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Catégorie : Acteurs - Actrices
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Jean Gabin
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Jean Gabin dans Chiens perdus sans collier (1955).
Données clés
Nom de naissance Jean Gabin Alexis Moncorgé
Naissance 17 mai 1904
ParisFrance
Nationalité Drapeau de France Français
Décès 15 novembre 1976 (à 72 ans)
Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-SeineFrance
Profession Acteur
Films notables voir filmographie
Site internet Musée Gabin.com

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Jean Gabin, à l'état civil Jean Gabin Alexis Moncorgé1, est un acteur français, né le 17 mai 1904 à Paris (9e arr.) et mort le 15 novembre 1976 à Neuilly-sur-Seine.

Débutant sa carrière comme chanteur de revue et d'opérette, il s'impose ensuite à l'écran, devenant une figure incontournable du cinéma français, avec sa « Gueule d'amour », tournant avec les réalisateurs importants de l'entre-deux-guerres comme Julien Duvivier ou Jean Renoir. Après la guerre, où il s'est engagé au sein des Forces françaises libres, comme marin, d'abord naviguant, puis servant à partir de janvier 1945 comme chef de char au sein du régiment blindé de fusiliers-marins, il connait tout d'abord une période creuse en termes de succès, puis, à partir de 1954 et de la sortie de Touchez pas au grisbi, il devient un « pacha » au physique imposant et au regard sombre incarnant la plupart du temps des rôles de truands ou de policiers, toujours avec la même droiture, dans des films bien souvent dialogués par Michel Audiard.

Sa filmographie dénombrant 95 films, compte un nombre important de classiques, parmi lesquels Gueule d'amourLa Bête humainePépé le MokoLe Quai des brumesLa Grande IllusionUn singe en hiver, Le ChatLe Pacha ou La Traversée de Paris. Il tourne avec la plupart des grands acteurs du cinéma français de l'époque dont certains, comme Lino VenturaBernard BlierJean-Paul Belmondo ou Alain Delon, sont ses amis. Acteur populaire, il a attiré plus de 161 millions de spectateurs dans les salles au cours de sa carrière d’après-guerre2, auxquels il faut ajouter ses nombreux succès parmi sa trentaine de films d'avant-guerre.

 

 

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance[modifier | modifier le code]

Jean Gabin Alexis Moncorgé1,3 nait à Paris le 17 mai 1904, 23, boulevard Rochechouart (9e). Il est le fils de Ferdinand Joseph Moncorgé (1868-1933), tenancier de café et comédien d'opérette sous le nom de scène de Ferdinand Gabin, et de Madeleine Petit (1865-1918), plumassière du quartier du Sentier reconvertie dans le registre « chanteuse fantaisiste » de café-concert sous le pseudonyme d'Hélène Petit. Il a six frères et sœurs aînés, Ferdinand-Henri (1888-1939), Madeleine (1890-1970) et Reine (1893-1952), trois bébés ne survivant pas4.

Il passe son enfance jusqu'à l'âge de dix ans à la campagne pour laquelle il gardera toute sa vie un profond attachement. Loin de la vie parisienne de spectacle de ses parents, il est élevé par sa sœur aînée Madeleine, dans le petit bourg campagnard de Mériel dans le Val-d'Oise (alors Seine-et-Oise), à l'actuel 63, Grande rue, dans une maison à l’étroite façade dont le pignon arrière où se trouve la fenêtre de sa chambre offre une vue imprenable sur la gare5.

Jean Gabin, élève au lycée Janson-de-Sailly en 1918.

En 1914, un coup appuyé lors d'un combat de boxe lui écrase le nez. Le 18 septembre 1918, alors qu'il a quatorze ans, sa mère meurt. Il obtient son certificat d'études primaires à l'école rue de Clignancourt mais mauvais élève il délaisse le lycée Janson-de-Sailly à Paris, où il est inscrit, et enchaîne de petits métiers, garçon de bureau à la Compagnie parisienne de distribution d'électricité, cimentier à la gare de la Chapelle, manœuvre dans une fonderie, magasinier aux magasins d'automobiles de Drancy, vendeur de journaux6. À 17 ans il veut, comme son grand-père maternel, devenir conducteur de locomotive à vapeur dont il peut voir les évolutions depuis sa chambre.

Music-hall[modifier | modifier le code]

En 1922, son père le force à entrer, à 18 ans, dans le monde du spectacle, et aurait dit au directeur des Folies-Bergère Fréjol, un de ses amis : « Tiens, voici mon fiston. Il aimerait faire du théâtre. Peux-tu l'aider ? Si tu arrives à en tirer quelque chose, tu auras bien du mérite. Moi, j'y renonce… » . Devenu figurant, Jean est placé sous la bienveillance du comique troupier Bach7.

De 1924 à 1925, Jean Gabin effectue son service militaire dans la marine nationale, d'abord comme fusilier marin à Lorient, puis au ministère de la Marine à Paris. Pendant une de ses premières permissions, le 26 février 1925, il épouse une admiratrice, la future actrice Marie-Louise Basset, dite Gaby, avec qui il n'aura pas d'enfant8.

Buste de Jean Gabin, à Mériel, sur la place du musée qui lui est consacré.

