Alien 1 (1979) - Bande-Annonce
Alien 2 Le Retour (1986) - Bande-Annonce
Alien 3 (1992) - Bande-Annonce
Alien 4 Resurection (1997) - Bande-Annonce
Alien 5 Convenant (2017) - Bande-Annonce
Alien (film)
Alien, le huitième passagerN 1 (Alien) est un film de science-fiction horrifique américano-britannique réalisé par Ridley Scott et sorti en 1979. Écrit par Dan O'Bannon, il fait partie de la saga Alien, dont il constitue l'opus initial.
Le film met en scène Tom Skerritt dans le rôle du capitaine A. J. Dallas et Sigourney Weaver (dont la carrière est lancée grâce à ce film) dans le rôle du lieutenant Ellen Ripley, mais aussi Veronica Cartwright, Harry Dean Stanton, John Hurt, Ian Holm et Yaphet Kotto.
L'intrigue tourne autour de la lutte entreprise par l'équipage d'un cargo spatial face à une créature extraterrestre inconnue et agressive qui chasse les sept membres du vaisseau pour les tuer. Le titre du film se réfère d'ailleurs à cet antagoniste principal.
Le développement du film est basé en partie sur une version horrifique du film Dark Star (1974), idée de O'Bannon, puis sur l'histoire de l'équipage d'un bombardier B-17 de la Seconde Guerre mondiale harcelé par des gremlins, suggérée par Ronald Shusett.
Alien sort dans les salles de cinéma américaines le . Il est dans un premier temps tièdement accueilli par la critique. Celles-ci louent la beauté visuelle du film et la direction artistique de Scott, mais certaines jugent l'histoire et les personnages peu développés. Il connaît ensuite un immense succès commercial au box-office.
Il remporte l'Oscar des meilleurs effets visuels et domine les Saturn Awards, remportant trois prix dont celui du Meilleur film de science-fiction. Il possède désormais le statut de film culte, Alien étant pour beaucoup un classique du cinéma de science-fiction ayant contribué à faire évoluer le genre.
En 2002, Alien est sélectionné par la National Film Registry de la Bibliothèque du Congrès pour conservation du fait de son intérêt « culturel, historique ou esthétique important ». En 2008, l'American Film Institute le classe à la septième position des plus grands films de science-fiction tandis qu'il est classé comme le trente-troisième meilleur film de tous les temps par le magazine Empire.
Le film est évoqué comme étant le premier film de « science-fiction horrifique » avec une femme pour héroïne, en la personne de Ripley qui devient une figure féministe emblématique1. Son antagoniste principal, le xénomorphe, devient l'un des monstres les plus reconnaissables du septième art, et certaines scènes du film deviennent rapidement « culte », comme la scène du chestburster.
Synopsis
Intrigue
Durant le voyage-retour du cargo spatial Nostromo après une mission commerciale de routine, l'équipage, cinq hommes et deux femmes plongés en hibernation2 depuis dix mois sont tirés de leur léthargie plus tôt que prévu par l'ordinateur de bord du vaisseau2. Ce dernier a en effet capté des signaux radio inconnus dans l'espace2 et, du fait d'une clause attenante à leur contrat de navigation, l'équipage du vaisseau est tenu de vérifier tout indice de vie extraterrestre.
Mais, au cours de cette vérification sur une planète désertique, l'officier Kane est attaqué par une forme de vie inconnue, une sorte de créature arachnide qui recouvre son visage en l'étouffant avec sa queue3. Après avoir été délivré de la créature étrangère qui semble être morte, l'équipage retrouve le sourire et fait un dernier repas tous ensemble avant de se rendormir3. Mais, lors du dîner, Kane est pris de convulsions et voit soudainement son abdomen perforé par une créature qui sort de son corps4 et qui s'échappe dans les coursives du vaisseau5.
Un jeu macabre du chat et de la souris débute alors entre l'équipage et la créature, l'« Alien »4.
Synopsis détaillé
En 2122, le cargo spatial Nostromo, de retour vers la Terre avec son chargement de minerai6, capte un signal sonore émis depuis un planétoïde isolé. L'ordinateur de bord du vaisseau — appelé « Maman » N 2 — interrompt alors le trajet du Nostromo et réveille l'équipage maintenu en biostase (sommeil artificiel)7.
Surpris de ne pas être arrivés à destination, les sept membres d'équipage prennent connaissance de l’émission du signal, leur contrat stipulant qu'ils sont tenus d'enquêter sur toute possibilité de vie extraterrestre7. Ils séparent alors à contrecœur la navette du vaisseau pour se diriger vers le planétoïde. Cependant, l’atterrissage est rendu difficile par le relief et provoque des avaries8.
Pendant que le lieutenant Ellen Ripley accompagné de l'officier scientifique Ash (en), l'ingénieur Parker et le technicien Brett restent à bord de la navette pour effectuer les réparations, le capitaine Dallas, l'officier en second Kane et la navigatrice Lambert s'aventurent en scaphandre sur la planète et se rendent vers la source du signal7.
Arrivée sur place, l'équipe de recherche découvre l'épave d'un vaisseau spatial extraterrestre, à l'intérieur duquel repose le cadavre fossilisé d'une créature d'environ quatre mètres de haut7. En l'examinant, ils remarquent que des os de son thorax sont éclatés vers l’extérieur7.
Dans le même temps, à bord de la navette, Ripley informe Ash qu'après analyse par l'ordinateur du vaisseau, le signal qu'ils ont reçu initialement semble être un avertissement et non un message de détresse8. Ripley voulant en informer l’équipe d'exploration, Ash l'en dissuade8, rétorquant qu'ils sauront par eux-mêmes si c'est effectivement un avertissement.
Sur place, Kane trouve un passage menant à l’étage inférieur du vaisseau7. Il y descend le long d'un filin et découvre un vaste espace où se trouvent regroupés ce qui s'avère être une centaine d'œufs7. Alors qu'il s'approche de l'un d'eux, l’œuf s'ouvre et une créature arachnoïde (face-hugger) en sort brutalement et s'agrippe au casque de sa combinaison spatiale, faisant fondre la visière pour recouvrir son visage7. Le capitaine Dallas et Lambert parviennent à ramener leur compagnon7 inconscient au sas de la navette, mais Ripley refuse de l'ouvrir, afin de maintenir une quarantaine de 24 heures conformément au règlement8. Cependant, Ash finit par ouvrir le sas de sa propre initiative8.
Kane, toujours inconscient est emmené à l'infirmerie de la navette où Dallas et Ash s'ingénient à détacher la créature arachnoïde de son visage8. Ils tentent de découper l'une de ses pattes mais de l'acide en jaillit8, trouant aussitôt une partie du plancher ainsi que dans les deux ponts inférieurs de la navette8. De peur de tuer Kane, mais aussi d'endommager plus encore la coque du vaisseau, Ash décide d'attendre les consignes de « Maman ». Mais, fasciné, il commence à étudier la créature — apparemment morte sans raison apparente quelques heures plus tard — qui s'est détachée d'elle-même du visage de Kane7.
La navette réparée, l'équipage redécolle et s'arrime au Nostromo resté en orbite8. Kane, à la surprise générale, se réveille quelque temps plus tard, groggy mais apparemment en bonne santé. Soulagé, l'équipage décide de prendre un dernier repas tous ensemble avant de continuer leur voyage en biostase. Mais, à peine ont-ils commencé à manger que Kane est pris de violentes convulsions7. L’équipe tente de le maintenir sur la table mais soudainement une créature vermiforme émerge de son corps en lui perforant le thorax7. L’équipage, tétanisé, laisse la créature s'enfuir7.
Après avoir éjecté le corps de Kane dans l'espace, l'équipage du Nostromo s'emploie à retrouver l'Alien7, s'équipant de détecteurs de mouvement et d'aiguillons électriques. En raison de la taille du vaisseau, l'équipage décide de se séparer en deux équipes.
Durant leur recherche, Brett, Parker et Ripley détectent des mouvements, mais ceux-ci se révèlent être ceux de Jones, le chat de l'équipage. Brett part à sa recherche et, quand il le retrouve, est attaqué par l'Alien qui, après avoir vraisemblablement mué, a atteint une taille de plus de deux mètres7. Lorsque Parker et Ripley accourent, la créature s'échappe par une bouche d'aération, emportant le corps de Brett7.
Le capitaine Dallas décide ensuite de parcourir méthodiquement les gaines d'aération pour repousser l'Alien vers un sas et l'éjecter dans l'espace. Sur le conseil d'Ash, il s'équipe d'un lance-flamme bricolé, car la plupart des animaux fuient devant le feu, lui dit-il. Mais Dallas ne peut rien contre la rapidité de l'Alien et se fait tuer à son tour7. L'officier Lambert, paniquée, insiste alors pour abandonner le vaisseau et s'échapper à bord de la petite navette de secours, mais celle-ci ne peut transporter que trois personnes.
En consultant l'ordinateur de bord pour trouver une solution, Ripley apprend qu'Ash a reçu secrètement un ordre prioritaire de la compagnie qui les emploie : ils doivent ramener la créature sur Terre pour analyse7, toute autre considération est secondaire, y compris la survie de l'équipage8. Mais Ash la surprend dans la salle de l’ordinateur et l'attaque7. Au moment où il tente de l'étouffer8, Parker et Lambert arrivent et, dans la mêlée qui suit, parviennent à neutraliser Ash, qui se révèle être un androïde7 qu'ils mettent en pièces. Espérant lui soutirer des informations, Ripley décide de le rebrancher7. Ash leur avoue alors son admiration pour la créature puis leur explique qu'ils n'ont aucune chance7, mais tient néanmoins à leur témoigner sa sympathie... De rage, Ripley le débranche et Parker carbonise ce qui reste de son corps.
À la suite de la mort des officiers Kane et Dallas, Ripley devient de fait le capitaine du vaisseau8. Elle décide alors de s'enfuir avec ses camarades rescapés grâce à la navette de secours et de faire exploser le Nostromo. Tandis qu'elle prépare la navette, Parker et Lambert vont chercher des bonbonnes de fréon, nécessaires à leur biostase. Ripley se rappelle soudain qu'ils ont oublié le chat Jones. Elle le retrouve dans la cabine de pilotage du vaisseau et l'enferme dans une cage. Entendant Parker et Lambert crier, Ripley court leur porter secours mais, en arrivant sur place, ne peut que constater le massacre de ses deux compagnons7.
Désormais la seule survivante de l'équipage, Ripley active le complexe système d'autodestruction du vaisseau et se dirige vers la navette avec Jones7. Mais, en chemin, elle voit l'Alien au loin lui barrer le passage ; elle est alors obligée de battre en retraite, lâchant la cage de Jones. L'Alien remarque le chat mais l'épargne curieusement. L'explosion du vaisseau étant imminente, Ripley retourne désactiver le système d'autodestruction, mais échoue. Se ruant à nouveau vers la navette, elle découvre cette fois-ci le passage libre. Attrapant la cage de Jones, elle entre et met en marche les réacteurs de la navette avant de s'éloigner du Nostromo, quelques secondes avant son explosion7.
Apparemment sauvée, Ripley place Jones dans une couchette et se déshabille pour se préparer à la biostase. Elle découvre alors avec effroi que l'Alien l'a suivie dans la navette, dissimulé dans un renfoncement7. Affolée, Ripley se cache mais la créature semble étrangement passive, comme endormie. Ripley se ressaisit et enfile discrètement une combinaison spatiale, avant de s'armer d'un pistolet lance-grappin et de s'attacher à un siège. Puis, elle force l'Alien à sortir de sa cachette en déclenchant un jet de gaz7.
Au moment où il s'apprête à l'attaquer, Ripley ouvre le sas de la navette. La décompression causée par le vide de l'espace expulse l'Alien en dehors de la navette7, mais celui-ci parvient à s'agripper au cadre du sas. Ripley lui tire alors dessus avec le lance-grappin ; l'Alien lâche prise mais la porte du sas se referme et coince le câble du lance-grappin. Retenu par le câble, l'Alien se glisse vers une des tuyères de la navette. Ripley actionne alors les moteurs de la navette7, ce qui éjecte définitivement l'Alien dans le vide spatial.
Enfin saine et sauve, Ripley enregistre un dernier message vocal sur le journal de bord7, expliquant la destruction du Nostromo et la perte de l'équipage, puis entre en biostase avec Jones pour le voyage retour vers la Terre7.
Fiche technique
Sauf mention contraire, cette fiche technique est établie à partir d'IMDb.
- Titre original : Alien9
- Titre français : Alien, le huitième passager9
- Réalisation : Ridley Scott2,10
- Scénario : Dan O'Bannon, Walter Hill (non crédité) et Ronald Shusett10,11
- Musique : Jerry Goldsmith2
- Direction artistique : Roger Christian et Leslie Dilley12
- Décors : Michael Seymour10,11
- Costumes : John Mollo12
- Photographie : Derek Vanlint11
- Son : Jim Shields, Derrick Leather
- Montage : Terry Rawlings11 et David Crowther pour la version director's cut
- Production : Gordon Carroll, David Giler et Walter Hill11
- Sociétés de production : Brandywine Productions et Twentieth Century Fox Film Corporation11
- Sociétés de distribution :
- Pays de production:
États-Unis,
Royaume-Uni11
- Langue originale : anglais11
- Budget de production : 10 700 000 $13
- Genre : Science-fiction10,11, suspense11, horreur10
- Durée : 117 minutes, 116 minutes (version director's cut de 2003)10,13
- Format : couleurs (DeLuxe) Panavision :
- Dates de sortie :
- Classification :
- États-Unis : R-Restricted, les moins de 17 ans doivent être accompagnés d'un adulte14.
- France : Interdit au moins de 12 ans5.
- Royaume-Uni : X (première interdiction), interdit au moins de 18 ans14. Réévalué en interdiction au moins de 15 ans14.
- Québec : 13+, le film ne peut être vu, acheté ou loué que par des personnes de 13 ans et plus. Les enfants de moins de 13 ans peuvent y avoir accès s’ils sont accompagnés d’un adulte14,15.
Distribution
- Sources et légende : Version française (VF) sur RS Doublage17 et sur le carton de doublage.
- Le chat Jones est interprété par quatre chats différents.18
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Sigourney Weaver (Ripley)
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Veronica Cartwright (Lambert)
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Harry Dean Stanton (Brett)
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Personnages
- Arthur Koblenz Dallas, dit Dallas : capitaine du Nostromo et seul membre humain de l'équipage ayant accès à « Maman », l'ordinateur de bord. Lorsqu'il reçoit un signal de détresse du Derelict, un navire de l'espèce des Ingénieurs, Dallas détourne le Nostromo de sa trajectoire pour enquêter sur la source du signal. Après que l’Alien a éclos de la poitrine de Kane et assassiné Brett, Dallas entre dans le réseau de conduits d'air labyrinthique du navire pour l'attirer vers le sas et l'éjecter dans l'espace. Il est attaqué par la créature et disparaît — présumé mort —, ne laissant que son lance-flammes19. Dans une scène coupée au montage final, Ripley fait un détour lorsqu'elle s'échappe du Nostromo et trouve Dallas vivant dans le nid de l’Alien ; elle tue Dallas et détruit le nid avec un lance-flammes dans un acte de miséricorde. Selon Skerritt, la scène a été coupée parce que sa qualité était inférieure à la normale et qu'elle perturbait le rythme de l'évasion de Ripley. Cette scène est incluse dans la version director's cut de 200320.
- Ellen Louise Ripley, dite Ripley : principale protagoniste du film et lieutenant du Nostromo. Elle est la seule à refuser l'accès à Kane à bord de la navette, préférant le placer en quarantaine après que ce dernier a été attaqué par le facehugger. Elle et le chat Jones sont les seuls survivants de la mission.
- Joan Marie Lambert, dite Lambert : navigatrice du Nostromo et seule autre femme sur le navire, en plus de Ripley. Peu encline à prendre des risques au-delà de sa console, Lambert n'apprécie pas d'avoir été choisie au sein de l'équipe pour explorer le Derelict. Après l'infestation de Kane par le facehugger, elle réprimande Ripley et s'en prend physiquement à elle en lui donnant une gifle après que celle-ci a refusé de l'autoriser à rentrer dans la navette avec Dallas et Kane. Lorsque l’Alien commence à tuer un à un les membres de l'équipage, Lambert insiste pour qu'ils évacuent le Nostromo. En se préparant à partir en navette, Lambert et Parker sont confrontés à l’Alien qui les tue19.
- Samuel Elias Brett, dit Brett : ingénieur à bord du Nostromo et un bon ami de Parker. Il cherche constamment les augmentations de salaire et des primes qui lui semblent dues. Pendant que l'équipage cherche l’Alien, Brett essaie de récupérer le chat Jones pour que ce dernier n'interfère pas sur le détecteur de mouvements. Il rencontre l’Alien qui a atteint sa taille adulte, et est tué par celui-ci, qui entraîne son corps dans un conduit d'aération19. Plusieurs scènes de Brett sont coupées au montage final, y compris celle ou Ripley et Parker sont témoins de sa mort ou lorsque Ripley découvre son cadavre dans le nid de l’Alien. Ces scènes apparaissent dans la version director's cut. Selon Dan O'Bannon, cette dernière scène laissait entendre que le corps de Brett devenait un incubateur extraterrestre20.
- Gilbert Ward « Thomas » Kane, dit Kane : officier en second du Nostromo. Au cours de l'enquête sur le Derelict, lorsqu'il se rapproche de ce qui ressemble à œuf pour mieux le voir, un facehugger bondit et s'attache à lui et, à son insu et à celui de l'équipage, lui implante un embryon extraterrestre dans l'estomac. Kane reste inconscient jusqu'à ce que le facehugger meure et tombe au sol. Ensuite, au dîner et alors qu'il semble être en pleine forme, Kane est pris de convulsions et s'écroule sur la table. Alors que ses collègues tentent de le maintenir, une créature vermiforme (le chestburster) jaillit de sa poitrine, le tuant. Son corps est ensuite largué dans l'espace en guise d'enterrement par l'équipage19. Le personnage de Kane est très souvent associé à la fameuse scène du dîner21.
- Ash (en) : officier scientifique du Nostromo. Il administre les traitements médicaux et mène des recherches biologiques, enquêtant sur les formes de vie extraterrestres. Assigné comme remplaçant du médecin militaire précédent du vaisseau pour le voyage de retour de Thedus à la Terre, Ash est un androïde dissimulé qui a été chargé par la Weyland-Yutani Corporation de s'assurer qu’un signal mystérieux émanant de LV-426 soit étudié. Lorsque Kane est infesté par le facehugger, Ash viole le protocole de quarantaine en lui permettant de remonter à bord du vaisseau. Plus tard, il tente de tuer Ripley lorsque celle-ci apprend par l’ordinateur du vaisseau, « Maman », que les ordres d’Ash sont d’assurer le retour de l’Alien aux laboratoires de Weyland-Yutani, même si cela implique la disparition de l'équipage. Il est finalement décapité par Parker et Lambert, ce qui dévoile sa nature d’androïde. Son corps mutilé est brièvement remis sous tension par l’équipage restant afin qu’il puisse confirmer sa directive et leur avouer qu’ils ne peuvent pas vaincre l’Alien, leur affirmant au passage son admiration pour la créature, qu'il qualifie de « prédateur parfait ». Son corps est ensuite incinéré par Parker19.
