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Catégorie : Technologies
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Détection

Détecteur

 
 
 
(Redirigé depuis Détecteur)
  • La détection d'un objet ou d'un phénomène est sa mise en évidence, généralement à l'aide d'un détecteur.
  • Un détecteur est un dispositif technique (instrument ou substance) qui change d'état en présence de l'élément ou de la situation pour lequel il a été spécifiquement conçu. Des fonctions supplémentaires peuvent apporter des précisions qualitatives ou quantitatives sur le phénomène observé.
  • Dans la marine nationale, le détecteur est le marin chargé de l'entretien et de l'exploitation des informations données par les radars de veille surface.

Cet article présente quelques exemples de détection et différents détecteurs, sans toutefois décrire en détail leur fonctionnement qui fait l'objet d'articles plus spécialisés.

Détection de rayonnements

 
Caméra CCD.

Rayonnement électromagnétique et particules élémentaires :

Détection de contrefaçon

Détection de particules ou de gaz (sécurité au travail)

Détection incendie

 
Détecteur d'incendie installé à Berlin (1926).

Pour les locaux professionnels

Une installation de détection incendie a pour but de signaler à un poste central ou au personnel chargé de la sécurité de l'établissement tout évènement pouvant être le signe d'un début d'incendie. Cette détection peut être effectuée à l'aide de différentes technologies :

Pour les particuliers

Détection d'atmosphères explosives (explosimétrie) ou dangereuses

Détecteurs en sciences

Autres

Notes et références

 

Articles connexes

Détecteur de métaux

 
 
 
 
 
Détecteur de métaux, surnommé « poêle à frire » en raison de sa forme ; celui-ci est fabriqué par Foerster Instruments.

Un détecteur de métaux est un appareil permettant de localiser des objets métalliques en exploitant le phénomène physique de l'induction magnétique. Il est utilisé par exemple dans le domaine de la sécurité, dans les aéroports pour détecter des armes cachées sur les passagers d'un avion, dans le domaine militaire pour le déminage, dans les loisirs pour la recherche de divers objets enfouis, en archéologie pour la recherche d'objets anciens et, marginalement, dans le domaine médical pour la détection des métaux avant utilisation d'un appareil d'IRM. Afin de limiter les atteintes au patrimoine archéologique et historique, l'utilisation de détecteurs de métaux est réglementée dans différents pays dont la France1, l'Espagne et la Belgique.

Un détectoriste est un utilisateur de détecteur de métaux.

Historique

 
Détecteur de métaux utilisé pour trouver les bombes inexplosées en France après la Première Guerre mondiale (1919).

En 1881, le président des États-Unis James Garfield, fut victime d'un attentat. Aucun des 16 chirurgiens qui le traitèrent ne put localiser la balle qui était restée dans son corps. Alexander Graham Bell fut convoqué à son chevet et utilisa un détecteur de métaux primitif pour rechercher la balle, mais sans succès.

Durant la Première Guerre mondiale, des détecteurs de métaux sont utilisés par des chirurgiens pour localiser ou même extraire (avec un électro-aimant) des éléments métalliques ayant pénétré le corps (l'œil en particulier). En particulier un révélateur de métaux à distance était utilisé, sous forme d'un « doigtier audioscopique », basé sur le principe de la balance électrique de Hughes; un écouteur dit téléphone placé sur l'oreille du chirurgien lui signale au moyen d'un son plus ou moins fort si son doigt muni du doigtier s'approche ou s'éloigne de l'objet métallique à extraire2. Selon H Guilleminot, une version de grande taille de ce détecteur aurait même été testée pour retrouver dans le sol des munitions non explosées, avec des résultats « qui sont parait-il des plus encourageants » précisait Guilleminot.

Gerhard Fisher est l'inventeur et le constructeur d'un des tout premiers détecteurs de métaux à large diffusion, le "Metallascope". Il connaîtra le succès après avoir fondé en 1931 l'entreprise Fisher Labs qui commercialisera son invention3.

Józef Kosacki est l'inventeur durant l'hiver 1941-1942 d'un détecteur de métaux portatif, le détecteur de mines polonais. Il fut utilisé pour la première fois par l'armée britannique pour le déminage en Afrique du Nord.

Fonctionnement

Principe

Un détecteur de métaux fonctionne en exploitant un phénomène physique bien connu : l'induction électromagnétique. Seuls les objets conducteurs, et en particulier les métaux, sont le siège de courants induits (les courants de Foucault).

Un détecteur de métaux est composé de deux bobines :

Discrimination

Plus l'objet métallique est gros, plus il sera conducteur et plus le décalage de fréquence sera grand. De même certains métaux sont meilleurs conducteurs (l'argent notamment) et le décalage de fréquence sera d'autant plus grand. C'est en étudiant ce décalage de fréquence que l'objet détecté peut être « discriminé », c'est-à-dire réussir à distinguer et trouver la nature de ce métal. Mais dans la pratique, c'est un peu différent. En effet un détecteur de métaux cherche du métal mais aussi ses différents alliages. La conductivité électrique d'un alliage est différente d'un alliage à un autre et sa valeur peut être proche entre deux alliages de nature très différente.

Ainsi de l'or 18 carats, peut tout à fait être confondu avec du papier d'aluminium et si le papier d'aluminium est éliminé à l'aide du bouton discrimination, l'or est également éliminé. De l'or bas titre (14 carats) pourra même être visualisé sur le vu-mètre du détecteur comme du fer (ou proche).

En définitive, la discrimination n'est valable que pour les petits ferreux (petits morceaux de fil de fer barbelé ou petits clous) mais pas pour les grosses masses ferreuses (comme un fer à cheval dont la forme en boucle se détecte facilement). Toutefois, il existe des détecteurs de métaux capables d'indiquer la présence d'une grosse masse ferreuse sans erreur. Le fer donne en effet un signal particulier facilement reconnaissable sur un oscilloscope. Du fait de la variété des alliages, la discrimination ne peut être considérée comme totalement fiable. Si tous les métaux étaient purs, discriminer ne serait pas un problème.

Principes physiques

La détection d’un métal dans l’air par un appareil électronique se fait toujours selon le même principe physique : l’induction magnétique. Un conducteur électrique transportant du courant produit un champ magnétique dans l’espace qui l’entoure mais l’inverse est également vrai. Un champ magnétique variable produit un courant dans un conducteur.

À travers une bobine, la loi de Faraday donne la valeur de la force électromotrice produite par la variation du champ magnétique. La présence d’un objet métallique à proximité d'une bobine modifie son inductance, ce qui est repéré électroniquement par la modification de la force électromotrice aux bornes de la bobine.

Types

Les premiers détecteurs fonctionnaient selon le principe du battement de fréquence mais ils étaient peu performants. La technique des très basses fréquences donna une meilleure sensibilité, mais dans les années 1960, l’induction par impulsion fut mise au point et elle est actuellement encore la plus utilisée.

Battement de fréquence

Les détecteurs à battement de fréquence furent les premiers à apparaître car ils sont simples à mettre en œuvre mais ce sont également les moins sensibles. Le principe est le battement de fréquence. Il utilise, en fait, deux oscillateurs, l’un fixe, l’autre sensible aux modifications du champ magnétique. La modification du champ magnétique d’une bobine influe, comme nous l’avons vu, sur son inductance et donc, si un oscillateur est construit autour de cette dernière, celui-ci aura une fréquence qui réagit avec le champ magnétique et donc la présence de métal.

Pour l’utiliser, il suffit de comparer le signal issu de cet oscillateur avec un signal de référence ; ce dernier représente le signal du premier oscillateur qui ne serait pas modifié par la présence de métal. Le signal comparé peut servir à allumer une diode ou être relié à un amplificateur pour entendre via un haut-parleur la différence des fréquences si celle-ci est comprise entre 20 Hz et 30 kHz.

Très basse fréquence

Les fréquences utilisées sont inférieures à 20 kHz. Ce détecteur est composé de deux bobines, une émettrice et une réceptrice. La bobine émettrice traversée par un courant sinusoïdal génère autour d’elle un champ magnétique ; lorsqu’un objet métallique passe dans ce champ magnétique, des courants de Foucault apparaissent en son sein. Ces courants génèrent à leur tour un champ magnétique qui tend à compenser le champ magnétique créé par la bobine émettrice. La bobine réceptrice va réagir au champ magnétique émis par l’objet métallique, un courant induit va la traverser. Ce courant traité par l’électronique permet de savoir s’il y a ou non un objet métallique.

Ce détecteur permet de discriminer les métaux et les ferromagnétiques. Le signal perçu par la bobine réceptrice est déphasé par rapport au signal émis. Le déphasage dépend des métaux et permet ainsi de les discriminer. Pour un prospecteur, le but est de se débarrasser avant tout des petits objets en fer. Discriminer l'aluminium fait courir le risque de manquer des cibles intéressantes en alliage tel que le billon, l'électrum, le potin (qui ont servi à travers les âges à fabriquer des monnaies) et même l'or4.

