Commerce
Le commerce désigne l'activité économique d'achat et de revente de biens et de services, en particulier l'achat dans le but de revendre avec un profit ou un bénéfice1.
Le commerce a ses lois propres qui sont recueillies dans les Code de commerce et ses propres juridictions nationales ou internationales. Ayant d'autres finalités que de faire un profit, beaucoup d'activités économiques ou professionnelles comme l'éducation, la police, la culture, la médecine, la justice, l'architecture, la religion, etc. ne relèvent pas du domaine du commerce, mais des lois et des tribunaux civils ou administratif. Avec ses puissants relais d'opinion, l'Organisation mondiale du commerce (OMC) s'efforce d'étendre sa compétence et ses principes de profitabilité sur toutes les activités non commerciales en leur contestant le droit d'avoir des législations et des valeurs désintéressées.
Il résulte du mouvement de spécialisation croissante qui affecte les sociétés humaines :
Le développement de ces spécialisations explique pourquoi — en retour — les échanges et transactions se sont accrus : entre individus, entre organisations, ou entre individus et organisations (associations ou entreprises) sur un même ou entre territoires/pays.
Le commerce est le prolongement naturel de l'activité de production de biens et services qui peuvent ainsi trouver un débouché dans la commercialisation en direction des marchés et clients potentiellement intéressés.
Par extension, le terme « un commerce » est utilisé en français pour désigner le lieu d'exercice ou l'organisation dans lesquels les participants de cette activité pratiquent leur métier.
Histoire du commerce
Primitivement, le commerce renvoie à une réalité où les rapports humains et les échanges économiques se déroulent essentiellement dans un cadre de voisinage géographique.
Ultérieurement, le commerce désigne l'activité qui fait circuler les marchandises, à plus ou moins longue distance (commerce au long cours) et les propose à la vente sur les marchés ou les foires. Il implique des transactions passées d'individu à individu, agissant pour compte propre ou représentant un tiers ou une entreprise, ainsi que toutes opérations utiles à la concrétisation de l'échange, comme l'appréciation de la valeur d'échange, ou le transfert matériel du bien ou service échangé.
Le commerce est l'une des plus anciennes et importantes inventions de l'humanité. Il a probablement accompagné l'apparition et les premiers développements de l'agriculture au Néolithique. Certains le considèrent comme l'origine des civilisations de l'écriture, qui aurait pu avoir été inventée (il y a 5 500 ans environ) par les commerçants sumériens pour leur comptabilité. L'agriculture primitive aurait été une activité de subsistance, avec dans un premier temps des cultures d'autosubsistances. Puis, sous la pression démographique, les agriculteurs et éleveurs remplacent les chasseurs-cueilleurs. L'utilisation accrue de semences et animaux reproducteurs sélectionnés pour des caractéristiques recherchées, l'usage de la force animale, de différents amendements et engrais autorisent des rendements meilleurs et une production accrue sur de mêmes sols.
Le commerce est ainsi facilité (par le fait que les récoltes dépassent le seuil de subsistance). Le surplus produit et stocké va favoriser :
- les échanges qui fournissent l'occasion de troquer avec d'autres le surplus de produit non nécessaire ;
- la spécialisation des tâches, dans la mesure où il n'est plus nécessaire que l'ensemble de la société se consacre à l'agriculture. Ainsi une partie de la population est en mesure de se spécialiser dans d'autres domaines, tels que la poterie ou la métallurgie (du fer, du bronze, de l'argent, du plomb qui permettront aussi l'apparition de la monnaie-métal…).
La révolution industrielle, les progrès des transports et de la chaine du froid et des conserves ainsi que la mondialisation des échanges permettent un commerce international plus étendu et rapide.
Enfin, plus récemment, une tendance (qui fait l'objet de vives polémiques notamment de la part des ONG et des pays pauvres2,3) apparaît aux États-Unis à la fin du XXe siècle visant à intégrer les services publics, voire les services écosystémiques dans une approche commerciale, encouragée par un « Accord général sur le commerce des services ». Avec le brevetage d'espèces vivantes (variétés agricoles et d'élevage) et la spéculation sur les propriétés pharmaceutiques (ou pour la chimie verte de plantes et d'autres espèces, éventuellement transgéniques, certains parlent de marchandisation du vivant, y compris du génome humain4).
