Étienne Daho en concert à Paris en juin 2008.
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Étienne Daho est un auteur-compositeur-interprète et producteur français né le 14 janvier 1956 à Oran.
Étienne Daho est issu de la vague du rock rennais du tout début des années 1980. Grâce au succès des premiers tubes electro pop (Le Grand Sommeil, Week-end à Rome, Tombé pour la France, etc.), des tournées et des albums Pop Satori (1986), Pour nos vies martiennes (1988), Étienne Daho impose sa marque et devient la figure de proue incontournable de la pop française. La « Dahomania » et la frénésie des années 1980 et 90 atteignent leur paroxysme avec l'album Paris ailleurs (1991 - plus de 600 000 exemplaires vendus et une tournée internationale dans 14 pays). Si sa popularité perdure avec des singles (Le premier jour du reste de ta vie, Comme un boomerang, Mon manège à moi, If, etc.) et des albums certifiés or ou platine, tels Éden (1996), Corps et Armes (2000), Réévolution (2003), L'Invitation (2007, récompensé par la Victoire de la Musique de l'album pop-rock de l'année), Les Chansons de l'innocence retrouvée (2013, qui permet à Étienne Daho de recevoir le Grand Prix SACEM de la chanson française), Étienne Daho choisit de moins s'exposer médiatiquement et de tourner davantage. Son répertoire et son parcours en font aujourd'hui une référence de la pop française, et certains artistes (Benjamin Biolay, Sébastien Tellier, Daniel Darc, etc.) lui rendent hommage dans la compilation Tombés pour Daho parue en 2008.
Étienne Daho a, en outre, produit des albums, écrit ou chanté avec une multitude d'artistes tels que Jacques Dutronc, Charlotte Gainsbourg, Alain Bashung, Françoise Hardy, Daniel Darc, Astrud Gilberto, Saint Etienne, Jane Birkin, Air, Brigitte Fontaine, Jacno, Jeanne Moreau, Katerine, Vanessa Paradis, Catherine Deneuve, Dani, Lio, Lou Doillon, Dominique A, Debbie Harry ou encore Marianne Faithfull.
Né le 14 janvier 1956, Étienne Daho vit ses premières années à Oran (Algérie française) et va régulièrement chez ses grands-parents maternels qui ont ouvert une épicerie-café — où il y a un juke-box — dans le petit village du Cap Falcon, station balnéaire située à une vingtaine de kilomètres d'Oran1. Cette famille maternelle est issue d'immigrés venus d'Espagne2. Son père Étienne, riche héritier, militaire de carrière et musicien porté sur la fête1, abandonne la famille. Lucie Douma, la mère, travaille. Aussi confie-t-elle le petit Étienne à sa famille du Cap Falcon. Le commerce, devenu Chez Sonia, est à présent tenu par les tantes Rosine et Sonia3. C'est là que le père se présente un jour pour dire adieu à son fils âgé de quatre ans, avant peut-être de s'envoler pour la métropole4. Étienne ne le reverra plus5. Au Cap Falcon, il connaît l'insouciance de la vie dans un village du bord de mer. Mais quand il retourne à Oran, il découvre l'horreur : dans les deux dernières années de la guerre d'Algérie (1961 et 1962), la ville est en proie à un déchaînement de violence. Étienne est placé pour quelques mois dans une pension lugubre, dirigée par un individu inquiétant (du moins Étienne le perçoit-il ainsi)6. Puis il retrouve le Cap Falcon, où il poursuit tant bien que mal son cursus scolaire dans une classe de trois élèves (17, 12 et 6 ans). Sa mère est bloquée en Algérie pour des raisons administratives (n'étant pas divorcée, elle doit obtenir l'accord de son mari pour quitter le pays). C'est donc sa tante Francine qui, en septembre 1964, emmène Étienne chez elle, à Reims7. L'enfant, qui a maintenant 8 ans, vit dans cette ville avec son oncle et sa tante jusqu'à la fin de l'année.
