Le bouddhisme est, selon le point de vue, une religion, une philosophie, voire les deux, dont les origines se situent en Inde au ve siècle av. J.-C. à la suite de l'éveil de Siddhartha Gautama et de la diffusion de son enseignement.
En 2018, on compte (mais le chiffre doit être pris avec prudence) quelque 623 millions de bouddhistes dans le monde1, ce qui fait du bouddhisme la quatrième religion mondiale, derrière (dans l'ordre décroissant) le christianisme, l'islam et l'hindouisme. L'historien des religions Odon Vallet mentionne que c'est la seule grande religion au monde à avoir régressé au xxe siècle
, en raison, notamment, des persécutions menées contre le bouddhisme par les régimes communistes en Chine et en Indochine2.
Le bouddhisme présente un ensemble ramifié de pratiques méditatives, de rituels religieux (prières, offrandes), de pratiques éthiques, de théories psychologiques, philosophiques, cosmogoniques et cosmologiques, abordées dans la perspective de la bodhi, « l'éveil ». À l'instar du jaïnisme, le bouddhisme est à l'origine une tradition shramana, et non brahmanique comme l'est l'hindouisme.
Les notions de dieu et de divinité dans le bouddhisme sont particulières : bien que le bouddhisme soit souvent perçu comme une religion sans dieu créateurn 1, cette notion étant absente de la plupart des formes du bouddhismen 2, la vénération et le culte du Bouddha historique Siddhartha Gautama en tant que bhagavat jouent un rôle important dans le Theravāda tout comme dans le Mahāyāna, qui voient en ce personnage un être éveillé présentant un triple corpsn 3 de manifestation (trikāya).
Le bouddhisme est né en Inde à peu près à la même époque que Mahâvîra, qui rendit plus populaire le jaïnisme, courant avec lequel le bouddhisme partage une certaine tendance à la remise en cause de l'hindouisme (en particulier de la caste sacerdotale des brahmanes) tel que ce dernier était pratiqué à l'époque (vie siècle av. J.-C.). Le bouddhisme a repris et aménagé beaucoup de concepts philosophiques de l'environnement religieux de l'époque (tels que dharma et karma, par exemple).
Une représentation du
Bouddha, Siddhārtha Gautama dit
Shakyamuni
Le bouddhisme est issu des enseignements de Siddhartha Gautama (« l'éveillé »), considéré comme le Bouddha historique.
Les années de la naissance et de la mort de Siddhārtha Gautama ne sont pas sûres ; il aurait vécu au vie siècle av. J.-C. à peu près quatre-vingts ans, mais les traditions ne s'accordent pas à ce sujet3. La plus ancienne le fait naître en 623 av. J.-C. et mourir en 543 av. J.-C. Les Thaïlandais font débuter le calendrier bouddhique en 543 av. J.-C., il y a 543 années de différences avec le calendrier thaï (exemple: 2018 - 2561). Les spécialistes occidentaux de l'histoire de l'Inde ancienne, quant à eux, s'accordent pour situer la vie du Bouddha plutôt vers 420 jusqu'en 380 av. J.-C.
Né selon la tradition, à Lumbinî dans l’actuel Teraï népalais de Māyādevī et Śuddhodana, souverain des Śākyas (ou Shakya), il avait pour nom Gautaman 4. Il appartenait au clan Shakya de la caste des kshatriya (nobles-guerriers), d’où son surnom de Shakyamuni, « le sage des Śākya ». C'est le nom principal que la tradition du Mahāyāna lui donne — Bouddha Shakyamuni — et par lequel on le distingue des autres Bouddhas. Il est aussi appelé Siddhārtha Gautama (pāḷi : Siddhattha Gotama) car Siddhārtha est donné comme son prénom dans certaines sources4 ; Gautama signifie en sanskrit « le plus bovin des sages »5.
La vie du Bouddha a été enrichie de légendes décrivant des miracles et des apparitions divines. Mais c'est seulement trois cents ans après sa mort qu'elle commence à être connue par des textes, en même temps que ses enseignements, grâce à l'empereur Ashoka qui en fait la promotion sur toute l'étendue de son domaine et envoie des missions à l'étranger.
Life of the Buddha (en)
Le bouddhisme est une religion indienne basée sur les enseignements d'un professeur mendiant et spirituel appelé « Bouddha » (« L'éveillé », du Vème au IVème siècle avant J-C). Les textes anciens disent que le nom de Bouddha serait « Gautama » (en Pāli : Gotama). Les détails de la vie du Bouddha sont mentionnés dans de nombreux textes bouddhistes anciens mais sont incohérents et son milieu social ainsi que les détails de sa vie sont difficiles à prouver, les dates précises incertaines.
