Taille-haie
Taille-haie thermique
Husqvarna modèle 323HD60.
Le taille-haie est un outil de jardinage motorisé servant à tailler les haies, tant pour leur formation que pour leur entretien. Le moteur peut être électrique ou thermique. Les taille-haies électriques sont plus légers et plus maniables et le plus souvent utilisés par les particuliers, les modèles à essence étant plutôt réservés aux entreprises horticoles.
Un taille-haie est équipé d'une barre de coupe comprenant une lame mobile équipée de dents trapézoïdales et animée d'un mouvement alternatif très rapide. La lame est aiguisée à l'aide d'un laser ou d'un diamant.
C'est un outil dangereux, normalement muni de dispositifs de sécurité interdisant son emploi si les deux mains ne sont pas posées sur les poignées. Depuis peu la législation interdit même tout travail en hauteur (sur un escabeau ou une échelle, par exemple) si l'utilisateur n'a pas une main de libre pour s'agripper à la structure, ce qui limite considérablement aujourd'hui l'intérêt d'un taille-haie pour certains travaux de coupe.
Un dispositif de sécurité permet l'arrêt immédiat du moteur dès qu'une des poignées est relâchée, en supprimant ainsi les risques dus à l'inertie du mouvement de la lame. Bien qu'il facilite la tâche par rapport aux cisailles manuelles encore employées pour certains travaux de moindre ampleur ou plus délicats (taille des buis), son utilisation paraît devoir être repensée pour l'avenir.
Une étude menée par l'observatoire CALYXIS des accidents de la vie courante, précise que 90 % des accidents de jardinage sont provoqués .[réf. souhaitée]
Liens externes
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Tronçonneuse
Une tronçonneuse, aussi appelée scie mécanique ou encore scie à chaîne (Québec), est une scie motorisée et portable de taille et de puissance variables.
Son emploi est commun dans l'agriculture générale ou spécialisée — sylviculture, sylvopastoralisme, agroforesterie, pré-verger, arboriculture, castanéiculture… —, en bûcheronnage, en espaces verts — par les élagueurs —, en jardinage — par les particuliers.
Son utilisation est essentiellement l'abattage d'arbres, l'élagage, la taille des haies, la coupe de bois de chauffage, et d'autres travaux d'entretien des espaces verts.
Description et fonctionnement
Les tronçonneuses sont constituées d'un moteur, d'une lame ou guide-chaîne et d'une chaîne de tronçonneuse. Le moteur est généralement un petit moteur à deux temps ; certains modèles, pour des petites puissances, utilisent un moteur électrique se raccordant au courant domestique, voire un moteur rotatif pneumatique comme la quasiturbine1. On trouve maintenant aussi des tronçonneuses électriques fonctionnant avec des batteries rechargeables.
La chaîne est un assemblage de maillons de métal rivetés, similaire à une chaîne de vélo, mais dont les maillons sont dotés d'instruments de coupe. Généralement, chaque maillon de coupe comporte une "dent" à deux parties : une arête tranchante servant de lame, la « gouge », de forme carrée ou demi-ronde et affûtée selon des angles bien précis, et un limiteur de profondeur, le « rabot ».
Généralement les tronçonneuses n'ont qu'une dent tous les deux maillons, le moteur entraînant la lame à vitesse assez rapide pour produire une coupe efficace sur du bois tendre.
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Détail d'une lame de tronçonneuse.
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Histoire
Ostéotome historique, une tronçonneuse osseuse médicale
Pour couper du bois
Il y a des débats sur l'origine des tronçonneuses [archive], mais deux importants contributeurs sont Joseph Buford Cox et Andreas Stihl. Ce dernier a développé et breveté une tronçonneuse en 1925 et une tronçonneuse à gasoil en 1929, puis une société pour la production en masse de ces produits. La première tronçonneuse à essence fut commercialisée en 1927 par un autre inventeur allemand, Emil Lerp2. Sa femme donne le nom « Dolmar » à son entreprise, qui fait aujourd'hui partie du groupe Makita et produit encore toutes ses tronçonneuses thermiques en Allemagne.
Depuis leur introduction, les tronçonneuses sont devenues un outil primordial de la coupe des arbres. Cependant, évolution technologique aidant, les bûcherons de résineux sont remplacés par des équipements motorisés (abatteuses) qui effectuent un ensemble d'opération (abattage, élagage et débitage) plus rapidement que l'homme. Les feuillus sont encore généralement abattus manuellement, à la tronçonneuse, car leur forme bien plus irrégulière que celle des résineux se prête mal à la mécanisation.
Avant l'invention de la tronçonneuse, il était difficile pour les entreprises de coupe d'abattre les arbres plus rapidement que leur repousse. L'apparition de tronçonneuses légères et efficaces a définitivement modifié cette situation, ce qui constitue un évènement marquant, tant sur le plan écologique que sur le plan politique3.
Les principaux fabricants sont Stihl, Poulan, Dolmar, Jonsered, Husqvarna, McCulloch, PPK, Solo, Partner, Echo, Makita…
Les tronçonneuses électriques sont moins bruyantes et plus simples d'utilisation que les tronçonneuses thermiques, mais ont moins de puissances et sont limitées par leur fil d'alimentation4.
Depuis peu des tronçonneuses électriques « professionnelles »5 (de 2 à 5 kg) apparaissent (Dolmar, Stihl et Pellenc), équipées de batterie, moins bruyantes, moins polluantes pour l'utilisateur, plus faciles à faire démarrer et à entretenir. Au moins un fabricant propose en 2012 une station de charge photovoltaïque adaptée. Pour un des modèles, la batterie est portée comme un sac à dos. En 2012, ces matériels semblent plus adaptés aux petits travaux et chantiers urbains5.
Risques liés à l'utilisation d'une tronçonneuse
Accidents
L'utilisation de la tronçonneuse n'est pas sans danger. Ainsi l'indice de fréquence des accidents (nombre d'accidents avec arrêt de travail pour 1 000 salariés) en exploitation forestière en France a diminué depuis la fin des années 1990 mais reste élevé : 154 contre 39 pour l'ensemble du secteur agricole, en 2004, selon la Caisse centrale de la mutualité sociale agricole (CCMSA)[réf. nécessaire].
En 2017, on estime que plus de 300 accidents graves surviennent chaque année avec une tronçonneuse en France. Plus de 80 % sont liés à la chaîne de coupe, mais des explosions ou des départs d'incendie de l'engin ont également lieu6. En Belgique, on estime que quarante à cinquante accidents ont lieu par an7.
Équipements de protection individuelle
Cet utilisateur de tronçonneuse porte un casque avec protection auditive, des gants de travail, un pantalon et des chaussures de sécurité. Il n'a pas rabattu sa visière, mais porte des lunettes.
En règle générale, toute personne utilisant une tronçonneuse devrait porter les équipements de protection individuelle (EPI), à savoir :
- pantalon de sécurité anti-coupure8 ;
- chaussures ou bottes de sécurité anti-coupure, anti-dérapantes et anti-perforation ;
- casque forestier complet, avec visière pour éviter les projections et protection auditive.
En plus de ces EPI de base, on ne peut que conseiller le port de :
- gants de travail ;
- veste de couleur vive.
Les protections EPI sont constituées de fibres résistantes tressées en couches alternées. Leur but est ainsi de bloquer la lame dès qu'elle entre en contact avec le vêtement. Quatre classes de vêtements sont retenues, correspondant à une vitesse de lame : la classe 0 protège contre les lames allant jusqu'à 16 m/s, la classe 1 jusqu'à 20 m/s, la classe 2 jusqu'à 24 m/s et la classe 3 jusqu'à 28 m/s9.
Règlementation
Les vêtements de protection pour les utilisateurs de scies à chaîne tenues à la main doivent répondre à la norme européenne EN 381 et porter le logo EN 381 avec une tronçonneuse. Il est à noter que dans de nombreux pays (France, Suisse, etc.) le port des équipements de protection individuelle est obligatoire pour les bûcherons salariés.
La norme prescrit également 4 classes correspondant à la vitesse de la chaîne avec laquelle les tests ont été effectués. Toutes les classes ne sont pas forcément utilisées dans chaque partie de la norme.
- Classe 0 : 16 m/s
- Classe 1 : 20 m/s
- Classe 2 : 24 m/s
- Classe 3 : 28 m/s
La norme est divisée en plusieurs parties, chaque partie étant spécifique à une partie du corps :
- EN 381-5 : Équipements de protection individuelle - protège-jambes ;
- EN 381-7 : Exigences relatives à la tronçonneuse des gants de protection ;
- EN 381-9 : Exigences pour les scies à chaîne ;
- EN 381-11 : Règles pour la partie supérieure du corps.
Le service Prévention des risques professionnels de la Mutualité sociale agricole organise souvent des journées de formation et de prévention pour limiter les risques.
Permis
Une certification européenne sur quatre niveaux est mise en place. Le premier niveau, ECC1, est celui de certification minimum en ce qui concerne l'entretien et l'utilisation de l'outil. Il est souvent appelé « permis tronçonneuse », il est valable à vie et dans l'Union européenne. Le niveau ECC2 vise l'abattage des arbres de petit diamètre, le niveau ECC3 les arbres de gros diamètre, et le niveau ECC4 les coupes complexes, notamment les arbres déracinés ou encroués10,11.
En France, à partir du , le permis tronçonneuse, une formation coûtant environ 250 €, devient obligatoire pour les professionnels ou les pompiers, mais reste optionnel pour les particuliers12.
