Robocop 1 (1987) - Bande-Annonce
Robocop 2 (1990) - Bande-Annonce - VO
Robocop 3 (1993) - Bande-Annonce
Titre original | RoboCop |
---|---|
Réalisation | Paul Verhoeven |
Scénario | Edward Neumeier Michael Miner |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Orion Pictures |
Pays d’origine | ![]() |
Genre | Science-fiction |
Durée | 102 minutes |
Sortie | 1987 |
Série RoboCop
RoboCop est un film de science-fiction américain de Paul Verhoeven sorti en 1987, avec dans les rôles principaux Peter Weller (dans le rôle d'Alex Murphy/RoboCop), Nancy Allen, Ronny Cox, Kurtwood Smith et Miguel Ferrer.
L'action du film prend place à Détroit dans le Michigan, et met en scène une réalité alternative du monde actuel dans une société corrompue et criminalisée. Lors d'une intervention de police, l'officier Alex Murphy est brutalement assassiné par les membres d'un gang de criminels, mais il est ramené à la vie par l'OCPa, un important conglomérat militaro-industriel et commercial qui le transforme en robot-policier, le RoboCop.
Récit dystopique, RoboCop aborde de manière critique et quelque peu cynique les thèmes sociaux suivants : l'influence des médias, le corporatisme, la gentrification, la corruption, l'autoritarisme, l'avidité d'une société mondialisée incontrôlée, les problèmes d'identité et la violence de la nature humaine.
Sommaire
Synopsis[modifier | modifier le code]
Intrigue[modifier | modifier le code]
Dans un futur proche aux États-Unis, l'Omni Cartel des Produits (OCP)a, un important conglomérat militaro-industriel et commercial a la mainmise sur divers marchés lucratifs comme, entre autres, l'armement, la conception et la fabrication de robots et de prothèses médicales, mais aussi plus marginalement la gestion du département de la police de Détroit.
Cependant, les hauts dirigeants de l'OCP ont un rêve : « Delta City », qui remplacera la vieille cité de Détroit moribonde. En effet, la ville est envahie par le crime et la violence, le non-respect des lois étant monnaie courante. Comme l'explique le dirigeant de l'OCP, ce cancer
que représente le crime doit être éradiqué avant l'embauche massive de deux millions de nouveaux ouvriers qui insuffleront la vie dans cette cité
, ajoutant : il est temps de rétablir l'équilibre en faveur de la loi et de l'ordre !
Résumé[modifier | modifier le code]
Au quartier général de l'OCP, le numéro deux de l'organisation, Richard « Dick » Jones, présente à la direction son projet de robot-policier, l'ED 209b. Selon lui, la ville a besoin d'un policier qui fonctionne 24 heures sur 24, qui n'a besoin ni de manger ni de dormir, doté d'une grande puissance de feu et des réflexes adéquats
. À l'appui de ses dires, une démonstration est improvisée dans la salle de réunion entre un prototype ED 209 et un cadre de l'OCP qui simule un voyou armé. Malheureusement, l'expérience vire au carnage : l'ED 209 abat en effet le « cobaye » de l'expérience en le criblant de balles (les bras de l'ED 209 sont équipés de mitrailleuses de gros calibre), bien que celui-ci ait obéi au robot en jetant son arme sur le sol ; l'ED 209 ne semble pas avoir remarqué ce détail et réagit comme si le suspect refusait d'obtempérer (on entendra un scientifique présent dans la pièce dire que le robot n'a pas entendu l'arme toucher le sol, à cause de la moquette).
À la suite de cette bavure
(comme l'indique Jones, qui tente de minimiser l'incident), c'est au tour de Bob Morton, un jeune et ambitieux cadre de l'OCP de soumettre au directoire son propre projet : RoboCop. Dick Jones, ulcéré que Morton, ce jeune loup aux dents longues, vienne lui prendre la vedette, saura se souvenir au moment opportun de ce présomptueux pour lui rendre la monnaie de sa pièce… Bien entendu, le président de l'OCP, après le fiasco de Jones, envisage favorablement le projet de Morton. Il lui demande quand il pourra livrer le premier prototype. Morton lui répond alors, de façon cynique, que plusieurs agents de police parmi les meilleurs ont été déployés dans les zones à haut risque de la ville. Il ne reste plus qu'à attendre que le premier d'entre eux se fasse tuer, afin de le transformer en robot-policier… le RoboCop.
L'officier de police Alex Murphy, qui fait équipe avec l'officier Anne Lewis, fait partie de ceux qui ont été affectés dans les secteurs mal famés de Détroit. Au cours d'une de ses mission, il se retrouve grièvement blessé et laissé pour mort, froidement abattu par les malfrats qu'il poursuivait, avec à leur tête le criminel Clarence Boddicker. Informé rapidement, Morton jubile : il tient enfin son cobaye et peut commencer le projet RoboCop avec cette matière première tant attendue. L'opération est un succès. Murphy, la mémoire purgée de tous les souvenirs de son ancienne vie, est réincarné dans un corps cybernétique ayant l'apparence d'un exosquelette de métal doté d'un puissant pistolet. Bon pour le service, il est renvoyé combattre le crime dans Détroit, L'OCP le réaffectant dans son ancien commissariat incognito, bien que son ancienne équipière, Lewis, soit prise d'un doute à son sujet.
Si, dans un premier temps, RoboCop fait merveille et « nettoie » la cité de ces crapules grâce à ses méthodes « expéditives », il est bientôt en proie à des cauchemars relatifs à sa vie passée (notamment de la famille de Murphy), et rêve même du jour de son assassinat. Des doutes l'assaillent lorsqu'il reconnaît durant l'une de ses interventions un des malfrats, Emil Antonowsky, à l'origine du décès de Murphy, l'arrêtant alors qu'il était en train de dévaliser une station-service. Mettant de côté les directives de l'OCP, RoboCop part à la recherche de son passé. Il quitte le commissariat et se lance à la poursuite des hommes qui l'ont tué...
Par la suite, Bob Morton est assassiné par Clarence Boddicker sur ordre de Dick Jones, avec qui celui-ci fait affaire. Avant de tuer Morton, Boddicker lui fait visionner un vidéodisque où apparaît Dick Jones, qui explique à Morton qu'il est allé trop loin mais qu'ils auraient pu être amis...
Après avoir arrêté Emil Antonowsky, RoboCop intercepte un autre des hommes de main de Boddicker dans une boîte de nuit, Leon Nash, puis mène un raid dans une fabrique de drogue où se trouve leur chef, venu négocier avec un autre malfrat. Une fusillade éclate et RoboCop, après avoir neutralisé les nombreux hommes de main qui protégeaient l'endroit, réussit à arrêter Boddicker. Apprenant de celui-ci qu'il est à la solde de Dick Jones, RoboCop se dirige vers l'immeuble de l'OCP pour appréhender le cadre dirigeant. Cependant, une directive prioritaire intégrée à son système informatique, « la directive no 4 », l'en empêche et le paralyse dans son action alors qu'il tente d'arrêter Jones. S'ensuit une confrontation musclée entre un droïde ED-209 lâché par Dick Jones contre RoboCop, le numéro 2 de l'OCP lui expliquant qu'il a voulu la mort de Bob Morton en raison de sa jalousie. RoboCop réussit tant bien que mal à neutraliser l'ED 209 et à s’échapper du bâtiment de l'OCP, malgré avoir subi un mitraillage en règle des forces de l'ordre rameutées par Jones contre lui.