Les témoignages des textes anciens suggèrent que Siddhārta Gautama est né à Lumbini et a grandi à Kapilavastu,une ville dans la plaine du Gange, près de la frontière actuelle entre le Népal et l'Inde, et qu'il a passé sa vie dans ce qui est à présent le Bihar et l'Uttar Pradesh modernes. Certaines légendes hagiographiques indiquent que son père était un roi nommé Suddhodana, sa mère était Reine Maya, et il est né à Lumbini. Cependant, des savants tels que Richard Gombrich considèrent qu'il s'agit d'une revendication douteuse car une combinaison de témoignages suggère qu'il est né dans la communauté Śākya, qui était gouvernée par une petite oligarchie ou un conseil pseudo-républicain où il n'y avait pas de rang mais où l'ancienneté importait plutôt. Certaines histoires à propos de Bouddha, sa vie, ses enseignements et ses revendications à propos de la société dans laquelle il a grandi peuvent avoir été inventés et interpolés plus tard dans les textes bouddhistes.
D'après les textes anciens tels que l’Ariyapariyesanā-sutta (« Le discours sur la quête noble », MN 26) et son analogue chinois au MĀ 204, Gautama a été touché par la souffrance (Duḥkha) de la vie et de la mort, et sa répétition sans fin due à sa renaissance (Punarbhava). Il a donc conçu une quête afin de trouver la libération à cette souffrance (aussi connue sous le nom de « Nirvāṇa »). D’anciens textes et biographies déclarent que Gautama a premièrement étudié avec deux professeurs de méditation, à savoir Arada Kalama et Uddaka Rāmaputta, apprenant la méditation et la philosophie, et particulièrement la connaissance méditative de « la sphère du Néant » avec le premier et de « la sphère sans perception ni non-perception » en compagnie du dernier (Arūpaloka).
Trouvant ces enseignements insuffisants pour atteindre son but, il se tourna vers la pratique d’un ascétisme extrême, qui incluait un régime strict avec du jeûne et diverses formes de contrôle de la respiration (Prāṇayāma). Cela ne fut pas suffisamment à la hauteur de ses espérances et il se tourna donc vers une pratique méditative du Dhyāna. Il s’assit alors en méditation sous un Ficus religiosa, maintenant appelé « Arbre de la Bodhi » dans la ville de Bodhgaya et atteignit « L’Éveil » (Bodhi).
Selon différents textes anciens comme le Mahāsaccaka-sutta et le Samaññaphala Sutta, en éveil, le Bouddha acquit un aperçu du travail du karma et de ses premières vies, ainsi que l’extinction de la profanation mentale (Āsavas), de la souffrance et du cycle des renaissances du Saṃsāra. Cet évènement exposa aussi la certitude de la Voie Médiane, comme étant celle de la pratique spirituelle visant la fin de la souffrance. C’est comme un « Bouddha complètement éveillé » (Buddhatva), qu’il attira des disciples et fonda le Saṅgha (communauté). Il passa le reste de sa vie à enseigner le Dharma qu’il avait découvert et mourut atteignant le « Parinirvāṇa » à l’âge de 80 ans à Kushinagar en Inde.
Les enseignements de Bouddha se sont propagés grâce à ses disciples et devinrent, durant les derniers centenaires av. J.C., diverses écoles de pensée Bouddhiste, chacune avec ses propres ensembles de textes contenant différentes interprétations et des enseignements authentiques de Bouddha. Au fil du temps, ils évoluèrent en de nombreuses traditions parmi lesquelles les bouddhismes Theravāda, Mahāyāna et Vajrayāna sont les plus connus et étendus à l’ère moderne.
Article détaillé :
Bodhi.
Le bouddhisme est une voie individuelle dont le but est l'éveil, par l'extinction du désir égotique et de l'illusion, causes de la souffrance de l'homme. L'éveil est une base à l'action altruiste.
Définition de l'éveil dans le bouddhisme theravâda[modifier | modifier le code]
Pour les theravādins, l'éveil est la compréhension parfaite et la réalisation des quatre nobles vérités (voir plus bas) ; il s'agit de se réveiller du cauchemar des renaissances successives (saṃsāra). L'homme éveillé atteint le nirvāṇa (l'illumination), et échappe complètement à la souffrance lors de sa mort (appelée parinirvâna, dissolution complète des cinq agrégats). Le cycle des renaissances et des morts est donc brisé.
Pour les adeptes du Mahāyāna en revanche, l'éveil est la sagesse personnelle et est utilisée pour venir en aide à autrui, par le biais du transfert de mérites et la prise de conscience de sa propre nature de Bouddha (la nature essentielle de tout être possédant une conscience, de tout être vivant6).