La fréquence d'oscillateur sur laquelle le détecteur fonctionne conditionne sa qualité de réponse aux métaux précieux ainsi que sa résistance aux effets de sol. Ainsi, plus sa fréquence est haute (au-dessus de 10 kHz et très au-delà, vers 20 kHz), plus il sera sensible aux ferrailles et perturbations du sol et moins bien il ressentira les métaux précieux. En dessous de 10 kHz ou encore plus bas, les appareils deviennent insensibles aux effets de sol réducteurs de leur performances5.

Les détecteurs de métaux très basse fréquence, appelés aussi VLF (very low frequency), peuvent être utilisés avec deux types de disques de détection : les disques concentriques et les disques wide scan (appelés aussi double D). La différence entre ces deux types de disques vient de l'agencement interne des bobines émettrices et réceptrices. Dans un disque concentrique, les deux bobines ne se chevauchent pas, alors que dans un disque wide scan elles se chevauchent sur une petite surface.

Induction pulsée

Le détecteur à induction pulsée ne nécessite qu’une seule bobine. Ces détecteurs sont très performants dans la recherche en grande profondeur. Ils peuvent détecter jusqu'à 1,50 m sous le sol pour des objets réduits et jusqu'à environ 3,50 m pour de grosses masses métalliques. Une puissante impulsion de courant est envoyée dans la bobine. Chaque impulsion génère un champ magnétique très bref. Quand l’impulsion prend fin, la polarité du champ s’inverse et s’écroule soudainement ce qui provoque un pic de courant, l’impulsion de retour.

Celui-ci dure quelques microsecondes et cause un autre courant à travers la bobine. Le processus se répète. Si le détecteur est au-dessus d’un objet métallique, l’impulsion crée un champ magnétique opposé dans l’objet. Quand l’impulsion s’arrête, le champ magnétique de l’objet augmente la durée de l’impulsion de retour. Un circuit test permet de contrôler la durée de l’impulsion de retour. En la comparant avec la longueur de départ, le circuit détermine si un autre champ magnétique a rallongé le temps de décroissance de l’impulsion de retour.

Ces détecteurs n'ont pas nécessairement la forme en plateau ovale des détecteurs classiques à basse fréquence. Il en existe sous forme de cadre de 1 × 1 m ou 2 × 2 m, à soulever des deux mains, ceux-ci ne détectant alors que les masses de la taille d'un poing, donc pas les petites pièces. Mais il existe de plus petits cadres, proche de la taille d'un plateau classique, qui eux détectent les pièces et autres petits objets, toujours en technologie d'induction pulsée. Ce type de détecteur se rencontre aussi sous la forme de deux petits cadres reliés par une barre se fixant sur un tableau de bord de détecteur classique. Leur performance en discrimination est beaucoup moins importante que ceux à basse fréquence. En revanche, ils sont beaucoup moins sensibles aux effets de sol. Les premiers modèles étaient statiques (se déplacer d'une zone de détection à une autre puis rester statique pour la détection), on en trouve à présent des semi-statiques où l'on peut se déplacer très lentement sur le terrain.

Les Multi-fréquences simultanées

La multi-fréquence simultanée est une technique utilisée dans les détecteurs de métaux pour améliorer leur performance de détection. Cette technique consiste à émettre plusieurs fréquences de signal en même temps, au lieu d'une seule fréquence comme c'est le cas dans les détecteurs de métaux à une seule fréquence. Les détecteurs de métaux à multi-fréquence simultanée peuvent émettre jusqu'à plusieurs dizaines de fréquences différentes simultanément.

La principale avantage de cette technique est la capacité du détecteur à détecter des cibles à des profondeurs différentes, ce qui est très utile lors de la recherche de cibles dans des sols minéralisés ou dans des conditions difficiles. En effet, chaque fréquence a une capacité différente de pénétration dans le sol et peut donc détecter des objets à différentes profondeurs.

De plus, la multi-fréquence simultanée permet également de réduire les interférences et les faux signaux, qui peuvent être causés par des minéraux présents dans le sol ou par d'autres détecteurs de métaux à proximité. En émettant plusieurs fréquences, le détecteur peut mieux filtrer les signaux parasites et se concentrer sur les cibles métalliques.

La technique de multi-fréquence simultanée est utilisée dans de nombreux détecteurs de métaux modernes, qu'ils soient destinés à une utilisation professionnelle ou pour les loisirs. Cette technique est particulièrement utile pour la détection de cibles en or, en argent ou en cuivre, qui sont souvent enterrées à des profondeurs importantes.

Radar à pénétration de sol

Le radar à pénétration de sol, permettant également de détecter des métaux, se commercialise désormais en appareillage portatif pour la détection de loisirs, comme professionnelle. Le matériel reste toutefois très coûteux. Les profondeurs de détection peuvent atteindre 15 mètres. L'interprétation des résultats est très délicate et ces appareils ne doivent être utilisés que par des spécialistes.

Effets de sol (ground)

En détection, il existe sur les détecteurs milieu et haut de gamme un potentiomètre appelé "effet de sol" ou ground. Il existe également la mention "sensibilité" ou "sensitivity" en anglais. Celui-ci permet à l'utilisateur de régler manuellement le détecteur, en fonction de la minéralisation rencontrée sur différents sols composés d'une terre chargée en oxydes de minéraux, de façon qu'il soit toujours calibré à un niveau de stabilité neutre. De cette manière, l'appareil n'est pas gêné par les faux signaux intempestifs que provoquent ces oxydes. Il est bon de savoir que ce genre de terre est chargé de particules métalliques naturelles ; la charge est positive et donc dite « positive », contrairement à la plage qui elle est chargée en salinité. Le sel n'étant pas un métal, la charge sera donc négative. Donc l'utilité d'un tel réglage sur la plage en bord de mer n'aura aucun effet sur les faux signaux générés par le champ magnétique provoqué par la haute teneur en sel. Il ne servira donc à rien de posséder un tel réglage si ce n'est simplement à corriger les particules et oxydes métalliques contenus dans le sable.

Maintenant certains détecteurs possèdent en plus de ce réglage un interrupteur ou autre bouton appelé beach ou mode plage qui permet à l'appareil d'étendre la plage de réglage dans la charge négative de façon à pouvoir s'affranchir au mieux du champ magnétique créé par la salinité.

En conclusion, ces réglages manuels permettront d'obtenir la meilleure puissance de pénétration dans le sol. Par contre, il est parfois possible de trouver sur un même terrain différentes couches karstiques, donc obligatoirement un sol plus ou moins minéralisé. De ce fait, l’utilisateur devra en permanence recaler ses effets de sol en fonction de la nature du sol prospecté.

Sur certains détecteurs, le réglage d'effets de sol est calibré par le fabricant. Ce réglage est étalonné de façon assez haute pour que l'appareil soit stable sur les différents sols faiblement minéralisés : sans aucun doute un bon compromis mais au détriment de quelques centimètres de puissance de pénétration.

C'est sans doute le meilleur réglage qu'un détecteur puisse posséder, dans la mesure où c'est l'appareil qui effectue automatiquement le réglage grâce à un microprocesseur qui analyse et calibre en permanence au mieux les effets de sol en fonction de la nature du terrain présent. Bien sûr, si un tel système représente un réel avantage et confort d'utilisation pour le prospecteur, il se fait malgré tout au détriment du temps de réponse de la cible détectée, temps qui, en millisecondes, se révèle très important en détection.

