La cafetière est un récipient ou un appareil, servant à préparer ou à servir le café.
Étymologie
Le nom « cafetier, cafetière » désignait originellement la personne qui tenait un établissement où l'on pouvait boire du café. Le mot « cafetière » lui-même pour désigner une cruche contenant du café est bien plus ancien puisque le Dictionnaire étymologique de Bloch-Wartburg le donne comme datant de 1685 ; il est vrai qu'il ne précise pas s'il s'agissait alors de la cruche ou de la femme servant le café puisque, pour cafetier, il ajoute qu'en 1762, selon l'Académie française, « on dit plus communément limonadier »1. Cependant une anecdote de Chamfort 2 ne permet pas de douter que le mot existait en ce sens au XVIIIe siècle puisqu'il nous montre un vieil évêque rigoriste consentant à donner vingt-cinq louis à son neveu qui souhaitait acquérir une « jolie cafetière », et qui entre en fureur quand il constate que la cafetière porte jupon. Ce sens tombe dans l'oubli au XIXe siècle lorsque la percolation du café est inventée. Le mot « cafetière » désigne alors l'ustensile de cuisine utilisé pour préparer du café en faisant passer de l'eau chaude à travers du café moulu.
Histoire
Préparation du café par infusion ou décoction
Avant l'invention de la cafetière à percolation, le café était préparé soit en infusion (comme de nos jours avec la cafetière à piston), soit en décoction (comme de nos jours avec le café turc). Une mouture extra-fine de café mélangée à de l'eau (environ 3 cuillerées de café pour 300 ml d'eau) est portée à ébullition dans un pot allant sur le feu. Des épices sont parfois ajoutées à la mouture, notamment la cardamome. Les premières cafetières, dites jebena, sont apparues en Éthiopie. Plus tard, des samovars équipés de petits sacs de toile sont utilisés pour l'infusion du café.
Première cafetière à percolation
Cafetière à percolation (inventée vers 1800).
Cafetière à percolation, individuelle, à filtre en
métal (vers 1950).
Vers 1800, un système de cafetière à percolation (appelée aussi le dubelloire ou la débelloire) est attribué à Jean-Baptiste de Belloy, archevêque de Paris ou à l'un de ses proches3. Ce type de cafetière en céramique ou en tôle émaillée, très populaire, est composé de deux récipients superposés, séparés au milieu par un compartiment où l'on place le café. On verse l'eau bouillante dans la partie supérieure de la cafetière : le café s'infuse lentement et passe dans le récipient inférieur. Il s'agit donc moins d'infusion que de lixiviation, .
Dans sa célèbre Physiologie du goût4 (1825), Brillat-Savarin préférait ce système aux autres.
« Il y a quelques années que toutes les idées se portèrent simultanément sur la meilleure manière de faire le café ; ce qui provenait, sans presque qu'on s'en doutât, de ce que le chef du gouvernement en prenait beaucoup.
On proposait de le faire sans le brûler, sans le mettre en poudre, de l'infuser à froid, de le faire bouillir pendant trois quarts d'heure, de le soumettre à l'autoclave, etc.
J'ai essayé dans le temps toutes ces méthodes et celles qu'on a proposées jusqu'à ce jour, et je me suis fixé, en connaissance de cause, à celles qu'on appelle à la Dubelloy, qui consiste à verser de l'eau bouillante sur le café mis dans un vase de porcelaine ou d'argent, percé de très petit trous.
On prend cette première décoction, on la chauffe jusqu'à l'ébullition, on la repasse de nouveau, et on a un café aussi clair et aussi bon que possible. »
— Brillat-Savarin, Physiologie du goût
Il n'appréciait pas, au contraire, les essais de café sous pression de son époque :
« J'ai essayé entre autres de faire du café dans une bouilloire à haute pression ; mais j'ai eu pour résultat un café chargé d'extractif et d'amertume, bon tout au plus à gratter le gosier d'un cosaque. »
— Brillat-Savarin, Physiologie du goût
La cafetière à filtre française connaît une grande popularité au début du XIXe siècle. Certaines cafetières se distinguent, la cafetière de Karlsbad ou de Bohême, ainsi qu'une cafetière à renversement appelée bouilloire de Potsdam ou œuf russe5. Bientôt, d'autres techniques apparaissent, utilisant la vapeur pour faire monter l'eau à travers la mouture de café.