Il en convient que, le mahāyāna laisse aux bodhisattvas (ceux qui sont éveillés) la possibilité de se maintenir dans le monde sans toutefois produire de karma, par compassion pour les êtres vivants, qu'ils vont alors guider à leur tour vers l'éveil.
Dharmachakra, symbole de l'émergence du
Dharma dans le monde, lorsqu'un
Bouddha la met en branle.
Le Dharma est l'ensemble des enseignements donnés par le Bouddha qui forment le Canon pali. Mais la définition du terme peut changer en fonction du contexte et peut signifier « ce qui est établi », « la loi naturelle », « la loi juridique », « le devoir », « l'enseignement » voire « l'essence de toute chose » ou « l'ensemble des normes et lois, sociales, politiques, familiales, personnelles, naturelles ou cosmiques. ».
Dans le bouddhisme, « prendre refuge dans les trois joyaux », le Bouddha, le Dharma (l'ensemble des enseignements) et le Sangha (l'ensemble des pratiquants, voir plus bas), est une cérémonie par laquelle on devient bouddhiste.
Représentation des trois joyaux du bouddhisme
Les quatre nobles vérités indiquent ce qu'il est essentiel de savoir pour un bouddhiste. Elles énoncent le problème de l'existence, son diagnostic et le traitement jugé adéquat :
- La vérité de la souffrance (duhkha): toute vie implique la souffrance, l'insatisfaction ;
- la vérité de l'origine de la souffrance : elle repose dans la soif (tṛṣṇā) : le désir, les attachements ;
- la vérité de la cessation de la souffrance : la fin de la souffrance est possible ;
- la vérité du chemin : le chemin menant à la fin de la souffrance est la voie médiane, qui suit le Noble Chemin octuple.
Les trois caractéristiques ou marques de l'existence, trilakshana7 (du sanskrit : lakṣaṇa ; pali : lakkhaṇa ; marque
8) sont :
- L'Anātman (absence de soi, impersonnalité) : il n'y a rien dans le monde qui ait une existence indépendante et réelle en soi, donc aucune âme (ātman), aucun soi, mais une simple agrégation de phénomènes conditionnés.
- L’Anitya (impermanence) : tout est constamment changeant dans les phénomènes, on ne peut absolument rien y trouver de permanent.
- Le Duḥkha (souffrance) : aucun phénomène ne peut nous satisfaire de manière ultime et définitive9.
Ces trois caractéristiques de l'existence conditionnée, qui se retrouvent également dans les quatre sceaux de la philosophie bouddhiste, sont universelles[réf. nécessaire], valides en tous temps et en tous lieux, et pourraient être reconnues par une vision directe de la réalité. Le nirvāṇa, n'étant pas conditionné, échappe aux caractéristiques de souffrance et d'impermanence (il est cependant impersonnel, il n'y a donc « personne » en nirvāṇa).
Le bouddhisme considère qu'il existe trois poisons pour l'esprit :
- tṛṣṇā : la soif ou l'avidité ;
- dveṣa : la colère ou l'aversion ;
- moha : l'ignorance.
Certaines écoles en ajoutent deux : la jalousie et l'orgueil.
Selon le Bouddha, les causes de la souffrance humaine peuvent être trouvées dans l'incapacité à voir correctement la réalité. Cette ignorance, et les illusions qu'elle entraîne, conduisent à l'avidité, au désir de posséder davantage que les autres, à l'attachement et à la haine pour des personnes ou des choses.
Sa philosophie affirme que la souffrance naît du désir ou de l'envie. C'est en s'en libérant qu'il serait parvenu au nirvāṇa.
À cause des trois poisons et de l'interdépendance, les hommes sont assujettis au Saṃsāra (le cycle des renaissances). Le « monde » (Loka) dans lequel ils renaîtront après leur mort dépendra de leur karma, c'est-à-dire de leurs actions passées. Cette renaissance ne fait donc que prolonger indéfiniment la souffrance (« la fatigue de remplir les cimetières » dit l'Assu Sutta10). Conformément à la philosophie bouddhiste, ce n'est ni le même, ni un autre qui renaît. Ce n'est donc pas, comme dans le principe de la réincarnation, une âme immortelle qui se « réincarne ». En effet, la notion de réincarnation implique l’existence d’une âme immortelle qui entre et sort d’un corps et entre à nouveau dans un autre, mais, selon la croyance bouddhiste, il n’existe rien de tel.
Le Bouddha propose de se réveiller de ce cauchemar, de chasser la confusion et l'illusion pour être illuminé par la réalité. Ainsi, la souffrance et le cycle karmique seraient brisés. Il définit le « but ultime » de son enseignement comme étant « la délivrance », le « dénouement », « la libération de la souffrance » ou nirvāṇa.
Monuments bouddhistes dans la région de Horyu-ji.
Les douze liens interdépendants décomposent le cycle des renaissances selon des liens conditionnés dépendant l'un de l'autre.
