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- piège, sur le Wiktionnaire
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Dans son sens courant, un piège est un dispositif destiné à attraper par surprise pour tuer, blesser, capturer ou seulement tromper.
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Physique
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Culture et société
Armement
Arts plastiques
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Sports et loisirs
Patronyme
Piège est un nom de famille notamment porté par :
Toponyme
Piège est un nom de lieu notamment porté en France par :
Voir aussi
Pour les articles homonymes, voir Mine.
Une mine terrestre est une charge explosive conçue et placée de façon à être déclenchée, par l'action involontaire de l'ennemi, au passage de personnes (mine antipersonnel) ou de véhicules (mine antichar ou mine antivéhicule).
Mines antipersonnel conçues par la société italienne Valsella Meccanotecnica. Celle du centre est une Valmara 69, celle à gauche un VS-50.
Désamorçage de mines antipersonnel d'origine russe en Irak en 2003
Signalisation de mines en Croatie
Mine terrestre antichars et antivéhicules de la
2de guerre mondiale
Exemple de mine contemporaine antichars et antivéhicules d'origine italienne, modèle VS-2.2, en Irak, en septembre 2004
Historique
Le concept de base qui est à l'origine de la mine est apparu plusieurs fois sous différentes formes au cours de l'histoire. Certaines sources rapportent que Zhuge Liang du Royaume de Shu inventa une sorte de mine au IIIe siècle. L'armée romaine creusait des chausse-trappes, qui prenaient la forme de trous de la taille d'un pied, munis d'un pieu acéré au fond et camouflés. Au Moyen Âge, les pieds de corbeau, consistant en un petit dispositif doté de quatre pointes acérées pouvaient être dispersés sur le sol pour ralentir l'avancée de l'ennemi. Ce concept connaît son pendant civil avec les nombreux pièges qui furent utilisés pour la chasse ou pour se débarrasser des nuisibles.
Aux alentours du XIVe siècle et du XVe siècle, l'arsenal des armées de la dynastie Ming commença à produire des mines modernes primitives contenant de la poudre noire dans des pots en pierre, en céramique ou en fer.
En 1573, à Augsbourg, l'ingénieur militaire Samuel Zimmermann inventa une mine très efficace nommée Fladdermine. Il s'agissait d'une fougasse qui était activée par une platine à silex reliée à un fil tendu à la surface. La fougasse était remplie d'obus de mortier explosifs ressemblant à de grosses grenades à poudre noire. Lorsqu'elle était déclenchée, la Fladdermine projetait les obus de mortier qui explosaient alentour en saturant la zone de shrapnel. Le dispositif était redoutable contre les attaques de masse mais requérait une maintenance importante en raison du risque pour la poudre noire de prendre l'humidité. Elle fut ainsi essentiellement utilisée pour la défense des fortifications importantes, jusqu'aux années 1870.
En Europe, au début du XVIIIe siècle, des mines improvisées et des pièges étaient mis en œuvre sous la forme de bombes enterrées. Affleurant à la surface et couvertes de bouts de métal et/ou de gravier pour faire office de shrapnel. Ces dispositifs étaient connus sous le nom de fougasse française, ce terme est parfois encore utilisé de nos jours pour désigner des dispositifs équivalents. Cette technique fut employée dans plusieurs guerres européennes du XVIIIe siècle, au cours de la révolution américaine et de la guerre de Sécession.
La première mine antipersonnel, hautement explosive et dotée d'un détonateur mécanique moderne fut employée par les troupes confédérées du brigadier général Gabriel J. Raines au cours de la bataille de Yorktown en Virginie en 1862, de façon similaire à son emploi en 1840 des pièges explosifs durant les guerres contre les Séminoles en Floride. Ces « torpilles terrestres » à déclenchement mécanique et électrique furent employées, bien qu'à la fin de la guerre les détonateurs mécaniques montrèrent une meilleure fiabilité. Nombre de ces dispositifs furent improvisés sur le terrain, notamment en ce qui concerne la charge explosive, mais à la fin de la guerre, presque 2 000 dispositifs répondant à la conception de Raines avaient été déployés.
Durant la guerre de Crimée, les Russes créent des « petites machines infernales destinées à éclater sous les pieds de nos soldats » [français]1.
Des mines améliorées furent créées pour l'Empire allemand vers 1912 puis furent copiées et produites par tous les principaux participants à la Première Guerre mondiale. Au cours de ce conflit, les mines terrestres furent notablement utilisées au début de la bataille de Passchendaele. Bien avant la fin de la guerre, les Britanniques produisaient des mines à gaz de combat à la place des explosifs. De telles mines furent produites par l'URSS jusque dans les années 1980. On sait que les États-Unis ont au moins expérimenté le concept durant les années 1950.
Les Allemands mirent au point une bombe bondissante, la mine-S, qui sera utilisée pendant la Seconde Guerre mondiale, une conception toujours actuelle. Elle permet de projeter la charge au-dessus du sol pour assurer une dispersion plus efficace du shrapnel. Durant ce conflit, les mines ont été responsables de 5 % des pertes militaires.
Des mines à charge nucléaire ont été développées durant la guerre froide, en version navale et terrestre, comme la mine britannique Blue Peacock (le paon bleu) ou la Medium Atomic Demolition Munition (Munition moyenne atomique de démolition).
Pendant la guerre du Viêt Nam, l'aviation américaine était incapable de repérer les convois de ravitaillement circulant derrière la frontière cambodgienne, en raison du couvert offert par le feuillage de la forêt. Des mines antivéhicules spécifiques furent mises en œuvre. Il s'agissait de bombes à fragmentation dont le détonateur magnétique réagissait à la masse métallique des camions, elles s'abîmaient en forêt dans les zones où les camions transitaient et se déclenchaient au passage des convois. Leur efficacité fut redoutable dans un premier temps mais les convois furent bientôt précédés d'un camion portant un puissant électro-aimant apte à déclencher prématurément ces mines. Le Viêt Nam vit aussi l'apparition de la claymore, qui envoie des shrapnels à une vitesse phénoménale sur un angle de 120°. Les mines et pièges explosifs sont responsables d'un tiers des pertes du United States Marine Corps durant cette guerre2.
Champs de mines notables
Plusieurs pays ont installé des champs de mines pour protéger leur frontière. Par exemple, le long de la frontière entre la république populaire de Chine et le Viêt Nam, au moins 800 000 mines ont été posées par l'Armée populaire de libération dans la province du Yunnan et la région autonome Zhuang du Guangxi à partir de la fin des années 1980. Elles ont formé un total de 161 champs de mines de différentes tailles d'une superficie de 289 km23. Les opérations de déminage lancées à partir de 1992 sont encore en cours en 20184.
Véhicules poseurs de mines/de minage
Un véhicule de minage/poseur de mines permet de projeter un champ de mines en peu de temps, les versions en véhicules amphibies permettent d'en poser sur les plages pour empêcher ou retarder un débarquement.
Dommages causés par les mines
Une étude5 montre que durant la guerre d'Irak, de à , sur 3 070 morts de la coalition militaire en Irak, 1 257 ont été causés par des engins explosifs improvisés, soit 41 %. C’est-à-dire plus que dans les combats « classiques » (1 027 tués, soit 34 %).
