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Catégorie : Sociétés Secrètes et Leurs Pouvoirs
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Loup-garou (Terre du Milieu)

 
 
 

Les loups-garous sont des créatures du légendaire de l'écrivain britannique J. R. R. Tolkien, apparaissant notamment dans Le Silmarillion.

Ce sont des êtres féroces possédés par des esprits terrifiants, qui parcouraient le Beleriand durant le Premier Âge1,2. Ils sont au service de Sauron, alors grand lieutenant et le plus terrible des serviteurs de Morgoth. On l'appelait le Seigneur des Loups-garous1.

Apparence

Malgré leur nom, il est peu probable que les loups-garous soient des humains transformés en loups, comme les lycanthropes. Les informations à leur sujet sont très limitées mais on peut imaginer que les loups-garous sont une race de loups spéciale, peut-être avec des caractéristiques humaines.

Histoire interne

Deux ans après la bataille de Dagor Bragollach, Sauron prit d'assaut la tour de Minas Tirith3, sur l'île de Tol Sirion. Celle-ci devint alors un lieu maudit qu'on appela Tol-in-Gaurhoth, l'Île des loups-garous1.

À la suite de ses exploits connus dans tout le Beleriand, la tête de Beren fut mise à prix par Morgoth. Sauron prit la tête d'une armée entière de loups-garous pour tenter de le capturer. On sait que Beren se replia sur Doriath puis sur Nargothrond et qu'il repartit vers Angband avec le roi Finrod Felagund et dix compagnons avec l'intention de dérober les Silmarils à Morgoth. Ils se firent capturer près de Tol-in-Gauroth et furent jetés dans les cachots de la Tour. Chaque jour, un loup-garou venait dévorer l'un d'eux, jusqu'à ce qu'il ne reste plus que Beren2.

L'arrivée de Lúthien et de Huan, le chien de Valinor, annonça la chute de Tol-in-Gaurhoth. Avec la ferme intention de libérer Beren, ils se présentèrent devant les portes de l'île maudite. Sauron envoya ses loups un par un, mais Huan les tua tous. Sauron vint alors lui-même à leur rencontre sous la forme d'un terrifiant loup-garou. Après un rude combat, Huan eut raison de lui. Il s'enfuit sous la forme d'un vampire et Tol Sirion passa sous le contrôle de Lúthien. Ce fut la fin des Loups-garous de Tol-in-Gaurhoth2.

Représentants connus

Draugluin

Draugluin est un loup-garou terrifiant à la force immense, maître du mal et Seigneur des loups-garous d'Angband. Il est le dernier loup qui fut envoyé par Sauron sur le pont de Tol-in-Gaurhoth (Voir plus haut). Huan le blessa mortellement et il revint mourir au pied de son maître2.

Plus tard, Beren prit son apparence pour se rendre pour tenter de dérober un Silmaril à Morgoth2.

Carcharoth

Carcharoth est le plus grand loup-garou qui ait jamais existé. Son nom signifie gueule rouge en sindarin. Il est aussi appelé Anfauglir (les mâchoires de la soif).

Engeance de la race de Draugluin, nourri avec de la chair vive par Morgoth lui-même, Carcharoth était le gardien des portes de la forteresse d'Angband. Beren et Lúthien à la recherche des Silmarils l'y rencontrèrent. Lúthien l'enchanta avec sa magie afin qu'elle et Beren puissent entrer dans Angband, mais Carcharoth les attaqua alors qu'ils en ressortaient. Beren tenta de tenir la bête en respect avec la puissance du Silmaril, mais Carcharoth coupa net et avala la main de Beren - qui tenait encore le Silmaril - jusqu'au poignet2.