Son oncle est alors muté à Rennes. Étienne y suit le couple. C'est là que sa mère et ses deux sœurs le retrouvent. Elles décident finalement de s'y installer, après avoir envisagé Paris8. Sa mère trouve un emploi de secrétaire dans une entreprise de produits chimiques. La famille vit dans une cité du quartier de Maurepas, 18 rue Charles-Marie-Widor9. Étienne étudie au collège des Gayeulles10, puis de 1972 à 1975 au lycée Chateaubriand11. Après son baccalauréat, il s'inscrit à l'université de Haute-Bretagne où il tente un DEUGd'arts plastiques et une licence d'anglais : « J'allais vaguement à la fac, juste pour me présenter aux examens, et encore12… » Sous l'influence musicale de ses sœurs aînées, il découvre alors la pop anglaise et les artistes de la Motown. La musique devient véritablement sa passion grâce à l'achat de deux disques : The Velvet Underground and Nico (dont la pochette l'intrigue) et le premier album de Pink Floyd (The Piper at the Gates of Dawn) qui lui permettra de découvrir Syd Barrett. Il s'intéresse alors fortement à la musique et notamment au rock. Ses goûts musicaux vont de Serge Gainsbourg au Velvet Underground13, des Beach Boys à Syd Barrett. Il séjourne très fréquemment à Londres et à Manchester pour y travailler et assouvir sa passion de la musique. Il y découvre la scène punk en 1976 et commence à écrire des chansons.
Alors qu'il poursuit « en dilettante12 » ses études14, Étienne Daho fait partie de l'entourage d'Hervé Bordier (le futur créateur des Transmusicales de Rennes), qui à l'époque organise des concerts et des expositions. Daho en profite pour créer une association, afin d'organiser un concert des Stinky Toys pour son anniversaire. Le concert lui permet de rencontrer Elli Medeiros et Jacno, et une solide amitié va se nouer entre eux. Encouragé par ses amis des groupes Marquis de Sade et Stinky Toys, il fait ses débuts sur scène aux Transmusicales de Rennes avec le groupe Entre les deux fils dénudés de la dynamo en 1979, puis en solo en décembre 1980. Il enregistre une maquette de cinq titres avec l'aide de Franck Darcel et des musiciens du groupe Marquis de Sade et démarche les maisons de disques. Il est alors repéré par la maison de disques Virgin et devient une des premières signatures françaises du label, après les Tokow Boys.
L'enregistrement de son premier album, Mythomane (1981), a lieu à Paris avec les musiciens de Marquis de Sade et Jacno à la production. L'album obtient de bonnes critiques dans la presse spécialisée mais n'obtient qu'un succès confidentiel (il sera disque d'or quinze ans plus tard[réf. nécessaire]). Étienne Daho enregistre alors un nouveau single Le Grand Sommeil, dont le succès lui permet d'enregistrer un second album. Ce titre sera remixé en 2007 par Sweetlight.
Produit par Frank Darcel, l'album La Notte, la notte sort en mars 1984 et est illustré par un portrait de Pierre & Gilles devenu mythique. En 1985, l'album est certifié double disque d'or15. Deux singles en sont extraits : Sortir ce soir et surtout Week-end à Rome qui sera son premier gros hit de pop électronique/new wave. Il fait un premier Olympia à guichets fermés le 18 avril 1985 et Les Enfants du rock lui consacrent un portrait où il chante en duo avec Françoise Hardy et avec laquelle il se lie d'amitié. On lui décerne le Bus d'Acier13 qui récompense l'artiste rock de l'année 1985. Fort de ce succès, Étienne Daho réunit son équipe et enregistre les nouveaux titres du single et EP Tombé pour la France en 1985. Le titre est à nouveau un succès (#13 au Top 50) et le clip est réalisé par Jean-Pierre Jeunet13.