Tableau de bord

Sur le tableau de bord d'un détecteur peuvent être trouvés les éléments suivants afin de procéder aux réglages des paramètres de la détection :

  1. Un VU-mètre ou galvanomètre à aiguille généralement gradué de 0 à 100 pour indiquer l'intensité du signal de l'objet détecté, analyser sa taille et tenter une hypothèse sur la nature de l'objet détecté. La firme Garrett Electronics a introduit sur le marché des VU-mètres analytiques digitaux à la fin des années 1990.
  2. Un potentiomètre de discrimination pour définir la qualité des composants de l'objet (du clou en fer à l'or).
  3. Une fonction de seuil ferreux/seuil sonore (threshold en anglais). Ce potentiomètre peut être comparé à une discrimination dont la plage ne couvre que les ferreux.
  4. Un potentiomètre de tuner ou syntoniseur pour compenser l'effet de sol, pour s'adapter à la qualité du terrain (présence ou non de fer dans le sol ou de sel sur une plage, tous deux perturbant la détection).
  5. Un potentiomètre de sensibilité pour définir jusqu'à quelle profondeur l'utilisateur souhaite prospecter.
  6. Une fonction pinpoint (en français : pointe d’aiguille) d'affinement très précis de la localisation, cette fonction est visuelle et ne concerne que les détecteurs les plus modernes ; sinon elle doit se faire à l'oreille en distinguant les montées des baisses du signal sonore de la fréquence émise au-dessus de l'objet détecté. Il existe sur le marché des baguettes pinpoint braquées dans le trou creusé pour localiser l'épicentre exact de l'objet détecté. Il est aussi utilisé sur les mottes de terre enlevées du trou pour vérifier si l'objet n'a pas déjà émergé.
  7. Un bouton d'enregistrement d'une fréquence de détection, l'appareil ne recherche alors plus que cette seule et unique fréquence de détection. Une deuxième pression sur le bouton permet à l'appareil de revenir en mode normal multi-détection. Ce même bouton permet le rééquilibrage des réglages de base après toute modification.
  8. Un potentiomètre de volume pour définir le volume sonore en sortie de haut-parleur.
  9. Une prise jack pour y brancher un casque d'écoute.
  10. Un indicateur de batterie faible.
  11. Un haut-parleur
  12. Une canne rattachant le boîtier au disque ; elle doit être en matière indétectable afin de ne pas perturber la détection.

Sur les détecteurs les plus modernes, il n'y a plus de potentiomètre mais les réglages se font sur un menu visible sur écran à cristaux liquides et modifiable par pression sur des boutons. Le tableau de bord ne se situe pas nécessairement sur la canne du détecteur mais peut se porter à la ceinture, en hipmount.

Utilisation

Déminage

 
Démineur de la compagnie de génie de la 13e demi-brigade de Légion étrangère à Djibouti en 2005 en exercice, équipé d'un détecteur de métaux.

Le déminage militaire a pour but de permettre à des unités de se frayer un chemin parmi un champ de mines ou de sécuriser un environnement militaire (camp, base) où des mines ont été cachées, du déminage humanitaire qui tend à rendre un terrain miné accessible, sans danger pour des populations environnantes.

Archéologie

Les détecteurs de métaux font parfois l'objet d'une utilisation professionnelle dans le domaine de l'archéologie. En effet, l'objectif fondamental de celle-ci n'est pas la collecte d'objets métalliques mais leur mise au jour dans le cadre de fouilles méthodiques comme la fouille programmée, en documentant le contexte auquel ils étaient associés. Les détecteurs de métaux sont donc employés marginalement à des fins de vérification ou dans des contextes d'urgence dans le cadre d'une fouille préventive.

Par ailleurs, les détecteurs de métaux font l'objet d'une utilisation non contrôlée ou « chasses au trésor », pouvant entrer en conflit avec la préservation du patrimoine et considérée fouille clandestine. Des personnes vont jusqu'à utiliser ces détecteurs pour trouver et voler des objets sur des sites archéologiques répertoriés 6. Différentes réponses législatives ont été apportées à ces menaces en fonction des pays. Cette problématique a été traitée dès 1981 par le Conseil de l'Europe7.

Espagne

En Espagne, les lois sur le patrimoine national (leyes del Patrimonio Nacional) régissent la détection de loisir. Ainsi, toute prospection qui ne bénéficie pas d'une autorisation est considérée comme un délit contre le patrimoine. De nombreuses associations se sont créées pour provoquer un changement législatif. En Andalousie, la loi 14/2007 du patrimoine historique andalou autorise dans son article 60 l'usage d'appareils de détection du métal, permettant son usage pour autant qu'il ne met pas en péril le patrimoine national.

France

 
En France, l'usage de détecteurs à des fins de recherches d'objets intéressant l'histoire ou l'art sans autorisation administrative est puni par la loi. En dehors de ce cadre, l'utilisation d'un détecteur de métaux ne nécessite pas d'autorisation particulière, à part celle du propriétaire du terrain.
 
Panneau Interdit aux détecteurs de métaux.

Les premiers détecteurs de métaux de loisirs sont apparus en France en 19758. Auparavant, des chercheurs inventifs utilisaient des détecteurs de mines, modifiés ou non, mais leur nombre restait confidentiel9.

L'utilisation des détecteurs de métaux a d'abord été réglementée par la loi no 89-900 du 18 décembre 1989 « relative à l'utilisation des détecteurs de métaux », qui a été abrogée par l'ordonnance n° 2004-178 du 20 février 2004 qui a posé la partie législative du code du patrimoine. L'article L. 542-1 du code du patrimoine10, précise que « Nul ne peut utiliser du matériel permettant la détection d'objets métalliques, à l'effet de recherches de monuments et d'objets pouvant intéresser la préhistoire, l'histoire, l'art ou l'archéologie sans avoir, au préalable, obtenu une autorisation administrative délivrée en fonction de la qualification du demandeur ainsi que de la nature et des modalités de la recherche ». Mesures reprises dans la version consolidée du 6 février 2016 : "Toute publicité ou notice d'utilisation concernant les détecteurs de métaux doit comporter le rappel de l'interdiction mentionnée à l'article L. 542-1, des sanctions pénales encourues ainsi que des motifs de cette réglementation".

Cette loi est destinée à préserver l'intégrité des niveaux archéologiques des sites contenant des objets métalliques : l'intérêt scientifique de ces derniers est en grande partie lié à leur contexte stratigraphique et archéologique, dont l'étude n'est possible que dans le cadre de fouilles méthodiques. L'utilisation de détecteurs de métaux visant la recherche d'objets anciens, archéologiques ou historiques est strictement interdite sans autorisation nominative délivrée par le ministère de la Culture (Service régional de l'archéologie) et validée par la préfecture.

Malgré des peines encourues pouvant aller jusqu'à sept ans d’emprisonnement et 100 000  d’amende11, voire plus lorsque plusieurs pilleurs agissent en association, des pillages de sites archéologiques sont encore à déplorer.

Grande-Bretagne

 
Coupe de Ringlemere, découverte en 2001 par un amateur britannique à l'aide d'un détecteur de métal. Datant de 1700-1500 av. J.-C., la coupe, qualifiée de trésor par le Treasure Act, a été rachetée par l'Etat au prix du marché et réside actuellement au British Museum.

En Grande-Bretagne, le gouvernement a promulgué en 1996 le Treasure Act : les musées nationaux rachètent au prix du marché les découvertes de trésor faites par des amateurs. En 1997, il a mis en place le Portable Antiquities Scheme, un programme volontaire pour enregistrer le nombre croissant de petites découvertes archéologiques, qui ne constituent pas un trésor et ne tombent donc pas sous l'application de la loi de 1996, trouvées par le public, particulièrement avec un détecteur. Des utilisateurs de détecteurs se sont également regroupés en association afin de mettre en ligne une base de données sur les trouvailles et les matériels employés à fin de statistique et de mémoire historique avec photos des objets découverts ; il s'agit de la UK Detector Finds Database.

Le droit relatif à la découverte d'un trésor est réglé par le Treasure Act de 1996. Cet ensemble de lois oblige celui qui découvre un trésor à le déclarer sous 14 jours au coroner le plus proche. Il va mener une enquête et déterminer si la découverte fait partie d'un trésor. Si c'est le cas, le découvreur doit le proposer à la vente à un musée à un prix fixé par une commission d'experts indépendants. Si aucun musée n'est intéressé, le découvreur peut le garder12.

Risques

Tous les gros objets ne sont pas des trésors et les lieux de combats des deux dernières guerres nous le rappellent régulièrement. Du fait même de leur fabrication (fer, acier, plomb, cuivre), les engins explosifs se détectent très bien. L'utilisation de détecteurs de métaux dans ces contextes nécessite une grande vigilance : il est recommandé de ne jamais toucher ni démonter une munition non explosée car elle demeure toujours dangereuse. Chaque année, des accidents sont à déplorer dans lesquels sont impliqués des pratiquants de la détection qui n'ont pas su observer cette règle élémentaire de sécurité.

Pour ces raisons, l'utilisation de détecteurs de métaux est interdite dans toute la région Picardie (Somme, Aisne, Oise), dans la Meuse, en particulier à Verdun, dans quelques communes d'Île-de-France (autour de Mantes-la-Jolie), sur toutes les plages des débarquements de Normandie et de Provence, dans toute la région Basse-Normandie ainsi que dans quelques communes du Bas-Rhin et du Haut-Rhin.

Détection sécuritaire

 
Détecteur de métaux dans un aéroport.

On trouve les détecteurs de métaux en usage sécuritaire, par exemple dans les aéroports pour détecter d'éventuelles armes métalliques cachées sur les passagers d'un avion.

