Bescherelle est une collection de livres de référence sur la langue française, publiée en France (aux éditions Hatier) et au Canada (aux éditions Hurtubise). Nommée en l'honneur du lexicographe et grammairien français du xixe siècle Louis-Nicolas Bescherelle, elle est reconnue pour son ouvrage sur la conjugaison des verbes français.
Le linguiste polonais Zygmunt Saloni présente une description précise de cet ouvrage :
« “Le nouveau Bescherelle — l'art de conjuguer” est un des manuels du genre les plus connus de la langue française. Entre autres, sa consultation est rapide et sûre. Il se divise en trois parties : une introduction, les tableaux de conjugaison des verbes types et la liste alphabétique des verbes usuels, ces deux dernières formant une totalité intégrale. Le numéro placé à la suite de chacun des verbes de la liste alphabétique renvoie au tableau de conjugaison où se trouve le verbe modèle qui illustre la conjugaison du verbe en question. Les appels de note dans la liste signalent les phénomènes irréguliers, notamment les points sur lesquels le verbe s'écarte de la conjugaison type : a) transitivité, b) pronominalité, c) défectivité, d) évaluation stylistique, e) mode de création des formes analytiques (avec l'auxiliaire avoir ou être). »
— Zygmunt Saloni, Projet d’un « Bescherelle » polonais, Revue québécoise de linguistique, vol. 17, no 2, 19881
En raison de sa popularité, le terme Bescherelle est souvent utilisé dans le langage courant pour référer à un dictionnaire de conjugaison.
Les livres les plus connus sont :
- Bescherelle collège
- La Conjugaison pour tous (L'Art de conjuguer au Canada)
- L'Orthographe pour tous
- La Grammaire pour tous
Il existe également des versions produites en langues étrangères (allemand, anglais, arabe, espagnol, italien et portugais) afin d'en faciliter l'apprentissage pour les francophones.
En 2, Bescherelle lance l'application « Mon coach Bescherelle », un entraînement en orthographe et rédaction sur mobile.
« L’application entend surtout répondre aux exigences croissantes des employeurs. “Avec le digital, nous sommes aujourd'hui amenés à écrire de plus en plus (mails, sms…). Or, beaucoup d’entreprises estiment qu’un mauvais niveau en orthographe de leurs salariés peut nuire à leur image”, souligne Célia Rosentraub, directrice générale des éditions Hatier. Cette application propose ainsi une certification officielle Bescherelle, qu’il sera possible de faire valoir sur son CV3. »
L'application peut être complétée par la Certification Bescherelle4.
- ↑ Zygmunt Saloni, « Projet d’un « Bescherelle » polonais », Revue québécoise de linguistique, vol. 17, no 2, , p. 217–236 (ISSN 0710-0167, DOI 10.7202/602633ar, lire en ligne [archive], consulté le )
- ↑ « Bescherelle innove grâce à l'intelligence artificielle », http://www.e-marketing.fr/ [archive], (lire en ligne [archive], consulté le )
- ↑ « Mon Coach Bescherelle : quand une intelligence artificielle veut enseigner les subtilités du français », www.cnewsmatin.fr, (lire en ligne [archive], consulté le )
- ↑ « Novascrib - La certification Bescherelle », Novascrib - La certification Bescherelle, (lire en ligne [archive], consulté le )
Orthographe du français
Par orthographe du français, on entend l'écriture en français. Il s'agit formellement de la transcription graphique, scripturale, d'éléments langagiers si non oraux, issus par leur histoire de l'oral (mots). En français, comme dans de nombreuses langues à écriture phonémique, l'écrit code des sons, lesquels assemblés forment des mots (à la différence des écritures logographiques ou idéographiques dans lesquelles l'écrit encode directement des mots, des concepts).
L'écriture du français est phonémique par essence. Toutefois, par son histoire, elle présente par rapport à d'autres langues1 une grande complexité (marques inaudibles, transcriptions multiples d'un même son, écritures de sons par deux lettres (digrammes) encodant d'autres sons par ailleurs…)
« Les mots écrits ont leur beauté propre. L'œil aime à retrouver, dans leur forme, leur origine et leur histoire. Notre langue, réduite aux seuls signes graphiques indispensables, aurait l'air d'une langue sans passé. L'orthographe historique est peut-être ce qui conserve le mieux les mots intacts, ce qui les empêche d'être altérés, usés, mangés par la prononciation; c'est comme l'armature qui les soutient2 »
Histoire
La fixation de l'orthographe française fut la conséquence de la promotion du français au statut de langue officielle sous le règne de François Ier, même s'il est probable qu'il y ait eu déjà auparavant des réflexions sur les normes qu'il fallait adopter. Au XVIIe siècle, en créant l'Académie française, chargée de rédiger le dictionnaire de référence, la monarchie centralisatrice a cherché à créer une sorte d'« orthographe d'État ». Au XIXe siècle, l'école publique et laïque a fait de l'orthographe strictement normalisée, sinon sa principale règle, du moins l'une des premières.
L'orthographe du français s'est fixée à partir du XIe siècle. Dès cette époque on constate en effet une cohérence dans les manuscrits en langue d'oïl3. Cette orthographe a les caractéristiques suivantes :
- Les consonnes finales se prononcent ;
- /ɲ/ est noté ‹ ign › (gaaignier « gagner ») ;
- /s/ intervocalique est parfois noté ‹ s › (au lieu de ‹ ss ›) ;
- /k/ est parfois noté ‹ k › (au lieu de ‹ c › ou ‹ qu ›) ;
- us final est abrégé en x (voir Abréviation_médiévale#X (-us)) ;
- Il y a peu de lettres muettes et de lettres doubles ;
- /e/ est noté ‹ ez › ou ‹ es › ;
- /ɛ/ est noté ‹ es › ou ‹ e › suivi d'une consonne double4.
À partir du XIIIe siècle, l'orthographe française connaît des bouleversements importants, la langue évoluant de l'ancien français au moyen français5. Elle s'éloigne alors du phonétisme et devient plus « idéographique ». C'est à cette époque qu'apparaissent le s long, le point sur le i, le j.
Au début du XVIe siècle, l'orthographe commence à avoir un effet sur la prononciation. Des consonnes initialement muettes, introduites en suivant l'étymologie, commencent à être prononcées (le b de subtil par exemple). Sous l'impulsion d'imprimeurs et d'écrivains (notamment Ronsard), apparaît une orthographe réformée, plus proche de la prononciation : introduction des accents, suppression des « lettres grecques » (‹ ph ›, ‹ th ›, ‹ rh ›, ‹ y ›), du ‹ y › notant /i/, du ‹ ez › notant /e/, du ‹ x › final muet, remplacement de ‹ en › prononcé /ɑ̃/ par ‹ an ›. Mais le Dictionnaire francoislatin (1549) de Robert Estienne marque le retour à une orthographe ancienne (‹ y › notant /i/, ‹ es › notant /e/ ou /ɛ/, rétablissement des lettres grecques, suppression de la plupart des accents)6.
En , François Ier édicte l'ordonnance de Villers-Cotterêts qui remplace le latin par le français comme langue officielle des documents juridiques et administratifs. Ce texte est d'ailleurs lui-même rédigé en français sous le titre « Ordonnance du Roy sur le faid de justice ». Cette décision favorisera l'homogénéisation de l'orthographe sur la base de l'étymologie latine. François Ier, qui fut surnommé le Père des Lettres, contribuera encore à l'établissement de la langue écrite par la création de l'Imprimerie nationale, du dépôt légal, du Collège royal (le futur Collège de France).
La deuxième moitié du XVIIe siècle sera cependant marquée par une certaine renaissance de l'orthographe « moderniste » suivant le principe que l’usage détermine la règle. En 1635, le cardinal de Richelieu crée l’Académie française dans le but de normaliser et de perfectionner la langue française. Dès lors, l’Académie sera le lieu où s'édicteront les règles de la langue écrite officielle mais aussi savante. La rédaction d'un Dictionnaire de l'Académie française sera l'occasion de définir une orthographe lexicale qui tienne compte à la fois de l'usage, de l'étymologie et des contraintes phonétiques. L'Académie française choisit d'utiliser dans la première édition de son Dictionnaire (1694) l'orthographe des greffes royaux, c'est-à-dire une orthographe archaïsante, proche de celle préconisée au siècle précédent par Robert Estienne.
En 1718, avec sa seconde édition, le Dictionnaire introduit de façon systématique les lettres j et v en remplacement des lettres muettes qui permettaient jusqu'alors de distinguer les mots homonymes écrits respectivement avec les lettres i et u (ainsi « apuril » devient « avril »). Par ailleurs, certaines lettres étymologiques sont supprimées, de même que certains « s » muets internes. Dans le même temps, d'autres lettres muettes font leur apparition, souvent pour rappeler l'étymologie latine (le g de doigt en référence à digitus) des mots, parfois pour d'autres raisons (le h introduit dans huile ou le l ajouté à ennuyeulx n'ont rien d'étymologique 7). En 1740, avec la troisième édition, un tiers des mots change d’orthographe et les accents apparaissent (par exemple, « throne, escrire, fiebvre » deviennent « trône, écrire, fièvre, etc. »). En 1836, dans la sixième édition du Dictionnaire, l'Académie impose que les terminaisons en « ois » qui se prononcent « è » s’écrivent désormais avec « ais » (« français », « j’étais »…).
Au début du XIXe siècle, l'orthographe se fixe et, contrairement aux autres pays romans, c'est le courant étymologiste qui prévaut et non pas phonétique.
L'orthographe a ainsi évolué au fil des décisions de l'Académie mais aussi sous l'influence des linguistes, lexicographes, grammairiens et autres savants qui produisent nombre de dictionnaires et encyclopédies (Diderot et d'Alembert, Pierre Larousse). Les imprimeurs forment une autre source d'influence sur l'orthographe. Et parallèlement, l'institution scolaire jouera un grand rôle dans les évolutions de l'orthographe tant dans l'émergence de nouvelles pratiques que dans la résistance à certaines réformes (celle de 1990, par exemple).
Réformes (appliquées et diffusées par l'administration), et tentatives
- Propositions de 1562 : Pierre de La Ramée propose la distinction du U et du V, du I et J, ainsi que les trois E : e, é, è.
- Réforme de 1718 : plusieurs simplifications sont adoptées, par exemple le es est écrit ê selon la prononciation8,9.
- Réforme de 1740 et 1762 : un tiers des mots voient leur orthographe modifiée10,11,12.
- Réforme de 1835 : un quart des mots voient leur orthographe modifiée ; le t est désormais rétabli au pluriel dans les mots du type enfans ; les terminaisons verbales en oi passent à ai (étoit devient était)14.
