FPGA Xilinx Spartan-3 (référence XC3S400) contenant 400 000 portes logiques
Xilinx (nom complet Xilinx, Inc.) est une entreprise américaine de semi-conducteurs.
Inventeur du FPGA, Xilinx fait partie des plus grandes entreprises spécialisées dans le développement et la commercialisation de composants logiques programmables, et des services associés tels que les logiciels de CAO électroniques, blocs de propriété intellectuelle réutilisables et formation.
Xilinx a été fondée en 1984 par trois anciens employés de Zilog : Ross Freeman ; Bernie Vonderschmitt et Jim Barnett, dont le plan d'entreprise se résumait à la commercialisation de composants électroniques basé sur un concept alors nouveau : celui de la logique programmable.
Bien que située dans la Silicon Valley, la société a choisi de ne pas investir dans sa propre fonderie, mais au contraire de confier l'étape de fabrication de ses composants à des partenaires. Ce modèle de fonctionnement, appelé fabless, s'est largement démocratisé depuis.
La société a commercialisé son premier produit en 1985, le FPGA XC2064. Deux ans plus tard, elle ouvrait des bureaux de vente en Europe et au Japon. En 1990, Xilinx est introduite en bourse au NASDAQ, et réalise en 2000 un chiffre d'affaires dépassant le milliard de dollars.
Au cours de son développement, Xilinx a racheté différentes sociétés :
- 6 juillet 2000 : Integral Design
- 10 juillet 2000 : LavaLogic
- 21 septembre 2000 : Veriphia 2
- 3 octobre 2000 : RocketChips
- 2 novembre 2000 : Visual Software Solutions
- 8 mars 2004 : Triscend 3
- 7 juin 2004 : Hier Design 4
- 13 janvier 2006 : AccelChip
- 30 janvier 2011 : AutoESL 5
En 2007, la société possède des centres et des bureaux dans 20 pays.
L'offre commerciale de Xilinx est découpée en plusieurs gammes :
- FPGA hautes performances : gamme Virtex
- FPGA pour la fabrication en grande série : gamme Spartan, remplacée depuis 2010 par Kintex.
- CPLD : gammes XC9500 et Coolrunner (abandonnées).
Ce type de FPGA est ciblé pour des applications à forte valeur ajoutée :
Classement de la gamme Virtex par ordre chronologique :
- Virtex : annoncé en novembre 1998
- Virtex-II : annoncé le 15 janvier 2001
- Virtex-II Pro : annoncé le 4 mars 2002
- Virtex-4 : annoncé le 13 septembre 2004
- Virtex-5 : annoncé le 15 mai 2006
- Virtex-6 : annoncé le 2 février 2009
- Virtex-7 : annoncé en 2010
- Virtex-UltraScale
- Virtex-UltraScale+
La première génération des Virtex a introduit l'intégration de mémoire double-port DPRAM et de boucles à verrouillage de délai (DLL) directement au sein de la matrice du FPGA.
Les générations suivantes ont apporté, en plus d'une augmentation des performances et des capacités logiques, des multiplieurs dédiés (codés « en dur » dans la matrice du FPGA), puis un processeur PowerPC et des transceivers série multi-gigabit (permettant de supporter directement le Gigabit Ethernet, et plus récemment le PCI-Express ainsi que le Serial ATA). Les multiplieurs dédiés sont ensuite devenus des blocs DSP dédiés à part entière.
Évolutions de la série Virtex
Nom complet | Introduction | Référence | Process de fabrication | Nouveautés introduites | Transceivers | PowerPC | Remarques |
Virtex |
1998 |
XCVxxxx- |
220 nm ; 5 couches ; 2,5 V |
DLL et DPRAM |
Non |
Non |
Modèle basé sur le XC4000 |
Virtex-E |
1999 |
XCVxxx0E- |
180 nm ; 6 couches; 1,8 V |
Support du LVDS |
Non |
Non |
|
Virtex-E EM |
2000 |
XCV405E- et XCV812E- |
180 nm ; 6 couches ; 1,8 V |
Quantité de DPRAMen hausse |
Non |
Non |
|
Virtex-II |
2001 |
XC2Vxxxx- |
150 nm ; 8 couches ; 1,5 V |
Multiplieurs câblés |
Non |
Non |
|
Virtex-II Pro |
2002 |
XC2VPxxx- |
130 nm ; 9 couches ; 1,5 V |
Transceivers ; PowerPC |
3.125 Gbit/s |
Oui6 |
|
Virtex-II Pro X |
2003 |
XC2VPXxx- |
130 nm ; 9 couches ; 1,5 V |
Transceivers 10 Gbit/s7 |
4.25+ Gbit/s |
Oui |
Production arrêtée8; Transceivers susceptibles aux variations PVT |
Virtex-4 LX |
2004 |
XC4VLXxxx- |
90 nm ; 11 couches ; 1,2 V |
Blocs DSP câblés |
Non |
Non |
Plus de ressources logiques que le Virtex-4 SX |
Virtex-4 SX |
2004 |
XC4VSXxx- |
90 nm ; 11 couches ; 1,2 V |
Blocs DSP câblés |
Non |
Non |
Plus de blocs DSP que le Virtex-4 LX |
