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Détails
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Le français est une langue indo-européenne de la famille des langues romanes. Le français s'est formé en France (variété de la « langue d'oïl », qui est la langue de la partie septentrionale du pays). Le français est déclaré langue officielle en France en 15394. Il est parlé, en 2018, sur tous les continents par environ 300 millions de personnes1,5 : 235 millions l'emploient quotidiennement et 77 millions2 en sont des locuteurs natifs. En 2018, 80 millions d'élèves et étudiants s'instruisent en français dans le monde6. Selon l'Organisation Internationale de la Francophonie, il y aura 700 millions de francophones dans le monde en 20507.
Le français est une des six langues officielles ainsi qu'une des deux langues de travail (avec l'anglais) de l'Organisation des Nations unies. Il est aussi langue officielle ou de travail de plusieurs organisations internationales ou régionales, dont l’Union européenne. Après avoir été sous l'Ancien Régime la langue des cours royales et princières, des tsars de Russie aux rois d'Espagne et d'Angleterre en passant par les princes de l'Allemagne, il demeure une langue importante de la diplomatie internationale aux côtés de l'anglais.
La langue française est un attribut de souveraineté en France, depuis 1992 « la langue de la République est le français » (article 2 de la Constitution de la Cinquième République française). Elle est également le principal véhicule de la pensée et de la culture française dans le monde. La langue française fait l'objet d'un dispositif public d'enrichissement de la langue, avec le décret du 3 juillet 1996 relatif à l'enrichissement de la langue française. Particularité de la langue française, son développement et sa codification ont été en partie l'œuvre de groupes intellectuels, comme la Pléiade, ou d'institutions, comme l'Académie française. C'est une langue dite « académique », elle est d'ailleurs surnommée la « langue de Molière »8.
Le français est la deuxième langue la plus souvent enseignée en tant que langue étrangère à travers le monde, y compris aux États-Unis7. Il est également la quatrième langue la plus utilisée sur internet après l'espagnol, le mandarin et l'anglais9.
La majorité du fonds lexical français provient du latin (en tant que langue-mère) ou bien est construit à partir des racines gréco-latines. De nombreux termes possèdent un doublon de même étymologie, l'un ayant évolué à travers les siècles à partir du latin populaire tandis que l’autre est emprunté directement au latin classique : métier/ministère, façon/faction, raide/rigide, froid/frigide, frêle/fragile, rançon/rédemption, raison/ration, poison/potion, chance/cadence, etc. Souvent l'invention de mots à partir d'un mot bien français passe par un emprunt à sa forme en latin classique : mère/maternel, frère/fraternel, cheveu/capillaire, foi/fidèle, œil/oculaire, sûr/sécurité, siècle/séculaire, etc. Un changement de paradigme10 en étymologie romane remplace la méthode traditionnelle fondée sur les données du latin écrit par celle de la méthode comparative, dans le but de rebâtir l'étymologie proto-romane du noyau commun du lexique héréditaire roman, nuançant ainsi l'idée selon laquelle « la majorité du fonds lexical français provient du latin »Note 1.
On ignore jusqu'à quel point la langue gauloise a pu influencer le français. Son apport lexical se réduirait à une centaine de mots, tels que char/charrue, mouton, crème, dont une partie proviendrait d'emprunts du latin au gaulois. L'étymologie de ces expressions n'est d'ailleurs pas toujours assurée. Quant à son influence sur la syntaxe et la prononciation, elle est également indéterminée.
Le francique, en tant que superstrat, a laissé également quelques mots importants (gris, blanc, blond, bleu, etc.) et aurait fortement influencé la prononciation du roman du nord de la Gaule, autrement dit des langues d'oïl et du proto-français.
Ce proto-français, dialecte de langue d'oïl parlé en Île-de-France au Haut Moyen Âge, qui est à l'origine du français d'aujourd'hui, est parfois désigné par le terme francien. Mais celui-ci a été inventé en 1889 par Gaston Paris, un linguiste français, pour désigner ce dialecte médiéval qui très tôt, en fait, dès le xiie siècle avec l'essor de Paris, s'est enrichi des autres parlers d'oïl : normand, picard, lorrain, bourguignon. Le terme francien n'était pas utilisé par les gens qui le parlaient, puisqu'il était déjà nommé franceis puis françois (sans confusion possible car, à l'origine, le domaine royal du roi de France, partie du royaume de France sous contrôle direct du roi, se limitait à une partie de l'actuelle Île-de-France, et sa langue d'oïl locale, le françoys, était encore bien distincte de celle des autres régions environnantes non encore rattachées au royaume dont certaines sans allégeance à celui-ci). Avant le xiie siècle, il était question de roman ou de langues romanes, qui étaient plus ou moins mutuellement intelligibles. C’est pourquoi une désignation commune de langue(s) d’oïl a été donnée. Dès lors que ces dialectes devinrent moins mutuellement intelligibles, les locuteurs leur donnèrent le nom de normand, gallo, angevin, françois, picard, wallon, etc.
Le français parlé aujourd'hui tire son nom de cet ancien franceis, qui a évolué lentement vers un parler supra-régional à partir des xie et xiie siècles (franceis [frãntsëé] → françoys/françois [frãswé] → français [frãsé]). Les autres langues d’oïl disparurent petit à petit au fur et à mesure que le français prenait du prestige, mais aussi parce que les langues d'oïl étaient très proches du françois. Cela explique pourquoi, a contrario, malgré un recul encore constaté, les langues ou dialectes romans non d'oïl (variétés de l'occitan, franco-provençal/arpitan, royasque, ligure, corse) et les langues non romanes (breton, flamand, francique lorrain, alsacien, basque) persistèrent ou résistèrent davantage, même si les premiers (surtout les variétés occitanes) ont eux aussi enrichi la langue française (qui s'est également enrichie depuis de nombreux apports d'autres langues, dont l'arabe, l'italien, le turc, les langues autochtones et créoles d'outremer et des anciennes colonies françaises, et aujourd'hui l'anglais et les langues natives apportées par les migrations et relations internationales de la France et des autres pays francophones).
Emprunts plus récents, néologismes et évolution de l'orthographe[modifier | modifier le code]
Les emprunts plus récents à d'autres langues sont assez nombreux : d'abord à l'anglais (même anciens : nord, sud), puis à l'italien, aux autres langues romanes, aux langues germaniques tels que l'allemand ou le néerlandais (ainsi boulevard vient du hollandais ou du flamand bolwerk). L'arabe a fourni, et fournit encore quelques mots : chiffre, coton, amalgame, amiral, sucre, alcool, algèbre, toubib, bled, etc.11.
La linguiste Henriette Walter estime à moins de 13 % (soit 4 200 mots12) la part des mots d'origine étrangère dans la langue française courante parmi les 35 000 mots que comporte un petit dictionnaire d'usage. Ces mots viennent pour 1 053 d'entre eux de l'anglais, 698 de l'italien, 544 du proto-germanique, 481 des anciennes langues gallo-romanes, 215 de l'arabe, 164 de l'allemand, 160 du proto-celtique, 159 de l'espagnol, 153 du néerlandais, 112 du perse (ancien persan) et du sanskrit, 101 des langues amérindiennes, 89 de diverses langues asiatiques orientales (dont le chinois ou le japonais, mais aussi certaines langues môn-khmer), 56 de diverses langues chamito-sémitiques, 55 de langues slaves ou baltes et 144 d'autres langues diverses (dont les langues malayo-polynésiennes ou langues nigéro-congolaises)13.
Toutefois, cette proportion relativement faible d'emprunts dans le vocabulaire courant ne rend pas compte de la pénétration de termes en anglo-américain dans le domaine des affaires, où les États-Unis exercent une forte domination, domaine par ailleurs très stratégique14.
De nombreux néologismes ont également été formés à partir de mots grecs ou latins. Peuvent être cités mètre, gramme, phobie et leurs dérivés (kilomètre, milligramme, etc.), ainsi que des mots plus récents comme cinéma, logiciel, domotique, etc.
D'autres sont des calques ou des adaptations de l'anglais, par exemple baladeur inventé pour remplacer l'anglais walkman et discman.
De nombreux néologismes ont également été inventés pour se substituer aux mots anglais, comme :
Certains néologismes proviennent d'Amérique du Nord, où l'Office québécois de la langue française est très actif :
Certains néologismes sont plutôt utilisés dans les provinces francophones du Canada et leur diffusion en France ou ailleurs peut être plus ou moins grande.
La langue française a une sémantique très riche. Comme d'autres langues, elle se prête à des jeux de mots, des traits d'esprit, des devinettes, des contrepèteries…
Cette caractéristique est importante pour le traitement de l'information dans les bases de données (web sémantique).
Le projet Wiktionnaire de la fondation Wikimédia recense 226 264 mots français au 7 octobre 2012Note 8. Mais, si l'on prend en compte les flexions (conjugaisons, pluriels, etc.), ce projet contient environ 1 200 000 entrées seulement pour la langue française (noms propres inclus).
À l'époque de la conquête de la Gaule par les armées romaines de Jules César en 52 av. J.-C., excepté l'Aquitaine de langue proto-basque, la Gaule était majoritairement peuplée de tribus gauloises qui parlaient des langues celtiques certainement apparentées et probablement mutuellement compréhensibles. Il n'existait donc pas une mais plusieurs langues gauloises (i.e. le belge, le gaulois transalpin, le gaulois cisalpin), qui n'étaient que très rarement écrites. La langue des Romains, le latin, connaissait l'écriture, et en tant que langue de l'autorité et langue de prestige, le latin vulgaire proche des gaulois fut peu à peu adopté par tous au cours des siècles qui suivirent la conquête du pays en 51 av. J.-C.
La version romane des Serments de Strasbourg de 842 est le premier texte écrit en langue d'oïl, dérivée du Bas latin et remodelée à la suite de l'établissement des Germains, principalement des Francs (d'où l'appellation du français), dans le nord de la Gaule. La première mention de l'existence d'une langue romane date de 813, lors du Concile de Tours, qui la nomme lingua romana rustica, « langue romane rustique ». Il faut attendre vers 880 pour le premier texte littéraire, la Séquence de sainte Eulalie, encore qu'on[Qui ?] puisse considérer que la langue de ce texte est plus du picard que du français lui-même, le français ayant été un dialecte parmi plusieurs au Moyen Âge, appelé le franceis / françoys / françois alors (prononcé progressivement [frãntseis], [frãntsois] puis [frãswe]). Paris et sa région sont le berceau historique de ce franceis qui très vite s'est enrichi par l'apport de normand, de picard, de bourguignon et des autres parlers d'oïl alentour, car au fur et à mesure que Paris prenait de l'importance sur le plan politique, des gens de tout le pays y affluaient, important avec eux leur variante linguistique.
Au Moyen Âge, la France n'a pas d'unité linguistique, car au début du ixe siècle le latin n'est plus qu'une langue ecclésiastique ou savante et la France est morcelée par différentes langues régionales, appartenant principalement aux groupes suivants :
- le francoprovençal (ou arpitan) avec par exemple les parlers de Savoie, lyonnais, dauphinois autour de Grenoble, forézien (région de Saint-Étienne), de Suisse romande aussi ;
- la langue d'oïl dans le nord avec entre autres le picard, le normand, l'angevin, le champenois : cette région était encore très germanique et de nombreux seigneurs composaient le système féodal,
- l'occitano-roman (occitan ou langue d'oc et catalan) dans le sud avec le limousin, l'auvergnat, le languedocien, le gascon, le provençal, le vivaro-alpin : les parlers de cette région, qui baignent durant des siècles dans la culture romaine et ont conservé le droit romain, se rapprochent davantage du latin (« oc » et « oïl » signifiant « oui »).
La période qui s'étend de la fin du xie siècle au début du xive siècle correspond à une période de rayonnement du français médiéval. Le français devient une langue internationale, parlée dans toutes les cours d'Europe, ce qui influença toutes les langues européennes. Elle devient une « lingua franca », les lois sont rédigées en français, la langue de la diplomatie est le français.
La langue d'oïl, sous sa forme normande, est introduite en Angleterre dans le sillage de la conquête de ce pays par Guillaume le Conquérant en 1066, et l'usage du français y durera plus de trois cents ans. Le vocabulaire anglais en conserve un important héritage : 70 % à 72 % du contenu lexical anglais provient du normand ainsi que du français15. On dit qu'à cette époque le français était plus utilisé en Angleterre qu'en France16,17,18.
Dès le xiie siècle, le français (la langue d'oïl) a une influence dans la littérature médiévale italienne.
La langue française commence à prendre de l'importance dès 1250, lorsque Saint Louis commande une traduction de la Bible en français.
À la fin du xiiie siècle, c'est en langue d'oïl que le chroniqueur vénitien Martino da Canale (it) rédige sa Chronique des Vénitiens et assure, que « la langue française court le monde19. »
Vers 1256, le célèbre philosophe et chancelier florentin Brunetto Latini (1220-1294) écrivait en langue française (langue d'oïl) son Livre du Trésor et s'en explique en déclarant que c'est là « la parlure plus délictable et commune à toutes gens20. »
C'est au xiiie siècle qu'apparurent des œuvres littéraires en français. En 1296 ou 1298, Marco Polo dicte ses récits de voyages en français dans la prison de Gênes21,22.
