PIERRE PHILOSOPHALE
LA TABLE D’EMEAUDE
Transformer le plomb en or c’est possible depuis le moyen âge grâce au mercure en langage scientifique l’alchimie ou almalgamé Grâce autrement à un accélérateur de particules
Après ce petit cours d'alchimie d'avant, voici l'alchimie moderne. En effet, il est possible de transformer du plomb en or grâce à un accélérateur de particules.
Le noyau de plomb a trois protons et huit neutrons de plus qu'un noyau d'or. Il suffit donc logiquement de lui prendre pour obtenir un noyau d'atome d'or ! Mais simplement, c'est à peine si nous pouvons distinguer ces atomes au microscope électronique, et il ne faut pas oublier que le noyau lui-même est 10 000 fois plus petit. La solution consiste donc à fracasser les atomes de plomb contre une paroi, et à récupérer ceux qui ont perdu suffisamment de nucléons pour devenir des atomes d'or. Voici une explication plus détaillée de ce procédé.
On commence par chauffer les atomes de plomb dans une grande enceinte sous vide et l'on chauffe jusqu'à une température supérieure à 300 °C (température à laquelle le plomb fond et dégage des vapeurs). Grâce à un champs électromagnétique, on leurs enlève ensuite une bonne dizaine d'électrons. Les atomes de plomb alors ionisés sont, à l'aide d'un champs électrique ultra puissant, accélérés à 100 000 km/s dans un cyclotron puis projetés contre une cible métallique. Certains des noyaux qui rencontrent des atomes de la cible et qui en perdent trois protons et huit neutrons se transforment en atomes d'or pur et neuf. On traite alors chimiquement la cible pour récupérer la totalité des nouveaux atomes d'or.
Mais ne vous faites pas d'illusions : si vous disposiez de pareil appareil (qui coûte à lui seul une fortune) et que vous le fassiez fonctionner 24 h sur 24 pendant un siècle, vous obtiendriez un 1 g d'or ! De plus, une heure d'utilisation d'accélérateur coûte 3 000 euros...
Conclusion : La technologie la plus récente et la plus perfectionnée ne permet pas de réaliser le rêve des alchimistes, qui ne sont, en fin de compte, que des visionnaires mêlant science, cuisine, superstition et avidité d'argent. Et puis si chacun pouvait créer de l'or à sa guise, le métal perdrait toute sa valeur.