Anne Lewis, son ancien partenaire, arrive en effet sur les lieux et le sauve in extremis des policiers. Elle l'emmène ensuite hors de la ville dans une vieille usine désaffectée. Mal en point, RoboCop lui demande de l'aider à se remettre sur pied et lui explique ce qu'il ressent au sujet de son passé et de sa famille. Peu de temps après, Clarence et sa bande arrivent sur les lieux, étant partis à sa recherche, Jones ayant persuadé Boddicker de l'éliminer en lui faisant miroiter les avantages qu'il pourrait tirer de la nouvelle Delta City. RoboCop réussit à mettre hors d'état de nuire la majeure partie de la bande de criminels, mais il est alors à la merci de Clarence, qu'il l'attire dans un piège en faisant chuter sur lui une masse de poutrelles métalliques. Alors que Clarence va l'achever, RoboCop fait jaillir son crochet d’interfaçage de son poing droit et frappe par surprise Boddicker à la gorge, le tuant sur le coup.
Peu après, RoboCop revient à l'immeuble de l'OCP, détruisant au passage un ED 209 qui gardait le bâtiment. Il entre dans la salle de réunion et menace Jones en dévoilant devant tout le monde que celui-ci a payé Clarence Boddicker pour tuer Bob Morton (confession vidéo que RoboCop avait enregistrée dans ses systèmes internes). Piégé, Jones prend en otage le président de l'OCP, échafaudant une stratégie pour s'enfuir. Mais le président, habilement, licencie Jones sur le champ, désactivant ainsi la directive no 4 qui empêchait RoboCop de l'arrêter. RoboCop tire alors sur Dick Jones ; sous le choc, celui-ci percute une fenêtre, la brise et fait une chute vertigineuse jusqu'en bas de la tour. Sa mission accomplie, RoboCop s'en va ; lorsque le président de l'OCP lui demande quel est son nom, il lui répond « Murphy »...
Fiche technique[modifier | modifier le code]
- Titre : RoboCop
- Réalisation : Paul Verhoeven
- Production : Edward Neumeier
- Scénario : Michael Miner et Edward Neumeier
- Directeur de la photographie : Jost Vacano
- Décors : William Sandell
- Costume : Erica Edell Phillips
- Musique : Basil Poledouris
- Effets visuels, animation : John Dahl
- Montage : Frank J. Urioste
- Production : Arne Schmidt, Jon Davison
- Société de production : Orion Pictures
- Sociétés de distribution : Orion Pictures (États-Unis), 20th Century Fox (France)
- Budget : 13 000 000 $1
- Pays d'origine : États-Unis
- Langue originale : anglais
- Genre : science-fiction
- Format : couleur — 35 mm — 1,85:1 — son Dolby SR
- Durée : 102 minutes (103 minutes pour la version director's cut non censurée)
- Dates de sortie2 :
- Interdit aux moins de 12 ans avec avertissement lors de sa sortie en France.
Distribution[modifier | modifier le code]
- Peter Weller (VF : Patrick Floersheim) : l'officier de police Alex J. Murphy / RoboCop
- Nancy Allen (VF : Maïk Darah) : l'officier de police Anne Lewis
- Dan O'Herlihy (VF : Michel Gudin) : le président de l'OCP, dit « le vieil homme » (Old Man)
- Ronny Cox (VF : Marc Cassot) : Richard « Dick » Jones, le numéro 2 de l'OCP
- Kurtwood Smith (VF : Sady Rebbot) : Clarence Boddicker
- Miguel Ferrer (VF : Patrick Poivey) : Robert « Bob » Morton
- Robert DoQui (VF : Jacques Deschamps) : le sergent Warren Reed
- Ray Wise (VF : José Luccioni) : Leon Nash
- Felton Perry (VF : Denis Boileau) : Johnson
- Paul McCrane (VF : Marc François) : Emil Antonowsky
- Jesse D. Goins (VF : Marc Alfos) : Joe Cox
- Del Zamora (VF : José Luccioni) : Kaplan
- Calvin Jung (en) (VF : Marc François) : Steve Minh
- Lee de Broux (en) (VF : Edmond Bernard) : Salvatore, le trafiquant de drogue dans l’entrepôt
- Mark Carlton (VF : Pascal Renwick) : Miller
- Edward Edwards (en) (VF : Marc Alfos) : l'officier Manson
- Michael Gregory (VF : Michel Barbey) : le lieutenant Hedgecock
- Neil Summers : Dougy, le complice de Clarence abattu
- Fred Hice : Bobby, le complice de Clarence jeté sur la voiture de police de Murphy
- Stephen Berrier (VF : Thierry Ragueneau) : Roosevelt
- Laird Stuart (VF : Luq Hamet) : Cecil
- Mario Machado (VF : François Leccia) : Casey Wong, le présentateur du journal télévisé
- Leeza Gibbons (VF : Martine Messager) : Jessie Perkins, la présentatrice du journal télévisé
- Paul Verhoeven : un homme qui danse dans la boîte de nuit quand Léon Nash est arrêté (caméo3)
Production[modifier | modifier le code]
Développement[modifier | modifier le code]
L'idée de RoboCop est venue à Edward Neumeier après qu'il a participé au tournage de Blade Runner (1982) de Ridley Scott, dans lequel Harrison Ford pourchasse des androïdes appelés réplicants3,4.
Le projet est proposé à plusieurs réalisateurs qui le refuseront, comme David Cronenberg ou Jonathan Kaplan4. C'est finalement le néerlandais Paul Verhoeven, 49 ans à l'époque et n'ayant jamais tourné aux États-Unis, qui est choisi. Il a cependant déjà une solide carrière derrière lui, venant de terminer La chair et le sang, un drame historique ultra-violent. Verhoeven se targue à longueur d'interview d'adorer la violence au cinéma et de chercher avant tout à filmer Satan tuant Jésus
. C'est un cinéaste de la perversité qui aime séduire pour laisser divaguer notre conscience avant de nous balancer la réalité en pleine figure. Il se considère comme un homme de gauche qui flirte avec la ligne jaune de la bonne conscience5.
La société de production Orion Pictures, indépendante à l'époque, produit le film. C'est cette même société qui, trois ans plus tôt, a produit Terminator, le grand frère avoué de RoboCop. Paul Verhoeven intégrera un morceau de la bande originale du film de James Cameron dans une séquence, assumant pleinement son influence5.