Cafetière à dépression
Une cafetière à dépression de marque «
Bodum »
Invention
Vers 1830 apparaît la cafetière à dépression (appelée aussi cafetière à siphon ou cafetière Cona), composée de deux globes de verre superposés, fixés à un support. Elle fonctionne par le principe de l'expansion et de la contraction de la vapeur d'eau.
La partie inférieure (la boule) contient l'eau et la partie supérieure (la tulipe) reçoit la mouture. À l'aide d'un brûleur à alcool, l'eau chauffe et s'évapore, créant une surpression dans le globe inférieur. L'eau chaude (85 °C) monte à l'étage supérieur par le tube de la tulipe et inonde la mouture à travers le filtre textile. Après une ou deux minutes d'infusion, on arrête la source de chaleur, puis, la pression diminuant, le café infusé est aspiré par dépression dans le récipient inférieur, à travers le tube de la tulipe6.
Un brevet est déposé par la Française Jeanne Richard en 1837, faisant référence aux travaux de l'Allemand Loeff de Berlin. Plusieurs brevets se succèdent, apportant diverses améliorations : Louis François Boulanger (France, 1835), Edmond-Marie-Joseph Beunat sous le nom d'atmodèpe-infuseur (France, 1836), Mority Platow et James Vardy (Angleterre, 1839), Mme Vassieux (France, 1841)[réf. souhaitée].
L'amélioration principale, depuis ce temps, est l'apparition du verre borosilicate (type Pyrex), en 1915.
Évolution
En 1844, Louis Gabet7 invente le siphon balancier. Il sépare les deux récipients qui sont placés l'un à côté de l'autre (en céramique pour l'eau, en verre pour le café) ; l'eau est transférée dans un tube de l'un vers l'autre par effet siphon. Lorsque l'eau est transférée dans le deuxième récipient, son poids s'alourdit et déclenche un balancier qui éteint ainsi automatiquement le brûleur au bon moment. Un système similaire est développé parallèlement par l'écossais James Robert Napier (en), ingénieur naval et grand inventeur. Il diffère du système précédent par l'absence de mécanisme pour éteindre la flamme. C'est ce système qui fut utilisé en Grande-Bretagne.
La cafetière à dépression va s'étendre aux États-Unis. En 1866, William Edson améliore le système en construisant une cafetière en un seul tenant, proche des cafetières italiennes. Elle est composée d'une chambre haute et d'une chambre basse reliées par un tube. Sous l'effet de la pression, l'eau monte au travers du tube, puis le café s'infuse et, lorsque la pression diminue, retourne dans le fond. Cette cafetière a l'avantage d'être peu coûteuse et sans risque.
En 1868, Julius Petsch (Hanovre) et Stephen Buynitzky (Saint-Pétersbourg) déposent un brevet sur une cafetière du même type qu'Edson, à ceci près que le compartiment supérieur est sur pivot ; lorsque l'eau rentre dedans, le compartiment bascule à cause de sa forme asymétrique. La flamme est éteinte et l'eau s'écoule dans le réservoir du bas. Lorsque l'eau s'est écoulée, le réservoir bascule de nouveau et va actionner un marteau qui frappera une sonnette pour signaler que le café est prêt.
La cafetière à dépression (ou à siphon) a connu un succès en France avec les cafetières Hellem, fabriquées à Lyon par Louis Martinent de 1927 à 1978. Au début du XXIe siècle, le marché se partage entre les cafetières anglaises Cona (apparues en 1910), celles du danois Bodum et les versions japonaises comme Hario ou taïwanaises comme Yama8.
Cafetière italienne
Vue en coupe : L'eau en attente d'ébullition (1). Le café est prisonnier entre deux grilles (2). Le café infusé remonte par la cheminée (3). La boisson se déverse dans la verseuse (4) (1895).
La cafetière italienne ou à moka, apparue en 1895, est encore très utilisée de nos jours. Connues sous la marque Bialetti, ces cafetières sont faites d'alliage d'aluminium ou d'acier inoxydable.