Notes et références

  1. Le Fouilleur [archive], numéro 26, janvier-février 2009, Le Treasure Act, par Champolion, p.18

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Sourcier

 
 
 
(Redirigé depuis Baguette de coudrier)
Sourcier
18th century dowser.jpg
Un sourcier du XVIIIe siècle dans un livre français sur les superstitions.
Présentation
Forme féminine
Sourcière

Un sourcier est une personne qui prétend pouvoir détecter de l'eau souterraine au moyen d'une baguette ou d'un pendule. Cependant, ce pouvoir des sourciers n'a jamais pu être démontré scientifiquement. Au contraire, des expériences réalisées dans des conditions rigoureuses, dites à double insu, ont démontré l'incapacité des sourciers à faire mieux qu'un choix au hasard1,2,3.

Histoire et usage

Dans l'Antiquité, la baguette est utilisée comme moyen de divination pour interroger les dieux ; son usage pour trouver de l'eau ou des métaux remonte au XVe siècle en Allemagne[Quoi ?] (du moins en ce qui concerne l'Europe). Les alchimistes attribuent à cette pratique des vertus magiques ; en 1517, Luther la condamne. Au XVIIe siècle, Martine de Bertereau et Jean du Châtelet, baron de Beausoleil, utilisent des baguettes de sourcier pour trouver des mines en Europe, puis ils popularisent son usage pour trouver de l'eau souterraine. L'utilisation du pendule pour trouver des sources ou des mines date de la fin du XVIIe siècle.

L'usage se répand en Europe aux XVIIIe et XIXe siècles, puis il se raréfie au XXe siècle. Disposer d'un puits était jadis la meilleure façon de se procurer l'eau (potable ou non) dont on avait besoin, et les seules méthodes pour justifier l'emplacement d'un puits étaient alors l'approche scientifique, rare, et le sourcier.

Des sourciers auraient été utilisés par l'armée française et allemande pour détecter des galeries, des caches et des mines pendant la guerre de 14/18 ; Les résultats ont été publiés[Quand ?] par Armand Viré directeur de laboratoire au muséum d'histoire naturelle, Henri Mager et l'abbé Alexis-Timothée Bouly.(16)[précision nécessaire]

Selon Thierry Gautier chaque département français ou presque eut son ou ses sourciers4. La profession se raréfia à mesure que s'étendait le réseau d'eau courante, il subsiste quelques sourciers en France.

Le sourcier dans le contexte religieux

Instruments

La baguette utilisée traditionnellement par les sourciers, en Europe, était en forme de Y, taillée dans une branche de coudrier (ancien nom du noisetier). La pratique ayant évolué avec le temps, les baguettes utilisées aujourd'hui sont plus variées, constituées généralement de bois (noisetier mais aussi amandier, saule, etc.) ou de métal (laiton, acier, cuivre, etc.), voire de matière plastique ou composite, et peuvent prendre diverses formes.5

Explications

Dans l'Antiquité, le phénomène était expliqué par l'action des dieux.

En 1810, le chimiste Eugène Chevreul remarque qu'il n'y a plus de corrélation entre le mouvement du pendule et l'objet étudié lorsqu'il ferme les yeux et que l'amplitude du mouvement diminue en immobilisant son bras et son poignet avec un support. Il en conclut qu'on ne peut pas détecter avec le pendule quelque chose qu'on ne sait pas déjà et que les mouvements sont modifiés par l'autosuggestion.

Pour le physicien Yves Rocard qui publie en 1962 Le signal du sourcier, la baguette joue le rôle de simple détecteur d'un tremblement inconscient plus ou moins prononcé des mains et provoqué par une variation géophysique du champ magnétique terrestre. La présence d'eau en sous-sol modifierait suffisamment le champ magnétique pour que des personnes « sensibles » puissent les percevoir. C'est en 1989 qu'il publie son dernier ouvrage sur le sujet : La science et les sourciers.

Entre 1964 et 1966, le comité Para refait les expériences d'Yves Rocard avec un protocole plus rigoureux en double aveugle et conclut que le sourcier ne réagit pas à un gradient du champ magnétique. Yves Rocard répond dans La science et les sourciers (p. 250 à 254) : « J'ai de fortes critiques à faire quant à la conduite des expériences de ce comité belge et plus encore à leurs comptes rendus falsifiés et stériles ».

Plusieurs expériences effectuées dans des conditions rigoureuses ont montré que les sourciers n'obtenaient pas un résultat supérieur au hasard.

Pour les sceptiques, les témoignages de réussite des sourciers s'expliquent par une bonne connaissance du sol et de la végétation, ainsi que par le hasard (l'eau étant généralement présente sous forme de grande nappe phréatique et non de ruisseaux souterrains). Le mouvement de la baguette s'explique, quant à lui, par l'effet idéomoteur et l'autosuggestion.

Expériences

Sydney

En 1980, un groupe sceptique australien organise avec James Randi un concours où il faut trouver dans quel tuyau coule de l'eau, ou savoir détecter la présence de laiton ou d'or, le prix pour le gagnant est de 40 000$6. Les candidats ont vérifié le terrain et leur outil en testant la zone lorsqu'aucun tuyau ne contenait de l'eau puis avec un seul tuyau connu en contenant. Parmi les 16 participants, aucun n'a atteint le pourcentage nécessaire pour remporter le prix.

Munich

Entre 1986 et 1988, une expérience de grande ampleur commandée par le gouvernement allemand est conduite à l'université de Munich. Cette expérience avait pour but de déterminer si la radiesthésie était une méthode de détection fiable. Les organisateurs croyaient en l'authenticité des capacités des sourciers, et ils ont tout mis en œuvre pour le prouver avec un budget de 400 000 deutschmarks7.

Méthodologie

Un chariot, qui portait un tuyau dans lequel circulait une masse d'eau, était placé au hasard sous un faux plancher. Le sourcier devait ensuite, à l'aide de n'importe quel ustensile de son choix (pendule, baguette…) déterminer la position de l'eau. Un illusionniste vérifia l'installation pour éliminer les fraudes possibles ; pendant chaque essai, une personne était présente pour surveiller le sourcier et noter le résultat, cette personne ne connaissait pas la position du chariot ni le résultat précédent (double insu). Afin d'obtenir des résultats statistiquement significatifs, l'expérience fut réalisée auprès d'un groupe de test où chaque sourcier réalisa 104 séries de 5 à 15 essais.

Plusieurs milliers de tests ont été réalisés pendant la phase préliminaire qui ont permis de sélectionner les 43 meilleurs sourciers parmi les 500 qui se sont présentés. Ces tests avaient aussi pour but de valider la méthode pour que la détection soit réalisée dans les meilleures conditions possibles. Plusieurs essais ont été réalisés avec différentes configurations : vitesse de l'eau dans le tuyau, eau salée ou contenant du sable ou des graviers et même absence d'eau.

Résultats

Deux ans et 843 essais plus tard, l'analyse des résultats démontra que les radiesthésistes obtenaient les mêmes résultats qu'une détection effectuée au hasard. Cependant, les sourciers notèrent que 6 radiesthésistes avaient obtenu un taux de succès significatif, et prétendirent que sur les 43 sourciers du test, seulement 6 avaient de réelles compétences mais l'expérience fut tout de même considérée comme un échec par les autorités allemandes. Les statisticiens démontrèrent que sélectionner uniquement les sujets ayant eu un taux de réussite élevé était une erreur d'analyse.

Après cet échec, Tom Napier de la Philadelphia Association for Critical Thinking (PHACT) retenta l'expérience8. Même méthode et même groupe test. Mais cette fois, tout est simulé par ordinateur. Un ordinateur place virtuellement le tuyau d'eau et un autre ordinateur donne, au hasard, la position du tuyau. Les résultats sont équivalents à ceux obtenus par les sourciers lors de l'expérience de Munich. De même que 6 sourciers avaient obtenu des taux de réussite significatifs lors de l'expérience de Munich, 6 sourciers virtuels ont obtenu de bons résultats lors de l'expérience de Napier.

L'expérience menée avec un échantillon représentatif de sourciers démontre que les résultats obtenus suivent la loi normale, tout comme l'expérience par randomisation. De fait, selon cette expérience la méthode radiesthésique ne permet pas d'obtenir de meilleurs résultats que si l'on opère au hasard.

Cassel

En novembre 1990, une étude scientifique organisée par le GWUP9 a eu lieu à Cassel en Allemagne10,11, avec la collaboration du sceptique James Randi et la Hessische Rundfunk (chaîne de radio/télévision du Land de Hesse) qui enregistre les tests. À la suite d'une annonce faite dans la presse, une centaine de sourciers prennent contact avec le GWUP. L'échange de questionnaire permet de cibler les capacités des candidats, la majorité d'entre eux disent pouvoir détecter de l'eau dans des tuyaux et quelques-uns différentes substances (métaux, charbon, pétrole, aimants, etc.).