En 2009, ces engins ont tué 1 054 civils afghans et 275 des 520 soldats de la coalition ayant trouvé la mort durant la guerre d'Afghanistan6.
D'après l'Observatoire des mines antipersonnel, en 2015, 6 461 personnes sont mortes victimes des mines ou de restes d'explosifs, alors qu'elles n'étaient que 3 695 à mourir de cette origine en 2014. Ainsi en 2015, 1 310 personnes sont mortes liées à cette cause en Afghanistan, 1 004 personnes en Libye, 988 personnes au Yémen, 864 personnes en Syrie et 589 personnes en Ukraine. 78 % des victimes sont des civils. Une des raisons de cette augmentation est liée au développement de mines artisanales, posées par des organisations de guérillas ou terroristes qui ne sont pas liées par les accords internationaux7.
Caractéristiques
Typologie
Il existe différents types de mines :
- Antichar : visant à la destruction de véhicules - mine antichar 60 , 88
- Antipersonnel : cherchant à mettre un ennemi hors de combat, en le tuant ou, de préférence, en le blessant (un blessé mobilisant au moins une personne pour le secourir) - M18A1 Claymore
- Mine marine : visant à couler ou endommager les bâtiments de surface et les sous-marins ennemis ou pour bloquer l'accès à une zone maritime
- Mine d'attaque par le dessus : visant à déjouer les systèmes de protection actif des véhicules blindés et toucher leur partie la moins blindé - PTKM-1R, M93 Frelon, POM-3
- Engin explosif improvisé : remplis le même rôle qu'une mine antichar ou antipersonnel mais est fabriqué de marnière artisanale avec en général une majorité de composants non militaire.
- Autres
- Mine bondissante : elles sont désigné comme des mines antipersonnel mais elles se démarquent quand même des mines AP classique par son fonctionnement. Lorsque l'engin détecte une cible elle bondit de 1 à 1,5 m et explose au niveau de la partie supérieur du corps. La mine-S a été utilisé de manière intensive par les Allemands pendant la Seconde guerre mondiale et la majorité des grandes puissances ont développé leurs versions de la mine.
- Bombe anti-piste et à sous munitions : Plusieurs pays ont développé des bombes dites anti-piste mais qui sont en général des bombes à sous munitions délivré par voie aérienne capable de larguer des mines :
- Système d'attaque d'aérodrome à basse altitude "LAAS" : Le Royaume-Uni a développé en 1977 la bombe à sous munition JP223 délivré par voie aérienne. Elle largue 30 bombinettes SG-357 mais surtout 215 mines antipersonnel HB-876 sont dispersés sur une large zone lors du bombardement. Sa mission principale est d'endommager et retarder la réparation des aéroports ennemis8,9.
- BLG 66 Belouga : Développé pas Matra en 1979
- KMGU : Développé en URSS elle est capable de délivré entre 100 et 150 mines antipersonnel ou antichar
Le minage défensif vise la protection de zones sensibles. Il peut rendre impossible ou hasardeuse l'exploitation agricole des terrains minés et cet usage est interdit par les conventions internationales selon le droit des conflits armés.
Mise en œuvre
Les mines terrestres sont des armes qui ont initialement été placées manuellement sur le terrain. Elles sont généralement camouflées et placées sur des zones tactiquement intéressantes.
Il existe des semeurs de mines aériens. Il s'agit de conteneurs embarqués sur des avions ou des hélicoptères qui permettent de disperser des milliers de mines (en général antipersonnel) sur une large zone en quelques secondes.
Il existe aussi dans la nomenclature internationale, des bombes à sous-munitions (BASM) produisant des effets proches des mines antipersonnel. Il s'agit de containers d'explosifs, souvent largués par voie aérienne, censés avoir un effet immédiat. De fait, une proportion non négligeable des sous-munitions contenues, dispersées sur plusieurs hectares, n'explosent pas au moment de leur impact (de 5 % à 30 % d'un contenu d'un millier de petites bombes par conteneur), et restent déclenchables ultérieurement dans les mêmes conditions que les mines antipersonnel10.
Composition
Elle peut être en fonte d'acier ou coulée dans un autre métal, en plastique (par exemple en bakélite) ou en bois. Certaines mines ne comportent pas d'enveloppe (explosif moulé). L’élimination des parties métalliques rend leur détection beaucoup plus difficile.
Fonctionnement
Dans le cas d'une mine terrestre explosant au passage d'un véhicule, les matériaux non arrimés sont transformés en projectiles létaux, les personnes non accrochées à leur siège par un harnais, la ceinture de sécurité étant insuffisante, sont projetées violemment contre les parois du véhicule. Les pieds ne doivent pas être en contact direct avec le bas de caisse sinon les jambes seront brutalement projetées causant d'importantes fractures. L'effet de souffle peut également endommager les organes internes dont les oreilles. En cas d'ouverture du bas de caisse, la cabine est envahie de projectiles, de vapeurs, voire d'une boule de feu brûlant tout sur son passage11.
Dans les années 1930, les premiers modèles de mine bondissante apparaissent avec entre autres la Mine-S allemande : une fois actionnée, une fusée faisait sortir l'engin du sol afin qu'il explose à hauteur d'homme la rendant donc potentiellement mortelle (un homme pouvant être littéralement coupé en deux).
Cette technologie a été reprise après la Seconde Guerre mondiale par plusieurs entreprises de l'armement.
Mine d'exercice A.P. M.B. en 1976.
L'armée française, à partir des années 1960, possédait également un modèle de mine fonctionnant selon le même principe : l'A.P.M.B. (mine AntiPersonnel Métallique Bondissante) modèle 1951 (MI AP MB 51) et dérivés12. Un déclencheur primaire (charge de poudre noire de faible puissance) faisait bondir à environ 1,50 m de haut la mine que l'on enfouissait légèrement sous la surface du sol. Un câble, reliant le corps de la mine à son embase et long également de 1,50 m, se tendait lorsque la mine avait atteint cette hauteur et déclenchait l'explosion principale. Celle-ci était générée au moyen d'une charge d'explosif brisant, du type tolite, d'environ 300 grammes et qui projetait sur 360° des fragments de métal. L'A.P.M.B. n'était donc pas destinée à blesser gravement une seule personne en lui arrachant un pied par exemple, mais prévue pour tuer d'un coup plusieurs combattants par projection d'éclats dans les parties supérieures, donc vitales, de leur corps.
Formation d'une charge perforante.
Plusieurs mines antichar depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale permettent de toucher un véhicule à plusieurs dizaines de mètres. Elles utilisant une ogive à effet Misznay-Schardin (ou effet Munroe} pour projeter un puissant fragment autoforgé à charge creuse à une grande vitesse. La mine MIACAH F1 française utilisé des années 1970 a 2001 le projetant a 2 000 m par seconde, perforant 70 mm de blindage sur un diamètre de 10 cm, à une distance maximale de 80 m13, des munitions atteignant 3 000 m/s ont une portée de 100 m. Cela est utilisé par une partie des engins explosifs improvisés des guérillas du XXIe siècle14.
Interdiction des mines antipersonnel
La Campagne internationale pour l'interdiction des mines antipersonnel a débuté en 1992. La Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel signée le à Ottawa par 133 pays est entrée en vigueur le .