Ces appareils fonctionnent sur toute source de chaleur. Ils sont parfois compatibles avec les plaques à induction. Certains modèles comportent une résistance électrique intégrée.
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Une cafetière de type italienne ou moka
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Chambre supérieure de la cafetière où le café arrive par le tube central
Invention du filtre en papier
Cafetière Melitta et son support de filtre (1908).
Le filtre en papier, lui, est inventé en 1908 par l'Allemande Melitta Bentz et va révolutionner la préparation du café. La cafetière filtre peut être fabriquée à partir de diverses matières telles que le pyrex, le métal, la porcelaine ou la faïence. Son principe consiste à déverser de l’eau frémissante sur de la poudre de café contenue dans un filtre placé dans le compartiment supérieur de la cafetière. L’eau en ébullition va alors s’imprégner des arômes du café avant de s’égoutter lentement dans le pot du compartiment du bas où est recueilli le café. La qualité du breuvage ainsi préparé dépend :
- de la qualité du café moulu utilisé ;
- de l’eau employée ;
- du filtre ;
- du dosage de la mouture ;
- de la cafetière choisie.
Le breuvage obtenu est plutôt doux. Ce n’est pas le café que préfèrent les amateurs de café italien, mais cette cafetière permet de préparer rapidement une grande quantité de café en une seule fois.
Cafetière napolitaine
La cafetière napolitaine est dite basée sur le même principe que la cafetière italienne. En réalité, c'est une cafetière à filtre gravitationnel : on fait chauffer l'eau dans un sens, la vapeur humecte le café moulu, puis on retourne l'ensemble et l'eau passe à travers le café par gravité.
Cafetière russe
Cafetière à renversement dite
cafetière russe, en
laiton nickelé, avec son
réchaud à alcool. Vers 1900.
La cafetière russe a un fonctionnement similaire à celui de la cafetière napolitaine. Elle est souvent surnommée la "cafetière à bascule" en raison de sa forme générale. Elle est composée de deux compartiments séparés par un filtre, et montée sur pivot. L'eau est chauffée dans l'une des deux parties puis basculée vers l'autre. Elle traverse ainsi la mouture de café. Il est probable que son invention remonte au XIXe siècle en raison de son aspect proche de celui des bouilloires russes en métal appelées samovars)9.
Cafetière turque
Cezve, pour la préparation du café turc.
La cafetière turque est couramment appelée la cezve. Il s'agit d'une verseuse caractérisée par un long manche droit sur un petit pot à fond rond. La cafetière repose sur le feu pour porter le mélange d'eau, de café moulu et de sucre à ébullition. Comme pour la cafetière russe, la boisson est bouillie puis laissée à reposer hors du feu quelques minutes. Cette opération qui consiste à chauffer le contenant est répétée trois à cinq fois. Le café obtenu est fortement concentré et très foncé9.
Cafetière éthiopienne
Cafetière éthiopienne jebena (1929)
La cafetière éthiopienne s'appelle aussi un jebena. Le café écrasé est mélangé à de l'eau et porté à ébullition dans cette verseuse en céramique ou en terre. La préparation de la boisson est donc semblable à celle résultant de la cafetière turque.
Cafetière à piston
Cafetière à piston (1945).
La cafetière à piston, connue sous le nom d'origine française cafetiere au Royaume-Uni, est généralement en verre et en métal. Cette cafetière porte en son centre un piston dont l'extrémité du bas est munie d'un disque de métal troué servant de filtre. Après avoir déposé la mouture au fond de la cafetière, on verse l'eau frémissante et on laisse reposer deux minutes environ. En exerçant une pression, le filtre s'enfonce jusqu'au bas, séparant le café (liquide) du marc.
Machine à espresso
La machine à espresso trouve ses origines à la fin du XIXe siècle, en Italie. Elle est inventée et brevetée, en 1884, par l’ingénieur turinois Angelo Moriondo. Perfectionnée par Luigi Bezzera, en 1901, le brevet est racheté ensuite, en 1905, par Desiderio Pavoni, fondateur de l'entreprise La Pavoni.
Elle est améliorée ensuite par Achille Gaggia en 194610.
La machine à espresso utilise le principe de la percolation sous haute pression. De l'eau frémissante traverse rapidement une fine mouture contenue dans un filtre métallique.