Méthodologie

Deux protocoles en double aveugle sont organisés :

  1. Le but est de déterminer s’il y a ou non de l'eau qui coule dans un tuyau souterrain connaissant sa position. Les participants font 30 essais et doivent obtenir au moins 25 bonnes réponses soit 83 % de réussite.
  2. Trouver parmi dix boîtes en plastique celle qui contient l'objet préalablement choisi par le candidat. La condition de réussite est fixée à 8 bonnes réponses sur 10 essais.

Si un candidat réussit, il doit repasser le même test une seconde fois, s’il atteint à nouveau le seuil de réussite, il gagne le prix de 20 000 DM.

Les hypothèses par rapport au hasard sont les suivantes :

  1. Les sourciers peuvent dire dans au moins 83 % des cas si de l'eau coule dans un tuyau en plastique alors que le hasard attendu est de 50 %.
  2. Les sourciers peuvent dire dans au moins 80 % des cas dans quelle boîte se trouve un objet préalablement choisi alors que le hasard attendu est de 10 %.

Avant l'expérience, les candidats signent un document indiquant qu'ils acceptent le protocole, qu'ils ont eu la possibilité d'ajuster leur technique aux conditions du test pendant la phase préliminaire, et qu'ils se sentent capable de le réussir12.

Résultats

  1. Les 19 participants ont réalisé 30 essais chacun et ont obtenu entre 11 et 20 bonnes réponses (37 % à 67 %), au total cela fait 298 bonnes réponses sur 570 essais soit 52,3 %.
  2. Les 13 participants ont obtenu entre 0 et 2 bonnes réponses sur 10 essais, au total 14 bonnes réponses sur 130 essais soit 10,8 %.

Le seuil de réussite fixé dans les hypothèses n'a pas été atteint. Les résultats sont très proches du hasard attendu et donc ne confirment pas l'hypothèse que les sourciers sont capables de faire mieux que le hasard. Le résultat du meilleur sourcier pour le test de l'eau (20 sur 30) reste probable puisqu'il y a 24 % de chance que deux personnes ou plus obtiennent ce score au hasard.

Argenton-sur-Creuse

En mars 2007, l'Observatoire zététique13,14 (OZ) a réalisé une expérience avec deux radiesthésistes dans la ville d'Argenton-sur-Creuse pendant deux jours. L'objectif était de retrouver un échantillon de métal disposant, selon les sourciers, d'un « taux vibratoire » exceptionnel. Trois expériences successives n'ont pas permis de mettre en évidence une capacité des radiesthésistes à identifier effectivement cet échantillon particulier.

Méthodologie

Pour chaque essai, une équipe était chargée de placer l'échantillon sous une des dix boîtes tirée au hasard. Les radiesthésistes devaient, à double insu, déterminer sous quelle boîte se trouvait l'échantillon à identifier. Dans ce protocole les radiesthésistes, sous la supervision de deux assesseurs, étaient libres de travailler comme ils l'entendaient et le temps pour chaque essai n'était pas limité. L'analyse statistique a permis de comparer leur performance avec ce qu'aurait pu être une performance réalisée au hasard. Trois expériences de 7, 10 et 32 essais ont été réalisées.

Une demi-journée était consacrée aux essais à blanc et à la vérification des conditions expérimentales. Pendant celle-ci, les radiesthésistes ont identifié les points de la salle qui pouvaient, pour une raison quelconque, influer négativement sur leurs recherches. Ils ont vérifié, à l'aide de leurs instruments, qu'ils pouvaient correctement identifier les échantillons et ont réalisé des tests leur permettant de s'assurer que leur performance serait optimale.

Résultats

Aucune des trois expériences n'a donné de résultat significatif. Lors de la première expérience, sept essais ont été réalisés. Le résultat attendu pour considérer que celle-ci était un succès était de quatre réussites. L'échantillon a été retrouvé une fois. La deuxième expérience comprenant dix essais, cinq réussites étaient nécessaires pour considérer que celle-ci était un succès. L'échantillon n'a été retrouvé que deux fois. La troisième expérience a porté sur 32 essais. Un minimum de neuf réussites était attendu. L'échantillon a été correctement identifié quatre fois seulement.

Ce protocole expérimental a été mis en place sur la base de deux affirmations. La première était que les échantillons testés disposaient, selon la terminologie radiesthésique[réf. nécessaire], d’un « taux vibratoire élevé et inhabituel »[Quoi ?]. La seconde était que, grâce à ce « taux exceptionnel », ces échantillons pouvaient être mesurés et/ou identifiés par des moyens radiesthésiques. S’il est impossible de prouver logiquement que les échantillons ne « vibrent »[Quoi ?] pas, ni que les radiesthésistes n’ont pas de sensibilité spécifique, la tentative de mettre en évidence la particularité de ces échantillons par la radiesthésie s'est soldée par un échec. Les résultats sont proches de ce que donnerait, en moyenne, une performance réalisée au hasard.

Notes et références

  1. (fr) Documents et données du protocole d'Argenton [archive], par l'Observatoire zététique

Geologia Rudnykh Mestorozhdenii N° 4 ,1974 p 116 & N° 5 ,1974 p 77 http://zolotodb.ru/articles/geology/location/10471 [archive]; 1. Sochevanov NN, VS Matveev méthodes biophysiques dans les études géologiques -. Geology of Ore Deposits 1974, № 5. 2. Sochevanov NN, les champs électromagnétiques VS Matveev que la cause des effets biophysiques. - In: Les problèmes physiques et mathématiques et biologiques des champs électromagnétiques et l'ionisation de l'air.. t II. -M. Nauka, 1975. Matveev, sur les méthodes biophysiques en géologie -. Annales de l'Académie des Sciences de la RSS du Kazakhstan. Ser géologique. 1967, № 3.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Expériences

Bibliographie

 

Compteur Geiger

 
 
 
 
 
Un compteur Geiger.

Le compteur Geiger, ou compteur Geiger-Müller (ou compteur G-M), sert à mesurer un grand nombre de rayonnement ionisant (particules alphaN 1, bêta ou gamma et rayons X, mais pas les neutrons). Cet instrument de mesure, dont le principe est imaginé vers 1913 par Hans Geiger, est mis au point par lui et Walther Müller en 1928. Prononcé à tort « Gégère » en France, la prononciation du nom de son inventeur est : Geiger (« Gaïgueur »), ou Geiger-Müller.

Description

Il est constitué d’un tube détecteur (chambre d'ionisation) Geiger-Müller, d'un système d'amplification/mise en forme du signal et d'un système de comptage des impulsions. Le comptage peut éventuellement être moyenné sur des durées différentes (secondes, minutes, heures) auquel cas il faut un intégrateur électronique ou un microprocesseur. Le tube Geiger-Müller est une chambre cylindrique à paroi métallique, remplie d'un gaz (He, Ne…) sous faible pression. La face d'entrée (celle qui est dirigée vers le point de mesure) est fermée par un matériau léger, perméable aux rayonnement ionisants. C'est généralement une feuille de mica. On trouve aussi du silicium ou du béryllium. Un fil métallique est tendu entre cette membrane et le fond du tube. Une tension de l'ordre de quelques centaines de volts est établie entre le cylindre (qui fait office de cathode) et le fil (anode). Lorsqu'une particule ionisante traverse le tube, une décharge électrique se produit entre la paroi et le fil, produisant une impulsion (on parle de « clic » car les premiers compteurs ne font qu'envoyer cette impulsion sur un haut-parleur, ce qui fait un son ressemblant à « clic »). Ces impulsions sont mises en forme par l'électronique pour être ensuite comptées, le résultat est soit converti en son (« clics ») soit affiché par un galvanomètre ou un afficheur digital, soit les deux.

Les marques les plus courantes sont : Radex, gamma-scout, EPE Conseil, Terra, Gamma-Easy, Soeks, GQ, etc.

Des chercheurs allemands ont étudié l'implantation d'un compteur Geiger dans un smartphone. En 2013, les résultats sont plutôt satisfaisants mais encore peu fiables1.

Principe

 
Une technicienne utilisant un compteur Geiger pour mesurer l'activité d'aliments irradiés, durant les années 1960.
 
Un schéma d'un compteur Geiger.

Quand un rayonnement ionisant pénètre à l'intérieur du tube Geiger-Müller, il ionise le gaz, c'est-à-dire qu'il arrache des électrons par effet photoélectrique. Ces électrons se multiplient très vite par avalanche électronique, dite « avalanche de Townsend », rendant le gaz conducteur pendant un bref temps (phénomène de décharge) : les électrons sont accélérés par la haute tension, percutent des molécules de gaz et provoquent ainsi d'autres ionisations en cascade.