Commerce et droit
Du point de vue juridique, le commerce est tout acte qualifié de commercial par la loi. Ainsi, est commerçant en droit commercial (code commercial) toute personne qui fait profession des actes qualifiés de commerciaux par la loi ; ces actes dépendent de chaque nation.
En France, pour qu'il y ait acte de commerce au sens juridique, il faut qu'au moins l'une des parties, appelé « commerçant » exerce habituellement l'activité d'achat et de revente. En conséquence, quand un particulier vend d'occasion sa voiture à un autre, cela est du ressort du droit civil et non du droit commercial.
Toute finalisation d'une transaction se traduit par un transfert de responsabilité du vendeur vers l'acheteur5.
Commerce et économie
Le commerce a pour moteur la satisfaction des multiples besoins de l'homme. Les connaissances, la force physique et le temps dont dispose celui-ci ne lui permettent pas de produire seul tout ce dont il a besoin pour vivre. La solution consiste pour lui à organiser et diviser le travail : soit d'une part de produire ce qu'il peut et d'autre part d'échanger ce qu'il produit contre ce dont il a besoin et qu'il ne produit pas lui-même.
L'échange de marchandises implique naturellement leur transport : voie maritime, voie terrestre, voie aérienne. Chacun de ces modes présente des avantages et des limites sur le plan du délai, du coût et du risque.
Stockage en amont de l'expédition et distribution en aval complètent les opérations de transport dans le cadre de l'ensemble des opérations de logistique.
L'assurance, quant à elle, offre des solutions financières de protection de la marchandise pendant ces opérations d'acheminement où les risques de détérioration accidentelle, de perte ou de vol existent.
Commerce, vente et management
Les méthodes, organisations et performances commerciales sont améliorables :
- le marketing apporte ses méthodes pour l'analyse de la cible et les orientations générales situant et cadrant l'effort de commercialisation (marketing-mix, diffusion numérique, diffusion valeur…) ;
- la réflexion sur la politique de distribution s'attache aux décisions prises en matière de canaux de distribution et de relation avec les intermédiaires professionnels intervenant dans la distribution du produit ;
- le merchandising fournit les orientations pour optimiser le rendement des points de vente (depuis l'implantation générale du magasin jusqu'à la mise en scène de chaque linéaire) ;
- Enfin la qualité du commerce ne peut faire l'impasse sur les compétences à la vente ou au négoce des commerciaux.
Commerce international et commerce national
À l'échelle de la nation :
À l'échelle de l'organisation :
Spécialisation commerciale
La concentration d'une activité commerciale tend vers l’homogénéité des commerces à l’échelle d’un quartier ou d’un îlot urbain. La mono activité d'un quartier favorise la formation de nouvelles polarités commerciales spécialisées dans le tissu urbain. La spécialisation commerciale d'un quartier peut être mal perçue au vu de l'homogénéisation des commerces en fonction de leur localisation ou type d'activité. Elle peut engendrer des problématiques urbaines comme nuire à la diversité des activités commerciales au sein d'un milieu urbain. Néanmoins ce phénomène permet une certaine attractivité locale grâce à la concentration de ces commerces spécialisés.
La spécialisation commerciale s’éloigne de la notion de spécialisation économique qui correspond à la surreprésentation d’un secteur économique (industrie, finance…) en termes de part d’actifs et s’organise à l’échelle d’un pays ou d’une ville.
Spécialisation commerciale à Paris
Dans Paris, de nombreux quartiers sont concernés par la mono activité qui relèvent de secteurs commerciaux diversifiés6 :
- Commerce de gros habillement-textile : 2e, 3e et 11e arrondissements ;
- Commerce de gros bijouterie et maroquinerie : 3e arrondissement ;
- Galeries : 3e, 6e et 8e arrondissements ;
- Mode : 8e arrondissement ;
- Commerce exotique : 18e arrondissement ;
- Restauration asiatique : 13e arrondissement ;
- Antiquaires : 15e et 17e arrondissements ;
- Détaillant informatique : 12e arrondissement.