- L’ignorance (avidyā) : L’ignorance de la loi de cause à effet et de la vacuité. L'ignorance produit le karma.
- Le karma (les saṃskāras) : Somme des actions (conditionnées) du corps, de la parole, et de l'esprit, qui produisent la conscience.
- La conscience (vijñāna) : La conscience produit le nom et la forme.
- Le nom et la forme (nāmarūpa) : Le nom et la forme produisent les six sens.
- Les six sens (ṣaḍāyatana) : Les six sens (toucher, odorat, vue, ouïe, goût, mental) permettent l'apparition du contact.
- Le contact : Des six sortes de contacts (tactile, odorant, visuel, auditif, gustatif, mental) découlent les 6 sensations.
- La sensation (vedanā) : Les sensations agréables produisent l'attachement (désir ou soif).
- La soif (tṛṣna) : Le désir d'obtenir des sensations agréables produit la saisie, l'attachement.
- La saisie (upādāna) : Appropriation des objets désirables qui produit le devenir.
- Le devenir (bhava) : L'appropriation par la saisie produit la force du devenir, qui conduit à la (re-) naissance.
- La naissance (jāti) : La naissance est la condition qui produit vieillesse et mort.
- La vieillesse et la mort (jarāmaraṇa) : La vieillesse et la mort sans pratique de libération n'éliminent pas l'ignorance
La roue du dharma avec les 8 rayons représentant les huit membres du sentier octuple
Les huit membres du noble sentier octuple (ariyāṭṭaṅgika magga) sont :
- la compréhension juste (Sammā diṭṭhi),
- la pensée juste (Samnā saṅkappa),
- la parole juste (Sammā vācā),
- l'action juste (Sammā kammanta),
- le mode de vie juste (Sammā ājiva),
- l'effort juste (Sammā vāyāma),
- l'attention juste (Sammā sati),
- la concentration juste (Sammā samādhi).
Au lieu de « juste » on lit parfois « complet » ou « total ».
Les quatre conduites ou sentiments pieux (brahmavihāra en sanskrit et pali) sont aussi appelés les Quatre Incommensurables car ils pourraient être développés indéfiniment. Cultivées sans l'intention de mener tous les êtres à la libération ultime, ces quatre intentions conduisent à une renaissance dans le monde céleste de Brahmā ; développées avec le désir de mener tous les êtres à la libération ultime, les quatre conduites deviennent alors « incommensurables » et conduisent à « l'éveil parfait ».
Il existe plusieurs méditations (bhāvanā) pouvant développer ces quatre qualités morales8
:
- La bienveillance ou fraternité (mettā en pali, maitrī en sanskrit), développée par la pratique de méditation appelée mettā bhāvanā ;
- La compassion (karunā), née de la rencontre de la bienveillance et de la souffrance d'autrui, développée par la méditation appelée karunā bhāvanā ;
- La joie sympathique ou altruiste (muditā), qui consiste à se réjouir du bonheur d'autrui (muditā bhāvanā) ;
- L'équanimité (uppekkhā en pali, upekṣā en sanskrit) ou tranquillité, qui va au-delà de la compassion et de la joie sympathique, est un état de paix face à toute circonstance, heureuse, triste ou indifférente (uppekkhā bhāvanā).
Dans le Theravāda, la vacuité (Śūnyatā) signifie qu'aucune chose n'a d'existence propre11 (elles ne semblent exister que par interdépendance). Il existe une méditation vipassanā qui est la contemplation de cette vacuité.
Mais le concept de vacuité, exposé par la littérature dite de la prajnaparamita, et Nāgārjuna, prend un autre sens avec le Madhyamaka. Le Madhyamaka reconnaît l'enseignement de l'interdépendance mais il considère cette roue de la vie elle-même comme vacuité.
Le Canon pāli désigne trois corps de Gautama Bouddha :
- son corps formel fait des quatre éléments (pāli caturmahābhūtikāya), soit le corps historique de Gautama.
- le corps mental (pāli manomayakāya) par lequel Gautama se rendait dans les royaumes divins
- le corps de la doctrine (pāli dhammakāya), l'ensemble des enseignements, qui demeurent un certain temps après la mort de Gautama.
Le concept prend de l'importance dans l'école Sarvāstivādin. Mais il acquiert par la suite une signification fort différente.
En effet, dans le Mahāyāna, les Trois corps, manifestations d'un Bouddha, ne sont pas des entités séparées mais des expressions de l'ainsité (tathāta) qui sont une. Ils y sont respectivement :
Dans le bouddhisme, l’éthique est basée sur le fait que les actions du corps, de la parole et de l’esprit ont des conséquences pour nous-mêmes et pour ce qui nous entoure, les autres comme notre environnement. Il existe deux sortes d’actions : les actions kusala (mot pali signifiant sain, habile, favorable, positif) et les actions akusala (malsain, malhabile, défavorable, négatif).