En Belgique, le permis tronçonneuse est obligatoire en Flandre à partir de septembre 2019, et certaines entreprises wallonnes l'exigent également7.
Au Canada, la formation en abattage manuel, qui comprend l'utilisation de la tronçonneuse, est obligatoire pour les travailleurs13. Celle-ci, d'une durée de seize heures, n'est pas requise pour une utilisation ponctuelle, comme le tronçonnage du bois de chauffage ou l'abattage d'un arbre isolé14.
Entretien
Remplissage du réservoir d'huile de chaîne.
Une tronçonneuse possède habituellement deux sources de lubrification. Comme la plupart des moteurs à deux temps, le carburant essence utilisé est mélangé à 2,25 à 2,5 % d'huile pour la lubrification du groupe mobile embiellage et piston. Un second réservoir contient une autre huile spécifiquement conçue pour la lubrification du guide et de la chaîne ; cette huile est généralement appelée « huile de chaîne ». Le contenu de ce réservoir est connecté à une pompe à vis (à débit réglable ou pas) qui injecte l'huile de chaîne dans le tuyau de distribution connecté au guide. À titre de précaution, il est souvent rempli en même temps que le réservoir de carburant Si la tronçonneuse fonctionne sans huile de chaîne, ou bien si l'huile utilisée n'est pas appropriée, la chaîne a un fort risque de se briser. Les précautions habituelles sont à prendre avec le carburant ; il faut notamment éviter de remplir d'essence une tronçonneuse à la lame brûlante.
En présence de certaines essences de bois, notamment les résineux, l'opérateur doit dégager manuellement les sorties d'huile, qui sont bouchées par les particules qui collent aux trous laissant s'écouler l'huile. Les particules de bois peuvent également boucher le filtre à air. Dans ce cas, il doit être dégagé à la main, mais en opération normale, ce problème ne survient guère. Plusieurs opérateurs le frottent avec de l'essence pure, car l'huile favorise l'adhérence des particules. Le meilleur moyen de nettoyer le filtre à air est la soufflette d'air comprimé.
La chaîne doit être bien affûtée — le terme aiguiser étant plutôt destiné aux lames comme celles des couteaux — pour assurer une coupe aisée. Une tronçonneuse coupe le bois sans qu'il soit nécessaire de forcer. On peut utiliser une lime ronde, trapèze, trapèze double ou triangle montée sur un guide, ou recourir à une affûteuse électrique spécialement conçue à cet effet. Dans ce cas, il faut démonter la chaîne. Le guide assure que les gouges soient affûtées selon le meilleur angle. Un affûtage à la main peut donner un meilleur résultat s'il est bien réalisé, mais les affûteuses électriques sont plus rapides, surtout lorsque la chaîne est abîmée ou salie. Lorsqu'elles sont composées de carbures, les dents requièrent une technique d'aiguisage nécessitant l'intervention d'un spécialiste, sinon, les chaînes classiques peuvent être affûtées par leurs utilisateurs. Il ne faut pas hésiter à changer une chaîne trop usée, ou abîmée, ou qui a trop chauffé. Une chaîne qui casse en fonctionnement est un danger majeur. En même temps que l'affûtage, il peut être nécessaire de rectifier le guide chaîne.
Élément de sécurité essentiel, un bon affûtage permet aussi de scier plus rapidement, d'économiser le moteur, la chaîne, et le guide chaîne. En cas de travaux intensifs, on peut utiliser successivement plusieurs chaînes préalablement aiguisées et qui ne seront ré-aiguisées qu'à la fin des travaux, évitant ainsi d'interrompre le travail. À chaque affûtage, le guide chaîne est alors retourné horizontalement afin d'obtenir une usure plus régulière. Le guide chaîne doit être changé s'il présente une trop forte usure de sa gorge — les maillons de la chaîne ne rentrent alors plus complètement dans la gorge — ou une usure très dissymétrique des deux bords de la gorge — ne pas hésiter à s'adresser à un réparateur professionnel. En utilisation normale, le guide chaîne est conservé très longtemps. Son remplacement sur une grosse tronçonneuse peut être coûteux.
Culture
Le film de guerre Le Dernier Train du Katanga, sorti en 1968, comprend de nombreuses scènes de torture, lors desquelles la tronçonneuse est utilisée15. Par la suite, l'engin apparaît dans les films The Wizard of Gore, La Dernière Maison sur la gauche, Scarface, mais c'est surtout le film Massacre à la tronçonneuse, qui s'est rendu extrêmement célèbre, et va associer les films d'horreur aux tronçonneuses15, parmi lesquels on cite Evil Dead ou l'Armée des morts. Les tronçonneuses apparaissent aussi dans des jeux vidéo tels que Resident Evil, Doom, Grand Theft Auto, Silent Hill, Killing Floor ou encore Left 4 Dead 2.
Dans Warhammer 40,000, les tronçonneuses sont des armes assez répandues dans l'Imperium et aussi parmi ses ennemis, mais modifiées de manière à être prises en main comme une épée.
Dans Gears of War, le fusil d'assaut Lanzor possède une tronçonneuse en guise de baïonnette.
De façon plus marginale, la tronçonneuse a aussi été utilisée en musique par des groupes tels que Jackyl (hard rock) ou Gloomy Grim (black metal). Des magiciens aiment couper en deux leurs collègues avec une vraie tronçonneuse, la plupart du temps le tour de magie est préparé, sans aucun problème de santé.
Sculpture sur bois
Certains passionnés se servent d'une tronçonneuse afin de sculpter des arbres abattus16,17,18.
Notes et références
- 2006 Quasiturbine Chainsaw [archive] - YouTube [vidéo]
- « ORIGINE ET HISTOIRE DE LA TRONÇONNEUSE » [archive], sur lambin.fr, (consulté le ).
- (en) John R. McNeill, Something New Under the Sun - An Environmental History of the Twentieth-Century World, New York : Norton, 2000), chap. 10. (fr) Traduction française : Du nouveau sous le soleil : Une histoire de l'environnement mondial au XXe siècle, Seyssel : Champ Vallon, 2010
- Erwan Seznec, « Bien choisir sa tronçonneuse » [archive], sur quechoisir.org (consulté le ).
- Sebulke J. [2012]. Mûres pour le marché professionnel. La Forêt 65(2) : 19-21 (3 p., 1 fig., 1 tab.).
- Didier Deniel, « Tronçonneuses. Bientôt un permis ? » [archive], sur letelegramme.fr, (consulté le ).
- Thomas Deschamps, « Des formations et un nouveau permis pour réduire le nombre d'accidents de tronçonneuses » [archive], sur RTBF.be, (consulté le ).
- Classes et normes pour les pantalons anti-coupure [archive]
- Pierre Peeters, « Tronçonner en toute sécurité grâce aux EPI » [archive], sur lafranceagricole.fr, (consulté le ).
- p.marchaison, « Formation : Le Permis Tronçonneuse » [archive], sur cfpf.org, (consulté le ).
- C. Le Gall, « PERMIS TRONÇONNEUSE Vous n’allez pas y couper ! » [archive], sur lafranceagricole.fr, (consulté le ).
- Jonathan Landais, « Le permis tronçonneuse bientôt obligatoire pour les particuliers ? » [archive], sur francebleu.fr, (consulté le ).
- « Formation en abattage manuel » [archive], sur csst.qc.ca (consulté le ).
- MARC-ANDRÉ CÔTÉ, « RESPECTEZ-VOUS LA NOUVELLE RÉGLEMENTATION SUR L’UTILISATION D’UNE SCIE À CHAÎNE? » [archive], sur foretprivee.ca, (consulté le ).
- Pierre Sauveton, « LA TRONÇONNEUSE EST UNE ICÔNE DE LA POP CULTURE COMME LES AUTRES » [archive], sur rockyrama.com.
- Germain Treille, « Un Mayennais fait des sculptures à la tronçonneuse » [archive], sur francebleu.fr, (consulté le ).
- Delphine Cros, « Sculpture sur bois avec une tronçonneuse ... impressionnant [VIDEO] » [archive], sur France 3 Centre Val-de-Loire, (consulté le ).
Annexes
Articles connexes
Tondeuse à gazon
Pour d'autres sens du terme « tondeuse », voir Tondeuse.
« Tonte de pelouse » redirige ici. Pour d'autres sens du terme « tonte », voir Tonte.
Tondeuse à gazon mécanique à lames rotatives.
Une tondeuse à gazon est une machine manuelle ou motorisée, qui sert à couper l'herbe des gazons et pelouses de manière à obtenir une surface d'une hauteur régulière et à réduire la hauteur de l'herbe.
La tondeuse à gazon a été inventée par Edwin Beard Budding, en 1831. Elle était principalement destinée aux terrains de sports, aux parcs et grands jardins. Le besoin d'une telle machine s'était accru après l'invention en Grande-Bretagne de plusieurs sports, tels le cricket, le football, le rugby à XV ou encore le golf, qui se jouent sur des surfaces en herbe. Jusqu'alors, la coupe de l'herbe se faisait manuellement, à la faux. On classe d'abord les tondeuses suivant l'énergie utilisée pour leur motorisation.
Tondeuse sans moteur
Tondeuse à gazon manuelle à lames hélicoïdales
La tondeuse à lames hélicoïdales est, souvent, un outil manuel qui redresse les brins d'herbe. Certaines tondeuses motorisées, le plus souvent tractées, utilisent aussi ce dispositif.