Le troisième album, Pop Satori (1986), est enregistré à Londres avec le groupe Torch Song (dont le leader William Orbit sera plus tard le réalisateur artistique entre autres de Blur et Madonna) et coréalisé par Daho et Arnold Turboust. L'enregistrement est conflictuel, William Orbit ne passant que rarement au studio et envoyant, pour le remplacer, son manager. Le seul membre du groupe qui participera à la réalisation artistique sera Rico Conning. Étienne Daho et Arnold Turboust décident de rentrer à Paris pour terminer les enregistrements. Les critiques sont élogieuses et l'album, certifié disque de platine17, le consacre comme l’acteur principal de la scène pop française[réf. nécessaire]. Les singles Épaule tattoo (clip réalisé par Philippe Gautier) et Duel au soleil (repris par Luz Casal en 2004 et gros succès en Espagne) se classent respectivement 39e et 17e en France. La « Dahomania »13 gagne la France. La presse l'encense et parle de « génération Daho »[réf. nécessaire]. Étienne Daho enchaîne les projets comme la participation aux films d’Olivier Assayas et Virginie Thévenet (voir filmographie) et la production d'artistes pour son label (Robert Farel, les Max Valentins et la chanteuse Dani )13.
Il confirme son succès avec l'album Pour nos vies martiennes (1988), certifié disque de platine17, dont la pochette est signée Guy Peellaert. Pour la première fois, l'album sort simultanément dans huit pays. Il est enregistré à Londres et ouvertement inspiré par les productions noisy pop britanniques comme celles du groupe écossais The Jesus and Mary Chain. Les singles Bleu comme toi et Des heures hindoues (clip réalisé par le Groupe H5) installent définitivement sa marque. La tournée Tour Martien, qui fait escale au Marqueede Londres, donne lieu à l'album Live ED et au film Tant pis pour l'Idaho de Bertrand Fèvre dans lequel il chante en duo avec Chris Isaak. Arthur Baker et Working Week l'invitent dans leurs albums (la collaboration avec Baker est Paris, sens interdit en 1989). Il produit les disques de Daniel Darc, Bill Pritchard et Lio.
Paris ailleurs est enregistré à New York pendant l'été 1991. Carlos Alomar (guitariste de David Bowie), initialement pressenti pour coproduire l'album, est remercié au bout de quelques jours. C'est finalement avec Édith Fambuena (des Valentins) qu'Étienne Daho produit l'album. Illustré par Nick Knight, Paris ailleurs sort en décembre 1991. Pas moins de cinq singles en sont extraits (Saudade, Des attractions désastre (remixé par PM Dawn), Comme un igloo (remixé par Boom Bass et Dimitri From Paris), Un homme à la mer et Les voyages immobiles, clip réalisé par Michel Gondry). Les ventes atteignent les 500 000 exemplaires13. La tournée consécutive à cet album, le Tour Paris Ailleurs, passe dans 14 pays13. Un album est enregistré et le concert filmé lors de son passage à l'Olympia les 13 et 14 décembre, Daholympia. Cet album live est certifié double album d'or18.
En 1992, il monte le projet Urgence en sollicitant des artistes français pour aider la recherche contre le sida. Un double CD intitulé Urgence : 27 artistes pour la recherche contre le sida est édité. Les gains (12 millions de francs) sont remis en mains propres par Étienne Daho au professeur Luc Montagnier de l'Institut Pasteur. Il y interprète une chanson de Brigitte Fontaine : Dommage que tu sois mort. Cette implication[réf. nécessaire] lui vaut durant l'année 1995 une rumeur malveillante de maladie puis de mort du sida13.
En 1993, il est numéro 4 des ventes de 45 tours français avec une reprise d'Édith Piaf Mon manège à moi, enregistrée originellement pour la compilation Piaf-Fréhel, ma grand-mère est une rockeuse. Pour l'anecdote, malgré son énorme notoriété, c'est la première fois qu'en plus de dix ans de carrière, un de ses titres entre dans le Top 10 français.
En 1995, il produit quatre titres de Genre humain, le nouvel album de Brigitte Fontaine qu'il fait signer chez Virgin, produit l'album de JacnoFaux témoin et chante avec Jacques Dutronc Tous les goûts sont dans ma nature (le clip sera interdit sur les chaînes de télé, car jugé provocant19). Il s'installe à Londres pour composer son nouvel album.