- Propositions de Joseph Hanse (1972) sur la base du projet de normalisation de René Thimonnier (dont quelques-unes acceptées en 1976 par l'Académie française... qui ne les applique qu'en 1986 avant d'y renoncer totalement un an plus tard)18,19,20,11.
Réactions du monde enseignant francophone à l'égard de l'orthographe du français
Les différentes réformes de l’orthographe du français et leur rectifications instantanées ont suscitées de multiples débats dans la francophonie, particulièrement dans le domaine d’enseignement. On remarque de divergentes positions, d’un côté des enseignants, et de l’autre côté des élèves vis-à-vis des rectifications orthographiques du français, notamment celles de 1990. Dans le domaine professionnel on distingue ces deux catégories d’enseignants 22.
D’abord, les partisans d’une réforme, qui sont majoritairement les enseignants en fonction et futurs enseignants de primaire. En effet, les enseignants déjà en poste à l’école primaire sont les plus favorables à une nouvelle réforme, et cela s’explique par les difficultés que ces derniers rencontrent sur le terrain pédagogique. Ensuite, on découvre les antiréformistes, qui sont en partie les enseignants en fonction au collège. Les différentes positions qui sont prises par les enseignants francophones s’expliquent aussi par leur identité d’origine. Les justifications des deux pays francophones, notamment l’Algérie et le Maroc, se fixent essentiellement sur la complexité du système orthographique du français, à l’écrit comme à l’orale, et à la difficulté à maîtriser ce système, de tant plus que le français est considéré comme une langue seconde de ces pays. En ce qui concerne la France, la Suisse, la Belgique et le Québec, ces pays éprouvent une réticence pour une nouvelle réforme orthographique. L’une des plus grandes raisons qui justifie cette hésitation ; c’est que le français est la langue maternelle de ces pays et qui, de surcroit, fait partie de leur patrimoine immatériel23
Par ailleurs, les enseignants francophones ont signalé un des sujets, jugé parmi les plus complexe de l'orthographe française, ce dernier est l’accord du participe passé. Les résultats d'une enquête menée auprès d’un public de collégiens suisse à Fribourg 24, montrent que les élèves de FLE et les classes francophones ne sont pas confrontés à des hésitations et incohérences pour les accords du participe passé, mais plutôt à une appropriation personnelle du problème. Ces élèves parviennent à créer des règles intuitives adaptées à leur besoin et à leur perception du langage, mais aussi à leurs connaissances grammaticales, sans pour autant s’attarder sur les règles formelles et traditionnelles. En revanche, les autres élèves restent fidèles aux règles scolaires, ces dernières leurs servent d’un appui, et même parfois ces règles fonctionnent d’une manière complémentaire avec la norme intuitive des élèves. De ce fait, quelques régularisations de l’accord du participe passé ont été proposées. D’abord, dans les cas où un COD est antéposé, le participe passé pourra s’accorder avec cet élément. Ensuite, les participes passés des verbes pronominaux pourront s’accorder avec le sujet comme dans l’exemple suivant : [Longtemps, elle s’est couchée de bonne heure]. Enfin, dans le cas où le verbe est conjugué avec l’auxiliaire « être » avec un COD antéposé, le choix entre un accord avec le sujet ou le COD sera libre comme dans cet exemple: [Le coup de fil qu’ils se sont passés /passé et les lettres qu’ils se sont envoyés n’ont pas suffi à se comprendre] 25
Systèmes simplifiés, et projets de simplification
Plusieurs projets de simplifications du français existent. Ils proposent, par rapport à l'orthographe héritée et pratiquée le plus communément, d'utiliser et diffuser des normes très simples, par leur extrême régularité, notamment. Dans certains de ces systèmes d'écriture, l'écriture du français se rapproche d'autres langues à l'écrit quasi régulier (comme l'espagnol).
Parmi les objectifs de ces projets sont :
- anticiper les simplifications d'usage à l'œuvre, les régulariser, les théoriser ;
- simplifier l'apprentissage de l'écriture et de la lecture ;
- permettre à l'école une ré-allocation des efforts d'enseignement vers d'autres matières que l'orthographe et la grammaire.
Ces projets suivent souvent les axes suivants :
- suppression des marques inaudibles (de genre, de nombre, héritées...) ;
- usage d'un signe unique par son ;
- parfois remplacement des digraphes ("on", "ou", "eu"...) par un nouveau signe.
Notes et références
- Xavier Marjou, OTEANN: Estimating the transparency of orthographies with an artificial neural network, https://aclanthology.org/2021.sigtyp-1.1.pdf [archive], 2021
- Jules Lemaître, «Billets du matin», Le Temps, 4 décembre 1889
- Nina Catach, L'orthographe, PUF, Paris, 1988, p. 10-11.
- Nina Catach, op. cit., p. 12-13.
- Nina Catach, op. cit., p. 16.
- Nina Catach, op. cit., p. 26-30.
- Nina Catach, op. cit., p. 21-22.
- 2e édition du Dictionnaire de l’Académie française
- Émile Faguet, 1905. Simplification simple de l’orthographe.
- 3e et 4e éditions du Dictionnaire de l’Académie française
- Luce Petitjean, Maurice Tournier. Repères pour une histoire des réformes orthographiques. Dans Mots, septembre 1991, No 28. Orthographe et société. p. 108-112. http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mots_0243-6450_1991_num_28_1_2040 [archive]
- Service de la langue française, Orthographe [archive], Communauté française de Belgique. [consulté en ligne le 3 septembre 2008]
- 5e édition du Dictionnaire de l’Académie française
- 6e édition du Dictionnaire de l’Académie française
- 7e édition du Dictionnaire de l’Académie française
- Renée Honvault-Ducrocq, 2006. L'orthographe en questions Publication Université de Rouen, Havre. (ISBN 2-87775-414-6)
- 8e édition du Dictionnaire de l’Académie française
- Gadbois Vital., « De l’orthographe, de la féminisation des noms, du français en péril... Une interview avec Joseph Hanse », Québec français, n° 57, (lire en ligne [archive])
- Monika Keller (trad. de l'allemand), La réforme de l'orthographe, un siècle de débats et de querelles, Paris, Conseil International de la Langue Française, , 195 p. (ISBN 2-85319-275-X), pages 123-132
- « Projet minimal de normalisation orthographique : un projet réaliste. » [archive], Thimonnier, R. (1977). Publications Québec français, (28), 42-46, sur Erudit.org (consulté le )
- Académie française, « Transformations et "réformes" de l'orthographe » [archive]
- Mout Tiphaine & Vernet Samuel, réforme de l’orthographe du français : qu’en pense le monde enseignant ? Enquête dans six pays francophones,laboratoire LIDILEM, université de Grenoble,Congrès Mondial de Linguistique Française – CMLF 2012 SHS Web of Conferences
- Mout Tiphaine & Vernet Samuel, réforme de l’orthographe du français : qu’en pense le monde enseignant ? Enquête dans six pays francophones,laboratoire LIDILEM, université de Grenoble, p.2212-2213, Congrès Mondial de Linguistique Française – CMLF 2012 SHS Web of Conference
- Nicolas Violi, enquête sur les accords du participe passé auprès d’un public de collégiens suisses, collège Gambach de Fribourg, février 2006
- Nicolas Violi, enquête sur les accords du participe passé auprès d’un public de collégiens suisses, collège Gambach de Fribourg,p.17, février 2006
Voir aussi
Sur les autres projets Wikimedia :
Bibliographie
- [Beaulieux 1957] Charles Beaulieux, Histoire de l'orthographe française (2 vol.), Champion, (réimpr. 2014, Slatkune reprints), 336 p. et 134 (résumé [archive], présentation en ligne [archive]).
- [Blanche-Benveniste & Chervel 1969] Claire Blanche-Benveniste et André Chervel, L'orthographe, Paris, éd. François Maspero, série « Sociologie », coll. « Les textes à l'appui », (réimpr. 1974, 1978 (augmenté)) (ASIN B004W7R2NU, présentation en ligne [archive]).
- [Cazal & Parussa 2015] Yvonne Cazal et Gabriella Parussa, Introduction à l'histoire de l'orthographe, Paris, éd. Armand Colin, coll. « Cursus », , 224 p. (ISBN 2200600534 et 978-2200600532).
- [Catach 1973] Nina Catach, « Notions actuelles d'histoire de l'orthographe », Langue française, t. 20, no 1, , p. 11-18 (lire en ligne [archive] [sur persee]).
- [Catach 1978] Nina Catach, L'orthographe, PUF, coll. « Que sais-je ? », (réimpr. 1995 (6e édition corrigée) ; 2003) (ISBN 2130537987 et 978-2130537984).
- [Catach 1991] Nina Catach, « Mythes et réalités de l'orthographe », Mots. Les langages du politique, no 28 « Orthographe et société », , p. 6-18 (lire en ligne [archive] [sur persee]).
- [Cerquiglini 1995] Bernard Cerquiglini, L'accent du souvenir, éditions de Minuit, coll. « Paradoxe », , 165 p. (ISBN 2707315362).
- [Cerquiglini 2004] Bernard Cerquiglini, La Genèse de l'orthographe française : XIIe – XVIIe siècles, Honoré Champion, coll. « Unichamp - Essentiel », , 180 p. (ISBN 2745308912 et 978-2745308917, présentation en ligne [archive]).
- [Chervel 2008] André Chervel, L'orthographe en crise à l'école. Et si l'histoire montrait le chemin ?, éd. Retz, , 80 p. (ISBN 978-2-7256-2805-9, EAN 9782725628059, présentation en ligne [archive]).
- [Daniellou 2017] François Daniellou, L'orthographe n'est pas soluble dans les études supérieures ! Aide-mémoire bienveillant, à l'usage des étudiants, Toulouse, Octarès Éditions, , 4e éd. (1re éd. 2011), 1827 p. (ISBN 978-2-36630-064-2, lire en ligne [archive] [PDF] sur hal.archives-ouvertes.fr).
- [Fayol & Jaffré 2014] Michel Fayol et Jean-Pierre Jaffré, L'orthographe, PUF, coll. « Que Sais-Je ? » (no 4002), , 128 p. (ISBN 978-2-13-062833-0, présentation en ligne [archive]).
- [Hoedt & Piron 2017] Arnaud Hoedt et Jérôme Piron (ill. Kevin Matagne), La convivialité. La faute de l'orthographe, Paris, éd. Textuel, , 142 p. (EAN 9782845976412, présentation en ligne [archive]).
Articles connexes
Liens externes
Grammaire française
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En pratique : Quelles sources sont attendues ? Comment ajouter mes sources ?