Distribution des rôles[modifier | modifier le code]
Rutger Hauer et Arnold Schwarzenegger, ainsi que Michael Ironside étaient envisagés par Paul Verhoeven et les producteurs, mais l'équipe technique s'est vite aperçue que l'acteur devant incarner RoboCop devrait être plus fin pour se glisser dans le costume4. Le rôle sera également proposé à Tom Berenger4 avant que Peter Weller ne soit engagé. Ce dernier avoue s'être inspiré du film russe Ivan le Terrible (1944) de Sergueï Eisenstein et de son interprète principal, Nikolaï Tcherkassov, pour « sa façon quasi surnaturelle d'imposer sa présence par la seule force de son visage »5. Paul Verhoeven avoue également s'être inspiré de la démarche de la femme-robot dans Metropolis (1927) de Fritz Lang pour établir celle de son personnage6.
Stephanie Zimbalist devait tenir un rôle dans le film, mais elle fut contrainte par NBC de se désister pour le tournage d'autres épisodes de la série télévisée Les Enquêtes de Remington Steele3.
Nancy Allen, Felton Perry et Robert DoQui seront les seuls à apparaître dans les deux suites. En revanche, en 1991, Peter Weller, pris par le tournage du Festin nu, cèdera la place à Robert John Burke dans le troisième film. Frank Miller, qui a écrit les scénarios du deuxième et troisième film, est également le scénariste de la bande dessinée RoboCop versus The Terminator.
Tournage[modifier | modifier le code]
Le tournage a lieu du 6 août 1986 au 20 octobre 19867. Quelques scènes additionnelles sont tournées en janvier 19877.
En réalité, le film n'a pas été tourné à Détroit, mais à Dallas, car selon Paul Verhoeven : « C'est la ville à l'architecture la plus futuriste du monde »5. La plupart des scènes urbaines ont été tournées à Pittsburgh et Dallas8. L'hôtel de ville de Dallas a été utilisé pour représenter le siège social de l'OCP3.
Durant les premiers jours de tournage, l'acteur Peter Weller s'est plaint de la difficulté de jouer avec le costume de RoboCop. Le rôle est alors proposé à Lance Henriksen, qui le refuse.
Le maquillage visant à créer l'illusion qu'Emil Antonowsky (Paul McCrane) est rongé par les produits toxiques a pris presque toute une journée.
Musique[modifier | modifier le code]
Sortie | 1987 |
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Durée | 38:05 |
Genre | musique de film |
Compositeur | Basil Poledouris |
Label | Varèse Sarabande |
Critique |
Bandes originales de RoboCop
Basil Poledouris, qui avait travaillé sur le film précédent de Paul Verhoeven, La Chair et le Sang, compose la bande originale. Elle est interprétée par l'orchestre londonien Sinfonia of London dirigé par Howard Blake et Tony Britten.
Le thème principal de la musique du film Terminator (1984) de James Cameron (musique écrite par Brad Fiedel) peut être entendue dans une des bande annonces utilisée pour promouvoir RoboCop3.
Dans la scène où RoboCop arrête Léon, on peut entendre la chanson Show me your spine du groupe américain PTP (en), qui n'a jamais été commercialisée3.
Accueil[modifier | modifier le code]
Critique[modifier | modifier le code]
Site | Note |
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Metacritic | 67/10010 |
Rotten Tomatoes | 89 %11 |
Périodique | Note |
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À sa sortie, la critique et les intellectuels ont eu du mal à situer le propos du film : pamphlet gauchiste contre la politique sécuritaire et contre la politique du président en place Ronald Reagan ou au contraire, vision droitière d'un monde au bord du chaos qu'il convient de contrôler ? En 1927, Fritz Lang avec Métropolis avait soulevé les mêmes interrogations5.
Par la suite, RoboCop a reçu un accueil critique très favorable, recueillant 89 % de critiques positives sur l'agrégateur Rotten Tomatoes, avec une note moyenne de 7,7/10 sur la base de 66 critiques collectées11. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 67⁄100 pour 16 critiques10.
Box-office[modifier | modifier le code]
Le film a connu un certain succès commercial, rapportant environ 53 424 000 $ au box-office en Amérique du Nord pour un budget de 13 000 000 $12. En France, il a réalisé 1 686 525 entrées13.
À Sacramento en 1987, un suspect poursuivi par la police se réfugia dans un cinéma, et entra dans une salle où RoboCop était projeté. Il fut tellement absorbé par le film qu'il ne s'aperçut de rien lorsque la salle fut progressivement évacuée par les forces de l'ordre, et quand les lumières se rallumèrent, la police l'arrêta tranquillement4.
Distinctions[modifier | modifier le code]
Récompenses[modifier | modifier le code]
- Oscars 1988 :
- Oscar du meilleur montage de son (Special Achievement Award - Sound Effects Editing)
- Festival international du film de Catalogne 1987 : prix du Meilleur réalisateur
- Saturn Awards 1988 :
- Festival international du film fantastique d'Avoriaz 1988 : prix de la C.S.T et prix d'excellence pour les effets spéciaux
- Kinema Junpō 1989 : prix du public du Meilleur film étranger
Nominations[modifier | modifier le code]
- Oscars 1988 : nomination à l'Oscar du meilleur montage et l'Oscar du meilleur mixage de son.
- British Academy Film Awards 1989 : nominations aux BAFTA des meilleurs maquillages et meilleurs effets visuels.
- Saturn Awards 1988 : nominations au Saturn Award du meilleur acteur (Peter Weller), Saturn Award de la meilleure actrice (Nancy Allen) et au Saturn Award des meilleurs costumes.
- Prix Hugo 1988 : nomination pour le prix du Meilleur film.
- Prix Edgar-Allan-Poe 1988 : nomination pour prix du Meilleur film.
Analyse[modifier | modifier le code]
RoboCop est l'un des héros les plus célèbres des années 1980 et des années 1990. Le film amorce une réflexion sur l'obsession de l'ordre, de la sécurité et de la prévisibilité.
Le film s'ouvre sur un faux journal télévisé, dans lequel se succèdent, par un montage des images, un monde ultra-violent ; images auxquelles viennent s’intercaler sans aucune transition des plages de publicité. Dès son ouverture le ton est donné, Paul Verhoeven, l'Européen fraîchement débarqué au pays de Terminator, entend ironiser sur les paradoxes de l’Amérique de Reagan5.
Le choix de la ville de Détroit n'est pas dû au hasard. Autrefois mégapole économique de l'État du Michigan, fleuron de la bonne santé de l'industrie automobile américaine et berceau du fordisme dans les années folles (les années 1920), cette ville est devenue à partir de la fin des années 1960 un symbole du déclin de l'empire américain, avec la fuite des grands constructeurs de voitures.
Autour du film[modifier | modifier le code]
Scène écrite non tournée[modifier | modifier le code]
Source : (en) Frank Frederickson sur RoboCop Wiki [archive]
Dans le script original de RoboCop, l'altercation entre Frank Frederickson et Clarence Boddicker a été décrite en détail, mais n'a pas été filmée, sans doute en raison de contraintes budgétaires ; seule apparait une image d'un corps de policier avec un numéro taggué lors du journal télévisé relatant l'agression de Frederickson.