Des politiques pour but de lutter contre la spécialisation commerciale à Paris ont vu le jour, notamment les opérations Vital'Quartier en 2013 puis plus récemment l'objectif Paris'Commerces7.
Le commerce comme lieu de distribution
Le commerce et les déchets
Les entreprises de commerce et négoce ont une responsabilité dans la production, récupération, circulation des déchets (dont d'emballage et de suremballage) directement ou indirectement générés par leurs activités, que l'économie circulaire et l'écoconception, cherchent à rendre plus soutenable), notamment pour le secteur de l'emballage (papier, verre, métaux..), de l'électronique, des produits ménagers et le négoce des matériaux. En vertu du principe pollueur-payeur des systèmes de taxes et d'écotaxes contribuent à financer les filières de collecte/recyclage.
En France, conformément au Code de l'environnement, afin de réduire la quantité de déchets mis en décharge légale ou illégale et dans le cadre d'une économie circulaire recyclant mieux les déchets qu'elle génère, et en application du droit européen (comme pour les déchets électriques et électroniques), un décret no 2016-288 du 10 mars 20168 précise les obligations des distributeurs de matériaux en termes de reprise et gestion des déchets ; il est entré en vigueur le 1er janvier 2017. « Tout distributeur de matériaux, produits et équipements de construction à destination des professionnels, qui exploite une unité de distribution, dont la surface est supérieure ou égale à 400 mètres carrés et dont le chiffre d'affaires annuel est supérieur ou égal à 1 million d'euros » doit se préparer à reprendre et gérer les déchets issus des mêmes types de matériaux, produits ou équipements de construction qu'il distribue. Ce décret s'inscrit aussi dans les dispositifs d'« adaptation et de simplification dans le domaine de la prévention et de la gestion des déchets » et d'application de la loi sur la transition énergétique9, mais ne concerne pas les enseignes de bricolage. Selon le décret « cette reprise est réalisée sur l'unité de distribution ou dans un rayon maximal de dix kilomètres. Dans le cas où la reprise s'effectue hors de l'unité de distribution, un affichage visible sur [celle-ci] et sur son site internet quand celui-ci existe, informe les producteurs ou les détenteurs de déchets de l'adresse où se situe le lieu de reprise des déchets ». Des représentants du secteur du négoce en matériaux (FNBM, CGI) jugent le délai (2017) trop court10.
Le commerce équitable
Le commerce équitable (fair-trade) qui se développe depuis la fin du XXe siècle, introduit une dimension éthique, solidaire et responsable au commerce, et un lien nouveau entre l'acheteur et le producteur, qui dans cette approche doit être correctement payé pour son travail.
Académie des sciences commerciales
Depuis 1957, l'Académie des sciences commerciales suit les évolutions du secteur commercial et marketing en France et à l'étranger.
Notes et références
- Code de commerce (France) Art. L. 110-1. Définition [archive]
- Les droits de propriété intellectuelle au service de la biodiversité: une mise en œuvre bien conflictuelle ; Journal Natures Sciences Sociétés; n° Avr-Jun 1998, v. 6(2) p. 7-16, (ISSN 1240-1307) (résumé [archive])
- Freidberg, C. (Museum National d'Histoire Naturelle, Paris (France)), Intellectual copyrights of living beings and biodiversity: the anthropological viewpoint ; journal Natures Sciences Sociétés (Jul-septembre 1999, v. 7(3) p. 45-52) (ISSN 1240-1307), résumé, en français [archive]
- Orsi Fabienne & Moatti Jean-Paul (2001), "D'un droit de propriété intellectuelle sur le vivant aux firmes de génomique: vers une marchandisation de la connaissance scientifique sur le génome humain", Économie & Prévision, 2001, p. 123-138 cairn.info (résumé [archive])
- « COMMERCIAL DROIT » [archive], sur universalis.fr (consulté le )
- « Le commerce à Paris, diagnostic et proposition », Apur, (lire en ligne [archive], consulté le )
- « La revitalisation des commerces de proximité par la Ville de Paris », Apur, (lire en ligne [archive], consulté le )
- décret no 2016-288 du 10 mars 2016, fixant les modalités d'application de l'article L. 541-10-9 du code de l'environnement
- Cf. Titre IV « Lutter contre les gaspillages et promouvoir l’économie circulaire : de la conception des produits à leur recyclage » de la loi no 2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
-
- [Data INPI] : le moteur de recherche des entreprises commerciales (en France) ; Bercy Infos, 18/12/2019
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Boutique (commerce)
Une boutique est un petit magasin consacré à un commerce de détail ou, à la fois, à la fabrication et à la vente de marchandises. Plus spécifiquement, il peut désigner un petit magasin qui vend des vêtements, des bijoux ou d'autres produits de luxe, généralement d'une marque renommée1.
