont pas nécessairement pathogènes mais peuvent l'être, et on y trouve aussi des souches microbiennes de l'environnement humain, pouvant notamment provenir de la bouche et des poumons, devenant peu à peu, via la sélection naturelle, résistantes à ce milieu. C'est le cas par exemple des souches : Saprochaaete clavata EX 5631, Candida albicans EX 9382, Candida parapsilosis EX 9370, Aureobasidium pullulans EX 3105, Aspergillus fumigatus EX 8280, Fusarium dimerum EX 9214, Exophiala dermatitidis EX 5586 et Rhodotorula mucilaginosa EX 9762. Des études récentes ont montré que « L'âge, la fréquence d'utilisation et la dureté de l'eau du robinet entrant dans les lave-vaisselle ont eu un impact significatif sur la composition des communautés bactériennes et fongiques. Les représentants de Candida spp. ont été trouvés à la prévalence la plus élevée (100 %) dans tous les lave-vaisselle et sont supposés être l'un des premiers colonisateurs des lave-vaisselle récemment achetés ». Comme dans les milieux extrêmes naturels, mais avec une source de nourriture autrement plus riche, des microchampignons peuvent s'associer à des bactéries pour fortement accroitre les processus d'adhésion, de contact et les interactions précoces nécessaires à la formation d'un biofilm. Les scientifiques constatent dans la quasi-totalité des lave-vaisselle qu'ils observent la présence constante de groupes de micro-organismes qu'ils ont qualifié de poly-extrémo-tolérants-persistants, sur le métal, le plastique et les joints en polymères de type caoutchouc synthétique14.
Dans un monde aux ressources naturelles limitées, les nécessaires économie d'eau et d'énergie ont conduit à utiliser moins d'eau et des températures de lavage plus basses. Et les détergents tendent à être moins polluants (et donc en partie biodégradables), remplaçant des agents de lavage qui étaient très fortement biocides14. Paradoxalement, ce sont les conditions de nettoyage poussé (mais épisodique) qui induisent une forte pression de sélection sur une diversité microbienne réduite, pression qui pousse les espèces les plus adaptées à de mieux en mieux résister au stress induit par les cycles de lavage14.
- Concernant les microchampignons (qui avec les bactéries établissent de solides biofilms) : ils sont peu affectés par la chloration de l'eau23, ils peuvent d'ailleurs parfois déjà être présent dans l'eau du robinet bien qu'elle soit chlorée24. Plus l'eau est dure et plus le lave-vaisselle a servi, plus il sera riche en nombre et variété de microbes, mieux ces microbes seront bien fixés et plus leur diversité alpha sera élevée14. Si l'eau est douce ou adoucie, c'est le phylum Ascomycota qui domine la communauté fongique du lave-vaisselle14. Les champignons microscopiques les plus fréquents dans les lave-vaisselle sont des espèces des genres Candida, Cryptococcus et Rhodotorula, tous trois connus pour contenir des souches et espèces pathogènes opportunistes, souvent nosocomiales14.
- concernant les bactéries : à titre d'exemple : dans 24 échantillons de biofilm formés sur des joints en caoutchouc de lave-vaisselle, 16 phylums bactériens ont été trouvés, dominés dans tous les cas par des protéobactéries, devant des actinobactéries et des Firmicutes. Plusieurs Bacteroidetes étaient également présents, dans tous les échantillons. Les autres phylums (contribuant jusqu'à 9 % du total des procaryotes) étaient Chloroflexi, Cyanobacteria, Deinococcus-Thermus, Spirochaetes, TM7, Verrucomicrobia, SynergIERTes et Acidobacteria). Dans tous les échantillons, les communautés de protéobactéries étaient dominée par les sous-classes alphaprotéobactéries (46 % ± 7 %) et gammaprotéobactéries (45 % ± 7 %) ; et les bacilles étaient la sous-classe dominante de Firmicutes. {{Citation|L'ADN dominant de tous les échantillons appartenait aux genres Gordonia, Wautersiella, Rhodobacter, Nesterenkonia, Stenotrophomonas, Exiguobacterium, Acinetobacter et Pseudomonas. Des Unités taxonomiques opérationnelles bactériennes représentées par le genre Meiothermus appartenant aux embranchements Deinococcus-Thermus (bactéries à coques très résistantes aux risques environnementaux) et TM7 étaient présentes dans 19 échantillons sur 21. En outre 62 % des lave-vaisselle contenaient des Escherichia et Shigella et 67 % contenaient des Pseudomonas14.
