Imprimer
Catégorie : Acteurs - Actrices
Affichages : 4288

Juan Moreno y Herrera-Jiménez, dit Jean Reno1 est un acteur français d'origine espagnolené le 30 juillet 1948 à Casablanca (Maroc).

Découvert par Luc Besson qui lui permet d'accéder à la célébrité en lui offrant des rôles principaux dans Le Grand BleuNikita et Léon, il connaît également une grande popularité grâce à la comédie de Jean-Marie Poiré Les Visiteurs et ses suites. Il est l'un des rares acteurs français à faire une carrière importante aux États-Unis, tournant notamment dans Mission impossible avec Tom CruiseGodzilla avec Matthew BroderickRonin avec Robert De NiroLa Panthère rose avec Steve Martin ou encore Da Vinci Code avec Tom Hanks.

Il fut notamment nommé trois fois au César du meilleur acteur.

 

 

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Juan Moreno y Herrera-Jiménez (patronymes de son père et de sa mère, conformément à l'usage espagnol) naît à Casablanca, au Maroc alors sous protectorat français, de parents espagnols, originaires d'Andalousie (son père était de Sanlúcar de Barrameda et sa mère était de Jerez de la Frontera) qui ont fui le régime de Franco.

La famille s'installe ensuite en France métropolitaine en 1970Naturalisé français, il continue par la suite de se sentir avant tout comme espagnolcar « [ses] racines sont avant tout espagnoles, andalouses »2. Il décide de se lancer dans une carrière de comédien, et une fois revenu de son service militaire en Allemagne, monte une compagnie théâtrale avec Didier Flamand.

Débuts (années 1980)[modifier | modifier le code]

Jean Reno fait ses premières apparitions dans des films tels que Clair de femme de Costa-Gavras (1979) ou Le Dernier Combat, de Luc Besson(1983) qu'il rencontre sur le tournage des Bidasses aux grandes manœuvres. Et c'est avec ce réalisateur qu'il se fait remarquer en 1985 dans son film Subway, dans lequel il joue aux côtés d'Isabelle Adjani, de Christophe Lambert, de Michel Galabru ou encore de Richard Bohringer.

Succès et confirmation internationale (années 1990)[modifier | modifier le code]

C'est en 1988 avec le film Le Grand Bleu que l'acteur connaît véritablement le succès, à quarante ans. Son interprétation d'Enzo Molinari, sous la direction de Luc Besson, lui permet de s'imposer comme un acteur majeur du cinéma français, et de décrocher sa première nomination au César du meilleur acteur. Le succès du film au Japon le conduit à tourner des publicités pour la marque automobile Honda Orthia (1996)3,4.

Il retrouve le cinéaste l'année suivante pour prêter ses traits à Victor, le « nettoyeur », dans le film d'action Nikita. Mais c'est un cinéaste plus populaire qui l'amène à percer sur le terrain de l'humour. En effet, après l'avoir choisi pour incarner l'espion Philippe Boulier dit « le Squale » dans la comédie d'action L'Opération Corned-BeefJean-Marie Poiré lui confie le rôle de Godefroy de Montmirail dans sa comédie d'aventures fantastiques Les Visiteurs. Sorti en 1993, le film connait un immense succès commercial, et fait du tandem Reno / Christian Clavier un tandem désormais classique de la comédie française. Reno reçoit même une nomination au César du meilleur acteur.

En 1994, Reno confirme sur un terrain plus noir en jouant le rôle-titre de Léon, qui marque sa quatrième collaboration avec Luc Besson. Le film, qui l'oppose à une jeune Natalie Portman, s'exporte particulièrement bien à l'étranger, permettant à ses acteurs d'être repérés par Hollywood. Côté critique, l'acteur reçoit sa troisième nomination au César du meilleur acteur.

L'année 1995 est marquée par un film mineur - la comédie Les Truffes, de Bernard Nauer - mais aussi par deux films confirmant la position de l'acteur - le drame choral Par-delà les nuages, où il évolue notamment aux côtés de Sophie Marceau et John Malkovitch, sous la direction de Michelangelo Antonioni ; et enfin la comédie romantique américaine French Kiss, réalisée par Lawrence Kasdan, et menée par le tandem Meg RyanKevin Kline.

En 1996, il est à l'affiche de deux projets très attendus : d'abord la comédie d'aventures Le Jaguar, qui marque le retour en France de Francis Veber. Reno y prête ses traits à Jean Campana, face à Patrick Bruel dans le rôle de François Perrin. Puis il prête ses traits à l'espion Franz Krieger dans le thriller d'action Mission impossible, adaptation de la série éponyme signée Brian De Palma. Reno y donne la réplique à la méga-star Tom Cruise, mais également à sa compatriote Emmanuelle Béart.