En 1995, il enregistre Reserection (titre ironique par rapport à la rumeur), une parenthèse avec le groupe Saint Etienne, brève incursion dans le genre trip-hop. Brigitte Fontaine coécrit avec lui le texte de Jungle Pulse tandis qu'Étienne Daho adapte trois titres de Saint Etienne, Filthy, Suburban Autumn Lieutenant et Paper : ces derniers font un hit au Royaume-Uni avec He's on the Phone (no 11 au Top 40), le remix de leur adaptation du Week-end à Rome de 1984, initialement appelé Accident. Ce single est « single of the week » dans le Melody Maker.
Il écrit ensuite l'album Éden en 1996 réalisé à Londres avec Arnold Turboust. Même si l'album est certifié disque d'or20, l'album est mal reçu par une partie du public21 et est perçu comme un échec commercial22. Pour Daho qui travaille avec Zdar (du groupe Cassius) depuis huit ans, c'est l'occasion de créer le successeur de Pop Satori. On y retrouve entre autres Elli Medeiros, the Comateens, The Swingle Singers et surtout Astrud Gilberto pour le duo Les bords de Seine. Déroutant à sa sortie, cet album mixé par Mark Stent est considéré aujourd'hui comme un de ses meilleurs enregistrements23 : il alterne titres « classiques » (Soudain, Me manquer) et électroniques (L'Enfer enfin). La couleur très électro de l'album amène Étienne Daho à relever le défi technique et artistique de la transposition sur scène des univers d'Éden. C'est à Jean-Louis Hennequin, déjà connu pour ses collaborations avec Barbara, qu'il confie la responsabilité de cette transposition qui amène à l'une des premières expériences de live informatique de l'ère MAO (musique assistée par ordinateur)[réf. nécessaire]. Le Kaléidoscope tour s'arrête à L'ICA de Londres, après avoir été enregistré aux Transmusicales de Rennes dans la salle de la Cité, lieu de la première prestation live d'Étienne Daho. Cet enregistrement reste toujours inédit, à l'exception de la version live de Sur mon cou (sur un texte de Jean Genet mis en musique par Hélène Martin). Le single Le Premier Jour (adaptation du titre Ready Or Notde Sarah Cracknell, chanteuse de Saint Etienne), extrait de sa première compilation Singles (1998), atteint la 30e position des charts français et sera vendu à 600 000 exemplaires[réf. nécessaire]. Il écrit L'autre moi pour Jane Birkin, chante en duo Dis-lui toi que je t'aimeavec Vanessa Paradis à la soirée des Enfoirés et Eucalyptus avec Zazie sur la compilation Ensemble. Il écrit Le premier de nous deuxpour Sylvie Vartan ; cette dernière reprend On s'ressemble qu'elle interprète en show télé avec Etienne Daho lui-même et Françoise Hardy.
Il faut attendre 2000 pour que le nouvel album Corps et Armes voie le jour. Réalisé à Londres avec le duo Les Valentins, l'album est no 1 des ventes à sa sortie et certifié disque d'or24. L’Ouverture de l'album est franchement wagnérienne par sa puissance esthétique et Étienne Daho montre qu'il brûle encore dans Le Brasier et dans le très réussi La Baie. Sa longue tournée Le tour de l'été sans fin, suivie de l'album Daho Live, s'arrête une semaine à l'Olympia (où il partage la scène avec Vanessa Daou) et au Rex Club de Paris en version acoustique).
En 2001, il ramène Dani sur le devant de la scène en produisant et en chantant en duo Comme un boomerang écrit par Serge Gainsbourg. Ce single est certifié disque d'argent25 et classé 6e des ventes de singles. La même année Étienne Daho est décoré et devient chevalier de l'Ordre du Mérite13.
En 2003, Daho sort Réévolution (disque d'or26), un album rock, sombre et énigmatique, enregistré avec son groupe de scène et qui renoue (comme son nom l'indique) avec ses débuts rennais. On y remarque le single If, en duo avec Charlotte Gainsbourg (déjà enregistré en solo pour l'album de Ginger Ale) mais aussi Marianne Faithfull pour la chanson Les Liens d'Éros et le single Retour à toi, un hommage aux productions de Phil Spector que Daho affectionne. Le très électrique « Révolution tour » est enregistré, filmé et publié dans Sortir ce soir (Best of Live), certifié DVD de platine[réf. nécessaire].