La scène se déroule dans les rues du vieux Détroit. Frederickson est avec son partenaire Conners, tandis que deux autres policiers, Alcott et Duffy, sont dans une voiture de tête. Ils sont appelés pour une agression, qui se révèle finalement être une femme courant nue, en détresse dans la rue. Les officiers en plaisantent, mais juste dans le virage, la voiture de tête explose soudainement. Alcott et Duffy ouvrent les portes du véhicule et tombent sur la route. Choqués, Frederickson et Conners appellent une ambulance pour tenter de les sauver, mais, de façon prévisible, aucune n'est disponible en raison d'un manque de personnel et de ressources. Les deux officiers se déplacent avec prudence vers leurs camarades blessés. Conners les couvre avec un fusil d'assaut. Frederickson trouve Duffy, ainsi que la femme qui courait nue, morte, et Alcott convulsant et grièvement blessé d'une balle dans la poitrine.
Soudain, c'est l'Enfer ! Une ligne de cinq fusils fait feu et atteint Conners. Frederickson commence à tirer et à reculer. Il prend une balle dans la jambe, titube vers la voiture de police et tombe à l'intérieur. Il met le contact, mais, avant qu'il ne puisse faire autre chose, une autre salve de tirs détruit le pare-brise et le blesse au visage. Clarence s'approche de Frederickson, regarde son visage mutilé et, avec sa voix sadique habituelle, lui laisse un message : Repars et laisse un message à tes amis les flics : n'entrez pas dans le vieux Détroit
. Après cela, Clarence pousse la transmission avec le canon de son fusil et la voiture part, Frederickson ayant du mal à la diriger.
Comme le gang se prépare à quitter les lieux, Emil taggue au sol les numéros 29, 30 et 31, qui est le comptage des policiers tués par Clarence et son gang (on aperçoit brièvement dans le film une image, lors du journal télévisé). Pendant ce temps, Frederickson, qui est en train de perdre conscience, tente désespérément d'appeler à l'aide : Agent a besoin d'aide, dans le secteur GK2. Officier a besoin d'aide dans le vieux Détroit. Ahhh, mon Dieu ... Je suis foutu ...
.
D'autres scènes du scénario n'ont pas été tournées : une dans laquelle RoboCop se rend sur sa tombe, et une autre qui nous montre RoboCop à l'endroit où Murphy est mort3.
Commentaires[modifier | modifier le code]
- La réplique « J'en prendrais pour un dollar ! » (I'd buy that for a dollar!), répétée plusieurs fois dans le film, provient de la nouvelle de Cyril M. Kornbluth intitulée La Longue Marche des cornichons (The Marching Morons), qui présente également une vision cynique d'un avenir sur-commercialisé et désensibilisé à la violence et à la guerre. Dans cette histoire courte, un jeu à la radio utilise la phrase « I'd buy that for a quarter » comme phrase de signature4.
- Dans la scène du braquage de la station-service par Emil Antonowsky, le caissier (Spencer Prokop) s'entraîne sur le volume consacré à la géométrie plane des Schaum's Outlines series (en). Cette scène est une référence à Paul Verhoeven lui-même, qui porte des lunettes et a étudié les mathématiques aux Pays-Bas4.
- La première directive prioritaire de RoboCop, « Serve the public trust » (Servir le public), a été inspirée par un biscuit chinois (fortune cookie)4. De plus, les trois directives (Serve the public trust ; Protect the innocent ; Uphold the law) sont des réminiscences des Trois lois de la robotique de l'auteur de science-fiction Isaac Asimov, publiées pour la première fois dans la nouvelle Runaround4.
- Le pistolet de RoboCop, désigné dans le script comme un « Auto-9 », est un Beretta M93R modifié. Le canon a été agrandi et modifié pour ressembler à un coffret. L'arme dispose d'un sélecteur de tir, et peut tirer en semi-automatique ou par rafale de trois balles4.
- Les « Cobra Assault Cannons » utilisés par les méchants du film sont des fusils anti-matériel à longue portée Barrett M82A1 de calibre .50 avec un peu de moulage en plastique ajouté sur le cadre et le viseur, à l'origine destinés à être incorporés avec des trucages en images de synthèse. Cette idée a été abandonnée en raison de contraintes budgétaires4.
- Les voitures dénomées « OCP 6000 SUX » dans le film sont conçues sur un modèle d'Oldsmobile Cutlass (en) de 1976 à quatre portes ; leur nom est inspiré des Pontiac 6000. Le terme SUX (pour it sucks, littéralement « ça craint »14) est ironique15.
- Les voitures de police sont des Ford Taurus modifiées4
- Les effets spéciaux du film ont été créés avec un ordinateur Commodore Amiga4.
- Les scénaristes et les producteurs de RoboCop étaient préoccupés par le fait que les policiers seraient choqués par la représentation de leur image dans le film. Au contraire, ceux-ci ont adoré. Ils ont particulièrement apprécié la scène où RoboCop jette Boddicker successivement à travers trois vitres en verre tout en lui lisant une interprétation abrégée de ses droits Miranda4.
- Lors de la sortie du film en VHS, l'ancien président américain Richard Nixon a été engagé pour promouvoir l'évènement et rémunéré 25 000 dollars. Il a fait don de l'argent au Boys Club of America4,16.
- Le personnage du Robocop et celui du Terminator se sont rencontrés dans les différents histoires « RoboCop vs Terminator », parues dans les années 1990 dans des comics ou bien dans des jeux vidéo.
Statue de RoboCop[modifier | modifier le code]
Quelque 25 années après la sortie du film, une rumeur sur Internet a démarré visant à obtenir des fonds pour ériger une statue de RoboCop à Détroit. L'acteur de RoboCop, Peter Weller, crée alors une annonce sur le service public pour appuyer la proposition4.
Finalement, en 2017 une campagne Kickstarter17 est créée et s’avère une réussite, les 2 718 contributeurs récoltant 67 436 dollars au total ; une statue de 12 pieds (3,60 m) est ensuite mise en production18,19,20.
Le 2 mai 2018, Imagination Station annonce avoir obtenu un accord avec le Michigan Science Center (en), un musée à Détroit, afin d'héberger l'installation permanente de la statue de RoboCop21.
Version française[modifier | modifier le code]
L'adaptation française du film a été faite de manière très économique : On peut relever un même comédien doublant plusieurs personnages secondaires (variant de 2 à 4). Ainsi on peut entendre :
- Luq Hamet sur l'agent Cecil (aux archives du commissariat), deux journalistes TV et l'agent immobilier faisant visiter la maison de Murphy par diffusion vidéo.
- Marc François sur Emil Antonowsky, Steve Minh et le récidiviste à l'accueil du commissariat.
- José Luccioni sur Leon Nash, l'officier Kaplan et le braqueur barbu du mini market.
- Marc Alfos sur Joe Cox et l'officier Manson.
- Thierry Ragueneau sur Roosevelt et l'un des punks tentant de violer la femme blonde.
Références dans d'autres œuvres[modifier | modifier le code]
- Dans l'épisode 7 de la saison 8 d'Alvin et les Chipmunks intitulé Robomunk, les Chipmunks parodient le film.