La grammaire française désigne l'usage courant contemporain (plus qu'historique) de la langue française (orale et/ou écrite), soit plus précisément « l’étude systématique des éléments constitutifs et du fonctionnement »1 de la langue française. D’un point de vue moins linguistique, la grammaire tend à enseigner à s’exprimer correctement : il s’agit alors de la grammaire normative ou prescriptive du français.
Cet article vise à présenter les principaux éléments de la grammaire française, tels que les parties du discours, les types de phrases, les formes de phrases, la phrase complexe et la morphologie.
Description
La grammaire descriptive se distingue de la grammaire normative (dite aussi prescriptive)2. La première se donne pour objectif de décrire et d'analyser les structures et particularités de la langue française d'un point de vue linguistique. La grammaire descriptive du français a de nos jours nettement profité du développement de la linguistique contemporaine, que ce soit dans le domaine de la grammaire du texte, de la pragmatique ou de la sémantique, renouvelant et affinant ainsi la compréhension des mécanismes du français.
La grammaire normative a, en revanche, pour objet les règles du parler « correct ». Il est en effet important aux yeux de beaucoup de bien connaître les règles de grammaire qui gouvernent ces changements pour s'exprimer correctement, tant oralement qu'à l'écrit. Cette grammaire n'a pas de fin scientifique, mais a seulement pour but de dire « comment il faut s'exprimer ».
La grammaire descriptive relève d'abord de la linguistique, mais pas de la linguistique générale qui a pour objet les phénomènes linguistiques présents dans différentes langues : la grammaire du français relève de la linguistique appliquée, c'est-à-dire de l'étude d'une langue particulière.
Les parties du discours
Par parties du discours, on entend l'ensemble des classes de mots qui composent une langue. Deux mots appartiennent à la même classe grammaticale lorsqu'ils peuvent être remplacés l'un par l'autre dans une phrase sans que la phrase ne cesse d'être correcte. La grammaire française distingue neuf classes de mots :
- cinq classes variables, les noms, les déterminants, les pronoms, les adjectifs, les verbes ;
- quatre classes invariables, les adverbes, les prépositions, les conjonctions (de coordination et de subordination) et les interjections.
Les différentes classes de mots peuvent être étudiées sous l'aspect de leur morphologie (leurs variations ou flexions), de leur syntaxe et de leur sémantique.
Les classes de mots variables
Le nom et le groupe nominal
Un groupe nominal est un groupe de mots qui a pour noyau un nom, précédé en général d'un déterminant. Dans le groupe nominal, le nom transmet ses marques de genre et de nombre au déterminant et à l'adjectif : une veste bleue.
Le groupe nominal minimal est constitué d'un déterminant et d'un nom commun : une veste. Le groupe nominal est dit étendu lorsqu'il comporte en outre des expansions du nom, c'est-à-dire des mots ou des groupes de mots qui complètent le nom noyau, apportent des précisions sur ce qu'il désigne, sans être indispensables à la correction grammaticale de la phrase. Les diverses expansions du nom sont :
- l'épithète (une belle veste) ;
- le complément du nom (la veste de mon ami) ;
- l' apposition (la veste, une saharienne de soie grège…) ;
- la proposition subordonnée relative (la veste qui me plait).
Il peut avoir les fonctions syntaxiques suivantes dans la phrase :
Le déterminant
Voir la page Wikipédia : Déterminant (grammaire).
L'article
Il existe deux types d'article en français : l'article défini et l'article indéfini.
- L'article défini.
Le est l'article défini masculin singulier, la l'article défini féminin singulier, les est l'article défini pluriel masculin et féminin.
- L'article indéfini.
Un est l'article indéfini masculin singulier, une l'article indéfini féminin singulier, des est l'article indéfini pluriel masculin et féminin et du l'article partitif masculin (l'article partitif féminin se réalise par la paire de la).
Le pronom et le groupe pronominal
Le pronom est variable en genre (masculin ou féminin), en nombre (singulier ou pluriel), et parfois aussi en personne. Il prend toujours la signification du mot ou du groupe de mots qu'il remplace (la référence). Cette fonction est exprimée par son nom : pronom signifiant ce qui est « pour », « mis à la place » d'un nom.
Sa signification dépend aussi du contexte extralinguistique (quand le pronom est un déictique), ou du contexte textuel (selon que le pronom est un anaphorique ou un cataphorique). La signification du pronom cataphorique « celle-ci », en revanche, dépend soit du contexte, soit du mot auquel elle se réfère.
Les particularités syntaxiques du pronom sont identiques à celles du nom, que le pronom peut remplacer dans la phrase.
| Pronoms sujets | Pronoms COD | Pronoms COI | Pronoms disjoints | Pronoms réfléchis |
1re personne du singulier |
je |
me |
me |
moi |
me / moi-même |
2e personne du singulier |
tu |
te |
te |
toi |
te / toi-même |
3e personne du singulier |
il / elle |
le / la |
lui |
lui / elle |
se / lui-même / elle-même / soi |
1re personne du pluriel |
nous |
nous |
nous |
nous |
nous / nous-mêmes |
2e personne du pluriel |
vous |
vous |
vous |
vous |
vous / vous-mêmes |
3e personne du pluriel |
ils / elles |
les |
leur |
eux/elles |
se / eux-mêmes / elles-mêmes |
Pronoms personnels
Définition
Le pronom personnel est une catégorie de pronom servant à désigner les trois types de personne grammaticale. Il a deux rôles possibles dans la phrase : il peut avoir la valeur d'un pronom déictique ou celle d'un pronom représentant.
Pronoms personnels déictiques
Le pronom personnel de première ou de deuxième personne sert à désigner une personne qui participe à l'acte d'énonciation. Il possède donc une valeur déictique.
Regarde-moi quand je te parle. Moi et je désignent le locuteur, alors que te désigne le destinataire.
Pronoms personnels représentants
Le pronom personnel de troisième personne sert à désigner des personnes ou des choses qui ont déjà été mentionnées ou qui vont l'être. Il a une valeur anaphorique ou cataphorique, il fait partie des pronoms représentants.
Un homme est monté dans le bus. Il m'a beaucoup intrigué. Il remplace le groupe nominal un homme, il a donc une valeur anaphorique. Il m'a beaucoup intrigué, cet homme qui est monté dans le bus. Il annonce le groupe nominal cet homme, il a donc une valeur cataphorique.
Nous et vous peuvent avoir un rôle déictique ou associer un déictique et un représentant.
Toi et moi, nous nous comprenons à demi-mot. Nous est ici l'équivalent de je + tu : il s'agit donc d'un représentant reprenant les déictiques désignant le locuteur et le destinataire.
Le pronom impersonnel il n'est ni déictique ni représentant : Il pleut.
Le pronom sujet on a un sens indéfini, mais a tendance à remplacer le pronom nous dans le langage parlé.
On dit que tout va mal. → On signifie un groupe de personnes indéfini. On va à la piscine. → On signifie nous.
Pronoms personnels formels
Le pronom vous remplace tu dans un contexte formel. Il s'agit du vous de politesse.
Je vous en prie; S'il vous plaît.
Formes conjointes et disjointes du pronom personnel
La forme conjointe est la forme que prend le pronom lorsqu'il n'est pas séparé du verbe, si ce n'est par une autre forme un autre pronom de forme conjointe ou par l'adverbe de négation ne :
Je regardai l'inconnu avec insistance. Je le regardai avec insistance. Je ne détournai pas mon regard.
La forme disjointe est la forme que prend le pronom lorsqu'il est séparé du verbe ou employé sans verbe. Il peut être :
- séparé du verbe par une préposition ; ex. : J'ai rêvé de toi.
- en position détachée ; ex. : Lui, c'est quelqu'un sur lequel on peut compter.
- sujet mis en relief ; ex. : Lui n'est pas arrivé en retard.
- utilisé dans une apostrophe ; ex. : Toi, approche !
- placé après ne…que ; ex. : Je n'ai vu que lui.
- utilisé dans une réponse elliptique ; ex. : - Qui est là ? - Moi.
- employé avec une tournure de présentation ; ex. : C'est lui que je veux voir.
- coordonné à un nom, un groupe nominal ou à un autre pronom ; ex. : Ton frère et moi sommes amis.
Pronoms réfléchis
Aux troisièmes personnes du singulier et du pluriel, et aux formes disjointes, le pronom personnel prend une forme spécifique lorsqu'il est réfléchi, c'est-à-dire lorsqu'il représente le même référent que le sujet.
|
Forme conjointe |
Forme disjointe |
1re personne |
me |
moi-même |
2e personne |
te |
toi-même |
3e personne |
se |
lui-même / soi (dans un sens général) |
1re personne |
nous |
nous-même |
2e personne |
vous |
vous-même |
3e personne |
se |
eux-mêmes |
Ils se sont rencontrés à la piscine. Il se parle à lui-même.
Les pronoms réfléchis conjoints servent à construire les formes pronominales (verbe pronominal), réciproques ou pronominales passives.
- Dans la construction réfléchie, le sujet exerce l'action sur lui-même. ex. : Je me vois dans la glace.
- Dans la construction réciproque, les différents sujets exercent leur action les uns sur les autres. ex. : Nous nous écrivons régulièrement.
- Le verbes en construction pronominale peuvent prendre une valeur passive. ex. : Ces articles se vendent cher.
Pronoms adverbiaux
Les formes en et y sont des pronoms remplaçant généralement une préposition. On parle alors de pronoms adverbiaux3, car ils ont souvent, comme les adverbes, une fonction circonstancielle.
Le pronom y inclut le sens de la préposition « à » ou d'une préposition de sens locatif ou directif (sur, dans…). Il peut avoir les fonctions de :
- complément essentiel de lieu ;
Allons à la piscine ensemble. → Allons-y ensemble. Il était sur le toit. → Il y était.
Ils ont rencontré des amis à la piscine. → Ils y ont rencontré des amis. Je l'ai accompagnée dans le parc → Je l'y ai accompagnée.
Il ne pense pas assez à son bac. → Il n' y pense pas assez.
- complément de l'adjectif ;
Il est favorable à certaines réformes. → Il y est favorable.
Le pronom en remplace la préposition de. Il peut avoir les fonctions de :
- complément essentiel de lieu ;
Je viens de la piscine. → J' en viens.
J'ai rapporté des fruits du magasin. → J' en ai rapporté des fruits.
Vous parliez des nouvelles réformes. → Vous en parliez.
Je connais tous les recoins de la ville. → J' en connais tous les recoins.
- complément de l'adjectif ;
Il est fier de sa réussite. → Il en est fier.