En 2006, vingt ans après sa sortie, Capitol publie une version Deluxe de Pop Satori (avec des inédits et des remixes de Fischerspoonerentre autres) considéré aujourd'hui comme « L'album fondateur de la pop française »[réf. nécessaire]. À cette occasion, Étienne Daho rejoue l'intégrale de cet album à l'Olympia le 13 novembre dans le cadre du festival des Inrockuptibles.
En 2006, Étienne Daho réalise le nouvel album d'Elli Medeiros et est nommé officier des Arts et Lettres.
En 2007, enregistré entre Londres, Barcelone, Paris et Ibiza, son nouvel album, L'Invitation, réalisé avec Édith Fambuena, est encensé par la presse et devient disque d'or lors de sa sortie, puis certifié album de platine (numéro 2 des ventes). Étienne Daho est nommé 2 fois aux Victoires de la Musique : Chanteur de l'année et Album Pop / Rock de l'année. Le 8 mars il est récompensé par une Victoire de la Musique dans la catégorie Album Pop / Rock de l'année. Écrit par Benoît Cachin, Portraits et Entretiens est le premier ouvrage important et sérieux sur son œuvre. Puis, Christophe Conte, journaliste aux Inrockuptibles, lui consacre sa véritable première biographie : Une histoire d'Étienne Daho, chez Flammarion.
En 2008 sort une compilation hommage, Tombés pour Daho, avec des reprises de ses chansons par Benjamin Biolay, Daniel Darc et Sébastien Tellier. Au printemps, il entame une nouvelle tournée marathon de 85 dates, l'Obsession Tour 2008, dans toute la France, qui passe par les grands festivals tels que celui des Vieilles Charrues à Carhaix mais aussi par Paris à l'Olympia du 3 au 8 juin et à la Salle Pleyel le 3 décembre 2008 où le concert est enregistré et filmé.
En novembre 2008, il est le président du prix Constantin en hommage à son premier éditeur, Philippe Constantin et remet le prix à Aṣa. Sortie du DVD An Evening with Daho dans lequel on retrouve toutes les chansons de L'Invitation mais aussi des duos, entre autres avec Bashung, Air ou encore Charlotte Gainsbourg, extraits du Daho Show, émission spéciale que France 4 lui avait consacrée à la sortie de L'Invitation.
Daho Pleyel Paris enregistré à la salle Pleyel sort le 5 octobre 2009 et est nommé DVD de l'année aux Victoires de la musique 2010. Outre l'intégrale du concert, cet album contient un EP de duos : Pleased to Meet You avec Katerine, Jane Birkin, Coming Soon et Camille. Il chante d'ailleurs en duo avec Coming Soon sur leur tournée27. Il rejoint également Jacques Dutronc au Zenith de Paris et en province pour interpréter avec lui Tous les goûts sont dans ma nature, duo immortalisé dans l'album et DVD live de Dutronc Et vous, et vous et vous.
En 2010, Étienne Daho fait une brève apparition dans le clip School Trip bus Crash du groupe Coming Soon, écrit La Prisonnière pour l'album de Sylvie Vartan Soleil bleu, réalisé par Keren Ann et Doriand, donne la réplique à Vanessa Paradis sur la reprise de Week end à Rome dans l'album de Nouvelle Vague Couleurs sur Paris et reprend Heathen (The Rays) de David Bowie dans l'album hommage caritatif We Were So Turned On qui lui est consacré.
La même année, avec Jeanne Moreau, Daho sort l'album Le Condamné à mort qui est une interprétation du poème Le Condamné à mortde Jean Genet28, qui avait été mis en musique par Hélène Martin en 1982. L'album est publié par le label Naïve. Trois mois après la sortie, en février 2011, Étienne Daho signe un contrat avec le label Polydor Records du groupe Universal Music. Patrick Zelnik, président de Naïve, publie un communiqué de presse dans lequel il critique la signature du chanteur avec Polydor28. Valérie Lehoux, journaliste de Télérama, note que Zelnick espérait signer le chanteur28.