Au Moyen Âge, les devises royales étaient le plus souvent en français, par exemple celle du prestigieux Ordre de la Jarretière : « Honi soit qui mal y pense » et celle de la monarchie britannique : « Dieu et mon droit ». La devise des Pays-Bas est « Je maintiendrai ».
En 1346, pendant la guerre de Cent Ans, à Crécy, Édouard III roi d'Angleterre ne connaît pas d'autre langue que le français, comme son adversaire le roi de France23. En 1362, l'anglais remplace le Law French (en) en tant que langue officielle des tribunaux via l'Acte des tribunaux anglais de 136224. Le discours judiciaire peut désormais être compris de tous et non la seule noblesse. La même année, l'anglais commence à être utilisé au Grand Conseil25. C'est en 1385 que l'anglais remplace officiellement le français dans les grammar schools26. Le français laisse ainsi l'anglais reprendre sa place en Angleterre.
Le Catholicon (du grec Καθολικόν, universel) est le premier dictionnaire trilingue rédigé en breton, français et latin. Il est ainsi l'un des premiers dictionnaires de breton et de français27. Ses six mille entrées furent rédigées en 1464 par Jehan Lagadeuc et imprimées par Jehan Calvez le 5 novembre 1499 à Tréguier à l'initiative de Maître Auffret Quoatqueveran, chanoine de Tréguier.
Mais c'est en 1539 que débute officiellement la francisation de la France avec la proclamation de l'ordonnance de Villers-Cotterêts, signée par François Ier : elle impose le français comme langue du droit et de l'administration en France, en remplacement du latin. Cependant16, il ne faut pas en conclure que tous les Français parlent cette langue : les historiens estiment que 10 % à 20 % de la population parle la langue du roi au xvie siècle28. Bien que l'ordonnance soit relativement longue avec ses 192 articles29, seuls les articles 110 et 111 concernaient la langue :
Texte original :
- 110. Que les arretz soient clers et entendibles et afin qu'il n'y ayt cause de doubter sur l'intelligence desdictz Arretz, nous voullons et ordonnons qu'ilz soient faictz et escriptz si clerement qu'il n'y ayt ne puisse avoir aulcune ambiguite ou incertitude, ne lieu a en demander interpretacion.
- 111. Nous voulons que doresenavant tous arretz, ensemble toutes aultres procedeures, soient de noz courtz souveraines ou aultres subalternes et inférieures, soient de registres, enquestes, contractz, commissions, sentences, testamens et aultres quelzconques actes et exploictz de justice ou qui en deppendent, soient prononcez, enregistrez et delivrez aux parties en langaige maternel francoys et non aultrement.
En français moderne :
- 110. Que les arrêts soient clairs et intelligibles, et afin qu'il n'y ait pas de doutes sur la compréhension desdits arrêts, nous voulons et ordonnons qu'ils soient faits et écrits si clairement, qu'il n'y ait ni ne puisse avoir aucune ambigüité ou incertitude, ni lieu à demander interprétation.
- 111. Nous voulons donc que dorénavant tous arrêts, et ensemble toutes autres procédures, qu'il s'agisse de nos cours souveraines ou autres subalternes et inférieures, des registres, enquêtes, contrats, testaments et autres quelconques actes et exploits de justice ou qui en dépendent, soient prononcés, enregistrés et délivrés aux parties en langage maternel français et non autrement.
En 1549, Joachim Du Bellay écrit La Défense et illustration de la langue française.
Au long du xviie siècle, le français s’impose comme langue scientifique et comme langue d'enseignement. En 1606, publication post mortem du premier dictionnaire de la langue française « Trésor de la langue française tant ancienne que moderne » de Jean Nicot. Le Discours de la méthode (1637) de René Descartes constitue une étape importante car il s'agit d'un des premiers essais philosophiques écrits en français et non en latin comme les Méditations sur la philosophie première. En réalité, René Descartes avait été censuré dans ses Méditations métaphysiques ; il avait donc réécrit son livre et l’avait publié sous le nom Discours de la méthode, en français, sachant que les élites ne liraient pas son livre car écrit en langue vernaculaire tandis que les lettrés ouverts à ses idées pourraient le lire sans craindre la menace de la censure.
Enfant du latin, le français le remplace en tant que langue internationale au xviie siècle avant de laisser à son tour sa place à l'anglais depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. La cause principale de cette hégémonie française tient à la puissance de l'État français à l'époque. En 1685, Pierre Bayle peut ainsi écrire que le français est « le point de communication de tous les peuples de l'Europe »30. Le 6 mars 1714, le traité de Rastatt marquant la fin de la guerre de Succession d'Espagne est rédigé uniquement en français31. Le célèbre philosophe et savant allemand, Gottfried Wilhelm Leibniz (1646-1716), écrivait le plus souvent en français.
Le français est parfois surnommé « langue de
Molière ».
À Saint-Pétersbourg, Catherine II impératrice de Russie (1762-1796) fait rédiger tous les mémoires de l'Académie en français32.
Frédéric II de Prusse (1740-1786) est un grand amateur de la langue française, il correspond en français avec Voltaire et écrit son autobiographie en français33, il ira jusqu'à remplacer le latin par le français à l'Académie de Berlin34.
En 1777, le marquis de Caraccioli publie un livre intitulé L’Europe française ou Paris, le modèle des nations étrangères. En 1783, l'Académie de Berlin proposait, comme thème de concours aux écrivains, le sujet suivant : « Qu'est-ce qui a rendu la langue française universelle ? »35,36.
En 1892, le premier journal communautaire au monde est inventé en Australie, il est appelé Le Courrier australien37.
En 1911, Jacques Novicow rédige un article38 nommé Le Français, langue auxiliaire de l'Europe. Cet article explique pourquoi le français devrait devenir la langue véhiculaire de toute l'Europe39.
La maintenance de la langue française est suivie par : l'Académie française, la Délégation générale à la langue française et aux langues de France (DGLFLF), le Service de la langue française (Belgique), l'Office québécois de la langue française (OQLF), les Conseils supérieurs de la langue française de France, de Belgique et du Québec.
En 1985, la chaîne francophone internationale TV5 Monde est fondée. Malgré des débuts très humbles, la chaîne grossit très rapidement et devient dans les années 2000 l'un des trois plus grands réseaux mondiaux de télévision, aux côtés de MTV et de CNN40. En 2010, elle est surnommée « la plus grande classe de français du monde »41.
Particularités dialectales du français de France[modifier | modifier le code]
En France, le français est la langue officielle de la République française selon l'article 2 de la Constitution de 1958, qui précise : « La République participe également au développement de la solidarité et de la coopération entre les États et les peuples ayant le français en partage », dans l'article 87 de la Constitution.
Le français parlé de Paris a remplacé chez la presque totalité des locuteurs de la zone d'oïl les variétés locales de francilienNote 9. Les différences entre le français d’un jeune Normand et d’un jeune Parisien, par exemple, seront dans la plupart des cas minimes au regard de la diversité qui a existé historiquement en France dans le francilien même.
Le français d'Île-de-France, choisi pour codifier la langue, a constitué pendant longtemps la norme du français pour l'ensemble des francophones dans le monde, et continue d'exercer une influence sans pareille sur la langue française prise en son entier. C'est pour cette raison que les francophones débutants le prennent souvent comme point de référence auquel d'autres variétés de français peuvent être comparées.
Toutefois, certaines évolutions récentes du français de France par rapport à la norme traditionnelle du français, qui sont acceptées en France et même entérinées dans les dictionnaires (dont la quasi-totalité est publiée en France), ne passent pas inaperçues au Canada. Pour ce qui est de la prononciation, on peut penser par exemple à la suppression du l géminé dans « collègue », l'ajout du t dans « août », ou l'homophonie de « brin » et de « brun ».
Un régionalisme caractéristique du français de France est parfois appelé outre-atlantique « francisme ». Voir aussi le débat sur la norme du français québécois.
La variation régionale du français peut être abordée de deux manières :
- en considérant que le français est un synonyme de la langue d'oïl, ce qui implique que tous les dialectes romans du domaine d'oïl sont des variétés dialectales du français (voir l'article Langue d'oïl) ;
- en se limitant à ce qui est appelé le « français régional », ensemble de variétés régionales dans le monde, qui restent très proches du français standard. C'est ce sens qui est développé ici.
Certains néologismes peuvent également être empruntés au vocabulaire du français régional. Les mots ou les expressions employés seulement dans certaines régions de la francophonie sont nommés « français régional », mais ils ne sont pas retenus par les dictionnaires académiques du français. Il ne s'agit pas de langue familière, mais bien du français qui a évolué de façon différente.
Dans une partie de la moitié nord de la France par exemple, le repas du matin s'appelle « petit déjeuner », celui du midi le « déjeuner » et celui du soir le « dîner », le « souper » désignant la collation prise le soir après le spectacle : en Normandie, Picardie, en Lorraine. Dans le Nord, en Franche-Comté, en Occitanie, au Québec, dans le reste du Canada, en Belgique et en Suisse, on dit « déjeuner », « dîner » et « souper ». En Belgique, en Vallée d'Aoste et en Suisse, on dit « septante » (70) et « nonante » (90) ; en Suisse, plus précisément dans les cantons de Vaud, du Valais et de Fribourg, et en Vallée d'Aoste, on dit « huitante » (80) (la forme ancienne et de nos jours désuète de « huitante » étant « octante »). Au Québec, dans le reste du Canada, en Suisse, en Vallée d'Aoste, en Belgique et dans certaines régions françaises, on dit « tantôt » là où le français de Paris et le français africain utilisent « tout à l’heure », et en Normandie et en Anjou, il signifiera « cet après-midi » ; au Québec, également, « magasiner » pour « faire des courses » ou « faire les magasins », alors que ce mot est perçu comme un barbarisme en France. Au Sénégal et en Afrique francophone, on parle parfois d'« essencerie » par analogie avec les autres noms de lieux d'achat (boulangerie, pâtisserie, épicerie, etc.), alors que ce mot est également perçu comme un barbarisme en France. Au Québec et souvent dans le reste du Canada, on dit aussi « avoir une blonde » pour « avoir une petite amie » ou « avoir une copine », « avoir un chum » au lieu d'« avoir un petit ami » ou d'« avoir un copain », etc.
Les exemples de variations dialectales, comme dans beaucoup d'aires linguistiques, sont fort nombreux en français.
Le français dans le monde
- Langue maternelle
- Langue administrative
- Langue de culture
- Minorités francophones
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Les dix premiers pays francophones, en 2015, d'après l'
Organisation internationale de la francophonie, selon le nombre de personnes sachant lire et écrire le français. Note : les personnes sachant parler le français mais ne sachant pas le lire et l'écrire ne sont pas incluses.
Afrique francophone :
- Pays généralement considérés comme francophones.
La population de ces pays s'élevait à 431 millions d'habitants en 2019 et devrait atteindre entre 845 et 866 millions d'habitants en 2050 d'après les projections de population42,43.
- Pays parfois considérés comme francophones.
- Pays non francophones mais qui sont membres ou observateurs de l'OIF.
En Europe, le français est la principale langue maternelle en France (pays avec la plus grande population ayant cette langue pour langue maternelle44), en Belgique (en Wallonie et dans la région de Bruxelles-Capitale), à Monaco, au Luxembourg (où il est l'une des trois langues officielles du pays), en Suisse romande (le français est l'une des quatre langues officielles de la Suisse) et en Vallée d'Aoste (Italie).
En Amérique, le français est langue maternelle dans plusieurs provinces et territoires du Canada (principalement dans la province de Québec, dans une grande partie du Nouveau-Brunswick, mais aussi en Ontario, en Nouvelle-Écosse, à l'Île-du-Prince-Édouard, au Manitoba, au Yukon…), à Saint-Pierre-et-Miquelon (France), aux États-Unis (notamment en Louisiane et au Maine), en Guyane française, et, avec le créole, en Haïti et aux Petites Antilles (Guadeloupe, Martinique, Saint-Barthélemy, Saint-Martin).
En Afrique, dans les pays dont il est langue officielle, il est parlé comme première langue surtout dans les milieux urbains. Ainsi, il existe des villes où les francophones natifs sont majoritaires en Côte d'Ivoire (Abidjan/Yamoussoukro)45, au Gabon (Libreville), au Cameroun et au Congo46. Dans de nombreux pays d'Afrique du Nord, d'Afrique de l'Ouest, et d'Afrique centrale, le français est souvent parlé comme deuxième langue, comme en République démocratique du Congo, pays francophone le plus peuplé du monde47 (le français y est toutefois maîtrisé à des degrés très divers par la population)48, l'un des 29 pays ayant le français pour langue officielle ou co-officielle49.
Les pays africains francophones totalisent 431 millions de personnes en 2019, soit 33,0 % la population du continent africain42. Leur population devrait atteindre entre 845 millions et 866 millions d'habitants en 2050 pour une population totale du continent africain de 2,5 milliards d'habitants, soit 34,0 % à 34,4 % de la population du continent42,43. D'ores et déjà, il y a plus de francophones en Afrique qu'en Europe50.
Ces pays ont pour la plupart fait partie des anciens empires coloniaux de la France et de la Belgique. Le français est également langue officielle à Djibouti. Dans l'Océan Indien, le français et des créoles français sont parlés à La Réunion, aux Seychelles et à l'île Maurice, et est langue officielle à Mayotte, aux Comores et à Madagascar. Il est aussi la langue des Terres australes et antarctiques françaises (bien que celles-ci soient inhabitées, elles reçoivent la présence de scientifiques et de militaires), où s'est développé un dialecte dit Taafien. En Océanie, le français est langue maternelle en Nouvelle-Calédonie, avec les langues kanak, et est parlé en Polynésie française, à Wallis-et-Futuna et au Vanuatu. En Asie, le français est encore présent à Pondichéry (Inde), ainsi qu'au Liban.