En 1926, à 22 ans, il devient un véritable artiste de music-hall et chanteur d'opérette. Il fait monter sur scène La Goulue auprès de Mistinguett, et il imite Maurice Chevalier. Il entame un tour de chant avec succès pendant deux ans dans toute la France. Il part en 1927 pour le Brésil avec Gaby mais l'affaire tourne au fiasco : ni contrat, ni tournée, ni cachet. Il rentre à Paris via Cherbourg puis, lors d'une audition au printemps 1928, au Moulin Rouge Mistinguett le remarque et lui propose de rejoindre sa troupe. Il débute comme boy, le 18 avril 1928, dans la revue Paris qui tourne. En chantant On m'suitJulie c'est Julie et La Java de Doudoune de José Padilla en 1928, il devient le partenaire de Mistinguett, qui vient de rompre avec Maurice Chevalier, au Moulin-Rouge et aux Bouffes-Parisiens dont le directeur est le célèbre auteur de l'époque Albert Willemetz9.

À partir de 1929, il joue les jeunes premiers dans des opérettes comme Flossie ou Les Aventures du Roi Pausole, toutes deux sur des paroles d'Albert Willemetz. Il vit une amourette avec Jacqueline Francell, sa partenaire de Flossie, et divorce de Gaby.

Cinéma[modifier | modifier le code]

Débuts et consécration (1928-1939)[modifier | modifier le code]

En 1928, il fait ses débuts au cinéma dans deux courts-métrages avec le comique Raymond DandyOhé! les valises et On demande un dompteur10.

Ce n'est que deux ans après l'arrivée du cinéma parlant en Europe que Jean Gabin, après avoir refusé de tourner dans Les Chemins du paradis11, fait ses véritables débuts cinématographiques en tournant en 1930 Chacun sa chance, un des premiers films parlant du cinéma français, dans lequel il joue au côté de son ex-épouse Gaby Basset et le chanteur Jean Sablon.

Par la suite, il enchaîne les tournages : étant tour à tour policier dans Méphisto, cambrioleur dans Paris Béguin, vendeur de TSF dans Tout ça ne vaut pas l'amour, mécanicien dans Gloria, soldat récalcitrant dans Les Gaietés de l'escadron, capitaine de péniche dans La Belle Marinière, que Gabin considère comme son premier grand rôle à l'écran11, ingénieur dans Le Tunnel et Adieu les beaux jours.

Son père meurt le 17 novembre 1933. Trois jours plus tard, Gabin épouse à la mairie du 16e Jeanne Mauchain, meneuse de revue et danseuse nue du Casino de Paris, connue sous le nom de Doriane Mauchain.

En 1934, il tourne pour la première fois sous la direction de Julien Duvivier dans Maria Chapdelaine et Golgotha, dans lequel il prête ses traits à Ponce Pilate.

Jean Gabin et Michèle Morgan dans Le Quai des brumes

À partir de 1935, il devient une star du cinéma français grâce à son « charisme exceptionnel » et à Julien Duvivier qui lui offre les rôles principaux de La Bandera avec Annabella, qui est son premier succès12La Belle Équipe avec Charles Vanel, dans lequel il chante la chanson Quand on s'promène au bord de l'eau, et Pépé le Moko. Il incarne des héros tragiques et romantiques d'origine populaire.

Jean Renoir l'impose dans Les Bas-Fonds avec Louis Jouvet puis, en 1937, dans le film de guerreLa Grande Illusion avec Pierre FresnayMarcel Dalio et Erich von Stroheim, qui obtient un énorme succès public et critique, devenant au fil des années un classique du cinéma français.

La même année, il tourne Gueule d'amour, de Jean Grémillon, où il retrouve Mireille Balin, sa partenaire de Pépé le Moko et le méconnu Le Messager, de Raymond Rouleau.

En 1938, il tient le rôle d'un déserteur dans Le Quai des brumes aux côtés de Michel Simon et de la jeune Michèle Morgan, à laquelle il murmure le célèbre « T'as d'beaux yeux tu sais ». C'est sa première collaboration avec Marcel Carné et Jacques Prévert13. Il campe ensuite le personnage de Trott, toujours face à Morgan, dans Le Récif de corail de Maurice Gleize (sorti en 1939), puis un conducteur de locomotive dans La Bête humaine de Jean Renoir, et La Marie du port..

En 1939, il tourne à nouveau sous la direction de Marcel Carné dans Le Jour se lèvedrame dans lequel il partage la vedette avec Jules BerryArletty et Bernard Blier.

Le 3 septembre 1939, mobilisé dans la marine nationale à Cherbourg, il obtient une permission exceptionnelle pour terminer le film Remorques, avec Michèle Morgan avec qui il vit une brève idylle.

Expatrié aux États-Unis (1940-1943)[modifier | modifier le code]

Le 2 février 1941, refusant de tourner pour les Allemands pendant l'occupation, il s'expatrie à Hollywood aux États-Unis où il va retrouver les Français Jean RenoirJulien DuvivierCharles BoyerJean-Pierre Aumont, etc.