Je t'ai déjà donné beaucoup d'argent. → Je t' en ai déjà donné beaucoup.
C'est de l'eau plate. → C' en est.
Pronoms relatifs
Définition
Le pronom relatif a pour rôle de relier une proposition (subordonnée) relative à la proposition principale à laquelle elle est rattachée.
Lorsque la proposition subordonnée relative est adjective, le pronom relatif remplace un groupe de mots que l'on appelle son antécédent. L'antécédent est situé dans la proposition dont dépend la relative, le pronom a alors une valeur anaphorique.
L'ordinateur que tu m'as donné n'est pas très performant.
Lorsque la relative est substantive, le pronom relatif n'a pas d'antécédent, il est nominal.
Qui va à la chasse perd sa place.
Forme simple
La forme simple du pronom relatif varie selon le caractère animé ou inanimé de l'antécédent.
Fonction | Antécédent animé | Antécédent inanimé |
Sujet |
qui |
qui |
COD |
que |
que |
Complément prépositionnel |
dont, préposition + qui |
dont, où, préposition + quoi |
L'homme qui nous a salués est un ami. / C'est un ami avec qui j'ai longtemps voyagé.
Forme composée
La forme composée du pronom relatif varie selon le genre et le nombre de son antécédent. Il peut se contracter avec les prépositions à et de.
Fonction | Masculin singulier | Masculin pluriel | Féminin singulier | Féminin pluriel |
Sujet |
lequel |
lesquels |
laquelle |
lesquelles |
Complément prépositionnel |
préposition + lequel |
préposition + lesquels |
préposition + laquelle |
préposition + lesquelles |
Avec la préposition à |
auquel |
auxquels |
à laquelle |
auxquelles |
Avec la préposition de |
duquel |
desquels |
de laquelle |
desquelles |
Cet homme nous a salués, lequel est un ami. C'est un ami avec lequel j'ai longtemps voyagé.
Pronoms interrogatifs
Un pronom interrogatif permet de demander l'identité de la personne ou de la chose concernée par le reste de la phrase. Les pronoms interrogatifs peuvent être simples, renforcés ou composés.
Forme simple
Les formes simples des pronoms interrogatifs varient selon le caractère animé ou inanimé du référent, et la fonction du pronom.
Fonction | Référent animé | Référent inanimé |
Sujet |
qui |
|
COD |
qui |
que |
Complément prépositionnel |
préposition + qui |
préposition + quoi |
Qui as-tu rencontré ? Avec qui iras-tu à la piscine ?
Forme renforcée
À chaque forme simple correspond une forme renforcée qui est une locution pronominale interrogative.
Fonction | Référent animé | Référent inanimé |
Sujet |
qui est-ce qui |
qu'est-ce qui |
COD |
qui est-ce que |
qu'est-ce que |
Complément prépositionnel |
préposition + qui est-ce que |
préposition + quoi est-ce que |
Qui-est-ce que tu as rencontré ? Avec qui est-ce que tu iras à la piscine ?
Forme composée
La forme composée varie selon le genre, le nombre et la fonction du référent, et peut se contracter avec les prépositions à et de. Elle a une valeur anaphorique, car elle reprend un groupe nominal.
Fonction | Masculin singulier | Masculin pluriel | Féminin singulier | Féminin pluriel |
Sujet, COD |
lequel |
lesquels |
laquelle |
lesquelles |
Complément prépositionnel |
préposition + lequel |
préposition + lesquels |
préposition + laquelle |
préposition + lesquelles |
Avec la préposition à |
auquel |
auxquels |
à laquelle |
auxquelles |
Avec la préposition de |
duquel |
desquels |
de laquelle |
desquelles |
J'ai acheté deux livres. Lequel veux-tu lire ? Tu as beaucoup d'amis. Avec lequel iras-tu à la piscine ?
Pronoms possessifs
Le pronom possessif remplace un groupe nominal introduit par un déterminant possessif. Il varie selon le genre, le nombre du possédé, et la personne du possesseur.
Personne et nombre | Masculin singulier | Masculin pluriel | Féminin singulier | Féminin pluriel |
1re personne du singulier |
le mien |
les miens |
la mienne |
les miennes |
2e personne du singulier |
le tien |
les tiens |
la tienne |
les tiennes |
3e personne du singulier |
le sien |
les siens |
la sienne |
les siennes |
1re personne du pluriel |
le nôtre |
les nôtres |
la nôtre |
les nôtres |
2e personne du pluriel |
le vôtre |
les vôtres |
la vôtre |
les vôtres |
3e personne du pluriel |
le leur |
les leurs |
la leur |
les leurs |
Ma voiture est en panne, mais la tienne roule encore. Prête moi ton stylo, j'ai oublié le mien.
Pronoms démonstratifs
Formes | Masculin singulier | Masculin pluriel | Neutre singulier | Féminin singulier | Féminin pluriel |
Forme simple |
celui |
ceux |
ce |
celle |
celles |
Forme composée |
celui-ci, celui-là |
ceux-ci, ceux-là |
ceci, cela, ça |
celle-ci, celle-là |
celles-ci, celles-là |
Définition
Le pronom démonstratif remplace un groupe nominal précédé d'un déterminant démonstratif.
- Il peut avoir une valeur déictique :
Regardez donc celle-là !
- mais aussi de représentant, total :
Il écrit souvent à son frère. Celui-ci ne lui répond jamais.
Ces livres sont très intéressants, je vous conseille celui-là.
Formes simples
La forme simple d'un pronom démonstratif reprend un nom, mais pour le modifier et désigner un autre référent. C'est pourquoi elle est toujours accompagnée de :
Ce fauteuil est confortable, mais celui que nous avions essayé hier l'était plus.
Les plats de ce restaurants sont excellents, mais ceux d'ici sont meilleurs.
Ces peintures sont celles représentant des paysages. — Les exercices à faire sont ceux notés dans le livre.
Le pronom démonstratif simple ce est désigné comme neutre, car il ne varie pas en genre ni en nombre, et se réfère uniquement à des inanimés. Il intervient exclusivement pour former des propositions subordonnées relatives.
Ce qu'il a dit m'a beaucoup énervé.
Formes composées
La forme composée d'un pronom démonstratif n'est pas nécessairement modifiée par un autre référent. La particule localisatrice ci renvoie à la forme la plus proche, alors que la particule là renvoie à quelque chose de plus éloigné.
Ces livres sont intéressants. Je vous conseille celui-ci. Ces dossiers sont urgents. Traitez ceux-là en priorité.
Les pronoms démonstratifs composés ceci, cela et ça sont désignés comme neutres, car ils ne varient pas en genre ni en nombre, et se réfèrent uniquement à des inanimés.
- Ils ont une valeur de représentant :
Je t'ai apporté des livres. / Pose cela sur la table.
C'est quoi, ça ?
Pronoms indéfinis
Un pronom indéfini désigne un être animé ou inanimé dont on ne précise pas l'identité ou le nombre.
- Le pronom indéfini peut être nominal :
Chacun voit midi à sa porte.
Tous ses amis étaient venus. Il a offert un cadeau à chacun.
On peut classer les pronoms indéfinis en tenant compte de leur sens.
Sens | Pronoms |
la quantité nulle |
aucun, nul, pas un, personne, rien… |
la quantité égale à un |
quelqu'un, quelque chose, n'importe qui, n'importe quoi… |
la quantité imprécise |
certains, quelques-uns, d'aucuns, plusieurs, peu, beaucoup, la plupart… |
la totalité |
tout, tous, chacun… |
la similitude |
le même, la même, les mêmes… |
la différence |
un autre, une autre, d'autres, l'autre, les autres… |
Pronoms numéraux
Le pronom numéral équivaut à un nom précédé d'un déterminant numéral. Il a la même forme que le déterminant numéral et peut être cardinal (deux) ou ordinal (le deuxième), mais a les fonctions d'un groupe nominal. Le pronom numéral est presque toujours représentant.
Nous avons examiné dix dossiers. Cinq ont été écartés.
Le verbe
- Les particularités morphologiques du verbe en français : le verbe varie en personne (1re, 2e, 3e), en nombre (singulier ou pluriel), en temps (présent, futur, imparfait, passé composé, passé antérieur, plus-que-parfait, passé simple, futur antérieur, conditionnel présent, conditionnel passé), en mode (indicatif, subjonctif, infinitif, impératif, participe, gérondif) et en voix (passif, actif).
- Les particularités sémantiques du verbe en français : il désigne un état (être, paraître, sembler, devenir, demeurer, rester et passer pour) ou une action (manger, boire, penser, etc.).
- Les particularités syntaxiques du verbe en français : il est le nœud de la phrase. Sans lui, il n'y a pas de phrase. Il nécessite souvent des compléments (complément d’objet direct et/ou indirect). Les verbes d'état (être, demeurer, passer pour, sembler, etc.) ont la fonction de copule entre le sujet et l'attribut du sujet.
La grammaire nouvelle, cependant, apporte quelques changements à la terminologie et la définition de la classe du verbe. Abordé davantage dans sa dimension syntaxique que sémantique, le verbe est désormais enseigné comme occupant la fonction de prédicat, au même titre qu'un nom peut occuper la fonction sujet. Parmi les terminologies nouvelles, on remarquera également que le complément d'objet direct devient le complément direct du verbe, le complément d'objet indirect devient le complément indirect du verbe, et les verbes d'état sont maintenant désignés comme des verbes attributifs.
Pour les détails de la conjugaison des temps décrits ci-après, consulter : mode et temps.
Les temps
Le temps permet, comme son nom l’indique, de situer l’action dans le temps. Certains temps sont absolus (présent, imparfait, passé simple, passé composé, futur) et d’autres relatifs (comme le passé antérieur, le plus-que-parfait, le futur antérieur), les premiers situant simplement le procès dans le temps alors que les seconds le situent en fonction d’autres temps.
Présent
Le présent de l’indicatif a plusieurs usages mais il permet avant tout d'indiquer que l'action a lieu au moment ou lors d'un moment contemporain de celui où le locuteur parle.
Le présent de vérité générale, par contre, désigne une vérité valable de manière générale. On le retrouve par exemple dans des proverbes comme « qui vole un œuf vole un bœuf ».
Passé simple
Le passé simple désigne une action sans rapport avec le moment présent et complètement achevée (aspect accompli de l'action) au moment où le locuteur parle. C'est un temps du récit qui a disparu de la langue parlée. Cependant, dans la narration écrite (romans, essais historiques, etc.), il reste couramment employé : « Raphaël laissa tout à coup échapper un éclat de rire si brusquement intempestif, que son ami lui demanda compte de cette joie brutale. » (Balzac).