Selon les chercheurs danois Prem Krishnan Raghupathi et al. (2018), le lave-vaisselle peut être une « source de pollution microbienne domestique, et de contamination croisée conduisant à des impacts médicaux élargis »14 ; ils soutiennent l'hypothèse déjà posée par au moins trois autres études, que l'augmentation régulière constatée ces dernières décennies[Quand ?] de l'incidence des infections fongiques d'origine domestique pourrait être expliquée par l'utilisation croissante du nombre de lave-vaisselle, appareils jouant le rôle de réservoir de pathogènes multirésistants25,26.
Notes et références
Notes
- Le cristal au plomb est interdit du fait des rejets de particules de plomb qui peuvent se décrocher et aller dans les égouts. Toute vaisselle recouverte de pigments peut en perdre à chaque lavage.
Références
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- (en) Josephine G. Cochran, de Shelbyville, Illinois. [archive] Sur le site todayinsci.com
- Le cristal au plomb et votre santé [archive], sur canada.ca, consulté le 26 novembre 2017
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- Ces substances que nous cachent… les tablettes pour lave-vaisselle [archive], sur consoglobe.com du 29 mars 2013, consulté le 8 novembre 2017
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- Un simple débouchage des orifices d'arrosage peut redonner toute sa performance à un lave-vaisselle [archive], sur le site energie-environnement.ch
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Annexes
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Bibliographie
- Office québécois de la langue française, Terminologie des appareils électro-ménagers : le réfrigérateur, le lave vaisselle, la machine à laver, la sécheuse, Québec, Bibliothèque nationale du Québec, , 98 p. (BNF 42792572, présentation en ligne [archive], lire en ligne [archive]).
Articles connexes
Liens externes
Un sèche-linge est un appareil électroménager destiné à retirer l'humidité du linge essoré après son lavage. Les termes de sécheuse ou encore de séchoir sont également utilisés, notamment au Québec, au Nouveau-Brunswick ou en Belgique, alors que le mot tumbler l'est dans certains cantons de Suisse romande.
Sèche-linges à tambour dans un hôtel.
Description
Le sèche-linge peut se présenter sous deux formes différentes :
- dynamique : doté d'un tambour rotatif avec circulation forcée d'air chaud et évacuation vers l'extérieur ;
- statique : ressemblant à une armoire dans laquelle le linge est suspendu et ventilé par une circulation forcée d'air sec pour évacuer l'humidité vers l’extérieur.
Certaines machines à laver font également office de sèche-linge : on parle alors de « machine lavante-séchante ».
Histoire
Il semble que les premiers systèmes d'activation du séchage du linge soient apparus dès le XVIIIe siècle. En France, on lit dans le Moniteur du qu'un « citoyen Pochon fera l'expérience d'un ventilateur, propre à dessécher le linge et toute espèce d'étoffe en moins de deux heures, dans la plus mauvaise saison. ». Ce ventilateur était un fût cylindrique percé de fentes, actionné manuellement au moyen d'une manivelle au-dessus d'un feu.
On doit l'invention du sèche-linge moderne à l'Américain J. Ross Moore. Celui-ci, originaire du Dakota du Nord, cherchait un moyen de faire sécher le linge lors des hivers rigoureux de cette région. Après plusieurs essais, il finit par mettre au point un sèche-linge électrique automatique en 1935. L'année suivante, à la suite de difficultés financières, il dut céder son invention à la Hamilton Manufacturing Company qui lança la production en série de l'invention dès 19381.
Sèche-linge à tambour rotatif
Ces sèche-linge sont utilisés par les particuliers.
Type de chargement
On distingue deux types de chargement du linge dans le sèche-linge :
- en façade (ou par hublot)
- l'ouverture est située sur la façade de l'appareil. On accède alors directement à la partie intérieure du tambour ;
- par le dessus
- l'ouverture est située sur le plan supérieur de l'appareil. Il faut alors relever une trappe pour accéder à l'intérieur du tambour.