En octobre 1940, il avait accompagné à la gare Saint-Charles à Marseille Michèle Morgan, qui partait pour Barcelone, puis le Portugal, afin de rejoindre les États-Unis. Souhaitant également la rejoindre, il va à Vichy pour obtenir une autorisation. Il franchit la frontière espagnole en février 1941, sans que l'on sache s'il le fait légalement. À Barcelone, il obtient un visa du consulat américain et peut gagner New York à bord de l'Exeter14.

Aux États-Unis, il tourne notamment, après avoir appris l'anglais, La Péniche de l'amour avec Ida Lupino.

Durant cette période, il fréquente brièvement Ginger Rogers et Patricia Morison14. Ayant refait le trajet depuis Los Angeles après une période d'ennui14, pendant l'été 1941 il rencontre Marlène Dietrich à New York,

Il emménage avec elle en Californie dans une villa que Greta Garbo leur loue puis15 au 1006 Cove Way, dans une villa de Beverly Hills.

Gabin ayant le mal du pays, Marlène Dietrich tente de le soulager par sa cuisine ou des distractions lui rappelant la France14. Le 18 janvier 1943, le tribunal d'Aix prononce le jugement de divorce avec sa deuxième épouse Jeanne Mauchain, à ses torts entiers et reconnus16.

Déjà très célèbre, il pourrait tenter une carrière d'acteur aux États-Unis, mais tourne peu malgré son contrat avec la Fox (il avait signé un premier contrat en 1937 mais ne l'avait pas honoré). Par ailleurs, l'acteur intéresse moins les studios hollywoodiens pendant cette période de guerre : ils n'ont plus accès aux salles européennes et donc au public habituel de Jean Gabin. La presse l'accueille néanmoins avec enthousiasme, le magazine Photoplay publiant un reportage de quatre pages avec comme titre : « Escaped from the Nazis »14.

Jean Gabin devait également tourner dans un film catastrophe, The Day that Shook the World, un tremblement de terre vu depuis une colonie pénitentiaire, mais la Fox annule le projet. On lui propose alors Tampico, un film d'aventure avec Gene Tierney mais Jean Gabin refuse et la société de production se lasse. Un projet avec Jean Renoir (en contrat chez RKO) est envisagé, où Jean Gabin interpréterait un garçon de café dans un pays tropical, avec notamment Michèle Morgan comme partenaire (A Thief in the Night) mais l'acteur se détourne du cinéma et pense à la France, voyant plusieurs acteurs américains participer à l'effort de guerre (Carole Lombard vend des bons de guerre, Charles Laughton déclame du Shakespeare dans une tournée et reverse les bénéfices à ce profit, Bette Davis et John Garfield tiennent la cantine de Hollywood, un club où les soldats sont servis par des stars). Il confiera plus tard : « J'étais malade à l’idée d'être obligé de finir ma vie aux États-Unis. Je ne pouvais pas rester les mains dans les poches, continuer à faire des grimaces devant une caméra - en étant bien payé en plus - et attendre tranquillement que les autres se fassent descendre pour que je retrouve mon patelin »14.

Après qu'il a pris contact avec la France libre, fin 1942, il lui est demandé de jouer dans le film de propagande gaulliste L'Imposteur, dont le succès critique et public est mitigé14. Long-métrage de propagande gaulliste saluant aussi la bénéfique entrée en guerre américaine, ce film tourné en anglais est produit par le service américain de propagande avec, au générique, seulement deux Français : Julien Duvivier et Jean Gabin.

Engagé dans les Forces navales françaises libres (1943-1945)[modifier | modifier le code]

Casquette d'officier marinier à coiffe bleue de Jean Gabin-Moncorgé, 1944-1945. Collections du musée Jean-Gabin à Mériel.

Par patriotisme, il s'engage, en avril 1943, dans les Forces navales françaises libres17 du général de Gaullepour libérer son pays. Embarqué comme canonnier chef de pièce sur l'escorteur de pétrolier L'Élorn, il traverse l'Atlantique en convoi à destination de Casablanca, attaqué au large par des sous-marins et par des avions allemands aux approches de la Méditerranée et au large du cap Ténès. Volontaire au Régiment blindé de fusiliers-marins, il prend sur sa demande des fonctions de chef de char, à bord du Souffleur II, sous les ordres de l'enseigne de vaisseau et futur vice-amiral André Gélinet. Il appartient alors au 2eescadron du régiment blindé de fusiliers-marins de la célèbre 2e division blindée du général Leclerc.

Au printemps 1945, il participe à la libération de la poche de Royan puis à la campagne d'Allemagne qui le conduit au Nid d'aigle d'Hitler à Berchtesgaden14. À la fin de la guerre, il est décoré de la Médaille militaireet de la Croix de guerre.

En juillet 1945, à 41 ans, le « plus vieux chef de char de la France Libre » est démobilisé et revient au monde du spectacle avec des cheveux blancs18. Toute sa vie, il restera très attaché à la marine nationale et proche de celui qui fut son chef, le vice-amiral Gélinet et sa famille.

Après avoir retrouvé Marlène Dietrich en Allemagne, il revient en France. Il refuse de défiler sur les Champs-Élysées et observe son ancien char passer, depuis un balcon de l'hôtel Claridge14.