Du fait de cette cascade, c'est un détecteur qui fonctionne en permanence en saturation. L'appareil est sensible au plus petit événement, mais le temps mort est assez important, de l’ordre de 200 microsecondes, et le détecteur sature à partir de quelques centaines de coups par secondeN 2 ; si le flux est plus important, des particules traversent le compteur sans être détectées. Par ailleurs, le facteur d'amplification est tel que toutes les impulsions sont à la hauteur maximale, il n'est pas possible de distinguer les différents types de particules.

Après amplification, le signal électrique ainsi produit est enregistré et se traduit par une indication visuelle (aiguille, lampe) ou sonore (déclic).

 

Notes

  1. Un coup est une impulsion électrique comptée ; hors saturation, le nombre de coups est proportionnel au nombre de particules ionisantes traversant le détecteur.

Références

Voir aussi

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Articles connexes

Capteur de proximité

 
 
 
 

Les capteurs de proximité ou détecteurs de présence sont des dispositifs autrefois mécaniques, mais aujourd'hui de plus en plus caractérisés par l'absence de liaison mécanique entre le dispositif de mesure et l’objet cible (personne, animal, objet animé tel qu'un véhicule). L'interaction entre le capteur et sa « cible » est alors réalisée par l’intermédiaire d’une caméra associée à un système d'analyse de l'image, ou plus souvent d'un champ (magnétique, électrique, électromagnétique) ou d'un capteur infrarouge.

Selon les capteurs, objets et situation, l'objet détecté doit être plus ou moins proche du capteur ou illuminé par une source rayonnante (éventuellement non visible, par exemple dans l'infrarouge).

Les capteurs de proximité sont utilisés soit en mode analogique, soit en mode binaire. Dans le premier cas, l’amplitude du signal est une fonction de la position relative de l’objet cible ; dans le second cas, le signal ne peut avoir que deux niveaux (haut et bas), selon que l’objet est présent à proximité ou non du capteur inductif.

Détection des mouvements de personnes, de véhicules

Ils sont surtout utilisés pour la sécurité, contre les intrusions, les alarmes, ou la mise en route de dispositifs (ouverture d'une porte, d'une barrière, etc.).

Ils peuvent aussi être utilisés par la domotique ou pour réaliser d'importantes économies d'énergie (asservissement de l'éclairage intérieur à des détecteurs de présence) à l'extérieur pour la protection de l'environnement nocturne.

Exemple de la commune de Vif

La commune de Vif (Isère) a mis en place, le , un tronçon routier à éclairage asservi : 1,5 km de voie piétonne et cyclable (le plus long de France à sa date d'installation). Le système d'éclairage asservi comprend 72 lampadaires à LED équipés de détecteurs d'approche et de variateurs de lumière1. L'éclairage passe de 10 % (mode veille) pour atteindre son maximum au passage de piétons ou cyclistes avant de revenir au mode veille2. L'économie attendue pour la ville est de 21 MWh/an.

Capteurs de proximité capacitifs (détection d'objets)

Les détecteurs de proximité capacitifs présentent l’avantage de pouvoir détecter à courte distance la présence de tous types d’objets, car sensibles aux métaux et aux non-métaux.

Dans ce cas, la tête de mesure de ces capteurs est formée d'un conducteur cylindrique et d'une enveloppe métallique coaxiale réalisant un condensateur de capacité fixe C1. Si une cible s'approche de l'extrémité des conducteurs précédents, elle constitue avec ces conducteurs deux autres condensateurs.

Ainsi, si le circuit est alimenté par un signal alternatif à une fréquence donnée, lorsqu'on approche une cible, la capacité du circuit change et le signal s'atténue. C'est cette atténuation que l'on mesure.

Avantages

La face sensible du détecteur constitue l’armature d’un condensateur. Une tension sinusoïdale est appliquée sur cette face, créant ainsi un champ électrique alternatif devant le détecteur. En considérant que cette tension sinusoïdale est référencée par rapport à un potentiel de référence (terre ou masse par exemple), la deuxième armature est constituée par une électrode reliée à ce potentiel de référence (bâti de machine par exemple). Ces deux électrodes face à face constituent un condensateur dont la capacité est :

C = ε0 * εr * A / d

avec :

ε r ≈ 1(air) ⇒ C ≈ ε0 A / d
⇒ (εr ≈ 4)

L’électrode de masse peut être dans ce cas le tapis métallique d’un convoyeur par exemple.

C= (ε 0 . ε r . A) / d

Lorsque εr moyen devient supérieur à 1 en présence d’un objet, C augmente. La mesure de l’augmentation de la valeur de C permet de détecter la présence de l’objet isolant.

C= (ε 0 ε r A)/ d-e

avec :

La présence d’un objet métallique se traduit donc également par une augmentation de la valeur de C.

Les différents types de détecteurs capacitifs :

Grandeurs d’influence d’un détecteur capacitif ;

Détection d'objets

Utilisation

Capteur de proximité inductif

Les capteurs de proximité inductifs détectent tous les matériaux conducteurs à une distance définie :

Un capteur de présence à transistor bipolaire
détecte les métaux : si un métal se trouve dans le champ de la zone de couverture active, la sortie PNP ou NPN du capteur est activée ;
Un interrupteur reed
détecte la présence d'un objet si un aimant se trouve dans la zone de couverture active.

Capteur de proximité inductif à réluctance variable

Il s’agit d’un transformateur dont le circuit magnétique inclut l’objet en déplacement. Celui-ci doit donc être de nature ferromagnétique. L’intervalle entre la cible et la tête du capteur jouant le rôle d’un entrefer détermine la réluctance du circuit magnétique et par suite le flux traversant le secondaire et la tension à ses bornes, lorsque le primaire est alimenté. La tension aux bornes du secondaire, qui est le signal de mesure Vm, varie de façon non linéaire, selon la loi qui est sensiblement de la forme :

V m o = V m .1 / ( 2.5 + 2 a x ) 1

Où x est la distance du capteur à la cible Vmo dépend particulièrement de la perméabilité magnétique de la cible, de sa forme et de ses dimensions. Dans la plupart des cas le primaire et le secondaire sont constitués par une seule et même bobine. La grandeur qui varie avec la distance à la cible est alors l'inductance. Un circuit électronique permet de transformer cette inductance en grandeur électrique simple comme une tension électrique, image de la distance.

Ce type de capteurs trouve ses applications dans le domaine aéronautique. En effet sur les avions, la partie électromagnétique du capteur se trouve souvent à l'extérieur (train d'atterrissage, volets...) pendant que l'électronique de détection se trouve dans une partie protégé de l'avion, les deux étant reliés par des fils de liaison. Le principe à réluctance variable est relativement bien adapté à ce type d'application car relativement insensible aux longueurs des fils de liaison.

Capteur inductif à courants de Foucault

Les capteurs inductifs produisent à l'extrémité de leur tête de détection un champ magnétique oscillant. Lorsqu'un objet métallique pénètre dans ce champ, il y a perturbation de ce champ puis atténuation du champ oscillant.

Le champ magnétique émis à partir de la surface active du capteur est créé par un circuit (bobine) alimenté par une source de tension sinusoïdale dont la fréquence est limitée à quelques dizaines de kilohertz afin que soient réduites les pertes magnétiques par courant de Foucault ainsi que l’influence des capacités parasites. Si un objet métallique (cible) s’approche de la surface active, des courants de Foucault sont générés. D’après la loi de Lenz, ces courants s’opposent à la cause qui leur a donné naissance. Les pertes qui en résultent causent une baisse d’énergie dans le circuit oscillant et une atténuation des oscillations. Contrairement au capteur à réluctance variable qui n’est utilisable qu’avec des cibles ferromagnétique, le capteur à courants de Foucault est sensible à tout objet métallique.

Principales caractéristiques

Qualités

Inconvénients

On en déduit que l’étalonnage doit s’effectuer dans les conditions particulières de leur emploi. Ces capteurs procurent un isolement galvanique entre le circuit de mesure et la cible

Domaines d’application

Capteur de proximité à effet Hall

Description

L'effet Hall se manifeste par l'apparition d'une différence de potentiel VH perpendiculairement aux lignes de courant d'un conducteur placé dans un champ d'induction BY. L'effet Hall est la conséquence de la force qui s'exerce sur les charges électriques en mouvement. Lorsqu'on approche un aimant de la plaquette, la différence de potentiel aux bornes de celle-ci augmente ; c'est ce signal qui est détecté.

Fonctionnement

Ce type de capteur de courant exploite l'effet Hall pour produire une tension qui est l'image exacte (avec un facteur de proportionnalité connu) du courant à mesurer ou à visualiser.

