Bicyclette
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Bicyclette | |
Cycliste sur la place d'Italie à Paris. |
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Appelé aussi | Vélo ; biclou (familier) |
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Utilisation | |
Utilisation | Transport individuel |
Années | Depuis 1817 |
Caractéristiques | |
Type | Véhicule généralement individuel et non motorisé |
Énergie | Propulsion humaine (assistance électrique possible) |
Poids à vide | Environ 15 kg |
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Une bicyclette, ou un vélo (abréviation du mot vélocipède), est un véhicule terrestre à propulsion humaine entrant dans la catégorie des cycles et composé de deux roues alignées, qui lui donnent son nom. La force motrice est fournie par son conducteur (appelé « cycliste »), en position le plus souvent assise, par l'intermédiaire de deux pédales entraînant la roue arrière par une chaîne à rouleaux.
La roue avant est directrice et assure l'équilibre. Son orientation est commandée par un guidon, que le cycliste utilise pour contrôler la trajectoire ainsi que le freinage (sauf modèles particuliers) et éventuellement le changement des vitesses.
La bicyclette est l'un des principaux moyens de transport dans de nombreuses parties du monde. Son efficacité énergétique est particulièrement élevée. Sa pratique, le cyclisme, constitue à la fois un usage quotidien de transport, un loisir populaire et un sport.
Histoire
XIXe siècle
En 1817, le baron allemand Karl Drais von Sauerbronn invente sa Laufmaschine ou « machine à courir » qui est présentée à Paris le 5 avril 1818 (Brevet d'importation français déposé par Louis-Joseph Dineur au nom du Baron Drais le : sous l'appellation d'une « Machine dite vélocipède. »)1.
La draisienne (version 1817) possède deux roues alignées, reliées à un cadre en bois par des fourches, la roue avant pouvant pivoter latéralement, et elle est équipée d'un rudimentaire frein à sabot sur la roue arrière. Cet engin connait un certain succès, en particulier en France puis au Royaume-Uni. Dans ce pays, il sera nommé « hobby-horse ».
La première conception visuelle attestée d'un deux-roues de type bicyclette est due à Alexandre Mercier. Elle figure dans son brevet du . Le pédalage est alternatif, à l'instar des Lévoyclettes Terrot des années 1910. C'est également le premier exemple probant d'équilibre soutenu sur deux roues, alors que sur la draisienne, l'équilibre n'est que passager. Dans son brevet, Mercier dit avoir essayé sa machine avec succès à Amiens, mais ce n'est pas prouvé.
Si la draisienne fait partie de la préhistoire de la bicyclette, la véritable histoire commence en France avec les vélocipèdes à pédales pendant les années 1860. C'est vers 1867 que sont commercialisés les premiers vélocipèdes à pédales des maisons Sargent, Michaux, Vincent, etc., avec un vrai succès populaire au rendez-vous. Pierre Michaux, serrurier parisien en voiture à façon, aurait inventé le vélocipède à pédales en 1855. La date précise de l'invention et l'identité de l'inventeur sont toutefois très discutées. En 1893, lors d'une controverse avec les frères André et Aimé Olivier, anciens associés qui ont toujours nié le rôle de Michaux dans l'invention, Henry Michaux, fils de Pierre Michaux, avoue que ce serait son frère Ernest qui aurait eu l'idée des pédales, et que l'invention daterait en fait de 18612. Cette date est toutefois mise en doute par certains historiens, qui donnent 1864 comme date plus plausible, et émettent également des doutes sur la paternité de l'invention de la famille Michaux3. Il est vrai que nous n'avons aucune preuve à ce jour. Parallèlement, un autre Français, Pierre Lallement, revendique avoir inventé et expérimenté un système à pédales dès 1862, et obtient en 1866 un brevet américain pour une machine qu'il appelle « bicycle »4. Une dizaine d'autres inventeurs revendiquent cette invention. Le plus plausible aujourd’hui, bien que sans preuve également, est Georges Radisson.
Pierre Michaux ne dépose qu'en 1868 un brevet pour son invention, qu'il appelle « pédivelle » (brevet français no 80637 déposé le : « Perfectionnement dans la construction des vélocipèdes. »), auquel il ajoute également un frein. À partir de l'automne 1867, le vélocipède a énormément de succès en France, et les premières courses de vélocipèdes, les clubs et les journaux apparaissent.