Le Silmaril brûla de ses feux le ventre de Carcharoth, ce qui le rendit fou de douleur. Il devint une véritable furie et une terreur pour les Elfes, les Hommes et mêmes les Orques, dévastant tout sur son passage jusqu'à son arrivée à Doriath. Beren, Thingol, Beleg et Mablung ainsi que le chien Huan partirent alors sur ses traces, bien décidés à le tuer. Après avoir mortellement blessé Beren, Carcharoth fut tué par Huan et ce dernier mourut peu après sa victoire sur le loup-garou. Mablung ouvrit le ventre du loup et y trouva le Silmaril ainsi que la main de Beren, mais quand il la toucha, la chair disparut, balayée par le vent2.

Le passage de Beren perdant sa main, avalée par Carcharoth, est peut-être une réminiscence de la légende germanique du dieu Týr qui perdit sa main en combattant le loup Fenris.

Notes et références

  1. Il ne s'agit pas de la cité aux sept niveaux du Gondor, mais de la tour de l'île de Tol Sirion en Beleriand.

Bibliographie

Articles connexes

Mort-vivant

 
 
 
 
Philip Burne-Jones, The Vampire, 1897

Un mort-vivant est, dans la culture populaire1, un être mort mais qui continue à s'animer, que ce soit sous l'effet de sa propre volonté ou non. On distingue deux grandes catégories de morts-vivants, les cadavres réanimés et les esprits de personnes mortes qui se manifestent. Les cadavres réanimés possèdent encore leur corps, par opposition aux esprits, spectres et fantômes, qui peuvent être morts mais ne possèdent plus ce dernier, et sont donc parfaitement intangibles2. Des morts-vivants de tous les types sont répertoriés dans la plupart des croyances, dont la symbolique a été reprise pour les œuvres modernes. Le mort-vivant forme un thème populaire des romans et des films d’horreur, ainsi que de jeux de rôle. Les vampires ont vu une abondante littérature et filmographie leur être consacrée.

Bram Stoker considérait le titre The Un-Dead (littéralement : le non-mort ou le mort-vivant) comme le titre original de son roman Dracula, publié en 18973. L'usage de ce terme dans ce roman traduit dans de nombreuses langues est en grande partie responsable du sens moderne du mot « mort-vivant ». Le nom de mort-vivant s'appliquait à l'origine uniquement aux vampires, mais le sens s'est étendu à de nombreuses autres créatures surnaturelles au fil du temps.

Définition

 

Le terme de mort-vivant fait référence à un être plongé dans un état intermédiaire entre la vie et la mort, et qui subsiste tant bien que mal sous cette forme précaire. Le mort-vivant n'aurait ni vie, ni identité. C'est l'idée d'un passage de la vie à la mort qui ne peut se manifester. La manifestation du mort-vivant peut se faire par le biais d'un corps physique à l'état de cadavre, ou celui d'un corps immatériel, ce qui est le cas des fantômes et autres âmes en peine, qui sont des esprits persistants de personnes mortes. Il s'agit cependant de différencier les deux sens de mort-vie : certaines créatures sont des personnes auparavant bien vivantes, mais déchues à l'état de morts-vivants à la suite d'un événement particulier (vampires, liches, goules ...) tandis que les autres sont des personnes décédées, puis revenues à la vie de façon incomplète par l'intermédiaire de la magie (fantômes, momies, squelettes...). Les zombies, quant à eux, sont déchus de toute socialisation, ne reconnaissent plus personne et n'ont plus de personnalité.
On considère qu'au sens strict, la définition ne s'applique qu'aux morts ressuscités (Morts redevenus partiellement vivants), plongés dans un état de déliquescence qui les rend non responsables de leurs actes. Les vivants corrompus que sont les vampires et les liches s'apparentent davantage à des créatures démoniaques, car ils ont accompli un rite et conclu un pacte avec les puissances occultes en toute connaissance de cause.

La question des morts-vivants implique l'idée de science et de magie selon Marcel Mauss. En effet, pour transformer les gens en zombies, il faut leur donner un sort et celui-ci ne peut pas être donné n'importe comment et par n'importe qui. Il s'agit de voler l'âme de la personne. Les zombies dans notre imaginaire sont une menace car le zombie occidental mange l'homme alors que le zombie magique sert l'homme puisqu'il est dépourvu de toute volonté.