Retour en France (1946-1950)[modifier | modifier le code]

Au-delà des grilles (1949).

De retour en France, il veut reprendre sa carrière d'acteur mais il a changé physiquement et moralement et de nouveaux acteurs romantiques sont apparus, tels Jean MaraisGérard Philipe ou Daniel Gélin. Il renonce à jouer Les Portes de la nuit, de Marcel Carné, avec sa compagne Marlene Dietrich car cette dernière refuse d'interpréter la fille d'un collaborateur. En 1946, après avoir acheté les droits du roman, il incarne le rôle-titre de Martin Roumagnac, aux côtés de Marlene Dietrich. Le film, éreinté par la critique, obtient pourtant à l'époque un succès commercial avec deux millions d'entrées19. Toutefois, le film est victime d'une légende qui est d'usage de lire20 et entendre que ce film a été un cuisant échec commercial21.

Cependant, ce succès n'est pas réitéré l'année suivante avec le film policier Miroir22, dans lequel il est un financier et gangster à ses heures. De plus, il a du mal à trouver un rôle à sa mesure.

Alors que sa relation avec Marlene Dietrich s'étiole, il noue, fin 1945 et en 1946 un lien avec Maria Mauban23,24, puis, en 1947, avec Colette Mars 25. Ces relations restent sans suite.

Le 28 mars 1949, deux mois après leur rencontre, il épouse Christiane Fournier (1918-2002), dite Dominique, mannequin de la maison de couture Lanvin, déjà mère d'un enfant, Jacki, et avec qui il aura trois enfants : Florence (1949), Valérie (1952) et Mathias (1955) 26.

La même année, il tient le rôle principal du long-métrage Au-delà des grilles, qui obtient un succès honorable en salles 27 . Il est nommé à l'Oscar du meilleur film étranger, et triomphe au théâtre dans la pièce La Soif, d'Henri Bernstein, aux côtés de Madeleine Robinson et Claude Dauphin.

Le retour du succès (1950-1973)[modifier | modifier le code]

Changement d'image[modifier | modifier le code]

En 1950, il retrouve Marcel Carné pour le long-métrage La Marie du port, adaptation du roman de Georges Simenon, qui avec 2,6 millions d'entrées28, permet de confirmer le succès de Gabin après son triomphe théâtral avec La Soif.

En 1951, il est le narrateur de De sac et de cordes, une pièce musicale de Léo Ferré écrite pour la radio, qu'il interprète tandis que Léo Ferré dirige l'orchestre et les chœurs de la radio nationale et sa prestation dans La nuit est mon royaume, pour lequel il incarne un mécanicien de locomotive aveugle, lui permet de rencontrer l'éloge de la critique et un triomphe public avec 2,5 millions d'entrées29, mais aussi de remporter la Coupe Volpi pour la meilleure interprétation masculine au Festival de Venise.

Son film suivant, La Vérité sur Bébé Donge, dans lequel il est un industriel coureur de jupons, passe inaperçu lors de sa sortie en salles, mais va être considéré au fil des ans comme une œuvre marquante.

Il réalise en juillet 1952 un de ses rêves d'enfant en entreprenant d'investir une bonne partie de ses revenus dans le domaine de La Pichonnière, situé sur la commune de Bonnefoi, dans le canton de Moulins-la-Marche, dans l'Orne 30, en Normandie.

Il agrandit progressivement le domaine environnant par plusieurs acquisitions successives. À proximité, il fait construire en 1956 et 1957 une demeure baptisée La Moncorgerie, qui devient sa résidence familiale 31.

Avec l'idée d'assurer la subsistance de sa famille, il se lance dans l'élevage des bovins 32 .

Passionné par les chevaux, il monte aussi à La Pichonnière, à la fin des années 1950, une écurie d'une quinzaine de chevaux de course, qui, sous les couleurs Bouton d'or, toque lilas, ainsi décrites par l'acteur lui-même, acquiert une certaine renommée dans le milieu hippique.

À la fin des années 1950, il fait aménager sur un terrain lui appartenant, non loin de là, à Moulins-la-Marche, un hippodrome, qui sera nommé après sa mort : hippodrome Jean-Gabin 33.

En 1952, il retrouve Michèle Morgan dans La Minute de vérité, de Jean Delannoy, qui triomphe en salles avec plus de 3 millions d'entrées34.

Il renoue véritablement avec le succès public en tant que tête d'affiche grâce à Touchez pas au grisbi, de Jacques Becker, en 1954, qui enregistre 4,7 millions d'entrées en France35. Avec ce film, il retrouve un rôle à sa mesure en changeant son image : l’homme d’expérience, autoritaire et qui impose le respect. C'est durant ce tournage qu'il rencontre celui qui va devenir un de ses amis, Lino Ventura.

Le retour du succès lui vaut de recevoir à trois reprises, une Victoire du Cinéma français, en 1952, 1955 et 1956.

Le 21 avril 1954, André-Georges Brunelin, devenu un de ses proches, organise à la Salle Pleyel, à Paris, une manifestation à l'occasion de ses 50 ans et de ses 25 ans de carrière. L'événement réunit quelques deux mille personnes, dont les principaux amis de l'acteur 36.