L’éthique bouddhiste propose donc à l'être humain de prendre conscience des états d’esprit dans lesquels il se trouve et à partir desquels il agit, parle, pense et à devenir ainsi responsable tant de ses états d’esprit que des conséquences de ses actions. La pratique de l'éthique est donc une purification du corps, de la parole et de l'esprit.
Elle se décline sous forme de préceptes (pali : sīla) — les cinq préceptes et les dix préceptes sont les plus fréquemment rencontrés — qui ne sont pas des règles absolues mais des principes, des guides de comportement éthique. L'application de certains d'entre eux varie selon les personnes mais aussi selon les traditions.
Ces préceptes sont le plus souvent présentés sous une forme négative en tant qu'entraînement à ne pas faire quelque chose, mais les textes canoniques font aussi référence à leur formulation positive en tant qu'entraînement à faire le contraire.
Les cinq préceptes, communs à tous les bouddhistes (laïcs et moines) de toutes les traditions, sont :
- S'efforcer de ne pas nuire aux êtres vivants ni prendre la vie (le principe d'ahiṃsā, « non-violence »12) ;
- S'efforcer de ne pas prendre ce qui n'est pas donné ;
- S'efforcer de ne pas avoir une conduite sexuelle incorrecte — plus généralement garder la maîtrise des sens ;
- S'efforcer de ne pas user de paroles fausses ou mensongères ;
- S'efforcer de s'abstenir d'alcool et de tous les intoxicants.
Les dix préceptes se retrouvent dans plusieurs textes canoniques (par exemple le Kûtadana Sutta, dans le Dīgha Nikāya)13. Au Japon, ils peuvent être dénommés jujukai14.
La formulation de ces dix préceptes peut prendre différentes formes :
- S'efforcer de ne pas nuire aux êtres vivants, ni retirer la vie,
- S'efforcer de ne pas prendre ce qui n'est pas donné,
- S'efforcer de ne pas avoir une conduite sexuelle incorrecte — plus généralement garder la maîtrise des sens,
- S'efforcer de ne pas user de paroles fausses ou mensongères,
- S'efforcer de ne pas user de paroles dures ou blessantes,
- S'efforcer de ne pas user de paroles inutiles,
- S'efforcer de ne pas user de paroles calomnieuses,
- S'efforcer de ne pas avoir de convoitise,
- S'efforcer de ne pas user d'animosité,
- S'efforcer de ne pas avoir de vues fausses.
Sous leur forme positive, ce sont :
- Avec des actions bienveillantes, je purifie mon corps,
- Avec une générosité sans réserve, je purifie mon corps,
- Avec calme, simplicité et contentement, je purifie mon corps,
- Avec une communication véritable, je purifie ma parole,
- Avec des paroles utiles et harmonieuses, je purifie ma parole,
- Avec des mots bienveillants et gracieux, je purifie ma parole,
- Abandonnant la convoitise pour la tranquillité, je purifie mon esprit,
- Changeant la haine en compassion, je purifie mon esprit,
- Transformant l’ignorance en sagesse, je purifie mon esprit.
(Dans cette formulation positive, les 6e et 7e préceptes « négatifs » sont regroupés en un seul).
Dans la tradition du Zen, les 10 préceptes ont été interprétés par Dogen de la façon suivante :
- Ne pas tuer,
- Ne pas voler,
- Ne pas être avide, s'abstenir de sexualité sans amour,
- Ne pas mentir,
- Ne pas vendre ni acheter de boissons alcoolisées, ne pas s'intoxiquer,
- Ne pas propager les erreurs, ni les défauts des autres,
- Ne pas faire son propre éloge, ni diffamer les autres,
- Ne pas manquer de générosité tant spirituelle que matérielle,
- Ne pas se mettre en colère sans raison,
- Ne pas calomnier les trois trésors : Bouddha, Dharma, Sangha.
Ces dix préceptes ne sont pas à confondre avec une autre liste de dix préceptes, plus particulièrement destinée aux moines dans les traditions du petit véhicule (d'où sa description dans le Vinaya Pitaka et non dans les suttas), et qui correspond aux cinq préceptes plus les suivants :
- S'abstenir de consommer de la nourriture solide entre midi et l'aube,
- S'abstenir de chant, de danse et d'assister aux spectacles,
- S'abstenir de parfums, de cosmétiques et d'ornements,
- S'abstenir d'une haute ou luxueuse literie,
- S'abstenir d'accepter de l'or ou de l'argent.
Contrairement aux autres préceptes, ces cinq derniers préceptes sont plus des règles de vie que des principes éthiques.