Unités et formules

Si un courant Io traverse un barreau en matériau conducteur ou semi-conducteur, et si un champ magnétique d'induction B est appliqué perpendiculairement au sens de passage du courant, une tension Vh, proportionnelle au champ magnétique et au courant Io, apparaît sur les faces latérales du barreau. Les électrons sont déviés par le champ magnétique, créant une différence de potentiel appelée tension de Hall .Le champ magnétique déforme la trajectoire des électrons car il engendre une force de Lorentz (e).

V h = K h ∗ B ∗ I o avec K h  : constante de Hall, qui dépend du matériau utilisé.

La Constante de Hall étant inversement proportionnelle à la densité des porteurs, la tension de Hall est beaucoup plus importante dans les semi-conducteurs que dans les métaux.

Avantages

Inconvénients

Ce type de capteur est plus coûteux que le shunt et sa sensibilité aux champs magnétiques extérieures peut nécessiter quelques précautions.

Capteur de présence ou de proximité infra-rouge

Le capteur de proximité infra-rouge (capteur photoélectrique) se compose d'un émetteur de lumière associé à un récepteur. La détection d'un objet se fait par coupure ou variation d'un faisceau lumineux. Le signal est amplifié pour être exploité par la partie de commande. Les récepteurs ont comme élément de base des dispositifs sensibles au rayonnement infra-rouge ; on choisit la cellule photoconductrice pour expliquer le principe de fonctionnement de ces dispositifs.

La cellule photoconductrice

C’est un capteur résistif qui est caractérisé par l’influence du flux de rayonnement reçu sur la valeur de sa résistance. Associée à un conditionneur approprié, la cellule photoconductrice compte parmi les capteurs optiques les plus sensibles. Le phénomène physique qui est à la base de son emploi – la photoconduction – résulte d’un effet photoélectrique interne : libération dans le matériau de charges électriques sous l’influence de la lumière et donc augmentation de la conductance.

Un modèle simplifié est composée d’une plaque d’un semi-conducteur de volume V dopé d’atomes donneurs (P), tel que l’énergie des donneurs soit assez grande pour qu’à la température ambiante, et dans l’obscurité, la densité de donneurs ionisés par activation thermique soit faible. Quand le semi-conducteur est éclairé, les photons d’énergie supérieure à l’énergie d’ionisation des donneurs ionisent des donneurs, libérant des électrons qui s’ajoutent à ceux qui ont été libérés par excitation thermique. La conductance correspondante est σ = q ∗ μ ∗ n , q étant la valeur absolue de la charge de l'électron et µ sa mobilité. n est la densité des électrons à l'équilibre sous éclairement qui dépend du flux de rayonnement. Cette relation n'est pas linéaire.

Finalement, on arrive à une fonction pour Rcp (résistance de la cellule éclairée) :

R c p = a ∗ Φ − γ ,

avec :

La résistance d’obscurité Rco dépend de la forme géométrique et des dimensions de la plaque photoconductrice. Les propriétés de la cellule peuvent être convenablement traduites pas un schéma électrique équivalent où la résistance d’obscurité est placée en parallèle sur une résistance qui est déterminée par l’effet photoélectrique :

R c = R c o ∗ R c p / ( R c o + R c p )

Dans le cas habituel d’emploi Rcp << Rco, on a alors :

R c = R c p = a ∗ Φ − γ

La variation de la résistance en fonction du flux incident n’est pas linéaire : elle peut être linéarisée dans une plage de flux limité, à l’aide d’une résistance fixée en parallèle sur la cellule photoconductrice.

Intérêt

L'intérêt des cellules photoconductrices réside dans leur sensibilité élevés et dans la simplicité de leurs montages d’utilisation.

Inconvénients

Le télémètre

C'est avec la dernière configuration que sont fabriqués les capteurs de proximité et de distance les meilleur marché : les télémètre infra-rouge.

Les télémètres infra-rouge utilisent la triangulation et une rangée de petites cellules photoconductrices pour déterminer la distance et la présence d'obstacles dans leur angle de vue. Ces rangées de cellules photoélectriques sont en fait un PSD (Position Sensitive Device). Ils fonctionnent en émettant une courte pulsation de lumière infra-rouge qui rebondit sur un obstacle ou poursuit son chemin. Si l'onde est réfléchie vers le capteur dans un laps de temps donné, le capteur la perçoit et mesure l'angle entre l'émetteur, l'obstacle et le récepteur (sinon le capteur considère qu'il n'y a rien devant lui). L'angle varie suivant la distance à l'obstacle. La lentille de réception focalise l'onde retour, qui illumine ainsi une cellule de la rangée, ce qui détermine la distance de l'objet par trigonométrie.

Il y a différentes versions de ces télémètres, qui possèdent différentes plages de mesure, qui peuvent envoyer la mesure par une tension analogique ou par émission de 8bits série, ou bien qui signalent si un objet se trouve en dessous d'une distance donnée. On choisit un modèle, capable de mesurer une distance entre 4 et 30 cm, et qui la délivre par une sortie analogique et on obtient cette courbe qui montre la relation distance ↔tension de sortie. À cause de cette relation trigonométrique entre distance et angle, la sortie du capteur est non bijective, il faut donc se méfier tout particulièrement des objets à moins de 4 cm qui renvoient une information de distance pouvant être interprétée comme étant issue d'un objet beaucoup plus lointain.

Une autre façon de mesurer la distance entre le capteur et l'objet est la mesure par temps de vol. On mesure le temps de propagation de la lumière entre le capteur et la cible. L'intérêt est d'avoir une information directement analogique.

Systèmes mécaniques

La combinaison d'informations reçues de plusieurs détecteur mécaniques de position (ex : contact déclenché par le poids d'un objet ou d'un corps) peut aussi donner une information sur son mouvement.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

Caméra à détection de mouvement

 
 
 
 

Une caméra à détection de mouvement est un appareil de prise de vue associé à un capteur thermique sensible à la variation du rayonnement infrarouge engendrée par le mouvement de personnes ou d'animaux. La prise de vue est déclenchée par un dispositif électronique dès que le capteur détecte une telle variation.

Ce type d'appareil est utilisé pour assurer la surveillance de certains lieux ; dans ce cas, il est le plus souvent associé à une alarme et les images enregistrées peuvent être consultées en direct par liaison filaire ou immatérielle. Des caméras à détection de mouvement sont également utilisées pour enregistrer la présence d'animaux, il s'agit alors de caméras légères et facilement transportables, fonctionnant sur piles ou batteries, qui sont habituellement fixées dans la végétation.

La discrétion de ces systèmes est une des conditions de leur bonne utilisation.

Équipement et caractéristiques

Ces appareils sont conçus pour être le plus indétectables possible. Ils ne doivent pas émettre de lumière ni de bruit sous peine d'être facilement repérés.

Dans la journée, le capteur numérique de l'appareil de prise de vue exploite la lumière du jour. De nuit, il exploite le rayonnement de diodes (DEL) dans une gamme non visible par l'homme et par la faune, ce qui rend l'appareil complètement indétectable.

Les caméras utilisées pour la photographie de la faune sont des objets de petite taille (la taille d'un appareil photo conventionnel) et sont fréquemment dotées d'un revêtement mimétique les rendant difficiles à trouver dans un environnement naturel.

 
Chevreuil photographié automatiquement par une caméra à détection de présence.

Destinées à servir en plein air, ces caméras sont résistantes aux conditions d'utilisation parfois extrêmes. Elles doivent ainsi être étanches à la pluie et aux poussières (habituellement IP 65 ou 66), résistantes aux chocs et à des variations de température souvent comprises entre −20 et +50 °C.

Les caméras reçoivent une carte photographique numérique sur laquelle sont stockées les images sous forme de fichiers.

Programmation

Ces caméras peuvent être programmées pour prendre des photos et vidéos dès lors que leurs capteurs s'activent. Les modèles les plus rapides sont équipés d'un unique capteur de mouvement central. D'autres, beaucoup plus lents, sont équipés de deux ou trois capteurs permettant à l'appareil de sortir de sa veille et avoir ainsi le temps de réaction nécessaire pour prendre le sujet en photo dans son champ de vision (un seul capteur central sur de tels modèles très lents entrainerait un déclenchement trop tardif pour prendre le sujet en photo, celui-ci étant déjà sorti du champ au moment du déclenchement photographique).

Observation de la faune

Les modèles prévus spécifiquement pour l'observation animale sont petits et légers ce qui les rend facilement transportables, et difficilement détectables par exemple par un promeneur. Ils disposent d'une autonomie énergétique pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, afin d'offrir de longues périodes de fonctionnement nécessaires pour des espèces à très faible densité, en évitant le dérangement qui serait provoqué par des interventions trop fréquentes sur l'appareil. Pour obtenir une autonomie encore plus importante, certains modèles sont munis d'une connexion à une batterie extérieure ou à un système autonome intégral d'alimentation comprenant une batterie et un panneau solaire rechargeant celle-ci.