Description
Ce mot français est repris dans beaucoup de langues pour qualifier la même notion (par ex. anglais, où le terme boutique est entré dans le langage courant à la fin des années 1960. En effet en Europe, l'avenue Montaigne, à Paris, et Bond Street, à Londres, ont attiré l'attention des médias britanniques ce qui a stimulé l'attrait des magasins les plus en vogue de l'époque)2. Le mot boutique dérive du grec ἀποθήκη (apothēkē)3,4.
Le terme boutique est souvent associé à celui de styliste ou designer pour faire référence (avec des approches nuancées) aux produits et services relatifs à des produits de luxe censés justifier un prix très élevé, lui-même appelé prix boutique. Comme pour le marché des beaux-arts et le détournement de l'art dans les processus de blanchiment d'argent, les gouvernements s'intéressent de plus en plus aux boutiques compte tenu des prix élevés pratiqués et susceptible de servir d'instruments de fraude financière.
Certaines chaînes de magasins (multipoints de vente) peuvent être qualifiées de boutiques quand elles ciblent de petites niches de marché haut de gamme (cas des chaines de parfumeries Sephora, Nocibé... par ex)5. Bien que certaines boutiques se spécialisent dans le très haut de gamme avec des articles fabriqués à la main, d’autres fabriquent des produits plus courants (t-shirts, textile divers et d’autres accessoires de mode en série courte, organisant une pénurie artificielle susceptible d'en accroitre l'attrait et de les vendre à des prix plus élevés.
Histoire
Depuis l'Antiquité, la boutique est une salle située au rez-de-chaussée et ouverte sur la rue; elle sert à l'entreposage et à l'étalage des marchandises qui y sont vendues. La boutique possédait souvent une arrière-boutique réservée aux opérations connexes. La devanture, rarement vitrée, est plutôt fermée par des volets. Ces volets étaient divisés en deux, la partie inférieure s'abaissant pour offrir une tablette à l'étalage des produits. La partie supérieure se soulève et sert d'auvent. Le soir les volets sont refermés et maintenus par des barres de fer. Au-dessus du linteau soutenant les volets supérieurs, une claire-voie vitrée éclaire l'intérieur de la salle. Les achats s'effectuent dans la rue.
Les marchands du même type de commerce se retrouvent souvent sur la même rue. Ce rapprochement conduit à des noms de rue comme la Tannerie ou la Huchette, désignant l'activité commerciale qui s'y exerce.
Notes et références
Source
- Eugène Viollet-le-Duc, Encyclopédie médiévale, Paris, Georges Bernage, , p. 172-175.
Références
Article connexe
Commerce de détail
Le commerce de détail est le maillon final de la chaîne de distribution. Il se distingue ainsi du commerce en gros. L'activité est double :
Types de détaillants
Le sociologue Erving Goffman, dans son livre La Mise en scène de la vie quotidienne, s'appuie de nombreux exemples des tromperies des commerçants américains pour réussir leurs ventes, au milieu du 20e siècle, pour décrire la façon dont nous jouons des rôles sociaux. Par exemple un groupe de vendeurs, de vendeuses, complices, va convenir d'un code secret pour échanger des informations sans que la cliente le sache. Cela peut être de faire croire qu'une chaussure est à la bonne taille alors qu'elle ne l'est pas, faire croire qu'un vendeur est directeur pour donner plus d'importance à la transaction, cela peut aussi être d'envoyer discrètement un signal à un autre vendeur pour lui dire qu'il gène la vente et doit s'en aller. Cela arrive, également, si un client entre par accident dans une arrière boutique, ou la cuisine d'un restaurant : alors, une vendeuse, d'un ton badin, dira une phrase anodine qui, en fait, avertira tout le monde qu'il faut se comporter en conformité avec ce que le client imagine même dans l'arrière boutique1.