Tondeuse à moteur thermique
Moteur 4-temps
Les moteurs utilisés sur les tondeuses à gazon sont à carburateur. La particularité des moteurs de tondeuse est de devoir être montés avec une lame pour fonctionner correctement, contrairement aux moteurs de motoculteurs et autres monocylindres quatre-temps. Les moteurs monocylindres quatre temps se distinguent en trois catégories, les moteurs à soupapes latérales, les OHV (soupapes en tête) et les OHC (arbre à cames en tête). La qualité de construction est très variable selon les marques et les modèles, d'où les variations de prix. Les moteurs à quatre temps ont l’avantage d'être moins gourmands en carburant que les moteurs à deux temps et d'être moins polluants. Le rendement est meilleur car la phase de balayage du deux temps est ici contrôlé par les soupapes. Ces moteurs fonctionnent avec du super sans plomb. Ils nécessitent une vidange d'huile. En général, la première vidange se réalise après une vingtaine d'heures de fonctionnement et sa périodicité est ensuite de 50 à 100 heures (il faut cependant respecter les prescriptions du constructeur). Pour un particulier, il est bon de faire au moins une vidange par an. On peut utiliser une huile de type monograde (SAE 30 puisque ces moteurs ne sont pas utilisés en période hivernale) ou une huile de type voiture (multigrade SAE 15W 40 par exemple).
Les moteurs à quatre temps des tondeuses ne réclament pas d'entretien complexe. Il faut veiller à la propreté du filtre à air car son colmatage réduit le rendement et augmente considérablement la consommation. Le carburateur peut parfois contenir une impureté (gouttelette d'eau, poussière) qui gêne le passage du carburant. Un moteur au fonctionnement non régulier en est le signe. Dans ce cas, une simple purge de la cuve à niveau constant est suffisante pour remédier au problème.
Pendant la période hivernale, il est bon de remiser la tondeuse et de s'occuper du moteur. Il faut vidanger complètement le carburant, vidanger l'huile et remettre de l'huile neuve. On peut aussi démonter la bougie pour vérifier sa couleur (brune normalement) et son usure (écartement des électrodes de 0,6 à 0,8 mm). Avant de remettre la bougie, verser 15 à 30 ml d'huile dans l'orifice et tirer doucement le lanceur. L'huile va se répartir autour du piston et le lubrifier. Remonter ensuite la bougie et tirer le lanceur pour ramener le piston en compression (on repère la compression par la résistance plus forte du lanceur). Le piston remonté, on réduit le volume, les soupapes sont fermées et les ressorts ne sont pas en compression. Le moteur peut rester ainsi longtemps. Au printemps, remettre du carburant (neuf) et redémarrer.
Moteur 2-temps
Les tondeuses à moteur deux-temps peuvent être utilisées sur tous types de terrain y compris dans les pentes de plus de 20 %. Seuls les moteurs deux-temps avec injection directe sont employés dans les productions de tondeuses actuelles. Moins cher, très simple mécaniquement, léger, l'entretien courant de ce type de moteur est minimal (bougie et filtre à air). Il est cependant plus gourmand en carburant (composé de 97 à 98 % de super et de 2 % à 3 % d'huile spéciale 2-temps semi-synthétique). Les fumées caractéristiques de ce type de motorisation sont aujourd'hui réduites grâce au faible pourcentage d'huile mélangée au carburant, ainsi qu'aux systèmes d'échappements catalysés.
Tondeuse à moteur électrique
Il existe deux types de tondeuses à gazon à moteur électrique selon la source d'électricité : par câble ou par batterie.
Les deux modèles sont relativement silencieuses, produisant généralement moins de 75 décibels, tandis qu’une tondeuse à essence peut être de 95 décibels ou plus. 1
Les tondeuses électriques à câble sont limitées dans leur rayon d'action par leur câble d’alimentation, à une distance d'environ 30 à 45 mètres de la prise de courant disponible la plus proche.
Le danger supplémentaire est la tonte accidentelle du câble d’alimentation qui avec l'arrêt de la tondeuse peut sous-mettre les utilisateurs à risque de choc électrique. L’installation d’un dispositif de courant résiduel (GFCI) sur la sortie peut réduire le risque de choc.
Les tondeuses électriques sans fil sont alimentées par un nombre variable (généralement 1 à 4) de batteries rechargeables de 12 à 80 volts.
En règle générale, l'augmentation des batteries augmente le temps de fonctionnement et le poids. Les batteries peuvent être à l’intérieur de la tondeuse à gazon ou à l’extérieur. À l’extérieur, les batteries épuisées peuvent être rapidement échangées avec des batteries rechargées. Les tondeuses sans fil ont la maniabilité d’une tondeuse à essence et la convivialité environnementale d’une tondeuse électrique à cable mais sont plus chères et sont déclinées en un moindre nombre de modèles. L’élimination éventuelle des batteries usagées est problématique — même si les fabricants doivent les recycler —, et les moteurs de certaines tondeuses sans fil ont tendance à être moins puissants que les moteurs à essence du même poids total, batteries comptées.
Tondeuses alimentées par un câble électrique
Tondeuses alimentées par batterie
Trois catégories de tondeuses à moteur
À pousser ou autotractée
- tondeuse autotractée par un entrainement des roues par le moteur
- De plus en plus, ce sont alors des tondeuses à propulsion pour des raisons de lestage des roues ou des rouleaux assurant la motricité. Existe avec moteur essence et pour certains modèles haut de gamme à moteur diesel.
- tondeuse sur coussin d'air
- Cette tondeuse à l'avantage de pouvoir se mouvoir dans les 4 directions ; elle est fortement appréciée pour la tonte des terrains pentus. Existe à moteur électrique ou à moteur essence.
Tondeuse autoportée
Les tondeuses auto-portées, pouvant avoir la forme de tracteurs-tondeuses, sont utilisées dans la tonte de terrains de superficies moyennes à grandes. Leur utilisation est conseillée pour des surfaces dépassant les 1 500 m2.
Les utilisateurs de ce type d'engin apprécient particulièrement le confort d'utilisation (assis sur la machine) et le raccourcissement des temps de tonte.
Différentes tailles de coupe (plateau de coupe) existent selon les marques, de 72 centimètres à plus de un mètre.
Il est possible d'acquérir un tracteur tondeuse pour 1 000 € (bas de gamme). Nombre de ces tondeuses utilisent un moteur thermique bruyant, la batterie électrique ne sert alors qu'à assurer le démarrage.
Les aéroportées électriques sont plus onéreuses.
Les personnes qui utilisent ces tondeuses doivent porter des EPI de type : protection des pieds, protection des yeux, et protection des oreilles pour les tondeuses thermiques et motorisées.
L'American Academy of Pediatrics recommande que les enfants soient âgés d'au moins 12 années avant d'utiliser une tondeuses derrière laquelle on marche, et d'au moins 16 ans avant d'utiliser une tondeuse autoportée. Ils doivent également faire preuve d'un jugement propre et de maturité2.
Certaines tondeuses auto-portées électrique n'ont pas de moteur thermique, ce qui permet de réduire le bruit en mode déplacement ainsi que l'émission de monoxyde de carbone (CO), d'oxydes d'azote (NOx), de dioxyde de carbone (CO2), de rejet d'hydrocarbure (NC), de fumée et de particule (PM). Elles peuvent également atteindre un niveau sonore inférieur à 100 dB(A) comme les tondeuses thermiques.
Tondeuse robot
La tondeuse robot est une tondeuse à gazon robotisée, coupant peu d'herbe à la fois mais en permanence, limitant par le fait même l'apparition de mauvaises herbes.
Elle est alimentée par une ou des batterie(s) qu'elle recharge de manière autonome en allant les remplir toute seule sur sa station de charge quand le niveau d'électricité est faible. Cette tondeuse parcourt de manière aléatoire ou systématique la zone habituellement délimitée par un fil enterré.
Grâce à son fonctionnement électrique et sa faible puissance, la tondeuse robot émet très peu de bruit. La tondeuse robot a aussi l'avantage d'être beaucoup plus sécuritaire que les tondeuses classiques car les lames, plus petites et légères, ont moins d'inertie et risquent donc moins de blesser quelqu'un.
Trois types de lames
Lames hélicoïdales
C'est le premier principe de coupe, inventé dès 1830. les tondeuses sont munies de lames hélicoïdales fixées sur un cylindre tournant sur un axe horizontal. Ces tondeuses diffèrent des tondeuses rotatives car elles sont adaptées pour des gazons moins rustiques. Elles sont capables de couper à quelques mm du sol. Pour bien visualiser la technique de coupe, imaginer la coupe d'un ciseau. Ces tondeuses sont utilisées pour les terrains de golf et chez les particuliers qui recherchent un beau gazon. En plus de la coupe plus nette, les rouleaux favorisent l'enracinement de l'herbe, ce qui donne un gazon plus dense avec moins de mauvaises herbes. La coupe est aussi plus rapide car ces tondeuses ont des vitesses d'avancement bien supérieures. Le rendement est important. Grâce au système de coupe lame / contre-lame, la puissance demandée est très inférieure à celle d'une lame rotative. Les moteurs sont donc moins puissants. Il est possible d'avoir une transmission par moteurs hydrauliques sur les éléments déportés. La rotation de roues peut aussi suffire à l'entrainement du cylindre (éléments traînés derrière un quad, un tracteur). Les tondeuses hélicoïdales, très répandues en Grande-Bretagne, commencent à trouver leur public en France.
Lame(s) rotative(s)
Elles sont munies d'une à plusieurs lame(s) disposées horizontalement et protégée(s) par un carter. Elle(s) tourne(nt) à grande vitesse grâce à un entraînement par un axe vertical. La vitesse de rotation d'une lame est d'environ 3 000 tours/minute soit 50 tours/seconde, soit 100 passages de coupes. L'utilisateur doit garder à l'esprit le potentiel de dangerosité d'un tel engin, pourtant familier.