Le nombre de francophones (dans sa définition « sachant lire et écrire le français » incluant ceux qui parlent le français comme langue étrangère mais excluant arbitrairement ceux sachant juste le parler car ces statistiques sont difficiles à obtenir) dans le monde ne cesse d'augmenter passant de 106 millions en 198551 à 173,2 millions en 199752, 200 millions en 200553 et 300 millions en 201854. Dès 2015 « l'espace francophone » – dans lequel on inclut toute la population des pays pour lesquels le français a le statut de langue officielle – dépassera en population l'espace hispanophone et deviendra le 3e au monde après l'anglophone et le sinophone55. De plus, les prévisions augurent une évolution exponentielle du nombre de francophones en fonction de l'éducation en Afrique, le nombre de francophones devrait atteindre 400 millions en 2025 puis 715 millions en 205056, c'est-à-dire être multiplié par quatre, alors que la population mondiale ne croîtrait que de 1,557,58. Divers scénarios possibles ont été étudiés et le nombre de francophones en 2060 pourrait varier de 368 millions pour le plus pessimiste à 1,2 milliard pour le plus optimiste59.
La population francophone en explosion démographique devrait donc passer de 3 % en 2000 à plus de 8 % de la population mondiale en 205060.
La francisation dans le monde se fait aussi ressentir dans le fait que de plus en plus de pays rejoignent l'Organisation internationale de la francophonie (OIF). Alors que l'OIF ne comptait que 21 pays à sa fondation en 1967 (appelée anciennement Assemblée parlementaire de la francophonie), elle en compte 75 en 2010 (les derniers étant les Émirats arabes unis, la République dominicaine, le Monténégro, la Bosnie-Herzégovine et l'Estonie en 2010)61, ce qui en fait la plus grande organisation linguistique mondiale.
Dans les années 2000-2010, le français est appris comme langue étrangère dans de nombreux pays. Il semble même être la langue dont le nombre de locuteurs augmente le plus rapidement (en pourcentage) dans le monde62, grâce au rayonnement international du français mais aussi au fait que les populations des pays composant la francophonie ne parlent pas toutes français, sans oublier que le français est la seule langue parlée sur tous les continents, avec l'anglais63.
Le français est aussi la langue étrangère la plus apprise après l'anglais64,65. Les personnes apprenant le français sont aussi en forte augmentation, près de 30 % entre 1994 et 200466 tous continents confondus, l'Afrique étant en tête avec une augmentation de 60,37 % de 1994 à 2002, passant de 32 808 681 francophones en 1994 à 52 617 368 en 200267 et de 62 % de 1994 à 2004, suivie de l'Asie avec une augmentation de 48,8 % de 1994 à 200468.
En 2008, l'espace francophone représentait 20 % du commerce mondial des marchandises, en augmentation par rapport à 200569. En 2008, les soixante-dix États et gouvernements de l'OIF totalisent 870 millions d'habitants, soit 13 % de la population mondiale70.
En 2005, le nombre de personnes en contact avec la langue française était estimé à 250-300 millions ; ce chiffre était censé atteindre 500 millions en 201071.
Le français est la langue officielle de nombreux pays. Il est largement utilisé dans un certain nombre d'autres pays. Une partie des nations utilisant cette langue est regroupée au sein de la « francophonie ». Dépassant le seul cadre linguistique, le Haut Conseil de la francophonie est une plateforme d'échanges impliquant un tiers des pays de la planète. Ce mouvement confirme une redéfinition de la place du français dans le monde. En 2010, une estimation du ministère français des affaires étrangères évalue à environ 200 millions le nombre de personnes capables de parler en français dans le monde72.
En 1998, le Haut Conseil de la francophonie estimait les francophones « réels » à 112,6 millions auxquels il convient d'ajouter 60,6 millions de francophones qualifiés de « partiels » ou « occasionnels », soit 173,2 millions de francophones. De plus, 100 à 110 millions de « francisants », qui, d'après le rapport officiel, « ont appris le français pendant plusieurs années et en ont gardé une maîtrise variable ou qui sont amenés à le pratiquer, même partiellement, pour leur métier. » Le même type d'étude avait été mené par ce même organisme en 1989 (rapport publié en 1990) avec 104,6 millions de francophones « réels » recensés et 54,2 millions de « partiels », soit 158,8 millions de francophones. La progression enregistrée est importante avec un gain de 14,4 millions en 9 ans. Deux millions de ces « nouveaux » francophones sont des Français, mais la majeure partie est localisée sur le continent africain. La République démocratique du Congo est d'ailleurs le premier pays francophone du monde73. En extrapolant ces chiffres, le nombre des locuteurs « francophones natifs » peut être estimé à 115 millions en 2010 et 85 millions ceux qui ont appris le français, soit un total de 200 millions de personnes aptes à s'exprimer en français72.
Bien qu'il soit difficile de mesurer avec précision le nombre total de locuteurs d'une langue donnée, le français figure parmi les 10 langues les plus parlées du monde et la deuxième langue la plus rayonnante après l'anglais ainsi que la langue la plus enseignée après l'anglais74. L'encyclopédie Wikipédia en langue française est la 5e en termes de quantité de contenu et la 6e en termes de trafic de consultation75.
Les projections des Nations unies ont développé plusieurs scénarios afin d'évaluer différentes hypothèses sur l'avenir de la francophonie. Les deux plus plausibles sont la plus optimiste et la plus pessimiste. L'avenir de la langue dépendant énormément du développement de l'éducation en Afrique, le nombre de locuteurs peut donc sensiblement varier76. Selon le scénario le plus pessimiste, se basant simplement sur les chiffres actuels et les changements démographiques, les francophones seraient 300 millions de personnes dans le monde. Selon le scénario le plus optimiste, les chiffres seraient totalement différents. Avec l'éducation pour tous et l'importante croissance démographique de l'Afrique, on[Qui ?] estimerait le nombre de locuteurs francophones à plus de 680 millions. Bien sûr, cela ne se fera pas sans l'aide des pays francophones du nord77. Le poids démographique des francophones dans le monde prendrait alors une tout autre mesure : 8 % de la population mondiale serait francophone en 2050 contre 2,9 % aujourd'hui. Dans la perspective d'une scolarisation des pays du sud, les Africains représenteraient plus de 80 % du nombre total des francophones, tandis que les Européens n'en représenteraient plus que 11 %78. Cela démontre l'importance et le poids de l'Afrique dans la francophonie, ainsi que l'importance de l'éducation dans ce même continent.
Le français est enseigné dans de nombreuses universités partout à travers le monde et il jouit d'un rayonnement notamment dans les mondes diplomatique, journalistique, judiciaire et universitaire.
Dans trois pays anglophones que sont le Canada anglais, le Royaume-Uni et l'Irlande, le français conserve le privilège d'être la première langue étrangère enseignée et loin devant les autres langues. Aux États-Unis, le français est devancé de loin par l'espagnol79. En Australie, dont le Japon est le deuxième partenaire économique, il est devancé de peu par le japonais.
Savoir si l'apprentissage du français est encore pertinent aujourd'hui ou déterminer s'il sera une langue importante dans le futur sont des questions présentes dans l'actualité. À titre d'exemple, on peut citer le débat médiatique récent à New York. Le 30 janvier 2014, le New York Times publiait un article qui mentionnait une hausse de l'enseignement du français dans la ville, notamment au sein de programmes bilingues où seulement l'espagnol et le mandarin sont plus importants80. Quelques jours plus tard, le linguiste John McWhorter (en) attaquait frontalement l'article du New York Times sur son blog New Republic81. Selon lui, l'apprentissage du français par les Américains est une caractéristique sociale qui s'ancre dans une vision dépassée où le français était encore la langue la plus parlée en Europe et où l'immigration n'avait pas encore explosé aux États-Unis. Pour McWhorter, il est aujourd'hui beaucoup plus cohérent que les jeunes Américains apprennent des langues comme le mandarin, l'espagnol, l'arabe ou encore le hindi. Pour autant, dans une étude parue en mars 2014 et reprise par le magazine Forbes82, la banque d'investissement Natixis affirme que le français pourrait être d'ici à 2050 la langue la plus parlée au monde, notamment en raison de sa propagation rapide dans certaines zones où la population augmente très vite, particulièrement au sud du Sahara.
Part des francophones dans diverses grandes villes[modifier | modifier le code]
Pourcentage de personnes sachant lire, écrire et parler le français dans les grandes villes de la francophonie :
Diffusion dans les sciences et les techniques[modifier | modifier le code]
Diffusion dans les relations internationales[modifier | modifier le code]
Le français est la deuxième langue la plus fréquemment utilisée dans les rencontres internationales.
Du xive siècle jusqu'aux années 1920, le français était la langue la plus utilisée dans des contextes de communication internationale (surtout la diplomatie), d'abord en Europe puis dans le monde entier à partir du xviie siècle87. C'est pour cela que l'on retrouve des mots français dans beaucoup de langues. La langue qui a été la plus francisée est sans aucun doute la langue anglaise, dont le lexique est composé de 70 % à 72 % de français88,15,89. On trouve de nombreuses expressions françaises utilisées en anglais90.
- ↑ Dans la prononciation actuelle, le phonème /ɲ/ se distingue de moins en moins de [nj].
- ↑ Le phonème /ŋ/ est apparu relativement récemment, avec l'emprunt de mots d'origine anglaise ou chinoise. Les Européens ont tendance à le prononcer [ŋɡ], tandis que les Québécois ont tendance à le prononcer [ɲ]. En outre, il est fréquemment prononcé dans le sud de la France après une voyelle nasale (par exemple, Agen est localement prononcée [a.ˈʒɛŋ], contre [a.ˈʒɛ̃] à Paris).
- ↑ Selon le locuteur, /ʁ/ peut se réaliser [χ], [ʀ], [x], [ɣ], [r], [ʁ] ou [ɾ]. Ce phénomène s'appelle variation allophonique.
- ↑ En français de France, le phonème /ə/ est plutôt arrondi et peut être souvent confondu avec le phonème /ø/, le mot je étant par exemple prononcé comme le mot jeu, mais la distinction est encore maintenue en français québécois.
- ↑ La distinction entre /ɛ/ et /ɛː/, comme dans les mots mettre et maître, tend à s'atténuer en français de France, mais elle est encore maintenue en français de Belgique et en français québécois. En français de Belgique, la distinction ne porte que sur la longueur tandis qu'en français québécois, le /ɛː/ parfois se diphtongue en [aɪ̯].
- ↑ Revenir plus haut en :a b et c En français parisien moderne, en français de Belgique et en français de Suisse, /ɑ̃/ se prononce [ɒ̃], /ɛ̃/ se prononce [æ̃] et /ɔ̃/ se prononce [õ].
- ↑ Dans la prononciation actuelle des variétés de français parlées dans la moitié nord du territoire français, dont le français parisien moderne, /œ̃/ tend à disparaître au profit de /ɛ̃/, c'est-à-dire [æ̃]. Les locuteurs francophones conscients de ne produire qu'un seul des deux phonèmes croient généralement produire /ɛ̃/, correspondant à la graphie la plus fréquente "in" et être incapables de prononcer "un" correctement : en réalité ils produisent systématiquement le /œ̃/ correspondant à la graphie moins fréquente "un" [réf. nécessaire]. Les deux phonèmes sont généralement bien conservés dans la moitié sud de la France, en Belgique et au Québec. Autre exception : lundi se prononce généralement [lỹdi] dans le sud de la France [réf. nécessaire].
- ↑ La voyelle /ɔ/ est souvent "désarrondie" et se rapproche du /ʌ/[réf. nécessaire].
- ↑ La distinction entre /a/ et /ɑ/, comme dans les mots patte et pâte tend à s'atténuer en France, mais elle est toujours nette en Belgique et au Québec.
Une des caractéristiques de la grammaire française vis-à-vis de nombreuses langues vivantes est la richesse de ses temps et modes. Toutefois, cette richesse tend à se réduire à l'oral. Par exemple, certains temps, tel le passé simple, ne se trouvent guère plus qu'à l'écrit91 et le passé antérieur se réduit le plus souvent à un simple jeu de « style » oratoire avec des expressions diverses mais toutes construites autour du seul verbe être (j’eus été…, il eut été…).
Également, une partie non négligeable de la grammaire française (pluriels, personnes dans la conjugaison), n'est notable qu'à l'écrit (exemple : ils jouent, il joue).
La langue française est illustrée par de grands grammairiens comme Claude Favre de Vaugelas (première moitié du xviie siècle) et Maurice Grevisse (1895-1980), grammairien belge, auteur de la grammaire de référence Le Bon Usage.
Le français est écrit (principalement) avec l'alphabet latin de base (26 lettres) étendu par quelques signes diacritiques (obligatoires) et ligatures (utilisées conventionnellement mais selon une convention moins respectée). L'écriture du français en écriture latine fait l'objet depuis plusieurs siècles de normes orthographiques assez précises, publiées, enseignées, généralement reconnues et acceptées mais pas toujours très bien respectées (ces normes ont évolué et se sont plus ou moins bien adaptées avec le temps).