Imparfait
Les quatre valeurs principales de l'imparfait sont les suivantes :
- L'imparfait de l'indicatif est apte à rendre compte d'un fait situé dans le passé. Il indique que l'évènement n'appartient plus / pas à l'actualité de l'énonciateur. L'imparfait présente le procès dans son déroulement, en cours d'accomplissement (aspect inaccompli de l'action) par opposition au passé simple désignant une action accomplie ;
- L’imparfait descriptif : « Les ténèbres étaient profondes. Je ne voyais rien devant moi, ni autour de moi, et toute la branchure des arbres entrechoqués emplissait la nuit d'un rumeur incessante. » (Maupassant) ;
- L’imparfait historique : « Le 1er septembre 1939, les troupes allemandes envahissaient la Pologne. » L'imparfait prend ici la place du passé simple. L'indication précise, souvent en tête de phrase, permet cet emploi : le fait est envisagé avec plus d'ampleur ;
- L’imparfait de répétition (aspect itératif) : « Tous les ans, elle revenait. » (Maupassant)4.
Passé composé de l'indicatif
Le passé composé, comme son nom l'indique, est un temps composé de deux éléments : l'auxiliaire avoir ou être (appelé verbe auxiliaire) conjugué au présent + le participe passé du verbe.
Ainsi, au présent, le verbe manger donne : Je mange et au passé composé : J'ai mangé (l'auxiliaire avoir conjugué au présent + le participe passé du verbe manger).
L'auxiliaire employé est généralement le verbe être lorsque le verbe que l'on veut conjuguer au passé composé est un verbe de mouvement.
« je suis allé, je suis parti, je suis tombé ». Dans ce cas, on accorde le participe passé avec le sujet (« Il est tombé, mais elle est tombée »).
Le passé composé s'emploie pour désigner un acte qui a eu lieu dans le passé et qui, dans le passé, a été fini (J'ai mangé puis je suis parti) alors que l'imparfait désigne une action qui a été commencée dans le passé mais qui a été interrompue (Je mangeais mais mon frère est arrivé à ce moment-là).
Passé antérieur
Le passé antérieur se forme avec l'auxiliaire être ou avoir conjugué au passé simple, suivi d'un participe passé (c'est un temps composé).
passé simple : Il acheta des chaussures. passé antérieur : Il eut acheté des chaussures.
Tout comme le passé simple, le passé antérieur s'utilise plutôt à l'écrit qu'à l'oral. Il sert à indiquer qu'une action s'est terminée au moment où une autre commençait, contrairement au plus-que-parfait qui indique une action en cours d'accomplissement.
passé antérieur : Lorsqu'il eut acheté des chaussures, il essaya de trouver des bottes. plus-que-parfait : Il avait déjà acheté des chaussures, lorsqu'il essaya de trouver des bottes.
Plus-que-parfait de l'indicatif
Le plus-que-parfait est un temps composé, comme le passé composé avec un verbe auxiliaire + le participe passé du verbe que l'on veut conjuguer. Mais l'auxiliaire n'est pas conjugué au présent, il est à l'imparfait.
Ainsi, on obtient :
- au présent : Je mange ;
- au passé composé : J'ai mangé ;
- au plus-que-parfait : J'avais mangé.
Il est utilisé pour marquer l'antériorité d'une action passée inaccomplie par rapport à une autre action passée.
J'avais compris avant qu'il ne me le dise que quelque chose s'était produit.
Futur du passé
Voir ci-dessous, Conditionnel présent, 2e partie.
Futur
La langue française contemporaine connaît trois types de futurs : le futur simple, le futur immédiat et le futur antérieur.
Le futur simple
Article détaillé : Futur simple.
- Quand le verbe est du premier ou du deuxième groupe, on reprend le verbe à l'infinitif présent en ajoutant les terminaisons suivantes : -ai, -as, -a, -ons, -ez, -ont. ex. : manger, je mangerai (premier groupe), finir, je finirai (deuxième groupe).
- Quand le verbe est un verbe régulier du troisième groupe :
- quand il se termine en -ir : procéder comme avec les premier et deuxième groupes (exceptions : courir, mourir, venir, tenir et leurs dérivés, les verbes en -oir) ;
- dans les autres cas : reprendre la troisième personne de l'indicatif présent et utiliser les terminaisons : -rai, -ras, -ra, -rons, -rez, -ront (exception : aller). ex. : il reprend, il reprendra.
Le futur immédiat
Article détaillé : Futur immédiat.
Il se construit avec le verbe aller conjugué au présent de l'indicatif (en auxiliaire) suivi du verbe principal à l'infinitif et exprime une action dans un futur proche ou considéré comme une intention certaine :
Je vais bientôt dormir. Je vais aller au bal ce soir.
Le futur antérieur
Article détaillé : Futur antérieur.
C'est un temps composé avec l'auxiliaire être ou avoir conjugué au futur simple suivi du verbe au participe passé. Il exprime l'aspect accompli ou l'antériorité par rapport au futur simple correspondant : « Tu ne seras content que quand tu auras cassé cette chaise. » (Cocteau)5.
Conditionnel présent
Le conditionnel présent est le futur du passé. Il sert surtout à former le résultat d'une condition en étant juxtaposé à cette condition écrite à l'imparfait et commençant par un si.
S'il mangeait moins, il serait en meilleure santé.
Toutefois, il sert aussi à remplacer le futur dans une pensée ou un discours rapporté indirect dans une narration au passé. Dans cet emploi, il joue le rôle d'un temps de l'indicatif et on peut alors l'appeler indicatif futur du passé.
Il pensait, alors, qu'il deviendrait Président.
Conditionnel passé
Le conditionnel passé peut servir de futur du passé antérieur. Il sert alors à former le résultat d'une condition en étant juxtaposé à cette condition écrite au plus-que-parfait et commençant par un si.
S'il avait mangé moins, il aurait été en meilleure santé.
Il peut aussi servir de futur antérieur du passé. Il sert alors à remplacer le futur antérieur dans une pensée ou un discours rapporté indirect dans une narration au passé.
Il pensait, alors, qu'il serait devenu Président lorsqu'il mourrait.
Les modes
Le mode est un aspect de la forme du verbe indiquant le degré de réalité donné par le locuteur (celui qui parle) à la proposition qu'il fait.
La grammaire française permet six modes, deux réels (l'indicatif et l'infinitif) et quatre irréels (le subjonctif, le conditionnel, l'impératif et le participe) qui permettent d'exprimer des fictions, des suppositions, des ordres, etc.
Tous les langages artificiels, tels que les mathématiques, font des propositions selon un mode réel (le plus souvent équivalent de l'infinitif), même s'ils distinguent les hypothèses des axiomes et possèdent des opérateurs indiquant des conditions. L'opposition logique disjonctive entre le vrai et le faux est différente de l'opposition modale entre réalité et fictions.
L'indicatif
Au mode indicatif, ce qui est dit est proposé comme étant un fait réel ou considéré comme tel.
Paul va dans la cuisine. — Je sais que Paul va dans la cuisine. — Paul venait de la cuisine. Le subjonctif
Au mode subjonctif, ce qui est dit est proposé comme étant une fiction dont la nature est indiquée par le verbe de la proposition principale : un vœu, une supposition, un ordre, etc. En effet, le mode subjonctif ne s'emploie communément que dans une proposition subordonnée à une autre proposition par une conjonction de subordination.
Je veux que Paul aille dans la cuisine. — Supposons que Paul aille dans la cuisine. — Je dois lui parler avant qu'il n'aille dans la cuisine.
La proposition principale peut dans certains cas être sous-entendue.
(…) Qu'il aille dans la cuisine. L'impératif
Au mode impératif, ce qui est dit est proposé comme une fiction dont la nature est un souhait, une volonté ou un ordre exprimé par celui qui parle.
Va dans la cuisine !
L'impératif n'est qu'une forme particulière et abrégée du mode subjonctif dans les cas où, d'une part la proposition principale qui exprime la volition est sous-entendue, d'autre part cette volition est celle du locuteur, d'autre part enfin le discours s'adresse au sujet de la proposition subordonnée qui apparaît alors comme la proposition principale.
Je veux (je souhaite, j'aimerais) que tu ailles dans la cuisine. est équivalent à : Va dans la cuisine ! Le conditionnel
Au mode conditionnel, ce qui est dit est proposé comme étant soit réel, soit irréel selon qu'une condition exprimée ou sous-entendue est considérée comme vraie ou fausse. Certains grammairiens actuels6 rejettent l'idée que le conditionnel soit un mode.
Les deux derniers modes, appelés aussi semi-verbaux parce que le verbe n'est plus vraiment un verbe, sont employés lorsque deux propositions sont composées entre elles sans que leurs verbes aient des sujets distincts. La proposition subordonnée est alors réduite à son verbe qui prend la place d'un nom ou d'un adjectif ayant une fonction dans la proposition principale.
Lorsque le premier verbe est un verbe auxiliaire, c'est-à-dire exclusivement les verbes avoir ou être, le second verbe est au mode participe.
Les enfants sont allés dans la cuisine.
Lorsque le premier verbe est un autre verbe, le second verbe est au mode infinitif. Comme le premier verbe est très souvent un verbe semi-auxiliaire (vouloir, devoir, pouvoir, etc.), ou un verbe d'état (paraître, sembler, devenir, demeurer, rester), on considère que l'infinitif est, comme le subjonctif, un mode irréel.
Les enfants veulent aller dans la cuisine. est la contraction de : Les enfants veulent que eux aillent dans la cuisine. L'infinitif
Au mode infinitif, le verbe est assimilé à un nom qui cesse d'avoir le même sujet que le premier verbe pour jouer la fonction de complément d'objet direct de celui-ci dans la première proposition.
Les enfants veulent (eux) aller dans la cuisine. — Les enfants pensent à partir dans la cuisine.
Bien que substantivé, le verbe au mode infinitif reste invariable et continue à exprimer la réalité d'une action avec des compléments, ici un complément circonstanciel de lieu.
Le participe
Au mode participe, le verbe est assimilé à un adjectif et joue la fonction d'attribut du sujet dans la première proposition.
Les classes de mots invariables
L'adverbe
L'adverbe est un mot invariable dont la fonction est de modifier le sens du verbe, de l'adjectif ou d'un autre adverbe auquel il se rapporte.