Cafetières électriques modernes
Cafetière électrique à filtre (1972).
La première cafetière automatique à filtre Mr. Coffee (en) fut introduite en 1972.
C'est une cafetière entièrement faite de plastique pour un coût de production très faible, permettant toute forme de design. C'est la cafetière la plus répandue et vendue dans le monde.
La cafetière automatique combine les deux aspects d'infusion et de percolation avec une chambre où l'eau est chauffée par des résistances électriques. Le café est également maintenu au chaud dans le récipient. Il peut même y être réchauffé.
Notes et références
- Oscar Bloch et Walther von Wartburg, Dictionnaire étymologique de la langue française, Paris, Presses universitaires de France, , 3e éd., p. 98
- Caractères et Anecdotes no 1173
- « La cafetière de « de Belloy » (ou Debelloy ou Dubelloy) » [archive]
- 4e édition chez Just Tessier, Paris, 1834, p. 210
- Edward Bramah, Cafetières et machines à café, PML Éditions, , 63 p. (ISBN 2-87628-224-0), p. 3
- (en) « The Physics of Vacuum Pots » [archive] (consulté le )
- https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/joconde/01620012941 [archive]
- (en) « The historical development of the vacuum coffee pot » [archive] (consulté le )
- C. Sohet, Manufacture française d'armes et cycles, Paris,
- Depuis quand ?, Pierre Germa, p. 80
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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Micro-onde
Expérience de transmission par micro-ondes (Laboratoire de la
NASA).
Les micro-ondes ou microondes sont des rayonnements électromagnétiques1 de longueur d'onde intermédiaire entre l'infrarouge et les ondes de radiodiffusion.
Le terme de micro-onde provient du fait que ces ondes ont une longueur d'onde plus courte que celles de la bande VHF, utilisée par les radars pendant la Seconde Guerre mondiale.
Description
Les micro-ondes ont des longueurs d'onde approximativement dans la gamme de 30 cm (1 GHz) à 1 mm (300 GHz) ; toutefois, les limites entre l'infrarouge lointain, les micro-ondes et les ondes radio UHF sont assez arbitraires et varient selon le champ d'étude. Les micro-ondes couvrent la fin des UHF (de 1 à 3 GHz), les SHF (de 3 à 30 GHz) et les EHF (de 30 à 300 GHz).
En 1884, l'existence des ondes électromagnétiques telles que les micro-ondes a été prédite par James Clerk Maxwell à partir de ses fameuses équations.
En 1888, Heinrich Rudolf Hertz fut le premier à démontrer l'existence des ondes électromagnétiques en construisant un appareil produisant des ondes radio.
Sources
Les micro-ondes sont produites par des antennes classiques dans les réseaux de télécommunications (téléphonie, Wi-Fi, faisceaux hertziens) ou par des tubes à vide comme ceux listés ci-dessous :
Il existe également un certain nombre de sources naturelles de micro-ondes telles que :
Exemples d'utilisations
- Un maser est un dispositif semblable à un laser, sauf qu'il fonctionne aux fréquences des micro-ondes.
- Des micro-ondes sont employées pour les transmissions par satellite parce que cette fréquence traverse facilement l'atmosphère terrestre et avec moins d'interférences pour les longueurs d'onde les plus élevées[réf. souhaitée] (c'est le cas notamment des GPS).
- Les radars emploient également la réflexion de micro-ondes pour détecter la distance, la vitesse et d'autres caractéristiques des objets éloignés.
- Les protocoles de transmission sans fil pour réseaux locaux tels que Wi-Fi, Bluetooth, DECT emploient également des micro-ondes dans les bandes de 2,4 et 1,9 GHz respectivement ; certaines variantes de Wi-Fi (ex. : IEEE 802.11n et 802.11ac) emploient une bande située entre 5 et 6 GHz pour des communications à courtes distances (<100 m).
- Des réseaux étendus, comme le WiMAX mobile, utilisent la bande des 3,5 GHz2.
- La diffusion des émissions de télévision numérique terrestre emploie certaines des fréquences micro-ondes inférieures.