Le Saṅgha est la communauté de ceux qui suivent l'enseignement du Bouddha. C'est un des trois lieux de refuge. On distingue le « Noble Saṅgha » (sanskrit Arya Saṅgha) constitué des êtres ayant atteint un haut niveau de libération et le Saṅgha ordinaire, comportant tous les êtres suivant la voie du Bouddha. Le terme est communément utilisé pour désigner des réunions bouddhistes.
Toutes les méditations bouddhistes ont pour but le développement de la « conscience éveillée » ou « conscience sans ego », en utilisant la concentration comme un outil. Mais le bouddhisme comprend de nombreuses voies différentes, qui peuvent toutes être rattachées à ses trois principales branches :
- le bouddhisme theravada (majoritaire en Thaïlande et en Asie du Sud-Est), issu du bouddhisme ancien, dont le cœur de la pratique est la méditation vipassana (observation des sensations et de l'attention)
- le Zen, branche d'origine chinoise (Chan) puis japonaise (Zen) du bouddhisme mahāyāna. Dans le Zen, l'aspect religieux est plutôt moins important que dans les autres traditions bouddhistes. Il est constitué de deux voies principales : Sōtō (basé sur la méditation assise silencieuse) et Rinzai (utilisation centrale des koan)
- le bouddhisme tibétain (dit aussi tantrique ou vajrayana); c'est la forme la plus religieuse et sa pratique est axée sur la méditation mais aussi sur des rituels et une dévotion au maître ainsi qu'à sa lignée.
- méditation assise et à voix haute : la récitation du Daimoku du Sûtra du Lotus devant le Gohonzon dans le bouddhisme de Nichiren15,16,17.
Buddhānusmṛti (en) est une pratique, commune à plusieurs écoles, prenant le Bouddha comme objet de méditation.
Le bouddhisme ancien, appelé parfois bouddhisme hīnayāna (terme sanskrit signifiant « petit véhicule ») par des tenants du grand véhicule, regroupe plusieurs écoles, dont une seule a survécu jusqu'à nos jours, le bouddhisme theravãda. Si plusieurs classifications sont débattues, bouddhistes et chercheurs s'accordent grosso modo à reconnaître dans le bouddhisme dix-huit écoles anciennes.
Le bouddhisme theravāda (en pāli « doctrine des Anciens », sanskrit sthaviravāda) est la forme de bouddhisme dominante en Asie du Sud et du Sud-Est (Sri Lanka, Thaïlande, Cambodge, Birmanie, Laos, parties du Viêt Nam), parmi les Chinois d’Indonésie et de Malaisie ainsi que chez certaines ethnies du sud-ouest de la Chine. Son implantation en Occident est plus récente que celle des courants zen ou vajrayāna.
Comme son nom l’indique, il se veut l’héritier de la doctrine originelle du Bouddha. À cet égard, il est apparenté aux courants définis comme hīnayāna (« petit véhicule ») par le bouddhisme mahāyāna apparu au début de l’ère chrétienne. Hinayāna et theravāda sont des termes souvent employés l’un pour l’autre, malgré les objections de nombreux pratiquants du theravāda. La « doctrine des Anciens » s'appuie sur un canon rédigé en pāli nommé Triple corbeille ou Tipitaka, comprenant de nombreux textes basés sur les paroles du Bouddha, recueillies par ses contemporains mais retranscrites bien plus tard.
Mahāyāna est un terme sanskrit (महायान) signifiant « grand véhicule ». Le bouddhisme mahāyāna apparaît vers le début de l’ère chrétienne dans l'Empire kouchan et dans le nord de l’Inde, d’où il se répand rapidement au Tarim et en Chine, avant de se diffuser dans le reste de l’Extrême-Orient.
Le Zen est une école dérivée du mahāyāna.
Le vajrayāna est une forme de bouddhisme, nommée aussi bouddhisme tantrique, dont la compréhension peut se faire de façon intuitive ou bien nécessite la maîtrise du mahāyāna et du hīnayāna. Il contient des éléments qui l'apparentent à l'hindouisme et particulièrement au shivaïsme cachemirien. Au Tibet, le vajrayāna et le bön, religion locale, se sont influencés réciproquement.
Son nom sanskrit signifie « véhicule », yāna, de vajra, c'est-à-dire de « diamant » (indestructible et brillant comme l'ultime réalité), et de « foudre » (destructrice de l’ignorance et rapidité fulgurante). On appelle aussi ce véhicule mantrayāna et tantrayāna, puisqu’il fait appel aux mantras et tantras; on trouve aussi le nom guhyayāna « véhicule secret », donc ésotérique (en chinois mìzōng 密宗 et en japonais mikkyō).