La lame agit en trois étapes. Elle est munie de déflecteurs qui réalisent un mouvement d'air. C'est ce mouvement qui est aussi générateur de bruit en plus de celui du moteur. La lame aspire l'herbe et la redresse (ce que ne peut pas faire une tondeuse hélicoïdale), le biseau (à 45° environ) coupe l'herbe et le flux d'air provoque l'évacuation de l'herbe vers un bac ou vers une goulotte d'éjection lorsqu'il n'y a pas de ramassage. Pour remédier au problème des déchets causés par l'herbe, on utilise de plus en plus des tondeuses dont les lames et les carters spéciaux recoupent l'herbe qui retombe en petites particules. C'est ce que l'on appelle le mulching. Cette technique n'est pas toujours efficace sur des gazon hauts ou humides. Le mulching présente surtout l'avantage de ne plus avoir à ramasser et évacuer l'herbe vers une déchetterie puisque l'herbe ne constitue pas une bonne base pour le compostage. Pour l'utilisateur, comme pour le professionnel, le mulching constitue donc un gain de temps appréciable. Les tondeuses rotatives sont polyvalentes. Elles sont capables de travailler sur des espaces d'ornement mais aussi pour des zones d'herbes assez hautes.
Fléaux
Certaines tondeuses électriques coupent l'herbe grâce à des mini fléaux attachés à un disque horizontal. Elle permet une coupe plus fine de l'herbe et donc un meilleur rendu de la pelouse.
Accessoire de broyage
Munies de lames plissées, la tondeuse à « broyage » ou tondeuse « mulching », au lieu de récolter l'herbe dans un bac ou un sac, la laisse broyée en tout petits morceaux sur le sol. L'avantage est que ce système évite le ramassage du gazon. Il permet ainsi d'apporter de l'engrais sous forme organique à la pelouse et augmente la rétention en eau du sol. C'est un avantage en période sèche car cela réduit l'évaporation. Mais c'est aussi un désavantage car il favorise la dissémination des adventices si celle-ci sont montées en graines (dans ce cas, il faut utiliser le bac de ramassage au lieu de la fonction mulching) et pourrait favoriser la prolifération des mousses.
Ce système oblige à tondre plus souvent. Les lames s'émoussent ainsi prématurément et doivent donc être aiguisées ou remplacées fréquemment[réf. nécessaire]. Par ailleurs, le moteur de la tondeuse risque de se bloquer s'il y a trop d'herbe [réf. nécessaire].; le broyage ainsi que la coupe risquent donc d'être imparfaits.
Trois types de matériaux utilisés pour le plateau de coupe
La tôle d'acier, la fonte d'aluminium, et les matériaux plastique.
Tôle d'acier
- Avantage : coût moindre à l'achat.
- Inconvénients :
- Nécessite un grattage et un séchage minutieux après chaque utilisation, sinon la rouille se développe pouvant à la longue perforer la tôle qui ne jouera donc plus son rôle protecteur contre les projections. Idéalement, il faut de temps en temps repeindre la tôle, toujours pour la même raison.
- La tôle, en vibrant, augmente la pollution sonore de la tondeuse.
Fonte d'aluminium
- Avantages : beaucoup plus solide et peu sensible à l'oxydation, ne nécessitant donc aucun entretien particulier.
- Inconvénients : augmente sensiblement le prix d'achat, ainsi que le poids de la machine.
Matériaux plastique
ABS et le Xenoy :
- Avantages : résistent aux chocs et à la corrosion tout en étant beaucoup plus légères.
- Inconvénient : ne conviennent pas pour les tondeuses professionnelles car les matériaux plastiques s'usent beaucoup trop vite.
Remarques
Il existe deux différents types d'éjection de l'herbe, l'éjection latérale et l'éjection centralisée et sans porte, celle-ci remplaçant de plus en plus celle-là. De même, il existe deux types de collecteur d'herbe : soit un sac en toile, perméable à l'air ce qui permet un meilleur remplissage, mais malheureusement pouvant être troué, soit un bac en métal ou en matière plastique. Le bac en métal, malgré sa solidité, est de plus en plus remplacé par un bac en matière plastique de nature identique à celle du carter. Le bac en matière plastique peut être cassé par des chocs assez violents mais est moins sensible à l'usure qu'un sac. Il faut noter que le bac risque de mal se remplir dans le cas de petites ouvertures d'aération quand elles sont bouchées tandis que dans le cas de larges ouvertures, l'herbe peut ressortir du bac. Dans le cas des tondeuses à lames hélicoïdales, l'éjection est frontale s'il y a un bac de ramassage, celui-ci étant alors toujours fabriqué dans les mêmes matières que celles choisies pour les autres types de tondeuses. N'importe quel véhicule muni d'une prise de force peut-être converti en tondeuse. Des tondeuses expérimentales à moteur Pantone existent. Dans le cas des tondeuses auto-moteur, si l'éjection est latérale, le ramassage se fait par un tube, actuellement le plus souvent en dur. L'inconvénient est que si la force de souffle est insuffisante le tube risque de se boucher. Dans le cas de machines professionnelles pour très grande surface, une soufflerie complémentaire est adjointe afin d'éviter cet inconvénient. Ce type d'éjection est bien souvent la seule possibilité pour ce type de tondeuse. Un autre inconvénient est que le tube ne fait qu'augmenter le prix d'achat. Trois types de transmission existent. Soit par une courroie, maintenant souvent dentée, ayant pour avantage une transmission plus douce car la déformation élastique de la courroie absorbe une bonne partie des contraintes mécaniques, tout en protégeant le moteur par sa rupture en cas de chocs violents. Soit encore de manière hydrostatique tant pour les tondeuses à poussée que pour les tondeuses auto-portantes. Pour les tondeuses auto-moteur, elle a l'avantage de leur permettre de fonctionner sans pédale d'embrayage comme avec une boîte de vitesses automatique. En revanche, elle supporte mal les chocs, même faibles. Enfin par un cardan pouvant être en plastique dur ou dans la même matière que la courroie et constituant alors un type de transmission ayant des caractéristiques intermédiaires entre les deux précédentes. Dans certaines tondeuses, la lame peut-être débrayée sans couper le moteur. Des compétitions de tondeuse à gazon ont vu le jour.
Dangers et impacts environnementaux
Risque de blessure
Les tondeuses à gazon sont des engins dangereux. Chaque année des milliers de personnes se blessent[réf. nécessaire], le plus souvent aux mains, oubliant les précautions d'usage élémentaires (ne pas toucher à la lame sans avoir débranché la prise de courant pour une tondeuse électrique ou ôté le capuchon de la bougie sur les moteurs thermiques). En France, les chiffres de l'enquête permanente sur les accidents de la vie courante (EPAC) donnent 831 accidents liés à l’utilisation d’une tondeuse à gazon se sont produits entre 2004 et 20103. 738 — soit 89% — ont 15 ans ou plus, 92 — soit 11% — ont moins de 15 ans3.
Chez les plus de 15 ans, les accidents sont principalement des coupures ou perforations (59% des cas), les coups ou chocs (13 %), les chutes (10 %), les faux mouvements ou surmenage (7 %), et les corps étrangers dans l’œil (81 % des cas, et en particulier les doigts, 94 %); de plus cinq personnes ont été électrocutées sans conséquences dramatique et quatre adultes ont été brûlés soit par inflammation d’essence de la tondeuse soit par contact avec le moteur ou le pot d’échappement:
- en cas de coupure/perforation les principales victimes sont la main (81 % des cas, et en particulier les doigts, 94 %): cinquante-deux victimes ont subi une amputation, d’un ou plusieurs doigts dans 83% des cas, ou d’un ou plusieurs orteils dans 17 % des cas.
Les enfants de moins de 15 ans sont touchés dans toutes les tranches d'âge: 39 % des enfants touchés de moins de 15 ans ont moins de 5 ans.
Les blessures des enfants sont coupure ou perforation (31 % des cas), écrasement (3 %), les coups ou chocs (30 %), les chutes (15 %), et les corps étrangers dans l’œil (5 %), et seulement 3 cas de faux mouvements ou surmenage (3 %)3. Les enfants sont plus blessés aux pieds et aux orteils qu'aux mains et aux doigts. Les amputations chez les enfants ont touché 8 garçons de 2 à 8 ans, dont 5 cas concernant un ou plusieurs orteils et 2 cas un doigt, et, un enfant de deux ans a eu une partie du pied sectionnée par une tondeuse3.
Des dispositifs, le plus souvent sous forme de leviers, sont maintenant obligatoires pour les tondeuses modernes. Ces dispositifs, suivant le type de tondeuse, peuvent soit arrêter le moteur, soit immobiliser la lame et, en cas de tondeuse assistée par un entraînement des roues par le moteur, stopper son avancement.
Risque chimique
Les tondeuses à gazon fonctionnant à l’essence présentent des risques pour la santé, en raison des émanations nocives hautement concentrées que provoque l’essence, qui touche les voies respiratoires et le système nerveux, et peut provoquer un cancer du sang, en cas d’exposition trop prolongée à la benzine. Ces tondeuses, n’étant pas équipées de catalyseur, produisent la même quantité de benzène que 26 voitures.[réf. nécessaire] En outre, inhaler des vapeurs d’essence ou en absorber par la peau, peut conduire à de sévères intoxications. Une alternative à l’essence classique pour ces tondeuses est l’essence alkylée. Elle permet d’éliminer 95 % des substances nocives. Ce carburant est très pur : il est pauvre en benzène, xylène, toluène et autres hydrocarbures dangereux. Sa combustion produit en outre peu de particules fines4.