- Des transmetteurs locaux de vidéo sans fil (surveillance d'un bébé, visionnage de la TV dans une chambre sans y disposer d'antenne filaire…) utilisent les micro-ondes.
- La téléphonie mobile repose sur les micro-ondes (plusieurs bandes entre 700 MHz et 2,7 GHz).
- Des micro-ondes pourraient aussi être employées pour transmettre de l'énergie à longues distances ; des recherches furent effectuées après la Première Guerre mondiale pour examiner cette possibilité.
- Dans les années 1970 et au début des années 1980, la NASA a effectué des recherches pour développer des systèmes de satellites à énergie solaire (SPS) avec de grands panneaux solaires qui redirigeraient sous forme de micro-ondes l'énergie captée vers la surface de la Terre.
- Un four à micro-ondes utilise un magnétron comme générateur de micro-ondes à une fréquence approximative de 2,45 GHz afin de chauffer les aliments. Les fours à micro-ondes domestiques ont fait leur apparition au début des années 1980 dans les foyers et sont répandus aujourd'hui par centaines de millions dans le monde.
- L'impulsion magnétique ultra-courte, qui sert au traitement du cancer et pourrait servir à fabriquer une arme de destruction de l'électronique adverse (2008).
Bandes de fréquence
Le spectre des micro-ondes est défini approximativement pour la plage de fréquences de 0,3 à 1 000 GHz. Pour une fréquence d'utilisation entre 1 et 100 GHz, on emploie en général le terme d'hyperfréquences, la plupart des applications communes utilisant la gamme de 1 à 80 GHz. La gamme hyperfréquence est découpée en différentes bandes, en fonction des différentes applications techniques (voir la table ci-dessous) :
Bandes de fréquence micro-ondes3
Désignation | Gamme de fréquence | Gamme de longueur d'onde |
Bande L |
1 à 2 GHz |
30 à 15 cm |
Bande S |
2 à 4 GHz |
15 à 7,5 cm |
Bande C |
4 à 8 GHz |
7,5 à 3,75 cm |
Bande X |
8 à 12 GHz |
3,75 à 2,5 cm |
Bande Ku |
12 à 18 GHz |
2,5 à 1,6 cm |
Bande K |
18 à 26,5 GHz |
16,6 à 11,3 mm |
Bande Ka |
26,5 à 40 GHz |
11,3 à 7,5 mm |
Bande Q |
33 à 50 GHz |
9,1 à 6 mm |
Bande U |
40 à 60 GHz |
7,5 à 5 mm |
Bande V |
50 à 75 GHz |
6 à 4 mm |
Bande E |
50 à 90 GHz |
6 à 3,3 mm |
Bande W |
75 à 110 GHz |
4 à 2,7 mm |
Bande D |
110 à 170 GHz |
2,7 à 1,8 mm |
Santé
Les technologies employant des micro-ondes peuvent s'avérer dangereuses lorsqu'elles dépassent une certaine puissance. C'est pour cela que les techniciens télécoms qui interviennent sur les antennes GSM (P=20 W) ne s'en approchent que lorsqu'elles sont désactivées. C'est aussi pour cela qu'un four à micro-ondes ne doit pas laisser sortir les ondes (puissance maxi émise à l'extérieur du four de 5 mW).
Dans le cas de faibles doses, comme pour les téléphones portables, certaines études supposent une nocivité mais ne peuvent pas la démontrer. Ces études n'emportent pas l'adhésion de la plupart des spécialistes, mais la plupart de ces études sont financées par les opérateurs[réf. nécessaire].
Cependant, le , l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) basé à Lyon ont déclaré par communiqué de presse que les ondes électromagnétiques à hyperfréquence utilisées notamment dans la téléphonie mobile et le Wi-Fi étaient « peut-être cancérogènes pour l'Homme4 ».
Notes et références
- « Khan Academy » [archive], sur Khan Academy (consulté le )
- (en) Special Program for the 3.5 GHz [archive] WiMAX Forum, consulté en décembre 2017
- (mul) UIT-R Secteur des radiocommunications de l'Union internationale des télécommunications, « Recommandation UIT-R V.431-7 : Nomenclature des bandes de fréquences et de longueurs d'onde employées en télécommunication » [archive], Recommandation UIT-R Série V : Vocabulaire et sujets associés, sur itu.int, (consulté le ) : « À titre d'information, les désignations les plus courantes utilisées par certains auteurs, principalement dans les domaines du radar et des radiocommunications spatiales, sont indiquées dans le Tableau 4. », p. 3
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Un four est une enceinte maçonnée ou un appareil, muni d'un système de chauffage puissant, qui transforme, par la chaleur, les produits et les objets1.