Il est surtout pratiqué de nos jours dans la région himalayenne (Tibet, Népal, Sikkim, Bhoutan, aux confins ouest et au nord de la Chine, au nord de l’Inde) et aussi au Japon depuis le viie siècle à travers les écoles du Shugendo, du Shingon et du Tendai. C'est la forme de bouddhisme qui caractérise le plus le bouddhisme tibétain. On le trouve aussi en Mongolie et dans quelques régions de la Fédération de Russie (Oblasts d’Amour et de Tchita, Républiques de Touva, de Bouriatie et de Kalmoukie, Kraï de Khabarovsk), ainsi qu'au Japon (Shingon et Tendai, voir Bouddhisme au Japon et Bouddhisme de Nichiren). Il serait la forme de Bouddhisme le plus souvent choisie par les non-Asiatiques, devant le Zen. Bien que différent d'origine, le Bön tibétain est presque à tous égards un vajrayāna non-bouddhiste.
On désigne par bouddhisme tibétain le bouddhisme vajrayāna qui s'est développé au Tibet. Il y a actuellement quatre écoles principales : Nyingmapa, Kagyüpa, Sakyapa, Gelugpa. Cette dernière est la plus connue en Occident, car le dalaï-lama en est un membre éminent.
Plusieurs penseurs européens comme Arthur Schopenhauer et Friedrich Nietzsche ont été inspiré de la pensée bouddhiste, de même que le philosophe écossais David Hume et aussi Emmanuel Kant parmi les plus célèbres.
Les jaïns, dont la religion est basée sur l'existence de l'âme ou atman, considèrent que le bouddhisme ne respecte pas la non-violence (ahimsa) : en effet, un fidèle bouddhiste ne doit pas commettre de violence lui-même mais peut, par exemple, manger de la chair d'un animal tué par un autre ; cette attitude est condamnée par le jaïnisme, qui promeut une non-violence obligatoire pour ses disciples, exigeant de s'abstenir de la violence de neuf façons : par la pensée, par la parole et par le corps et, à chaque fois, soit personnellement (krita), soit en le commandant à d'autres (kârita), soit en consentant à son exécution par d'autres (anumodita)18.
Si les différentes branches du bouddhisme et de l'hindouisme considèrent que la compassion (karuna) est une vertu cardinale (commune autant aux gens vivant dans la société qu'à ceux qui ont renoncé au monde)19, il n'en reste pas moins qu'il y a des divergences métaphysiques entre le « bouddhisme » et l'« hindouisme » (différences qui n'étaient pas originellement si prononcéesn 5) ; ainsi, le bouddhisme s'est vu critiqué par les philosophies hindoues Vaisheshika et Nyâya : « Le Vaisheshika-sutra semble s'opposer radicalement au bouddhisme par sa conception réaliste et substantialiste du cosmos et de l'homme »20, et la philosophie Nyâya considère la notion bouddhiste d'anatman (non-Soi) comme étant illogique (par exemple, se remémorer d'un objet est impossible s'il n'y a pas un âtman (Soi connaisseur) permanent) et que la Totalité est une réalité alors que le bouddhisme affirme l'inverse :
« Tandis que le Bouddhisme pense que le tout n'existe pas, que les parties seules existent — mais pas en l'état de parties ! — alors que la doctrine védique est que le tout est plus ou moins différent de la somme des parties »
— Michel Angot, Le Nyâya-sûtra de Gautama Akshpâda, et Le Nyâya-Bhâshya d'Akshapâda Pakshilasvâmin21.
Akshapâda Pakshilasvâmin, dans son Nyâya-Bhâshya, a réfuté les thèses de la vacuité (Śūnyatā), de l'impermanence (Anitya) et du non-Soi (Anātman).
Dans son ouvrage L'infini dans la paume de la main22, l'astrophysicien Trinh Xuan Thuan évoque deux points de discorde entre la vision bouddhiste et la vision scientifique du monde.
Il explique que l'univers décrit par le bouddhisme est un univers cyclique qui n'a ni commencement ni fin et serait donc traversé d'une série sans fin de big bang et big crunch. Or l'avènement d'un big crunch n'est pas confirmé par les données actuelles de la science qui établissent que l'univers ne contient pas assez de matière pour le générer. Le modèle actuel est au contraire celui d'une expansion infinie de l'univers ce qui est en contradiction avec la conception d'un univers cyclique.
Dans ce même ouvrage il évoque le concept bouddhiste de flots de consciences coexistants avec l'univers matériel de tout temps. Il explique que pour beaucoup de neurobiologistes la conscience est une propriété émergente de la matière vivante qui aurait passé un certain seuil de complexité. Le fait que la conscience ait pu préexister à la matière ou en dehors de celle-ci n'est pas prouvé.