Risque auditif
Mesure du bruit d'une tondeuse mesuré en utilisant un
NIOSH Sound Level Meter5
La première source de plainte est la pollution sonore6. La principale source du bruit, assez pénible, est provoquée par les lames courbées pour pousser l'herbe coupée dans le sac ou celles du mulching7. La réglementation a commencé à limiter leur puissance (Certaines collectivités ou règlements de quartier ou de lotissement ont aussi interdit l'usage de tondeuses le dimanche et après une certaine heure). Le niveau sonore de certaines tondeuses est assez élevé pour endommager l'audition, il est conseillé d'utiliser un système de protection auditive, sous peine de risques d'acouphènes puis de pertes auditives. Ces inconvénients ne s'appliquent pas aux tondeuses autonomes, peu bruyantes. Les tondeuses hélicoïdales sont moins bruyantes grâce notamment à leur système de coupe spécifique (lame / contre-lame), qui nécessite un moteur moins puissant ;
Autres impacts environnementaux
Ils varient beaucoup selon le type de tondeuse. Les tondeuses manuelles ont une très faible empreinte écologique et une empreinte carbone nulle concernant leur fonctionnement, mais elles ne conviennent pas aux grandes surfaces. Les tondeuses motorisées génèrent plus d'impacts. Ces impacts sont localement moindre quand la tondeuse est électrique, mais elle a alors des impacts différés dans l'espace et dans le temps, variables selon le mode de production, de transport et éventuellement stockage de l'électricité.
- Consommation énergétique : Les tondeuses à moteur thermique ou électrique sont aussi très consommatrices, voire gaspilleuses, d'énergie (électrique et/ou fossile) ;
- Pollution de l'air : Les tondeuses à moteur thermique émettent de grandes quantités de gaz (CO, CO2, NOx…) et des particules (carbone, molécules et particules issues des plantes coupées).
Concernant les tondeuses motorisées automotrices à essence, une étude de 2001 a montré que certaines d'entre elles polluent autant l'air (émissions autres que dioxyde de carbone) que la conduite d'un véhicule de modèle 19928. Une autre étude de la commission du Texas sur la qualité de l'environnement a conclu que la quantité de pollution horaire produite par une tondeuse à essence était proportionnellement quatre fois plus élevée que celle d'une voiture9. En outre, plus les tondeuses à moteur thermique sont utilisées tôt et quand il fait beau, plus leurs gaz ont le temps de produire de l'ozone toxique sous l'effet des rayons UV solaires, en particulier quand il y a peu de vent ou en situation d'inversion atmosphérique. Il est donc recommandé de tondre en fin d'après-midi9. Pour les jardins individuels, la Commission texane recommande maintenant « Une tondeuse à main non motorisée, fonctionnant sans pollution, qui permet de tondre tranquillement dans la fraîcheur du petit matin, et procure un peu d'exercice tout à la fois »9,10. Cette commission recommande aux Texans de réaliser des jardins secs ou xériques (xeriscapes ; c'est-à-dire paysages secs pour les anglophones), plutôt que des gazons irrigués nécessitant des tontes fréquentes9.
Depuis 2011, aux États-Unis, l'EPA publie des normes pour les émissions des équipements d'entretien des pelouses, visant à terme une réduction d'au moins 35 % de leurs émissions polluantes11 ;
- Impacts faunistiques : Les lames et roues peuvent tuer un certain nombre d'animaux (reptiles, amphibiens, insectes et autres invertébrés vivant dans la strate herbacée). Plus la tondeuse est rapide, moins les animaux qui le peuvent ont le temps de fuir ;
- écobilan : il varie selon les modèles et est rarement disponible. Les tondeuses automotrices, en particulier les gros modèles, sont plus consommatrices de ressources et sont sources de quantités plus importantes de déchets à éliminer ou retraiter en fin de vie.
Alternatives non mécaniques ou plus extensives
Un alternative à la tondeuse à moteur : une tondeuse hippomobile, possédant un moteur auxiliaire pour actionner les lames.
Dans le cadre de la gestion différentiée ou extensive, la conversion de gazons en facies prairiaux, avec gestion par la fauche tardive (manuelle ou mécanique) se développe.
Une alternative à la tondeuse, souvent dans le cadre d'un programme de gestion différentiée est le recours à l'éco-pastoralisme urbain, via l'utilisation de petits groupes d'animaux herbivores (moutons, bovins, ânes, caprins, poneys) loués à des agriculteurs ou déplacés à la demande par une association spécialisée qui s'occupe de l'installation d'enclos provisoires et du suivi des animaux.
C'est un mode de gestion qui présente un intérêt pour l'entretien et la restauration de la biodiversité, pour l'entretien des trames vertes et bleues urbaines et pour les espaces plus difficilement accessibles aux engins (pentes, zones humides, noues, sous-bois). Ces animaux jouent d'un certain point de vue aussi un rôle de « corridor écologique ambulant » ; certains animaux peuvent également, dans une certaine mesure, contribuer à la taille des haies ou à l’élimination des produits de taille (exemple : chèvres, qui peuvent aussi aider à l'élimination de certaines espèces invasives telles que des buissons denses de renouée du Japon).
En cas de retard de tonte
Pour diverses raisons, plusieurs mois de retard de tontes peuvent survenir, résultant à une hauteur d'herbe de 1m à 1.5m. Si cela arrive souvent, il est conseillé d'utiliser une débroussailleuse, en particulier s'il y a invasion de ronces ou autres arbustes. Si c'est occasionnel, il vous est tout de même possible même pour des surfaces de quelques milliers de mètres carrés de vous en sortir avec votre tondeuse, s'il s'agit d'une puissante tondeuse thermique auto-tractée. Effectuez alors un premier passage en inclinant votre tondeuse de 30 à 45 degrés par rapport à l'horizontale, les roues arrière étant au sol et en position très haute, et les roues avant levées (il faut prendre soin d'être seul dans le terrain pour éviter tout risque d'accident, et cela demande une très bonne forme physique). Cela aura pour effet de décapiter et de désépaissir les herbes tout en évitant le bourrage. Une seconde tonte avec tondeuse en position horizontale normale et roues en position la plus haute possible pourra ensuite être effectuée si l'herbe et bien sèche, suivie d'une troisième tonte en position basse.
Notes et références
- Scott Hollis, « Lawn Mowers: Cordless and Electric », Mother Earth News, vol. 67, no 4, april–mai 2005, p. 209 (lire en ligne [archive], consulté le )
- Gary A. Smith, « Technical Report: Lawn Mower-Related Injuries to Children » [archive], sur aappublications.org
- [PDF] Accidents liés à l’utilisation de tondeuse à gazon [archive], santepubliquefrance.fr du , consulté le
- Benzine : Mise en garde concernant l’utilisation d’essence pour moteurs [archive], sur le site bag.admin.ch - consulté le 4 octobre 2012
- « CDC - Noise and Hearing Loss Prevention - NIOSH Sound Level Meter App - NIOSH Workplace Safety and Health Topic » [archive], sur www.cdc.gov,
- NPC Quiet Zone [archive], Nonoise.org, (Newsletter) du printemps 2003, consultée 2011-04-23
- Jacques Meunier définit la tondeuse à gazon comme « le rasoir d'Attila et la plaie du week-end » (Petit précis d'exotisme, in Pour une littérature voyageuse, Complexe, 1992, 1999)
- Mindfully.org (2001) Beats utilisation de tondeuses et contribution à la pollution atmosphérique [archive] (en anglais)
- (en) Agence gouvernementale texane TCEQ (Take Care of Texas), Réduire la pollution par les petits moteurs thermiques [archive]
- Agence gouvernementale texane TCEQ (Take Care of Texas) Guide de bonne pratique pour l'entretien d'un jardin au Texas [archive]
Voir aussi
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Articles connexes
Liens externes
Tondeuse (coiffure)
Pour les articles homonymes, voir tondeuse.
Coiffeur-barbier utilisant des tondeuses électriques en Malaisie.
Une tondeuse est, dans le domaine de la coiffure un outil servant à couper les cheveux. Il en existe des mécaniques fonctionnant à la manière d'une paire de ciseaux et des électromécaniques. Une tondeuse a souvent un sabot, servant à ajuster la longueur de la coupe.
La tondeuse permet d'obtenir des motifs régulier et ainsi de sculpter des motifs dans les cheveux.
Galerie
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Tondeuse mécanique à main
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Sabot ajustant la longueur
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Motifs faits à la tondeuse
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Équipage tondu et tondeuse à aspirateur dans l'ISS
Articles connexes
Hache
Une hache est un outil formé d'une lame (ou fer) actuellement de métal (d'acier le plus souvent) et initialement en pierre taillée, attachée à un manche de bois. Elle est le plus souvent utilisée pour couper du bois, mais elle fut également employée comme arme. Les pompiers l'utilisent pour ouvrir des portes.
Origine
Les plus anciennes traces de haches ont été trouvées en Afrique et leur âge est évalué à 1,6 million d'années. Le terme qui désigne cet outil dans la Préhistoire est hachereau1.
Des découvertes en Espagne ont repoussé l'âge des premières haches européennes en les datant du Pléistocène supérieur entre 760 000 et 900 000 ans2.