- Dennis Monroe Parker, dit Parker : ingénieur en chef du Nostromo. Brett est son assistant. Sur le navire, Parker réclame sans cesse des bonus financiers pour enquêter sur la balise de détresse du Derelict. Après la confrontation fatale de Dallas avec l’Alien , Parker part à sa recherche et retrouve son lance-flammes. Lorsque Ash attaque Ripley, Parker et Lambert la défendent, et Parker décapite l'androïde. Après que Ripley a demandé des renseignements à Ash pour combattre la créature, Parker carbonise ses restes au lance-flammes. Parker et Lambert sont tués par l’Alien qui leur tend une embuscade lors de leur tentative de fuite à bord de la navette de sauvetage, l’Alien coinçant Parker contre un mur et le tuant en lui perforant le crâne avec sa mâchoire19.
Production
Genèse et scénario
Tout en étudiant le cinéma à l'Université de Californie du Sud, Dan O'Bannon co-scénarise un film de science-fiction comique de fin d'études appelé Dark Star avec l'aide de son ami John Carpenter, également réalisateur, ainsi que Ron Cobb, un concepteur artistique22. Le film met notamment en scène dans son récit un « alien de compagnie »23, créé à partir d'un ballon de plage23 autour de quatre membres d'équipage. Cette expérience laisse l'envie à O'Bannon de « créer un alien qui fasse « vrai » »22,24.
Plusieurs années après, O'Bannon décide de commencer à travailler sur une histoire davantage tournée vers l'horreur et très similaire au scénario de Dark Star25. Il déclare : « Je savais que je voulais faire un film d'horreur sur un vaisseau spatial avec un petit nombre d'astronautes » pour ensuite définir Dark Star comme « un film d'horreur et non une comédie »22.
Entre-temps, le producteur et scénariste Ronald Shusett développe une première version de ce qui deviendra plus tard le film Total Recall22,24. Il est impressionné par Dark Star et décide de collaborer avec O'Bannon sur leurs projets respectifs. Ils choisissent en premier lieu de travailler sur le brouillon de O'Bannon, dont ils estiment moins élevés les coûts de production22,24.
O'Bannon écrit 29 pages du script nommé Memory, contenant ce qui deviendra les images d'ouverture d'Alien : l'intrigue tourne autour d'un équipage à bord d'un vaisseau spatial qui sort de son hyper-sommeil lorsqu'il reçoit une mystérieuse transmission. Le vaisseau finit par se poser sur une planète, tombe en panne à la surface de celle-ci et récupère à son bord un alien25,24,26. Il n'avait pas encore une idée claire de ce que serait l'antagoniste alien de l'histoire22.
O'Bannon accepte bientôt une proposition pour travailler sur l'adaptation au cinéma du roman de science-fiction Dune de Alejandro Jodorowsky, un projet qui le pousse à partir à Paris pour 6 mois22,27. Bien que le projet échoue finalement, Jodorowsky introduit O'Bannon à des artistes tels que Chris Foss, Hans Ruedi Giger et Jean Giraud, dont le travail donnera des idées à O'Bannon pour son scénario26. Il est d'ailleurs séduit par les dessins de Giger qui inspireront largement l'aspect final de la créature dans Alien28.
Après l'échec de l'adaptation de Dune, O'Bannon retourne à Los Angeles. Il est dans une situation délicate : vivant de moyens très modestes et psychologiquement désespéré, il est accueilli par son ami Shusett ou ils relancent le script de Memory. Shusett rappelle une autre idée à O'Bannon pour l'aider à avancer dans le script : celle de l'équipage d'un bombardier B-17 harcelé par des gremlins au cours d'un vol de nuit au-dessus de Tokyo25,26,27. Il lui suggère de mélanger ces deux histoires25. En écrivant le scénario, O'Bannon s'inspire de plusieurs réalisations antérieures dans le domaine de l'horreur et de la science-fiction29. Pour expliquer l'arrivée de l'alien à bord du vaisseau, c'est Shusett qui trouve l'idée qu'un membre de l'équipage est « fécondé » pour ensuite voir l'alien s'extirper du corps de sa victime22,27.
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« Je n'avais plus du tout le moral. Ça s'est très mal passé après Dark Star. Quand j'ai écrit Alien, j'étais au plus bas. Il fallait que je trouve un moyen de sortir de ce pétrin. J'étais bien décidé à écrire un script que quelqu'un m'achèterait19. »
— Propos de Dan O'Bannon au sujet du chantier d’Alien, d'après un dialogue avec Michael Tolkin en 1983.
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L'écriture du script est terminée trois mois plus tard25 alors que le titre du projet passe de Memory à Star Beast mais O'Bannon n'apprécie guère ce changement et préfère le renommer : le projet s'intitule désormais Alien. Cette idée est venue dans la tête de O'Bannon après avoir remarqué l'apparition de ce mot à plusieurs reprises dans le scénario. Shusett donne également son aval au nouveau titre : les deux amis apprécient sa simplicité et le fait qu'il ait une double signification, comme nom et comme adjectif22,26,30.
La moitié de l'intrigue mise en place, O'Bannon et Shusett présentent leur script à plusieurs studios22, le décrivant comme « Les Dents de la mer dans l'espace »31. Ils sont sur le point de signer un accord avec New World Pictures, le studio de Roger Corman, spécialisé dans les petites productions25 lorsqu'un ami, le directeur de production Mark Haggard, demande à lire leur script, qu'il adore25. Il leur propose de trouver une meilleure offre et transmet le scénario au réalisateur et scénariste Walter Hill25. Par chance, ce dernier vient de créer avec le producteur Gordon Carroll et le scénariste David Giler, une société de production, la Brandywine Productions, qui a des liens avec la 20th Century Fox22,20. Ces derniers recherchent activement des projets à développer dans le cadre de leur contrat d'exclusivité avec la Fox25. Walter Hill n'aime pas forcément la science-fiction, mais une des scènes du script retient son attention : celle ou l'alien jaillit du corps de sa victime, Kane25. Pour lui, cette scène à un remarquable potentiel25.
O'Bannon et Shusett décident de signer un accord avec Brandywine, mais Hill et Giler, non satisfaits du script, décident de le remanier et procèdent à plusieurs changements22,32. Ils ajoutent le chat Jones et changent certains personnages25. Giler explique qu'ils ont « étoffé le scénario »25. De ce fait, de vives tensions apparaissent entre eux et O'Bannon et Shusett, car Hill et Giler avaient très peu d'expérience de la science-fiction ; Ronald Shusett proclame qu'« ils n'étaient pas assez bons pour rendre le scénario meilleur, ou alors, ne pas le rendre encore pire22. » A cette période, O'Bannon pense que Hill et Giler tentent de retirer le nom d'O'Bannon du script pour prétendre que le travail de ce dernier et Shusett est en fait le leur22. Hill et Giler ajoutent quelques éléments substantiels à l'histoire, notamment le personnage androïde d'Ash, qui selon O'Bannon est une intrigue secondaire inutile33 mais que Shusett décrit plus tard comme « l'une des meilleures choses du film... Cette idée et cette partie du scénario étaient les leurs »22.
Hill et Giler passent au total par huit ébauches du script, se concentrant en grande partie sur la sous-intrigue d'Ash, mais aussi en rendant le dialogue plus naturel et en ajustant certaines séquences sur le planétoïde extraterrestre34. Bien que le script final soit écrit par Hill et Giler, la Writers Guild of America a attribué à O'Bannon le crédit exclusif de scénariste.
Développement
Dan O'Bannon pense lui-même à réaliser le film, que Shusett compte produire avec des fonds indépendants25. Mais ils ont besoin de visuels pour convaincre les investisseurs25. O'Bannon demande à son vieil ami Ron Cobb25, désormais célèbre illustrateur et dessinateur politique du LA Free Press25, de lui fournir quelques dessins en couleur25. Cobb s’exécute et lui livre ses œuvres de façon rapide, car incapable de savoir si le film allait intéresser le public25. Il réalise ses croquis en marge des autres projets sur lesquels il travaille, excité à l'idée de voir ce que donnerait le projet visuellement25.
En 25, dans un bureau situé dans un vieux bâtiment de la Fox dédié aux répétitions25, O'Bannon attaque la partie conceptuelle du film en embauchant d'abord Ron Cobb25, puis Chris Foss25, un illustrateur britannique réputé pour ses couvertures de romans de science-fiction et de fantasy25. Selon Chris Foss, Dan O'Bannon l'engage pour concevoir le Nostromo25. Il engage également l'artiste suisse Hans Ruedi Giger pour s'occuper de la créature25 : « Dan aurait dû être chef décorateur. Il avait une idée très précise de ce qu'il voulait. Sous sa houlette, on a commencé à explorer l'aspect visuel du film. » se souvient Ron Cobb25.
Il s'ensuit cinq mois de recherches artistiques25. Ron Cobb et Chris Foss produisent concept sur concept pour l'alien, le vaisseau spatial (baptisé Snark puis renommé Léviathan pour enfin choisir Nostromo25), la planète sur laquelle atterrit le vaisseau et le second vaisseau abandonné que l'équipage du Nostromo y découvre25,35. Il faut à peu près une semaine ou deux pour permettre à Ron Cobb de produire un concept tandis que Chris Foss termine un dessin tous les deux jours35. Ce dernier travaille en particulier sur l'atmosphère et rajoute beaucoup de détails35. O'Bannon souhaite que Ron Cobb dessine l'intérieur du Nostromo et que Chris Foss s'attelle à l'extérieur de l'engin35. Le duo travaille finalement ensemble sur des extérieurs du vaisseau, mais Cobb reconnait que l'inspiration vient plus facilement à Chris Foss35.
Les mois passent et la diversité ainsi que l'originalité des dessins très élaborés de Foss commencent à poser problème35. Les décideurs trouvent les concepts de Chris Foss trop originaux. « Personne n’arrivait à choisir la direction à suivre visuellement » selon Ron Cobb35.
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« L'écriture était si dynamique et si évocatrice que j'ai eu envie d'en faire mon prochain projet. Il m'offrait aussi la possibilité de faire un film de science-fiction avec une sensibilité proche de Métal hurlant. Ça n'avait encore jamais été tenté36. »
— Propos de Ridley Scott sur la raison pour laquelle il accepta de réaliser Alien.
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Malgré les réécritures du script, la 20th Century Fox ne se montre pas très enthousiaste à l'idée de financer un film tourné vers la science-fiction. Mais après la sortie de La Guerre des étoiles (Star Wars) en 1977 et surtout de l'immense succès qui en découle, l'intérêt du studio pour ce genre cinématographique augmente considérablement35. Gordon Carroll relate que « lorsque Star Wars est sorti et est devenu le succès que l'on connait aujourd'hui, soudainement, la science-fiction est devenue le genre à la mode37. » O'Bannon rappelle que les studios voulaient surfer sur le succès de La Guerre des étoiles très rapidement et qu'à cette période, le seul script avec pour sujet l'espace et un vaisseau spatial sur leur bureau est celui d'Alien37.
La 20th Century Fox donne son feu-vert pour le développement d’Alien, avec un budget initial de 4,2 millions de dollars37,34. Le film est financé par des Nord-Américains, mais développé par la filiale de production britannique de 20th Century Fox38. O'Bannon songe aussitôt à lui-même pour réaliser le film mais la Fox pense à Walter Hill34,39. Ce dernier décline la proposition en raison d'autres engagements cinématographiques et estimant qu'il n'a pas le talent nécessaire pour les effets spéciaux, ce qui le rend mal à l'aise40. L'équipe de production négocie alors avec plusieurs réalisateurs célèbres comme Robert Aldrich, Peter Yates et Jack Clayton, mais elle se heurte à leur manque de motivation pour réaliser un « film de monstres » qui n'est pas en accord avec la vision sérieuse et grandiose qu'en ont Dan O'Bannon, Ronald Shusett et l'équipe de la Brandywine39,41. Ils craignent que ces réalisateurs prennent l'œuvre pour un simple film de série B de monstres39,41.
David Giler, Hill et Carroll se tournent vers Ridley Scott, dont le travail sur Les Duellistes les a impressionnés. À cette époque, Scott est un réalisateur débutant, diplômé du Royal College of Art de Londres42. Ils font une offre à Scott qui l'accepte très vite26,41. Pourtant, ce dernier n'est pas adepte de science-fiction avant de signer pour la réalisation du film, en dehors de 2001, l'Odyssée de l'espace et Dark Star, qu'il trouve d'ailleurs très drôle42. D'ailleurs, Ridley Scott avait déjà lu le script d'Alien quelques mois plus tôt mais l'avait refusé malgré l'intérêt qu'il porte au scénario : « C'était si simple, si linéaire, d'une pureté absolue42. » C'est en allant voir La Guerre des étoiles à trois reprises lors de la semaine de sortie du long-métrage qu'il découvre tout à coup le potentiel cinématographique de la science-fiction42. L'œuvre du dessinateur Mœbius, alias Jean Giraud, également connu pour être l'un des pionniers du magazine français de bande dessinée Métal hurlant, donne également envie à Scott de s’intéresser au genre42.
Scott arrive à Hollywood et assiste à une réunion avec O'Bannon et Carroll dans laquelle il affirme ne rien vouloir changer au scénario, ayant une idée concrète du chemin qu'il veut prendre pour réaliser le film42. Ridley Scott envisage toutefois que l'équipage développe des relations gay ou lesbiennes à la suite d'une promiscuité en huis clos s'étendant sur une longue période de temps passé dans l'espace. Il a déclaré que s'il avait à refaire le film aujourd'hui, c'est une direction qu'il développerait43. Le réalisateur crée des storyboards détaillés pour le film dès son retour à Londres, sur une période de trois semaines44. Ces derniers impressionnent suffisamment la 20th Century Fox pour que cette dernière double le budget du film39,44,45. Ses storyboards comprennent des concepts pour le vaisseau spatial et les combinaisons spatiales, s'inspirant de films tels que 2001, l'Odyssée de l'espace et Star Wars45. Cependant, il tient à mettre l'accent sur l'horreur dans Alien plutôt que sur la fantaisie, décrivant le film comme le « Massacre à la tronçonneuse de la science-fiction »39,41.
La production déménage ensuite de Los Angeles aux studios de Shepperton en Angleterre44. Michael Seymour, chef décorateur, qui vient par ailleurs de travailler deux ans avec Ridley Scott sur divers publicités44, y installe son atelier et fait notamment appel aux directeurs artistiques Roger Christian et Leslie Dilley pour superviser la construction des décors44. Jean Giraud est recruté pour concevoir les uniformes et les combinaisons spatiales44. Cobb se retrouve lui aussi en Angleterre mais Foss quitte finalement le projet peu après l'arrivée de Ridley Scott44. Cobb, qui se décrit comme un ingénieur frustré, restera jusqu'à la fin du tournage44. Il fournit des schémas et des plans détaillés et participe à la conception de nombreux éléments, dont les couloirs, le pont, la signalisation sur les murs, l'Hélit-jet, le véhicule d'exploration, les insignes de l'équipage et la boîte de transport Jones le chat44.
Premiers dessins : croquis et concept
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« Si on fait ce film, j'ai vu notre monstre dans les pages de son livre [de Giger]. Pour moi, il avait conçu une créature vraiment effrayante, ce qui est extrêmement difficile. Alien est devenu le monstre le plus terrifiant après le requin de Steven [Spielberg, Les Dents de la mer]. C'est très dur de faire mieux46. »
— Propos de Ridley Scott au sujet de son engouement pour le livre de Giger, Necronom IV, et la création de l'alien.
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Alors que le début du tournage approche à grands pas, la priorité de Ridley Scott est de déterminer l'apparence de l'alien44.
Dan O'Bannon, Ron Cobb et Chris Foss s'attellent à la tâche et fournissent quelques croquis mais aucune de leur proposition ne reçoit l'aval des producteurs44. Gordon Carroll juge les premiers croquis de Hans Ruedi Giger trop perturbants et le licencie44. Mais O'Bannon s'oppose à cette décision car, pour lui, Giger est l'homme qui leur faut44. Selon lui, les essais de l'artiste suisse sont effrayants mais aussi d'une originalité incroyable44. Pour O'Bannon, si Giger est convaincu de créer un monstre pour le cinéma, il imaginerait une créature à nulle autre pareille44.
O'Bannon montre à Ridley Scott un exemplaire du Necronomicon44, le livre d'art de Giger. Scott s’intéresse particulièrement à un tableau intitulé Necronom IV de 1976 qui a pour sujet l'une des créatures biomécaniques chères à l'artiste44 dont l'apparence est considérée comme « bizarrement érotique » en raison de sa tête en forme de phallus44.
Selon Giger, l'équipe artistique décide de faire de l'alien une créature très élégante, rapide et insectoïde44. Il analyse que dans la majorité des films d'horreur, le monstre n'est pas du tout crédible, voire ridicule, et que sa première apparition scelle le sort du film44. L'idée de Ridley Scott est de dévoiler la créature petit à petit pour ne pas tout montrer à sa première apparition44.
Giger désire rester en Suisse mais, la production étant désormais en Angleterre, celle-ci finit par l'installer dans un atelier dans un coin des studios44. Ridley Scott en personne fait un voyage à Zurich pour lui expliquer sa vision du travail à venir et le convaincre de venir à Londres47. Au total, Giger passe près de sept mois à Shepperton le temps de concevoir et de fabriquer l'alien à taille réelle47 mais aussi les décors de la planète ainsi que l'extérieur et l'intérieur du vaisseau en forme de croissant, surnommé « l'Épave », découvert par l'équipage du Nostromo. Il s'occupe également du Space Jockey, le pilote fossilisé qui se trouve à l'intérieur47.
Carlo Rambaldi est recruté pour construire la tête et la langue mécanisées de l'alien adulte47 tandis que le maquettiste Roger Dicken participe à la création des « petits » aliens : le facehugger. C'est celui-ci qui s'accroche au visage du personnage de Kane47. Il crée également le chestburster qui jaillit de la poitrine de ce même personnage plus tard dans le film47.
Distribution des rôles
Des annonces de casting et des auditions ont ensuite lieu à New York et à Londres45. Avec uniquement sept ou huit rôles à distribuer, Ridley Scott souhaite tout d'abord avoir à ses côtés de très bons acteurs avec une carrière déjà établie, afin de se concentrer sur l'aspect visuel du film45. Il recrute Mary Selway, qui avait déjà travaillé avec Scott pour Les Duellistes, dans l'intention qu'elle s'occupe du casting au Royaume-Uni tandis que Mary Goldberg s'occupe du casting aux États-Unis48,49.