D'autres écritures sont possibles pour écrire le français, notamment avec l'alphabet Braille (qui nécessite une adaptation de l'orthographe française existante, car le Braille est plus limitatif et apporte des contraintes propres à son utilisation).
Les transcriptions purement phonétiques utilisent l'alphabet phonétique international (API), mais elles sont utilisées uniquement pour préciser la prononciation (généralement uniquement sur le plan phonologique pour permettre une intercompréhension suffisante, et non la transcription phonétique exacte qui dépend de l'accent régional du locuteur). La transcription est assez facile aussi dans les alphabets grec et cyrillique grâce à l'existence de normes (utilisées pour la transcription officielle des toponymes et noms français), mais plus délicate et imprécise avec les écritures sémitiques (dans les langues qui utilisent ces écritures, l'écriture française normalisée est le plus souvent conservée.)
L'Académie française et des institutions analogues d'autres pays francophones ont approuvé une série de rectifications orthographiques proposées en 1990 par un rapport du Conseil supérieur de la langue française. Ces rectifications portent sur moins de 3 % du vocabulaire. En outre, l'Académie française souligne que ces rectifications n'ont pas de caractère obligatoire, mais qu'elles sont recommandées.
De tous temps, l'orthographe du français a subi de nombreuses rectifications, mais l'habitude littéraire d'adapter les ouvrages dans l'orthographe officielle du moment donne une impression de continuité que la langue française écrite, en fait, n'a jamais eue. Ces rectifications orthographiques du français ont pour objectif de rendre le français plus « logique » et plus moderne tout en respectant l'étymologie, mais aussi d'influer des règles précises pour l'invention de nouveaux termes. Ainsi les rectifications orthographiques de 1990 recommandent, par exemple, l'orthographe « chaine » plutôt que « chaîne » où le « î » ne sert à rien et ne se justifie nullement par l'étymologie.
Dans les faits, ces rectifications ne sont pas toujours suivies. La plupart des francophones s'en tiennent encore à l'orthographe traditionnelle. Cependant, bien que très contestées, de nouvelles pratiques d'orthographes alternatives et non officielles ont suscité un certain intérêt auprès de personnes intéressées par une orthographe qu'ils préféraient plus conforme à la langue parlée[réf. nécessaire] (comportant moins de lettres muettes, par exemple) et surtout plus facile à apprendre.
Les nouvelles technologies de communication (sur des téléphones portables, notamment) ont vu le développement de nouvelles méthodes orthographiques (surtout par les jeunes), tentant à minimiser le nombre de lettres écrites dans un message SMS (Service de messagerie court des téléphones, limitant comme le télégramme la longueur des messages) initialement pour gagner en rapidité et surtout minimiser le coût de l'envoi mais cela n'est plus d'actualité avec les offres « SMS illimité » de nombreux opérateurs et l'apparition de la saisie intuitive même si nombreux sont encore les gens à l'utiliser surtout par ignorance de l'orthographe[réf. souhaitée] et par habitude plus que par réelle utilité.
Le français, à quelques exceptions près, utilise l'alphabet latin. Voici comment il est en français : A a, B b, C c, D d, E e, F f, G g, H h, I i, J j, K k, L l, M m, N n, O o, P p, Q q, R r, S s, T t, U u, V v, W w, X x, Y y, Z z. La lettre V u du latin, qui était une semi-voyelle ([u] ou [w]) en latin, s'est divisée en V v et U u, comme dans tous les alphabets dérivés de l'alphabet latin d'aujourd'hui. Le K k et le W w ne sont utilisés que pour les mots d'origine étrangère ou dialectaux. Le Q q est théoriquement toujours suivi du U u alors muet mais pas en position finale. Le I i latin a donné naissance au J j. Le H h ne se prononce pas seul, en initial représente le coup de glotte, et avec le C c et/ou le S s (sauf s'il fait partie d'un préfixe) représente le [ʃ]. Le A a, le C c, le E e, le I i, le O o, le U u et le Y y peuvent recevoir des diacritiques, comme dans le tableau ci-dessous. Il existe également des lettres, qui sont en fait des fusions de lettres, qui ne comptent pas dans l'alphabet, comme les lettres diacritées.
Tri primaire |
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Suite de la table :
Tri primaire |
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Tri secondaire |
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Suite de la table :
Tri primaire |
a |
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Tri secondaire |
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a |
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Suite de la table :
Tri primaire |
h |
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p |
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r |
Tri secondaire |
i |
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ï |
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Tri tertiaire |
h |
H |
i |
I |
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Ï |
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J |
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Suite de la table :
Tri primaire |
s |
t |
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ü |
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Tri tertiaire |
s |
S |
t |
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ù |
Ù |
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Û |
ü |
Ü |
v |
V |
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W |
x |
X |
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Y |
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Ÿ |
z |
Z |
L'algorithme de tri est multi-niveau, conformément à la spécification des algorithmes d'ordonnancement normalisés UCA (d'Unicode) :
- dans un premier temps, les différences de casse et d'accents sont ignorées, de même que, pour certains types de tri, tous les séparateurs de mots et la ponctuation. L'alphabet français utilise des digraphes et trigraphes pour noter certaines lettres ; cependant, ils ne sont pas considérés comme des lettres distinctes de l'alphabet (comme c’est le cas en breton). Toutes les lettres latines ne sont pas utilisées, mais peuvent apparaître dans des mots importés (notamment des noms propres et toponymes non traduits, mais le plus souvent transcrits littéralement depuis une autre écriture) : ces mots, qui contiennent des lettres supplémentaires (comme þ, etc.) après ceux contenant les autres lettres sont alors classés ; cependant certains dictionnaires peuvent classer ces lettres latines supplémentaires d'après leur translittération dans l'alphabet de base, comme þ, la lettre nordique thorn, classé comme th) ;
- en français (comme en breton), les différences secondaires (d'accents principalement) seront normalement triées en comparant d'abord les derniers caractères des textes ou mots à classer, et non les premières lettres de ces textes ;
- enfin les séparateurs de mots, la ponctuation, les symboles et les différences de casse et accents sont considérés dans le sens de lecture normal.
L'orthographe française utilise l'ensemble des lettres de base de l'alphabet latin (sur fond vert ci-dessous) et leurs variantes (sur fond blanc) et les séparateurs orthographiques (en jaune, dont l'espace ; les autres symboles de ponctuation sont traités comme l'espace) ; les symboles mathématiques et monétaires (sur fond orange) sont classés avant les chiffres. Les nombres sont écrits avec les chiffres décimaux arabo-européens (sur fond bleu).
La table ci-dessous (conforme à la table d'ordonnancement par défaut d'Unicode (DUCET), seulement adaptée pour l'alphabet de base français et le cas particulier de ligature œ qui n'est pas considérée comme une lettre de l'alphabet français mais une forme typographique recommandée ; l'ordonnancement par défaut d'Unicode classe déjà la ligature spécifiquement française œ comme deux lettres) ne liste aucune autre lettre empruntée à une autre langue : d'autres caractères spécifiques peuvent être aussi employés tels que des ligatures purement typographiques non différenciées sur les plans alphabétique et orthographique, différents symboles techniques, des signes de ponctuation supplémentaires, et des lettres empruntées à d'autres langues que le français. Les caractères ignorés durant les premiers niveaux de tri (ou traités pour ce niveau comme s'ils étaient d'autres caractères indiqués en italique et traités pour cette phase comme ces caractères séparés) sont marqués d'un fond gris pour ces phases.
Plusieurs conventions typographiques ont souvent la force de convention orthographique en français, et font l'objet de corrections fréquentes, destinées à préciser le texte écrit.
Espaces et tirets séparant les paragraphes, phrases et mots[modifier | modifier le code]
Au sein d'un même paragraphe, les phrases doivent être terminées par des ponctuations finales (qui sont le point, le point d'exclamation, le point d'interrogation et les points de suspension). Deux paragraphes de même niveau ne sont normalement pas séparés si ceux-ci se terminent par une virgule, un point-virgule ou un signe deux points ; ces signes lient ensemble deux phrases qui se complètent mutuellement, et une espace simple et sécable suit ces ponctuations séparatrices mais non finales.
À l'exception des paragraphes de titres, quand ils ne forment pas une phrase complète, et des paragraphes introduisant une liste (devant être terminés par une ponctuation non finale, c'est-à-dire le plus souvent un signe deux points, parfois un point-virgule), tous les paragraphes doivent être terminés par une ponctuation finale. Une même phrase ne doit pas être coupée en deux paragraphes distincts.
Cependant, dans les listes à puces ou numérotées, les sous-paragraphes constituant les éléments de la liste et terminés sont séparés par une virgule ou un point-virgule, si la liste entière complète la phrase commencée dans un paragraphe précédant cette liste énumérativeNote 11. Les listes, qu'elles soient énumératives ou non, ne devraient comporter aucun élément non terminé par une ponctuation, ne serait-ce qu'une virgule ou un point-virgule ; le dernier élément de la liste se terminera toujours par un point (sauf si la phrase se poursuit dans le paragraphe suivant après la liste elle-même, qui n'en est qu'une partie et qui devrait se limiter à une simple énumération).
Entre deux phrases d'un même paragraphe, l'espace qui sépare la première phrase (terminée par une ponctuation finale) de la phrase suivante est préférablement une espace simple et sécable (contrairement aux conventions typographiques anglaises qui préfèrent une espace agrandie, ou bien deux espaces simples dans les textes dactylographiés). Si une séparation sémantique est vraiment nécessaire en français, on[Qui ?] préférera séparer les phrases dans deux paragraphes distincts ; dans les autres cas, une séparation par une espace élargie n'est pas nécessaire dans les textes en français.
Entre les mots d'une même phrase, ou après une virgule, avant ou après une citation au sein d'une phrase, un espace simple sécable est utilisé. Aucun espace ne doit être mis entre un mot et une ponctuation simple (virgule en milieu de phrase ou point en fin de phrase), les deux éléments étant inséparables même en cas de césure. Les seules ponctuations qui peuvent être précédées d'une espace simple sont les ponctuations ouvrantes (de parenthèses, crochets, accolades, guillemets, ou tiret cadratin d'aparté) ; cette espace simple est même nécessaire si cette ponctuation n'est pas en tête de paragraphe mais introduit et sépare un sous-paragraphe au milieu ou à la fin d'une autre phrase.
Aucune espace ne sépare le trait d'union reliant les mots d'un même mot composé ; il en est de même pour le tiret demi-cadratin séparant les deux bornes d'un intervalle (de date, ou de lieux distincts).
Cette espace fine insécable française devrait toujours être placée avant tous les signes de ponctuation comportant deux glyphes séparés (à l'intérieur des guillemets doubles, et avant le point-virgule, les deux points, le point d'exclamation et le point d'interrogation).
L'espace fine insécable devrait aussi être utilisée comme séparateur de groupement de chiffres, tels que les milliers dans les nombres cardinaux ou les numéros de téléphone ou d'identification (au lieu de l'espace simple souvent jugée trop large car elle peut permettre l'insertion d'un chiffre dans l'espace laissé vide, voire d'une virgule décimale si le nombre est initialement écrit sans décimales, mais surtout car l'espace simple est sécable et la césure des nombres est généralement indésirable sauf là où elle est explicitement utilisée pour les très grands nombres). Les années sont des nombres ordinaux (non cardinaux, car ils n'indiquent pas une quantité mais un rang exact) et on ne doit donc pas y séparer le chiffre des milliers par une espace (cette convention n'est pas requise pour les années préhistoriques ou futures très lointaines car ce sont des estimations scientifiques quantitatives).
La césure d'un texte long peut se faire partout où figure une espace sécable entre deux mots. Elle laisse cette espace en fin de ligne, et commence la ligne suivante directement avec le mot qui suit cette espace. Il est donc permis de couper les phrases. Si cela n'est pas suffisant, la césure française au milieu d'un mot s'écrit avec un petit tiret de césure (semblable au trait d'union des mots composés) uniquement après la première partie du mot coupé, et aucun tiret au début de la ligne suivante où le mot se poursuit. Les conventions typographiques déconseillent fortement la césure si celle-ci laisse une syllabe de seulement une lettre ou deux séparée du reste du mot (que cette syllabe soit au début du mot et en fin de ligne, ou en fin de mot et en début de ligne), car cela rend la lecture plus difficile. Certains éditeurs permettent d'imposer d'autres contraintes typographiques, en augmentant le nombre de lettres suffisantes pour détacher une syllabe d'un mot.
Les règles de césure semblent assez intuitives en français pour les locuteurs natifs qui savent reconnaître les syllabes : une césure peut être uniquement effectuée entre deux syllabes. Cependant cela doit correspondre aux syllabes morphologiques et non aux syllabes phonétiques qui peuvent attacher deux morphèmes distincts composant le même mot. De plus des césures sont jugées indésirables si le mot ainsi coupé peut être interprété comme deux mots composés prenant un autre sens (par exemple « consacré » ne peut être coupé en « con-sacré »). Cela nécessite donc un dictionnaire de césures ou la connaissance de la langue pour trouver les nombreuses exceptions à la règle phonétique simple.
De même, une césure peut être effectuée après le trait d'union reliant les mots d'un mot composé, ou après le tiret demi-cadratin séparant les bornes d'un intervalle (sans ajouter aucun tiret supplémentaire pour la césure elle-même). La césure est interdite avant ou après une apostrophe d'élision placée entre deux mots attachés ensemble et dont les lettres avant et après l'apostrophe forment une même syllabe phonétique.