Série de films[modifier | modifier le code]
Le personnage de RoboCop donnera lieu à trois autres films, deux suites et un remake :
- 1990 : RoboCop 2 d'Irvin Kershner, avec Peter Weller, Nancy Allen et Tom Noonan
- 1992 : RoboCop 3 de Fred Dekker, avec Robert John Burke, Nancy Allen et Jill Hennessy
Reprise[modifier | modifier le code]
En 2014 sort la reprise du film, également intitulée RoboCop22. Réalisée par le Brésilien José Padilha, elle met en scène Joel Kinnaman dans le costume de RoboCop, avec entre autres Abbie Cornish, Samuel L. Jackson, Michael Keaton et Gary Oldman22.
Suite[modifier | modifier le code]
En janvier 2018, il est annoncé que le scénariste original de RoboCop, Edward Neumeier, est en train d'écrire une suite directe au film de 1987, qui ignorerait les deux suites précédentes et le remake de 201423. Le film pourrait s'intituler RoboCop Returns et être réalisé par Neill Blomkamp. Ce dernier aimerait voir le retour de Peter Weller dans le costume de RoboCop24.
Produits dérivés[modifier | modifier le code]
Télé-suite RoboCop : Directive Prioritaire (2001)[modifier | modifier le code]
RoboCop 2001 (RoboCop: Prime Directives en V.O.) est une télésuite déclinée en 4 épisodes de 90 minutes (Dark Justice, Meltdown, Resurrection et Crash and burn) de Julian Grant produit en 2001, avec Page Fletcher, Maurice Dean Wint, Maria del Mar, Geraint Wyn Davies, Leslie Hope et Anthony Lemke.
Suite directe de la trilogie cinématographique (surtout le premier film), l'action se passe 10 ans après les premiers évènements. La saga télévisuelle de 4 épisodes nous montre un RoboCop vieillissant, qui, malgré son corps robotique ressent les effets du temps. La saga RoboCop : directives prioritaires a été réalisée avec des moyens de téléfilm et ne fait donc pas vraiment d'ombre à la trilogie cinématographique. Mais forte d'un scénario fouillé et de scènes d'actions correctes, la saga s'offre même le luxe de se terminer par la libération du héros de son programme des directives prioritaires.
Afin de coller à la continuité des 3 films, la saga emprunte même certaines images du film de Paul Verhoeven : La scène d'assassinat d'Alex Murphy par Clarence Boddicker (épisode 3), quelques réminiscences du moment de l'opération de Murphy (épisode 3), allusion à Bob Morton (épisode 2). Quant au scénario, il nous éclaire quelque peu sur le genre de policier qu'a pu être Alex Murphy (très droit et soucieux d'agir dans les règles) et de ses rapports conflictuels avec son mentor et ami, John Cable (qui croyait en une justice plus sévère). On découvre d'ailleurs que c'est John Cable qui a inventé la célèbre réplique : Vous allez venir avec moi mort ou vif !
. Celle-ci sera reprise par Alex Murphy, qui en fera sa phrase fétiche. Il s'en souviendra même après son opération et se fera ainsi reconnaître par un des sbires de Clarence Boddicker en la lui disant en tant que RoboCop.
C'est après avoir vu Cable abattre un criminel de sang-froid que Murphy décide d'être transféré à Metro-Ouest (un des quartiers chaud de Détroit dans le premier film), où il sera tué par Clarence Boddicker. Ironie du sort, avant de partir, Cable dit à Murphy d'être prudent car là où il va, c'est un quartier dangereux (Incohérence avec le premier film, où il est dit que c'est l'OCP qui transfère les meilleurs candidats choisis par Morton dans les zones à haut risque. Dans le 1er film, lorsqu'un policier demande à Murphy pourquoi il est venu à Metro-Ouest, il répond qu'il n'en a pas la moindre idée et que c'est l'OCP qui a décidé du transfert ; on peut supposer que Murphy a accepté cette mutation sans en connaitre les détails car elle tombait justement au moment où il voulait quitter Cable).
Après que John Cable (également devenu un RoboCop à partir du 2e épisode) lui a porté un coup à l'arrière du crâne, RoboCop découvre que son cerveau est redevenu celui d'Alex Murphy. Pourtant il annonce à son fils, James Murphy (devenu un dirigeant de l'OCP et qui a démissionné) qu'il continuerait d'appliquer les directives prioritaires mais que désormais il le ferait par choix.
Séries télévisées[modifier | modifier le code]
- Prise de vue réelle
- 1994 : RoboCop (RoboCop: The Series), 22 épisodes
- 2001 : RoboCop 2001 (RoboCop : Prime Directives), 4 épisodes
- Animation
- 1988 : RoboCop (RoboCop: The Animated Series), 12 épisodes
- 1998-1999 : RoboCop : Alpha Commando, 40 épisodes
Comics[modifier | modifier le code]
Jeux vidéo[modifier | modifier le code]
Romans[modifier | modifier le code]
- Ed Naha (adapteur), Edward Neumeier, Michael Miner, RoboCop: À Novel, Dell, 1er juin 1987
- Ed Naha (adapteur), Frank Miller, Walon Green, RoboCop 2: À Novel, Jove Books; Mv Tie in édition, juin 1990.
Jeux de société[modifier | modifier le code]
- 1988 : RoboCop VCR Game, jeu de société édité par Spinnaker.
- Le but du jeu est d'être le premier à faire quatre arrestations et à retourner au commissariat de police.
- 1989 : RoboCop: Ultra Police, jeu de société édité par Parker Brothers.
- Le but du jeu est de capturer les voyous, collectionner les médailles de l'ultra héros et la plupart des cartes pour gagner la partie25.
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
Références[modifier | modifier le code]
- ↑ Box-office du film RoboCop [archive] sur le site The Numbers : www.the-numbers.com.
- ↑ (en) Dates de sortie [archive] sur l’Internet Movie Database
- ↑ ab c d e f et g « Secrets de tournage » [archive], sur AlloCiné.fr (consulté le17 octobre 2013)
- ↑ ab c d e f g h i j k l m n o et p (en) Anecdotes [archive] sur l’Internet Movie Database
- ↑ ab c d e et f « RoboCop de Paul Verhoeven : la réalité en pleine figure » [archive], Thomas Baurez, L'Express.fr, 6 février 2014 (consulté le 20 janvier 2017).
- ↑ Laurent Djian, « Paul Verhoeven - Le Grand entretien », Studio Ciné Live no 79, mai 2016, p. 12.
- ↑ et ab (en) Business [archive] sur l’Internet Movie Database
- ↑ (en) Pittsburg Press [archive]
- ↑ (en) Original Soundtrack RoboCop [archive] - AllMusic.com
- ↑ et ab (en) « RoboCop Reviews » [archive], sur Metacritic, CBS Interactive (consulté le22 avril 2020).
- ↑ et ab (en) « RoboCop (1987) » [archive], sur Rotten Tomatoes, Fandango Media(consulté le 22 avril 2020).
- ↑ RoboCop [archive] sur Box Office Mojo.