Le professeur parle lentement. (modifie un verbe) Le professeur parle bien lentement. (modifie l'adverbe) Il est très gentil. (modifie un adjectif)
On classe les adverbes selon le sens qu'ils modifient :
- adverbes de manière : bien, mal, ensemble, constamment, convenablement, aisément, etc. ;
- adverbes de temps : aujourd'hui, tôt, longtemps, quelquefois, souvent, toujours, etc. ;
- adverbes de lieu : devant, derrière, où, près, loin, dehors, ici, là, etc. ;
- adverbes de quantité : beaucoup, trop, aussi, assez, tout, très, moins, etc. ;
- adverbes d’intensité : si, tellement, tant ; ils introduisent un rapport de conséquence (ex. : Il est si malade qu’il ne peut pas se lever.) ;
- adverbes d'affirmation et de doute : oui, si, naturellement, probablement, peut-être, etc. ;
- adverbes de négation : non, ne…pas, ne…aucunement, ne…pas du tout, ne…jamais, etc. ;
- adverbes d'interrogation : combien, comment, où, pourquoi, quand, etc. ;
- locutions adverbiales : en attendant, petit à petit, de temps en temps, à la longue, à peu près, à propos, en même temps, quelque part, par hasard, bien sûr, tout de suite, sans doute, à moitié, etc.
Morphologie
En général, les adverbes se forment en ajoutant le suffixe -ment au féminin de l'adjectif.
heureux, heureuse → heureusement vif, vive → vivement naturel, naturelle → naturellement Cas particuliers
Quelquefois le -e du féminin se change en -é.
profond, profonde → profondément aveugle, aveugle → aveuglément précis, précise → précisément
Pour ceux qui finissent en -é, -i, -u, le suffixe -ment s’ajoute au masculin.
vrai → vraiment aisé → aisément résolu → résolument
Ceux qui finissent en -ant ou -ent ont pour suffixe -amment ou -emment. Les deux terminaisons se prononcent de la même façon.
savant → savamment, prudent → prudemment
Place de l'adverbe
Lorsqu'un adverbe modifie un adjectif ou un autre adverbe, il précède ce mot.
Vous êtes mal habillée. (devant un adjectif) Il va probablement mieux. (devant un adverbe)
Lorsqu'un adverbe modifie un verbe, il se place derrière lui.
S'il modifie un verbe à un temps simple, il se place après lui.
Je le crois généralement. Parlez-moi franchement. Il n'était jamais à l'heure.
S'il modifie un verbe à un temps composé, l'adverbe se place entre l'auxiliaire et le participe passé quand il est court ou courant (toujours, souvent, déjà, etc.).
Vous avez mal jugé la situation. J'ai presque fini. Avez-vous déjà pris votre décision ?
Si l'adverbe est long (comme beaucoup d'adverbes en -ment), peu courant, on le place après le participe passé.
Il vous a parlé gentiment. Elle a agi généreusement.
Les adverbes de temps et de lieu se placent au commencement de la phrase, après le participe passé ou à la fin de la phrase.
Aujourd'hui, j'ai des courses à faire. Je l'ai rencontré là-bas. Je n'ai pas fait grand-chose hier. Tu t'es levé tard ce matin.
Les conjonctions
Les conjonctions de subordination
Sont énumérées ci-dessous quelques conjonctions de subordination.
- Cause : comme, parce que, puisque, étant donné que, vu que, sous prétexte que (indicatif)
- But : afin que, de façon que, de manière que, pour que (subjonctif)
- But négatif (lorsqu'il s'agit d'éviter une certaine conséquence) de peur que, de crainte que (subjonctif)
- Comparaison : comme, de même que, ainsi que, plus/moins que (indicatif)
- Concession : quoique, quoi que, bien que (subjonctif)
- Restriction : même si (indicatif), encore que, en admettant que (subjonctif)
- Restriction alternative : tandis que, alors que (indicatif)
- Condition : si, même si (indicatif), au cas où (conditionnel), à condition que, pourvu que, à supposer que (subjonctif)
- Condition négative : à moins que (subjonctif), sauf si, faute de quoi (indicatif)
- Simultanéité : au moment où, en même temps que, pendant que, tandis que, alors que, lorsque, quand (indicatif)
- Antériorité : avant que, jusqu'à ce que, en attendant que (subjonctif)
- Postériorité : après que, dès que, aussitôt que, une fois que (indicatif)
- Proportion : à mesure que, chaque fois que, toutes les fois que (indicatif)
- Conséquence : à tel point que, si bien que, au point que, de sorte que, de façon que, si/tellement/tant… que (indicatif)
Les conjonctions de coordination
Les conjonctions mais, ou, et, donc7, or, ni, car sont dites de coordination car elles introduisent une proposition indépendante coordonnée.
Les types de phrases
Chaque phrase :
- relie un sujet et un prédicat, c'est-à-dire quelque chose qui est à propos du sujet ;
- relève d'un type fondamental, qui indique le point de vue du locuteur sur ce qu'il dit.
Il existe quatre types de phrases :
- la phrase déclarative, où le locuteur affirme son propos ;
- la phrase interrogative, où le locuteur pose une question ;
- la phrase injonctive, où le locuteur donne un ordre ;
- la phrase exclamative.
La phrase interrogative
Définition
En linguistique, l'interrogation est un acte de langage par laquelle l'émetteur d'un énoncé adresse au destinataire (réel ou fictif) de celui-ci une demande d'information portant sur son contenu. Une phrase interrogative est couramment appelée « question ».
La phrase interrogative française présente quatre caractéristiques :
- elle se termine par un point d'interrogation ;
- elle présente souvent un sujet inversé, c'est-à-dire placé après le verbe ;
- elle comporte fréquemment un mot interrogatif (pronom, déterminant ou adverbe) ;
- elle possède, à l'oral, une intonation ascendante.
Types d'interrogations
En français, il existe deux types d'interrogations :
- l'interrogation totale, qui concerne la phrase entière et appelle une réponse par oui ou par non
— Est-il malade ? — Oui, il est malade.
- l'interrogation partielle, qui porte sur un élément de la phrase et appelle une réponse plus précise. Elle comporte toujours un mot interrogatif
— Qui est-ce ? — C'est un ami.
Interrogation totale
- L'interrogation totale se caractérise par l'inversion du sujet. Le sujet est placé après le verbe, on parle d'inversion simple
As-tu rencontré quelqu'un ?
- Lorsque le sujet est un groupe nominal ou un pronom autre que ce ou un pronom personnel, ce sujet est placé avant le verbe et est repris par un pronom personnel de 3e personne. On parle alors d'inversion complexe
Luc a-t-il rencontré quelqu'un ?
- La locution adverbiale est-ce que est souvent utilisée pour rétablir l'ordre sujet-verbe
Est-ce que tu as rencontré quelqu'un ?
Interrogation partielle
- L'interrogation partielle se caractérise souvent par l'inversion du sujet
Où est-il parti ?
- L'inversion peut être complexe
Où Luc est-il parti ?
- Les locutions pronominales qui est-ce qui, qu'est-ce qui, etc. et les locutions adverbiales où est-ce que, quand est-ce que, etc. permettent de rétablir l'ordre sujet-verbe
Où est-ce qu'il est parti ?
Mots interrogatifs
Pronoms interrogatifs
Un pronom interrogatif permet de demander l'identité de la personne ou de la chose concernée par le reste de la phrase. Les pronoms interrogatifs peuvent être simples, renforcés ou composés.
Forme simple
Les formes simples des pronoms interrogatifs varient selon le caractère animé ou inanimé du référent, et la fonction du pronom.
Fonction | Référent animé | Référent inanimé |
Sujet |
qui |
|
COD |
qui |
que |
Complément prépositionnel |
préposition + qui |
préposition + quoi |
Qui as-tu rencontré ? Avec qui iras-tu à la piscine ?
Forme renforcée
À chaque forme simple correspond une forme renforcée qui est une locution pronominale interrogative.
Fonction | Référent animé | Référent inanimé |
Sujet |
qui est-ce qui |
qu'est-ce qui |
COD |
qui est-ce que |
qu'est-ce que |
Complément prépositionnel |
préposition + qui est-ce que |
préposition + quoi est-ce que |
Forme composée
La forme composée varie selon le genre, le nombre et la fonction du référent, et peut se contracter avec les prépositions à et de. Elle a une valeur anaphorique, car elle reprend un groupe nominal.
Fonction | Masculin singulier | Masculin pluriel | Féminin singulier | Féminin pluriel |
Sujet, COD |
lequel |
lesquels |
laquelle |
lesquelles |
Complément prépositionnel |
préposition + lequel |
préposition + lesquels |
préposition + laquelle |
préposition + lesquelles |
Avec la préposition à |
auquel |
auxquels |
à laquelle |
auxquelles |
Avec la préposition de |
duquel |
desquels |
de laquelle |
desquelles |
J'ai acheté deux livres. Lequel veux-tu lire ? Tu as beaucoup d'amis. Avec lequel iras-tu à la piscine ?
Déterminants interrogatifs
Le déterminant interrogatif quel est variable en genre et en nombre, contrairement à combien de.
Quel livre as-tu lu ? Combien de livres as-tu lus ?
Adverbes interrogatifs
Les adverbes interrogatifs où, quand, comment, combien et pourquoi sont utilisés lorsque l'interrogation porte sur les circonstances. Les adverbes interrogatifs possèdent aussi des formes renforcées où est-ce que, quand est-ce que, etc.
Où vas-tu ? Où est-ce que tu vas ?
La phrase injonctive
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La phrase exclamative
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Les formes de phrases
La négation
En linguistique, la négation est une opération consistant à désigner comme fausse une proposition préalablement exprimée ou non ; elle s’oppose à l’affirmation. Elle est le plus souvent exprimée par des adverbes de négation.
ne…pas, ne…que, etc.
Types de négations
En français, il existe trois types de négations :
- la négation totale qui porte sur la phrase entière, et qui indique que la totalité de la phrase est fausse ;
Il ne fait pas beau. ;
- la négation partielle, qui porte uniquement sur une partie de la phrase ;
Je ne vois aucun nuage ;
- la négation restrictive, qui a le sens de l'adverbe seulement et aboutit à une idée positive ;
Il ne fait que pleuvoir.
La négation totale
La négation totale est exprimée par les adverbes corrélatifs ne… pas :
Il ne fait pas beau.
La négation partielle
La négation partielle est exprimée par l'adverbe ne et par des mots négatifs spécifiques qui lui sont associés :
personne, rien, etc.
- des déterminants indéfinis ;
aucun
jamais, plus, etc.
La négation restrictive
Elle est exprimée par les adverbes corrélatifs ne…que
Il ne fait que pleuvoir.
Mots négatifs
Dans la phrase négative, la négation est en général exprimée par une corrélation. Le premier élément est l'adverbe ne, le second élément étant
pas, que, etc.
rien, personne, etc.
aucun
Cette corrélation encadre le verbe et certains de ses compléments (Je ne te le dirai pas.). À la forme composée, c'est l'auxiliaire qui est encadré par les corrélatifs.