En 2010, trente-neuf pays15 n'ont pas encore signé le traité d'Ottawa, dont la Chine, l'Inde, le Pakistan, la Russie et les États-Unis, mais la plupart respectent ses dispositions, affirme l'ICBL.
Seuls trois pays produisent encore à cette date des mines antipersonnel, l'Inde, le Pakistan et la Birmanie. La Chine possède le plus important stock de mines antipersonnel au monde avec 110 millions de mines.
Seule la Birmanie utilise encore des mines antipersonnel. Des groupes rebelles posent toutefois encore des mines dans six pays, l'Afghanistan, la Colombie, l'Inde, le Pakistan, le Yémen et la Birmanie16.
En 2022, pendant la guerre d'Ukraine, la Russie et l'Ukraine s'accusent mutuellement de faire usage de mines antipersonnel. Des sources ukrainiennes et américaines affirment que l'armée russe a utilisé des mines à Marioupol et Kharkiv17,18, et des sources russes et séparatistes affirment que l'armée ukrainienne a largué des mines PFM-1 sur le centre-ville de Donetsk19,20,21.
Parties du monde minées
Une mine antipersonnel PMN-2, au Cambodge.
L'Afghanistan a entre 5 et 7 millions de mines pour 20 millions d'habitants, l’Angola 6 millions de mines pour 11 millions d'habitants, la Bosnie-Herzégovine 750 000 et 1 million de mines pour 3,5 millions d'habitants et le Cambodge 4 à 6 millions de mines pour 10 millions d'habitants[Quand ?].
En Asie, le Sri Lanka et les Philippines sont aussi considérés comme étant fortement infestés, soit du fait des forces rebelles seules (Philippines), soit du fait de ces forces rebelles et des actions gouvernementales (Sri Lanka). Le déminage de la frontière entre la République populaire de Chine et le Viêt Nam commencé à la fin des années 1990 est toujours en cours en 201822 avec d'importants moyens4.
En Afrique, les pays les plus minés sont le Soudan, l'Angola et le Mozambique23. Au Sahara occidental, l'armée marocaine a mis en place des batteries d'artillerie et déployé des champs de mine terrestres. Les estimations vont de 200 000 à 10 millions24,25 implantées tout au long du Mur des sables. L’ONU a comptabilisé trente-cinq types de mines antipersonnel et vingt-et-un types de mines antichars. Fabriquées dans douze pays différents, dont l’Italie, l’Espagne, la Russie ou encore Israël26, les mines sont en acier ou en plastique afin d’éviter leur détection.
En Colombie, les mines ont beaucoup été utilisées par les FARC27. Il s'agit en 2018 du deuxième pays le plus miné du monde après l'Afghanistan27.
En Europe, l'ex-Yougoslavie est largement infestée par les mines - nombre estimé à environ 1 million - tandis que les mines situées à la frontière gréco-turque entraînent annuellement[Quand ?] la mort de dizaines d'immigrants clandestins essayant de franchir la frontière.
Les mines antipersonnel constituent une menace des décennies après la fin d'un conflit. Les mines terrestres et les restes d'explosifs de guerre auraient tué ou blessé plus de 82 000 personnes dans 117 pays et régions entre 1999 et 2010, selon l'International Campaign to Ban Landmines (ICBL, Campagne internationale pour l'interdiction des mines). Même dans des zones qui ont été considérées comme sûres après un conflit, les éléments naturels peuvent à nouveau provoquer du danger, près de 20 ans plus tard, comme cela s'est passé en Bosnie-Herzégovine, en , lors des fortes précipitations qui se sont abattues sur ce pays et qui provoquèrent des inondations qui ont déplacé des mines sur des zones d'habitations ou dans des territoires qui avaient déjà été déminés. Depuis la fin de la guerre de Bosnie-Herzégovine en 1995, plus de 120 000 mines restent disséminées sur 2 % du territoire en 201428.
Cambodge
Pendant la guerre du Vietnam le Cambodge pays frontalier servait un temps de base arrière au Vietcong, les Américain décidèrent alors d'une campagne aérienne massive au Cambodge et au Laos. En 4 ans plus de 550 tonnes de bombes ont été largué sur le pays, une partie de ces bombes avait subis des problèmes et n'avait donc pas explosé à l'impact, elle restait donc la en attendant d'exploser. En 1970 le général Lon Nol fait un coup d’État et est soutenu par les États-Unis car anti-communiste, il se lança donc dans une campagne massive de minage de la frontière Cambo-Vietnamienne. La guerre civile qui vit les Khmers rouge au pouvoir fût encore pire, pendant la guerre des mines ont été utilisé et quand le gouvernement de Pol Pot s'oppose à son ancien allié Vietnamien la frontière entre les deux pays devient encore plus minés. Quand les communistes sont chassé du pouvoir en 1979 il se lance dans une campagne de guérilla à la frontière Thaïlandaise. A un rythme effréné, toute la frontière avec la Thaïlande est elle aussi minée. C’est le projet du « mur de bambous ». Les provinces frontalières, composées de jungle dense, sont parsemées de mines. En quelques années, cette zone deviendra l’une des régions les plus dangereuses au monde29.
Les mines antipersonnel posent un problème éthique car elles font beaucoup de victimes civiles parfois plusieurs années après la fin d'un conflit. Au Cambodge, ces armes ont donné lieu à 35 000 amputations après la fin des hostilités. Elles posent aussi un problème économique, leur dissémination s'opposant à la reprise de l'agriculture une fois passée la période de conflit. À la suite de la guerre du Vietnam et de la guerre civile on estime que ce sont 4 à 6 millions d'engins explosifs laissés à l'abandon pour une population d'un peu plus de 15 millions30.
Ukraine
L'Ukraine est devenu un des pays les plus minés au monde à la suite de la guerre du Donbass et la guerre russo-ukrainienne de 2022 empire la situation de jour en jour. Des mines dites intelligentes ont fait leurs apparition dans ce conflit, en particulier des mines d'attaques par le dessus comme la PTKM-1R ou la POM-331. L'Ukraine et la Russie s'accusent mutuellement d'avoir posé des mines antipersonnel bien que celle ci soit interdites par le traité d’Ottawa (Russie non signataire). Malgré sa signature à la convention l'Ukraine avait avoué en 2016 avoir encore 5 millions de mines en stock mais qu'elle continuait à les utiliser comme leurs belligérants ne respectaient pas l'interdiction32,33.
Entre 2014 et 2018, plus de 1 000 personnes sont mortes dont 43% de civils en 201834.
Campagnes de déminage
À partir de 1992, un groupement d'organisations non gouvernementales a lancé une campagne internationale pour l'interdiction des mines antipersonnel, les remettant en cause essentiellement pour le nombre de victimes civiles qu'elles causaient et ce bien après la fin des conflits. Cette campagne déboucha en 1997 sur la Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel.
En 2008, le rapport de l'Observatoire des mines a confirmé l'efficacité de l'interdiction des mines antipersonnel : le nombre de victimes recensées en 2007 était de 5 426, soit près de cinq fois moins que dix années auparavant35,36.
En 2008, le nombre de victimes s'est élevé à environ 5 500 et en 2009, 3 956 victimes ont été recensées, soit 28 % de moins que l’année précédente.