Lors du développement du scénario, Dan O'Bannon se concentre sur l'alien en premier lieu, ce qui retarde le développement des personnages principaux39. Le scénario est initialement écrit exclusivement pour des hommes, mais au cas où la production souhaiterait que le film soit plus commercial, les scénaristes précisent que l'équipage du vaisseau serait « unisexe » ; les rôles « interchangeables » entre hommes ou femmes48,50. Cela permet à Scott, Selway et Goldberg d'interpréter les personnages à leur guise et de démarrer les auditions en conséquence. Ils veulent que l'équipage du Nostromo ressemble à des astronautes travaillant dans un environnement réaliste, un concept résumé comme étant « des camionneurs dans l'espace »45,48. Selon Scott, ce concept s’inspire en partie de Star Wars, épisode IV : Un nouvel espoir, qui s’écarte de l’avenir immaculé souvent décrit dans les films de science-fiction de l’époque51.
Le casting pour Alien est cependant très différent car il ne nécessite pas d'acteurs de genre. Le scénario demande toutefois que les rôles soient vivants et clairement définis puisqu'il s'agit essentiellement d'un huis clos avec peu de personnages52.
Les scénaristes n'ont pourtant jamais considéré faire du personnage principal d'Ellen Ripley une femme, chose jamais vue dans un film d'horreur et de science-fiction jusqu'à ce que David Giler le propose, estimant que ça rendrait le personnage plus intéressant. La production accepte, souhaitant jouer sur cette originalité. L'actrice Meryl Streep est approchée pour interpréter le rôle de Ripley. À l'époque, Sigourney Weaver est une actrice de théâtre montante à Broadway. Elle reçoit le scénario et est initialement dubitative, puisqu'elle a en tête une vision cliché de film de monstre coloré. Finalement, elle est convaincue par son agent de passer une audition à New York et, en la voyant, Ridley Scott est immédiatement séduit par sa haute carrure et son caractère. Comme elle est la dernière auditionnée, elle fait son audition directement dans les scènes en construction52. D'abord pressentie pour le rôle de Lambert, Ridley Scott l'encourage à passer le casting pour le rôle de Ripley53. Les producteurs montrent les essais de Weaver à leur secrétariat féminin, pour avoir une opinion féminine sur sa performance et, devant la réaction positive de celle-ci, ils décident de la choisir pour le rôle54.
Dès les premières phases du projet, l'acteur Tom Skerritt est intéressé mais estime que le film doit avoir une écriture et un budget suffisants pour que la vision d'un tel projet soit réalisée52,55. Lorsqu'il apprend que Ridley Scott le réalise avec un budget adéquat et un scénario de qualité, il est immédiatement convaincu et est choisi pour le rôle du Capitaine Dallas52. À l'époque, Skerritt est l'acteur le plus connu du film56. À mi-chemin de la production, il approche Ronald Shusett et lui demande s'il peut échanger son salaire contre un demi-point de pourcentage des recettes du film55,57.
L'actrice pour interpréter le rôle de Lambert est plus difficile à trouver. Dans le scénario original, le personnage possède un registre humoristique, ce qui intéresse beaucoup Sigourney Weaver dans un premier temps. Mais le scénario est modifié pour rendre le personnage plus sévère et sans humour53. Veronica Cartwright, de son côté, exprime son intérêt pour le rôle de Ripley et est auditionnée à Los Angeles. L'équipe de casting est impressionnée par son intensité et son physique peu conventionnel ; elle est finalement choisie pour jouer Lambert. Elle n'est toutefois pas mise au courant avant les essayages des costumes58. Lorsqu'elle apprend avec son agent qu'elle remporte le rôle, ils pensent directement à celui de Ripley mais il n'en est rien. Cartwright est finalement choisie pour le rôle de Lambert, à sa grande surprise. Elle est au départ agacée de devoir jouer le rôle d'une femme faible, constamment en pleurs, mais la production la convainc en lui expliquant que Lambert représente le public, notamment sa frayeur48,52. Cartwright est une ancienne enfant star et a surtout joué pour la télévision56. Elle est notamment apparue dans le film Les Oiseaux (1963) d'Alfred Hitchcock et L'Invasion des profanateurs (1978) de Philip Kaufman59.
Harry Dean Stanton est à l'époque connu pour être un acteur prolifique au cinéma et à la télévision56. Lorsqu'il auditionne pour le rôle de Brett, il dit à Ridley Scott qu'il n'est pas fan de films de science-fiction ou d'horreur ; ce à quoi Scott répond qu'il ne l'est pas non plus, lui résumant qu’Alien serait un thriller proche du film Dix Petits Nègres (1974)45. Après la sortie du film, Stanton est satisfait du rendu et avoue être reconnu grâce à ce film et Rose bonbon (1986)60.
Yaphet Kotto est célèbre pour avoir joué à l'époque dans la mini-série télévisée Racines, et surtout pour avoir incarné le principal de l'antagoniste dans Vivre et laisser mourir56. Il se voit offrir le rôle de Parker en même temps plusieurs offres lucratives de deux autres productions. Bien que son agent lui conseille de refuser Alien parce que son salaire n'est pas spécifié, Kotto accepte le rôle61. Kotto est aussi choisi en partie pour ajouter de la diversité à la distribution et donner à l'équipe de Nostromo une saveur internationale48.
John Hurt est d'abord approché pour jouer le rôle de Kane. Toutefois il est déjà engagé dans un autre projet, ainsi son rôle est proposé à Jon Finch qui avait impressionné Ridley Scott par sa performance dans Macbeth de Roman Polanski. Toutefois, au premier jour de tournage, Finch est victime d'une crise de diabète et quitte le plateau. Scott retrouve alors John Hurt, qui est désormais disponible et le convainc en une soirée d'accepter le rôle. Hurt commence le tournage le lendemain matin52.
Ian Holm est lui surtout connu pour des rôles au théâtre, et est choisi pour jouer le rôle de l'androïde Ash (en), qui ne ressemble à aucun rôle qu'il ait joué auparavant52. À l'époque du tournage d'Alien, Ian Holm est déjà apparu dans une vingtaine de films33.
Bolaji Badejo, qui incarne l'alien, est un jeune étudiant africain des beaux-arts, très grand et très beau, selon Sigourney Weaver, lorsque ce dernier est découvert dans un pub près de Shepperton pour la scène finale du film47. Mesurant 2,08 m et possédant un corps élancé, Badejo est selon Ridley Scott l'homme qui peut représenter l'alien et donner cette impression que ses bras et ses jambes sont trop longs pour être réels, créant l'illusion qu'un être humain ne peut pas être à l'intérieur du costume26,62,63. Les cascadeurs Eddie Powell et Roy Scammell jouent aussi sous le costume de l'alien, à l'occasion de certaines scènes26,64.
Pour aider les acteurs à se préparer à leur rôle, Scott écrit plusieurs pages d’histoires pour chaque personnage, expliquant leur parcours34,65. Il filme plusieurs de leurs répétitions pour capturer leur spontanéité et leurs improvisations, et les tensions entre certains des acteurs, en particulier la moins expérimentée Sigourney Weaver. Cela se traduit de manière convaincante dans le film avec une tension entre les personnages65.
Le critique Roger Ebert note que les acteurs d’Alien sont plus âgés que la majorité des autres acteurs dans les films à suspense de l'époque, ce qui a contribué à rendre les personnages plus convaincants : « Aucun d'eux n'était particulièrement jeune. Tom Skerritt avait 46 ans, John Hurt avait 39 ans mais semblait plus âgé, Holm avait 48 ans, Harry Dean Stanton avait 53 ans, Yaphet Kotto avait 42 ans, et seulement Veronica Cartwright à 30 ans et Sigourney Weaver à 29 ans étaient dans la tranche d'âge du thriller habituel. De nombreux films d'action récents ont vraisemblablement de jeunes acteurs pour interpréter des rôles clés ou des acolytes, mais en biaisant les anciens, Alien atteint une certaine texture sans même le souligner : ce ne sont pas des aventuriers, mais des travailleurs, engagés par une société pour rendre 20 millions de tonnes de minerai à la Terre »66.
David McIntee, auteur de l'ouvrage Beautiful Monsters: The Unofficial and Unauthorized Guide to the Alien and Predator Films, affirme qu'une partie de l'efficacité du film à effrayer les téléspectateurs « vient du fait que le public peut s'identifier aux personnages ... Tout le monde à bord du Nostromo est un « Joe » normal, travaillant tous les jours, comme le reste d'entre nous. Ils vivent et travaillent dans le futur »67.
Tournage
Le tournage d’Alien se déroule sur une période de quatorze semaines, entre le et le . La plupart des scènes sont tournées aux studios de Shepperton, près de Londres. Les scènes avec des miniatures (notamment le vaisseau spatial) sont réalisées aux Bray Studios à Windsor49,68. Le calendrier de production est relativement court en raison du faible budget du film et de la pression de la 20th Century Fox pour terminer le projet à temps65.
Répliques des canettes de bières «
Aspen Beer » (Weyland-Yutani) en exposition à l'ExpoSYFY à
San Sebastián. Ces bières sont notamment aperçues dans la scène du repas.
Une équipe de plus de 200 artisans et techniciens est nécessaire à la construction des trois plateaux de tournage principaux : la surface du planétoïde extraterrestre et les intérieurs du Nostromo et du vaisseau spatial abandonné26. Tout d'abord, Ridley Scott envisage de filmer la surface de la planète en extérieur. Sa première idée est de tourner ces scènes en Turquie car ce pays regorge d'habitations en forme de pyramide, des structures colossales sur plusieurs centaines de kilomètres carrés. Mais en raison du budget, les scènes sont tournées en studio36.
H.R. Giger a la tâche de concevoir un paysage extraterrestre désolé. Il élabore dans un premier temps une série de terrains accidentés sous forme de dessins36.
Le directeur artistique Les Dilley créé des miniatures à l'échelle 1:2 de la surface du planétoïde et des vaisseaux spatiaux abandonnés sur la base des dessins de Giger45 en utilisant de l'argile, des os et des objets mécaniques36. La maquette est ensuite transportée sur l'immense plateau H de Shepperton où, sous la houlette de Giger, Dilley et le responsable des maquettes Peter Voysey la transforment en décor en taille réelle à l'aide de plâtre, de tuyaux en plastique et de structures en bois recouvertes d'un grillage45,36. Des tonnes de sable, de plâtre, de fibres de verre, de roches et de graviers sont rapatriés dans le studio pour sculpter un paysage désertique pour la surface du planétoïde, ou les acteurs marchent avec leurs costumes de combinaison spatiale pour les besoins de certaines scènes26.
Les combinaisons sont épaisses, encombrantes et doublées de nylon. Elles n'ont pas de systèmes de refroidissement, et au début, pas d'évacuation pour le CO²69. Combinées à une vague de chaleur, ces conditions ont failli faire s'évanouir les acteurs; des infirmières étant sur place avec des réservoirs d'oxygène au cas où65,69.
Pour les scènes montrant l'extérieur du Nostromo, un train d'atterrissage de 58 pieds (soit 18 m) est construit pour donner une idée de la taille du vaisseau. Mais Ridley Scott n'est pas convaincu. Il a alors l'idée faire appel à ses deux fils et à celui de Derek Vanlint, le directeur de la photographie, pour remplacer les acteurs réguliers. Les enfants étant logiquement beaucoup plus petits que les acteurs, ils s'habillent avec les tenues de combinaisons d'astronautes pour tourner les scènes à leur place et donner l'impression que les décors sont beaucoup plus grands que ce qu'ils sont réellement69,70,71. La même technique est utilisée lorsque les personnages rencontrent le Space Jockey dans le vaisseau spatial abandonné. Les enfants se sont presque effondrés à cause de la chaleur des combinaisons et des systèmes d'oxygène sont finalement ajoutés pour aider les acteurs à respirer65,69.
Quatre chats identiques ont été utilisés pour représenter Jones, l'animal de compagnie de l'équipage49. La toute première fois que Sigourney Weaver tourne au côté du chat, elle a une réaction physique désagréable : sa peau la démange et elle est victime d’éruption cutanée. Elle est persuadée d'être allergique aux chats, mais son allergie est en fait due à la glycérine placée sur la peau des acteurs pour représenter la transpiration. Une fois la glycérine retirée, Weaver peut reprendre le tournage avec les chats65,72.
Pour augmenter la tension à l'écran entre Parker et Ripley, Ridley Scott demande à Kotto de contrarier Sigourney Weaver sur le plateau73.
Le tournage s'est révélé éprouvant pour toute l'équipe du film, soumise à un planning particulièrement serré et aux contraintes d'un budget réduit. Ainsi, Ridley Scott a un jour crevé un plafond d'un coup de poing, dans un excès de colère face aux visites de producteurs extérieurs au film71.
Au départ, Alien devait se terminer sur la fuite de Ripley à bord de la navette Narcisse, et l'explosion du Nostromo. Cependant, Ridley Scott imagine un « quatrième acte » dans lequel l'Alien apparaît par surprise dans la navette, donnant sur un dernier affrontement avec Ripley. Il présente l'idée à la 20th Century Fox et négocie une augmentation du budget pour filmer la scène sur quelques jours supplémentaires33,65. Dans la première fin imaginée par Ridley Scott, le coup de harpon de Ripley ne fait rien au xénomorphe qui parvient à rester dans la capsule et décapite le personnage. Ensuite, Scott veut un gros plan sur les pattes de l’alien sur le tableau de bord. Ce dernier imite le Capitaine Dallas qui dit « Je démissionne »46,74. Les producteurs s'opposent à cette fin au profit de celle écrite par Dan O’Bannon et Walter Hill, préférant que l'alien meure à la fin du film46,75,74.
Création du Nostromo
Un fan devant une représentation d'un sas du cargo spatial
Nostromo lors de l'exposition
The Prop Store of London à
Los Angeles en 2011.
Influencé par le magazine Métal hurlant et le script qui décrit les personnages comme des « camionneurs de l'espace », Ridley Scott envisage pour Alien un « futur usé »47. Le Nostromo et son équipage sont marqués par le temps, ce qui n'est pas sans rappeler le travail d'O'Bannon sur Dark Star47. Selon lui, il est influencé par ses nombreux voyages pour ses publicités à bord de l'avion 747, où il remarque que les consignes sur les murs, écrites en plusieurs langues, devenaient de plus en plus sales à mesure que l'avion effectuait des trajets. Il applique cette même logique au Nostromo47.
L'intérieur du Nostromo est construit par Michael Seymour sur des plateaux reliés les uns aux autres et accessibles par une seule porte, avec toutes les lumières intégrées dans les divers modules47 : « L'ensemble était un labyrinthe parfaitement fonctionnel. Les gens qui visitaient le plateau n'en revenaient pas, ils se retrouvaient au sein d'un monde autonome. Cela permettait aux acteurs de travailler dans un environnement réaliste47. » L'équipe technique finit par enlever certaines sections pour faciliter les prises de vue mais, lorsque cela est possible, ils gardent les couloirs et les parois et tournent à l'intérieur47.
Les décors des trois ponts du Nostromo ont chacun été créés presque entièrement en une seule pièce, chaque pont occupant une scène distincte. Lorsque les acteurs et les techniciens arrivent sur les lieux de tournage, ils entrent dans un bout du décor et doivent emprunter tous les couloirs et franchir tous les sas pour arriver jusqu'à la salle des commandes76 ajoutant au sentiment de claustrophobie et de réalisme du film26,65,77.
Selon Cobb, Ridley Scott compte sur cet environnement et cette expérience pour que les acteurs aient l'impression d'être en conditions réelles, comme s'ils tournaient à bord d'un avion de ligne ou d'un navire76. Cela rend l'atmosphère beaucoup plus oppressante, parce qu'une fois entrés dans les décors, les acteurs et les techniciens ne savent jamais sur quel plateau ils se trouvent. Ils sont plus ou moins enfermés et s’interrogent sur les risques d'un vol spatial76. Pour Scott, il est important aussi bien pour les acteurs que pour lui-même que le décor soit construit d'un seul tenant plutôt que sous la forme d'éléments séparés76. C'est ce qui leur permet de courir dans un immense corridor, puis de tourner pour entrer dans une vraie pièce, en sachant parfaitement où ils sont par exemple76.
Ron Cobb crée des symboles de style industriel et des panneaux à code couleur pour divers endroits et aspects du navire70. La société propriétaire du Nostromo n'est pas nommée dans le film et est désignée par les personnages comme « la société ». Cependant, le nom et le logo de « Weylan-Yutani » apparaissent sur plusieurs décors et accessoires tels que les écrans d'ordinateur et les canettes de bière78. Cobb a créé ce nom pour impliquer une alliance commerciale entre la Grande-Bretagne et le Japon, « Weylan » est un dérivé de la British Leyland Motor Corporation et « Yutani » vient du nom d'un de ses voisins japonais79,80.
Pour l'intérieur du vaisseau, le directeur artistique Roger Christian collabore avec Nick Allider, le responsable des effets spéciaux81. Ils utilisent des pièces récupérées sur des avions et de la ferraille pour décorer la passerelle et les murs des coursives, ainsi que des verres sales et des oiseaux buveurs81, en partie pour économiser de l'argent comme il l'avait déjà fait sur Star Wars70,82. Christian rajoute également des vieilles tasses et des effets personnels81. Pendant ce temps, Leslie Dilley a pour mission de transformer les tableaux ou les modèles réduits de Hans Ruedi Giger en décors à taille réelle ou en maquettes à grande échelle81. Un miroir est également utilisé pour créer l'illusion de couloirs plus longs dans la zone sous le pont70. Les décors utilisent également de grands transistors et des écrans d'ordinateur à basse résolution pour donner au navire un aspect industriel « usé » et le faire apparaître comme s'il était construit avec une « ancienne technologie »70.
Selon Sigourney Weaver, le réalisateur fait aussi de son mieux pour rendre leurs consoles les plus réalistes possibles76. Lors du tournage de la toute première scène, où tous les personnages principaux sont réunis76, les acteurs n'ont pas le droit de toucher le moindre bouton du fait des angles de prise de vue et de la présence des accessoiristes cachés à leurs pieds pour faire bouger les divers éléments du décor81. Les acteurs appuient donc dans le vide81. Les superviseurs des effets spéciaux Brian Johnson et Nick Allder assurent quant à eux la fonctionnalité de la plupart des décors et accessoires, y compris les chaises mobiles, les écrans d'ordinateur, les détecteurs de mouvement et les lance-flammes26,72.
Post-production
Le travail de montage et de post-production sur Alien dure environ vingt semaines83. Terry Rawlings, monteur britannique, ayant auparavant travaillé sur le montage sonore du film Les Duellistes83, travaille une nouvelle fois avec Scott pour Alien. Scott et Rawlings montent une grande partie du film à un rythme lent pour créer le suspense dans les moments les plus tendus et les plus effrayants. Selon Rawlings : « Je pense que nous avons réussi à bien faire les choses en le gardant lent, assez drôle, ce qui est complètement différent de ce qu'ils font aujourd'hui. Et je pense que la lenteur du processus a fait en sorte que les moments où vous vouliez que les gens aient peur... alors nous pouvions aller aussi vite que nous le voulions parce que vous avez poussé les gens dans un coin et les avez ensuite attaqués, pour ainsi dire. Et je pense que c'est comme ça que ça a marché. »83 Le premier montage du film dure plus de trois heures; le montage ultérieur a ramené la version finale a un peu moins de deux heures83,84.