Les machines équipées d'une ouverture en façade disposent d'une capacité plus grande (de 5 à 10 kg) et sont généralement plus larges que les machines à chargement par le dessus. Elles sont alors plus encombrantes.
Type d'évacuation
Les sèche-linge se distinguent également par la méthode d’évacuation de l’eau :
- à évacuation
- la vapeur d’eau rejetée par la machine est évacuée par une gaine vers l’extérieur ou vers une pièce ventilée. Le temps de séchage est plus court ;
- à condensation
- l'air ambiant aspiré par la turbine traverse un condenseur avant d’être chauffé puis ventilé dans le tambour. À mesure que la température augmente dans le tambour, l’eau du linge se transforme en vapeur et traverse à nouveau le condenseur où elle se condense. Elle est alors récupérée dans un bac ou évacuée par un tuyau.
Les appareils à évacuation coûtent moins cher, mais la contrainte de raccordement ne permet pas de les installer dans tous les types de logement, de plus, ceux-ci consomment plus énergie que ceux à condensation.
Type de programmation
Deux types de programmation sont proposés sur les sèche-linge :
- électronique
- la machine adapte le temps de séchage selon la nature, la quantité et l’humidité du linge dans le tambour, mesurées par des sondes électroniques ;
- mécanique
- la machine possède une minuterie manuelle qui permet à son utilisateur de contrôler le temps de séchage nécessaire selon la charge et le type de linge.
Consommation énergétique
De tous les appareils ménagers, les sèche-linge sont les plus grands consommateurs d'énergie. Un sèche-linge consomme en moyenne de 400 à 500 kWh par an, il représente donc à lui seul 15 % de la consommation électrique annuelle moyenne d'un ménage, hors chauffage.[réf. nécessaire]
Sans sèche-linge, la consommation électrique moyenne d'un ménage français en 2006 dans une maison « tout électrique », se répartit comme suit2 :
- chauffage : 69 % ;
- eau chaude : 12 % ;
- cuisine : 7 % ;
- éclairage et usages divers (rasoir électrique, télévision, ordinateur, etc.) : 12 %.
Les sèche-linge les moins chers sur le marché français en 2006 sont de classe énergétique D ou C. Ils sont donc une importante source de gaspillage d'énergie et sont d'ailleurs largement critiqués par les associations de consommateurs3 et les mouvements de défense de l'environnement qui recommandent la méthode de séchage sur fil.
Certains sèche-linge disposent d'une fonction de départ différé, afin de lancer l'appareil en heures creuses, ce qui diminue la facture sur le plan tarifaire, mais non sur le plan environnemental puisque les besoins énergétiques restent inchangés, néanmoins, dans certains pays, cela permet de bénéficier du tarif « heures-creuses » et d’alléger le réseau aux heures de pointe.
La meilleure efficacité énergétique est obtenue actuellement par l'utilisation du principe de la pompe à chaleur qui permet d'atteindre en Europe la classe énergétique A4.
Fonctions spéciales
Il existe plusieurs fonctions spéciales sur les sèche-linge :
- les programmes différenciés (blanc / couleurs) ;
- la fonction antifroissage ;
- le degré d'humidité en vue d'un repassage ;
- la température de l'air ;
- le démarrage différé pratique pour bénéficier de la tarification bi-horaire de l'électricité ;
- le séchage modéré, plusieurs intensités (pour textile synthétique) ;
- le sèche-linge use plus le linge qu'un séchage naturel. Néanmoins, d'après les constructeurs, cette usure ne représenterait que 10 % de l'usure globale du linge. Le reste de l'usure se répartirait entre le lavage pour 20 % et le port des vêtements pour 70 %. L'impact de la méthode de séchage n'influerait pas de manière importante sur l'usure du linge.
Sèche-linge verticaux
L'armoire de séchage est un sèche-linge vertical qui permet de sécher des vêtements trop fragiles pour le tambour. Il est notamment utilisé depuis les années 1980 dans les blanchisseries en Europe et plus spécialement dans la tvättstuga (en), buanderie scandinave.
Notes et références
Voir aussi
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Article connexe
Bibliographie
- Henriette Dupuis et Jeanne Lalut, Terminologie des appareils électro-ménagers : le réfrigérateur, le lave-vaisselle, la machine à laver, la sécheuse, Office de la langue française, Québec, 1974, 98 p.