Temps réel

Certains modèles de caméra à détecteur de mouvement sont reliés au réseau de téléphonie mobile (GSM ou 4G). D'autres peuvent communiquer en Wi-Fi ou en Bluetooth mais sur de courtes distances. L'utilisateur peut ainsi consulter à distance les prises de vue réalisées.

Détecteur de mensonge

 
 
 
 
 
L. Keeler (1903-1949) teste son « polygraphe » sur le Dr. Kohler, témoin lors de l’affaire Lindbergh.

Un détecteur de mensonge(s), ou polygraphe, est un ensemble d'appareils qui mesurent les réactions psychophysiologiques d'un individu lorsqu'il est interrogé, afin de déterminer s'il dit la vérité ou s'il ment1. Le postulat selon lequel est censé fonctionner le polygraphe est que le fait de mentir provoque une réaction émotionnelle et s'accompagne donc de manifestations psychophysiologiques mesurables. Par exemple, le stress engendré par le mensonge augmenterait la transpiration et donc la conductance cutanée.

Histoire

L'idée d'utiliser les modifications physiologiques pour détecter qu'un individu est en train de mentir est loin d'être nouvelle : au Moyen Âge, les juges faisaient avaler de la farine aux accusés pour identifier ceux dont la bouche s'asséchait, censés être des menteurs2 (cette technique était déjà utilisée depuis plus de 2 000 ans en Chine où la farine était remplacée par des grains de riz3).

L'utilisation de méthodes scientifiques pour la conception de détecteurs de mensonge remonte au XIXe siècle, notamment avec les travaux de Cesare Lombroso qui inventa en 1885 un détecteur de mensonge qui mesurait la pression sanguine4,5. Dès le début du XXe siècle, les appareils médicaux de mesure de pression artérielle sont améliorés et sont ensuite associés aux instruments de mesure de la fréquence respiratoire pour compléter l'instrument policier d'interrogatoire. La mesure par galvanomètre de la résistance électrique de la peau liée à la sudation y est ajoutée dans la fin des années 1930.

Dans les années suivant la Seconde Guerre mondiale aux États-Unis, la méthode de détection est faite avec un questionnement amélioré par des questions test d'échelonnage à la pratique culturelle ou apprise par l'individu du mensonge. Dans les années 1960, dans les pays concernés, les résultats sont utilisés selon une méthode standard d'évaluation.

Au cours des années 1980, aux États-Unis des recherches ont été faites pour améliorer le système avec des moyens informatiques de traitement des données reçues.

Une variante simplifiée du polygraphe, dénommée électromètre, et mesurant uniquement la résistance électrique de la peau en fonction de la sudation tient un rôle important dans le cursus d'initiation des adeptes de l'église de scientologie6. Les débats du procès intenté à l'église de scientologie en 2009 ont mis en lumière une efficacité pour le moins douteuse et alimenté les soupçons d'escroquerie, l'appareil, facturé une forte somme (5000€ en 2009) aux impétrants, n'étant pas plus efficace qu'un simple ohmmètre vendu quelques dizaines d'euros dans un magasin de bricolage7.

Anecdotiquement, dans le film policier Suivez cet homme de Georges Lampin, le commissaire Basquier teste en vain lors d'un interrogatoire de suspects, un détecteur de mensonge improvisé : un sphygmomanomètre (tensiomètre).

Description

Les principaux paramètres exploités par les détecteurs de mensonges contemporains sont : la fréquence cardiaque, la conductance cutanée, la fréquence respiratoire, la température corporelle, la pression sanguine et le diamètre pupillaire8.

L'intérêt de mesurer plusieurs paramètres (d'où le préfixe poly- dans polygraphe) tient du fait qu'en l'état actuel des connaissances, il n'existe pas de relation univoque entre réponse physiologique et émotion sous-jacente. Par exemple, un ralentissement du rythme cardiaque s'observe à la fois quand un individu est dégoûté ou quand il est heureux car dans ces deux cas, il s'agit d'une activation du système autonome parasympathique. De plus, d'un individu à l'autre, voire chez un même individu, en fonction du contexte, les réponses physiologiques à une même émotion peuvent différer : la peur déclenche en général une augmentation de la conductance cutanée mais l'amplitude et la dynamique de cette réponse peuvent être variables. On voit donc la difficulté qu'il y a à passer non seulement, de la physiologie à l'émotion, mais encore de l'émotion au mensonge car il n'est pas non plus évident que le fait de mentir se traduise en une réponse émotionnelle systématique et qui soit la même chez tous les individus.

Fiabilité

Depuis son origine, la fiabilité des détecteurs de mensonge a été vivement critiquée. Les critiques affirment que certains individus très entraînés pourraient passer outre grâce à une grande maîtrise d'eux-mêmes, alors que des individus très émotifs impressionnés par la procédure pourraient être identifiés à tort comme menteurs. Les polygraphistes[Qui ?] objectent que ces préjugés ne reposent que sur la méconnaissance totale du fonctionnement du polygraphe.

Il existe des exemples de détenus et experts9 ayant trompé l'appareil. Parmi les techniques les plus basiques, l'introduction d'une punaise dans la chaussure sur laquelle on appuie au moment de répondre, ce qui modifierait les réactions corporelles10. À part cela, tout dépend de la conviction de la personne qui passe le test en la fiabilité de la méthode. Ainsi, si elle pense que le détecteur ne fonctionne pas vraiment et qu’elle n’a rien à craindre, les réponses physiologiques de l'organisme seront moindres voire inexistantes11. Le cas d'Aldrich Ames, un officier de la CIA arrêté en 1994 pour faits d'espionnage au bénéfice de la Russie et de l'ancienne Union soviétique est assez caractéristique : l'espion le plus célèbre dans l'histoire du renseignement américain avait passé plusieurs fois avec succès le test du polygraphe sans être démasqué. Ses contacts en URSS lui auraient simplement conseillé d'être « détendu », et de garder en toutes circonstances une humeur égale3.

D'autres techniques visant le même but existent : mesure des tremblements dans la voix, visualisation des mouvements du corps, détection de micro-expressions sur le visage trahissant des émotions, voire plus récemment imagerie fonctionnelle de l'activité du cerveau pour identifier de potentielles « aires cérébrales du mensonge. » Ces méthodes n'ont pas fait la preuve de leur fiabilité.

L’interprétation personnelle du polygraphiste (et donc sa neutralité dans la procédure en cours) peut également être remise en cause, rendant ainsi les résultats du détecteur de mensonges peu fiables, comme l'a souligné un jugement de la Cour suprême du Canada en 197812.

Dans la plupart des États, notamment aux États-Unis, il ne peut être imposé au prévenu3, mais le refus de s'y soumettre constitue un moyen de pression exercé par les enquêteurs contre ce dernier afin qu'il « passe aux aveux » : selon eux, si un suspect refuse de passer au détecteur de mensonge (qu'ils considèrent comme infaillible), c'est qu'il a quelque chose à se reprocher.

Valeur légale par pays

Belgique

En Belgique, où il est utilisé comme méthode d'interrogatoire depuis 2001, il représente seulement une indication pour les enquêteurs et le magistrat, mais n'a pas plus de valeur légale13. Depuis un arrêt de la Cour de Cassation en 2006, il revient au juge de fond ou au jury d'assises de décider de la valeur qu'il accordera au résultat du test polygraphique lors d'un éventuel jugement.

Canada

Au Canada, il ne peut avoir de valeur légale qu'en matière civile14.

États-Unis

Aux États-Unis, il est utilisé par la plupart des services de police dans tout type d'affaires (civiles ou criminelles). Le FBI en fait même un usage intensif, allant jusqu'à l'exploiter dans le cadre du recrutement de ses personnels. Cependant, depuis un arrêt de la Cour suprême en 1998, les résultats obtenus par le test polygraphique ne sont généralement plus admissibles devant les tribunaux3. En effet, la cour statuait que seul un jury était habilité à juger de la crédibilité des déclarations d'un accusé : « Par nature, la preuve par le polygraphe peut diminuer le rôle du jury dans la recherche de la crédibilité […] l’aura d’infaillibilité entourant le polygraphe peut conduire les jurés à abandonner leur devoir de s’assurer de la crédibilité et de la culpabilité »12.

France

En France, le détecteur de mensonge n'a pas valeur de preuve auprès des tribunaux et n'est donc pas utilisé lors des interrogatoires.

Suisse

En Suisse, la jurisprudence du Tribunal fédéral interdit l'utilisation d'un détecteur de mensonge (polygraphe)15.

Notes et références

  1. Camille Perrier Depeursinge, Code de procédure pénale suisse (CPP) annoté, Helbing Lichtenhahn, , 920 p. (ISBN 978-3-7190-4326-1), p. 236.

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