Une scène qui a été coupée du film se produit lors de l'évasion de Ripley du Nostromo. Elle tombe sur le cocon de l'alien où sont emprisonnés Brett et Dallas ; Brett est dans un état de « digestion » avancé et commence à se transformer en un œuf. Dallas quant à lui est emprisonné non loin de l’œuf d'un facehugger, pour que ce dernier soit « enfanté »20. Le chef décorateur Michael Seymour suggère plus tard que Dallas est devenu « une sorte de nourriture pour la créature extra-terrestre »70 tandis qu'Ivor Powell suggère que « Dallas est retrouvé dans le vaisseau en tant qu’œuf, toujours vivant »83. Scott remarque qu'« ils se métamorphosent, ils se transforment en... étant consommés, je suppose, par quel que soit l'organisme de l'Alien... en un œuf »33. La scène est coupée, jugée pas assez réaliste mais aussi trop lente ce qui ralentit la scène de fuite de Ripley dans le Nostromo20,75. Tom Skerritt remarque : « Il fallait que cette scène ait ce rythme. Elle essaye de se tirer de là, on lui demande tous de sortir de là, et le fait qu'elle ralentisse et qu'elle ait une conversation avec Dallas n'était pas approprié83. » La séquence est incluse dans les bonus de la version Laserdisc d’Alien et une version abrégée est réinsérée dans le Director's cut de 2003 qui a été rééditée en salle et en DVD20,85.
Musique
Bande originale
Albums
Alien: Original Motion Picture Score (1979)
Alien: Original Motion Picture Score
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La bande originale d'Alien est composée par Jerry Goldsmith, et certains clament qu'il s'agit de son meilleur et plus viscéral album86, dirigée par Lionel Newman et interprétée par le National Philharmonic Orchestra. Goldsmith avait signé quelques années plus tôt des morceaux possédant quelques similitudes, à l'écriture très contemporaine, parfois atonaleN 3, pour des films comme La Planète des singes (Franklin Schaffner, 1968), ou encore Freud, passions secrètes (John Huston), qui sont des musiques parfois très froides, métalliques, atmosphériques, voire atonales (et donc très en marge des partitions hollywoodiennes habituelles pour l'époque)87.
À l'origine, Ridley Scott désire Isao Tomita pour réaliser la musique du film mais la 20th Century Fox décide d'opter pour un compositeur plus familier et le nom de Goldsmith apparaît sur les recommandations par le président de l’époque de la Fox, Alan Ladd Jr.88
Le premier morceau, le « Main Title » composé par Goldsmith, semble évoquer l'immensité de l'espace et son mystère. Dans le film, il est remplacé par la musique initialement utilisée pour l'atterrissage de l'astronef sur la planète. Ridley Scott préfère dérouter un peu le spectateur, et en mettant un passage « d'action » au début, rompt précisément avec la tradition du thème d'introduction au début du film89.
Dans « Inside the Alien ship / The Egg Chamber », la musique est très proche du style que Goldsmith a mis en place dans Freud, passions secrètes : violons stridents, thème mystérieux, percussions symbolisant de vieilles origines (on voit les astronautes qui découvres des ossements, comme si c'était une découverte archéologique)89. Goldsmith fait ainsi monter l'intrigue en s'appuyant sur les questions que doivent se poser ces hommes en découvrant l'intérieur de cet engin un peu curieux, tout en laissant la place à la peur de l'inconnu et du mystère que semble cacher cet endroit89. Au fil du morceau, on sent une montée en puissance progressive qui correspond aux inquiétudes de Ripley, restée dans le vaisseau d'atterrissage, et qui s'aperçoit qu'ils peuvent rencontrer à tout moment quelque chose qui n'a rien d'humain, puisque le message qu'ils ont capté, et qui les a amenés sur cette planète, n'est pas un SOS89.
Dans « The Egg », Goldsmith utilise une nouvelle fois les violons pour produire des sonorités curieuses, inconnues, qui évoquent l'inconnu, l'étranger89. « Ash » est un morceau qui évoque la complexité du personnage de Ash et son mystère. Encore une fois, Goldsmith se sert beaucoup de ses trouvailles sur sa partition pour Freud, passions secrètes pour évoquer l'inconscient, la double personnalité. Lorsque Ash montre sa vraie nature, Goldsmith réutilise cette même méthode. Malheureusement, ce morceau n'est pas présenté dans son intégralité dans le filmN 4,89.
Dans « Death of Lambert & Parker », Goldsmith évoque l'urgence de s'échapper pour survivre à l'Alien, avec des cuivres beuglants et un rythme répétitif, puis qui s'accélère de plus en plus. Un morceau plus classique dans son écriture et un vrai passage d'action efficace, ce qui permet à la tension des minutes précédentes de se déchaîner de plus en plus violemment89. Enfin, avec « Final Confrontation - End titles », la confrontation finale entre Ripley et l'Alien se termine sur un excellent morceau d'action qui boucle la boucle, en redevant atonal après un léger passage thématique. L'espace est toujours aussi vaste, mais le spectateur sait qu'il n'est plus seul89.
Pour son travail, Jerry Goldsmith se voit nominé dans plusieurs récompenses de prix dont certaines des plus prestigieuses comme les Golden Globes, les Emmy Awards et les BAFTA90. La composition des morceaux a été publiée sous forme d’album de bande originale dans plusieurs versions avec des pistes et des séquences différentes91.
Aliens, le retour
Aliens, le retour (Aliens) est un film de science-fiction américano-britannique réalisé par James Cameron et sorti en 1986.
Deuxième volet de la saga Alien, ce film est la suite d’Alien, le huitième passager (1979) et met en scène l'actrice Sigourney Weaver qui reprend son rôle d'Ellen Ripley, ainsi que les acteurs Michael Biehn, Bill Paxton, Lance Henriksen et Carrie Henn.
Dans ce film, Ripley accompagne un détachement de Marines coloniaux qui se rendent sur la planète LV-426a, une colonie spatiale humaine terraformée qui ne donne plus de nouvelles et où la présence de la créature du premier film, l’Alien (désigné sous le terme de « xénomorphe »)b, est suspectée.
À sa sortie, Aliens, le retour connait un succès commercial important et reçoit de nombreuses critiques positives. Le film est cité pour sept Oscars et remporte ceux du meilleur montage son et des meilleurs effets visuels. Bien qu'elle n'ait pas remporté l'Oscar de la meilleure actrice pour son rôle, la nomination de Sigourney Weaver à ce prix est considérée comme une étape importante dans la légitimation des acteurs des genres de science-fiction et d'horreur, qui étaient jusqu'alors généralement boudés par l'académie. Outre les Oscars, Aliens, le retour domine largement les Saturn Awards, remportant huit récompenses au total.
À l'instar de son prédécesseur, Aliens, le retour est aujourd'hui considéré comme un classique du genre et un film culte. Il apparaît dans plusieurs listes des meilleurs films de science-fiction horrifique.
Résumé détaillé
Le retour de Ripley
Le lieutenant Ellen Ripley, unique survivante du cargo spatial Nostromo après la destruction de celui-ci, dérive dans l'espace à bord d'une navette de sauvetage, endormie en biostase (sommeil artificiel). Sa navette est retrouvée en 2179, soit cinquante-sept ans après les événements racontés dans le premier film. La navette ayant été rapatriée sur la station spatiale Gateway, en orbite autour de la Terre, Ripley est admise à l'unité médicale de la station, où elle se remet lentement de sa biostase. Elle souffre de violents cauchemars, où elle voit un Alien sortir de son corps.
Après sa convalescence, Ripley est convoquée par son ancien employeur, la compagnie Weyland-Yutani qui lui demande de justifier la perte de l'équipage et du vaisseau Nostromo dont elle avait la charge. Lors de la réunion, celle-ci décrit la lutte qu'elle a dû mener avec ses camarades contre une créature extraterrestre inconnue. Cependant, son récit est mis en doute par la compagnie ; en effet, la planète LV-426 sur laquelle l'équipage du Nostromo est entré en contact avec un Alien, a été colonisée à cette date depuis vingt ans, sans que personne n'ait remarqué la moindre présence d'un organisme hostile. À l'issue de la réunion, Ripley est sanctionnée pour la perte du Nostromo et de sa coûteuse cargaison, la compagnie décidant malgré tout de ne pas l'attaquer en justice à condition qu'elle se soumette volontairement à des examens psychiatriques tous les six mois. De plus, elle voit sa licence de vol suspendue pour une durée indéterminée. Sans emploi, Ripley se retrouve alors contrainte à trouver un poste de seconde zone, en tant que manutentionnaire sur les docks spatiaux, pour vivre. Elle apprend également que sa fille Amanda, âgée de 11 ans au moment du premier film, est décédée d'un cancer deux ans avant son retour.
Quelque temps après, Ripley est contactée par Carter Burke, l'avocat de la compagnie, accompagné du lieutenant Gorman des Marines coloniaux. Il s'avère que la liaison avec LV-426 a été mystérieusement interrompue et la compagnie souhaite envoyer sur place une unité de Marines pour enquêter. Burke propose à Ripley de les accompagner en tant que consultante. Traumatisée par sa précédente expérience, celle-ci refuse tout d'abord, bien que Burke lui garantisse sa réintégration en tant que commandant de bord. Mais Ripley change cependant d'avis après un nouveau cauchemar et accepte de les accompagner lorsque Burke lui promet que les aliens, s'ils sont découverts sur cette planète, ne seront pas conservés pour étude mais détruits1.
LV-426
En route vers LV-426 à bord du Sulaco, le vaisseau spatial des Marines, Ripley fait la connaissance de l'équipe de sauvetage. Placés sous le commandement du lieutenant Gorman — qui s'avère être un officier assez inexpérimenté —, tous ces « gros bras » bravaches et vantards sont persuadés qu'il s'agit d'une simple mission de routine. À deux exceptions près : le placide caporal Hicks et l'androïde Bishop, ce dernier étant immédiatement pris en grippe par Ripley, Bishop lui rappelant avec amertume Ash (en), l'androïde du Nostromo qui avait tenté de la tuer. Lors du briefing, Ripley explique à l'équipe ce qu'elle sait de la créature, mais personne ne semble la prendre au sérieux.
Arrivée dans l’atmosphère de LV-426, l'équipe de sauvetage du Sulaco embarque à bord d'une navette de transport qui les amène vers la colonie du nom de Hadley's Hope. Débarquant en force dans la base, l'équipe découvre des traces de violents combats mais cependant ne retrouve aucun colon. Se rendant au laboratoire de la colonie, les soldats découvrent quatre tubes en verre contenant chacun un facehugger (le premier stade de l'Alien) ainsi qu'un rapport médical qui mentionne que deux de ces créatures sont encore en vie. C'est alors qu'un détecteur de mouvement des Marines capte un signal d'une créature s'approchant dans le couloir. Croyant avoir affaire à un xénomorphe, l'équipe découvre avec stupeur Newt, une fillette survivante qui se cachait seule dans une galerie de maintenance depuis plusieurs semaines. Ripley se prend immédiatement d'affection pour cette enfant traumatisée, mais Newt la met en garde : selon elle, même les militaires surarmés qui sont venus avec elle seront impuissants face à la menace qui les guette.
Poursuivant leur recherche, les soldats localisent les colons grâce à leurs émetteurs personnels. Apparemment, ils sont tous regroupés au niveau du « processeur atmosphérique » du complexe, une installation gigantesque qui produit l'air respirable de la planète. Les Marines se rendent sur place à bord d'un transport de troupes blindé. Tandis que le lieutenant Gorman reste à l'intérieur du véhicule pour superviser l'opération par vidéo avec Ripley et Burke, les soldats s'introduisent dans un couloir dont la structure semble avoir été remodelée par des hôtes non humains. Tout à coup, Ripley et Burke comprennent que, si les balles explosives des fusils d'assaut perforaient le processeur atmosphérique de la colonie, une réaction thermonucléaire se déclencherait. Le lieutenant Gorman interdit alors aux soldats de se servir de leurs fusils et n'autorise que l'usage des lance-flammes.
La lutte contre les Aliens
S'enfonçant à pied au cœur du complexe, les soldats découvrent alors un environnement étrange, notamment des parois recouvertes de sécrétions organiques à l'aspect inquiétant.
Guidés par le signal des émetteurs, les soldats découvrent finalement les colons, apparemment tous morts et recouverts d'une sorte de « cocon » de la même matière qui orne les murs. En tentant de sauver une survivante, les Marines assistent avec horreur à l'éclosion d'un chestburster du corps de celle-ci, qu'ils tuent au lance-flammes. Mais bien vite, ils sont victimes de l'attaque de dizaines d’Aliens qui surgissent et leur tombent dessus par surprise : le soldat Frost est involontairement tué par le lance flamme de Dietrich au moment même où cette dernière est emportée par un Alien ; les soldats Crowe et Wierzbowski sont tués dans l'explosion du sac de munitions explosives tenu par Frost ; puis le sergent Apone est emporté à son tour. Seuls les tirs des mitrailleuses des soldats Vasquez et Drake — qui ont désobéi aux ordres de Gorman —, et le fusil à pompe du caporal Hicks, permettent de tenir les aliens à distance. Devant l'inefficacité de Gorman, rapidement dépassé par les événements, Ripley prend les commandes du véhicule blindé et fonce secourir les soldats encore en vie, enfonçant avec le véhicule la paroi d'un mur pour les faire sortir. Hicks, Hudson, Vasquez et Drake parviennent à rejoindre le blindé, mais Drake perd finalement la vie lorsqu’il est involontairement aspergé par le sang acide d'un Alien mitraillé par Vasquez. Lors de la fuite du véhicule, Gorman est victime d'un choc à la tête et perd connaissance.
Une fois hors de danger, l'équipe décide, malgré les protestations de Burke, de retourner au Sulaco afin de détruire le complexe en lançant depuis l'espace une charge nucléaire sur la colonie. Mais, alors que la navette de transport vient les chercher, un Alien qui s'est introduit dans l'aéronef tue le mécanicien Spunkmeyer, avant de s'en prendre au pilote Ferro ; l'engin, hors de contrôle s'écrase non loin du processeur atmosphérique en l’endommageant. Échappant de peu à l'explosion de l'aéronef, les survivants sont alors contraints de retourner se barricader dans le complexe, dans l'espoir de survivre jusqu’à l'arrivée d'une hypothétique équipe de secours (dans au minimum dix-sept jours, selon Hicks).
Gorman étant toujours inconscient, Hicks et Ripley prennent les choses en main. Ils commencent par raisonner Hudson, qui perd son sang froid face à la situation, et lui demandent de trouver tout ce qui peut les aider à se guider dans le complexe (plans, schémas, maquettes). Ils font l'inventaire des quelques armes récupérées dans la navette, Hicks informant l'équipe qu'il a récupéré quatre tourelles-canon fort utiles pour leur défense, mais aussi qu'ils n'ont que peu de munitions.
Consolidant des barricades déjà mises en place par les colons, ils installent les quatre tourelles automatiques dans deux couloirs, pour interdire l'accès de leur refuge aux xénomorphes. Pendant ce temps, l’androïde Bishop, ayant analysé les facehuggers capturés par les colons, en déduit qu'une autre créature — probablement une reine — en est à l'origine. Ripley lui demande ensuite de détruire les spécimens mais Burke s'y oppose, car ces créatures ont selon lui une énorme valeur pour la recherche en bio-armement. Ripley découvre par la suite que c'est Burke qui est le responsable de l'infestation de la colonie, après avoir autorisé l'exploration du vaisseau extraterrestre qui contenait les œufs Aliens. Peu après, les deux canons du premier couloir sont attaqués par les Aliens ; arrivant rapidement à court de munitions, ils sont submergés par le nombre.
Cependant, une autre menace plane sur les survivants : le réacteur nucléaire du processeur atmosphérique, devenu instable à la suite du crash de la navette, menace d'exploser dans les prochaines heures. Bien que conscient du danger, Bishop se porte volontaire pour aller jusqu'à l'émetteur radio de la base, afin de radiocommander la seconde navette de transport du Sulaco jusqu'au complexe. C'est alors que les deux autres canons automatiques arrivent eux aussi à court de munitions après un bref engagement, mais parviennent à arrêter le déferlement des Aliens, qui abandonnent pour un temps leur assaut.
S'étant reposées quelques heures dans la cellule médicale du laboratoire, Ripley et Newt sont soudainement réveillées par l'apparition de deux facehuggers qui se jettent sur elles. Luttant contre les créatures, les deux femmes sont sauvées par l'arrivée in-extremis de Hicks, Hudson, Vasquez et Gorman, remis de sa blessure. Il s'avère que les créatures ont été lâchées dans la salle par Burke, celui-ci souhaitant ramener clandestinement des spécimens Aliens sur Terre en contournant l'astro-quarantaine, et donc choisissant de laisser infecter Ripley et Newt par les facehuggers.
S'apprêtant à tuer Burke, les militaires sont soudainement interrompus par une coupure de courant provoquée par les Aliens. Repliés dans la salle des opérations, ils sont alors attaqués par une masse d'Aliens qui se sont faufilés en passant par les faux plafonds. Pendant que les Marines luttent pour leur survie, Burke profite de la confusion pour s'échapper, bloquant la seule retraite aux membres de l'équipe. Mais il est finalement retrouvé par un Alien et tuéc. Perdant Hudson dans la bataille, les survivants se replient dans les tunnels de ventilation, guidé par Newt et couverts par les tirs de Vasquez. Mais celle-ci se retrouve bientôt à court de munitions et utilise en dernier recours son pistolet semi-automatique, puis est blessée aux jambes par le jet d'acide d'un Alien. Elle est secourue par Gorman, armé lui aussi d'un simple pistolet. Arrivant à court de munitions, les deux Marines n'ont d'autre choix que de se faire exploser à la grenade, alors que les Aliens les encerclent. Le souffle de l'explosion provoque une secousse qui fait tomber Newt au travers d'une gaine de ventilation, jusque dans les bas-fonds de la base. Ripley et Hicks partent à sa recherche mais, alors qu'ils tentent de la récupérer à travers une grille, la fillette disparaît, capturée par un Alien.
Le sauvetage de Newt
Peu après, Hicks, blessé par l'acide d'un Alien, est ramené par Ripley jusqu'à la navette de transport que Bishop a réussi à faire atterrir près de la station, celle-ci commençant à devenir instable et menaçant d'exploser. Alors qu'il lui reste moins de 30 minutes avant l'explosion du processeur atmosphérique, Ripley décide malgré tout de retourner seule dans la base et, lourdement armée (fusil à impulsion et lance-flammes), de tenter de sauver Newt qu'elle pense être encore en vie.
Arrivant au cœur du nid des Aliens, Ripley retrouve la fillette enfermée dans un cocon et entourée d’œufs de facehuggers prêts à éclore. Mais elle se retrouve également en présence de la reine Alien, une créature gigantesque qui pond les œufs en continu tout autour. Cherchant une issue, Ripley menace la reine de détruire ses œufs avec son lance-flammes, avant de finalement se déchaîner contre eux quand des facehuggers commençent à éclore.