Pour la seule année 2009, quelque 198 km2 de zones minées ont été dépollués, avec la destruction de 255 000 mines antipersonnel et 37 000 mines anti-véhicules.
Les principales opérations de dépollution (80 % environ) se sont déroulées en Afghanistan, au Cambodge, en Croatie, en Irak et au Sri Lanka. 66 États demeurent concernés par la présence de mines sur leur territoire16. Le Cambodge espère avoir libéré son pays des mines antipersonnel d'ici 202530. Entre 1992 et 2021 le pays s'est débarrassé de 1 118 693 mines antipersonnel, 25 918 mines antichars et 2 977 267 REG, cette grand campagne a permis de faire passer le nombre de morts par mine de 4 320 en 1996 à 44 en 202137.
La lutte antimine
De nombreuses personnalités telles que Lady Diana Spencer, Adriana Karembeu ou Heather McCartney ont pris fait et cause pour l'élimination des mines antipersonnel, appuyant les efforts de nombreuses organisations telles que HAMAP, Handicap International, l’ONU38, le CICR.
Ces actions visent à l’interdiction des mines antipersonnel, au niveau national ou international, l’identification des pays et populations touchées, la prévention et le déminage, la réparation et les soins aux victimes.
Cas des États-Unis
Les États-Unis refusent de signer la Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel, car celle-ci n'envisage pas d'« exception coréenne », alors que les champs de mines sont un composant crucial de la stratégie américaine de protection de la Corée du Sud contre la Corée du Nord.
En 1992, les États-Unis ont interdit l'exportation de toutes les mines antipersonnel américaines.
En 1999, ils ont supprimé leur dernier champ de mines permanent qui entourait leur base navale de Guantanamo, à Cuba, et ont ratifié la modification du protocole II de la convention sur certaines armes classiques, première convention mondiale sur les mines terrestres portant sur les mines antipersonnel et antivéhicule et qui interdit aussi les pièges.
En 2004, ils se sont engagés à ne plus jamais employer des mines persistantes après 2010 et à les remplacer au besoin par des mines qui deviennent inutilisables en quelques heures ou en quelques jours après leur pose.
En 2006, ils ont adhéré à la déclaration de la troisième conférence d'examen de la Convention sur certaines armes classiques39.
Le , les États-Unis annoncent qu'ils ne fabriqueraient plus de mines antipersonnel, et qu'ils chercheraient à adhérer au traité international d'Ottawa les interdisant, à l'occasion d'une conférence sur le sujet à Maputo au Mozambique40. À cette date, leur stock est de 3 millions de mines contre 10 millions en 200241. Ces munitions ont une durée de vie de 10 ans et seront donc inopérantes en 2024. Les champs de mines de la zone coréenne démilitarisée sont sous la responsabilité de la Corée du Sud42.
Culture populaire
Certains films ont utilisé le thème des mines terrestres et de leurs ravages comme élément principal de leur scénario :
- Les oubliés : Des prisonniers de guerre allemands envoyés au Danemark après la Seconde Guerre mondiale pour déminer et éliminer les plus de deux millions de mines que les Allemands ont placées dans le sable le long de la côte.
- En terrain miné : L'intrigue est basée sur l'incident du barrage de Kajaki, impliquant Mark Wright et une petite unité de soldats britanniques positionnés près du barrage de Kajaki se retrouvent au milieu d'un champ de mines.
- Piégé : Après avoir survécu à une attaque éclair, le sergent Denis Quillard pose le pied sur une mine russe à double détente. Seul rescapé de sa patrouille, coincé au milieu du désert afghan, il doit faire face à cette situation et affronter ses doutes comme ses peurs.
- Mine : Un sniper d'élite, Mike Stevens, est traqué par l'ennemi et doit traverser un champ de mines dans le désert saharien. Après avoir assisté à la mort de son équipier qui explose sous ses yeux et entendu un déclencheur sous ses pieds, il comprend qu'il est piégé sur une mine.
- No Man's Land : Durant la guerre de Bosnie, en 1993, Tchiki et Nino, deux soldats ennemis, l'un bosniaque et l'autre serbe, échouent dans un no man's land ou un des deux soldats s'allonge sur une mine bondissante.
- Démineurs : Le lieutenant James est à la tête de la meilleure unité de déminage de l'US Army. Leur mission : désamorcer des bombes dans des quartiers civils ou des théâtres de guerre, au péril de leur vie.
Notes et références
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- (fr) Les États-Unis sont le pays qui contribue le plus au déminage dans le monde, 18 décembre 2007, USINFO [archive] « Copie archivée » (version du 13 février 2008 sur l'Internet Archive).
- Les États-Unis ne fabriqueront plus de mines antipersonnel [archive], 27 juin 2014, Radio télévision suisse.
- Philippe Chapleau, « Mines anti-personnel US? Juste sur la frontière entre les deux Corée... » [archive], sur Ouest-France, (consulté le ).
Bibliographie
- Les Mines et les Pièges : Leur fonctionnement et leur mise en œuvre, Ministère de la Guerre (France), direction du Génie, février 1945 (Visible sur Commons)
- « 100 armes qui ont fait l'histoire », Guerre et Histoire, no hors série n°1, , p. 60-71 (ISSN 2115-967X).
Voir aussi
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Articles connexes
Liens externes
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Une mine d'entraînement PFM-1, qui se distingue de la version opérationnelle par la présence de la lettre cyrillique
У (abréviation de учебный,
uchebnyy, "pour l'entraînement").
La PFM-1 est une mine terrestre antipersonnel dispersable de production soviétique et russe1. Elle est également connu sous le nom de perroquet vert ou de mine papillon. Les mines peuvent être déployées à partir de mortiers, d'hélicoptères et d'avions en grand nombre, elles glissent vers le sol sans exploser et exploseront plus tard par un contact avec la mine.
Caractéristiques
La mine est constituée d'un conteneur en plastique polyéthylène contenant 40g de liquide explosif. Les deux ailes du PFM-1 lui permettent de planer après avoir été largué dans les airs, puis de tourner ce qui le stabilise et ralentit sa descente2. L'aile épaisse contient l'explosif liquide. Les deux ailes ensemble mesurent 120 mm (environ 5 pouces) de long3. Le corps en plastique peut être moulé dans une variété de couleurs pour un meilleur camouflage. Comme les stocks existants étaient en vert européen, plutôt que de couleur sable, les premiers exemplaires utilisés dans les années 1980 lors de la guerre d'Afghanistan étaient verts et donc facilement visibles. Cela a conduit à leur nom de « perroquets verts ».
La forme et la couleur vive sont attrayantes pour les enfants, inspirant les affirmations selon lesquelles ils ont été délibérément conçus pour ressembler à un jouet4,5. Cela a été nié par les Soviétiques et, bien que les mines aient mis en danger les enfants, rien ne prouve qu'elles aient été conçues pour être attrayantes6.
La mine peut être déployée à partir de mortiers, d'hélicoptères et d'avions7. La mine est si légère qu'elle peut être transportée dans les cours d'eau et se déplacer en aval après de fortes pluies ou avec la fonte des neiges. Une seule roquette de 220 mm tiré depuis un BM-27 peut contenir 312 mines8.