La rencontre avec Audiard[modifier | modifier le code]
Jean Gabin dans le rôle du commissaire Maigret en 1958.

Son succès se confirme avec L'Air de Paris, de Marcel Carné, puis avec French Cancan, de Jean Renoir en 1955. C'est la rencontre avec Michel Audiard, qui deviendra son ami et sera, avec ses dialogues, pour beaucoup dans le succès de ses films à venir, à commencer par Gas-oil et Le rouge est mis de Gilles Grangier. À cette époque, il entretient une liaison adultère avec la comédienne Dora Doll.

Par la suite, il enchaîne films sur films : il est le maréchal Lannes dans la prestigieuse et pléthorique distribution du Napoléon de Sacha Guitry ; flic infiltré dans Razzia sur la chnouf ; juge pour enfants dans Chiens perdus sans collier ; chauffeur routier dans Des gens sans importance ; restaurateur dans Voici le temps des assassins ; artiste peintre bourgeois s'encanaillant en transportant avec Bourvil de la viande pour le marché noir dans le classique La Traversée de Paris, dont il partage une scène devenue culte avec Louis de Funès, alors méconnu du grand public ; et médecin dans Le Cas du docteur Laurent.

En 1956, il achète une première maison à Deauville et s'établit dans cette station balnéaire avec femme et enfants37. Deux autres maisons suivent, qui l'accueillent à demeure ou le temps des vacances37. Le mois d'août le voit très assidu pour suivre les courses, à l'hippodrome de la Touques37. « Pour nous, Deauville a toujours été associé aux vacances, raconte sa femme37. Jean venait là pour se reposer. Il trouvait à Deauville une douceur de vivre à laquelle il était tout particulièrement attaché 37. ».

En 1958, il prête ses traits au commissaire Jules Maigret dans Maigret tend un piège, rôle qu'il reprendra à deux reprises et connaît le plus grand succès public de sa carrière avec Les Misérables, devenant le Jean Valjean du film aux côtés de Bourvil et de Bernard Blier.

Sa carrière est sur sa lancée, confirmée avec notamment En cas de malheur, avec Brigitte BardotLes Grandes Familles, avec Pierre BrasseurArchimède le clochard ( film dont il a eu l'idée 38).

Jean Gabin (à gauche) et Jacques Prévert dans le film documentaire Mon frère Jacques(1961) par Pierre Prévert.

En 1960, il reçoit les insignes de chevalier de la Légion d'honneur sur le plateau où il tourne Les Vieux de la vieille de Gilles Grangier.

Son contrat exclusif avec le producteur Jacques Bar, rencontré à Deauville en 1959, lui offre au début des années 1960, une série de beaux succès, tels que le drame politique Le Président, la comédie policière Le cave se rebiffe, la comédie dramatique Un singe en hiver, dans laquelle il partage la vedette avec Jean-Paul Belmondo.

Dans la nuit du 27 au 28 juillet 1962, sept cents agriculteurs encerclent son domaine familial normand de La Pichonnière pour protester contre la centralisation des terres, en exigeant la location de certaines fermes à de jeunes éleveurs en difficulté. Gabin ayant acquis 150 ha, les cultivateurs ouvrent un conflit avec le célèbre acteur néorural pour médiatiser les problèmes du monde agricole. Cette situation bouleverse profondément et blesse à vie l'intéressé, qui se sent rejeté par la communauté paysanne normande dont il a tant souhaité faire partie 39.

Annonçant qu'il va vendre ses terres, Gabin accepte finalement de louer deux fermes à des jeunes. Il porte plainte contre X pour « violation de domicile et tentative d'extorsion de signature ». Défendu par Me René Floriot, il retire finalement sa plainte, dans un souci d'apaisement, en pleine audience du procès au palais de justice d'Alençon le 22 avril 1964 40,41.

Durant cette même période, il connaît son premier revers avec Le Gentleman d'Epsom (1962), dans lequel il joue au côté de Louis de Funès, qui ne rencontre qu'un succès médiocre42, échec vite effacé par le triomphe de Mélodie en sous-sol l'année suivante, avec Alain Delon 43.

Son contrat avec Jacques Bar n'étant pas renouvelé, il crée en 1963 avec Fernandel , la société de production Gafer. La Gafer produit L'Âge ingrat , interprété par Jean Gabin avec Fernandel, puis d'autres films, interprétés par l'un ou par l'autre des deux acteurs.

La fin des années 1960 est marquée par Le Tonnerre de DieuLe PachaLe Tatoué, avec Louis de Funès et Le Clan des Siciliens, avec Alain Delon et Lino Ventura, qui confirme le statut de l'acteur, parvenu à la soixantaine.

Dans les années 1970, sa carrière s'enrichit de sept films supplémentaires mais marque une baisse de régime ; l'acteur rencontre pourtant encore le succès public avec La Horse de Pierre Granier-Deferre et Deux hommes dans la ville de José Giovanni, sa dernière collaboration avec Alain Delon. Il obtient également l'Ours d'argent au Festival de Berlin pour son interprétation dans Le Chat en 1971, œuvre que l'acteur considère comme son meilleur film de l'après-guerre 44.