Le français ne différencie normalement pas (orthographiquement) les trois formes typographiques différentes de l'apostrophe ; cependant, la forme typographique hautement recommandée est orientée et non verticale, utilisant le même signe (généralement en forme de petit 9 plein en exposant, parfois aussi en forme de coin fin orienté vers la base du caractère à sa gauche, c'est-à-dire comme une virgule haute) que le signe simple de ponctuation à droite d'une citation courte. Toutefois, les claviers français ne permettent souvent pas de la saisir : l'apostrophe dactylographique (en forme de coin vertical orienté vers le bas) est donc très souvent présente dans les textes français92..
L'apostrophe française marque l'élision grammaticale des dernières lettres muettes de mots très courants dont le e final n'est normalement pas muet (mais le devient avant le mot suivant dont l'initiale est une voyelle ou un h muet non aspiré) : cette élision contextuelle est obligatoire à la fin des mots « ce », « de », « jusque », « le », « lorsque », « me », « ne », « puisque », « que », « se », « te » et supprime non seulement leur e final, mais aussi l'espace qui le sépare du mot suivant, remplacée par cette apostrophe d'élision (on observe une règle similaire d'élision marquée par l'apostrophe en italien). L'élision est utilisée aussi dans certains mots composés comme « grand'rue » ou le mot autrefois composé « aujourd'hui » (devenu inséparable et un mot unique, le terme « hui » du vieux français ayant totalement disparu partout ailleurs en français moderne).
L'usage de l'apostrophe en tant que signe de ponctuation est donc très fortement déconseillé en français (sauf pour quelques documents techniques adoptant des conventions syntaxiques spécifiques) ; il en est de même pour le signe de sens opposé (en forme de petit 6 ou de coin penché vers la base de la lettre suivante), bien que ce dernier ne représente pas correctement une apostrophe française.
Pour encadrer les citations, le français utilise les guillemets doubles (en chevrons «… » pour la citation principale, en forme de doubles apostrophes hautes “…” pour les citations internes) qui devraient être séparés du texte cité par une espace fine insécable française (dont la largeur devrait être d'au moins un sixième de em, contrairement à la typographie anglaise où cette fine n'excède pas un huitième de em, et peut donc être omis si la fine anglaise n'est pas supportée : c'est souvent le cas car les signes de ponctuation qui nécessitent cet espace fine incluent déjà cette espace suffisante dans le glyphe présent dans les polices de caractères utilisées). Cependant, il est admis d'utiliser en français une espace insécable normale.
Écriture des nombres simples dans les textes français[modifier | modifier le code]
Pour les petits nombres entiers positifs ou nuls (exprimables par un seul mot), il est d'usage de les écrire en toutes lettres plutôt qu'en chiffres dans les textes (de « zéro » à « seize », « vingt », « cent » et « mille », voire « mil » pour le nombre ordinal uniquement) ; cependant les nombres romains (en lettres latines capitales) sont systématiquement utilisés pour les nombres ordinaux représentant un ordre de règne, et souvent aussi pour un numéro de volume, de tome, ou de chapitre. Excepté les nombres qui doivent être écrits en chiffres romains, les dates qui peuvent être écrites en chiffres et les quelques cas particuliers, comme les citations d'un texte où un nombre est écrit en chiffres, écrire un nombre en chiffres est une faute de français.
La distinction entre lettre minuscule (bas de casse) et lettre capitale (ou petite capitale ou majuscule) n'est pas sémantique mais typographique selon des conventions très strictes en français dictées par la grammaire (contrairement à l'anglais où ces conventions typographiques varient suivant les pays et les sources).
La distinction sémantique entre lettre majuscule et lettre minuscule revêt un caractère obligatoire et unique en français (mais aussi en anglais) ; elle est utilisée comme distinction significative dans les dictionnaires français dont les entrées principales écrivent toutes les lettres minuscules (sémantiques) en lettres minuscules (typographiques) et toutes les lettres majuscules (sémantiques) en lettres capitales (typographiques) :
- la lettre majuscule (sémantique) est utilisée systématiquement pour la seule lettre initiale des mots significatifs des noms propres (noms de famille, prénoms), toponymes, gentilés et ethnonymes, titres d'œuvres, et certaines désignations honorifiques placées avant le nom (par exemple, Monseigneur ou Maître) ou leur abréviation (par exemple, Mgr pour Monseigneur, Me pour Maître), à l'exception des articles définis et adverbes qui peuvent s'articuler et se contracter. Les autres lettres des constituants de noms propres sont toutes des minuscules (sémantiques). Les majuscules sont également utilisées pour toutes les lettres des sigles imprononçables autrement que lettre à lettre, et pour toutes les lettres, ou seulement la première, des acronymes ;
- les mots communs français sont orthographiés entièrement sans aucune majuscule quel que soit le contexte.
Les lettres minuscules (sémantiques) s'écrivent normalement en minuscules (typographiques) partout où c'est possible en français (mais peuvent s'écrire aussi en petites capitales pour certains paragraphes utilisant ce style), et seulement dans certains cas très précis en capitales : une lettre minuscule (sémantique) s'écrira en capitale si, et seulement si, c'est l'initiale du premier mot d'une phrase (ou d'un titre principal) et dans ce cas on ne doit pas l'écrire non plus en petite capitale. L'anglais est beaucoup plus permissif et autorise la capitalisation de toutes les minuscules initiales de tous les mots ou seulement de certains mots, voire aucun.
Les lettres majuscules (sémantiques) s'écrivent toujours en lettres capitales, jamais en lettres minuscules typographiques (c'est alors une erreur orthographique en français), et normalement jamais en petites capitales (sauf parfois si tout le paragraphe est écrit en petites capitales, mais il est hautement recommandé même dans ce cas de conserver l'écriture capitale de toutes les majuscules).
Parmi les œuvres majeures, on peut citer :
Enseignement et défense de la langue française[modifier | modifier le code]
De façon générale, le français demeure une des langues les plus enseignées dans le monde.
Jusqu'à la fin du xviiie siècle, les élèves de France apprennent toujours à lire en latin, qui a toujours le statut de langue de transmission du savoir. Le français est enseigné de manière rudimentaire : simples notions d'orthographe et de grammaire. De plus, les classes se déroulent toujours en dialecte local afin de se faire comprendre des élèves, car ces dialectes sont toujours utilisés comme langue courante en France.
Dans son rapport93 de juin 1794, l'abbé Grégoire révéla que le français était uniquement et « exclusivement » parlé dans « environ 15 départements » (sur 83). Il lui paraissait paradoxal, et pour le moins insupportable, de constater que moins de 3 millions de Français sur 28 parlaient la langue nationale, alors que sur le territoire de la Nouvelle-France, celle-ci était utilisée et unifiée depuis plus de 100 ans de Baton Rouge à Montréal94. La francisation du territoire s'est faite au détriment des autres langues de France, causant notamment des séquelles psychologiques et des tensions.
Mais c'est la Révolution française qui va marquer une amplification considérable de la francisation du territoire avec le « plan Talleyrand », qui prévoit de n'enseigner que le français afin de chasser cette « foule de dialectes corrompus, derniers vestiges de la féodalité ». Pour la première fois, sont associées langue et nation, le français est alors considéré comme le ciment de l'unité nationale95.
Le 17 novembre 1794, en vue d'accélérer la francisation dans les campagnes, la Convention nationale adopte le décret de Joseph Lakanal et, le lendemain, toujours sur proposition de Lakanal, est décidée la création de 24 000 écoles primaires (une école par 1 000 habitants). Le gouvernement veut que le français s'impose là où il y a des écoles. Le décret du 27 janvier 1794 ordonne aux instituteurs de n'enseigner qu'en français « dans les campagnes de plusieurs départements dont les habitants parlent divers idiomes. »
En Europe, au xixe siècle, le français devient une langue diplomatique de premier plan ; en plus d'être appris par l'aristocratie, il s'exporte dans les colonies96. La Seconde Guerre mondiale constitue un tournant, tant par le massacre d'élites francophiles en Europe de l'Est, que par la montée en puissance de l'anglais comme langue véhiculaire internationale97.
Au début du xixe siècle, le ministère de l'éducation nationale trouvait que la francisation était trop lente, les autorités décidèrent donc de nommer des professeurs hors de leur région d'origine pour les rendre incapables de communiquer en langue régionale avec les habitants et donc les forcer à utiliser le français. Les dialectes cèdent donc progressivement la place à un enseignement du français, la loi Guizot de 1833 amplifie le phénomène de francisation : « l'instruction primaire comprend nécessairement […] les éléments de la langue française. » En 1831 les lois visant à la francisation continuent à être votées, par exemple cette directive de monsieur Auguste Romieu, sous-préfet de Quimper :
« Multiplions les écoles, créons pour l'amélioration morale de la race humaine quelques-unes de ces primes que nous réservons aux chevaux ; faisons que le clergé nous seconde en n'accordant la première communion qu'aux seuls enfants qui parleront le français [...]. »
Dans toutes les écoles, l'enseignement doit être fait en français, comme il est remarqué dans les règlements locaux par exemple le règlement pour les écoles primaires élémentaires de l'arrondissement de Lorient, adopté par le Comité supérieur de l'arrondissement en 1836 et approuvé par le recteur en 184298.
En 1863, d'après une enquête lancée par Victor Duruy, 8 381 communes sur 37 510, environ le quart de la population rurale ne parlait pas français99. Vers 1880 le ministre de l'Instruction publique Jules Ferry et Jules Simon introduisent la notion de rédaction et de composition, puis l'étude de la littérature afin d'évoquer la dimension culturelle de la langue française.
L'article 19[Quoi ?] ordonne que « Chaque classe commence et se termine par une prière en français, qui est arrêtée par le comité local sur proposition du curé ». L'article 21 édicte qu'« il est défendu aux élèves de parler breton, même pendant la récréation et de proférer aucune parole grossière. Aucun livre breton ne devra être admis ni toléré. S'exprimer en breton et parler « grossièrement » font l'objet de la même prohibition100. »
Mais c'est la loi Ferry qui en 1881 institue la gratuité de l'école primaire et en 1882 la rend obligatoire, imposant finalement la langue nationale sur tout le territoire français et la démocratisant. Pourtant en 1863, sur 38 millions de Français, 7,5 millions ne connaissaient pas la « langue nationale ». D'après les témoignages de l'époque, les enfants des villages ne retenaient presque rien du français appris à l'école, celui-ci « ne laisse pas plus de trace que le latin n'en laisse à la plupart des élèves sortis des collèges ». Les élèves reparlent leur patois à la maison.
Au cours du xxe siècle et jusque dans les années 1960, les gouvernements ont adopté pas moins de quarante lois concernant surtout l'enseignement, la presse, l'administration et l'orthographe.
La Grande Guerre a aussi participé à la francisation de la France, des hommes de toutes les régions se retrouvant ensemble à combattre avec comme seule langue commune le français, la francisation s'est donc encore amplifiée durant la Première Guerre mondiale101.
En 1925, Anatole de Monzie, ministre de l'Instruction publique proclame : « Pour l'unité linguistique de la France, il faut que la langue bretonne disparaisse102. » En 1926, le grammairien Ferdinand Brunot écrit dans son Histoire de la langue française que les patois sont encore bien vivants dans les campagnes. Au xviiie siècle, comme de nos jours, le patois était chez lui partout où « l'on causait au village » […]. À l'heure actuelle, le français est la langue des villes, le patois, la langue des campagnes103. En 1972, Georges Pompidou, alors président de la République, déclare au sujet des langues régionales : « Il n'y a pas de place pour les langues et cultures régionales dans une France qui doit marquer l'Europe de son sceau. »104. C'est entre 1981 et 1995 que les premières mesures pour conserver les patois en voie de disparition vont être prises comme l'annonce le discours de François Mitterrand de 1981, à Lorient : « Le temps est venu d'un statut des langues et cultures de France qui leur reconnaisse une existence réelle. Le temps est venu de leur ouvrir grandes les portes de l'école, de la radio et de la télévision permettant leur diffusion, de leur accorder toute la place qu'elles méritent dans la vie publique. » Pourtant, en mai 1997, l'inspecteur de l'Éducation nationale Daniel Gauchon déclarait qu'il fallait privilégier la culture et la langue françaises et non pas les langues régionales105.
Le 7 janvier 1972, le gouvernement français promulgue le décret no 72-9 relatif à l'enrichissement de la langue française, prévoyant l'institution de commissions ministérielles de terminologie pour l'enrichissement du vocabulaire français.
La révision constitutionnelle du 25 juin 1992 insère à l'article 2 de la constitution française la phrase : « La langue de la République est le français. »
Contrairement à d'autres pays, la France a instauré beaucoup d'organismes chargés d'inventer une terminologie française et d'assurer « la défense et l'expansion de la langue », comme l'Académie française, qui rend obligatoire certains mots nouveaux, mais encore l'Association française de terminologie106, qui travaille en collaboration avec l'Office québécois de la langue française (OQLF) et le Service de la langue française de la Communauté française de Belgique, la délégation générale à la langue française et aux langues de France, ou même l'OIF, l'Organisation internationale de la francophonie, qui est chargée de protéger la francophonie mondiale et de participer à son expansion (la France est un des 70 membres).