Les morts-vivants ne ressentent généralement plus la douleur, manifestent des facultés surnaturelles (invulnérabilité aux attaques non rituelles, insensibilité à la fatigue...), tandis que leurs intentions sont presque toujours hostiles aux vivants. Les vampires sont ainsi réputés s'abreuver du sang de leurs victimes pour se maintenir en état de mort-vie, les liches répandre des maléfices, les fantômes hanter les lieux de leur passé, et les zombies se nourrir de chair humaine.

Goule

La goule est issue du folklore arabe4 et perse5, elle apparaît dans les contes des Mille et Une Nuits et forme une classe de djinn, comme les éfrits par exemple, vue comme engeance du diable, Iblis. Les goules changent de forme en prenant le plus souvent l'apparence d'une hyène ou d'une femme, mais sont reconnaissables à leurs pieds fourchus, seul élément constant de leur apparence4.

Même si elle n'est pas elle-même un mort-vivant, on la classe dans cette catégorie du fait de ses capacités à absorber les souvenirs des cadavres qu'elle dévore et prendre leur apparence, donnant ainsi une fausse impression de résurrection (idée popularisée par H. P. Lovecraft dans l’Appel de Cthulhu). De façon plus anecdotique, Paul Féval décrit la goule comme la femelle du vampire dans son livre La Vampire (1856), mais cette idée est tombée en désuétude.

Liche

 
Liche

La liche est issue de la littérature et des jeux fantastiques ; il s'agit d'un sorcier mort qui se maintient dans un état de mort-vie grâce à ses pouvoirs magiques. C'est traditionnellement une créature maléfique, hautement intelligente, autonome et surtout, très puissante. La transformation d'un sorcier en liche peut se faire pour des raisons diverses, pas toujours maléfiques. On fait une distinction importante entre les liches, créatures douées de volonté, et de simples zombies ou squelettes morts-vivants qui n'ont pas choisi leur sort, et qui n'ont plus aucune volonté propre. Ces derniers sont en général utilisés comme des esclaves, ou des marionnettes, par un nécromancien qui les manipule de manière plus ou moins consciente.

Momie

Une momie est, à l'origine, un cadavre qui a été préservé de la destruction et de la putréfaction pour des raisons naturelles ou par des techniques humaines. Dans la culture populaire, les momies s’animent, généralement pour punir les profanateurs de leur tombe.

A noter que le degré de conscience de soi d'une momie varie d'un média à l'autre, et dépend de son degré de momification. Les mieux préservées restent douées de raison, et sont capables d'interagir avec les vivants. À l'inverse, celles momifiées avec moins de soin se comportent plutôt tels des zombies, gémissant et claudiquant les bras en avant à la poursuite des intrus. Cette différence est clairement mise en scène dans le film La Momie: celle d'Imhotep est saine d'esprit, mais les serviteurs qu'il invoque à partir des cendres de leurs jarres sont dépourvus de volonté propre et obéissent aveuglément aux ordres magiques.

Squelette

Un squelette est un mort-vivant qui a perdu toute sa chair putréfiée, ses os se maintenant par la magie ou un autre phénomène mystique. Par défaut, le terme désigne un squelette humain. Cette créature se retrouve fréquemment dans les histoires en rapport avec l'horreur, le surnaturel ou l'aventure fantastique. Ils sont particulièrement courants dans le domaine de la fantasy, où ils sont des ennemis récurrents peu difficiles à vaincre. En général, ce sont des squelettes de personnes mortes qui sont animées par des nécromanciens.