Fonctionnement
La mine est stockée avec une goupille retenant un piston détonant. Une fois la goupille d'armement retirée, le piston est lentement poussé vers l'avant par un ressort jusqu'à ce qu'il entre en contact avec le détonateur, moment auquel il est armé9.
La déformation de la peau en plastique souple de la mine force le piston d'armement à frapper le détonateur, faisant exploser la mine. Parce que le corps de la mine est une seule amorce à pression cumulative, il est extrêmement dangereux de manipuler la mine : L' Imperial War Museum déclare qu'"une pression supérieure à 5 kg activerait la mine". Le tenir entre le pouce et l'index peut suffire à le faire exploser. La charge est généralement non létale, bien que suffisante pour mutiler.
Conformité à la Convention d'Ottawa
En 2017, le gouvernement du Biélorussie a annoncé qu'il avait détruit ses stocks de mines PFM-110. Les 78 dernières mines PFM-1 détenues par la Biélorussie ont été détruites lors de la cérémonie de clôture marquant l'élimination de leur stock de mines terrestres.
Dans une présentation de novembre 2008, l'Ukraine a indiqué qu'elle avait détruit 101 088 mines PFM-1 conformément à la convention en 1999. En 2013, un programme-cadre de soutien aux accords UE-Ukraine soulignait que l'Europe apporterait un soutien à l'Ukraine dans la destruction de ses stocks de PFM-111. L'Ukraine a déclaré que son stock de mines PFM-1 en 1999 était de 6 000 000 unités, qui a été réduit à environ 5 600 000 après la destruction des mines en 1999 et la destruction de 300 000 mines supplémentaires par l' Agence OTAN de soutien et d'approvisionnement - NSPA au Usine chimique de Pavlograd. 11
Mines "papillon" russes, Musée de la Mine OMAR, 2008
Le PFM-1 a été utilisé lors de l' invasion soviétique de l'Afghanistan, ce qui aurait fait un grand nombre de victimes parmi les enfants, qui auraient été confondus avec un jouet en raison de sa forme et de sa couleur. 12 Comme la mine est en plastique, elle n'est pas destinée à tuer mais à mutiler.
Utilisation lors de l'invasion russe de l'Ukraine en 2022
En 2022, l'Ukraine a accusé la Russie d'avoir utilisé les mines lors de l' invasion russe de l'Ukraine en 2022, affirmant que les forces russes avaient utilisé les mines à Marioupol et à Kharkiv13,14.
Des mines PFM-1 ont été larguées sur la ville de Donestk dans la nuit du 30 juillet 2022 lors de l'opération spéciale russe, sans connaître le pays auteur des largages, bien que la Russie contrôle la ville depuis plusieurs mois. 15
Armes similaires
Le PFM-1 est très similaire à la mine terrestre BLU-43 utilisée par l' armée américaine lors de l'opération Igloo White au Laos pendant la guerre du Vietnam16. Selon un document militaire américain, l'armée soviétique a créé le PFM-1 après la rétro-ingénierie du BLU-4317.
Caractéristiques
- Poids : 75 g (2,6 oz)
- Remplissage : 37 g (1,3 oz) d'explosif liquide VS6-D ou VS-60D 9
- Fusible : MVDM/VGM-572
- Longueur : 120 mm (4,7 po)
- Largeur : 20 mm (0,8 po)
- Taille : 61 mm (2,4 po)
- Pression de fonctionnement : 5 à 25 kg
- Durée de conservation : 10 ans 9
Voir également
Remarques
Modèle:Notelist-lr
- « PFM 1 anti-personnel mine ("Green Parrot") (British drill/training example) » [archive], Imperial War Museum (consulté le )
- Rae McGrath, Landmines: Legacy of Conflict: A Manual for Development Workers, , 39–40 p. (ISBN 0-7881-3280-6, lire en ligne [archive])
- (en) Hambling, « Russia Accused Of Using Air-Dropped Butterfly Mines To Block Ukrainian Evacuation Route » [archive], Forbes, (consulté le )
- Rodric Braithwaite, Afgantsy : the Russians in Afghanistan, 1979-89, Oxford University Press, , 234–235 p. (ISBN 9780199832668)
- « Soviet Toys of Death », The New York Times, (lire en ligne [archive])
- Rae McGrath, Afghanistan, Greenhaven Publishing LLC, (ISBN 0737762519), « Soviet Land Mines Endangered Children but Did Not Specifically Target Them », p. 91
- Cauderay, « Anti-Personnel Mines », International Review of the Red Cross, vol. 33, no 295, , p. 273–287 (lire en ligne [archive], consulté le )
- https://www.forbes.com/sites/davidhambling/2022/08/04/who-dropped-thousands-of-antipersonnel-butterfly-mines-on-donetsk/?sh=2bcdd6a69928 [archive]
- « PFM Design » [archive] [PDF], apminebanconvention.org
- « The Republic of Belarus has fully fulfilled its international obligations under the 2003 Ottawa Convention » [archive du ], (consulté le )
- « Commission Implementing Decision on the Annual Action Programme 2013 in favour of Ukraine » [archive], (consulté le )
- Stephen Tanner, "Afghanistan: A Military History"
- « In Kharkiv region, the Russian invaders are using internationally-banned butterfly mines » [archive]
- (en) Hambling, « Russia Accused Of Using Air-Dropped Butterfly Mines To Block Ukrainian Evacuation Route (Update: New Video Confirmation) » [archive], Forbes (consulté le )
- (en) David Hambling, « Who Dropped Thousands Of Antipersonnel ‘Butterfly’ Mines On Donetsk? (UPDATE: UK Blames Russia) » [archive], sur Forbes (consulté le )
- Hsu, « Drones Used to Find Toylike "Butterfly" Land Mines », Scientific American, (lire en ligne [archive])
Liens externes
Une mine marine allemande de 1944 conservée au musée de l'Armée.
Une mine marine ou mine sous-marine est une charge explosive placée en surface, entre deux eaux ou au fond de la mer, qui se déclenche automatiquement lorsqu'un navire de surface ou un sous-marin passe à proximité (et a fortiori au contact).
Histoire
Mine à contact «
Jacobi » d'origine russe utilisée lors de la
guerre de Crimée. Ce modèle, d'une très faible efficacité, provoqua plus d'inquiétude que de dégâts. Image tiré de
L'Illustration,
no 646, juillet 1855.
La mine marine flottante moderne est une invention du physicien russe d'origine prussienne Moritz von Jacobi en 1853, dont le premier usage se fera en Mer Baltique en 1854, pour défendre Kronstadt1, mais le concept pourrait remonter au XIVe siècle, en Chine2.
Les premières mines étaient des tonneaux de poudre devant exploser sous la surface ou en surface pour endommager la coque des navires ennemis.
Samuel Colt fut le premier, en 1842, pour le compte de la Navy, à couler sur le Potomac une vieille canonnière désarmée, le Boxer, avec une mine sous-marine à mise à feu électrique (après une expérience réalisée à titre privé en 1829).
Mais il semble que la mine marine ne fut réellement efficace qu'au début du XXe siècle : une trentaine de navires sont coulés par ce type d'arme lors de la guerre russo-japonaise3.