Quelques concerts exceptionnels sont prévus pour accompagner cette sortie, dont deux soirs au prestigieux Théâtre de l'Odéon de Paris, les 23 et 24 novembre 2010, puis en juin et juillet 2011 en Europe, au Canada et en France avec un nouveau passage à Paris, Salle Pleyel. La tournée se termine en apothéose le 18 juillet 2011 par une représentation triomphale au Festival d'Avignon.
En 2011, il participe également à l'album et concert hommage à Jacno, Jacno Future, où il reprend Amoureux solitaires avec Calypso Valois, fille de Jacno et Elli Medeiros.
En Octobre 2011, Étienne Daho publie un double album de compilations pour fêter ses 30 ans de carrière intitulé Monsieur Daho. On y retrouve 40 titres : des remix, des versions inédites, des duos avec Dani, Charlotte Gainsbourg, Jacques Dutronc, Vanessa Paradis, Alain Bashung, Françoise Hardy, Jeanne Moreau, Marianne Faithfull, Jane Birkin, Astrud Gilberto et Catherine Deneuve. Quatre albums sont réédités au format Deluxe : Mythomane, Pop Satori, Corps et Armes et L’Invitation.
Toute l'année 2011 et le début de l'année 2012 sont consacrés à la réalisation de Places, premier album de Lou Doillon sorti le 3 septembre 2012 et certifié album de platine.
En 2012, Étienne Daho participe également au premier album de Yan Wagner avec The only one, duo entre les deux artistes.
En 2013, celui que l'on présente dorénavant comme le parrain de la pop française29 enregistre dans les mythiques studios d'Abbey Road à Londres : Les chansons de l'innocence retrouvée, édité chez Polydor en novembre30,31. Un premier single sort en juin 2013 : Les chansons de l'Innocence retrouvée. Le second sort en septembre 2013 : La peau dure32. En 2014, sorties des singles l'Homme qui marche le 3 mars 2014 puis de En surface le 27 avril 2014. Célébré par la presse comme son meilleur opus (7 couvertures de magazines et rédacteur en chef du numéro de rentrée des Inrockuptibles), l'album est certifié disque d'or la première semaine de sa sortie, album de platine en janvier 2014 et se hisse à la troisième place des ventes d'albums[réf. nécessaire]. Ce nouvel album est co-produit par Etienne avec Jean-Louis Pierot et Richard Woodcraft, avec la participation de Nile Rodgers, Dominique A, Debbie Harry, Jehnny Beth du groupe Savages. Il permet ainsi à Étienne Daho de recevoir le Grand Prix SACEM de la chanson française le 25 novembre 2013 et d'être nommé deux fois aux Victoires de la musique (chanteur et album de l'année). Pour célébrer le trentième anniversaire de l'album La Notte, la Notte, Parlophone publie un double album Deluxe avec de nombreux inédits.
Le Diskönoir tour est retardé à l'automne 2014, à la suite d'une péritonite qui a failli lui être fatale. La tournée débute à la Cité de la Musique qui lui offre une semaine qu'il baptise Une jeunesse moderne. À cette occasion, il s'entoure de personnalités de la French pop à la salle Pleyel : Frànçois & The Atlas Mountains, lescop, Lou Doillon, La Femme, Poni Hoax, Aline, Perez, Lou Lesage, Calypso Valois, Yan Wagner, Mustang, The Pirouettes, John & Jehn, Dominique A et Patrick Vidal du groupe Marie et les Garçons. Cette tournée qui se joue à guichets fermés, passe par l'Olympia du 3 au 6 novembre et au Koko de Londres le 23 octobre 2014. La tournée se termine à Rennes où Étienne est rejoint sur scène par Philippe Pascal, chanteur du groupe Marquis de Sade. Ils interprètent Chelsea Girls de Nico. Pour immortaliser la tournée, Polydor publie Diskönoir Live en décembre, enregistré à la Cité de la Musique et à la salle Pleyel.