S’enfuyant avec Newt accrochée à elle, Ripley est poursuivie par la reine Alien, qui se détache de son imposant tube ovipositeur et rameute ses serviteurs. Luttant contre les Aliens tout le long du chemin, Ripley et Newt parviennent finalement à rejoindre, juste à temps, la navette de transport qui décolle peu après, alors que le réacteur est en train de s’écrouler tout autour d'eux. Ils échappent de peu à l'explosion nucléaire du processeur atmosphérique qui vaporise la colonie dans une immense boule de feu. Bishop les ramène ensuite sains et saufs à bord du Sulaco. Ripley félicite Bishop pour le travail que celui-ci a accompli.
Alors que tout semble s'être bien terminé pour les rescapés, ceux-ci ignorent qu'ils ont été accompagnés en secret par la reine Alien, qui s’est furtivement accrochée à la navette lors de son décollage. Apparaissant par surprise, elle attaque Bishop et le coupe en deux après l'avoir embroché avec la lame de sa queue. Ripley, qui s'était enfuie, revient peu après équipée d'un robot de manutention, un exosquelette motorisé nommé Power Loader, et combat la créature qui tentait de s'emparer de Newt. Après une lutte acharnée, Ripley parvient à se débarrasser de la reine en l'éjectant dans le vide spatial quand elle réussit à ouvrir un des sas du Sulaco.
Par la suite, elle place Hicks et Bishop, gravement blessés, en biostase dans des capsules de sommeil individuelles avant de s'installer avec Newt dans une autre capsule, entrant en hyper-sommeil pour le voyage retour vers la Terre.
Cependant, à la fin du générique du film, on entend un bruit ressemblant à celui de l'éclosion d'un œuf, ce qui laisse supposer au spectateur qu'un œuf Alien serait à bord du Sulaco.
Fiche technique
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.
Distribution
- Sources et légende : Version française (VF) sur AlloDoublage3
Production
Développement
Après le succès critique et commercial d'Alien (sorti en 1979), le producteur David Giler, qui deviendra le producteur exécutif d'Aliens, le retour, propose une suite. Toutefois les dirigeants de la société de production 20th Century Fox y sont majoritairement opposés. Finalement, son projet est accepté lorsque la direction change d'équipe et qu'il propose que le film suive le modèle de Sans retour, auquel il avait travaillé, et des Sept Mercenaires[pas clair].
Pendant ce temps, en 1983, James Cameron avait fini l'écriture du scénario de son futur premier film à succès, Terminator, et souhaitait tout comme sa collaboratrice (et future épouse) Gale Anne Hurd qu'Arnold Schwarzenegger y joue le rôle-titre. Toutefois, Arnold Schwarzenegger est pris par le tournage de Conan le Destructeur pour les neuf prochains mois. Cela libère donc l'emploi du temps de James Cameron, qui peut alors s'adonner à d'autres projets. David Giler, impressionné par le scénario de Terminator, lui demande d'écrire la suite d'Alien.
James Cameron, grand admirateur du travail de Ridley Scott, soumit son brouillon de scénario à la Fox, qui approuve sa vision et lui promit la réalisation du film si son Terminator se révèle de qualité. Lorsque Terminator reçoit des critiques positives à sa sortie en 1984, James Cameron est donc choisi comme réalisateur de cette suite. Il raconte que la meilleure façon pour lui de respecter la vision initiale de Ridley Scott est de ne pas faire un « remake » ou un clone d'Alien, mais une véritable suite avec sa propre vision originale, empruntant les éléments les plus intéressants, comme le cycle de vie des aliens et le personnage de Ripley, tout en y greffant d'autres éléments propres à la science-fiction, notamment une armée futuriste4.
Design
Pour le design du film, Gale Anne Hurd et James Cameron embauchent les artistes conceptuels Syd Mead et Ron Cobb. Syd Mead dessine initialement le vaisseau Sulaco avec un aspect sphérique, ce qui déplait à James Cameron qui trouve que cela le rendra difficile à filmer. Syd Mead réimagine alors le design en fonction des recommandations du cinéaste. Il devient alors un vaisseau très allongé, ressemblant à un « lance-roquette qui transporte des trucse ». Les véhicules et équipements sont imaginés avec un aspect industriel, contrairement à d'autres œuvres de science-fiction jusqu'alors, comme Star Trek. La navette et le tank APC dans le film sont inspirées de véhicules de la guerre du Viêt nam, encore très présente dans la conscience américaine. En effet, la navette mélange les aspects de l'avion de combat F-4 Phantom II et de l'hélicoptère AH-1 Cobra5.
Les armes du film sont de véritables armes, à balles à blanc, décorées pour leur donner un aspect futuriste. Les fusils « pulse rifles » sont des Thompson SMG modifiées, greffées à l'extrémité de fusils à pompe Franchi SPAS 12 afin de créer l'effet de lance-grenades incorporés au fusils. Les « smart guns » de Vasquez et Drake sont des mitrailleuses allemandes MG 42, maniées par les acteurs grâce à un système de steadicam et décorées de parties de motocyclettes6.
L'équipe récupère également un vieux tracteur de pushback d'avions, utilisé par la British Airways, pour le tank APC. Le véhicule pesant 75 tonnes, l'équipe doit retirer environ 35 tonnes de plomb, reconstruire l'intérieur et renforcer le plancher des scènes de tournage5. Les acteurs interprétant les marines ont ensuite la liberté de personnaliser leurs armures et leur armes en fonction de leur rôle7.
L'équipe choisit une centrale électrique abandonnée à Acton, banlieue de Londres, pour tourner les scènes à l'intérieur du réacteur nucléaire, car la centrale offrait des couloirs grillagés et rouillés qui correspondaient à la vision industrielle et sale souhaitée5.
En ce qui concerne le design des créatures, les créateurs souhaitent respecter le design d'origine de Hans Ruedi Giger pour le premier film (ils ne réclament toutefois pas son aide), en y apportant quelques modifications. Le chestburster du film est d'aspect moins « larvaire » que celui dans Alien, il possède notamment des bras lui servant à s'arracher du torse de sa victime. Le plus grand changement de design est celui des aliens adultes. Dans le premier film, l'alien possède un crâne lisse et translucide, alors qu'ici Cameron préfère une texture plus rugueuse. Les corps des costumes d'aliens sont peints avec des couleurs relativement lumineuses, ce qui les fait ressembler à des costumes de squelettes ; toutefois, sous un éclairage adéquat, ceci donne l'impression de reliefs plus réalistes8. Cameron créa le design de la reine alien, qui était la seule créature sans précédent dans l'art de Giger, ainsi que celui de l'exosquelette motorisé que Ripley utilise pour la combattre à la fin du film9.
Distribution des rôles
James Cameron était très intéressé par le personnage féminin fort d'Ellen Ripley, et il envoya son scénario à Sigourney Weaver qui tournait alors en France, afin qu'elle reprenne son rôle de l’héroïne principale. Celle-ci fut étonnée de n'avoir pas été mise au courant par la production d'une suite (dont le scénario est terminé et le projet déjà lancé), qui de plus fait de Ripley le personnage central, bien plus que dans l'original.10
D'abord réservée quant au scénariste-réalisateur jeune et inconnu, elle changea rapidement d'avis après une rencontre avec Cameron. Weaver apprécia l'approche recherchée par Cameron et sa compréhension du caractère de Ripley ; toutefois elle apporta des modifications mineures sur la manière dont son personnage devrait réagir dans certaines situations du film. Après une négociation difficile avec le studio Fox, qui ira jusqu'à demander que Cameron réécrive le scénario sans inclure Ripley, Weaver obtient finalement le cachet qu'elle désire4, environ 1 000 000 US$, ce qui représentait un salaire considérable pour l'époque10.
Le film devant être tourné en Angleterre, l'équipe de casting dut chercher des acteurs américains résidant dans le pays, ou des acteurs capables de jouer des militaires américains agressifs. Ils firent alors passer environ 3 000 personnes en entretien. Ils choisirent Jenette Goldstein, qui jouait au théâtre à Londres, dans le rôle de la marine dure Vasquez, un rôle que Cameron avait considéré comme masculin avant de trouver plus intéressant de le faire féminin. Mark Rolston, jeune acteur américain qui vit en Angleterre depuis ses 17 ans, est choisi pour interpréter Drake7.
L'actrice pour interpréter le rôle de la petite fille Newt s’avéra difficile à trouver. Des castings furent menés dans les écoles où ils cherchèrent une fille possédant un semblant d'accent américain. Les directeurs de casting notèrent que beaucoup des enfants avec une expérience d'actrice avaient joué dans des publicités, et eurent donc le réflexe inapproprié de sourire en récitant leurs lignes. Carrie Henn, fille d'un militaire américain et d'une mère anglaise, sans expérience d'actrice, fut finalement choisie. Son frère Christopher Henn est choisi pour jouer le frère de Newt dans une scène coupée du film, mais présente dans le director's cut7. Hurd et Cameron sont alors préoccupés quant au possible trauma psychologique dont pourrait souffrir Carrie Henn, âgée de 8-9 ans au moment du tournage, en participant à un film d'horreur de ce calibre, et eurent de longues conversations avec elle et ses parents. Henn leur assura qu'elle comprenait que c'était de la comédie11.
Après plusieurs semaines de recherche, Cameron et Hurd décidèrent de faire venir des acteurs américains avec qui ils avaient déjà travaillé pour remplir les rôles restants. Lance Henriksen est choisi pour interpréter l'androïde Bishop et Bill Paxton pour Hudson. Al Matthews obtient le rôle du sergent Apone, et utilise son expérience militaire pour son rôle.
Les acteurs interprétant les marines suivirent tout de même un véritable entraînement militaire avec des professionnels, pour préparer leurs rôles et renforcer l'unité et camaraderie du groupe. On leur demanda également de lire le roman de science-fiction Étoiles, garde-à-vous ! (titre original : Starship Troopers) de Robert A. Heinlein. Le hasard fit que Weaver, Paul Reiser dans le rôle de Burke, et William Hope dans le rôle du lieutenant Gorman rejoignirent le tournage après, ce qui établit une distance entre eux et la troupe jouant les marines, ce qui est pertinent vis-à-vis du scénario du film7.
Michael Biehn, qui avait déjà travaillé avec Cameron et Hurd dans Terminator, est engagé une semaine après le début du tournage pour rapidement remplacer James Remar dans le rôle du caporal Hicks, et s'intègre au groupe sans préparation12.
Tournage
Le tournage débute fin 1985 aux Pinewood Studios en Angleterre. Il est marqué par des tensions entre l'équipe américaine et l'équipe anglaise, attribuées à un « clash culturel ». James Cameron renvoie notamment le premier directeur de la photographie anglais dont le travail ne correspondait pas à sa vision : il éclairait trop les scènes par rapport aux goûts du réalisateur et estimait que celui-ci ne le laissait pas faire correctement son travail. De plus, l'équipe anglaise, admirative du travail de Ridley Scott pour le premier Alien, ne voit pas d'un bon œil qu'un jeune cinéaste canadien — aidé d'une équipe américaine — reprenne sa création. L'équipe anglaise travaille également de manière « traditionnelle », relativement décontractée, interrompant le travail pour des pauses-thé régulières, ou prenant de longs déjeuners, ce qui contraste avec James Cameron, un réalisateur dynamique et très exigeant soumis à de fortes contraintes budgétaires. Lorsque James Cameron et Gale Anne Hurd licencient le premier assistant, l'équipe anglaise va jusqu'à les menacer d'une grève12.
Pendant le tournage, il y eut quelques accidents mineurs. Notamment lorsque le personnage Drake tire au lance-flammes vers le tank APC où se trouvent les autres marines ; les acteurs respirèrent le gaz toxique du décor en plastique brûlé, et suffoquèrent pendant quelques instants. Le tank APC, difficile à manier, provoqua également plusieurs incidents sans causer de blessures graves aux membres de l'équipe6. Pour le tournage des scènes dans la centrale électrique abandonnée, l'équipe dut nettoyer l'amiante, prendre des mesures de la toxicité de l'air et même distribuer des médicaments5.
Répliques d’accessoires utilisés dans la
série de films Alien, notamment le fusil à impulsion des Marines et le casque du soldat Hudson dans
Aliens.
ExpoSYFY,
Saint-Sébastien, Espagne.
Sur le plateau de tournage, Sigourney Weaver est surprise par l'omniprésence d'armes à feu, bien que le scénario qu'elle avait lu ne le cachât pas. Cette situation provoque chez elle un cas de conscience, puisqu'elle a notamment milité contre le port d'armes aux États-Unis. James Cameron la fait s’entraîner dans un stand de tir pour qu'elle se sente plus à l'aise avec leur maniement. L'actrice aurait d'ailleurs utilisé cette aversion pour les armes à feu lors de son interprétation, estimant que Ripley n'est pas une guerrière qui éprouve du plaisir à utiliser une arme, ce qui la distingue des marines6.
Les dernières scènes filmées sont celles où Ripley secourt Newt ; ainsi, les deux actrices, Sigourney Weaver et la jeune Carrie Henn, sont les seules restantes pendant les derniers mois du tournage. Elles se surnomment alors les « orphelines » et développent une forte complicité. Carrie Henn considère Sigourney Weaver comme une mère de substitution alors que sa famille ne pouvait venir la voir que pendant les week-ends. Selon Sigourney Weaver, les scènes de fin avec Newt étaient parmi les plus difficiles physiquement de sa carrière puisque, pendant plusieurs mois de tournage, elle devait porter à la fois Henn et des armes très lourdes, le tout dans un froid glacial. Ainsi, pour certaines coupures, Weaver portait un mannequin léger de Henn11.
Effets spéciaux
Pour les effets spéciaux, James Cameron et son équipe utilisent plusieurs techniques permettant d'éviter de dépasser le budget ou d'utiliser l'image numérique, à cette époque encore insatisfaisante, comme la perspective forcée avec des maquettes miniatures, l'utilisation de miroirs, de câbles, de l'animation en volume, ou de la projection arrière. Ils filment notamment des maquettes de vaisseaux au ralenti pour ensuite accélérer la bande, pour rendre leurs mouvements réalistes13. Aussi, l'explosion thermonucléaire vue de l'espace à la fin du film est essentiellement une ampoule recouverte de coton10.
James Cameron et Gale Anne Hurd embauchèrent Robert et Dennis Skotak pour les effets spéciaux, qui avaient déjà travaillé avec eux sur des films de Roger Corman. Ils restaurent d'abord le modèle miniature du vaisseau extraterrestre du premier film Alien afin de le photographier et d'utiliser les images dans des séquences du film. Ils font ensuite construire dans les Pinewood Studios une miniature à 1/5e du complexe colonial, où les bâtiments font entre 5 et 8 pieds de haut et 30 à 40 de longueur. L'arrière-plan du complexe, le ciel nuageux et sombre de la planète, est en fait une peinture qui entoure le modèle. Ils récupèrent des débris brûlés et rouillés d'autres productions du studio afin de les utiliser comme des débris pour décorer le complexe13.
La maquette du vaisseau Sulaco fait 6 pieds de longueur, et est construite pour n'être vue que d'un seul côté. La navette est également construite en miniature, à 7 pieds de longueur (taille à 1/12e), le véhicule terrestre qui en ressort est alors une maquette télécommandée de très petite taille. En plus du véhicule taille réelle, une autre maquette plus grande que la première est utilisée dans d'autres séquences en gros plan. Pour la séquence où la navette s'écrase, ils utilisèrent des maquettes descendant sur des câbles jusqu'au sol et équipé d'explosifs. Cette séquence est filmée quatre fois au ralenti. Elle est ensuite utilisée en projection arrière afin que les acteurs puissent jouer la scène où ils réagissent à l'explosion de la navette qui se déroule à l'arrière-plan13.
La scène où la reine alien pond des œufs s'avère particulièrement difficile à filmer. Pour la tourner, les créateurs fabriquent un modèle au 1/4 du nid et de la créature et utilisent des câbles et marionnettistes (cachés derrière des miroirs) pour animer la ponte, et des bouilloires situées sous la maquette pour créer les effets de fumée. Des marionnettistes et des câbles sont également utilisés pour animer en temps réel des séquences où la maquette de la reine marche, et son combat avec l'exosquelette motorisé13. Une reine taille réelle de 14 pieds est fabriquée ; à l'époque c'était l'un des plus grands animatroniques créés pour un film. Elle est suspendue par une grue, ses bras conduits par deux marionnettistes situés à l'intérieur du mannequin, son corps et sa tête étant contrôlés par des presses hydrauliques, et son visage par des câbles. Jusqu'à seize marionnettistes sont nécessaires pour la contrôler. L'exosquelette motorisé en taille réelle est également suspendu par des câbles et contrôlé par Weaver avec l'aide d'un marionnettiste situé à l'intérieur de la machine9.
Des animatroniques sont également utilisées pour le mouvement des facehuggers pendant la scène où Ripley et Newt se retrouvent enfermées avec deux de ces créatures. Les créateurs fabriquent une demi-douzaine de facehuggers aux fonctions différentes. Certains ont des doigts robotisés opérés par 6 ou 7 marionnettistes. Lorsque Ripley lutte contre un facehugger qui essaye d'atteindre son visage, en vérité les fils électriques de la marionnette sont dissimulés le long de la manche de Sigourney Weaver jusqu'aux marionnettistes qui opèrent le mouvement de la créature. Le facehugger qui court est opéré grâce à un système complexe : la marionnette est tirée par un câble sur le sol, ce qui fait tourner la roue située en dessous de la marionnette et active le mouvement des doigts. Pour tourner cette scène, Cameron emploiera également des techniques de stop-motion et d'action inversée8.
Les aliens adultes sont interprétés par des cascadeurs costumés. Cameron souhaitait que les costumes soient simplifiés par rapport au premier film, afin de faciliter la mobilité des cascadeurs. Des séquences où les aliens rampent sur le plafond sont filmées à l'envers et, lors de sauts ou de mouvement verticaux, l'utilisation de câbles est préférée. Des mannequins taille réelle sont également fabriqués pour les aliens qui doivent exploser sous les coups de feu ou être écrasés par des véhicules. Ces mannequins sont également placés dans des positions contorsionnées pour imiter un aspect insectoïde8.
Bande originale
La musique du film est composée par James Horner et interprété par l'Orchestre symphonique de Londres. L'album de la bande originale, intitulé Aliens - Original Motion Picture Soundtrack est distribué par Varèse Sarabande et édité pour la première fois en 1987.
Une édition spéciale en vinyle sort le (26/4 correspondant à la planète LV426 du film). Cette édition, limitée à 75 exemplaires, contient des disques vinyles remplis de liquide jaune rappelant le sang de l'alien16.
Liste des pistes édition 1987
Toute la musique est composée par James Horner.