Le nom proto-indo-européen pour désigner la « hache » pouvait être *peleku-, donnant le grec ancien πέλεκυς / pélekus et le sanskrit परशु / paraśu. Le terme français hache est issu du vieux bas francique *hap(p)ja (francique happia)3,4, lui-même issu du germanique commun *hapjō, *habjō « couteau ». L'ancien français aisse de sens proche et issu du latin ascia (cf. italien ascia) ne s'est pas perpétué.
Les premières haches étaient formées d'une pierre taillée insérée entre deux planches de bois serrées l'une contre l'autre avec une corde, qui servait également à faire tenir la lame en place.
Le Néolithique
Au Néolithique, se généralise le polissage de la pierre de la hache, avec les travaux de défrichage liés à l'agriculture. Cette technique permet en effet d'obtenir des haches aux tranchants réguliers et très résistants, qui peuvent trancher les fibres du bois sans s'esquiller.
Le polissage n’est que la dernière étape de la fabrication de la lame de hache et intervient après un façonnage généralement bifacial.
Les outils de pierre polie sont réalisés à partir de roches dures (silex) ou de roches vertes tenaces, éruptives (basaltes, dolérites…) ou métamorphiques (amphibolites, éclogites, jadéites…). Les roches tenaces sont parfois travaillées par sciage ou bouchardage avant d’être polies. Le polissage s’effectue par frottement sur un polissoir dormant ou mobile (grès, granite, silex…).
L'archéologie expérimentale a permis de montrer que le rendement du polissage à la main sur certaines roches très dures était de l'ordre de 5 à 20 g par heure, soit jusqu'à une centaine d'heures de travail pour certaines grandes haches. Dans ces conditions, il peut paraître surprenant que le polissage s'étende à toute la surface de l'outil et pas seulement la zone active. Le soin apporté à la confection des outils polis n'a donc pas seulement des motivations techniques mais également esthétiques et sociales. Ce dernier point est appuyé par des études réalisées en contexte ethnographique.
L'âge du bronze
Un nouveau type de hache, la hache à douille apparaît à l'âge du bronze final et connaît une énorme diffusion en Armorique et en Normandie ; les haches à douille sont appelées pour cette raison, haches à douille de type armoricain7. Elles n'ont visiblement jamais servi d'outils et la plupart des archéologues voient en elles une sorte de monnaie8. D'autres types de haches préhistoriques existent, par exemple les haches à aileron (caractérisées par une lame de métal de coupe transversale rectangulaire, terminée par un tranchant)9, les haches à talon (elles comportent deux parties distinctes, le talon qui est la zone d’emmanchement et la lame qui prolonge le talon)10, les haches à rebords (caractérisées par des rebords latéraux perpendiculaires au corps de la hache, qui servent à fixer le manche muni de deux languettes à son extrémité11,12), etc.
Les plus récentes haches sont formées d'une lame percée d'un trou où l'on fait passer le manche.
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Haches à aileron trouvées dans le dépôt de Kergoustance en Plomodiern (Musée de la préhistoire finistérienne de Penmarc'h)
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Haches à talon du dépôt de Kergoat en Scaër (Musée de la préhistoire finistérienne de Penmarc'h)
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Le dépôt de 89 haches à douille de Kerléonet en Spézet (Musée de la préhistoire finistérienne de Penmarc'h)
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Moules ayant servi à la fabrication de haches préhistoriques (Musée de la préhistoire finistérienne de Penmarc'h)
Arme
La hache est aussi utilisée comme une arme de combat rapproché. Plus difficile à manier qu'une épée en raison du poids et du manque d'équilibre (une épée étant équilibrée par son pommeau), la hache permet cependant des frappes plus puissantes ainsi que des techniques visant à désarmer l'adversaire ou à briser sa garde.
Les petites haches de jet franques, les francisques, n'étaient pas, contrairement à l'image d'Épinal, des haches à double tranchant. Les haches pouvaient également être lancées mais elles étaient dans ce cas plus petites et plus légères.
La masse d'une hache de guerre se situe entre 700 grammes et 1,3 kilogramme[réf. nécessaire].
Dans les guerres de siège, la hache commune était un outil de base pour l'attaque et la défense des places fortes. La hache était peu coûteuse et facile à fabriquer, à cela s'ajoute qu'elle pouvait être utilisée comme outil sur le campement.
La hache est également une arme courte traditionnelle très puissante qui s'utilise par paire dans certains styles d'arts martiaux chinois comme dans le Mansuria Kung Fu.
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Répliques de haches de combat.
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Hache de combat du début de l'âge du bronze
Galerie
Notes et références
- Leakey, M.D. (1971) - Olduvai Gorge - vol. 3 : Excavations in Beds I and II, 1960-1963, Cambridge, Cambridge University Press, 306 p.
- « La hache : une constante humaine », in Lyon Plus, 3 septembre 2009, p. 15
- Albert Dauzat, Henri Mitterand, Jean Dubois, Nouveau dictionnaire étymologique Larousse, éditions Larousse 1980, p. 362b.
- Site du CNRTL : étymologie de hache [1] [archive]
- La hache est figurée complète, avec sa lame triangulaire en pierre polie, insérée sur un manche recourbé à son extrémité distale, et muni d'une lanière de préhension. Cette lame peut évoquer le soc de l'araire et le manche son mancheron. La crosse qui relie l'outil à l'animal figurerait les traits d'attelage. Cf Marthe Péquart, Saint-Just Victor Péquart, Zacharie Le Rouzic, Corpus des signes gravés des monuments mégalithiques du Morbihan, A. Picard, , p. 51-52.
- Les formes de ces haches sont schématisées : le manche se réduit à un trait et la lame à un second trait subperpendiculaire au premier, ce qui aboutit à des haches symbolisées par un « chiffre 7 » et une simple croix asymétrique. Cf Marthe Péquart, Saint-Just Victor Péquart, Zacharie Le Rouzic, Corpus des signes gravés des monuments mégalithiques du Morbihan, A. Picard, , p. 42-46.
- José Gomez de Soto, "Les haches à douille armoricaines revisitées. Apports des travaux et des études de la Seconde moitié du XXe siècle en Bretagne", Annales de Bretagne et des Pays de l'Ouest, 2013, consultable http://abpo.revues.org/2711 [archive] et José Gomez de Soto, "Pour en finir avec le Bronze final ? Les haches à douille de type armoricain en France", consultable http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/39/52/71/PDF/St-Romain._H._a_d._texte.pdf [archive]
- « Hache » [archive], sur bourny.laval.53.free.fr (consulté le ).
- « Haches à ailerons - Encyclopédie de Brocéliande » [archive], sur brecilien.org (consulté le ).
- « Haches à talon - Encyclopédie de Brocéliande » [archive], sur brecilien.org (consulté le ).
- « Haches à rebords » [archive], (fiche avec ill. - Encyclopédie de Brocéliande), sur broceliande.brecilien.org, 05/02/2015 (consulté le )
- Jacques Briard et Guy Verron (Famille des haches à rebords), Typologie des objets de l'âge du bronze en France, vol. III : Haches (1/2), Paris, Centre National de la Recherche Scientifique, , 123 p. (lire en ligne [archive]), p. 31 et suivantes
Annexes
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Articles connexes
Bibliographie
- (fr) P. Pétrequin & A.M. Pétrequin, Écologie d'un outil: la hache de pierre en Irian Jaya (Indonésie), Paris, Éditions CNRS, Mongr. du Centre Rech. Arch. 12, 1993.
- (fr) P. Pétrequin, La hache de pierre : carrières vosgiennes et échanges de lames polies pendant le Néolithique (5400 - 2100 av. J.-C.), exposition du musée d'Auxerre (Musée d'Art et d'Histoire), Paris, Éditions Errance, 1995.
- (en) W. Borkowski, Krzemionki mining complex, Warszawa, 1995.
- (en) R. Bradley & M. Edmonds, Interpreting the axe trade: production and exchange in Neolithic Britain, 1993.
Hachoir
Hachoir manuel désassemblé.
Un hachoir est un ustensile de cuisine pour hacher la viande. Le hachoir existe en différents types, dont le plus connu est figuré sur la photo ci-contre. Le hachoir a été inventé dans le milieu du XIXe siècle par Karl Drais.
La plupart des hachoirs fonctionnent en forçant la viande à passer à travers de petits trous à sa sortie au moyen d'une vis sans fin (extrusion).
Usages du hachoir à viande
La chair à saucisse, les farces et la viande hachée sont fabriquées avec des hachoirs.
Dans la culture populaire
Notes
Voir aussi
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Articles connexes
Liens externes
Mixeur (appareil ménager)
Pour les articles homonymes, voir Mixer.
Un mixeur, ou mélangeur au Canada francophone, est un appareil de petit électroménager muni de lames rotatives pour broyer des ingrédients. Il se présente sous deux formes :
- soit il est tenu par l’utilisateur et plongé dans un récipient — on parle alors de mixeur plongeant ou mixeur-plongeur ;
- soit il est composé d’un socle fixe sur lequel vient se greffer un récipient — on parle alors de bol mixeur (ou blender).
Description
Le moteur entraîne un couteau à quatre lames1 qui tourne à grande vitesse. Cette rotation rapide permet d’incorporer de l’air dans les préparations, tout en les rendant plus liquides. Le mixeur sert par exemple à préparer les smoothies.
Terminologie
L’anglicisme mixer est utilisé au début des années 1950 mais est rapidement intégré par l’emprunt mixeur, de l’anglais to mix qui signifie « mélanger »2. Il désigne principalement le mixeur plongeant3.
L’anglicisme blender, de to blend qui signifie aussi « mélanger », désigne quant à lui le bol mixeur4.