En 2015, il participe à Creatures, album de l'artiste électro Rone. Dans cet album, il écrit et interprète Mortelle sur une musique de Rone et de Bryce Dessner du groupe The National. La scène électronique lui rend hommage avec l'album Pistes Noires (de préférence), reprenant 17 de ses titres les plus emblématiques. Des Eurockéennes à Rock en Seine, Daho poursuit avec succès la tournée Diskönoir durant l’été 2015. Alfred et David Chauvel lui consacrent une bande dessinée, L'homme qui chante, qui retrace toute l’aventure de l’album Les Chansons de l'innocence retrouvée, aux Éditions Delcourt (sortie le 21 octobre). Parlophone publie le 6 novembre une compilation de 36 titres L’Homme Qui Marche. À cette compilation s’ajoutent deux inédits : Paris Sens Interdits, chanson écrite avec Arthur Baker en 1989, produite et réenregistrée par Johnny Hostile et mixée par Tony Visconti. L’autre inédit est une version de La ville en duo avec Daniel Darc, produite par Daho et qui n’avait pas été publiée depuis son enregistrement en 1988. La version double CD Deluxe est agrémentée d'un DVD de 52 min du documentaire réalisé par Antoine Carlier pendant la tournée Diskönoir Tour intitulé Etienne Daho : un itinéraire Pop Moderne. Fin 2015, la chaîne Arte lui consacre une soirée composée du documentaire d'Antoine Carlier et de London Daho, live enregistré au Koko à Londres le 23 octobre 2014.
Le 3 avril 2016, Étienne est convié par John Cale pour interpreter I'll be your mirror lors de la célébration de l’album The Velvet Underground and Nico à la Philharmonie de Paris33.
En juillet 2017, il expose ses photographies dans le cadre du Midi festival de Hyères, photos réalisées lors de la précédente édition dont il était le président d'honneur34. Le 17 novembre 2017, sort le 11e album de l'artiste intitulé Blitz. Un premier titre, Les flocons de l’été est dévoilé le 1er septembre 201735.
Le 4 décembre 2017 au Théâtre de l'Odéon à Paris a lieu une soirée en hommage à Jeanne Moreau. L'actrice a légué l'ensemble de ses biens à un fonds portant son nom en faveur de la transmission de la culture et l’accès des enfants au théâtre et au cinéma. Etienne Daho a été désigné par l’actrice comme administrateur et ambassadeur de ce fonds36.
Du 5 décembre 2017 au 29 avril 2018, la Philharmonie de Paris organise une exposition photographique et musicale intitulée « Daho l’aime pop ! » qui retrace chronologiquement et subjectivement, en quelque 200 photographies, la trajectoire de la chanson populaire à travers le regard sensible d’Étienne Daho37.
L’album
Blitz sort le 18 novembre 2017 et est certifié disque d’or dès sa sortie. Enregistré à Londres avec la complicité de Fabien Waltmann et du groupe Unloved, l’album est unanimement salué par la presse et Daho apparait sur la couverture de 9 magazines. Flavien Berger, Calypso Valois et Jade Vincent du groupe Unloved, sont de la partie. Trois singles sont extraits de cet album
Les Flocons de l’été,
Le Jardin et
Après le Blitz. Certains titres sont remixés par Sebastian, Yan Wagner, Vitalic ou encore Pierre Rousseau de Paradis et sont compilés dans un maxi vinyle intitulé
Welcome to the club.
Les editions RVB Books publient Avant la vague, un ouvrage qui retrace les débuts de Daho à Rennes, illustré par les photos de Pierre René-Worms. Le texte est écrit par Sylvie Coma.
Le 9 février 2018, Les Victoires de la Musique lui décernent une Victoire d’honneur pour l’ensemble de sa carrière. A cette occasion, Charlotte Gainsbourg lui remet sa victoire et Eddy de Pretto, Juliette Armanet et les BB Brunes, lui rendent hommage en interprétant ses chansons.
Le Blitz Tour dont la plupart des dates sont sold out un an à l’avance, démarre le 11 juin et se prolonge jusqu’au 21 décembre à Rennes.
Il est père d'un fils qu'il a eu à l'âge de 17 ans et avec lequel il n'est plus en contact38. Dans des interviews comme dans plusieurs de ses chansons, il évoque sa bisexualité mais revendique une certaine réserve à ce sujet39. Il vit à Montmartre (Paris), dans l'ancienne maison de Buffalo Bill40.