Pierre Lallement émigre en 1865 aux États-Unis sans avoir pu trouver de soutien financier à Paris pour sa machine, et obtient le premier brevet au monde sur le vélocipède à pédales en novembre 1866. Il réussit à vendre son brevet à un New-yorkais, Calvin Witty, qui sera le premier à fabriquer des deux-roues aux États-Unis (un seul de ces vélocipèdes semble avoir survécu) et retourne en France en 18685. À la fin de cette année, Witty vendant sa licence à d'autres constructeurs, le succès se produit également aux États-Unis. Quelques-uns surnommèrent la machine boneshaker (« secoueuse d'os »), en raison de la conception des roues, en bois cerclées de fer. Les premières garnitures de roues en caoutchouc dur apparaissent en 1869 et améliorent sensiblement le confort de l'engin6.
En 1869, Charles Desnos dépose un brevet sur l'amélioration du vélocipède qui fixe certaines caractéristiques toujours présentes dans les vélos modernes, notamment la roue arrière motrice et la transmission multiplicatrice par courroie ou chaine7.
Après la guerre de 1870, le perfectionnement des vélocipèdes se poursuit surtout en Angleterre. La roue avant se fait plus grande tandis que la roue arrière diminue. Le premier grand bi, appelé Ordinary, apparaît en 1872. Ce genre de bicyclette connait un succès foudroyant auprès de la bourgeoisie qui seule avait les moyens de se l'offrir. En Angleterre, il est surnommé penny farthing (d'après la taille respective de ces deux pièces de monnaie, par analogie avec les roues). En France, il est utilisé de manière ostentatoire par les bourgeois (exemple : culture du plaisir et de l'élégance dans le bois de Boulogne)8.
Le premier brevet de bicyclette a été déposé en 1871 par Viarengo de Forville, un Italien résidant en France9. Dans son brevet français du sont jointes des photos représentant une bicyclette d'homme et une de femme.
En 1884, John Kemp Starley de la société The Coventry Sewing Machine Company (« Société des machines à coudre de Coventry »), qui deviendra Rover, invente la « bicyclette de sécurité » munie de roues de taille raisonnable et d'un entraînement par chaîne. Le cycliste y est installé à l'arrière, ce qui rend presque impossible la chute de type « soleil » où le cycliste est catapulté par-dessus la roue avant10. Un engrenage plus grand à l'avant (le plateau) qu'à l'arrière (le pignon) fait tourner la roue arrière plus vite que les pédales ne tournent, ce qui permet à ce type d'engin d'aller vite même sans une roue géante.
En 1886, Peugeot commercialise ses premières bicyclettes. En 1885, le Bordelais Juzan en construit quelques-unes également, au design plus moderne que les anglaises.
En 1888, John Boyd Dunlop invente le pneumatique (brevet français no 193281 déposé par John Boyd Dunlop le : « Garniture de jante applicable aux roues de véhicules. »), qui contribue à améliorer encore le confort du cycliste. Édouard Michelin perfectionne cette invention en déposant en 1891 un brevet de « pneu démontable », la chambre à air.
Les bicyclettes de sécurité de 1890 ressemblent déjà beaucoup aux bicyclettes actuelles. Elles ont des pneumatiques de taille comparable à celle d'un vélo moderne, des roues à rayons, un cadre en tubes d'acier et une transmission par chaîne. La seule chose qui leur manque est le changement de vitesses.
Dans les années 1890, ce nouveau modèle de bicyclette élargit la cible des utilisateurs potentiels. De plus, en lien avec la seconde révolution industrielle, les bicyclettes deviennent un produit industriel (en France, les grandes marques sont alors Peugeot dans le Doubs, Manufrance et Mercier dans la Loire), réduisant leur prix à un point qui les rend abordables aux ouvriers. Cela conduit à une « folie de la bicyclette »11, qui est à l'origine d'une évolution sociale importante (passage du vélo loisir au vélo utilitaire).
Dès cette période, la bicyclette s'impose comme un moyen de découvrir le monde. Alors que se développe la mode des tours du monde, le premier tour à vélo se déroule entre 1891 et 189412. La première femme à avoir réalisé cet exploit en solitaire est Annie Cohen Kopchovsky, dite Annie Londonderry, sur un modèle masculin de bicyclette de marque Sterling, en quinze mois13.