Au début des années 1970, Francis Ford Coppola propose à Jean Gabin d'interpréter Don Corleone dans Le Parrain mais l'acteur ne donne pas suite. En 1976, Sergio Leone lui propose de jouer dans son nouveau projet Il était une fois en Amérique, que Gabin refuse également14.

Les dernières années (1974-1976)[modifier | modifier le code]

En 1974, près de quarante ans après Quand on s'promène au bord de l'eau, Gabin enregistre la chanson Maintenant je sais, écrite par Jean-Loup Dabadie. Cette chanson rencontre le succès au hit-parade et sort également en version anglaise.

Le 3 avril 1976, il préside la première cérémonie des César. Deux semaines plus tard, il est à l'affiche de L'Année sainte, de Jean Girault. Ce sont ses dernières apparitions en public et sur grand écran.

Au début de 1976, il est nommé officier dans l'ordre national du Mérite45, et est promu officier de l'ordre national de la Légion d'honneur sur la promotion du 14 juillet 1976.

En octobre 1976, il apprend lors d'une interview télévisée du président de la FNSEAMichel Debatisse, qu'il ne touchera pas l'indemnisation de l'« impôt sécheresse ». Comprenant qu'il ne sera jamais accepté par le monde paysan, il décide de vendre son domaine agricole normand de La Pichonnière.

Quelques semaines plus tard, le 15 novembre 1976, il meurt à l'âge de 72 ans des suites d'une leucémie à l'Hôpital américain de Neuilly-sur-Seine46. Il avait connu quelques problèmes de santé sur le tournage de Deux hommes dans la ville 47.

Ses obsèques, le 17 novembre, au crématorium du cimetière du Père-Lachaise, attirent une foule considérable et sont retransmises à la télévision. Selon ses dernières volontés 48, son corps est incinéré.

Ses cendres sont ensuite transférées à Brest pour être dispersées en mer. Le 19 novembre 1976 se déroule, en présence de son épouse, de ses enfants, de personnalités amies comme Gilles GrangierAlain Delon et Odette Ventura, une cérémonie simple et solennelle à bord de l'avisoDétroyat. Ces honneurs militaires de la Marine nationale ne sont permis que sur autorisation exceptionnelle du président de la République Valéry Giscard d'Estaing.

L'urne funéraire est ouverte depuis la plage arrière de l'aviso 49 , en mer d'Iroise, à 20 nautiques de Brest, au sud de la chaussée des Pierres-Noires 50.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Sa vie sentimentale est souvent liée à son métier. De 1925 à 1931, il est l'époux de l'actrice Gaby Basset, puis de 1933 à 1943 de la meneuse de revue Jeanne Mauchain.

Il a des liaisons connues avec les actrices Mireille BalinMichèle Morgan et Marlène Dietrich51.

En Algérie, de 1943 à 1945, iI se lie avec Marie Camilleri. En 1945 et 1946, à Paris, il a une relation avec la jeune actrice Maria Mauban24,52, puis en 1947 avec Colette Mars 25.

Encore sans enfants, il se remarie le 29 mars 194953 avec un ancien mannequin, Catherine (dite Dominique) Fournier (née à Saint-Étienne le 1er janvier 1918, morte à Évecquemont le 12 octobre 2002)54, avec qui il a trois enfants :

Il est le grand-père des acteurs Jean-Paul Moncorgé (né en 1981, fils de Florence), et Alexis Moncorgé (né en 1986, fils de Mathias), qu'il n'a donc pas connus.

Un acteur symbole[modifier | modifier le code]

Jean Gabin incarne dans les années 1930 la figure emblématique du petit peuple, du monde ouvrier et des titis parisiens, du temps du Front populaire56 : on le retrouve ainsi successivement chômeur dans La Belle Équipe (1936), spahi dans Gueule d’amour (1937), petit truand dans Pépé le Moko (1937), déserteur dans Quai des brumes (1938), cheminot dans La Bête humaine (1938) ou ouvrier dans Le jour se lève (1939).

L'image de l’acteur s'est parfois confondue avec celle, mythique, de ses personnages qui se sont imposés dans l’imaginaire collectif du public français au cours du XXe siècle. Les différents personnages de Jean Gabin, archétypes professionnels ou sociaux, sont inscrits dans l’histoire du cinéma de manière « horizontale »[pas clair] (l’ouvrier gouailleur avant-guerre, le patriarche bourru à partir des années 1950)57.

Dans les années 1960, les films qui mettent en scène Jean Gabin témoignent aussi d'un rejet, au cinéma, de la transformation de la France. Il apparaît dans un certain nombre de films dans lesquels la construction des grands ensembles vient détruire peu à peu le monde dans lequel il vivait58. Dans Rue des prairies de Denys de La Patellière, le personnage de Gabin, qui habite une rue de Paris faubourienne et populaire, est contremaître sur le chantier des Sablons, à Sarcelles. Il est ainsi amené à construire les structures de ce qui va détruire le monde ancien dans lequel il vit, dans le XXe arrondissement de Paris. C'est aussi le cas de Mélodie en sous-sol en 1963, où il ne retrouve pas son pavillon au milieu des barres d'immeubles de Sarcelles nouvellement construites, ou du film Le Chat en 1970, où il vit dans un pavillon qui a vocation à être détruit 58.