Vampire

Les vampires sont issus de divers folklores et superstitions populaires, ils se nourrissent du sang des vivants afin d'en tirer une force vitale. La légende des vampires puise ses origines dans des traditions mythologiques anciennes et l'on retrouve des êtres légendaires dotés de caractéristiques vampiriques dans toutes sortes de cultures à travers le monde. Le vampire fut popularisé en Europe au début du XVIIIe siècle et émergea plus spécifiquement en Europe orientale, particulièrement dans les Balkans où ils étaient dépeints comme des revenants en linceul qui, visitant leur aimée, causaient mort et désolation dans le voisinage. À la même époque, le bénédictin lorrain Augustin Calmet, décrit le vampire comme un « revenant en corps », se distinguant ainsi des revenants immatériels tels que les fantômes ou esprits6.

Le personnage plus charismatique et sophistiqué du vampire des fictions modernes est apparu avec la publication en 1819 du livre The Vampyre de John Polidori dont le héros mort-vivant fut inspiré par Lord Byron dont Polidori était le médecin personnel. Le livre remporta un grand succès mais c'est l'ouvrage que Bram Stoker écrivit en 1897, Dracula, qui reste la quintessence du genre, établissant une image du vampire toujours populaire de nos jours dans les ouvrages de fiction, même s'il est assez éloigné de ses ancêtres folkloriques dont il ne conserve que peu des spécificités originelles.

Zombie

Les zombies, dont le nom désigne à l'origine des revenants propres au folklore lié au vaudou Haïtien, sont décrits dans les films d'horreur et de nombreux jeux vidéo comme des cadavres qui s’animent par un procédé magique, religieux, scientifique, ou de nature inconnue. On trouve aussi le concept d'infection ou de pandémie atteignant les humains et les métamorphosant en zombies. Ils sont manipulés par un démiurge extérieur ou leur seul désir est de tuer pour dévorer de la chair humaine. On considère le zombie comme un être social inférieur, incapable de réfléchir, de prendre des décisions, de reconnaître les personnes. À partir de ces deux concepts différents de zombies, il est important d'en conclure que le zombie magique n'a qu'une fonction de serviteur, alors que le zombie dans les pensées occidentale est un être qui se nourrit des hommes et donc vu comme dangereux pour la société. Contrairement aux vampires qui ont généralement l'allure d'hommes normaux, ils arborent divers stigmates laissés par la décomposition, voire continuent de pourrir après leur réanimation.

Le fait de rendre quelqu'un zombie est l'action de zombifier. L'action en elle-même se nomme donc zombification. La zombification est un sort vaudou qui vient des systèmes de croyances d'Afrique.Pour zombifier quelqu'un il faut être spécialiste, il faut un sorcier qui va avoir des informations concernant la personne qu'on veut transformer en zombie. Celui-ci va devoir la tuer sans vraiment la tuer puisqu'il faut qu'elle soit morte-vivante. On va lui faire absorber une potion, un liquide qui va permettre de donner à la victime tous les signes de la mort. On va donc l'enterrer et devoir procéder très rapidement par la suite c'est-à-dire la déterrer la nuit après son enterrement sinon il est trop tard. La victime va vouloir reprendre vie donc il va falloir la sortir du cercueil et l'attacher à la taille, la mettre à l'envers pour que le cerveau soit irrigué à nouveau, et la frictionner pour qu'elle se réveille. On lui donne un nouveau nom et le zombie est prêt à servir son maître.[réf. nécessaire]

Fantôme

Forme la plus précaire de mort-vivant, les fantômes ne sont que la manifestation immatérielle de l'esprit de personnes décédées qui continue d'errer ici-bas. La plupart des gens sans les capacités sensorielles adéquates ne peuvent les percevoir.

On distingue cependant une sous-catégorie de fantômes hostiles au vivant, appelés « spectres », qui continuent de hanter les lieux de leur vie passée, et tourmentent les vivants qui viennent les troubler. Les poltergeist, ou esprits frappeurs, ont même la capacité d'interagir physiquement avec leur environnement, et attaquent les occupants des lieux en lançant des objets.