1. |
Main Title |
5:10 |
2. |
Going After Newt |
3:08 |
3. |
Sub-Level 3 |
6:11 |
4. |
Ripley's Rescue |
3:13 |
5. |
Atmosphere Station |
3:05 |
6. |
Futile Escape |
8:13 |
7. |
Dark Discovery |
2:00 |
8. |
Bishop's Countdown |
2:47 |
9. |
Resolution and Hyperspace |
6:10 |
39:57 |
Aliens:
Original Motion Picture Soundtrack
(DeLuxe Edition)
modifier 
Liste des pistes 2001 (DeLuxe Édition)
Toute la musique est composée par James Horner.
1. |
Main Title |
5:13 |
2. |
Bad Dreams |
1:22 |
3. |
Dark Discovery/Newt's Horror |
2:07 |
4. |
LV-426 |
2:03 |
5. |
Combat Drop |
3:29 |
6. |
The Complex |
1:34 |
7. |
Atmosphere Station |
3:11 |
8. |
Med. Lab. |
2:04 |
9. |
Newt |
1:14 |
10. |
Sub-Level 3 |
6:36 |
11. |
Ripley's Rescue |
3:19 |
12. |
FaceHuggers |
4:24 |
13. |
Futile Escape |
8:28 |
14. |
Newt Is Taken |
2:04 |
15. |
Going After Newt |
3:18 |
16. |
The Queen |
1:45 |
17. |
Bishop's Countdown |
2:50 |
18. |
Queen to Bishop |
2:31 |
19. |
Resolution and Hyperspace |
6:27 |
|
Bonus tracks |
|
20. |
Bad Dreams (alternate) |
1:23 |
21. |
Ripley's Rescue (percussion only) |
3:20 |
22. |
LV-426 (alternate edit – Film version) |
1:13 |
23. |
Combat Drop (percussion only) |
3:24 |
24. |
Hyperspace (alternate ending) |
2:08 |
1:15:28 |
Autour de l'album
La bande originale d'Aliens était composée par James Horner. Lorsque Horner devait commencer à écrire la bande son, Cameron n'avait pas encore terminé le tournage, rendant toute tentative impossible. Six semaines avant la sortie prévue du film, Horner n'avait pas commencé, son calendrier de travail était donc très serré. Il a composé la musique de la séquence finale du film, celle où Ripley combat la reine, en dernier. Toutefois Cameron a ensuite changé le montage de cette scène obligeant Horner à recommencer, créant ainsi des tensions entre eux. Il a finalement terminé le travail in extremis avant la sortie du film. Malgré ces difficultés, la musique de la séquence finale fut très favorablement reçue, jusqu'à devenir une des premières musiques de film à succès puisqu'elle a été réutilisée dans d'autres films et bandes annonces depuis. Après cette expérience pénible, Cameron et Horner n'ont plus travaillé ensemble pour plus d'une décennie, jusqu'à ce que Cameron l'embauche pour écrire la musique de son film à succès Titanic (1997)17.
Accueil
Critique
Compilation des critiques
Périodique | Note |
Aliens a reçu un accueil critique majoritairement favorable. Sur le site agrégateur de critiques Rotten Tomatoes, le film obtient un score de 97 % de critiques favorables, sur la base de 74 critiques collectées et une note moyenne de 8,9⁄1019. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne pondérée de 84⁄100, sur la base de 22 critiques collectées18.
Pour le critique Roger Ebert du Chicago Sun-Times, qui donne au film une note de 3,5 étoiles sur 4 : « Je n'ai jamais vu un film qui maintient un tel niveau d'intensité pendant aussi longtemps ; c'est comme une sorte de manège de carnaval qui ne s'arrête jamaisf »20. Le film fait la couverture du Time magazine daté du . Dans celui-ci, le critique Richard Schickel considère qu’Aliens est meilleur que le premier opus de la série, notamment grâce à l'introduction du personnage de Newt, ce qui permet d'ajouter une dimension émotionnelle à Ripley21. Dave Kehr du Chicago Reader considère également qu'il est meilleur que l'original22. Walter Goodman du New York Times est moins enthousiaste, mais il encense les effets spéciaux et indique que le film est « un peu moins innovant que son prédécesseur […] mais il rattrape en technique ce qu'il manque en originalitég »23. En , le Time élit Aliens dans sa liste des meilleurs films de l'année 198624.
Les avis concernant le film sont restées positifs au fil des années. Dans une critique datée de 2000, James Berardinelli donne au film un score de 4 sur 4 et note que « pour les fans de la saga Alien, Aliens représentait un formidable triomphe, surpassant les attentes des plus fidèles optimistesh »25.
Concernant les spectateurs, le site web Internet Movie Database met Aliens dans son top 250 des films les mieux notés par les utilisateurs, à la 64e place et avec une note moyenne de 8,4⁄1026. Sur le site Allociné, les spectateurs donnent au film une note moyenne de 4⁄527.
En 2003, l'American Film Institute élit le personnage de Ellen Ripley, telle qu'elle apparaît dans Aliens, 8e meilleur héros de l'histoire du cinéma américain28. La citation d'Ellen Ripley à la fin du film, « get away from her, you bitch! » (VF : « ne la touche pas, sale pute ! ») a été proposée en 2005 pour la liste AFI des 100 meilleures citations de films américains, mais n'a pas été finalement retenue29. Aliens a également été proposé en 2001 pour la liste des 100 meilleurs thrillers30. En 2007, le magazine Entertainment Weekly l'a élu deuxième meilleur film d'action de tous les temps31. Parallèlement, le site web IGN l'a élu troisième meilleur film d'action32, onzième meilleur film de science-fiction33 et quatrième meilleure suite34.
Box-office
Avec un budget d'environ 18 500 000 US$, Aliens, le retour fut un succès commercial en salles. Il a réalisé 131 060 248 US$ au box-office mondial, dont 65 % aux États-Unis et au Canada (85 160 248 US$) et 35 % à l'étranger (45 900 000 US$)35. Le film est sorti en Amérique du Nord le et était numéro 1 au box-office dans son premier week-end, distribué dans 1 437 salles et remportant 10 052 042 US$. Il est resté à la première place pendant quatre semaines consécutives36. Aliens a rapporté 7 012 907 US$ en France (1 720 593 entrées37) et 271 368 US$ en Belgique, où il est sorti le 38.
Distinctions
Récompenses
Nominations
Version longue
En 1992, James Cameron ressort une version director's cut du film pour le laserdisc (que l'on retrouve également sur diverses éditions DVD). D'une durée de 154 minutes, soit 17 minutes supplémentaires, on peut notamment relever49,50,51 :
- une scène où Ripley apprend que sa fille est morte d'un cancer pendant qu'elle était en hibernation ;
- la commission d'enquête détaillant la sentence de Ripley, entre autres le retrait de sa licence de pilote et de son grade ;
- une scène se passant sur la colonie de LV-426 où l'on voit notamment un enfant conduire un tricycle ;
- les parents de Newt qui découvrent le vaisseau alien abandonné sur LV-426. En ressortant, la mère de Newt ramène son mari agrippé par un facehugger et demande du secours à la colonie par radio ;
- un passage où Hudson briefe Ripley sur l'armement que possèdent les marines, lors du trajet de la première navette vers LV-426.
- Vasquez et Hudson remarquant la présence d'êtres vivants sur leurs détecteurs. Ils pénètrent dans une salle et découvrent que ce ne sont que des souris de laboratoire ;
- une escouade de sauvetage se rendant sur le site des œufs Aliens et qui est attaquée par des dizaines de facehuggers ; (Scène ne faisant pas partie du film en director's cut).
- Newt, demandant à Ripley si elle a déjà eu un bébé. Celle-ci lui répond que oui, mais qu'elle est « partie » ;
- la fameuse scène des sentry gun (tourelles de mitrailleuse automatique) qui massacrent les aliens ;
- un début d'intimité entre Ripley et Hicks, qui se révèlent leurs prénoms.
Pour la version française, les suppléments sont doublés par les mêmes comédiens (Torrens, Alfos, Crouzet, Luccioni, etc.). Seuls Med Hondo et Michel Gudin n'ont pas assuré les répliques des passages supplémentaires (respectivement Bishop et Van Leuwen).
Thèmes et inspirations
Cosplay de la tenue des Marines dans le film.
Certains aspects du film sont implicitement inspirées de la guerre du Viêt Nam, encore à l'époque du tournage très inscrite dans la conscience américaine. En effet, les marines coloniaux du film arrivent très confiants en leur victoire dans un monde méconnu, et se retrouvent confrontés à des ennemis qui, malgré leur infériorité technologique, leur imposent de lourdes défaites grâce à leur détermination sans faille. L'idée de marines à la fois durs et indisciplinés, qui décorent leurs équipements militaires, est également tirée de l'imagerie classique des soldats américains de la guerre du Viêt Nam. L'aspect industriel des équipements, et l'attitude de « camionneurs » des marines correspondaient aussi à l'image populaire de l'armée. Par extension, Aliens était l'un des premiers films de science-fiction qui ne s'attachait pas à vêtir ses personnages de costumes futuristes caricaturaux de science-fiction « à la Star Wars », préférant un design sale et rude, ce qui a aidé à donner un aspect réaliste et a éventuellement inspiré dans ce sens de futures œuvres du genre10.
L'inspiration du colonialisme européen est également présent, notamment de compagnies coloniales comme les compagnies néerlandaises et anglaises des Indes orientales. En effet, il s'agissait de sociétés commerciales privées qui travaillaient dans les colonies, mais qui, en cas de résistance autochtone, se voyaient secourues par les armées nationales de leurs états qui avaient tout intérêt à ce que ces sociétés prospèrent économiquement. Dans le même sens, Aliens présente la société « malfaisante » Weyland-Yutani assistée par l'armée nationale dans ses colonies. La compagnie ne commande pas directement l'armée, mais elle la conseille dans l'objectif de la mission, et l'armée assure la protection et le sauvetage de ses acquis. James Cameron avoue qu'à l'époque de l'écriture du scénario, il ne connaissait rien du fonctionnement de grandes sociétés, et se basait alors sur des préjugés classiques. Toutefois il rajoute avec humour que depuis, avec son expérience, il estime que sa vision naïve était très proche de la réalité10.
Un autre thème important est celui de l'amour maternel, incarné par l'héroïne Ripley vis-à-vis de Newt. Ripley représente une femme forte et soucieuse du sauvetage des colons. Lorsqu'elle découvre que la jeune fille Newt est la seule survivante, elle la prend sous son aile et la protège jusqu'au bout, jusqu'à mettre sa propre vie en péril. Ce thème est renforcé par le fait que Ripley a perdu sa propre fille qui avait l'âge de Newt, elle transfère alors son désir de maternité sur cette autre enfant. Dans une scène coupée du début du film, mais présente dans la version longue, Ripley apprend que sa fille est morte à l'âge de 66 ans alors que Ripley dérivait en biostase pendant 57 ans dans l'espace. Cette scène devait établir dès le départ la souffrance et le manque de Ripley, mais a été coupée du film à cause de contraintes de longueur, ce qui a fortement déplu à l'actrice Sigourney Weaver qui selon ses dires a basé toute sa performance sur cette tragédie10.
Comme pour le premier film, le nom du vaisseau principal est un hommage au roman Nostromo (1904) de Joseph Conrad. Sulaco est une ville fictive dans laquelle se déroule l'intrigue du roman. Le vaisseau du premier film était le Nostromo52.
Notes et références
Notes
- Prononcé dans le film « LV quatre vingt-six » ; en version originale « four two six ».
- Littéralement « forme étrangère ». Ce terme est utilisé pour la première fois dans ce film par le lieutenant Gorman ; il est parfois pris, à tort, pour le nom de l'espèce.
- Dans une scène coupée au montage qui est visible dans la version Blu-Ray du film, Burke est capturé par les Aliens et se retrouve non loin du nid de la Reine quand Ripley retourne dans la base. Infesté par un chestburster, il demande à Ripley de le sauver ; cette dernière lui donne une munition explosive pour qu'il se suicide.
- Le R signifie que les mineurs (17 ans ou moins) doivent être accompagnés pour pouvoir assister à la projection du film.
- Citation originale : « rocket gun that carries stuff ».
- Citation originale : « I have never seen a movie that maintains such a pitch of intensity for so long; it's like being on some kind of hair-raising carnival ride that never stops ».
- Citation originale : « It's a touch less innovative than its predecessor […] but it makes up in technique what it lacks in novelty ».
- Citation originale : « For fans of the Alien series, Aliens represented an unqualified triumph, exceeding the expectations of the most optimistic faithful ».
Références
- Jean-Pierre Andrevon, 100 ans et plus de cinéma fantastique et de science-fiction, Pertuis, Rouge Profond, , 1088 p. (ISBN 978-2-915083-56-9), p. 32
- À suivre…, Édition Le Manuscrit, (ISBN 2748158792), page 71
- « Fiche du doublage français du film » [archive] sur AlloDoublage, consulté le 25 février 2015
- 57 ans plus tard, l'histoire continue [Alien Quadrilogy Special Edition DVD], Gale Anne Hurd, James Cameron, Sigourney Weaver, Jenette Goldstein, Mark Rolston 20th Century Fox.
- Construire des mondes meilleurs : du concept à la réalisation [Alien Quadrilogy DVD], Gale Anne Hurd, Syd Mead, Ron Cobb, Peter Lamont () 20th Century Fox.
- Le risque est toujours présent : armes et action [Alien Quadrilogy DVD], John Richardson, Simon Atherton, Paul Weston, Sigourney Weaver, Bill Paxton... () 20th Century Fox.
- Préparation pour la bataille : Casting [Alien Quadrilogy Special Edition DVD], Gale Anne Hurd, Sigourney Weaver, Jenette Goldstein, Carrie Henn, Lance Henriksen, Bill Paxton... () 20th Century Fox.
- La traque : la créature [Alien Quadrilogy DVD], Stan Winston, James Cameron, Alec Gillis, Tom Woodruff Jr.... () 20th Century Fox.
- La belle et la garce : l'affrontement [Alien Quadrilogy DVD], John Rosengrant, Stan Winston, Richard Landon, Tom woodruff Jr, Shane Mahan, Pat McClung, Joss Williams, John Richardson... () 20th Century Fox.
- Commentaires audio de l'équipe sur la version longue [Alien Quadrilogy DVD] () 20th Century Fox.
- Deux orphelines : Sigourney Weaver et Carrie Henn [Alien Quadrilogy DVD], Sigourney Weaver, Gale Anne Hurd, Carrie et Christopher Henn, Peter Robb-King () 20th Century Fox.
- Cette fois, c'est la guerre : Pinewood Studios, 1985 [Alien Quadrilogy Special Edition DVD], Gale Anne Hurd, Michael Biehn () 20th Century Fox.
- Le pouvoir des effets spéciaux : effets spéciaux [Alien Quadrilogy DVD], Gale Anne Hurd, Robert et Dennis Skotak, Pat McClung, John Richardson, Peter Lamont, James Cameron () 20th Century Fox.
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- http://www.movie-censorship.com/report.php?ID=2558663 [archive]
- « Aliens (1986) - IMDb » [archive] [vidéo], sur IMDb (consulté le ).
Annexes
Article connexe
Liens externes
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Ressources relatives à l'audiovisuel
Alien: Original Motion Picture Score : Complete Edition (2007)
Alien: Original Motion Picture Score : Complete Edition
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Le , Intrada Records publie une nouvelle composition de Jerry Goldsmith regroupant les dix mêmes symphonies avec de nouveaux morceaux alternatifs ainsi que les musiques originales dans un ensemble de 2 CD. Cette version est la première à publier la partition complète de Jerry Goldsmith remixée et remasterisée à partir des bandes maîtresses originales92.
Le disque 1 contient la partition entière de Goldsmith comme il l’avait initialement créée avec chaque repère en place, y compris ceux qui ont été coupés plus tard du film ainsi que ses versions recomposées de repères que le réalisateur lui a fait changer (le thème principal original de Goldsmith, par exemple, apparaît sans sa mélodie de trompette héroïque parce que le réalisateur pensait qu’elle n’était pas assez effrayante)92. Le disque 2 comprend la bande originale telle qu’elle est émise sur l'EP plus six autres pistes bonus de prises de démonstration et même « Eine Kleine Nachtmusik » utilisé dans le film92.
Accueil
Promotion et sortie
L'une des accroches du film est : « Dans l'espace, personne ne vous entend(ra) crier »96 (en version originale : « In space no one can hear you scream... »97).
L'avant-première du film se déroule le au Grauman's Egyptian Theatre sur Hollywood Boulevard à Los Angeles81. Très vite, le cinéma le diffuse en boucle car le bouche à oreille est excellent. Dans les salles, certains spectateurs vomissent durant la projection81.
En septembre 1980, le film Alien distribué par Magnetic Video, filiale de 20th Century Fox, devient le premier film à atteindre le million de dollar de recettes sur le marché des vidéos, record obtenu en 45 jours98.
Accueil critique
Compilation des critiques
Périodique | Note |
Sur le site agrégateur de critiques Rotten Tomatoes, le film obtient un score de 97 % d'opinions favorables, sur la base de 119 critiques collectées100. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne pondérée de 89 sur 100, sur la base de 34 critiques collectées99.
En France, le site Allociné donne au film une note moyenne de 4,4⁄5, sur la base de 11 critiques collectées101.
Box-office initial
Avec un budget d'environ 11 000 000 US$, Alien a été un succès commercial en salles. Lors de sa sortie initiale, il réalise 102 944 891 US$ au box-office mondial, dont 78 944 891 US$ aux États-Unis et au Canada et 24 000 000 US$ à l'étranger102.
Le film sort en Amérique du Nord le : distribué dans 91 salles, il est numéro 1 au box-office dès le premier week-end, et rapporte 3 527 881 US$. Le film alterne ensuite entre les premières et troisièmes places durant plus de vingt semaines consécutives103.
En France, le film a rapporté 4 727 920 US$ (2 809 875 entrées104) et 228 889 US$ en Belgique, où il est sorti respectivement les 12 et 105.
Box-office pour la version director's cut (2003)
La version director's cut d'Alien est sortie dans les salles américaines le , remportant 1 986 910 US$ supplémentaires, augmentant le total du box-office nord-américain à 80 931 801 US$106, soit 329 504 entrées supplémentaires107. Lors de sa première semaine, il était diffusé dans 347 salles, et est resté au grand écran pendant 5 semaines108.
En France, la version director's cut a d'abord été projetée au Festival du cinéma américain de Deauville le 109, puis dans d'autres salles françaises à partir du , faisant 76 243 entrées sur un total de 6 semaines de projection110, augmentant le total d'entrées françaises à 2 887 121104. Autrement, la version director's cut a obtenu 113 678 entrées au Royaume-Uni où il est sorti le , 4 149 au Québec et 9 504 en Belgique où il est sorti le 107.
La version director's cut d'Alien cumule 329 504 entrées aux États-Unis et 365 144 en Europe, plus 13 570 entrées en Pologne (la Pologne n'entrera dans l'Union européenne qu'en 2004)107.