Carrière[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Filmographie de Jean Gabin.

Avec FernandelLouis de Funès et Bourvil, Jean Gabin fait partie des acteurs français ayant attiré le plus grand nombre de spectateurs dans les salles de cinéma : environ 161 millions entre 1946 et 1976. Dans ce total, sur les 95 films de sa carrière, 32 (soit 34%) sortis entre 1930 et 1945 ne sont pas comptabilisés, dont de nombreux succès comme Les Gaietés de l'escadronLa BanderaLa Belle ÉquipePépé le MokoLa Grande IllusionGueule d'amourLe Quai des brumesLa Bête humaineLe jour se lève...

Ses films ayant eu la plus grosse audience entre 1946 et 1975 sont (par ordre décroissant)59 :

Théâtre[modifier | modifier le code]

Chanson[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Nominations[modifier | modifier le code]

Hommages[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ a et b Acte de naissance n° 621 du 18 mai 1904
  2. 84 millions selon « Les Rois du box office », Studio Magazine, novembre 1992, mais 161 millions si on fait le total des entrées dans le tableau récapitulatif du box-office 1945-1976.
  3. « Un trait de malice de mon père que de m'avoir donné, en troisième prénom, son nom de théâtre » cité par André-Georges Brunelin in Gabin, Robert Lafont, 1987, p. 46.
  4. Jean-Jacques Jelot-BlancJean Gabin inconnu, Éditions Flammarion, 2014, p. 7.
  5. Cf. Le Patrimoine des communes du Val-d’Oise : Mérielop. cit.p. 432.
  6. Philippe Barbier, Jacques Moreau, Jean Gabin. Gentleman du cinéma, Éditions Dualpha, 2007, p. 26.
  7. Claude Gauteur, André Bernard, Gabin ou les avatars d'un mythe, Pac, 1976, p. 16.
  8. Claude Gauteur, André Bernard, Gabin ou les avatars d'un mythe, Pac, 1976, p. 17.
  9. Claude Gauteur, André Bernard, Gabin ou les avatars d'un mythe, Pac, 1976, p. 18.
  10. « Article de Cinémonde (1968) » [archive], sur marcel-carne.com, 25 mars 2011.
  11. ↑ a et b « Jean Gabin » [archive], sur Encinémathèque, 25 mars 2011.
  12. « Article de Ciné-Miroir (1938) » [archive], sur marcel-carne.com, 25 mars 2011.
  13. « Après avoir vu Drôle de drame, [Gabin] a envie de travailler avec Prévert et Carné. Il le fait savoir. En 1938, il est dans Le Quai des brumes. Les deux amis se souviennent avoir attendu ensemble les réactions du public dans un café de la rue des Saints-Pères, Jacques précisant en rigolant : « On avait glissé sur un bouchon de limonade ! ». L’accueil est plutôt bon. Gabin ajoute avec humour : « Dans le fond, on était la nouvelle vague de l’époque ». Jacques écrit de lui qu’il a « le regard toujours bleu et encore enfantin », qu’il est l’« acteur tragique de Paris/ gentleman du cinéma élisabéthain/ dans la périphérie du film quotidien » et que « Jean Gabin/ c’est l’évidence même/ l’évidence même d’un être humain/ qui joue son rôle publiquement/ devant tant d’autres qui jouent le leur secrètement/ et si mal la plupart du temps ». « Jean Gabin/ Toujours le même jamais pareil/ Toujours Jean Gabin/ Toujours quelqu’un. » Carole AurouetPrévert, portrait d'une vie, Ramsay, 2007, p. 216.
  14. ↑ abcdefghi et j Adrien Gombeaud, « Gabin à Hollywood », Vanity Fair no 6, décembre 2013, pages 176-187.
  15. après qu'il s'est affiché de nouveau avec Ginger Rogers, donnant lieu à l'attention de la presse sur sa vie sentimentale
  16. Philippe Barbier, Jacques Moreau, Jean Gabin. Gentleman du cinéma, Éditions Dualpha, 2007, p. 63.
  17. Philippe de Comes, Michel Marmin, Le Cinéma français : 1930-1960, Éditions Atlas, 1984, 175 pages, p. 63.
  18. Brunelin, p. 325.
  19. « Martin Roumagnac » [archive], sur Box Office Story, 25 mars 2011.
  20. « le film n'eut aucun succès, ni en France, ni aux États-Unis. »Thierry de NavacelleSublime Marlène, Ramsay poche cinéma, 1982, p. 116.
  21. C'est par exemple le cas du documentaire de Serge Korber Gabin intime, aristocrate et paysan, produit en 2006 dans lequel est dit, à propos de Martin Roumagnac : « film médiocre et qui sera un échec dans les salles. »
  22. « Miroir » [archive], sur Box-Office story, 25 mars 2011.
  23. « Maria Mauban nous dit la vérité », Mon Film, n°28,‎ 5 février 1947