Quand l'interrogation partielle porte sur le sujet, les mots négatifs sont placés avant l'adverbe ne ( Rien n'a été fait pour pallier cela.).
Les adverbes négatifs (ne…pas, ne…plus, ne…jamais, etc.) sont placés devant l'infinitif, il n'y a pas corrélation :
Il a tout fait pour ne jamais aller à l'école.
Le passif
On distingue habituellement deux voix pour le verbe, la voix active et la voix passive. La voix passive se caractérise par une forme composée particulière, qui associe l'auxiliaire être et le participe passé. L'auxiliaire est au même temps et au même mode que la forme conjuguée du verbe actif :
J'ai lu ce livre. Ce livre a été lu par moi.
La phrase passive
La phrase passive est obtenue par transformation de la phrase active correspondante. Dans la phrase passive :
- le verbe se met à la voix passive ;
- le sujet de la phrase active est changé en complément d'agent ;
- le COD de la phrase active est changé en sujet.
Le complément d'agent
Le complément d'agent correspond, dans la phrase passive, au sujet de la phrase active. Il prend la forme d'un groupe prépositionnel introduit par la préposition par ou la préposition de. Il fait partie du groupe verbal.
Ce colis a été intercepté par la douane. — L'allée est bordée de peupliers.
La forme impersonnelle
La forme impersonnelle est la construction d'un verbe dans laquelle le sujet est le pronom impersonnel il. Ce pronom possède deux caractéristiques :
- il ne renvoie à rien de précis (ni une personne, ni une chose) ;
- il ne peut pas être remplacé par un autre mot ou groupe de mots.
Les verbes impersonnels sont employés uniquement avec le sujet impersonnel il. Il s'agit principalement :
- de verbes ou de locutions verbales désignant des phénomènes météorologiques ;
Il pleut, il fait frais,, etc. ;
- des verbes et locutions verbales falloir, être question de, etc. ;
- des verbes être et avoir dans il est (pour indiquer l'heure) et il y a. Ces expressions constituent des présentatifs.
L'emphase
Le terme d'emphase désigne les procédés de mise en relief d'un élément de la phrase. On distingue l'extraction et la dislocation.
L'extraction
L'extraction met en relief un élément de la phrase grâce à un présentatif (ex. : Je vais à la piscine. C'est à la piscine que je vais.). L'extraction peut mettre en relief :
- le sujet (ex. : Mon ami viendra demain soir. → C'est mon ami qui viendra demain soir.) ;
- le COD (ex. : J'ai mangé de la tourte. → C'est de la tourte que j'ai mangé.) ;
- le COI (ex. : J'ai écrit au directeur. → C'est au directeur que j'ai écrit.) ;
- un complément circonstanciel (ex. : J'ai mangé à la cantine. → C'est à la cantine que je mange.) ;
- le complément essentiel de lieu (ex. : Je vais à la piscine. → C'est à la piscine que je vais.).
La dislocation
La dislocation détache un élément et le reprend par un pronom personnel, adverbial ou démonstratif (ex. : Je vais à la piscine. → Moi, je vais à la piscine.). La dislocation peut porter sur :
- le sujet (ex. : Je vais à la piscine. → Moi, je vais à la piscine.) ;
- le COD (ex. : Je mange ce gâteau. → Ce gâteau, je le mange.) ;
- le COI (ex. : J'ai répondu à mon ami. → Je lui ai répondu, à mon ami.) ;
- l'attribut (ex. : Cette maison est vaste. → Vaste, cette maison l'est !) ;
- le complément essentiel de lieu (ex. : Je vais à la piscine. → A la piscine, j'y vais.).
La phrase complexe
Une phrase complexe est une phrase comportant au moins deux propositions. Deux propositions de même niveau syntaxique peuvent être juxtaposées ou coordonnées. Une proposition peut être subordonnée à une autre dont elle dépend (la proposition principale ou une proposition elle-même subordonnée à une principale).
Propositions juxtaposées
On dit que des propositions sont juxtaposées lorsqu'elles sont séparées par une virgule, un point-virgule ou deux points. On peut juxtaposer des propositions indépendantes ou subordonnées qui ont la même fonction dans la phrase.
Lorsque les enfants furent montés dans la voiture, que chacun se fut bien installé, Pierre s'aperçut qu'il avait oublié la valise dans le salon.
Morphologie
Dans la langue française, certains mots sont variables, suivant le contexte.
Les mots variables, en français, sont :
Les mots des autres catégories sont (presque) toujours invariables :
Morphologie de l'article
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La déclinaison de l'article défini
La déclinaison de l'article indéfini
Grammairiens de la langue française
Références
- Le Bon Usage, Paris, De Boek Supérieur, 2016, p.13
- Riegel, Pellat et Rioul 2014, p. 25-26.
- J. Pinchon, Les pronoms adverbiaux en et y (« Publications romanes et françaises », 119), Genève, Droz, 1972, 410 p.
- Riegel, Pellat et Rioul 2014, p. 540-547.
- Riegel, Pellat et Rioul 2014, p. 553-554.
- Voir Maurice Grevisse et André Goosse, Le bon usage, 12e édition, 1986, p. 1299, § 859, renvoi 9.
- Selon le TLFI [archive] (le Trésor de la Langue Française Informatisé) : « donc » est, en fonction de son emploi dans la phrase, soit une conjonction, soit un adverbe, soit une particule de coordination.
Voir aussi
Sur les autres projets Wikimedia :
Bibliographie
- Martin Riegel, Jean-Christophe Pellat et René Rioul, Grammaire méthodique du français, Presses universitaires de France, coll. « Quadrige manuels », janvier 2014, 5e éd. (1re éd. 1994), 1107 p. (ISBN 978-2-13-062756-2, ISSN 1630-5264, BNF 43762452).
- Gilles Siouffi et Dan van Raemdonck, 100 fiches pour comprendre les notions de grammaire, Bréal/Studyrama, 2014.
- Marc Wilmet, Grammaire critique du français, De Boeck, 2007.
- Anne Abeillé, Danièle Godard (sous la dir. de), La Grande Grammaire du Français. Actes Sud & Imprimerie Nationale, 2021.
- Encyclopédie Grammaticale du Français. En ligne: http://encyclogram.fr/ [archive]
Articles connexes
Liens externes
Conjugaison des verbes du premier groupe
La première conjugaison est la plus utilisée (elle représente à elle seule les neuf dixièmes des verbes français ; cependant, si on considère la liste des verbes de la langue française par taux de fréquence, les dix verbes les plus employés de la langue française appartiennent tous au troisième groupe de conjugaison).
Généralités
Avant d’étudier les principes morphologiques de la première conjugaison, il convient d’examiner certaines particularités qui ne sont cependant pas considérées comme de véritables exceptions.
Verbes terminés en « yer »
Les verbes terminés en -yer peuvent connaître quelques modifications de radical au présent de l’indicatif, du subjonctif, de l’impératif (aux trois premières personnes du singulier et à la 3e du pluriel), ainsi qu’au futur et au conditionnel (à toutes les personnes).
- Les verbes terminés en -oyer ou -uyer (louvoyer, coudoyer, appuyer, ennuyer…), changent obligatoirement le y en i, devant un e atone, qui devient ainsi un e muet :
- Louvoyer : je louvoie, tu louvoies, il louvoie, nous louvoyons, vous louvoyez, ils louvoient / je louvoierai, tu louvoieras…
- Appuyer : j’appuie, tu appuies, il appuie, nous appuyons, vous appuyez, ils appuient / j’appuierai, tu appuieras…
- Les verbes terminés en -ayer (payer, balayer, embrayer…), peuvent changer le y en i, devant un e atone, qui devient ainsi e muet. Pour ces verbes-là, on peut donc être en présence d’une double forme :
- Balayer : je balaye [ou] je balaie, tu balayes [ou] tu balaies, il balaye [ou] il balaie, nous balayons [forme unique], vous balayez [forme unique], ils balayent [ou] ils balaient / je balayerai [ou] je balaierai, tu balayeras [ou] tu balaieras…
- Les verbes terminés en -eyer maintiennent toujours leur y (le e atone ne devient jamais muet) :
- Grasseyer : je grasseye, tu grasseyes, il grasseye, nous grasseyons, vous grasseyez, ils grasseyent / je grasseyerai, tu grasseyeras…
Verbes terminés en « guer »
Les verbes dont l'infinitif est en guer conservent le u après le g même lorsque cela n'est pas nécessaire pour maintenir la prononciation (c'est-à-dire devant a, o, u). Ainsi, fatiguer donnera au présent de l'indicatif nous fatiguons, à l'imparfait je fatiguais, au participe présent fatiguant.
Verbes ayant un « e » atone sur l'avant-dernière syllabe de leur infinitif
Les verbes ayant un e atone sur l'avant-dernière syllabe de leur infinitif, changent en principe ce e en è (tonique) lorsque ce e se trouve devant une syllabe contenant un autre e atone :
- Soulever : je soulève, nous soulevons…
- En ce qui concerne les verbes en -eler ou -eter, la règle est la même (remplacement du e par un è) pour un certain nombre de verbes (acheter, celer, ciseler, congeler, crocheter, déceler, dégeler, démanteler, écarteler, épeler, fureter, geler, haleter, marteler, modeler, peler, racheter, receler, regeler…) :
- Peler : je pèle, nous pelons…
- Acheter : j'achète, nous achetons…
- Font cependant exception à cette règle, les verbes appeler, épeler, étiqueter et jeter, ainsi que les verbes de leurs familles respectives, qui, quand la syllabe contenant le e devient tonique, doublent la consonne (-ell- ou -ett-) :
- Appeler : j'appelle, nous appelons…
- Jeter : je jette, nous jetons…
- Étiqueter : j'étiquette, nous étiquetons…
- Épeler : j'épelle, nous épelons…
Verbes ayant un « é » sur l'avant-dernière syllabe de leur infinitif
Les verbes ayant un é sur l'avant-dernière syllabe de leur infinitif, remplacent cette voyelle par un è lorsque celle-ci se trouve devant une syllabe contenant un e atone :
- Espérer : j'espère, nous espérons…
Au futur et au conditionnel, cette modification n'était pas pratiquée (le é sur l'avant-dernière syllabe était alors conservé malgré la prononciation). Actuellement, toutefois, la modification est possible, sans être obligatoire :
- Espérer : j'espérerai…, j'espérerais… // J'espèrerai…, j'espèrerais…
Verbes ayant un « c » ou un « g » sur la dernière syllabe de leur infinitif
Les verbes ayant un c sur la dernière syllabe de leur infinitif le remplacent par un c cédille si la terminaison commence par un a ou un o :
- Lancer: nous lançons, je lançais
Les verbes ayant un g sur la dernière syllabe de leur infinitif le remplacent par ge si la terminaison commence par un a ou un o :
- Manger : nous mangeons, je mangeais
Caractéristiques des temps
Indicatif Présent
Les terminaisons de l’indicatif présent sont toujours les suivantes : -e, -es, -e, -ons, -ez, -ent :
- Je parle, tu parles, il parle, nous parlons, vous parlez, ils parlent.