L'année 1997 est marquée par deux projets plus mineurs : la comédie fantastique Un amour de sorcière, de René Manzor, d'abord conçue autour de la jeune vedette hexagonale Vanessa Paradis ; puis la comédie dramatique britannique Pour l'amour de Roseanna, de Paul Weiland. L'acteur prépare en effet une année 1998 bien plus conséquente. Il ré-endosse la cotte de maille de Godefroy de Montmirail pour Les Couloirs du temps : Les Visiteurs 2 ; puis joue les mercenaires français à l'accent bien tranché pour le blockbuster de science-fiction hollywoodien Godzilla, de Roland Emmerich ; pour ce film, il décline le rôle de l'agent Smith dans le thriller de science-fiction Matrix (qui sera finalement confié à Hugo Weaving)5. Enfin il est dirigé par John Frankenheimer dans le thriller d'action Ronin. Il partage l'affiche du long-métrage avec Robert De Niro. Cette crédibilité acquise à l'international lui permet de monter des projets ambitieux financièrement, de retour en France.

Grosses productions françaises (années 2000)[modifier | modifier le code]

Jean Reno, en 2005 à Saint-Malo.

Il débute l'année 2000 en portant l'ambitieux thriller Les Rivières pourpres, de Mathieu Kassovitz, face à Vincent Cassel. Le succès du film, pourtant très noir, confirme le star power de l'acteur. Il revient néanmoins en 2001 vers la comédie potache avec Wasabi, réalisée par Gérard Krawczyk, révélé par l'énorme succès commercial de Taxi 2. Ce projet lui permet également de s'adresser au public japonais ; l'acteur y donne d'ailleurs la réplique à Ryōko Hirosue.

Par ailleurs, il partage l'affiche de la comédie romantique Décalage horaire avec une autre actrice française adoubée à l'international, Juliette Binoche. Le succès du film permet d'éclipser le four critique de l'adaptation Les Visiteurs en Amérique, toujours de Jean-Marie Poiré, où il incarne cette fois Thibault de Malfète. Enfin, en 2002, il fait partie de la distribution internationale du thriller d'action Rollerball, réalisé par le maître du cinéma d'action américain John McTiernan.

Il préfère ce rôle mineur à un autre, plus important, dans Matrix Reloaded et Matrix Revolutions. L'acteur préfère en effet rester en France avec sa famille6.

L'année 2003 lui permet d'ailleurs de confirmer son investissement dans le cinéma français : il retrouve d'abord Francis Veber pour la comédie Tais-toi !, pour laquelle il est allié à un autre monstre du cinéma français, Gérard Depardieu. Puis il prête de nouveau ses traits à Pierre Niemans pour Les Rivières pourpres 2 : Les Anges de l'apocalypse, cette fois sous la direction de Olivier Dahan et avec Benoît Magimel. Et enfin il retrouve Christian Clavier pour l'adaptation L'Enquête corse, dont la mise en scène est confiée à Alain Berberian.

L'année 2005 est particulièrement chargée : côté européen, il porte l'ambitieux L'Empire des loups, adaptation à gros budget co-écrite et réalisée par Chris Nahon, d'après l'œuvre de Jean-Christophe Grangé. L'acteur est entouré des jeunes Jocelyn Quivrin et Arly Jover. Il participe ensuite à la comédie familiale italienne de Roberto Benigni Le Tigre et la Neige ; enfin il retrouve Hollywood pour la comédie potache La Panthère rose, de Shawn Levy, et le blockbuster Da Vinci Code, de Ron Howard, où il donne notamment la réplique à sa compatriote Audrey Tautou.

En 2008, il fait partie de la distribution quatre étoiles du thriller Cash, de Éric Besnard et enchaîne avec les tournages de plusieurs projets hollywoodiens, prévus pour 2009 : d'abord La Panthère rose 2, de Harald Zwart, puis la comédie chorale Thérapie de couples, de Peter Billingsley ; et enfin le thriller d'action Blindés de Nimród Antal.

Il est ensuite la tête d'affiche de deux grosses productions françaises : d'abord le thriller d'espionnage Le Premier Cercle, de Laurent Tuel ; puis le thriller L'Immortel, co-écrit et réalisé par Richard Berry, d'après le roman de Franz-Olivier Giesbert. Ce film où Kad Merad joue le principal antagoniste, est un flop critique et commercial. Cet échec amorce des années 2010 en demi-teinte.

Echecs et passage à la télévision (années 2010)[modifier | modifier le code]

Jean Reno en 2010, à l'avant-première du film L'Immortel.

Il entame la décennie par deux comédies françaises : mais On ne choisit pas sa famille, pour laquelle il est dirigé par son ancien partenaire de jeu Christian Clavier ; et la comédie culinaire Comme un chef, où il joue les chefs face à Michaël Youn devant la caméra de Daniel Cohen, passent inaperçus. De même pour le film d'action Alex Cross, troisième chapitre d'une trilogie amorcée en 1997, et cette fois réalisée par Rob Cohen.