Les fours ont d'abord été chauffés au bois, puis au charbon, au gaz, au pétrole, à l'électricité, et plus récemment par micro-ondes ou à l'énergie solaire.
Le four a différents usages : cuisson des aliments directe ou indirecte, éclairage et chauffage, fonction sociale ainsi que la production et le traitement d'objets par la chaleur : poteries, céramiques, verres, métaux, etc.2
Histoire
L'arrière du fourneau de la cuisine du château de Chenonceaux, avec son conduit fumée aboutissant à la cheminée dans la voûte de la cuisine.
Les premiers fours sont apparus en Mésopotamie il y a environ 5 000 ans3. Initialement en terre, ils fonctionnaient au bois, seul combustible, aisément disponible, de l’époque.
Les Grecs firent évoluer le four égyptien en plaçant la porte à l’avant et en ajoutant une sole pour cuire les aliments3.
Les Romains importèrent les techniques grecques en construisant les fours avec un nouveau matériau : la brique réfractaire. Le four à bois fut diffusé dans l’ensemble de la Rome Antique3.
Au Moyen Âge, le four à bois devient une banalité dont le seigneur tire profit. Le four banal se généralise sur l’ensemble du territoire français3. Les familles disposaient rarement de fournote 1.
Ce type de four laissa place au four à bois qui apparut dans les années 1890. Son utilisation, réservée aux boulangers ou aux collectivités, va représenter une évolution majeure en remplaçant le four à chauffage direct qui remontait à l'époque romainenote 2.
À la fin du XIXe siècle, l’apparition du four électrique et du four à gaz révolutionne la cuisson des aliments. À partir de 1940, les cuisinières à gaz et électriques comportant un four se généralisent dans les habitations.
Le four à micro-ondes se répand dans les années 1970. Ces innovations sont aujourd’hui présentes dans la plupart des cuisines.
- Fours industriels
- Les premiers fours sont à bois et fabriquent le bronze et le fer dans la préhistoire.
- Les fours à céramique sont suivis par les four à chaux dans l'Antiquité.
- Les fours à pain vont donner la biscuiterie industrielle dès la période de Colbert et de sa marine en France, puis pour les biscuits de soldats. Les fours tunnel de boulangerie et biscuiterie (70 m de long) existent au 20e siècle.
- Les fours à porcelaine sont utilisés en Asie et Europe pour vaisselle et vases puis le reste du monde pour les pièces isolantes électriques.
- Le four à réverbère date du 17e siècle pour la sidérurgie et les métaux non ferreux.
- Les fours pour acier fabriqué depuis la fonte font partie de la 1re révolution industrielle, le four à arc électrique apparait au 19e siècle pour l'acier fin qui côtoie l'aluminium à la fin du siècle (ces métaux ont servi pour l'armurerie, la bijouterie…).
- Le four à calcination rejoint le four à chaux au 19e siècle pour fabriquer le ciment artificiel du béton.
- Le four tunnel de traitement de la peinture carrosserie automobile apparait avec le fordisme.
- Le four pour sécher du bois de construction et le mettre en forme apparaît au 20e siècle.
- Le four électrique à air brûlant est mis en place fin du 20e siècle.
- Le four à moufle, constitué de deux parois entre lesquelles sont placées les résistances qui sont ainsi protégées, sont utilisés notamment dans les laboratoires de recherche pour des traitements thermiques.
- Fours de poterie domestique
Les fours de poterie sont hors du temps. Ils peuvent être des fours primitifs (fours enterrés aujourd'hui par exemple), des fours à bois, ou des fours électriques ou à gaz.
Fonctionnement
Le principe de fonctionnement du four est simple : l'objet à traiter y est enfermé pour être soumis à une source de chaleur provenant de l’intérieur ou de l'extérieur du four. La chaleur à l'intérieur du four peut être répartie par circulation forcée d'air, par convection naturelle, par conduction thermique dont celle par plasma de l'air par arc électrique ou par rayonnement (infrarouge, micro-ondes), etc.).