Autres créatures légendaires

D'autres créatures ont eu moins de succès dans la culture populaire, qui a largement repris les zombies et les vampires, bien qu'elles possèdent aussi les attributs des morts-vivants :

Créatures spécifiques à un univers particulier (de fiction)

Ésotérisme

Le terme de « deux fois né » recouvre aussi l’appellation du dieu Dionysos et des initiés de la tradition dionysiaque.

Dans la culture populaire

Les morts-vivants sont des adversaires populaires dans de nombreuses œuvres en rapport avec l'horreur. Ils figurent en bonne place dans de nombreux jeux de rôle, jeu de rôle sur ordinateur, MMORPG et jeux de stratégie. Dans de tels jeux, des règles spéciales sont souvent utilisés pour combattre les morts-vivants.

Dans Donjons et Dragons et d'autres systèmes similaires, les prêtres ou clercs sont avantagés pour combattre les morts-vivants et peuvent tenter de repousser ou d'anéantir ces entités en invoquant leur divinité ou en canalisant « l'énergie positive » (énergie de la vie qui anime et guérit les créatures vivantes, et qui est l'antithèse de l'énergie négative, qui anime et guérit créatures mortes-vivantes.) Cela force les morts-vivants à s'éloigner de l'ecclésiastique, les clercs puissants sont capables de détruire complètement les plus faibles créatures mort-vivantes avec cette capacité. Bien que l'acte de repousser les morts-vivants se base essentiellement sur la foi, un symbole sacré est habituellement exigé en tant que pôle de puissance divine invoquée. Les clercs servant les dieux du mal peuvent prendre le contrôle des morts-vivants de la même façon, au moyen de la nécromancie8.

Dans Donjons et Dragons et autres jeux tels que Final Fantasy , les morts-vivants, peuvent être blessés en utilisant des effets magiques qui guérissent les êtres vivants normaux9.

Dans les jeux vidéo tels que World of Warcraft, les morts-vivants gagnent des avantages qui viennent de leur état de morts-vivants, tels que l'immunité aux maladies, à la peur, au contrôle mental, à certaines blessures, au poison, et une foule d'autres effets, qu'ils soient physiques ou mentaux, et qui ne s'appliquent pas à des êtres à chair vivante.

Des personnages morts-vivants apparaissent dans de nombreux rôles, généralement comme horde d'opposants (zombies ou squelettes). Certains jeux proposent des morts-vivants comme personnages jouables, comme Vampire : la Mascarade et World of Warcraft . D'autres, comme Diablo 2 , permettent au joueur de prendre le rôle d'un Nécromant et d'élever des morts-vivants à partir de cadavres.

Notes et références

  1. (en) « Spells: Cure Light Wounds » [archive] (consulté le )

Annexes

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Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

Nécromancie

 
 
 
 
Gravure des occultistes John Dee et Edward Kelley « en train d'invoquer l'esprit d'une personne décédée » ; Astrology (1806) par Ebenezer Sibly (en).

La nécromancie (en latin necromantia, en grec νεκρομαντία) désigne à l'origine l’interrogation, dans un but de divination, des personnes décédées qui communiquent avec les vivants.

Le nécromancien obtiendrait des pouvoirs sur la vie et la mort, dans le sens le plus large. Initialement, il s'agit uniquement de divination, mais, dans la culture populaire, le terme s'est adapté et le nécromancien se verrait aussi capable de causer la mort comme d'animer un cadavre sans pour autant lui redonner vie.

Étymologie

Le mot nécromancie vient du grec νεκρός « mort » et μαντεία « divination ». Une signification subsidiaire se remarque dans une forme alternative et archaïque du mot, nigromancie (venant d’une étymologie populaire fondée sur le latin niger, « noir »), où on acquiert la force magique de « pouvoirs ténébreux » en se servant de cadavres. Issu également du latin necromantia, issu du grec ancien νεκρομαντεία, nekromanteía (« divination par les morts »).

La nécromancie à travers les cultures et les civilisations

Grèce antique

La nécromancie se propose à l'origine, notamment dans la culture grecque, de donner les clés de l'avenir par l'interrogation des morts1.