Répartition nationale du bouddhisme dans le monde par pourcentage de la population
Depuis les années 1970, comme dans d'autres pays, le bouddhisme s'est développé en France de façon spectaculaire23. Plusieurs maîtres de diverses traditions y ont fondé des centres : Ryotan Tokuda, Taisen Deshimaru ou encore Thich Nhat Hanh pour le Zen et Kalou Rinpoché, Guendune Rinpoché, Dilgo Khyentse Rinpoché, Vén. Tharchin Rinpoché pour le bouddhisme tibétain. Arnaud Desjardins a également contribué à faire connaître les enseignements du bouddhisme en France. Plusieurs organisations bouddhistes sont reconnues comme congrégations religieuses par le Bureau central des cultes qui dépend du Ministère de l'Intérieur, selon la loi du 9 décembre 1905 relative à la séparation des Églises et de l'État. À l'instar des religions établies en France depuis plus longtemps, le bouddhisme a également aujourd'hui ses émissions à la télévision.
Selon l'Union bouddhiste de France, il y avait en 1986 environ 800 000 bouddhistes en France dont les trois-quarts seraient d'origine asiatique. Une enquête plus récente, publiée par TNS Sofres, en avril 2007, avance un chiffre de 500 000 adeptes du bouddhisme (âgés de plus de 15 ans), représentant 1 % de la population française de cette tranche d'âge. En 1999, le sociologue Frédéric Lenoir avait estimé à cinq millions « les sympathisants » bouddhistes français23.
- ↑ « Affirmer qu’il n’y a pas de dieu dans le bouddhisme ne signifie pas encore logiquement que le bouddhisme ne réponde en aucune manière à la question de dieu ». Jean-Daniel Causse et Denis Müller, Introduction à l'éthique : Penser, croire, agir, Labor et Fides, 2009 (présentation en ligne [archive]), p. 50.
- ↑ Elle est cependant présente dans les formes syncrétiques en Indonésie.
- ↑ Ne pas confondre avec les différents corps dits « subtil » décrits dans le Sāṃkhya et le Vedānta propre à l'hindouisme.
- ↑ Gautam (Gautami au féminin et Gautama au masculin) est un nom de famille patronymique ; néanmoins, appliqué au Bouddha, sa signification n’est pas certaine.
- ↑ Pendant l'Antiquité, « à cette époque, il n'y a pas lieu de distinguer fortement Bouddhistes et Brahmanistes : ils parlent largement les mêmes langues, partagent certaines références, participent à des débats du même type, parfois aux mêmes débats, et pour les ténors ils sont sociologiquement brahmanes. La distance entre les uns et les autres n'était pas infranchissable : on dit que les trois empereurs Maurya furent successivement hindouiste, jaïn et bouddhiste ; cela n'était possible que si, à l'époque (IVe-IIIe siècles av. J.-C.), les différences n'étaient pas trop tranchées. À Nâlandâ, aux dires de Xuanzang, on enseignait aussi les savoirs brahmanistes, dont le Veda ». Le Nyâya-sûtra de Gautama Akshpâda, traduction de Michel Angot, éditions Les Belles Lettres, page 79 (ISBN 978-2-251-72051-7)
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Ouvrage "rassemblant et commentant les écrits fondamentaux du bouddhisme antique. (...) Les textes ont été choisis dans les
Sutta Pitaka et les
Vinaya Pitaka. (4e de couverture)
- Jean Eracle (trad. choix, Textes choisis, présentés et trad. du chinois par Jean Eracle), Paroles du Bouddha tirées de la tradition primitive, Paris, Seuil, 1991, 246 p. (ISBN 2-02-013182-X)
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Traduction des suttas suivants d'après le
canon pāli : l'accès au libre examen, le principe de non-violence, non à la guerre, conseils aux laïcs, les dieux et les déesses, l'utilité de l'attention, les quatre nobles vérités, la doctrine de « non-soi », l'incendie, la coproduction conditionnée, les actions et leurs résultats, les questions inutiles, où sont les vrais brahmanes ?, un grand monceau de dukkha, un tronçon de bois, le développement des facultés sensorielles, le cœur d'un grand arbre sensible, la vacuité. Glossaire en annexe.
- Louis Frédéric, Les dieux du bouddhisme : Guide iconographique, Paris, Flammarion, coll. « Tout l'art », 2006 [1992], 360 p. (ISBN 978-2-080-11600-0).
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Une encyclopédie de référence des principaux concepts du bouddhisme, présentée sous la forme d'un dictionnaire et dont la lecture nécessite une connaissance approfondie de la doctrine.
- Kurt Friedrichs et al. (trad. de l'allemand par Monique Thiollet), Dictionnaire de la sagesse orientale (Bouddhisme - Hindouisme - Taoïsme - Zen), Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1989, 752 p. (ISBN 978-2-221-05611-0)
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