  24. ↑ a et b « La très véridique histoire de deux petites gueules », Cinévogue n° 34,‎ 17 décembre 1946
  25. ↑ a et b André Brunelin, Gabin, Paris, Robert Laffont, 1987, 633 p.p. 350 à 356
  26. Philippe Barbier, Jacques Moreau, Jean Gabin. Gentleman du cinéma, Éditions Dualpha, 2007, p. 69.
  27. « Au-delà des grilles » [archive], sur Box-Office story, 25 mars 2011.
  28. « La Marie du port » [archive], sur Box Office Story, 25 mars 2011.
  29. « La nuit est mon royaume » [archive], sur Box Office Story, 25 mars 2011.
  30. André Brunelin, Gabin, Paris, Robert Laffont, 1987, 633 p.p. 425
  31. André Brunelin, Gabin, Paris, Robert Laffont, 1987, 634 p.p. 427-428
  32. André Brunelin, Gabin, Paris, Robert Laffont, 1987, 633 p.p. 425 à 427
  33. André Brunelin, Gabin, Paris, Robert Laffont, 1987, 633 p.p. 499
  34. « La Minute de vérité » [archive], sur Box Office Story, 25 mars 2011.
  35. Renaud Soyer, « Touchez pas au grisbi » [archive], sur Box Office Story, 15 juillet 2014 (consulté le 23 juin 2017).
  36. André Brunelin, Gabin, Paris, Robert Laffont, 1987, 636 p. (ISBN 978 2 2210 1317 5)p. 399-408
  37. ↑ abcd et e Roland Godefroy, « Jean Gabin : Deauville fut son havre de paix », Ouest-France, 14 janvier 1988.
  38. Pour ce film, il est crédité sous le nom de Jean Moncorgé, qui est son vrai nom de famille.
  39. André Brunelin, Gabin, Paris, Robert Laffont, 1987, 633 p.p. 502 à 516
  40. André Brunelin, Gabin, Paris, Robert Laffont, 1987, 633 p.p. 514 à 516
  41. Jean VigreuxCroissance et contestations. 1958-1981, Seuil, 2014, p. 207.
  42. « Le Gentleman d'Epsom » [archive], sur Box Office Story, 25 mars 2011.
  43. « Méldoie en sous-sol » [archive], sur Box Office Story, 25 mars 2011.
  44. « Jean Moncorgé, la face cachée de Jean Gabin », Un jour, un destin , France 2.
  45. « L'ordre national du Mérite | La grande chancellerie » [archive], sur www.legiondhonneur.fr (consulté le 16 février 2017)
  46. Philippe Barbier, Jacques Moreau, Jean Gabin. Gentleman du cinéma, Éditions Dualpha, 2007, p. 163.
  47. Jean-Jacques Jelot-Blanc, Jean Gabin inconnu, Paris, Flammarion, 2014, 474 p.p. 415-416
  48. « Pas de mise en terre car je ne veux pas qu'on vienne m'emmerder sur ma tombe comme on fait sur celles de Gérard Philipe et d'Édith Piaf » disait-il.
  49. Et non du porte-hélicoptères Jeanne d'Arc qui était alors en escale à Mayport (États-Unis)[réf. nécessaire].
  50. Jean-Jacques Jelot-BlancJean Gabin inconnu, Flammarion, 2014, p. 461.
  51. Désiré Baudru, Sexus cinématographicus : les amours secrètes du cinéma français, Nouveau Monde éditions, 2016, p. 57.
  52. « Maria Mauban nous dit la vérité », Mon Film, n° 28,‎ 5 février 1947
  53. Jean-Jacques Jelot-Blanc, Jean Gabin inconnu, Paris, Flammarion, 2014, 474 p. (ISBN 978 2 0812 8623 8)p. 181
  54. L'épouse de Jean Gabin est décédée [archive], sur leparisien.fr du 13 octobre 2002, consulté le 10 février 2018
  55. ↑ ab et c Jean-Jacques Jelot-blanc, Jean Gabin inconnu, Paris, Flammarion, 2014, 474 p. (ISBN 978 2 0812 8623 8)p. 185
  56. Régis Dubois, Une histoire politique du cinéma, 2007.
  57. Patrick Glâtre, Olivier Millot, Jean Gabin : La Traversée d'un siècle, 2004 (ISBN 2913610471 et 9782913610477).
  58. ↑ a et b « Filmer les grands ensembles [archive] », documentaire en ligne sur les représentations audiovisuelles des grands-ensembles, CHS (CNRS / Paris1), 2015.
  59. Box-office de Jean Gabin entre 1946 et 1976 [archive] sur jpboxoffice.com..
  60. La Dame en décolleté [archive] sur le site La Comédie musicale en France.
  61. Flossie [archive] sur le site La Comédie musicale en France.
  62. Jean Gabin et Madeleine Robinson [archive] dans La Soif.
  63. Institut National de l’Audiovisuel – Ina.fr« Obsèques Jean Gabin + plateau Paul Lefevre » [archive], sur Ina.fr, 17 novembre 1976 (consulté le 16 février 2017)
  64. Florence Moncorgé, Quitte à avoir un père, autant qu'il s'appelle Gabin, Le Cherche midi, 2003, p. 206.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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