Une autre date importante pour la francisation de la France est la loi 94-665 du 4 août 1994 ou « Loi Toubon », qui est la première loi en France, à l'instar de la loi « loi 101 » au Québec, à imposer clairement le français comme seule langue de la République française. Son but est de défendre la langue française en France, non pas contre les patois, mais principalement contre l'américanisation de la France.
L'emploi du français dans l'affichage, la publicité, la consommation, le droit du travail et les organismes publics est soumis aux dispositions de la loi Toubon. Un dispositif public d'enrichissement de la langue française a été mis en place dans le cadre de l'application du décret du 3 juillet 1996 relatif à l'enrichissement de la langue française, qui a fait suite à la loi Toubon. Il s'appuie sur l'Académie française et sur la Délégation générale à la langue française et aux langues de France.
En particulier l'usage des termes en français recommandés par la Commission d'enrichissement de la langue française, publiés au Journal officiel de la République française, et disponibles depuis 2008 sur le site internet FranceTerme, est obligatoire dans les services publics de l'État107. Le décret d'application du 3 juillet 1996 a mis en place un dispositif d'enrichissement de la langue française. Il impose l'usage des termes en français dans les services et établissements publics de l'État (articles 11 et 12 du décret) :
- Art. 11. - Les termes et expressions publiés au Journal officiel sont obligatoirement utilisés à la place des termes et expressions équivalents en langues étrangères :
- Dans les décrets, arrêtés, circulaires, instructions et directives des ministres, dans les correspondances et documents, de quelque nature qu'ils soient, qui émanent des services et des établissements publics de l'État.
- Dans les cas prévus aux articles 5 et 14 de la loi du 4 août 1994 susvisée relative à l'emploi de la langue française. La commission générale observe l'usage prévu au présent article des termes et expressions publiés.
- Art. 12. - Les listes de termes et expressions approuvés en vertu des dispositions règlementaires relatives à l'enrichissement de la langue française précédemment en vigueur sont assimilées aux listes publiées en vertu du présent décret. Elles peuvent être modifiées selon la procédure prévue aux articles 7 à 10 du présent décret.
En 2004, le sénateur Philippe Marini (UMP) fait une proposition de loi destinée à renforcer la loi Toubon. En 2005, cette proposition est finalement adoptée à l'unanimité par le Sénat. Elle comporte des dispositions visant les entreprises : l'obligation faite aux chefs d'entreprises de soumettre au personnel un rapport sur l'utilisation de la langue française dans l'entreprise, la rédaction en français de l'ordre du jour du comité d'entreprise, ainsi que du procès-verbal consignant les délibérations. Cette proposition de loi vise également les techniques de l'information et de la communication, les messages d'erreur par exemple. En 2006, à la suite de l'application de la loi Toubon, des entreprises ont été condamnées en France pour usage illégal de l'anglais. Par exemple la société américaine GEMS, condamnée à 570 000 euros d'amende pour avoir transmis des documents en anglais sans traduction à ses salariés français108. Il en va de même des sociétés NextiraOne et Europ Assistance, elles aussi condamnées pour avoir voulu imposer à leurs salariés des logiciels en anglais sans traduction109.
Enseignement de la langue française comme langue étrangère : Alliance française[modifier | modifier le code]
La Fondation Alliance française est une fondation française de droit privé reconnue d'utilité publique et dont la mission est la promotion de la langue et de la culture française à l’étranger. Son siège se situe au 101, boulevard Raspail à Paris 6e où se trouve également l'Alliance française Paris Île-de-France.
Elle est liée au ministère français des Affaires étrangères et européennes par une convention annuelle spécifiant que l'Alliance française forme avec les centres et instituts culturels français à l'étranger « un réseau unique » et « situe son action et son développement dans le cadre de la politique linguistique et culturelle définie par le gouvernement français et mise en place par le ministère ».
Les Alliances françaises installées dans les pays étrangers sont généralement nées d'initiatives locales et sont très intégrées dans la vie des pays. Régies par le droit local (le plus souvent sous une forme associative), elles sont indépendantes de l'Alliance française de Paris, tant statutairement que financièrement, et fonctionnent vis-à-vis du siège parisien comme des franchises. La Fondation Alliance française est propriétaire de la marque « Alliance française » et accorde le droit de l'utiliser après examen des statuts et des objectifs annoncés. Il n'y a pas de relations financières entre le siège et les Alliances installées à l'étranger qui doivent pourvoir elles-mêmes à leur financement. Ainsi à New York, le French Institute Alliance Française recourt au mécénat tel qu'il est pratiqué aux États-Unis.
Le ministère français des Affaires étrangères a depuis 2001 une politique de signature de conventions-cadres de coopération entre les Alliances françaises et les services de coopération et d'action culturelle des ambassades, qui peuvent aller jusqu'à confier la gestion de l'action culturelle à l'Alliance française locale. Ces conventions peuvent prévoir des subventions publiques et la mise à disposition de personnels français détachés pour des fonctions de direction. Seules les plus grandes antennes, soit environ 20 % des implantations.
Fin 2010, le réseau des Alliances françaises représente 461 000 étudiants dans 135 pays :
- Afrique : 38 pays, 129 Alliances françaises, 83 163 étudiants ;
- Amérique du Nord : 2 pays, 133 Alliances françaises, 36 128 étudiants ;
- Amérique latine, Caraïbes : 33 pays, 274 Alliances françaises, 169 675 étudiants ;
- Asie, Océanie : 30 pays, 78 Alliances françaises, 114 615 étudiants ;
- Europe : 33 pays, 354 Alliances françaises, 88 801 étudiants.
Il existe 27 Alliances françaises en France. Celles-ci ont pour mission l'enseignement de la langue française ainsi que la diffusion des cultures francophones.
Alliance française
Paris Île-de-France en 2011.
L'Alliance française Paris Île-de-France (anciennement Alliance française de Paris dont l'institution remonte à 1883) propose des cours de français à Paris depuis 1894. Elle accueille aujourd'hui plus de 11 000 étudiants de 160 nationalités différentes chaque année, désireux d'apprendre le français dans la capitale française. Sont ainsi proposés des cours de français général, des ateliers de français oral ou écrit, culturels et professionnels, des cours en entreprise et des formules personnalisées toute l'année pour tous les niveaux. Tous sont alignés sur les niveaux du CECRL (Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues).
L'Alliance française est aussi centre de passation pour tous les diplômes délivrés par le ministère français de l'Éducation nationale pour certifier des compétences en français : DELF (Diplôme d'Études en Langue Française), DALF (Diplôme Approfondi de Langue Française), et TCF (Test de connaissance en Français).
Elle est aussi centre d'examens agréé par la Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris (CCIP) pour le TEF (Test d'évaluation de français) et le DFP (Diplôme de Français Professionnel).
L'Alliance française Paris Île-de-France est aussi centre de formation pour les professeurs de français langue étrangère. Chaque année, près de 2 300 professeurs du monde entier sont formés, sur place ou à distance en formation initiale ou continue via différents programmes : stages d'été, formations à la carte, stage d'observation…
Elle délivre ainsi des diplômes spécifiques pour les professeurs, tel que le DAEFLE (Diplôme d'Aptitude à l'Enseignement du Français Langue Étrangère), qu'elle a inventé en collaboration avec le Centre national d'enseignement à distance (Cned), ou encore un diplôme qui lui est propre : le DPAFP (Diplôme Professionnel de l'Alliance française Paris Île-de-France en Français Langue Étrangère), anciennement le Professorat (inventé en 1948).
La défense de la langue française a été le fait d'hommes d'État, comme Charles de Gaulle, qui a réussi à imposer le français comme langue de travail aux Nations unies à la conférence de San Francisco en 1945110, et Georges Pompidou, qui déclarait : « Si nous reculons sur notre langue, nous serons emportés purement et simplement »111.
Associations de défense et de promotion de la langue française[modifier | modifier le code]
Étant donné l'hégémonie de l'anglais dans les relations internationales, et le risque de multiplication des anglicismes dans la langue française, de nombreuses associations se sont fondées pour défendre la langue française. Peuvent notamment être cités :
Voir les sites relatifs à la défense et à la promotion de la langue française [archive]
Défense de la langue française dans l'audiovisuel[modifier | modifier le code]
En France, le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) est chargé, en application de l'article 3-1 de la loi du 30 septembre 1986, de veiller « à la défense et à l'illustration de la langue française » dans la communication audiovisuelle, ainsi qu'au respect des dispositions de la loi du 4 août 1994 relative à l'emploi de la langue française (dite loi Toubon). En particulier, le CSA veille au respect des obligations concernant la langue française inscrites aux cahiers des charges des sociétés nationales de programme et dans les conventions annexées aux décisions d'autorisation des diffuseurs privés. Le CSA doit être attentif à la qualité de la langue employée dans les programmes de télévision et de radio112. Pour ce faire, le CSA est amené à prendre des initiatives, telles que l'organisation du colloque « Quel avenir pour la langue française dans les médias audiovisuels ? », le 9 décembre 2013113.
La discipline ayant pour objet l'étude de la langue française est une subdivision de la linguistique romane : la linguistique française.
Les principales revues s'occupant de linguistique française sont, en France, Le Français moderne et Langue française.
Dans certains pays, le législateur a réglementé l'usage de la langue.
Au Québec, les principales législations sur l'usage de la langue française sont codifiées dans la Charte de la langue française (L.R.Q., chapitre C-11114).
En France, ce rôle est tenu par la loi no 94-665 du 4 août 1994 relative à l'emploi de la langue française115.
Ces textes s'appliquent notamment aux administrations, au droit des consommateurs et au droit des salariés. Ils sont non contraignants dans d'autres domaines.
Critiques de l'évolution de la langue française[modifier | modifier le code]
En 1673, l'académicien Eudes de Mézeray est chargé d'établir des règles pour l'orthographe française. Pour lui, l'Académie doit préférer « l'ancienne orthographe, qui distingue les gens de Lettres d'avec les Ignorants et les simples femmes ». Depuis lors, certains[Qui ?] reprochent à l'Académie sa lenteur à réformer la langue et de pécher par excès de conservatisme116,117.
- ↑ Depuis la table ronde « È oggi possibile o augurabile un nuovo REW ? » organisée lors du Congrès de linguistique romane de 19951, la communauté des linguistes romanistes caressait l'espoir de la mise sur le chantier d'un nouveau dictionnaire étymologique panroman sur le modèle du REW (Romanisches Etymologisches Wörterbuch) de Meyer-Lübke. En janvier 2008, il s'est constitué une équipe internationale, surtout franco-allemande (autour du FEW à l'ATILF et du LEI à l'Université de la Sarre), qui se propose de rebâtir l'étymologie du noyau commun du lexique héréditaire roman (quelque 500 étymons) selon la méthode de la grammaire comparée-reconstruction – méthode jugée jusque là peu rentable en romanistique en raison du témoignage massif du latin écrit – et d'en présenter l'analyse phonologique, sémantique, stratigraphique et variationnelle sous une forme lexicographique-informatique ; le résultat marquera la première étape du Dictionnaire Étymologique Roman (DÉRom). Le projet nourrit aussi un dessein plus vaste, qui lui est consubstantiel ; dès son origine, il s'est en effet fixé trois objectifs, qui sont autant d'enjeux stratégiques : changement de paradigme, fédération des forces vives et formation de la relève en étymologie romane. Le DÉRom est donc plus qu'un dictionnaire : c'est aussi un mouvement. Le projet apparaît en effet comme le vecteur d'un changement de paradigme en cours en étymologie romane, où la méthode traditionnelle, fondée, en définitive, sur les données du latin écrit, est en passe d'être remplacée par celle de la méthode comparative. Le DÉRom a bénéficié d'un vaste mouvement d'adhésion parmi les romanistes ; il mobilise aujourd'hui plus de cinquante chercheurs implantés dans douze pays européens. Le projet joue ainsi un rôle fédérateur au sein d'une communauté scientifique qui se présentait auparavant de manière assez fortement dispersée. Enfin, la formation de la relève est un des objectifs déclarés du projet, car à l'heure où le paysage de la recherche européenne est soumis à des restructurations en profondeur, il paraît important d'œuvrer pour la sauvegarde et le développement du savoir-faire en étymologie romane – non seulement en Allemagne et en France, mais partout en Europe.
- ↑ Message indésirable.
- ↑ Courrier ou message électronique.
- ↑ Conversation par Internet.
- ↑ Série diffusée sur internet.
- ↑ Lecteur électronique.
- ↑ Livre électronique.
- ↑ 126 004 noms communs, 47 449 adjectifs, 31 123 noms propres, 22 162 verbes…
- ↑ il ne s’agit pas ici de ce qui est parfois appelé des « patois », c'est-à-dire des dialectes de la langue d'oïl, et difficilement intelligibles aux Parisiens, mais de variétés de français proches du parisien.
- ↑ Bien que parlé au Maroc et en Algérie, le français n'y est pas une langue officielle.
- ↑ Il ne devrait y avoir au sein de cette phrase introductive ou de la liste aucune ponctuation finale, en dehors des citations qui doivent être encadrées.
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- ↑ Selon une étude effectuée en 1991, 8 000 mots d'un dictionnaire usuel de 60 000 mots, soit 13 %, avaient une origine étrangère. En retirant les mots savants ou archaïques, on aboutissait à 4 200 mots courants d'origine étrangère parmi les 35 000 mots d'un petit dictionnaire d'usage. cf. Jacques Mousseau, « Le roman de la langue française : Henriette Walter. L'aventure des d'ailleurs », Communication & langages, vol. 114, no 1, 1997, p. 125.