Virtex-4 FX |
2004 |
XC4VFXxx- |
90 nm ; 11 couches ; 1,2 V |
Blocs DSP câblés |
6.125 Gbit/s |
Oui |
Transceivers susceptibles aux variations PVT |
Virtex-5 LX |
2006 |
XC5VLXxxx- |
65 nm ; 12 couches ; 1,0 V |
LUT à 6 entrées |
Non |
Non |
Plus de ressources logiques que le Virtex-5 SXT |
Virtex-5 LXT |
2007 |
XC5VLXTxxx- |
65 nm ; 12 couches ; 1,0 V |
LUT à 6 entrées |
3.125 Gbit/s |
Non |
Plus de ressources logiques que le Virtex-5 SXT |
Virtex-5 SXT |
2007 |
XC5VSXTxxx- |
65 nm ; 12 couches ; 1,0 V |
LUT à 6 entrées |
3.125 Gbit/s |
Non |
Plus de blocs DSP que les Virtex-5 LX/LXT |
Virtex-5 FXT |
2008 |
XC5VFXTxxx- |
65 nm ; 12 couches ; 1,0 V |
LUT à 6 entrées et GTX [archive] |
6.5 Gbit/s |
Oui |
Même chose que LXT et incorpore 2 cœurs PowerPC440 |
Virtex-5 TXT |
2008 |
XC5VTXTxxx- |
65 nm ; 12 couches ; 1,0 V |
LUT à 6 entrées et GTX [archive] |
6.5 Gbit/s |
Oui |
Basé sur la déclinaison FXT avec deux fois plus de transceivers GTX |
Virtex-6 LX et LXT |
2009 |
XC6VLXxxx XC6VLXxxxT |
40 nm |
|
6.5 Gbit/s (LXT uniquement) |
Non |
|
Virtex-6 SXT |
2009 |
XC6VSXxxxT |
40 nm |
|
6.5 Gbit/s |
Non |
Optimisé pour les applications lourdes en traitement numérique du signal |
Virtex-7 |
2010 |
XC7VxxxT |
28 nm |
|
13.1 Gbit/s |
|
|
Virtex UltraScale | | | 20 nm | | | | |
Virtex UltraScale+ | | | 16 nm | | | | |
La famille Spartan
Nom complet | Introduction | Référence | Process de fabrication | Remarques |
Spartan |
|
XCSxx- |
5 V |
|
Spartan-XL |
1998 |
XCSxxXL- |
3,3 V |
|
Spartan-II |
2000 |
XC2Sxxx- |
2,5 V |
|
Spartan-IIE |
2000 |
XC2SxxxE- |
1,8 V |
Basé sur le Virtex-E |
Spartan-3 |
2003 |
XC3Sxxxx- |
|
Basé sur le Virtex-II |
Spartan-3E |
|
|
|
|
Spartan-3A |
|
|
|
|
Spartan-3AN |
|
|
|
Données de configuration du FPGA conservées dans le composant9 |
Spartan-6 |
02 février 200910 |
XC6SLXxxx(T)- |
1,2 V, 45nm, 9 couches de métal |
|
XA Spartan-6 |
02 mars 201011 |
XA6SLXxxx(T)- |
1,2 V, 45nm, 9 couches de métal |
Automotive-grade FPGAs |
Spartan-6Q |
08 novembre 201012 |
XQ6SLXxxx(T)- |
1,2 V, 45nm, 9 couches de métal |
Defense-grade FPGAs |
Xilinx propose les gammes XC9500, des circuits logiques programmables complexes, issus des circuits CoolRunner rachetée à Philips Semiconductors en 1999.
Xilinx commercialise toute une gamme d'outils de développement pour exploiter ses composants.
Les principaux outils intégrés dans ISE complete edition :
- Xilinx ISE : Environnement de développement intégré pour le développement, la simulation et la compilation du code HDL pré et post synthèse.
- Xilinx EDK : Environnement de développement intégré ciblant les processeurs soft cores (microblaze) et hard cores (PowerPC) intégrés au FPGA. Intégrant lui-même deux sous ensembles, XPS pour l'intégration d'IP et SDK pour le développement de programme embarqué en langage C/C++ pour la cible ainsi créée.
- Xilinx ChipScope Pro : Outil de déboguage temps-réel de FPGA
- Impact : Pour le chargement du code compilé sur les cibles FPGA via les interfaces JTAG
- System Generator : pour le développement à haut niveau d'abstraction basé sur Matlab Simulink
- Logicore : Pour la génération d'IP
Depuis la version 14.7 de ISE, Vivado13 , un nouvel outil beaucoup plus intégré et performant remplace ceux cités ci-dessus.
Xilinx fabrique une large gamme de FPGA et de CPLD pour diverses applications. Les plus onéreux sont les FPGA de la famille des Virtex. Les Virtex II Pro Virtex 4 et Virtex 5 sont très performants grâce à la présence d'un PowerPC 405 on-chip, c’est-à-dire directement inclus au sein du FPGA. Ils peuvent dès lors contenir des systèmes d'exploitation embarqués comme Linux et travailler avec la logique implémentée dans le FPGA.
Les CPLD sont meilleur marché (Coolrunner I/II) mais sont bien plus limités. Citons encore les FPGA de la famille Spartan qui se trouvent à mi-chemin en termes de complexité. Xilinx vend également des spécifications d'architectures ("IP Cores"). Cela peut aller de fonctions très simples comme des compteurs jusqu'à des systèmes complets comme des microcontrôleurs. Xilinx est également à l'origine du processeur softcore Microblaze.
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