Distinctions
Récompenses
Nominations
Version director's cut
Une version director's cut est sortie au cinéma en 2003. Elle ne présente que de légères différences avec l’œuvre originelle. Certains plans ont été élagués afin d’améliorer le rythme et deux scènes ont été ajoutées : une dispute entre Lambert et Ripley, et la découverte par Ripley du capitaine Dallas enfermé dans un cocon. À l'origine, Ridley Scott et le monteur Terry Rawlings n'avaient pas souhaité garder cette deuxième scène car ils estimaient qu'elle ralentissait sérieusement le rythme. À ce moment du film, Ripley cherche à s'échapper et cette digression fait retomber la peur que le spectateur doit alors ressentir pour elle.
Il est à noter que le montage du film sorti dans les salles en 1979 est celui que Ridley Scott a toujours préféré118.
Dans le DVD de la version Director's cut, on apprend que l'acteur John Hurt, lorsqu'il se penche sur l'œuf, ignore qu'une créature va lui sauter au visage. De même, Ridley Scott a souhaité que les autres acteurs ne soient pas informés de ce qui allait se passer lors de la scène où l'Alien sort du corps de John Hurt (celui-ci savait bien-sûr ce qui allait se passer). Ainsi, Veronica Cartwright (Lambert) a réellement crié d'effroi lorsqu'elle a été aspergée de faux sang lors de la brutale éclosion de la créature.
Chronologie de la saga Alien
Analyse
Thèmes
Au fil du temps, les critiques tout d'abord mitigés à la sortie du film finissent par voir au-delà de l'aspect « film de monstre » et relèvent les tensions raciales et sexuelles sous-jacentes, ainsi que le commentaire politique et social81.
Selon Walter Hill, le sujet d'alien ne serait pas le monstre, mais plutôt les sociétés, les entreprises humaines qui ont permis sa naissance. De fait, Alien distille savamment cette idée de manipulation à distance de l'équipe du Nostromo. La visite de la planète LV4-26 semble être presque prévue, et les ordres que suit Ash sont sans équivoque ceux d'un complexe militaro-industriel intéressé par le potentiel destructeur de la découverte effectuée par l'équipage. L'alien prend plus de valeur que la vie de tous les hommes et toutes les femmes présents sur le Nostromo. Une critique dissimulée de la mainmise des multinationales sur l'économie américaine et sur leur inhumanité119. Tourné dans les années 1970, une période où les Américains sont perdus entre Watergate et le Vietnam. Dans la société américaine, les citoyens se sentent trahis par un gouvernement qui leur ment et Alien traduit comme beaucoup de films d’époque cette perte de foi dans les institutions120.
Pour Alexandre O. Philippe, Alien est un film « qui exprime la culpabilité patriarcale inconsciente de la manière dont la société et Hollywood traitent les femmes ». Cette créature qui jaillit des entrailles de Kane serait en fait une métaphore d’un « malaise qui doit sortir ». Le cinéaste rappelle d’ailleurs qu’à l’époque des premières projections de 1979, des hommes avaient quitté la salle après s’être sentis mal, l’estomac noué121. « Le chestburster évoque le viol, la grossesse, la naissance ... On n’a pas l’habitude de voir un homme subir ces choses-là », poursuit-il. Si à l’époque les aliens au cinéma étaient plutôt des protagonistes comme E.T. ou Rencontres du troisième type, l’alien de Dan O’Bannon cristallise nos peurs et nos angoisses.
La claustrophobie est un élément clé pour Ridley Scott. La construction du vaisseau Nostromo en particulier est une preuve flagrante de l'utilisation de cette phobie : l'aspect angoissant du film doit beaucoup aux longs couloirs du vaisseau76. Ridley Scott révèle s'être inspiré de son expérience acquise dans la publicité pour manipuler le spectateur en reprenant de nombreux éléments psychologiques, notamment dans le montage et l'éclairage de spots d'une durée entre 30 et 45 secondes81. Scott fait également abaisser au maximum les plafonds du navire spatial pour accentuer cette sensation d’oppression122.
L'un des thèmes principaux du film est un sujet délicat, à savoir le viol. Ceci est lié au créateur de l’alien, H.R. Giger. Il fait ce qu’il appelle de l’art « biomécanique », c’est à-dire que la plupart de ses œuvres mélangent l’organique et le mécanique. C’est un univers fantasmagorique car la plupart de ses créations sont inspirées par ses cauchemars120. Avec Alien, il crée un univers particulier, les premières illustrations montrant même des xénomorphes en train de violer des humaines. Nous retrouvons ce même thème dans le film. Le facehugger saute au visage et introduit par force son appendice à l’allure phallique dans la bouche de Kane et y pond un embryon. Le personnage est bafoué dans son intimité120. Autre exemple de ce thème, la mort du personnage de Lambert. Le plan sur la « griffe » de l’alien dans l’entre-jambe de Lambert ainsi que les cris en son off de cette dernière lorsque Ripley tente de la secourir sont sans ambiguïté sur ce que veut sous-entendre Ridley Scott120. La séquence finale comporte elle aussi une dimension sexuelle évidente120. Enfin, Ash lui-même semble témoigner de la curiosité pour la sexualité lorsqu'il tente d'étouffer Ripley avec un journal enroulé enfoncé dans sa gorge. Un symbole phallique, là encore, qui ouvre nombre de questions quant aux pulsions potentielles d'une créature robotisée119. Derrière la tentative de meurtre sur Ripley, on peut aussi y voir une forme de tentative de viol120. Les photos en arrière-plan donnent une connotation explicite à la scène car il s'agit de magazines pornographiques120.
L'un des sujets abordés tout au long du film est la maternité120. Premièrement, le vaisseau est appelé « Maman ». C’est une entité rassurante face au froid de l’espace comme en témoigne l’alternance de plans entre les dehors venteux et froids de la planète des aliens et les intérieurs cosys et silencieux du vaisseau lors de l’exploration de celle-ci. La pièce centrale est lumineuse et est toujours là pour répondre aux questions de l'équipage. Image donc d’une mère qui est là pour protéger la famille que constituent les personnages120. En opposition on nous présente un autre système de maternité. Celui des aliens. Une espèce qui dépose ses œufs dans un espace étranger (le vaisseau échoué sur la planète) et protège ses œufs par une couche laser en dessous de laquelle la chaleur est présente120. Par ailleurs, le système par lequel l’alien prend vie rappelle aussi le thème de la maternité puisque après gestation dans le corps de son hôte, le monstre prend réellement vie à travers ce qui ne peut être décrit que comme un accouchement forcé120. Cet accouchement est contre nature et donc annonciateur de désastre puisque c’est un homme et non une femme qui lui donne la vie120. Trahis par « mère » qui est en fait programmée pour faire passer le retour de l’alien sur terre avant la survie de l’équipage, tous les hommes mourront. Seule Ripley survivra et finira par couper le cordon en faisant s’autodétruire « mère »120.
Inspirations
Dan O'Bannon, le scénariste du film, s'inspire librement de plusieurs œuvres issues des genres de l'horreur et de la science-fiction. Il déclare à ce sujet qu'il n'a pas « volé Alien à quelqu'un. Je l'ai volé à tout le monde ! »29.
- La Chose d'un autre monde (The Thing from Another World), 1951, inspire l'idée d'hommes professionnels poursuivis par une créature extraterrestre mortelle à travers un environnement claustrophobe29.
- Planète interdite (Forbidden Planet), 1956, donne à O'Bannon l'idée qu'un navire averti de ne pas atterrir, puis que l'équipage soit tué un par un par une mystérieuse créature lorsqu'ils bravent l'avertissement29.
- La Planète des vampires (Planet of the Vampires), 1965, contient une scène dans laquelle les héros découvrent un squelette extraterrestre géant qui influence O'Bannon pour la découverte de l'équipage du Nostromo de la créature extraterrestre dans le vaisseau spatial abandonné29.
- O'Bannon a également noté l'influence de Junkyard (1953), une histoire courte de Clifford D. Simak dans laquelle un équipage atterrit sur un astéroïde et découvre une chambre remplie d'œufs24. Il cite aussi comme influences Strange Relations de Philip José Farmer (1960) qui fait état de la reproduction des aliens24, et plusieurs titres de bande dessinées d'horreur de la maison d'édition EC Comics, dans lesquelles des monstres mangent des personnes24.
Par ailleurs, le nom du vaisseau est un hommage au roman Nostromo (1904) de Joseph Conrad. Cette idée sera conservée pour le nom du vaisseau de la suite Aliens, le retour, le Sulaco, qui est le nom de la ville fictive dans laquelle se déroule l'intrigue du roman de Joseph Conrad123.
Dans la culture populaire
Le « futur usé » de Ridley Scott devient rapidement un des nouveaux standards de la science-fiction124. Les décors oppressants, les costumes et le style brut influencent toute une génération de cinéastes, de publicitaires, de dessinateurs de bandes dessinées et de concepteur de jeux vidéo124.
Dans les années qui suivent, divers films de science-fiction tentent en vain de copier les créations biomécaniques de Hans Ruedi Giger124. Dans le livre Alien - Toutes les archives, le livre analyse le succès du film dans le temps et affirme qu’Alien à également apporté le côté subversif du cinéma des années 1970 à la science-fiction, en lui ouvrant au passage les portes d'une toute nouvelle dimension, le réalisme organique124.
Cinéma
- À la fin de La Folle Histoire de l'espace de Mel Brooks (1987) — un film qui parodie plusieurs films de science-fiction dont Star Wars —, les deux héros se retrouvent dans un bar spatial et assistent à l'éclosion d'un mini alien qui sort du ventre d'un des clients, joué par John Hurt en personne. L'alien prend un canotier et une canne et interprète une chanson à la manière de Fred Astaire avant de disparaître.
- Dans le film Dreamcatcher, l'attrape-rêves de Lawrence Kasdan (2003), le virus extraterrestre qui infecte les animaux et les humains s'appelle le Ripley. Le personnage du colonel Curtis joué par Morgan Freeman fait explicitement référence à Alien (en anglais : « The men call the red stuff « Ripley », after the broad in the Alien movies »).
- Dans le film d'animation Planète 51 (2009), on trouve plusieurs références à Alien : xénomorphe en animal familier, phrase « Dans l'espace, personne ne vous entend crier », etc.
- Dans le film d'animation Shrek 2 (2004), la manière dont le Chat Potté déchire la chemise de Shrek et s'en extirpe, rappelle la scène où l'Alien jaillit de la poitrine de Kane.
Télévision
- La série American Dad! a parodié Le Huitième Passager dans l'épisode 18 de la saison 5, The Great Space Roaster, où Roger traque la famille Smith dans un vaisseau spatial.
- La série animée Cowboy Bebop comporte un épisode parodique rendant hommage à Alien, où le Bebop, le vaisseau des héros, est hanté par une créature inconnue qui contamine un par un les occupants.
- Dans la série d'animation Kaeloo, dans l'épisode 43 de la saison 1, Moignon (l'écureuil) décrit un extraterrestre avec une bouche rétractile, en référence au xénomorphe du film.
- Dans la série Les Tortues Ninja, plusieurs épisodes mettent en scène des écureuils mutants avec des caractéristiques indéniablement inspirées des xénomorphes : crâne allongé, seconde bouche extensible, apparence sombre et osseuse, capacités de discrétion et de ramper aux murs, etc.
Bande dessinée et manga
- Dans Dragon Ball, le personnage de Freezer, lors de sa deuxième transformation, a une morphologie qui fait penser au xénomorphe (en blanc). Par la suite, le personnage de Puipui, un acolyte de Babidi a lui aussi un crâne qui peut faire penser au xénomorphe.
- Dans la série Kookaburra, dans le tome 1 « Planète Dakoï », Skullface adopte un rat dakoïd qui a une morphologie similaire au xénomorphe. Dans le tome 3, le nom du rat va être un sujet de discussion entre Skullface et Preko, le premier voulant l'appeler Ripley, et le second proposant Sigourney.
- Dans le manga City Hall, tome 1, p. 165, le commandant chargé des opérations lors de l'attaque de la National Bank est le commandant Ripley de l'escadron spécial « Nostromo ». Cet escadron est chargé des phénomènes anormaux.
- Dans l'OAV Roots Search, de nombreux éléments rappellent la franchise Alien.
Livre
Dans le roman Ça (It) de Stephen King, le film et la créature sont cités dans le chap. 21, partie 11 : « L'Alien de ce film épouvantable avec Sigourney Weaver ? »
Jeux vidéo
- La série de jeux vidéo Metroid (1986) s'inspire largement du film ; ainsi, le personnage de Samus est un clin d'œil à Ripley, de même que le grand rival de Samus, qui porte le prénom du réalisateur du film : Ridley.
- Dans R-Type (1987), le premier boss du premier niveau du jeu est un xénomorphe géant.
- Dans Space Gun (1990), le jeu s'inspire fortement de l'univers et de l'ambiance du film125.
- La série de jeux Alien Breed (1991), débutant sur Amiga, s'inspire également fortement du film.
- Dans 3D Pinball: Space Cadet (1995), une des missions à accomplir lors du grade de lieutenant de l'espace consiste à détruire les xénomorphes.
- Dans Starcraft (1998), le jeu s'inspire du design de l'alien pour les Zergs (les Hydralisk pour être précis). Et la scène cinématique à bord de l'Amerigo est un clin d'œil au film.
- Le boss de fin du jeu Conker's Bad Fur Day (2001) n'est autre qu'un xénomorphe similaire à celui du film.
- Dans League of Legends (2009), le champion Kha'zix est grandement inspiré d'un xénomorphe, dû à sa principale spécialité qui est de traquer et de tuer les cibles fragiles, le plus souvent lorsqu'elles sont isolées.
- Dans Mortal Kombat X (2015), le xénomorphe est disponible a l'achat en DLC ou directement disponible dans la version XL du jeu.
- Dans Broforce, le personnage de Ripley est un des personnages jouables du jeu, sous le nom d'Ellen Ripbro. Aussi, les ennemis combattus à un certain stade du jeu sont des xénomorphes adultes, mais aussi des facehuggers ayant exactement le même comportement que celui du film, et engendrent un Alien adulte s'ils s'aggripent au joueur.
Jeux de rôle
- Dans l'univers du jeu de rôle Spelljammer, la description et l'apparence du Yitsan semblent être en référence directe à l'alien.
- Un article de Dragon Magazine no 3 (janvier-) fournit les caractéristiques du monstre à différentes étapes de sa vie, selon les standards de Donjons et Dragons (AD&D 2e édition).
- Dans le jeu de rôle Warhammer 40000, la faction Tyranide s'inspire largement du design et du comportement du xénomorphe.
- En 2019 l'éditeur suédois Free League Publishing publie Alien le jeu de rôle.
Divers
Produits dérivés
Sortie DVD
En , le film ressort dans une édition 40e anniversaire, qui se compose d'un steelbook128 contenant la version 4K Ultra HD du film, le reste du contenu est identique à l'édition de 2017, c'est-à-dire la version cinéma du film, la Director's cut, deux commentaires audio de Ridley Scott (un de 1999 et un de 2003), deux bandes originales et des scènes coupées129.
Adaptations en jeu vidéo
Notes et références
Notes
- Le titre d'exploitation principal en France est Alien ce qui signifie « Étranger ». Le Huitième Passager n'est considéré que comme un titre secondaire (ou un sous-titre) dans la plupart des encyclopédies (La Cinémathèque française [archive], Encyclociné [archive], Dictionnaire des films Larousse, etc.).
- « Mother » dans la VO
- En d'autre termes qui ne respectent pas les règles harmoniques de la musique classique, mises en place par J.S. Bach.
- Ce morceau n'est présenté que seulement quelques secondes à la fin du film.
Références
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- Voir la vidéo de la chaine YouTube Replay Burners [archive] (mis en ligne le )
- « Thierry Le Luron à Marigny » [archive], Télé Loisirs
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Annexes
Bibliographie
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Articles connexes
Liens externes
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Ressources relatives à l'audiovisuel
Alien 3
Résumé
2179. Ellen Ripley et ses compagnons rescapés (la jeune Newt, le caporal Hicks et l'androïde Bishop) dorment en biostase à bord du vaisseau spatial USS Sulaco, qui retourne vers la Terre après les évènements sur LV-426. Mais un facehugger est présent à bord et brise l'une des capsules de stase où ils dorment, et son sang acide provoque un incendie. L’ordinateur de bord du Sulaco éjecte alors les cryotubes des quatre passagers dans une unité de sauvetage EEV. La capsule s'écrase peu après sur Fiorina « Fury » 161, une planète-prison où se trouve une colonie minière pénitentiaire.
La capsule est récupérée par les membres de la colonie mais seule Ripley a survécu au crash. Examinée par un médecin, le docteur Clemens, celui-ci pense qu'elle pourra s'en sortir. Le superviseur de la prison, Andrews et son adjoint Aaron expliquent ensuite la situation aux prisonniers, leur assurant que la survivante, pour lesquels elle constitue une tentation, sera prochainement évacuée. Peu de temps après, Ripley est réveillée par Clemens qui lui apprend la mort de ses compagnons. Ripley souhaite voir les restes de la capsule EEV et une fois sur place, observe une marque d'acide sur le cryotube de Newt. Elle demande alors à Clemens de pratiquer une autopsie sur le cadavre de la fillette, en prétextant un risque de choléra. Clemens, d'abord suspicieux, accepte cependant mais l'autopsie ne donne rien. À la demande de Ripley, les corps de Newt et Hicks sont incinérés dans le haut-fourneau de la fonderie. Au même moment, le chien d'un des prisonniers présent lors de la récupération de l'EEV, est pris de convulsions avant qu'un xénomorphe ne jaillisse de son corps.
Jusqu'à son évacuation, Ripley est contrainte de cohabiter avec les détenus. Dillon, leur chef et « mentor » autoproclamé, lui explique qu'ils peuvent pour le moment tolérer sa présence. Ripley discute ensuite avec Clemens, qui lui raconte l'historique de la station. « Fury » 161, la planète où elle a échoué, est l'hôte d'un ancien pénitencier minier qui abritait autrefois 5 000 détenus, chiffre désormais réduit à 25 hommes. Ces derniers, devenus les « gardiens des lieux », entretiennent désormais le haut-fourneau de l’installation. À la fermeture de la fonderie, les derniers détenus ont décidé de rester et se sont créés une nouvelle religiona. Cependant, Clemens élude toutes les questions concernant son propre passé, Ripley faisant de même. Ils deviennent finalement intimes.