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Orthographe
En linguistique, le terme orthographe (du latin orthographia, lui-même issu du grec ὀρθογραφία / orthographía, composé de ὀρθός / orthós, « droit, correct », et de γράφειν / gráphein, « écrire ») dénomme un système de règles concernant l'écriture d'une langue, faisant partie de son standard, par rapport auquel on juge comme correctes ou incorrectes les formes que les utilisateurs réalisent en écrivant cette langue. L'orthographe comprend des règles concernant la correspondance entre phonèmes et signes graphiques avec lesquels est écrite la langue (lettres, hiéroglyphes, etc.), l'utilisation des lettres majuscules et minuscules (dans les systèmes d'écritures qui en ont), le découpage en syllabes, la distinction entre mot composé et groupe de mots homophone de celui-ci, l'emploi des signes de ponctuation, etc.[1],[2],[3],[4],[5]
La variété standard de la langue en général et l'orthographe dans son cadre est une création consciente[6], d'abord de divers lettrés, puis de linguistes, étant un fait non seulement linguistique, mais aussi social et culturel[1],[7]. Elle répond à l'exigence naturelle de la communauté linguistique d'avoir des repères communs dans l'écriture de sa langue[5], fixés dans des ouvrages de spécialité (guides, dictionnaires, manuels, etc.)[3]. Elle est fondée sur la réalité de la langue, mais aussi sur divers facteurs extra-linguistiques : historiques, religieux, politiques, etc.[6] Elle tend à créer des règles le plus unitaires possible, mais ne peut le faire selon un seul principe, étant forcée d'en appliquer plusieurs, qui sont contradictoires[2]. C'est pourquoi ses règles ne correspondent pas entièrement à la langue réellement parlée, mais sont conventionnelles[3],[7]. Dans le même temps, la langue étant en évolution continue, l'orthographe en est toujours dépassée[1]. C'est particulièrement évident dans les langues ayant une tradition de la culture écrite relativement ancienne, comme le français, l'anglais, le grec, l'allemand[6], l'irlandais, le tibétain[4], etc. Selon certains linguistes, de par ses caractéristiques, l'orthographe ne saurait être considérée comme scientifique, puisqu'elle ne s'occupe pas de ce qui existe, comme le fait la science, mais de ce que ses créateurs considèrent comme devant exister[5].
Principes de l'orthographe
Les orthographes de toutes les langues sont fondées sur plusieurs principes. Tels sont le principe phonologique (ou phonémique), le principe morphologique, les principes historique et étymologique, les principes syntaxique et lexico-grammatical, le principe d'économie (ou de simplicité), le principe discriminatif (ou homonymique), le principe symbolique, etc. Lequel ou lesquels de ces principes est/sont prépondérant(s) et dans quelle mesure ils se manifestent, est en fonction de la langue considérée.
Principe phonologique
Conformément au principe phonologique, à chaque phonème il devrait correspondre à l'écrit un seul signe graphique (ex. c) ou un seul groupe de tels signes (ex. ch), appelés par un terme commun « graphème », et à chaque graphème un seul phonème. Il ne s'agit pas de correspondance phone (son) – signe graphique/groupe de signes graphiques, les utilisateurs de la langue ne distinguant que les phonèmes, les seuls qui différencient des sens. Par exemple, dans les langues du diasystème slave du centre-sud (bosnien, croate, monténégrin, serbe, abréviés BCMS), on écrit Ana et Anka avec n correspondant au phonème /n/, bien qu'on prononce [ana] et [aŋka], respectivement[7],[8]. En hongrois aussi il y a correspondance entre le phonème /n/ et le graphème ⟨n⟩, ex. dönt [dønt] « décide » et döng [døŋg] « bourdonne »[6].
Ce principe est prépondérant en biélorusse, en BCMS[9] ,[7], en roumain, en italien[4], en hongrois, en finnois, en tchèque, en turc[10], etc., mais non dans la même mesure. Parmi les langues qui lui sont le plus fidèles il y a BCMS, le finnois et le turc, et parmi les moins fidèles – le hongrois[10].
Le principe phonologique est parfois appliqué aux dépens d'autres principes, d'une application plus limitée dans ces langues, surtout aux dépens du principe morphologique. En BCMS, par exemple, sont systématiquement rendues par écrit les assimilations de consonnes au contact des morphèmes dans les mots, ex. (sr) težak « lourd » → teška « lourde », bez kuće « sans maison » → beskućnik « un sans-abri »[11]. La forme des morphèmes est donc altérée.
En russe aussi on trouve l'application du principe phonologique aux dépens du morphologique lors de la préfixation, ex. бесполезный (bespolezny) « inutile » vs безболезненный (bezboleznenny) « non douloureux »[9].
Un exemple en hongrois est l'assimilation rendue par écrit de la marque j [j] de l'impératif par certaines consonnes finales de radical : kér « il/elle demande » → kérj! « demande ! » (sans assimilation) vs keres « il/elle cherche » → keress! « cherche ! » (assimilation de [j] par [ʃ])[12].
Principe morphologique
Conformément à ce principe, l'écriture devrait refléter fidèlement la structure interne des mots.
En BCMS, l'application du principe morphologique a un caractère d'exception, par exemple quand au contact d'une préposition avec le mot suivant, l'écriture ne rend pas l'assimilation de la consonne finale de la première par la consonne initiale du second, ex.: (hr) kod kuće [kotkut͡ɕe] « à la maison », s bratom [zbratom] « avec le frère »[7].
L'orthographe du roumain fait plus de concessions au principe morphologique que BCMS. Ainsi, après ch [k] et gh [g] on écrit ea dans les mots où ce groupe alterne avec e dans la flexion et/ou dans des mots dérivés (ex. cheag « caillot » → închega « cailler », gheată « chaussure » → ghete « chaussures », ghetuță « petite chaussure »), mais ia lorsqu'il n'y a pas de formes alternantes (chiar « même », ghiaur « giaour »[13], bien que la prononciation de la diphtongue représentée soit la même[3].
En hongrois aussi on accorde plus d'importance au principe morphologique qu'en BCMS. Il est appliqué, par exemple, à l'ajout des désinences à l'indicatif présent : dob « il/elle jette » → dobsz [dops] « tu jettes »[6].
En russe également, un mot comme дуб (doub) « chêne » s'écrit avec б (b) de façon non-conforme à la prononciation, qui est [dup], avec la paire sourde de /b/, mais avec une désinence à initiale vocalique, l'écriture devient correspondante à la prononciation : дубы (douby) « chênes »[9].
Dans une langue comme le français, dont l'orthographe est dominée par les principes historique et étymologique, elle a tout de même une fonction morphologique aussi, entre autres en assurant l'unité du mot dans ses diverses formes qui expriment ses traits grammaticaux, par la conservation à l'écrit de lettres dans des formes où les sons leur correspondant ne se prononcent plus, ex. prend → prendre, petit → petite[14].
Principes syntaxique et lexico-grammatical
En tant qu'application du principe syntaxique, Dubois 2002 présente les formes écrites du participe passé du verbe conjugué aux temps composés, qui, dans la plupart des cas ne diffèrent pas dans l'aspect oral de la langue, destinées à indiquer le genre et le nombre du complément d'objet direct placé devant le prédicat, ex. Les fleurs que j'ai cueillies[1].
Par ailleurs, c'est l'écriture du mot composé par rapport à celle du groupe de mots homophone du premier qui est fondée sur ces principes. Entre les deux entités il y a une différence de statut lexico-grammatical et de sens. Bidu-Vrănceanu 1997 ne parle que de principe syntaxique, en donnant en guise d'exemple, en roumain, nicio dată (adjectif pronominal + nom) « aucune fois » vs niciodată (adverbe) « jamais »[3].
Yartseva 1990 différencie principe lexico-syntaxique et principe lexico-morphologique, en donnant comme exemple d'application du premier назад и вперёд смотрящий (nazad i vperiod smotriachtchi) « qui regarde en arrière et en avant » vs вперёдсмотрящий (vperiodsmotriachtchi) (nom) « homme qui voit loin devant », et pour le principe lexico-morphologique – с начала года (s natchala goda) « depuis le début de l'année » vs сначала (adverbe) « d'abord, dès le début »[9].
En hongrois il y a de très nombreux mots composés, par conséquent de tels cas aussi sont nombreux, ex. zöld hullám « onde (d'eau de couleur) verte » vs zöldhullám « succession de feux de signalisation au vert »[6].
Principe d'économie
Selon le principe d'économie, les signes graphiques inutiles pour une raison ou une autre devraient être éliminés. Il est appliqué plutôt dans les orthographes à prépondérance phonologique. En BCMS, par exemple, on élimine les signes graphiques non correspondants à un son au contact entre morphèmes qui se terminent, respectivement qui commencent par la même consonne (ex. (sr) Rus « Russe » + -ski → ruski « russe ») ou quand les consonnes sont différentes mais l'une assimile complètement l'autre, ex. pet « cinq » + deset « dix » → pedeset « quinze »[15].
En hongrois, toutes les consonnes peuvent être brèves ou longues (géminées). Si une consonne brève est rendue par un digramme, dans sa variante longue on élimine la deuxième lettre du premier digramme, ex. rossz [rosː] « mauvais » au lieu de *roszsz[6].
Bien que son orthographe soit surtout étymologique, dans une langue comme l'anglais également on applique parfois le principe d'économie, ex. judge « juge » vs judgment « jugement »[2].
Principes historique et étymologique
Certains auteurs considèrent ces principes ensemble, avec la dénomination « principe étymologique ou historico-traditionnel »[3], « principe étymologique »[4] ou « principe traditionnel »[9],[10], mais d'autres les différencient[2],[14]. Ces principes sont prédominants dans des langues qui s'écrivent depuis relativement très longtemps[3],[4], causant beaucoup de non-concordances entre écriture et prononciation[2].
Le principe historique se manifeste par la conservation de graphies d'états de l'évolution de la langue antérieurs à l'actuelle, c'est-à-dire que l'orthographe est dépassée par l'évolution de la langue.
Les plus anciennes graphies conservées en français proviennent du latin, ex. qu et c, pour /k/, dans quand et courir, ou c et s pour /s/, dans céder et sévère. D'autres graphies proviennent de l'ancien français, par exemple celles des diphtongues d'alors qui se sont réduites par la suite à des voyelles : ai [e] ou [ɛ], au [o][14].
L'orthographe anglaise reflète l'inventaire des sons du moyen anglais tardif (fin du XVe siècle). Par exemple, la diphtongue [ou̯] s'écrivait ou, mais a évolué différemment dans des contextes phonétiques différents, alors que la graphie ou s'est conservée dans ceux-ci : through [θruː] « à travers », thousand [ˈθaʊznd] « mille », thought [θɔːt] « pensée, idée », though [ðəʊ] « quoique », tough [tʌf] « difficile »”, cough [kɒf] « toux », could [kʊd] « a pu, pouvait »[2].
Par le terme « principe étymologique », les auteurs qui le considèrent à part entendent l'introduction dans certains mots, par des lettrés, de caractères supplémentaires par rapport à la forme à laquelle ont évolué ces mots, rien que pour refléter leur étymologie. C'est ainsi que sont apparues en français certaines lettres parasites, non prononcées, dans des mots hérités du latin, telle h dans homme, écrit jusqu'alors ome, ou p dans corps (← cors) et compter (← conter). De même, l'écriture de certains mots empruntés au latin au Moyen Âge a d'abord hésité entre phonologique et étymologique, cette dernière s'imposant finalement, ex. filosofie → philosophie[16].
En anglais il s'est produit des changements analogues au XIXe siècle, par l'introduction de la graphie debt « dette », pour rappeler le mot latin debitum, au lieu de « dette », emprunté au français de même origine, ou receipt « recette » (← receit < ancien français receite < latin recepta)[2].
Des orthographes où le principe phonologique est prédominant ne manquent pas d'écarts en faveur de ces principes.
En roumain on écrit par tradition des pronoms personnels et des formes du verbe a fi « être » avec e initial prononcé [je] (eu « je, moi », este « il/elle est », etc.). En vertu du principe étymologique on respecte la graphie étrangère de certains emprunts relativement récents, comme quasar[3].
En hongrois, le seul phonème qui s'écrit de deux façons est /j/ : dans la plupart des cas j, mais ly dans les mots où ce digramme était prononcé [lj], ex. gólya [goːjɒ] « cigogne »[10].
Un exemple en russe est le phonème /v/ rendu par la lettre г (g) dans la forme de génitif masculin et neutre singulier des adjectifs, où à une certaine époque c'était prononcé [g], ex. доброго человека (dobrovo tcheloveka) « de l'homme bon »[9].
Principe discriminatif
Conformément à ce principe, les mots qui se prononcent de la même façon (homonymes homophones) ne devraient pas être homographes aussi (s'écrire de la même façon), afin d'éviter des confusions[2]. Le principe discriminatif est surtout appliqué dans l'orthographe de langues où c'est le principe historique qui domine. Une série de mots à étymons différents sont arrivés, par évolution, à être homophones et on a ressenti le besoin de les différencier au moins à l'écrit. En français, par exemple, il y a un cas d'homophonie de six mots, sans compter diverses de leurs formes selon leurs traits grammaticaux. Ainsi, on prononce de la même façon mais on écrit différemment, avec une graphie évoluée de celle de leurs étymons, les mots ceint, cinq, sain, saint, sein et seing[14].