La source d'énergie pour fournir la chaleur du four peut être :
Fours de cuisine
Le four est devenu progressivement un équipement ménager de plus en plus répandu qui est utilisé à l'intérieur de la maison pour la cuisine familiale ou dans les restaurants. Les types de four les plus répandus sont ceux alimentés au bois, au gaz ou à l'électricité.
Traditionnellement, certains fours sont consacrés à un usage spécifique, comme la cuisson du paina ou de la pizza. Les fours les plus sophistiqués ont comme sole chauffante un radiateur à huile chauffée.
Fours encastrables
Les fours encastrables sont une catégorie à part des fours de cuisines. Plutôt que d'être posés sur une surface, ceux-ci sont installés dans un encastrement directement dans un mur ou dans un meuble prévu à cet effet. Cela permet de gagner beaucoup de place dans les petites cuisines et offre aussi la possibilité d'éloigner les évacuations d'air chaud du four.
Le four à vapeur est maintenant utilisé comme un appareil de cuisson pour cuire des plats sains et diététiques. Fonctionnant par l'injection de vapeur d'eau à une température comprise entre 40 et 100 °C, la cuisson préserve les arômes, les vitamines et même la couleur des légumes.
Fours à micro-ondes
Le four à micro-ondes est un four fonctionnant grâce à l'agitation des molécules, d'eau ou de graisse, par les micro-ondes générées dans l'appareil. C'est un système de réchauffement particulier utilisé là ou l’électricité est facilement disponible.
Fours solaires
Apparue dans les années 1970, la cuisine solaire consiste à préparer des plats à l'aide d'un cuiseur ou d'un four solaire. Les petits fours solaires permettent des températures de cuisson de l'ordre de 150 °C, alors que le four d'Odeillo peut atteindre 3 500 °C.
Les paraboles solaires permettent de faire les mêmes plats qu'une cuisinière classique à gaz ou électrique partout où l'énergie solaire est suffisante.
Images de four
- Différents types de fours.
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Four traditionnel à base de terre cuite.
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Notes et références
Notes
- Son volume utile minimum était d'environ 120 litres, car la capacité calorifique lié à la masse de réfractaire nécessaire conduisait à une combustion longue. Le four servait donc aux cuissons enfermées. Il permettait de cuire le pain, les gâteaux, et était utilisé pour les séchages lents. La transition entre les deux phases de combustion est très nette dans un four ancien. D'un seul coup, les condensats goudronnants qui s'étaient collés aux réfractaires de la voûte, en phase primaire, étaient carbonisés-gazéifiés-pyrolysés par l'élévation importante de la température de la combustion secondaire qui provoquait une élévation brutale du rayonnement. Le changement de couleur des réfractaires était très net.
- Il est l'héritier des fours des décennies précédentes aux façades en briques vernissées, aux voûtes basses maçonnées en briques réfractaires et à la sole en dalles réfractaires cuites à haute température, posées sur un lit de sable. Dans ce nouveau four, une cavité circulaire est aménagée au-dessus du foyer. Au moment de la chauffe, y était placé le gueulard, ce qui permettait aux flammes de pénétrer directement dans la chambre de cuisson. De plus, elles pouvaient être dirigées à volonté sur les parois par rotation du gueulard. La température voulue atteinte, le gueulard laissait la place à une gamelle remplie d'eau afin de produire de la vapeur. Une plaque de fonte permettait d'isoler la chambre de cuisson du foyer après retrait de la gamelle. Les deux sorties de fumée qui se rejoignaient dans la cheminée étaient alors fermées et l'enfournement pouvait avoir lieu4.
Références
Voir aussi
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Articles connexes
Bibliographie
- Andreas Heege, Töpferöfen, Pottery kilns (« Four de potiers »). Die Erforschung frühmittelalterlicher bis neuzeitlicher Töpferöfen (6.-20. Jh.) in Belgien, den Niederlanden, Deutschland, Österreich und der Schweiz. Basler Hefte zur Archäologie 4. Basel 2007 (2008).
Liens externes