Il accepte donc de tourner pour la télévision : la co-production internationale Jo est une série télévisée policière lancée en 2013 par la chaîne TF1.

En 2014, il est la tête d'affiche de la comédie dramatique Avis de mistral, de Roselyne Bosch, qui lui permet de renouer avec des personnages plus subtils. Mais en fin d'année, la grosse production Benoît Brisefer : Les Taxis rouges connait un flop retentissant. Quant à la comédie dramatique américaine chorale, Days and Nights, écrite et réalisée par Christian Camargo, elle connait une distribution très limitée.

En 2015, il porte le remarqué film d'action français Antigang, de Benjamin Rocher, et retrouve un personnage voisin de Avis de Mistral en acceptant d'être la tête d'affiche de L'Aigle et l'enfant, drame d'aventures de Gerardo Olivares.

En 2016, deux films attendus reçoivent des critiques désastreuses : d'abord Les Visiteurs : La Révolution, suite des précédents films réalisée par Jean-Marie Poiré ; puis le mélodrame The Last Face, mis en scène par la star hollywoodienne Sean Penn.

Vie privée[modifier | modifier le code]

L'acteur avec sa troisième femme, au Tribeca Film Festival 2010.

Jean Reno est le père de six enfants, issus de trois mariages différents.

De son union avec Geneviève, épousée en 1977, sont issus Sandra (née en 1977) et Michael (né en 1980). Ils divorcent en 1997.

De celle avec Nathalie Dyszkiewicz dont il a divorcé en 2001, sont issus Tom (né en 1996) et Serena (née en 1998).

Le 29 juillet 2006, l'acteur se marie avec Zofia Borucka7,8, mannequin britannique, qui lui donne deux enfants, Cielo (né en 2009) et Dean (né en 2011).

Il est aussi grand-père : sa fille aînée Sandra a un fils, Ange, né en août 2013.

Jean Reno est aussi le parrain de Jade Smet, fille de Johnny Hallyday et de Laeticia Hallyday.

Fin mai 2017, il affirme dans une interview à l'Express9 qu'il est atteint d'un diabète de type 2 depuis dix-sept ans. Par cette annonce, l'acteur incite au dépistage.

Théâtre[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Courts métrages

Télévision[modifier | modifier le code]

Téléfilms[modifier | modifier le code]

Séries[modifier | modifier le code]

Clips[modifier | modifier le code]

Publicité[modifier | modifier le code]

Doublage[modifier | modifier le code]

Jean Reno en 2012.

Cinéma[modifier | modifier le code]

Films[modifier | modifier le code]

(Note : Il est également à retenir que Jean Reno assure sa post-synchronisation pour les films étrangers dans lesquels il joue)

Animation[modifier | modifier le code]

Jeux vidéo[modifier | modifier le code]

Discographie[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Prix[modifier | modifier le code]

Nominations[modifier | modifier le code]

Signature de Jean Reno, tirée d'un autographe réalisé lors du tournage des Visiteurs 3.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Prononcer /ʒɑ̃ ʁe.no/.
  2. Jean Reno provoque la polémique malgré lui [archive]Paris Match, 7 juin 2016
  3. [1] [archive]
  4. [2] [archive]
  5. « Jean Reno, produit d’exportation made in France », Le Figaro.fr,‎ 13 juillet 2007 (lire en ligne [archive])
  6. « Reno : non à Matrix, oui à Besson », AlloCiné,‎ 25 janvier 2001 (lire en ligne [archive])
  7. [3] [archive]
  8. [4] [archive]
  9. « Diabétique de type 2, Jean Reno se confie sur sa « maladie sournoise » » [archive] sur ladepeche.fr, 1er juin 2017.
  10. Fiche du film The Philosopher sur Allociné [archive]
  11. « "Las pequeñas cosas", Jean Reno découvre Estrella Damm » [archive], sur La Montée Ibérique, 9 juin 2016 (consulté le10 juin 2016)
  12. Critique du film [archive] sur Télérama.
  13. Décret du 11 juillet 2008 portant promotion et nomination dans l'ordre national de la Légion d'honneur [archive]
  14. Décret du 14 mai 2003 portant promotion et nomination dans l'ordre national du Mérite [archive]
  15. Promotion du 23 novembre 2007 [archive] sur culture.gouv.fr.
  16. (es) « Real Decreto 1179/2015, de 29 de diciembre, por el que se concede la Medalla al Mérito en las Bellas Artes, en su categoría de oro, a las personas y entidades que se relacionan » [archive], sur Boletin de Estado, Madrid, 2015 (consulté le2 janvier 2015).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes[modifier | modifier le code]