Parfois on différencie ainsi des homophones ayant le même étymon, mais qui sont devenus polysémantiques, ex. (fr) dessin et dessein, cf. (it) disegno[1].
Un exemple analogue en anglais est (la) plānus > plane « surface plane » et plain « évident, simple », les deux prononcés [pleɪn][2].
Principe symbolique
Ce principe est appliqué dans toutes les langues qui utilisent des alphabets bicaméraux avec des majuscules pour différencier les mots utilisés aussi bien comme noms communs ou comme adjectifs, qu'en tant que noms propres, ou qui ont une valeur courante et une valeur spéciale dans un certain contexte[3]. Exemples :
- (fr) français (adjectif et nom de langue) vs Français (gentilé)[17] ;
- (ro) poartă « portail » vs Poarta (otomană) « la Sublime Porte »[3] ;
- (en) river « rivière » vs the River Aire « la rivière Aire »[18] ;
- (cnr) stari « vieux » vs Stari kontinent « le Vieux contienent » (l'Europe)[19] ;
- (hu) föld « terre, sol » vs Föld « Terre » (la planète)[20].
La majuscule initiale de déférence
Selon Grévisse, dans l'écriture française on met d'ordinaire une majuscule initiale aux noms de dignités, titres et fonctions, y compris quand on s'adresse aux personnes en cause, ainsi qu'aux pronoms et adjectifs pronominaux s'y référant, ex. Cher Monsieur, ; Docteur, ; Sa Majesté[21]. Mais selon Daniellou (professeur des universités), on a souvent tendance à mettre trop de majuscules aux noms de fonctions ou d'institutions[22] : on ne met en général pas de majuscule aux noms de fonctions[23] sauf au début d'une lettre[24].
Dans d'autres langues aussi il y a une telle règle :
- (ro) Domnule Director, « Monsieur le Directeur, » ; Excelența Voastră « Votre Excellence »[25] ;
- (en) Uncle William « l'oncle William »[18];
- (hr) Obraćam Vam se radi nekih podataka koje mi samo Vi možete dati « Je m'adresse à vous pour obtenir certaines données que vous seul pouvez me fournir »[26] ;
- (hu) Szeretnék mindig Veled lenni « Je voudrais être tout le temps avec toi » (pronom avec majuscule, facultative en lettre privée)[27].
Les signes de ponctuation
Chaque orthographe répertorie les signes de ponctuation à utiliser et donne des règles quant à leur emploi. Certaines façons de les utiliser sont communes à plusieurs langues, d'autres sont différentes.
Par exemple, les phrases interrogatives sont en général marquées par un point d'interrogation et les exclamatives par un point d'exclamation à leur fin, mais en espagnol on les met également au début de telles phrases, ainsi qu'à l'intérieur de la phrase, devant la partie concernée à proprement parler, retournés verticalement, ex. ¿Cuándo llegaste? « Quand êtes-vous arrivés ? », Y María ¿dónde está? « Et Marie, où est-elle ? », ¡No me fastidies! « Ne m'ennuie pas ! »[28].
Un autre exemple est celui de l'utilisation de l'espace par rapport aux autres signes de ponctuation, dans les textes dactylographiés et imprimés. En français, par exemple, il y a une espace[a] avant le point-virgule, le double point, le point d'interrogation, le point d'exclamation et les guillemets fermants, ainsi qu'après les guillemets ouvrants[29], alors qu'en espagnol (voir plus haut) ou en roumain[30] il n'y en a pas.
Notes et références
Notes
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Voir aussi
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Articles connexes
Grammaire
Priscien, ou la Grammaire, panneau du campanile de Florence.
La grammaire1 est l'étude systématique des éléments constitutifs d'une langue2.
Par extension, on nomme aussi grammaire un manuel ou un ensemble de documents décrivant des règles grammaticales.
Grammaire prescriptive (normative) et descriptive
La grammaire étudie les règles qui régissent une langue donnée et permettent de construire des énoncés reconnus corrects par les locuteurs natifs de cette langue. La grammaire descriptive décrit comment la langue est, sans y porter jugement. La grammaire prescriptive juge un énoncé comme correct ou incorrect selon un standard.
La grammaire normative est enseignée à l'école primaire et secondaire. Le terme « école de grammaire » se réfère historiquement à une école (attachée à une cathédrale ou un monastère) qui enseigne la grammaire latine aux futurs prêtres et moines. Dans sa forme la plus ancienne, « école de grammaire » faisait référence à une école qui a enseigné aux élèves comment lire, numériser, interpréter et déclamer des poètes grecs et latins (dont Homère, Virgile, Euripide et d'autres). Ceux-ci ne doivent pas être confondus, bien que distinct, avec les écoles britanniques modernes.
Une langue standard est le dialecte qui est promu au-dessus des autres dialectes dans l'écriture, l'éducation et, d'une manière générale, dans la sphère publique ; il contraste avec les dialectes vernaculaires, qui peuvent faire l'objet d'études en linguistique descriptive académique, mais qui sont rarement enseignés de façon normative. La « première langue » normalisée enseignée dans l'enseignement primaire peut être sujet à controverse politique, car il peut parfois établir une norme définissant la nationalité ou l'origine ethnique.
Depuis les années 2000 et les avancées en linguistique, des efforts ont commencé pour mettre à jour l'enseignement de la grammaire dans le primaire et le secondaire (voir « grammaire rénovée »). L'objectif principal est d'empêcher l'utilisation de règles prescriptives obsolètes en faveur de l'établissement de normes construites sur des recherches descriptives antérieures et de changer les perceptions concernant la « justesse » relative des formes standard prescrites par rapport aux dialectes non standard[réf. nécessaire].
La prééminence du français parisien a largement régné dans l'histoire de la littérature française moderne. L'italien standard n'est pas fondé sur le discours de la capitale, Rome, mais sur le discours de Florence en raison de l'influence florentine sur la première littérature italienne. De même, l'espagnol standard n'est pas fondé sur le discours de Madrid, mais sur celui de locuteurs instruits des régions plus septentrionales telles que la Castille et León (voir Gramática de la lengua castellana). En Argentine et en Uruguay, la norme espagnole repose sur les dialectes locaux de Buenos Aires et de Montevideo (Espagnol Rioplatense). Le portugais a, pour l'instant, deux normes officielles, respectivement le portugais brésilien et le portugais européen3.
Disciplines
La grammaire comporte plusieurs disciplines qui étudient :
- les sons et leur prononciation :
- les mots :
- les phrases et propositions :
Grammaire formelle
La linguistique et l'informatique utilisent la notion de grammaire formelle, qui précise les règles de syntaxe d'un langage.
Grammaire historique
La grammaire historique décrit et compare les états d'une même langue à des époques différentes. Elle étudie une langue dans son développement, marqué par une suite de changements et transformations linguistiques.
Grammaire comparée
La grammaire comparée étudie et compare différentes langues dérivées d'une langue originale commune ou étudie et compare deux ou plusieurs langues non nécessairement issues d'une langue commune.
Notons que par exemple, les langues romanes remontent jusqu'au latin, les langues indo-européennes jusqu'au grec et au sanskrit.
Par ailleurs, pendant plusieurs décennies, dans de nombreux pays, l'on enseignait une langue étrangère en la comparant avec la langue maternelle des apprenants. Cette méthode a été remplacée par la méthode communicative jugée plus efficace.
Grammaire générale
La grammaire générale est le nom ancien de la linguistique générale qui étudie les lois les plus générales du langage, éclairées par les lois de la physique, de la physiologie, de la psychologie, de la sociologie.
Philologie
L'étude de la philologie intègre les différentes formes de grammaires énumérées ci-dessus, et les dépasse dans l'étude plus large des rapports de la langue à l'intelligence humaine.
Notes et références
Voir aussi
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Articles connexes
Liens externes
Conjugaison
La conjugaison du verbe
correr (courir en
espagnol) emploie personne, nombre, temps (ici trois temps), voix, mode et aspect (ici actif, indicatif et inaccompli).
La conjugaison est, dans les langues flexionnelles, la flexion du verbe, c'est-à-dire la variation de la forme du verbe en fonction des circonstances. On l'oppose à la flexion nominale ou déclinaison. Généralement, la conjugaison se fait selon un nombre de traits grammaticaux au nombre desquels on peut compter :
L'ensemble des formes d'un même verbe constitue son paradigme.
Conjugaison : un terme ambigu
Le bon usage, cité par Marc Wilmet1, donne cette définition du verbe :
« Le verbe est un mot qui se conjugue, c'est-à-dire qui varie en mode, en temps, en voix, en personne et en nombre. » (c'est Wilmet qui met en gras)
D'après Wilmet qui commente ces termes employés par Grevisse, on privilégie alors la forme, et on n'enseigne plus ce qu'est un verbe, mais la façon de le reconnaître. On peut s'en contenter (dit Wilmet).
Le terme conjugaison désigne donc les variations morphologiques des verbes indiquant le temps, mais ce terme signifie aussi l'ensemble des catégories verbales que sont le mode, l'aspect, la voix, la personne et le nombre. Il est vrai que les verbes prennent très facilement les marques de la personne et du nombre par exemple. De même, le caractère composé des temps composés, qui définit pourtant certains tiroirs verbaux de la « conjugaison » (passé composé, etc.), est un indice d'aspect (accompli/inaccompli) et absolument pas de temps.
La diversité des marques que portent les verbes permet donc de prendre le terme conjugaison dans son acception la plus fidèle étymologiquement, à savoir ensemble des marques verbales (du latin conjugo, « mettre (le verbe) sous le joug (d'un morphème tel que terminaison ou auxiliaire) ».
Bien que la notion de conjugaison n'ait de sens que dans les langues flexionnelles, les verbes existent ailleurs en tant que parties du discours, associées à des marques de temps, de mode, d'aspect, etc. qui s'expriment sous forme de particule, préfixe, suffixe ou infixe. Ce qui fait la différence entre ces marques et celles de la conjugaison, c'est que les premières conservent leur sémantique propre alors qu'une seule marque de conjugaison peut combiner plusieurs informations. Par exemple dans nous mangeons, on sait que ons indique première personne du pluriel de l'indicatif ou de l'impératif présent sans qu'il soit possible d'isoler dans ons un morphème qui représenterait systématiquement le pluriel, un autre qui représenterait systématiquement la 1re personne, etc.
Exemple simple en français
La forme de « référence » d'un verbe est appelée l'infinitif (plus exactement l'infinitif présent) ; prenons par exemple le verbe « manger ».
Si l'on décrit une action en cours, on utilise un temps appelé « présent de l'indicatif », et la forme du verbe dépend de la relation entre le locuteur, le sujet du verbe (la personne) et le nombre du sujet :
- le locuteur parle de lui-même : 1re personne du singulier, « je mange » ;
- le locuteur ou groupe de locuteur parle à un autre individu de ce même individu : 2e personne du singulier, « tu manges » ;
- le locuteur ou groupe de locuteur parle à un autre individu (ou groupe) d’un troisième individu : 3e personne du singulier, « il mange » ;
- le groupe des locuteurs parle de lui-même : 1re personne du pluriel, « nous mangeons » ;
- le locuteur ou groupe des locuteurs parle (poliment ou non) à un autre groupe ou bien poliment à un individu : 2e personne du pluriel, « vous mangez » ;
- le locuteur ou groupe des locuteurs parle à un autre individu (ou groupe) d’un troisième groupe : 3e personne du pluriel, « ils mangent ».
Si l'action est terminée, révolue et qu'elle n'est pas simultanée à une autre action du récit, on utilise le passé simple : « il mangea ».
Note : l'exemple se veut simple et est donc incomplet ; nous n'entrons donc pas dans les subtilités, par exemple l'abandon du passé simple dans la langue orale.
BILAN : Les différents temps de conjugaison en français sont donc les suivants :
-pour le mode indicatif: les temps simples comme le présent de l'indicatif, le futur simple de l'indicatif, l'imparfait de l'indicatif, le passé simple de l'indicatif, ainsi que les temps composés de ces temps simples comme le passé composé de l'indicatif, le futur antérieur de l'indicatif, le plus-que-parfait de l'indicatif ou encore le passé antérieur de l'indicatif ;
-pour le mode subjonctif: les temps simples comme le subjonctif présent et l'imparfait, ainsi que les temps composés comme le subjonctif passé et plus-que-parfait ;
-pour le mode conditionnel: le présent du conditionnel ainsi que le passé du conditionnel ;
-pour le mode impératif : le présent et le passé de l'impératif ;
-pour le mode participe: le participe présent ainsi que le participe passé, utilisés comme qualificatifs ou dans la construction des temps composés;
-pour le mode infinitif, un seul temps ayant la même nomenclature et servant de conjugaison usuelle pour reconnaître un verbe.
N.B.: Les modes participe et infinitif sont des modes de conjugaison impersonnels, contrairement aux autres qui s'accordent en fonction de la personne qui exerce l'action du verbe.
La conjugaison de la langue française est ainsi complexe, et l'utilisation de ses divers modes et temps simples comme composés varie en fonction de divers critères précis. (Comme pour ses langues cousines provenant majoritairement du latin)
Notes
Voir aussi
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