Constitution
Une mine est constituée d'une enveloppe métallique enfermant une charge explosive, le ou les dispositifs de mise de feu avec ses capteurs et combinateurs d'influence, les dispositifs d'ancrage ou de contrôle d'immersion, un dispositif de programmation de contre-mesures, de neutralisation ou de sabordage.
Charge explosive
Une mine contient une charge explosive, souvent d'une centaine de kilogrammes de TNT. Le TNT est insoluble dans l'eau, et il reste actif des décennies durant, ce qui rend les mines séparées de leur orin particulièrement dangereuses.
Certaines mines de fond peuvent avoir une charge explosive plus importante jusqu'à 1,5 tonne.
Types
On peut distinguer les mines :
Selon leur position dans l'eau
- mine à orin : la mine comprend un bloc lesté, le crapaud, qui, au mouillage, largue la mine proprement dite, de flottabilité positive, au bout d'un câble (orin) à une immersion prédéterminée ;
- mine de fond : mine à flottabilité négative, qui est donc posée sur le fond. Certaines mines de ce type sont des capsules enfermant une torpille (mine Mark 60 CAPTOR). Les mines de fond sont utilisées par fonds inférieurs à 60 mètres contre les bâtiments de surface, ou à plus grande profondeur contre les sous-marins ;
- mine dérivante : mine flottante laissée à la dérive ;
- mine rampante : mine flottante, maintenue sous la surface par un lest, qui se déplace librement dans le courant ;
- mine ludion : mine dont l'immersion est assurée par un système de contrôle hydrostatique qui la maintient à une profondeur prédéterminée (voir Ludion).
Selon leur dispositif de mise de feu
Bien que la plupart des mines modernes combinent simultanément, alternativement ou successivement plusieurs influences (acoustique, magnétique, pression) (mines combinées), on trouve :
- mine à contact : mine qui explose au contact. Elle est généralement équipée d'antennes ou de cornes. Les premières mines étaient des mines à contact ;
- mine à influence :
- mine magnétique : mine dont la mise à feu est activée par influence magnétique (masse métallique d'un bateau qui peut être corrigée par un circuit d'immunisation).
- mine acoustique : mine dont la mise à feu est activée par influence acoustique (bruit des hélices et des machines). Ce type de mine comporte donc des hydrophones ;
- mine à dépression : la mise à feu est sensible à la variation de pression de l'eau causée par le passage d'un navire.
Déminage
Le navire de guerre des mines est utilisé pour le déminage marin. Celui-ci peut mettre en œuvre un robot sous-marin autonome pour la détection et la neutralisation des mines.
Séquelles de guerre
L'explosion d'une mine marine.
Après les deux conflits mondiaux, plusieurs chalutiers ont explosé à cause de mines qui avaient été pêchées dans leur chalut tandis que les mines magnétiques ont provoqué la perte du Laplace en 1950.
Les mines qui se sont séparées de leur orin et ont dérivé peuvent être à l'origine d'accidents graves, soit en mer, soit sur le littoral, quand elles viennent à s'échouer sur une plage.
Elles contiennent du TNT très peu soluble dans l'eau, mais toxique dans les sols, dont on ignore le devenir à long terme dans l'écosystème marin.
Emploi
Notes et références
- Livre Le 19e siècle en Europe de N. Bouguinat et B. Pellistrandi, éd. Armand Colin, 2003.
- Site internet "civil-war-uniforms.over-blog.com" _ Les mines flottantes
- Site internet www.deminex.fr __"Les mines marines".
Voir aussi
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Articles connexes
Bibliographie
- (en) Gregory Kemenyi Hartmann et Scott C. Truver, Weapons that wait : mine warfare in the U.S. Navy, Annapolis, Md., Naval Institute Press, , 294 p. (ISBN 0-87021-753-4 et 978-0-870-21753-1, OCLC 5758663).
- (en) James T. Hewitt, Desert sailor : a war of mine, Clementsport, N.S, Canadian Peacekeeping Press, , 192 p. (ISBN 1-896551-17-3 et 978-1-896-55117-3, OCLC 40136197).
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- « 100 armes qui ont fait l'histoire », Guerre et Histoire, no hors série n°1, , p. 60-71 (ISSN 2115-967X).
La Mine-S (Schrapnellmine) est le nom donné à la version la plus connue et la plus utilisée d'une série de mines antipersonnel développées et fabriquées en Allemagne dans les années 1930. Il s'agissait de l'une des premières mines bondissantes : une fois déclenché, l'engin était propulsé dans les airs à la hauteur de la ceinture et envoyait horizontalement à haute vitesse une nuée de projectiles incandescents (shrapnel).
Elle fut fortement utilisée par les forces allemandes durant la Seconde Guerre mondiale. Conçue pour des zones dégagées, la mine-S visait principalement les troupes d'infanterie à découvert et sans protection particulière. Elle fut surnommée Bouncing Betty (la Betty bondissante ou Betty la sauteuse) par les troupes américaines.
Deux versions furent produites avec un nom de code qui correspond à l'année de la première production : SMi-35 et SMi-44. Il y a peu de différences entre les deux modèles. La production de la mine débuta en 1935 et elle fit rapidement partie de la stratégie défensive de l'armée allemande. Jusqu'à la fin de la production en 1945, l'Allemagne produisit 1,93 million de mines-S. On lui impute un grand nombre de blessés et de morts. Les champs de mines empêchèrent pendant un certain temps des avancées efficaces des troupes alliées dans le territoire allemand. Après la guerre, la technologie de la mine bondissante fut reprise dans d'autres modèles de mines par différents pays.
Fonctionnement
Vue des parties internes de la mine
La mine possédait un capteur muni de trois extensions métalliques. Lorsqu'un poids supérieur à environ 7 kilos appuyait sur ce mécanisme, un percuteur se détendait et enclenchait l'amorce initiale. Son rôle consistait à retarder l'explosion de la mine d'environ 4,5 secondes.
Schéma du fonctionnement de la mine bondissante.
Passé ce court laps de temps, un premier détonateur était activé. La charge à la base de la mine explosait et l'engin décollait du sol pour atteindre une hauteur d'environ 90 à 150 centimètres. Environ une demi-seconde plus tard, la charge principale était activée par d'autres détonateurs. La mine explosait en projetant une nuée d'éclats constitués de 360 billes et divers fragments. Ces projectiles étaient dispersés à l'horizontale afin de maximiser les dégâts infligés par la mine. D'après la documentation allemande, la mine était mortelle sur un rayon de 20 mètres et provoquait de sérieuses blessures voire la mort jusqu'à 100 mètres. Les manuels américains indiquent que des victimes ont été atteintes par des projectiles jusqu'à 140 mètres du lieu de l'explosion.
Contrairement à une idée répandue, la mine explosait même si la personne laissait son pied sur l'engin. Il était inutile d'essayer de courir car les 4 secondes imparties ne permettaient pas de s'éloigner suffisamment. L'ultime recours pour survivre consistait à se jeter au sol, face contre terre et le plus vite possible. Comme la mine était conçue pour toucher la partie supérieure du corps, rester le plus proche du sol était le meilleur moyen pour minimiser les blessures.
Illustration américaine (mars 1945) d'une Lunge mine et de son utilisation.