Le lendemain, un détenu est tué dans une bouche d'aération. Arrivé sur place, Clemens est intrigué par une marque d'acide, similaire à celle trouvée dans la navette EEV. Il partage cette information avec Ripley, qui décide de reconnecter ce qui reste de l’androïde Bishop dont le corps avait été jeté aux ordures. Après avoir réchappé d'une agression de plusieurs détenus grâce à l'intervention de Dillon, Ripley active Bishop. Elle lui demande d'analyser l'enregistreur de vol de l'EEV et l’androïde lui confirme qu'un incendie est à l'origine de l'éjection du EEV du Sulaco, mais également qu'un alien se trouvait à bord et que la compagnie Weyland-Yutani en a eu connaissance. Bishop, souffrant, demande ensuite à Ripley de le déconnecter. Dans l'intervalle, l'alien attaque un groupe de trois prisonniers isolés et en massacre deux. Le survivant, Golic, raconte alors ce qu'il a vu. Ripley confirme ses dires, finissant par dévoiler à Andrews et Aaron son histoire. Mais ces derniers refusent de la croire, Andrews lui rétorquant que de toute façon, la station ne possède pas d'armes. Il met ensuite Ripley en quarantaine à l'infirmerie en attendant l'arrivée de la navette censée la récupérer. Par la suite, Clemens finit par se livrer à Ripley : ancien médecin urgentiste sur Terre, il provoqua un jour la mort accidentelle de onze patients en se trompant dans le dosage des piqûres à la suite d'une longue garde ininterrompue. Emprisonné sur Fury 161 avec les autres détenus, il décida de rester avec eux, n'ayant nulle part où aller. Peu après et alors qu'il soigne une Ripley mystérieusement affaiblie, l'alien surgit et tue Clemens mais épargne étrangement Ripley en s'approchant de cette dernière. Courant prévenir les autres, Ripley rejoint les prisonniers réunis par Andrews mais ce dernier est brutalement emporté à son tour par la créature aux yeux de tous.
Sans armes pour se défendre dans une station délabrée, les survivants imaginent emprisonner l’alien en l'acculant dans un local destiné aux déchets nucléaires, le chassant à l'aide d'un produit hautement explosif (le quinitricéthylène). Mais alors que les prisonniers répandent le produit dans les couloirs, l'alien s'en prend à l'un d'entre eux qui finit par lâcher sa torche au sol, faisant s'enflammer le produit. Un ouragan de feu se déclenche alors et décime une dizaine de prisonniers, pris à leur propre piège. Ripley, qui ressent de plus en plus des douleurs suspectes, utilise le dispositif d'imagerie médicale de la capsule EEV. Aidée d'Aaron, elle découvre alors qu'elle est porteuse d'un embryon d'une reine alien, ce qui la condamne « de facto » à la mort. Ripley sollicite ensuite d'Aaron pour communiquer à la compagnie Weyland-Yutani que toute la planète est contaminée afin qu'ils ne puisse pas récupérer l'alien. Mais l'homme refuse car il est un père de famille et souhaite être rapatrié. Ripley décide alors d'aller trouver l'alien pour en finir, mais le monstre refuse encore une fois de la tuer. Ripley demande alors à Dillon de l'achever, mais ce dernier décide de rien n'en faire car il estime que Ripley reste leur dernière chance de salut ; il lui promet toutefois de la tuer une fois leur ennemi anéanti.
Les survivants se réunissent à la fonderie et Dillon déclare qu'il faut venger leurs camarades mais les autres ont peur et préfèrent attendre la navette de sauvetage comme le suggère Aaron. Ripley leur rétorque que pour la compagnie, leurs vies ne valent rien, et que seul l’alien compte. Dillon a dans l'idée d' attirer la bête dans le creuset de la fonderie afin de l'y noyer dans du plomb en fusion, en servant eux-mêmes d'appâts. Il souhaite que tous se « battent comme des hommes » plutôt que de subir les événements. Remotivés, les prisonniers acceptent finalement le plan suicidaire mais Aaron refuse de se joindre à eux. Débutent alors plusieurs courses-poursuites dans les couloirs de la fonderie afin d'amener l'alien jusqu'au creuset, ce qui entraîne la mort de la plupart des prisonniers. À l'issue de la manœuvre, seuls restent encore en vie le détenu Morse, Ripley et Dillon, qui finit lui-même par se sacrifier afin de retenir l'alien dans le creuset. Morse peut alors déclencher la coulée de plomb sur elle. Cependant, le monstre parvient à s’extraire de la matière en fusion et poursuit Ripley. Elle parvient toutefois à atteindre et ouvrir une vanne d'eau froide qui asperge l'alien l'exposant à un violent choc thermique qui le fait exploser.
Entre-temps, l'équipe de sauvetage de la compagnie a débarqué sur la planète et Aaron les mène à la fonderie. Les hommes armés sont menés par Michael Weyland, parfait sosie de l'androïde Bishop, en fait son créateur. L'homme tente de convaincre Ripley de se faire extraire son embryon par chirurgie mais elle refuse, méfiante de ses intentions et s'éloigne sur un portique roulant avec l'aide de Morse. Ce dernier est blessé par un garde et Aaron, resté jusque-là neutre, s'en prend physiquement à Weyland avant d'être abattu. Les supplications de Weyland n'y changeront rien : Ripley demande à Morse de l'amener au-dessus de la cuve en fusion du haut-fourneau et une fois en place, elle se sacrifie en se laissant tomber dans la cuve en fusion tout en retenant la reine alien naissante de son corps.
Peu après, la prison ferme ses portes et les hommes de la compagnie quittent la planète en emmenant Morse, le dernier prisonnier. De la capsule EEV se fait entendre l'enregistrement sonore du journal de bord de Ripley, enregistré 57 ans plus tôt à bord du Nostromo.
Fiche technique
Distribution
Légende : Doublage original (1992) + Doublage des scènes supplémentaires (2003) si différent
Production
Développement
« J'ai estimé que Ripley allait devenir un fardeau pour l'histoire. On ne peut jouer qu'un nombre limité de facettes chez ce personnage »b,3.
—
Sigourney Weaver, à propos de son personnage Ripley.
À l'origine, la Fox contacte Brandywine Productions pour deux nouveaux films. Les producteurs de la saga, David Giler et Walter Hill, envisagent plusieurs histoires possibles. Ils élaborent alors une idée autour de la société Weyland-Yutani qui s'oppose à des humains à l'idéologie socialiste qui se séparent de la société de la Terre[pas clair]3. Sigourney Weaver n'aurait retrouvé son personnage d'Ellen Ripley que pour un caméo. Ce 3e film aurait été centré sur le personnage de Hicks incarné par Michael Biehn dans Aliens, le retour. Il est ainsi prévu que Ripley revienne dans un 4e film où elle serait engagée dans une bataille épique contre une multitude d'aliens créés par les Terriens expatriés3. D'abord sceptique, la Fox décide de financer le projet de David Giler et Walter Hill, à condition que Ridley Scott dirige le film et que le 4e film soit tourné dans la foulée pour réduire les coûts de production. Mais le cinéaste britannique est trop occupé par divers projets à cette époque.
Le président de la Fox, Joe Roth, pense que le personnage de Sigourney Weaver est la pièce centrale de la saga et la seule femme soldat du cinéma. Un salaire de 5 millions de dollars est alors proposé à l'actrice, plus des bonus sur le box-office3.
- William Gibson
Pour le scénario, les producteurs approchent alors l'auteur cyberpunk américain William Gibson, très influencé par Alien, pour écrire le scénario3. Il écrit un traitement de l'histoire de Giler et Hill, centrée sur Hicks et Bishop, car Sigourney Weaver ne voulait pas tellement participer au projet à ce moment-là4. William Gibson imagine des tatouages code-barre, idée finalement conservée dans le film5. William Gibson imagine une mutation génétique des aliens réalisée par la compagnie spatiale Anchorpoint. Le vaisseau spatial Sulaco (avec Hicks, Bishop et Ripley) arrive à Anchorpoint, lieu dirigé par l'UPP (Union of Progressive Peoples). Ripley est dans le coma, à la suite d'un incendie causé par les aliens sur le Sulaco. Hicks enquête alors sur la rumeur selon laquelle Weyland-Yutani a créé de nouveaux aliens... Le film se serait fini par un aperçu du 4e film, dans lequel Hicks et l'UPP s'allient face à un ennemi commun, qu'ils traqueront et détruiront jusqu'à sa source4. Tout comme le second film, celui-ci est très orienté vers l'action. Il introduit de nombreux nouveaux personnages et donne un nouveau souffle à la saga6. Le studio n'est pas convaincu et demande à Gibson des réécritures, à la suite de l'arrivée de Renny Harlin comme réalisateur du film3,7. William Gibson quitte finalement le projet.
- Eric Red
Eric Red écrit ensuite un nouveau script, centré sur des marines des Forces Spéciales montant à bord du Sulaco et découvrant que tous les survivants de la mission LV-426 ont été victimes des aliens. La seule référence aux deux premiers films est un badge sur un scaphandre de cosmonaute déchiré portant le nom « Ripley ». L'histoire a entièrement lieu dans une ville provinciale américaine, dans un dôme. Le scénario de Red reprend l'idée d'aliens transformant des humains dans les cocons (scène coupée du premier film). Ce scénario va plus loin dans l'horreur que les films précédents de la saga. C'est aussi le premier scénario à parler d'une créature mi-homme mi-alien, qu'on retrouvera plus tard dans la version finale d'Alien, la résurrection. Le scénario réutilise aussi le « virus alien », imaginé par William Gibson, qui « crée » alors des moustiques-aliens - ainsi que du bétail-aliens, des chiens-aliens et des poulets-aliens - qui auront la capacité d'infecter la matière et la technologie. La station spatiale elle-même est affectée et transformée en une créature alien géante. Après avoir lu le scénario d'Eric Red, Renny Harlin quitte le projet pour réaliser 58 minutes pour vivre8. Eric Red est alors renvoyé.
- La planète-prison de David Twohy
David Twohy écrit ensuite un autre script, autour d'une planète-prison utilisée par la division Guerre biologique de Weyland-Yutani. David Twohy introduit également plusieurs types d'aliens (Rogue Alien, Spike Alien, Alien chameleon, etc.)9.
L'arrivée de Vincent Ward comme réalisateur du film marque l'abandon du script de David Twohy.
- Vincent Ward
Vincent Ward devient le nouveau réalisateur du film et souhaite apporter ses idées à l'histoire. Il imagine avec le scénariste John Fasano une histoire dans laquelle le vaisseau de Ripley s'écrase sur un « satellite monastère ». Ils imaginent un design archaïque dominé par le bois. Le lieu serait habité par des moines luddistes. L'histoire commence par un moine qui croit voir une étoile - c'est la capsule de secours de Ripley10. Il croit d'abord que c'est un bon présage. Mais l'arrivée de Ripley et l'impression croissante de la présence d'un alien, fait s'écrouler la vie des moines. Ils pensent que la créature est un signe religieux venu punir leurs délits. De plus, la présence d'une femme dans le monastère accroît la tentation sexuelle. Ils enferment alors Ripley et ignorent ses conseils concernant la créature10.
- Réécritures finales
Finalement, Vincent Ward quitte le projet comme réalisateur. De nombreux journalistes pensent que le projet de Ward était excellent. L'ancien journaliste du Times David Hughes inclut le script de Ward dans son livre The Greatest Sci-Fi Movies Never Made (« les plus grands films de science-fiction jamais tournés »)11. Quelques années plus tard, un article du magazine Empire relance l'intérêt autour de l'histoire de Vincent Ward12.
Certaines des idées de Vincent Ward sont conservées par David Giler et Walter Hill, qui ont finalement le dernier mot. De plus, une clause du contrat de Sigourney Weaver stipule que le script final doit être signé par Giler et Hill, qui sont les « pères créateurs » du personnage de Ripley. David Fincher est alors engagé comme réalisateur. Il intègre au projet l'auteur Rex Pickett, qui revisite l'histoire de Giler et Hill. Et bien qu'il soit finalement remercié par Giler et Hill, il a contribué à de nombreux éléments du script final.
La suite du développement du film est chaotique. Alors que le scénario est à peine esquissé, la production du film est lancée. L'histoire reçoit à plusieurs reprises des changements plus ou moins importants alors que David Fincher est déjà en train de tourner.
Distribution des rôles
Michael Biehn, qui jouait le caporal Dwayne Hicks dans Aliens, le retour, avait menacé de poursuivre en justice les producteurs d'Alien3 car ces derniers voulaient utiliser son corps avec le torse explosé par la sortie d'un alien. Michael Biehn qui espérait reprendre son rôle dans cette suite ne voulait pas que son image soit utilisée de la sorte. Finalement, l'utilisation brève d'une photographie de son personnage lui permit d'être payé autant que pour le second film[réf. nécessaire].
Tournage
Le tournage débute le dans les Pinewood Studios près de Londres, alors que le script n'est pas achevé13. Il a notamment lieu sur le célèbre plateau Albert R. Broccoli 007. D'autres scènes sont tournées en Angleterre dans la centrale électrique de Blyth ainsi que dans le comté de Durham14.
Peu après la fin du tournage, certaines scènes avec Sigourney Weaver durent être retournées. Entre-temps l'actrice avait laissé repousser ses cheveux. Pour éviter qu'elle ne se rase à nouveau, ses cheveux ont été cachés sous une prothèse en latex.
D'après les superviseurs des effets spéciaux du film dans le commentaire audio du DVD, c'est le premier opus à utiliser des images de synthèse, dans de rares scènes cependant, notamment celle où on voit l'alien recouvert de plomb fondu. Les scènes spatiales, quant à elles, ont été réalisées avec l'usage traditionnel de maquettes.
Musique
Elliot Goldenthal compose la musique du film. Il déclare l'avoir enregistrée durant les émeutes de 1992 à Los Angeles, ce qui aurait contribué à la nature de sa musique15.
Toute la musique est composée par Elliot Goldenthal.
1. |
Agnus Dei |
4:29 |
2. |
Bait and Chase |
4:42 |
3. |
The Beast Within |
3:09 |
4. |
Lento |
5:48 |
5. |
Candles in the Wind |
3:20 |
6. |
Wreckage and Rape |
2:43 |
7. |
The First Attack |
4:19 |
8. |
Lullaby Elegy |
3:41 |
9. |
Death Dance |
2:18 |
10. |
Visit to the Wreckage |
2:04 |
11. |
Explosion and Aftermath |
2:20 |
12. |
The Dragon |
3:08 |
13. |
The Entrapment |
3:42 |
14. |
Adagio |
4:14 |
49:57 |
Accueil
Accueil critique
Compilation des critiques
Périodique | Note |
Alien 3 reçoit un accueil critique mitigé à sa sortie. Sur le site agrégateur de critiques Rotten Tomatoes, le film obtient un score de 43 % de critiques favorables, sur la base de 56 critiques collectées et une note moyenne de 5,31/10 ; le consensus du site indique : « Alien3 prend des risques admirables avec la mythologie de la franchise, mais beaucoup trop peu sont récompensés dans une suite peu scénarisée [et] dont les visuels élégants ne suffisent pas à raviver un manque de sensations fortes »17.
Sur Metacritic, le film obtient une note moyenne pondéré de 59 sur 100, sur la base de 20 critiques collectées ; le consensus du site indique : « Avis généralement favorables »16.
James Cameron, réalisateur et coscénariste du précédent opus Aliens, le retour (1986), en a voulu personnellement à David Fincher d'avoir détruit la relation complexe des personnages de Ripley, Hicks et Newt qu'il avait établie à la fin de son film. Il exprimera d'ailleurs publiquement sa déception concernant Alien3 avant de s’excuser en apprenant les conditions du tournage auxquelles fut soumis Fincher18.
Box-office
Le film a connu un certain succès commercial, rapportant environ 159 814 000 $ au box-office mondial, dont 55 473 000 $ en Amérique du Nord, pour un budget de 50 000 000 $19. En France, il a réalisé 1 652 838 entrées20.
Distinctions
Source : Internet Movie Database21
Récompenses
Nominations
Version longue
À la suite de nombreux désaccords avec la 20th Century Fox, le réalisateur David Fincher quitte la production du film avant le montage8. De nombreuses scènes tournées par le cinéaste sont donc absentes de la version cinéma, qui dure 1 h 50.
Une version longue de Alien 3 (officiellement appelée Assembly cut) avec plus de 30 minutes de scènes supplémentaires ressort en décembre 2003 dans le coffret DVD Alien Quadrilogy, puis en 2010 dans un coffret Blu-ray Alien Anthology. Cette version tente de reconstituer la workprint (version de travail) de David Fincher que le studio a rechignée, mais va plus loin et ajoute la correction des couleurs, des effets spéciaux supplémentaires et un son remixé 5.122,23.
Cette nouvelle version diffère sur de nombreux points par rapport à la version sortie au cinéma en 1992. Par exemple, dans la version cinéma, le xénomorphe sort d'un chien alors que dans l'édition spéciale, il sort d'une vache déjà morte. On découvre que Ripley est retrouvée par Clemens au bord de la rive et non à bord de l'EEV comme le suggérait vraisemblablement la version cinéma. On voit brièvement le Superfacehugger, une version évoluée de la créature qui pond des œufs dans ses victimes (ici une vache). On y apprend aussi de façon plus complète l'histoire des prisonniers, avec l'explication des fameux chromosomes « double Y ». On comprend entre autres que la prison est fermée depuis plusieurs années, mais que, ayant trouvé un équilibre dans le travail minier, les occupants ont été autorisés par la compagnie Weyland-Yutani à continuer leurs activités sur place. Cette version donne aussi beaucoup plus de détails sur la biographie de Clemens. La fin, elle aussi, est différente : si dans l'édition de 1992, la Reine alien sort du corps de Ripley quand celle-ci se suicide, il n'en est rien dans la version longue.
Il n'y a pour l'heure aucune version director's cut. En effet, David Fincher, étant brouillé avec les producteurs qui ont monté puis remonté son film sans son accord, n'a pas voulu y retoucher. Le réalisateur a en quelque sorte renié ce film8, qui était pourtant son tout premier long métrage. Par exemple, dans sa filmographie présente sur le DVD de son film Panic Room, il n'est pas fait mention d’Alien324. Il refuse même d'évoquer cette expérience.
Pour le doublage français du film des scènes supplémentaires, Tania Torrens et Pascal Renwick sont les seuls comédiens à reprendre leurs places respectives (pour Ripley et Dillon). Tous les autres personnages ont de nouvelles voix françaises. Par exemple, pour Clemens, Patrick Osmond a dû remplacer Daniel Sarky, mort en 1999. Dans la version longue, certains dialogues déjà présents dans la version cinéma ont dû être redoublés en français pour être en raccord avec les suppléments. En effet, d'un passage à l'autre, Ripley et Clemens passent du tutoiement au vouvoiement et vice-versa.
Produits dérivés
Probe Software développe le jeu vidéo Alien 3 qui sort en 1992. Alien 3: The Gun, un jeu d'arcade de type shoot 'em up, sort l'année suivante.
Une série télévisée d'animation, Operation: Aliens, est développée par la Fox avec une diffusion prévue pour coller à la sortie du film. Elle sera finalement abandonnée malgré l'avancée du projet. Si aucune images officielles ne seront diffusées, certaines paraissent officieusement sur Internet25.
Alan Dean Foster a novélisé le film en 1992. Dark Horse Comics a publié en 1992 une adaptation du film en comics en trois volumes, écrite par Steven Grant et dessinée par Christopher Taylor. Par ailleurs, la version non utilisée du script de William Gibson est adaptée en bande dessinée26.. Alien 3 par William Gibson, le scénario abandonné parait en janvier 2020. John Christmas se charge des dessins et du scénario27.
Notes et références
Notes
- (en) « I felt Ripley was going to become a burden to the story. There are only so many aspects to that character you can do »
Références