L’historien Strabon (Strabo, xv νεκρομαντία) rapporte que la nécromancie était la forme la plus importante de la divination chez les peuples de Perse ; et on croit qu’elle a été aussi répandue parmi les peuples de Chaldée (en particulier parmi les Sabéens ou les adorateurs des étoiles), d’Étrurie et de Babylonie. Les nécromanciens de Babylone eux-mêmes portaient le nom de Manzazuu ou de Sha’etemmu et les esprits qu’ils invoquaient, celui d’Etemmu.[réf. nécessaire]

Dans l’Odyssée (XI, Nekyia), Ulysse fait un voyage chez Hadès, dans le monde souterrain, et il invoque les esprits des morts en utilisant des formules qu’il avait apprises de Circé. Son intention était d’invoquer l’ombre de Tirésias, mais il se voit incapable de le faire sans l’aide d’autres esprits.

Un épisode des Métamorphoses d’Apulée (chapitre II, p. 28-30) raconte comment Zatchlas, un prêtre égyptien, ramena à la vie un mort.

Dans la littérature romaine, on trouve aussi des sorcières s'adonnant à la nécromancie. Ainsi, dans la Pharsale Lucain fait un portait aussi effrayant qu'hyperbolique de la sorcière Érichthô2.

Judaïsme et christianisme

 
La sorcière d’Endor est la nécromancienne biblique le plus célèbre.

La Bible contient aussi de nombreuses références à la nécromancie et met explicitement les Israélites en garde contre la pratique cananéenne de la divination par les morts. Quelques exceptions montrent qu'on ne tenait pas toujours compte de cet avertissement : le Roi Saül par exemple demande à la sorcière d'Endor d’invoquer l’ombre de Samuel (I Samuel, 28) mais cette transgression est le fait d’un homme abandonné par Dieu (I Samuel, 13).

Deutéronome 18:10-12 : « Qu’on ne trouve chez toi personne qui fasse passer son fils ou sa fille par le feu, personne qui exerce le métier de devin, d’astrologue, d’augure, de magicien, d’enchanteur, personne qui consulte ceux qui évoquent les esprits ou disent la bonne aventure, personne qui interroge les morts. Car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel ; et c’est à cause de ces abominations que l’Éternel, ton Dieu, va chasser ces nations devant toi. »

L'Église catholique interdit la nécromancie à l'article 2116 du catéchisme3 qui dispose que "Toutes les formes de divination sont à rejeter : recours à Satan ou aux démons, évocation des morts ou autres pratiques supposées à tort " dévoiler " l’avenir (cf. Dt 18, 10 ; Jr 29, 8). La consultation des horoscopes, l’astrologie, la chiromancie, l’interprétation des présages et des sorts, les phénomènes de voyance, le recours aux médiums recèlent une volonté de puissance sur le temps, sur l’histoire et finalement sur les hommes en même temps qu’un désir de se concilier les puissances cachées. Elles sont en contradiction avec l’honneur et le respect, mêlé de crainte aimante, que nous devons à Dieu seul.".

Autres

La mythologie nordique montre aussi des exemples de nécromancie, comme la scène du VöluspáOdin fait revenir des morts une voyante pour qu’elle lui dise l’avenir. Dans le Grogaldr, la première partie du Svipdagsmál, le héros Svipdag appelle d’entre les morts sa mère Groa, pour qu’elle prononce sur lui certaines formules.

Au XVIIe siècle le rosicrucien Robert Fludd décrit la nécromancie gothique (magie noire) comme un « commerce diabolique avec des esprits impurs, à travers des rites emplis de curiosité criminelle, des chansons et des invocations sacrilèges et l’évocation des âmes des morts ».[réf. nécessaire]

Notes et références

  1. « Catéchisme de l'Église Catholique: texte - IntraText CT » [archive], sur www.intratext.com (consulté le )

Annexes

Bibliographie

Textes

Études

Articles connexes

Liens externes