Notes et références
Articles connexes
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Pressoir
Le pressoir est une machine agricole utilisée pour extraire par pression1 le jus ou l'huile de certains fruits, graines ou végétaux.
Les pressoirs actuels sont généralement horizontaux, électriques et à vis. La rotation du corps du pressoir fait avancer, l'un vers l'autre (vers le milieu), deux disques sur une vis sans fin. Une autre version, pneumatique, gonfle une ou plusieurs chambres à air, ou bâche, qui peut compresser indifféremment du raisin ou des pommes.
Histoire
Antiquité
Pressoir à vis du
Xe siècle au château du Clos-de-Vougeot, où le raisin était comprimé sous un madrier
2.
Le pressoir à vis date de l'Antiquité, où il est utilisé pour obtenir l'huile et le vin, lors du premier siècle de l'ère[Laquelle ?] et lors du siècle précédent[Lequel ?]3.
L'invention est souvent considérée comme grecque et se diffuse dans le monde romain. Une vis carbonisée de pressoir a ainsi été retrouvée à Pompei3.
L'ancienneté des pressoirs est connue à la fois par des religions, l'histoire et l'archéologie. Les écritures chrétiennes parlent de manière imagée de pressoir mystique, auquel font référence des œuvres d'églises en histoire de l'art[réf. nécessaire].
L'histoire mentionne le pressoir dans l'Histoire Naturelle de Pline l'ancien, dans Vitruve et dans les Mécaniques de Héron d'Alexandrie (Héron décrit le système vis-écrou du pressoir tandis que Vitruve la fabrication de la vis).
XVe siècle
En 1589 Julien Le Paulmier donne une description du pressoir et de son usage4:
« le pressoir a une ou deux meules de bois, lesquelles se tournent en rond, par bœufs ou chevaux, dans une auge de cinquante ou soixante pieds de tour en rond, ou viron, d'un pied de large par bas, & d'un pied & demi par haut, les côtés de laquelle ont en hauteur pied & demi. On fait tomber du grenier, qui est ordinairement sur le pressoir, quantité de pommes dans le rond que cette auge environne, par un trou qui est au plancher, au droit dudit rond, duquel on en met en l'auge, avec une pelle, ou autrement, telle quantité que les meules en peuvent commodément piler à la fois, remuant à chaque tour des meules, & rejetant sous icelles, ce qu'elles n’attoucheraient assez, afin que tout soit exactement pilé.
Les pommes ainsi pilées sont mises en une cuve, ou elles demeurent plus ou moins à la volonté & discrétion du père de famille, toutesfois l'ordinaire est de ne les y laisser plus de vingt-quatre heures (...)
Le reste de la façon est de même qu'au vin, Car de la cuve le marc est mis fur la platte-forme du pressoir, & reduit par couches en quarré, entrelaçant entre chaque couche un petit lict de foirre, pour empescher que le marc ne s'escoule de côté ou d'autre sous la presse ; & de là distile par un égout, & coule à travers un panier ou saz, pendu à cest esgout, le suc des pommes, dont est fait le sidre, dans une cuve »
— Julien Le Paulmier, Traité du vin et du sidre, 15895,4
XVIIIe siècle
Au dix-huitième siècle, un pressoir est décrit par l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert :
Le pressoir se voit attribuer un jour du pressoir, chaque 20 vendémiaire ou mois des « vendanges » du calendrier républicain ou révolutionnaire français, correspondant généralement au 11 octobre du calendrier grégorien[réf. nécessaire].
Types de pressoir
On distingue notamment :
Il existe également des pressoirs ménagers (appareils électroménagers) et des presse-agrumes, pour l'extraction des jus de fruits.
Calendrier
Dans le calendrier républicain, Pressoir était le nom donné au 10e jour du mois de vendémiaire6.
- Pressoirs à cidre et à vin
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Pressoir à vin du XVe siècle.
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Pressoir à vin, origine "Château Pommard".
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Pressoir mobile pour pommes (Usine Tanvez).
- Autres pressoirs
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Pressoir moderne à canne à sucre, électrique, dans le Goiás, Brésil.
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Notes et références
- Définitions lexicographiques [archive] et étymologiques [archive] de « Pressoir » (sens A) dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales.
- Bibiane Bell et Alexandre Dorozynski, Le livre du vin tous les vins du monde, Deux coqs d'or, , p.61.
- Marie-Claire Amouretti, Georges Comet, Claude Ney et Jean-Louis Paillet, « À propos du pressoir à huile : de l'archéologie industrielle à l'histoire », Mélanges de l'école française de Rome Année, nos 96-1, , p. 379-421 (lire en ligne [archive]).
- Julien de Paulmier, Traité du vin et du sidre, P. Le Chandelier, (lire en ligne [archive]).
- Julien Le Paulmier, Traité du vin et du sidre, 1589
Articles connexes
Pince optique
La pince optique est un outil optique introduit en 1987 et utilisé en laboratoire qui permet le piégeage et la manipulation de cibles telles que les cellules, organites ou particules. Elle utilise la force résultant de la réfraction d’un faisceau laser en milieu transparent, pour maintenir et déplacer physiquement des objets diélectriques microscopiques. Des pinces optiques multiples peuvent même être utilisées pour manipuler simultanément plusieurs cibles.
La pince optique a de nombreuses applications en biologie principalement où elle permet une manipulation non destructive mais aussi en chimie et en physique.
Les objets diélectriques sont attirés au centre du faisceau. La force qu'ils ressentent est proportionnelle au déplacement par rapport au centre du faisceau, bloquant l'objet comme s'il était attaché par un ressort.
Historique
C’est au XVIIe siècle que l’Allemand Johannes Kepler, (Weil der Stadt 1572–Ratisbonne 1630) remarqua les premiers effets de la lumière sur des particules. Il déduisit qu’une pression était exercée par le Soleil sur des particules échappées d’une comète qui se déplaçaient dans la direction opposée à l’étoile.
En 1873, l’écossais James Clerk Maxwell (Édimbourg 1831–1879) prouve théoriquement que la lumière est capable d’exercer une force sur la matière (plus connue sous le nom de pression de radiation ou force lumineuse). Soixante ans plus tard, l’autrichien Otto Robert Frish (Vienne 1904 – 1979) dévie un faisceau d’atomes de sodium en le bombardant de la lumière provenant d’une lampe à sodium.
Le terme de pince optique n’apparaît qu’en 1986, sous la plume d'Arthur Ashkin qui travaille alors pour les « Bell Laboratories » 1. Il réussit à accélérer des microsphères transparentes en latex plongées dans l’eau à l’aide d’un seul rayon laser. En 1987, il parvint à piéger des objets biologiques vivants toujours avec un seul rayon.
Principe général de la pince optique
Le principe de la pince optique est de piéger un objet de petite dimension (molécule, cellule...) à l'aide d'un faisceau laser. Un déplacement précis de cet objet est alors permis par simple déplacement du faisceau laser de piégeage 2. Physiquement le piège de la pince optique repose sur un équilibre entre la force résultant du gradient d'intensité du laser focalisé et la force de pression de radiation exercée par la diffusion de la lumière sur l'objet3.
Description physique
Forces mises en jeu
Trois phénomènes rendent possible la manipulation d’objet par la lumière : la réfraction, la pression de radiation et l’action du champ électrique du faisceau laser sur la cible. Certaines de ces forces dépendent de la dimension de la particule à piéger. On distinguera le régime de diffusion de Mie (avec une particule de taille comparable à la longueur d'onde) du régime de diffusion Rayleigh (particule de taille très inférieure à la longueur d'onde)4.
La réfraction
Pour créer un piège dans les 3 dimensions, la cible doit être transparente, pour qu’il puisse y avoir le phénomène de réfraction : quand la lumière passe d’un milieu à un autre d’indice différent, elle est déviée en suivant la loi de Snell-Descartes. Ici lorsqu’elle passe à travers une bille de petite taille et transparente, elle est réfractée à son entrée et à sa sortie. Cela modifie la direction de propagation de la lumière, et donc la direction de quantité de mouvement photonique, qui rappelons le, vaut E/c où E est l'énergie du photon et c la célérité de la lumière dans le vide. Par le principe de l’action et de la réaction appelé aussi troisième loi de Newton : « tout corps A exerçant une force sur un corps B subit une force d'intensité égale, mais de sens opposé, exercée par le corps B», la quantité de mouvement de la cible est modifiée aussi. A étant la cible et B le faisceau, et la force exercée de A sur B la modification de la direction de quantité de mouvement du faisceau due à la réfraction de la lumière. Donc il s’exerce sur la bille une force égale à la différence entre la direction de quantité de mouvement du faisceau à l’entrée de la cible et la direction de quantité de mouvement du faisceau à la sortie. Ainsi, lorsque l'on place la cible dans un gradient d’intensité, la quantité de mouvement étant plus importante d’un côté que de l’autre, dû au nombre plus important de photons voyant sa quantité de mouvement modifié, la cellule aura tendance à aller vers le champ de plus forte intensité.
On envoie le faisceau à travers l’objectif, qui est une lentille convergente de forte ouverture numérique. Le pinceau est alors focalisé dans le plan d’observation du microscope. Il devient un cône. Lorsqu’il touche la cible, elle va se diriger vers le champ de plus forte intensité qui est le centre du faisceau. Ensuite c’est la forme en cône du pinceau qui amène la cible vers le centre du piège. En effet, l’inclinaison est telle que la réfraction donnera toujours une résultante des directions de quantité de mouvement vers le centre du piège ! Comme la cible est toujours attirée vers le centre du piège, si on déplace le piège, on déplace la cible avec.