La mine lunge, en anglais lunge mine (du terme (en) d'escrime signifiant coup droit ou coup d'estoc1), en japonais 刺突爆雷, shitotsu bakurai (traduisible approximativement par mine-pique ou charge-poignardant, et littéralement épine-tonnerre), est une arme-suicide antichar japonaise de la Seconde Guerre mondiale. Elle se compose d'une charge creuse fixée au bout d'un pieu brandi par le soldat kamikaze, la pression sur le blindage ennemi entraînant la détonation par contact de la charge explosive ; s'ensuit probablement la perforation de la paroi blindée et la mort de l'assaillant. Son utilisation effective, début 1945 lors des combats de la guerre du Pacifique, tout au moins dans les Philippines, paraît certifiée mais est au mieux anecdotique. Elle aurait été employée ensuite par l'armée viêt-minh lors de la guerre d'Indochine et demeure l'arme antichar individuelle la plus risquée pour son utilisateur.
Composition et usage
L'arme est décrite dans l'Intelligence bulletin de 2 : sur une épaisse perche de bois (voire de bambou) d'environ 1,53 à 1,8 mètre4,5 est enchâssée une charge conique en tôle (5,3 kg) contenant 2,9 kg d'explosifs. Une goupille à la base du cône prévient les explosions et trois tiges métalliques de 13 cm surmontent la charge creuse, le dard explosif de l'effet Munroe devant se former en retrait de la paroi.
Après dégoupillage et à l'issue de son assaut, le soldat plaque les trois protubérances sur le blindage et exerce une dernière pression : le pieu force une sécurité dans le cône et enfonce le percuteur sur le détonateur. Sur une surface blindée plane, l'arme est créditée de 150 mm de pénétration, et encore 100 mm avec une inclinaison de 30°, ce qui en fait la munition antichar la plus performante de l'armée de terre japonaise.
La mine lunge est une réalisation induite par l'esprit militaire japonais d'offensive emphatique et de sacrifice de soi, ainsi que par le manque de réponse face à la puissance matérielle de l'adversaire. Un document japonais mentionne de « grimper volontairement sur un tank et y jeter des grenades ou poignarder l'équipage »4. Il s'agit bien ici de « poignarder » le blindé avec un explosif, le dard de la charge creuse correspondant au terme 刺. Aussi simple soit-elle, et en l'absence de lanceur type panzerfaust ou bazooka, cette arme peut répondre à une problématique tactique : l'infanterie d'accompagnement ennemie a des chances d'abattre un casseur de char avant qu'il ne parvienne à appliquer sa charge sur la paroi du char ; le détenteur d'une lunge mine, tapis sous la végétation ou dans un trou, dispose d'une allonge et peut bondir vers le char à deux ou trois mètres de lui pour le détruire dans la seconde.
Réalité historique
Statue d'un soldat
Viet-Minh empoignant une mine lunge.
Spectaculaire et radical autant que rudimentaire, l'engin est relativement surreprésenté dans la littérature de vulgarisation militaire6. L'arme semble bien avoir été imaginée et définie par l'Institut de Technologie de l'armée (ja), la réalisation étant confiée aux ateliers locaux3 ; la fabrication est attestée pour les troupes stationnées dans l'archipel des Philippines, présumée à Okinawa, voire à Saipan, Iwo-Jima et en Chine. Des essais ont eu lieu à Manille2, puis des mines lunge ont été capturés dans l'archipel philippin par les troupes américaines, en particulier lors des combats de Leyte. Le rapport de 2, soit après la bataille, stipule bien qu'aucun blindé n'a été détruit par cette arme, qui n'a peut-être été construite artisanalement qu'en une poignée d’exemplaires. Toutefois, le témoignage dessiné d'un combattant dépeint la destruction par lunge mine d'un M7 Priest lors des combats de Luçon en 7.
Certains amateurs d'histoire militaire sur la Toile cautionnent sa présence à Okinawa, et plus rarement en Chine et Mandchourie8, soutenus en cela par l'article (en) anti-tank grenade :
« La deuxième grenade antichar japonaise - une arme suicide - a été surnommée la « lunge mine». Cette arme était une très grande ogive HEAT sur un bâton de cinq pieds. Le soldat chargeait le tank ou une autre cible, ce qui brisait un fil de cisaillement et permettait au percuteur d'avoir un impact sur l'amorce et de faire exploser la charge creuse, détruisant le soldat et la cible. Bien que rudimentaire, la mine japonaise avait six pouces (150 mm) de pénétration, la plus grande pénétration de toutes les grenades anti-char de la Deuxième Guerre mondiale.
L'armée des États-Unis a d'abord rencontré la grenade antichar lancée à la main en 1944, aux Philippines (certains pensent qu'elles ont été fabriquées localement). La «lunge mine» postérieure est apparue au cours de l'invasion américaine de Saipan et de l'invasion ultérieure d'Okinawa. Des dizaines de milliers de ces engins simples ont été produits et délivrés aux unités régulières et aux milices des îles nationales avant la fin de la guerre9. »
Malheureusement, il ne semble pas qu'il y ait de preuve, témoignage ou photographie, de sa présence sur le territoire japonais, ni d'unité Tokkōtai terrestre, et les directives japonaises n'en font pas explicitement mention4. Le rapport américain sur les explosifs japonais du ne signale qu'une mort accidentelle à la suite d'une mauvaise manipulation de lunge mine10 ; ceux sur les pertes en chars à Okinawa mettent en cause uniquement les mines, canons antichar, artillerie, et attaques avec mines magnétiques ou charges satchel4. D'autres études redoutent l'usage d'armes antichar improvisées, dont les mines lunge, en cas d'invasion du Japon11. Il était prévu en effet d'armer le Corps combattants des citoyens patriotiques de lances de bambou, éventuellement améliorées par une charge creuse.
Cliché d'un combattant vietnamien tenant l'arme, en décembre 1946.
Il demeure difficile de faire la part entre les mentions d'attaques individuelles à l'aide de charges classiques et celles accomplies avec une mine lunge. Malgré tout, elle a engendré bien plus de craintes et de fantasmes que de réelles pertes militaires.
Elle semble après-guerre avoir été récupérée (au moins un engin), mais sans doute non fabriquée, par les forces viêt-minh qui l'auraient utilisée lors des combats pour Hanoï en , selon le Musée d'Histoire militaire du Vietnam (en). Celui-ci présente en diorama un exemplaire de mine lunge, un cliché et une statue l'illustrant.
Lors de la guerre du Viêt Nam, des unités de sapeurs viet-cong ont aussi utilisé des charges-suicide, certaines à usage antipersonnel au bout de perches de bambou et surnommées pole mine (« mine-perche ») par les américains12.
Mines humaines et autres antichar artisanaux
À coté de nombreuses mines passives improvisées et « mines tortues » magnétiques Type 99 (en), l'Armée japonaise préconise de placer des mines sous les chenilles des blindés ennemis en les poussant à l'aide de perches à leur passage13, imitant en cela une tactique allemande élaborée dès 194214,15. Trop aléatoires, une autre méthode plus radicale consistera en un volontaire portant sur son dos une charge explosive allant jusqu'à 9 kg13,16 : lors de l'approche d'un char ennemi, le soldat-kamikaze se précipite sous l'engin entre les chenilles et actionne le détonateur ; le faible blindage du plancher ne peut empêcher la destruction. Cette technique semble avoir connu quelques succès, en particulier en Birmanie4,13.