Commerces de proximité
La raison d'être du commerce de proximité est d'offrir des produits et/ou des services à un ensemble de clients dans une relation de proximité géographique. Proximité illustrée par la notion de zone de chalandise.
Commerce lié à la production artisanale
Il correspond à la vente de produits, spécialités et services liés à ces mêmes spécialités.
Ce type de commerce est également appelé « artisanal » ou « professionnel »[réf. nécessaire]: il ne vend que les produits maîtrisés du fait de la fabrication, de la préparation, de la conservation et/ou de la compétence professionnelle qu'il représente : boulangerie, pâtisserie, boucherie, fromagerie, fleuriste, etc.
Commerce forain
Cette forme de commerce est pratiquée par un intermédiaire commerçant non sédentaire, payant un droit de place, pour revendre des produits à un marché ou une foire. À ciel ouvert, dans les rues ou les places, ou dans des halles prévues à cet effet, les marchés et les foires ont lieu au cœur des bourgs et des villes.
Commerce ambulant
Forme de commerce souvent pratiquée dans les zones rurales : le commerçant se déplace en véhicule selon des tournées plus ou moins régulières pour proposer ses produits dans divers espaces publics, souvent au plus près du domicile de ses clients. L'éventail des produits proposés étant en général restreint. Le commerce forain, les food-trucks sont des exemples de commerce ambulants2.
Il ne faut pas confondre commerce ambulant et vendeur à domicile2.
Boutiques et « concept stores »
Les boutiques pratiquent une activité traditionnelle d'achat et de revente au détail : prêt à porter, merceries, quincailleries. Placées le long des rues des villes ou dans des centres commerciaux, elles proposent au client un assortiment choisi de produits et surtout des prestations de conseil.
Le concept store est une tentative récente (milieu des années 1990) pour renouveler l'offre marchande des boutiques. L'idée générale étant de faire en sorte que la boutique, dans l'esprit du consommateur, soit un point de vente associé à une thématique, plutôt qu'à un rassemblement plus ou moins logique de produits. Cela implique que la boutique soit capable de mettre en scène une offre-produits à travers un style de vie ou une image de marque.
Shop
Boutique dans la vente d'articles spécialisés visant une activité (skate) à la différence d'un concept store qui se démarque par le thème (nature, homme moderne). Utilisé par couramment pour Coffee-shop, sex-shop. Le pro-shop est spécialisé dans la vente d'articles (principalement de golf) pour un usage du niveau professionnel, habituellement libre d'accès pour les amateurs avertis, lié à un nombre restreint de marque voir une marque unique. Le shop-in shop est un espace dans un point de vente réservé à une marque. Cet espace peut être parfois autonome et comporter ses propres caisses comme pour les corners des grands magasins.
Magasins en libre service et « supérettes »
À la différence des formules précédentes, où le service et le conseil au client sont assurés, les magasins en libre service sont des points de vente souvent de petite taille, à dominante alimentaire, où le client choisit directement ses produits, sans assistance d'un vendeur. il existe maintenant des distributeurs entièrement automatiques pour tous produits (y compris froids). Ceux-ci peuvent être gérés à distance ce qui permet un approvisionnement ciblé (global service innovation).
Magasins « premiers prix » ou « discounters »
Il s'agit le plus souvent d'un libre-service alimentaire jouant la carte de la proximité et pratiquant des prix bas. Pour ce faire, les charges du point de vente sont optimisées : personnel réduit, présentation sommaire, assortiment limité (1 000 à 1 500) aux produits de base. Les marques nationales sont peu ou pas présentes. En revanche, les produits sous marques de distributeur ou sans marque sont présentés en bonne place. À ces prix bas peut s'ajouter, en milieu de semaine, la période la moins achalandée, une offre promotionnelle d'une dizaine de produits non alimentaires et à des prix particulièrement attractifs ; cela renforce l'image de compétitivité-prix.