- ↑ RoboCop [archive] sur JP‘s Box-Office.
- ↑ « it sucks - Traduction française – Linguee » [archive], linguee.fr (consulté le 13 avril 2020).
- ↑ « OCP 6000 SUX : "Big is back. Because bigger is better" » [archive], Paul Clément-Collin, carjager.com, 30 novembre 2014.
- ↑ (en) « The Story Behind That Richard Nixon-RoboCop Photo » [archive], Brian Abrams, Mentalfloss.com, 8 août 2015.
- ↑ (en) « Detroit Needs A Statue of Robocop! » [archive], Kickstarter.com (consulté le 20 janvier 2017).
- ↑ (en) « A giant RoboCop statue will tower over Detroit thanks to a 5-year-old Kickstarter campaign » [archive], Rafi Letzter, Businessinsider.fr, 22 février 2016.
- ↑ « La statue de Robocop de Detroit sera installée au printemps 2018 » [archive], sur syfantasy.fr (consulté le 13 juin 2018)
- ↑ (en) « RoboCop statue to debut in Detroit spring 2018 » [archive], Stephanie Steinberg, The Detroit News.com, 29 septembre 2017.
- ↑ (en) « RoboCop's statue finds permanent home at Michigan Science Center », Detroit Free Press, 2 mai 2018 (lire en ligne [archive]).
- ↑ et ab De nouvelles informations sur le remake de RoboCop [archive]
- ↑ « RoboCop : une suite du premier film est en préparation » [archive] sur Allocine.fr, consulté le 23 janvier 2018.
- ↑ « Robocop Returns : Neill Blomkamp veut le Robocop original dans son film » [archive], sur Écran large, 14 août 2018 (consulté le 16 août 2018)
- ↑ (en) « Robocop: Ultra Police (1989) » [archive], boardgamegeek.com (consulté le 27 octobre 2019).
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à l'audiovisuel
:
- Allociné [archive]
- Centre national du cinéma et de l'image animée [archive]
- Cinémathèque québécoise [archive]
- (en) AllMovie [archive]
- (en) American Film Institute [archive]
- (en) Internet Movie Database [archive]
- (en) LUMIERE [archive]
- (en) Metacritic [archive]
- (en) Movie Review Query Engine [archive]
- (en) Oscars du cinéma [archive]
- (en) Rotten Tomatoes [archive]
- Interprétation du film sur le site spécialisé mad-movies.com [archive]
Portail du cinéma américain
Portail de la science-fiction
Portail de Détroit
Portail de la robotique
Titre original | RoboCop 2 |
---|---|
Réalisation | Irvin Kershner |
Scénario | Frank Miller Walon Green |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Orion Pictures Tobor Productions |
Pays d’origine | ![]() |
Genre | Science-fiction |
Durée | 117 minutes |
Sortie | 1990 |
Série RoboCop
RoboCop 2 est un film américain de Irvin Kershner sorti en 1990. Il fait suite à RoboCop de Paul Verhoeven, sorti en 1987.
Sommaire
Synopsis[modifier | modifier le code]
Une nouvelle drogue circule dans les rues de Détroit, le Nuke. Elle est contrôlée par une secte qui a pour gourou Cain.
L'OCP tente une OPA sur la ville de Détroit, qui a de plus en plus de mal à se financer et a contracté une énorme dette envers l'OCP. L'OCP a aussi pour projet de créer RoboCop 2, un nouveau cyborg, mais elle peine à trouver un bon sujet pour la cybernétisation.
RoboCop, toujours flic, essaie de faire face à la situation, au trafic de drogue, à l'OCP et à son nouveau projet pour protéger les citoyens de Détroit.
Fiche technique[modifier | modifier le code]
- Titre original : RoboCop 2
- Réalisation : Irvin Kershner
- Scénario : Frank Miller et Walon Green, d'après une histoire de Frank Miller, d'après les personnages créés par Edward Neumeier et Michael Miner
- Directeur de la photographie : Mark Irwin
- Compositeur : Leonard Rosenman
- Montage : Armen Minasian, Lee Smith, Deborah Zeitman
- Décors : Ronald R. Reiss
- Costumes : Rosanna Norton
- Producteur : Jon Davison
- Producteurs associés : Phil Tippett et Jane Bartelme
- Producteurs délégués : Patrick Crowley
- Société de production : Orion Pictures Corporation, Tobor Productions
- Distribution :
Orion Pictures,
20th Century Fox
- Pays d'origine : États-Unis
- Langue originale : anglais
- Genre : Science-fiction, policier, action
- Couleur : couleur
- Durée : 111 minutes
- Public : -12 ans (France)
- Dates de sortie1 :
Distribution[modifier | modifier le code]
- Peter Weller (VF : Jean-Luc Kayser) : Officier Alex J. Murphy / RoboCop
- Nancy Allen (VF : Marie-Christine Darah) : Officier Anne Lewis
- Dan O'Herlihy (VF : Roland Ménard) : Le président de l'OCP, dit « le vieil homme »
- Tom Noonan (VF : Joseph Falcucci) : Cain
- Belinda Bauer (VF : Anne Deleuze) : Dr. Juliette Faxx
- Robert DoQui (VF : Jean-Pierre Moulin) : Sergent Warren Reed
- Gabriel Damon : Hob
- Felton Perry (VF : Guy Chapellier) : Donald Johnson
- Willard E. Pugh (VF : Nicolas Marié) : le maire Kuzac
- Jeff McCarthy (VF : Edgar Givry) : Holzgang
- Galyn Görg (VF : Céline Monsarrat) : Angie
- Ken Lerner : Tom Delaney
- Michael Medeiros : Catzo
- George Cheung (VF : Vincent Violette) : Gilette
- Stephen Lee (VF : Marc Alfos) : le sergent Duffy
- Phil Rubenstein : Poulos
- John Doolittle (VF : François Leccia) : Dr. Schenk
- Roger Aaron Brown (VF : Tola Koukoui) : l'officier Whittaker
- Tzi Ma (VF : Daniel Lafourcade) : Tak Akita
- Wanda De Jesus (VF : Tamila Mesbah) : l'officier Estevez
- Mario Machado (VF : Yves-Marie Maurin) : Casey Wong
- Leeza Gibbons : Jess Perkins
- Mark Rolston : Stef
- Thomas Rosales Jr. : Chet
- Brandon Smith : Flint
- John Glover : le vendeur de Magnavolt
- Frank Miller : Frank (caméo, non crédité)
Production[modifier | modifier le code]
Développement[modifier | modifier le code]
Paul Verhoeven, réalisateur du 1er film, n'était pas très emballé à l'idée de diriger une suite. Le poste est donc proposé à Tim Hunter, qui quitte finalement le projet durant la Préproduction pour des différends artistiques2. Le projet est alors proposé à Nils Gaup, qui le refuse2. Irvin Kershner accepte finalement de réaliser RoboCop 2.