Similaire à la lunge mine et semblable là encore à des théories allemandes14, la hook charge (traduction : charge à crochet) se compose d'une perche de bambou (voire d'une simple corde à lancer) dotée d'une charge explosive (pole charge) et de deux crochets (hook) en métal : le volontaire tente de suspendre l'explosif au canon ou à d'autres aspérités du blindé, il tire alors sur un cordon déclenchant le détonateur à retardement. Procédé considéré comme étant à priori moins létal lors de son usage, la réalité est que l'infanterie ennemie et les armes de bord n'offrent que peu de chances de survie à son utilisateur2,13.
Sources et liens
- (en) New weapons for jap tank hunters, US. Army Intelligence Bulletin, mars 1945 [archive] traduction :2. Le rapport mentionne ensuite la Hook charge.
- (en) World War II Infantry anti-tank tactics, Gordon L. Rottman, Osprey Elite 124, 2005 (p.56) ; (ISBN 978-1841768427), lire en ligne [archive]
- (de) article en allemand
- (ja) article en japonais
- Les tactiques antichars japonaises ; Ligne de front no 59, janvier-.
- L'Uniforme et les armes des soldats de la guerre 1939-1945, tome 3, Liliane et Fred Funcken, Casterman, 1974 (p.130-132) ; (ISBN 978-2203143135)
- (en) Vidéo sur Youtube [archive] : Armes antitank japonaises de la Seconde Guerre Mondiale et lunge mine (8:15), avec mention d'un lien [archive] vers un forum comportant des informations et des photos.
- (en) Autre vidéo [archive] sur les « armes-suicides AT lunge mine ».
- (en) Suicide Squads: Axis and Allied Special Attack Weapons of World War II: their Development and their Missions, Richard O'Neill, Salamander Books, 1981, (ISBN 0 861 01098 1)
- [PDF] Armes antichar de la Seconde Guerre Mondiale, pénétrations et performances [archive] (2016).
- (en) Japanese tank and antitank warfare, War department, Washington D, lire en ligne [archive]
- (en) The « human » AT mine, War department, Intelligence bulletin, lire en ligne
Représentations actuelles
- Le nom anglais de l'arme et sa représentation sont utilisés par la startup vietnamienne d'applications de jeux Lunge Mine game studios [archive].
- Le jeu vidéo Medal of honor : Rising sun représente la mine lunge aux mains des adversaires japonais.
- Dans le jeu vidéo Battlefield V, depuis le chapitre 6 "into the jungle", il est possible pour les soldats de la classe assaut et de la classe soutien d'utiliser la mine lunge en tant que gadget antichar.
Notes et références
Une arme antipersonnel est, par opposition à une arme antimatériel, une arme conçue pour mettre hors d'état de combattre les personnes, la plupart du temps en les tuant. Ces armes peuvent être à balle ou explosive comme les mines claymore ou les grenades. Les armes NRBC sont des armes anti-personnel de destruction massive.
Voir aussi
Panneau historique de l'armée allemande à
Bastogne
Un champ de mines est une zone, sur terre ou sur mer, dans laquelle ont été placées des mines terrestres ou des mines marines. Le déminage permet de mettre en œuvre des techniques pour contrer un champ de mines.
On trouve les champs de mines utilisés dans tous[réf. nécessaire] les conflits majeurs depuis la seconde moitié du XIXe siècle.
Sur terre
Les champs de mines sont destinés à protéger une zone de combat défensive. Ils ont un impact psychologique sur les forces adverses qui vise à casser son élan et donc à ralentir son assaut. Ils peuvent aussi être placées de façon linéaires ou par zone de façon à y interdire les mouvements adverses et à canaliser leurs attaques vers les points forts de la défense. Dans le même esprit, les marais de mines (faible densité de mines) peuvent être utilisés afin de couvrir de larges étendues en avant d'une zone de combat. L'effet d'interdiction sera moindre mais l'effet de canalisation sera engagé depuis une plus grande distance. À titre d'exemple, la position fortifiée de Bir Hakeim (des Français libres en 1942) a largement utilisé les effets des champs et des marais de mines.
Les mines peuvent être antichar et viser la destruction de véhicules, antipersonnel et chercher à mettre un ennemi hors de combat, en le tuant ou, de préférence, en le blessant (un blessé mobilisant au moins une personne pour le secourir).
Le minage défensif vise la protection de zones sensibles. Il peut rendre impossible ou hasardeuse l'exploitation agricole des terrains minés et cet usage est interdit par les conventions internationales selon le droit des conflits armés.
Véhicules poseurs de mines/de minage
Hélicoptères poseurs de mines
Détection des champs de mines
Pour détecter spécifiquement les champs de mines — parmi d'autres missions — les États-Unis disposent du drone-hélicoptère de reconnaissance MQ-8 Fire Scout.
En mer
Les mines marines sont déposées par des navires mouilleurs de mines ou par des sous-marins.
Les mines, appelées aussi, à cette époque, torpilles fixes, sont alors des charges explosives placées sur des supports submergés et destinées à faire explosion au contact de la coque d'un navire. C'est un tel type d'engin qui coulera le monitor USS Tecumseh à la bataille de Mobile.
Certains engins pouvaient être mis à feu de la rive à partir de dispositifs électriques.
Première Guerre mondiale
Les champs de mines seront utilisés en attaque pour bloquer les ports ennemis ou en défense pour empêcher l'approche de l'ennemi. Parmi les plus connus de la première guerre mondiale, on peut citer le Barrage de mines de la mer du Nord.
Seconde Guerre mondiale
Parmi les barrages les plus connus de la Seconde Guerre mondiale, on peut citer le Barrage du Nord au large de la Norvège.
Galerie
-
Disperseur de mines Minautor français
-
Poseur de mines Skorpion M548
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Type 94 japonais amphibie, pour les plages en prévention de débarquement
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Détail du GMZ posant une mine
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Version espagnole du M548 de minage
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Poseur de mines de l'armée allemande FFV 028
Notes et références
Voir aussi
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La mine antichar 60, en abréviation militaire Min ach 60, est une mine terrestre antichar fonctionnant par pression en service dans l'armée suisse depuis son introduction en 1960 jusqu'à nos jours où elle est toujours en service en parallèle avec la mine antichar 88. Elle remplaça la mine antichar 53.
Description
Il s'agit d'une mine antichar non-métallique ce qui est un atout dans le cas de détection par détecteur de métal. Elle est capable de détruire les chenilles d'un char d'assaut jusqu'à une largeur de 70 cm. Elle fonctionne par pression, avec la calotte de pression DkT 60 où 300 kg de pression sont nécessaires à son déclenchement ou avec la fusée DkZ 60 oú 30 kg de pression sont nécessaires à son déclenchement. Son enveloppe constituée par de l'explosif coulé, camouflé en gris-vert. Elle peut être posée à même le sol, par exemple pour établir un barrage de mines rapidement, elle peut aussi être recouverte ou enterrée. Son poids total est de 6,9 kg, dont 6,25 kg de l'explosif trialène. Un projet vise à la remplacer par une nouvelle mine antichar électronique, le projet "Drucktellermine 2001"1.
Liens externes
Notes et références
Articles connexes