- Remarque orthographique à propos du e de la terminaison des trois personnes du singulier et de la 3e du pluriel : ce e est toujours présent à l’écrit, que celui-ci soit atone (verbe parler) ou bien muet (verbe crier) :
- Je crie, tu cries, il crie, nous crions, vous criez, ils crient.
Indicatif Futur
Les terminaisons de l'indicatif futur sont toujours les suivantes : -rai, -ras, -ra, -rons, -rez, -ront. Le radical du futur est identique à la forme conjuguée de la première personne du singulier au présent de l'indicatif (sauf, en orthograhe traditionnelle, pour les verbes qui on un é à l'infinitif sur l'avant-dernière syllabe).
- Je parlerai, tu parleras, il parlera, nous parlerons, vous parlerez, ils parleront.
- J'appuierai, tu appuieras, il appuiera, nous appuierons, vous appuierez, ils appuieront.
- Je sèmerai, tu sèmeras, il sèmera, nous sèmerons, vous sèmerez, ils sèmeront.
- Il existe cependant un radical irrégulier : c'est celui des verbes envoyer et renvoyer :
- J'enverrai, tu enverras, il renverra, nous renverrons…
Indicatif Imparfait
Les terminaisons de l’indicatif imparfait sont toujours les suivantes : -ais, -ais, -ait, -ions, -iez, -aient :
- Je parlais, tu parlais, il parlait, nous parlions, vous parliez, ils parlaient.
- En conséquence, le i des deux premières personnes du pluriel doit toujours être maintenu, même si on ne remarque pas celui-ci à la prononciation de certains verbes :
- Nous travaillions, vous travailliez, nous essuyions, vous essuyiez, nous gagnions, vous gagniez, nous priions, vous priiez…
Passé Simple
Les terminaisons du passé simple sont toujours les suivantes : -ai, -as, -a, -âmes, -âtes, -èrent :
- Je parlai, tu parlas, il parla, nous parlâmes, vous parlâtes, ils parlèrent.
Conditionnel Présent et Passé
Les terminaisons du conditionnel sont toujours les suivantes : -rais, -rais, -rait, -rions, -riez, -raient. Le radical est celui du futur.
- Je parlerais, tu parlerais, il parlerait, nous parlerions, vous parleriez, ils parleraient.
- J'appuierais, tu appuierais, il appuierait, nous appuierions, vous appuieriez, ils appuieraient.
- Je sèmerais, tu sèmerais, il sèmerait, nous sèmerions, vous sèmeriez, ils sèmeraient.
- J'enverrais, tu enverrais, il enverrait, nous enverrions, vous enverriez, ils enverraient.
Subjonctif Présent
Les terminaisons du subjonctif présent sont toujours les suivantes : -e, -es, -e, -ions, -iez, -ent.
- (Il faut) que je parle, que tu parles, qu'il parle, que nous parlions, que vous parliez, qu'ils parlent.
Remarquons que seules les deux premières personnes du pluriel diffèrent entre le présent de l’indicatif et le présent du subjonctif :
- Je parle. Il faut que je parle. Nous parlons. Il faut que nous parlions.
Impératif Présent
Les trois personnes de l’impératif présent sont toujours calquées sur celles de l’indicatif présent, à cette différence près que la deuxième personne du singulier ne prend pas d’s. Rappelons cependant, que pour des raisons purement euphoniques, cet s réapparaît si l’un des deux pronoms personnels neutres, en ou y, suit immédiatement cet impératif :
- Parle (parles-en), parlons, parlez. Pense (penses-y), pensons, pensez.
Participe Présent et Gérondif
La terminaison du participe présent et du gérondif, est toujours -ant :
- Chantant, balayant, appelant, espérant, semant… / en chantant, en balayant, en appelant, en espérant, en semant…
Participe Passé
La terminaison du participe passé est toujours -é au masculin singulier :
- Acheté, balayé, chanté, envoyé, parlé, regretté, navigué, crié…
- Participe passé du verbe aimer, au singulier : aimé, aimée ; au pluriel : aimés, aimées.
Temps composés
Les temps composés des verbes du premier groupe se forment toujours avec l'auxiliaire avoir (ou être si le verbe est pronominal) conjugué en un temps simple suivi du participe passé du verbe à conjuguer.
Passé composé de l'indicatif
L'auxiliaire avoir est au présent de l'indicatif, suivi du participe passé :
- J'ai parlé, tu as parlé, il a parlé, nous avons parlé, vous avez parlé, ils ont parlé.
Plus-que-parfait de l'indicatif
L'auxiliaire avoir est à l'imparfait de l'indicatif, suivi du participe passé :
- J'avais parlé, tu avais parlé, il avait parlé, nous avions parlé, vous aviez parlé, ils avaient parlé.
Futur antérieur
L'auxiliaire avoir est à l'indicatif futur, suivi du participe passé :
- J'aurai parlé, tu auras parlé, il aura parlé, nous aurons parlé, vous aurez parlé, ils auront parlé.
Passé antérieur
L'auxiliaire avoir est au passé simple de l'indicatif, suivi du participe passé :
- J'eus parlé, tu eus parlé, il eut parlé, nous eûmes parlé, vous eûtes parlé, ils eurent parlé.
Subjonctif passé
L'auxiliaire avoir est au subjonctif présent, suivi du participe passé :
- ([…] que) j'aie parlé, tu aies parlé, il ait parlé, nous ayons parlé, vous ayez parlé, ils aient parlé.
Subjonctif plus-que-parfait
L'auxiliaire avoir est au subjonctif imparfait, suivi du participe passé :
- ([…] que) j'eusse parlé, tu eusses parlé, il eût parlé, nous eussions parlé, vous eussiez parlé, ils eussent parlé.
Passé du conditionnel
L'auxiliaire avoir est au conditionnel présent, suivi du participe passé :
- J'aurais parlé, tu aurais parlé, il aurait parlé, nous aurions parlé, vous auriez parlé, ils auraient parlé.
Exemples de conjugaison
Pour ce qui est des temps composés et surcomposés, voir ici. Le mode gérondif sera obtenu en faisant précéder le participe présent de la préposition en.
Verbe parler
- Indicatif présent : je parle, tu parles, il parle, nous parlons, vous parlez, ils parlent.
- Indicatif imparfait : je parlais, tu parlais, il parlait, nous parlions, vous parliez, ils parlaient.
- Passé simple : je parlai, tu parlas, il parla, nous parlâmes, vous parlâtes, ils parlèrent.
- Futur : je parlerai, tu parleras, il parlera, nous parlerons, vous parlerez, ils parleront.
- Conditionnel : je parlerais, tu parlerais, il parlerait, nous parlerions, vous parleriez, ils parleraient.
- Subjonctif présent : (que) je parle, tu parles, il parle, nous parlions, vous parliez, ils parlent.
- Subjonctif imparfait : (que) je parlasse, tu parlasses, il parlât, nous parlassions, vous parlassiez, ils parlassent.
- Impératif : parle (tu), parlons (nous), parlez (vous).
- Participe présent : parlant [invariable].
- Participe passé : parlé, parlée, parlés, parlées.
Verbe être aimé
Exemple de verbe passif.
- Indicatif présent : je suis aimé(e), tu es aimé(e), il est aimé (elle est aimée), nous sommes aimé(e)s, vous êtes aimé(e)(s), ils sont aimés (elles sont aimées).
- Indicatif imparfait : j'étais aimé(e), tu étais aimé(e), il était aimé (elle était aimée), nous étions aimé(e)s, vous étiez aimé(e)s, ils étaient aimés (elles étaient aimées).
- Passé simple : je fus aimé(e), tu fus aimé(e), il fut aimé (elle fut aimée), nous fûmes aimé(s), vous fûtes aimé(s), ils furent aimés (elles furent aimées).
- Futur : je serai aimé(e), tu seras aimé(e), il sera aimé (elle sera aimée), nous serons aimé(e)s, vous serez aimé(e)s, ils seront aimés (elles seront aimées).
- Conditionnel : je serais aimé(e), tu serais aimé(e), il serait aimé (elle serait aimée), nous serions aimé(e)s, vous seriez aimé(e)s, ils seraient aimés (elles seraient aimées).
- Subjonctif présent : (que) je sois aimé(e), tu sois aimé(e), il soit aimé (elle soit aimée), nous soyons aimé(e)s, vous soyez aimé(e)s, ils soient aimés (elles soient aimées).
- Subjonctif imparfait : (que) je fusse aimé(e), tu fusses aimé(e), il fût aimé (elle fût aimée), nous fussions aimé(e)s, vous fussiez aimé(e)s, ils fussent aimés (elles fussent aimées).
- Impératif : sois aimé(e), soyons aimé(e)s, soyez aimé(e)s.
- Participe présent : étant aimé, étant aimée, étant aimés, étant aimées.
Verbe se laver
Exemple de verbe pronominal.
- Indicatif présent : je me lave, tu te laves, il se lave, nous nous lavons, vous vous lavez, ils se lavent…
- Indicatif imparfait : je me lavais, tu te lavais, il se lavait, nous nous lavions, vous vous laviez, ils se lavaient.
- Passé simple : je me lavai, tu te lavas, il se lava, nous nous lavâmes, vous vous lavâtes, ils se lavèrent.
- Futur : je me laverai, tu te laveras, il se lavera, nous nous laverons, vous vous laverez, ils se laveront.
- Conditionnel : je me laverais, tu te laverais, il se laverait, nous nous laverions, vous vous laveriez, ils se laveraient.
- Subjonctif présent : (que) je me lave, tu te laves, il se lave, nous nous lavions, vous vous laviez, ils se lavent.
- Subjonctif imparfait : (que) je me lavasse, tu te lavasses, il se lavât, nous nous lavassions, vous vous lavassiez, ils se lavassent.
- Impératif : lave-toi, lavons-nous, lavez-vous.
- Participe présent : se lavant [invariable].
Voir aussi
Articles connexes
- Autres articles concernant le verbe
- Sujets voisins