Le scénario de cette suite est signé Walon Green et Frank Miller, célèbre auteur de comics qui débute ici sa carrière cinématographique. C'est le producteur Jon Davison qui a fait appel à lui. Il en avait fait de même avec Alan Moore, autre figure importante de la bande dessinée2. Edward Neumeier, coscénariste du 1er film, avait lui-même rédigé un premier jet du script, qui ne sera pas utilisé ici, mais repris dans l'épisode pilote de la série télévisée RoboCop en 19942. Le scénario de Frank Miller est cependant jugé complexe et coûteux. Il est considérablement remanié, ce qui affecte beaucoup l'auteur. Il décidera plus tard de sortir son script original en bande dessinée3,2.
Casting[modifier | modifier le code]
Peter Weller reprend, pour la dernière fois, le costume de RoboCop. Nancy Allen reprend celui de l'officier Lewis. L'actrice est cependant très déçue que son personnage soit bien plus en recul par rapport au premier film. En effet, ne l'appréciant pas, Irvin Kershner a lui-même décidé de réduire la prestation de Lewis dans le scénario.
Tournage[modifier | modifier le code]
Le tournage a lieu principalement à Houston au Texas4,5. La scène finale est tournée au Houston Theater District ainsi qu'aux Wortham Theater Center et Alley Theatre6. Le Cullen Center est quant à lui utilisé pour le siège de l'OCP. Quelques plans sont aussi faits avec le Bank of America Center.
Musique[modifier | modifier le code]
(Original Motion Picture Soundtrack)
Sortie | 31 août 1993 |
---|---|
Enregistré | 1990 |
Durée | 30:19 |
Compositeur | Leonard Rosenman |
Label | Varèse Sarabande |
Critique |
Bandes originales de RoboCop
Leonard Rosenman succède à Basil Poledouris, pour la musique du film.
- Liste des titres
- "Overture: Robocop" – 6:02
- "City Mayhem" – 3:37
- "Happier Days" – 1:28
- "Robo Cruiser" – 4:40
- "Robo Memories" – 2:07
- "Robo and Nuke" – 2:22
- "Robo Fanfare" – 0:32
- "Robo and Cain Chase" – 2:41
- "Creating the Monster" – 2:47
- "Robo I vs. Robo II" – 3:41
Nominations[modifier | modifier le code]
- Saturn Awards 1991 : meilleur film de science-fiction, meilleur jeune acteur pour Gabriel Damon et meilleurs effets visuels8.
Autour du film[modifier | modifier le code]
- Le tueur en série Nathaniel White avoue à la police après son arrestation qu'il s'est inspiré du film RoboCop 2 pour son 1er meurtre d'une fille en 1991.
- RoboCop 2 est le second film de l'année 1990 qui compte le plus de morts (58) derrière 58 minutes pour vivre (162).
- C'est le dernier film sorti au cinéma d'Irvin Kershner2.
- Dans une scène durant laquelle RoboCop est reprogrammé par le Dr. Faxx, on peut voir sur l'écran les chiffres : "50 45 54 45 20 4B 55 52 41 4E 20 49 53 20 41 20 47 52 45 41 54 20 47 55 59". Converti grâce au code ASCII, cela donne
PETE KURAN IS A GREAT GUY
(« Pete Kuran est un bon gars »). Peter Kuran est l'un des membres de l'équipe des effets visuels du film2. - Robocop est attiré par un aimant à un moment du film, ce qui devrait être impossible, car il est composé de titane, métal insensible aux aimants dans sa forme pure. Et un clin d'œil sur le personnage de Requin dans L'Espion qui m'aimait où l'homme de main de Karl Stromberg se fait piéger par James Bond avec l'aide d'une machine aimant qui attire la mâchoire en métal.
- Au moment de sa programmation par le Dr Faxx, on peut lire dans la directive : " 262 : Avoid Orion meetings " ce qui signifie " Évitez les réunions d'Orion " une référence à la société de production Orion Pictures.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- ↑ (en) Dates de sortie [archive] sur l’Internet Movie Database
- ↑ ab c d e f et g (en) Anecdotes [archive] sur l’Internet Movie Database
- ↑ Robocop 1 : Delta City de Frank Miller, Steven Grant & Juan José Ryp [archive] - SFMag.net
- ↑ (en) Bruce Westbrook, « 'RoboCop 2' creators give city rave reviews » [archive du21 octobre 2012], sur Houston Chronicle, 22 juin 1990 (consulté le 12 décembre 2013)
- ↑ (en) Bruce Westbrook, « Gremlins sequel better than the original film » [archive du21 octobre 2012], sur Houston Chronicle, 14 décembre 1990 (consulté le 12 décembre 2013)
- ↑ (en) Dyer, R.A., « Hollywood in Houston? Scores flock to filming of 'Robocop 2' » [archive du 21 octobre 2012], sur Houston Chronicle, 13 octobre 1989 (consulté le 12 décembre 2013)
- ↑ (en) Original Soundtrack Robocop 2 [archive] - AllMusic.com
- ↑ (en) Distinctions [archive] sur l’Internet Movie Database
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à l'audiovisuel
:
- Allociné [archive]
- Cinémathèque québécoise [archive]
- (en) AllMovie [archive]
- (en) American Film Institute [archive]
- (en) Internet Movie Database [archive]
- (en) Metacritic [archive]
- (en) Movie Review Query Engine [archive]
- (en) Rotten Tomatoes [archive]
RoboCop 3 est un film américain de Fred Dekker sorti en 1993. Tourné rapidement en 1991, le film est resté sur les tablettes d'Orion Pictures jusqu'en 1993, en raison de problèmes financiers de la compagnie de production1.
Sommaire
Synopsis[modifier | modifier le code]
L'OCP a été rachetée par une firme japonaise qui veut des résultats. L'OCP souhaite bâtir la ville de Delta City, sur les ruines de Détroit. Pour cela, elle a engagé des agents, nommés Rehabs. Contrairement aux discours officiels, les Rehabs font partir les citoyens de Détroit sans ménagement. Les habitants de Détroit décident de s'opposer aux groupes de Rehabs. Pour lutter face aux insurgés, l'OCP décide de reprogrammer RoboCop.