Le champ électrique
La particule à piéger étant diélectrique, elle se comporte comme un dipôle et la force de Lorentz s'applique à elle. Dans le cas du modèle de Rayleigh, la particule peut être assimilée à un point et le champ électrique qui s'applique à elle est constant4 : F g r a d → ( r → ) = 2 π n m 2 a 3 c × m 2 − 1 m 2 + 2 ▽ I ( r → ) 5.
Dans cette formule I ( r → ) désigne l'intensité du laser à la position r où se trouve la particule, a la dimension de la particule, n m l'indice du milieu dans lequel se trouve la particule, m le rapport de l'indice de la particule sur l'indice du milieu ambiant.
Cette force est attractive et elle est d'autant plus forte que la particule est proche du centre du faisceau laser.
La pression de radiation
Du fait de la réflexion qui a lieu à l'interface entre la particule et le milieu (d'indices différents), une force de réfraction est créée, d'expression : F r a d → ( r → ) = 8 π k 4 a 6 n m 3 c × ( m 2 − 1 m 2 + 2 ) 2 I ( r → ) e z → 5.
La pression de radiation dépend de l'intensité lumineuse appliquée à la cible (variation linéaire) ainsi que de la longueur d'onde du laser utilisé en 1 / λ 4 6.
Les photons exercent aussi une pression axiale sur la cible. En effet, la totalité des photons n'est pas réfractée, une partie est réfléchie. En se réfléchissant sur la paroi de la cible, ils vont lui céder une partie de leur quantité de mouvement. Cette force va entraîner la cible dans le sens de propagation de la lumière : c’est la pression de radiation. C’est là que nous remarquons l’intérêt de l’expanseur et d’une lentille à forte ouverture numérique pour focaliser le faisceau de la pince. En effet, pour que la cible ne s'échappe pas à cause de cette pression de radiation, il faut que les rayons réfractés génèrent une plus grande force vers l’arrière que la pression de radiation. Or plus les rayons périphériques arrivant sur la cible sont inclinés, plus cette force est importante. Les rayons les plus inclinés par l’objectif seront ceux le plus loin du centre de celui-ci, un large faisceau laser, un pinceau, est donc nécessaire. De plus, plus l’ouverture numérique de l’objectif est importante plus les rayons seront inclinés.
Mise en place expérimentale
Conditions expérimentales
La création d’un piège nécessite plusieurs étapes : tout d’abord le choix du milieu dans lequel se trouve la cible, celui du laser en fonction de la cible, le choix des dispositifs optiques pour créer le piège à l’endroit souhaité.
Choix du milieu
Pour que la force de réfraction optique sur la cible existe, il faut imposer une contrainte sur l'indice du milieu dans lequel va évoluer la cible. Soit n 1 l'indice de réfraction du milieu et n 2 celui de la cible à piéger. Soit i 1 l’angle entre la normale au plan de séparation du milieu et de la cible et le rayon incident et soit i 2 l’angle entre cette normale et le rayon réfléchi.
En utilisant la loi de Snell-Descartes, pour que i 2 > i 1 , il faut nécessairement n 2 < n 1 7.
Le choix du laser
Dans le cas d'une pince optique conventionnelle le laser utilisé doit être continu, d'une puissance allant de quelques mW à quelques dizaines de mW pour un piège8. Le laser ne doit pas être trop puissant au risque de détruire partiellement voir totalement la cible (on parle de dommages optiques ou opticutions). L'endommagement de la cible par le laser dépend de l'absorption de la cible à la longueur d'onde du laser. Le laser doit être choisi dans un domaine de faible absorption de la cible.
Pince optique conventionnelle
Schéma général d'une pince optique avec un système d'observation (caméra) et un système de localisation
La pince optique conventionnelle utilise une source laser (la longueur d'onde dépend de l'application, mais elle se trouve souvent dans le proche infrarouge pour les applications biologiques afin de minimiser l'absorption par le milieu8) et un objectif de microscope de grande ouverture. L'ouverture (f/1.2 ou mieux) a un rôle sur la taille du piège à cause de la limite de diffraction8,9.
On y ajoute souvent une lame séparatrice et une caméra pour visualiser la manipulation10.
Une variante utilise la modulation spatiale du faisceau pour permettre la rotation des particules étudiées par le biais de l'interférence de deux modes du laser11.
Pince optique multiple
Afin de piéger simultanément plusieurs particules, plusieurs approches sont possibles : une multiplication des sources, un balayage temporel à l'aide d'une pince optique simple ou la génération de plusieurs faisceau par diffraction (on parle alors de pince holographique12.
Applications
Applications biologiques
L’intérêt des pinces optiques pour la biologie réside dans le caractère non invasif de la méthode. Ainsi l’opérateur ne perturbe pas les conditions de son expérience. Il est ainsi possible de manipuler des organites à l’intérieur d’une cellule sans en perforer la membrane.
Manipulation de cellules
L'utilisation de pinces optiques permet la manipulation précise de nombreux organismes unicellulaires dont les bactéries, virus et des cellules humaines. Par le biais des pinces optiques de nombreuses recherches sur les contacts intercellulaires ont pu être menées13.
Mesure d’élasticité
L’un des pionniers de la recherche sur les pinces optiques, Steven Chu, s’est intéressé aux propriétés élastiques de la molécule d’ADN. Lui et son équipe ont fixé une microbille à chaque extrémité de la molécule. Puis, soit en piégeant chacune d’elles, soit en fixant l’une à la lamelle, et en piégeant l’autre, ils ont étiré la molécule. Ensuite, il relâchent l’une des deux microbilles et étudient le retour au repos de la molécule. Ainsi, ils ont validé des théories sur la physique des polymères quand ils sont loin de l’équilibre.
Mesure de force
Le corps humain possède des cellules motrices, comme les spermatozoïdes qui utilisent une force mécanique pour se déplacer. On mesure facilement leurs forces de déplacement en les piégeant, puis en diminuant petit à petit la force du piège, on relève la valeur à laquelle le spermatozoïde s’est échappé. Elle correspond alors à la force de propulsion flagellaire du gamète. Le corps possède aussi des protéines motrices, comme la kinésine ou la myosine14. Elle utilise un mécanisme chimique complexe pour se déplacer le long de microtubule : elle possède deux moteurs globulaires qui sont alternativement fixés au microtubule. Entre ses deux fixations, une réaction chimique engendre une force qui fait pivoter la kinésine. Le déplacement de celle-ci sur le microtubule se fait sous forme de « pas ». Ce second mécanisme sert au transport d’organite et de vésicule à l’intérieur même de la cellule. Le but est de mesurer la force chimique qui fait pivoter la kinésine. On fixe à une microbille piégée par une pince optique une protéine de kinésine que l’on dépose sur un microtubule. La protéine entame alors sa progression, emportant avec elle la bille. Le déplacement de la bille par rapport au centre du piège est proportionnel à la force exercée par la kinésine pour avancer. Une pince de faible rigidité (≈ 0,02 pN/nm) est utilisée lorsque l’on veut mesurer le déplacement élémentaire de la kinésine. La force maximale est mesurée en utilisant une pince optique plus rigide. Ainsi, on a constaté que la force maximale développé par cette protéine motrice est comprise entre 5 et 7 pico Newton.
L'utilisation de pinces optiques a aussi permis la mesure de la force de l'ARN polymérase ainsi que de la myosine15.
Applications non biologiques
Fabrication de nano-moteurs
Voir aussi
Liens externes
Articles connexes
Notes et références
- (en)[1] [archive], History of optical trapping and manipulation of small-neutral particle, atoms, and molecules - A. Ashkin - IEEE - 2000
- [2] [archive], La pince optique - Jean-Pierre Galaup, Centre d'Orsay - Cahier technique 'Photoniques' numéro 66
- [3] [archive], Thèse : Piegeage et manipulation d’objets biologiques par guides d’ondes optiques - Guillaume Colas - 2006
- (en)Direct Measurement of Colloidal Interactions with Holographic Optical Tweezers - Marco Polin - 2007 sur Google Livres
- Nano-optique du solide (Traité EGEM, série optoélectronique - B. Jacquier) sur Google Livres
- [4] [archive],Thèse : Elasticité du squelette du globule rouge humain, une étude par pinces optiques - G. Lenormand - 2001, pages 54 à 66
- [5] [archive], La Pince optique - G. Dantelle
- Nano-optique du solide (Traité EGEM, série optoélectronique - B. Jacquier) sur Google Livres
- [6] [archive],TD Pinces optiques, Université de la Méditerranée
- [7] [archive], Thèse : Des pinces optiques pour une sensation tactile de la micromanipulation - Cécile Pacoret, page 48
- (en)[8] [archive], Optical tweezers: the next generation - Kishan Dholakia, Gabriel Spalding and Michael MacDonald - 2002
- Nano-optique du solide (Traité EGEM, série optoélectronique) - B. Jacquier sur Google Livres
- (en)[9] [archive], Micromanipulation of Retinal Neurons by Optical Tweezers - E. Townes-Anderson, R. S. St. Jules, D. M. Sherry, J. Lichtenberger, and M. Hassanain - Molecular Vision - 1998
- (en)[10] [archive],Using electrical and optical tweezers to facilitate studies of molecular motors - Mark E. Arsenault, Yujie Sun, Haim H. Baua and Yale E. Goldman - 2008
- [11] [archive], Dossier Technique Médecine/Sciences numéro 19, 2003, 'Les pinces optiques en biologie et en médecine'