- 1985 : Étienne Daho é Grupo (mars, avril)
- 1986 : Satori Tour (octobre, novembre, décembre)
- 1989 : Tour martien (janvier, février, mars, avril)
- 1992 : Tour de Paris et d'ailleurs (octobre, novembre, décembre)
- 1993 : The Paris ailleurs Tour (mars, avril, mai, juin, juillet)
- 1997-1998 : Kaleïdoscope Tour (novembre, décembre, mars, avril)
- 2000-2001 : Tour De L'Eté Sans Fin (novembre, décembre, mars, avril, mai)
- 2004 : Réévolution Tour (mars, avril, juin)
- 2008 : Obsession Tour (mars, avril, mai, juin, juillet, novembre, décembre)
- 2010-2011 : Le Condamné de Jean Genet avec Jeanne Moreau (décembre, juin, juillet)
- 2014 : Cycle Domaine Privé 41 Une Jeunesse Moderne à la Cité de la musique et à la Salle Pleyel (1er, 5 et 8 juillet)
- 2014-2015 : Diskönoir Tour
- 2018 : BlitzTour
- « Mes chansons n'évoquent que les émotions et le sexe, qui sont communs à tous. En faisant le tour de mon nombril, je fais le tour de tous les nombrils...44 ».
- « The texture of his voice is one of the purest, warmest and has the color of sunset and Champagne ». Lou Reed 2011 « La texture de sa voix est l’une des plus pure et des plus chaudes et elle a la couleur d’un coucher de soleil et du champagne ». Lou Reed 201145
- ↑ a et b Étienne Daho, interrogé par Hugo Cassavetti, Télérama, 11 novembre 2006.
- ↑ Christophe Conte, Une histoire d'Étienne Daho, Flammarion, 2008, p. 142.
- ↑ Christophe Conte, op. cit., p. 145.
- ↑ Christophe Conte, op. cit., p. 146.
- ↑ Christophe Conte, op. cit., p. 147.
- ↑ Christophe Conte, op. cit., p. 148.
- ↑ Christophe Conte, op. cit., p. 149.
- ↑ Christophe Conte, op. cit., p. 150.
- ↑ Christophe Conte, op. cit., p. 152.
- ↑ Éric Chemouny, Pierre Fageolle, Étienne Daho, Hors Collection, 1999, p. 8.
- ↑ Étienne Daho, lettre à Laura Vercelletto, « Étienne Daho », sur lycee-chateaubriand.fr [archive], 2008, p. 18.
- ↑ a et b Benoît Cachin, Dahodisco, Gründ, 2013, p. 12.
- ↑ a b c d e f g h i j k l et m Biographie d'Étienne Daho sur RFI Musique [archive]
- ↑ « Manifestations estudiantines » [archive], L'Express, 16/10/2003
- ↑ Certifications albums double disque d'or en 1995 [archive]
- ↑ a et b certifications des albums d'Étienne Daho [archive]
- ↑ Certifications Double disque d'or en 1996 [archive]
- ↑ Le culte pop d’Étienne Daho [archive], Fabrice Gottraux, Tribune de Genève, 21 novembre 2008.
- ↑ Certifications album disque d'or en 1996 [archive]
- ↑ Jean-Daniel Beauvallet, « Étienne Daho - l'intégrale de son entretien » [archive], sur Les Inrockuptibles [archive], avril (consulté le 20 janvier 2009) : « C'est un disque qui est mal passé auprès d'une partie du public, alors que j'en suis très fier, même s'il est peut-être un peu trop arrangé et épais. »
- ↑ Brève sur l'album Corps et armes [archive]
- ↑ Pascal Bertin, « Range tes disques : Étienne Daho » [archive], sur Noisey, décembre 2016 (consulté le 12 décembre 2016)
- ↑ Certifications disque d'or en 2000 [archive]
- ↑ Certifications singles disque d'argent en 2002 [archive]
- ↑ Certifications disque d'or en 2003 [archive]
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- ↑ a b et c Valérie Lehoux, « Étienne Daho met Naïve en colère », Télérama, 9 février 2011 (lire en ligne [archive])
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- Avant la vague - Daho 78 - 81, Éd. RVB Books, 2017