Grand commerce
Alors que le commerce de proximité repose essentiellement sur une zone de chalandise restreinte, le modèle de gestion du « grand commerce » ne peut trouver son efficacité que par le traitement de volumes importants et la réalisation d'économies d'échelle. Leur zone de chalandise est donc beaucoup plus étendue et la question de leur implantation et de leur accessibilité est fondamentale.
Grands magasins
Super et hypermarchés
Grandes surfaces spécialisées (GSS)
Voir article : Grande surface spécialisée
Magasins populaires
Les magasins populaires sont généralement des points de vente de taille moyenne (surface de vente comprise entre 600 et 2 000 m2). Ce sont des magasins généralistes, commercialisant entre 700 et 1 000 références en textile et bazar et 1500 à 4 000 références en alimentaire.
Ils sont caractérisés par un assortiment ample, large et superficiel.
Ils ont une politique de marge basse et sont fréquemment situés en centre-ville.
Magasins d'usine
La dénomination de magasin d'usine ne peut être utilisée que par des producteurs qui vendent directement au public la partie de leur production non écoulée dans leur circuit de distribution ou faisant l'objet de retour. Ces ventes directes concernent exclusivement les productions de la saison antérieure de commercialisation, justifiant ainsi une vente à prix minoré.
Distribution sans surface de vente
Ce type de distribution n'est pas nouveau : les origines de la vente par correspondance remontent à près d'un siècle… Mais la formule connait un renouveau sans précédent du fait de l'irruption des nouvelles technologies de l'information et de la communication NTIC.
Vente par correspondance
La vente par correspondance (ou VPC) est un mode de vente où l'acheteur et le vendeur ne se rencontrent pas. L'ensemble de la transaction (offre produit, commande et paiement) se fait à distance.
- L'offre produit est réalisée par la mise à disposition d'un catalogue écrit ou figurant sur un site internet.
- La commande est faite avec intervention d'un vendeur à distance (télévente) ou par des moyens directs (bon de commande écrit, internet…).
- L'acheteur se fait livrer son achat à domicile ou va le chercher dans un relais proche de chez lui.
Drive
Un drive est un magasin de détail sans surface de vente. Ce type de distribution connait un essor spectaculaire pour avoir franchi la barre des 1.000 implantations en France durant l'année 2012 3.
Ce concept consiste à charger ses courses dans le coffre de sa voiture, généralement après avoir passé préalablement une commande par internet à un site approprié.
Plusieurs formules coexistent : Le Drive Solo, le drive adossé, le drive « picking » magasin.
e-Commerce
L'e-Commerce (ou commerce électronique ou vente en ligne) est l'échange de biens et de services via les réseaux informatiques, notamment Internet.
L'expression cybermarché correspond à une formule offrant en ligne sur le web l'assortiment d'un supermarché et les fonctionnalités utiles pour passer commande et se faire livrer à domicile des produits de consommation courante.
Distributeur automatique
Un distributeur automatique (au Québec machine distributrice) est une machine qui permet d'obtenir des produits ou services, sans intervention humaine (en libre-service), grâce aux techniques d'automatisme.
Notes et références
Erving Goffman (trad. Alain Accardo), La présentation de soi, Paris, Les Éditions de Minuit, , 251 p. (ISBN 2-7073-0014-4, BNF 37496128), p. 169, La communication étrangère au rôle/La complicité d'équipe
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Bernadette Mérenne-Schoumaker, Localisation du magasin : guide pratique, Comité royal belge de la distribution, Bruxelles, 2009 (5e éd. revue et mise à jour), 188 p.
- Frédéric Willems, La face cachée des magasins d'usine, L'Harmattan, Coll. Logiques Juridiques, Paris, 2010, 362 p.
- Jean-Pierre Thiollet, Créer ou reprendre un commerce, coll. Guid'Utile, Ed. Vuibert, 2011 (3e éd.).
Liens externes
-
- WiKiDétail [archive], un wiki dédié strictement au commerce de détail : enjeux, statistiques, professions, sous-secteurs, pratiques RH.