Fiche technique[modifier | modifier le code]
- Titre original : RoboCop 3
- Réalisation : Fred Dekker
- Scénario : Frank Miller et Fred Dekker, d'après les personnages créés par Edward Neumeier et Michael Miner
- Photographie : Cate Bangs
- Montage : Bert Lovitt
- Décors : Hilda Stark
- Costume : Ha Nguyen
- Compositeur : Basil Poledouris
- Producteur : Patrick Crowley
- Société de production : Orion Pictures Corporation
- Distribution :
Orion Pictures,
TriStar
- Pays d'origine : États-Unis
- Langue originale : anglais
- Budget : 22 millions USD
- Genre : science-fiction, policier, action
- Couleur : couleur
- Durée : 110 minutes
- Dates de sortie2 :
- Tous publics lors de sa sortie en salle en France
Distribution[modifier | modifier le code]
- Robert John Burke (VF : Richard Darbois) : Officier Alex J. Murphy / RoboCop
- Nancy Allen (VF : Maïk Darah) : Officier Anne Lewis
- Rip Torn (VF : Pierre Hatet) : le Président de l'OCP
- John Castle (VF : Jean-Pierre Moulin) : Paul McDaggett
- Jill Hennessy (VF : Nathalie Spitzer) : le Pr Mary Lazarus
- CCH Pounder (VF : Martine Meiraghe) : Bertha
- Mako : Kanemitsu
- Robert DoQui (VF : Mario Santini) : le Sergent Warren Reed
- Remy Ryan : Nikko
- Bruce Locke : Otomo
- Stanley Anderson (VF : Jean-Claude Sachot) : Zack
- Stephen Root (VF : Gilbert Levy) : Coontz
- Daniel von Bargen (VF : Vincent Grass) : Moreno
- Felton Perry (VF : Jacques Martial) : Donald Johnson
- Bradley Whitford (VF : Hervé Bellon) : Fleck
- Judson Vaughn : Seitz
- Lee Arenberg (VF : Med Hondo) : l'homme du Hold-Up
- Ron Legget : le travestie dans le commissariat
- Shane Black : Donnelly
- Gordon Mark (VF : Éric Missoffe) : Un Technicien
Production[modifier | modifier le code]
Développement[modifier | modifier le code]
Fred Dekker, réalisateur de plusieurs films d'horreur, est choisi comme réalisateur. Il coécrit le scénario avec Frank Miller. Ce dernier avait été très déçu par l'utilisation de son scénario de RoboCop 2. Il voulait donc replacer certaines de ses idées rejetées par la production pour le 2e film. Mais à nouveau, l'auteur de comics est très déçu par les producteurs et décide de quitter Hollywood et l'industrie cinématographique pendant de nombreuses années, jusqu'à Sin City en 20053.
Choix des acteurs[modifier | modifier le code]
Pris par le tournage du Festin nu, Peter Weller ne reprend pas le rôle de RoboCop4. De plus, l'acteur avait émis plusieurs critiques sur le 2e film et sur la gêne occasionnée par le costume5. Robert John Burke est engagé pour le remplacer. Plus grand que son prédécesseur, il a eu lui aussi, beaucoup de mal à s'insérer dans le costume de RoboCop1.
Plusieurs acteurs sont présents depuis le premier RoboCop : Nancy Allen (Lewis), Robert DoQui (Sergent Reed), Felton Perry (Johnson), Mario Machado (Casey Wong) et Angie Bolling (la femme d'Alex Murphy)1.
Tournage[modifier | modifier le code]
Le tournage a débuté en 1991, peu de temps après la fin de celui de RoboCop 21. Il a eu lieu principalement à Atlanta6 dans l'État de Géorgie, notamment dans des bâtiments prévus à la démolition en vue des Jeux olympiques d'été de 19961.
Musique[modifier | modifier le code]
Sortie | 1994 |
---|---|
Durée | 40:10 |
Compositeur | Basil Poledouris |
Label | Varèse Sarabande |
Critique |
Bandes originales de RoboCop
Basil Poledouris, compositeur de la musique du 1er film mais absent du second, compose la bande originale de RoboCop 3.
- Liste des titres
- Main Title/Resistance - 2:35
- Robo Saves Lewis - 3:56
- Resistance Base - 1:36
- Otomo Underground - 1:49
- Murphy's Memories - 4:36
- Robo Fights Otomo - 4:27
- Nikko and Murphy - 1:53
- Death of Lewis - 5:46
- Sayonara Mcdaggiz - 13:32
Accueil[modifier | modifier le code]
Accueil critique[modifier | modifier le code]
Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, le film récolte 3 % d'opinions favorables pour 30 critiques8.
Analyse[modifier | modifier le code]
Erreurs et incohérences[modifier | modifier le code]
- Au moment où Moreno démonte le plastron de RoboCop, on peut apercevoir ce dernier en train de respirer par le ventre (Robert John Burke respirant en fait sous son costume). Or le cyberflic est censé ne pas posséder d'organes respiratoires, n'ayant respectivement que son cerveau, son cœur et son visage comme seuls tissus vivants conservés.
- Lorsque RoboCop intervient dans la contre-attaque des habitants du quartier Cadillac, muni de son jet-pack, il a la visière cassée (par Otomo lors du corps à corps) ainsi que son bras mitrailleur et ce, jusqu'à ce qu'il provoque la destruction du building de l'OCP. Quand Kanemitsu arrive sur les lieux, un peu plus tard dans la journée, RoboCop apparaît soudain avec la visière intacte mais aussi avec son avant-bras gauche (pourtant lui-aussi détruit par Otomo). Or il est peu probable qu'il ait pu subir des réparations sur quelques heures.
Autour du film[modifier | modifier le code]
- Dans ce troisième opus, la Directive 4 apparaît dans les fichiers de RoboCop comme
Ne jamais s'opposer à un dirigeant de l'OCP
. Il s'agit de la fameuse Directive qui fut classée Top Secret dans le premier film et qui avait provoqué un dysfonctionnement chez RoboCop quand celui-ci avait voulu appréhender Dick Jones. - Réalisé à des fins purement commerciales, RoboCop 3 a été le plus mal reçu des épisodes de la trilogie, en raison notamment de la visibilité du manque de budget, d'invraisemblances scénaristiques, de la disparition de l'aspect novateur, l'humour noir présent dans les deux premiers opus ainsi que de la violence graphique qui les caractérisaient, et enfin de l'absence de Peter Weller. Sur le plan de la violence, c'est le seul des trois films à ne pas être classifié Rated R (interdit aux moins de 17 ans) et à être PG-131.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- ↑ ab c d e et f (en) Anecdotes [archive] sur l’Internet Movie Database
- ↑ (en) Dates de sortie [archive] sur l’Internet Movie Database
- ↑ (en) Icons Interview: Frank Miller [archive] - G4TV.com
- ↑ (en) Naked Lunch [archive] - Criterion.com
- ↑ (en) Anecdotes - Robocop 2 [archive] sur l’Internet Movie Database
- ↑ (en) Lieux de tournage [archive] sur l’Internet Movie Database
- ↑ (en) Original Soundtrack Robocop 3 [archive] - AllMusic.com
- ↑ et ab (en) « RoboCop 3 (1993) » [archive], sur Rotten Tomatoes, Fandango Media(consulté le 7 mai 2020).
Liens externes[modifier | modifier le code]
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Films | RoboCop (1987) · RoboCop 2 (1990) · RoboCop 3 (1993) · RoboCop (2014) |
Séries télévisés | RoboCop (animation, 1988) (Liste des épisodes) · RoboCop (prises de vue réelles, 1994) (Liste des épisodes) · Alpha Commando (1998) (Liste des épisodes) · RoboCop 2001 (2001) |
Jeux vidéo | RoboCop (1988) · RoboCop 2 (1990) · RoboCop 3 (1992) · RoboCop versus The Terminator (1993) · RoboCop (2003) |
Comics | RoboCop versus The Terminator (1992) · Liste |
Personnages | RoboCop / Alex Murphy (Liste des personnages) |