À ce sujet, le développement de la bicyclette a permis le progrès de l'émancipation des femmes, même si l'accès au vélo pour ces dernières a été semé d'embûches. La féministe Susan B. Anthony a ainsi déclaré en 1896 que l'engin avait accompli davantage pour cette libération que quoi que ce soit d'autre au monde14. Malgré le tour du monde à vélo d'Annie Londonderry en 1895, certains médecins et moralistes persistaient à affirmer que la bicyclette présenterait une menace pour la santé physique et mentale des femmes. De plus, elle encouragerait au dévergondage et à l'exhibitionnisme15. On pensait par exemple que chevaucher une selle et se mettre en mouvement dans cette position pouvait conduire les femmes à développer des pratiques masturbatoires, absolument immorales à l'époque. De fait, les vêtements féminins du XIXe siècle n'étaient absolument pas adaptés à la pratique sportive, le port du pantalon étant réservé aux hommes16. Les femmes se sont alors battues pour porter le bloomer, sorte de short féminin, afin de pouvoir pratiquer la bicyclette. Dès 1868, certaines compétitions ont néanmoins été ouvertes aux femmes. De façon prémonitoire, Jacques Mauprat déclare dans Le Progrès du 21 avril 1895 : « Oui, la faible femme a fait ses preuves sur la bicyclette. Elle est arrivée à des performances très satisfaisantes ; et cela non seulement sans préjudice pour sa santé […]. Cette introduction de la femme dans le monde du sport est une révélation pour elle et sera presque la source d'une révolution dans les mœurs de la société, en commençant par le costume et en finissant par la régénération de bien des qualités perdues par l'inactivité musculaire. »
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Bicyclette moderne construite par Georges Juzan.
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Des cyclistes dans Hyde Park, réalisé par Robert W. Paul (1896).
XXe siècle
En 1903 naît le Tour de France. Le premier gagnant de cette grande épreuve est Maurice Garin.
Après la Première Guerre mondiale, le terme « vélo » devient le mot populaire pour décrire la bicyclette utilisée par les ouvriers, paysans et enfants8.
Dans les années 1930, les systèmes à plusieurs vitesses commencent à être utilisés dans les compétitions de vélo.
Le vélocar apparaît dans les années 1930, vélo couché et ancêtre de la vélomobile.
Pendant l'occupation de la France par l'Allemagne, les voitures sont restreintes à l'usage des médecins, de la police ou de la milice, la bicyclette devenant la reine des transports (ravitaillement, trajets pour le travail ou aller voir des proches, développement de vélo taxis dans les grandes villes), succès des compétitions de cyclisme17.
Les dérailleurs se développent durant les années 1950.
Enfin, les vélomobiles renaissent à la fin des années 1980.
Depuis le début des années 1990, dans plusieurs pays, des manifestations spontanées rassemblent, une fois par mois dans plusieurs centaines de villes, des défenseurs et promoteurs de l'usage du vélo en ville. Ce sont les masses critiques ou vélorution en France.
XXIe siècle
En France, dans une note du 28 mars 2017, think tank La fabrique écologique estme que la Coordination interministérielle pour le développement de l'usage du vélo (Ciduv) est « dotée de faibles moyens humains et budgétaires » et « ne peut pas assurer le pilotage d'une stratégie nationale ambitieuse »18. La France manque de compréhension des freins à l'usage du vélo. L’indemnité kilométrique vélo (IKV) peine à se développer et l'Ademe consacre peu de moyens au vélo. La compétence vélo est déléguée au niveau local (par la loi NOTRe) aux collectivités où la culture du transport en commun domine, manquant d'une « impulsion nationale forte ». Le think tank propose des bases pour une stratégie nationale du vélo afin de rattraper les 20–25 ans de retard acquis sur l'Europe du Nord, prônant la création d'une mission interministérielle vélo (MIV) et la considération du vélo non plus comme un loisir mais comme un « instrument de la politique des transports »19.
De fait, en France, selon une étude de l'Insee portant sur l'année 2015, seuls 2 % des actifs ayant un emploi vont travailler à vélo. Le vélo est surtout utilisé lorsque le lieu de travail se trouve jusqu'à 4 km du domicile. Ce mode de transport est en général bien moins utilisé que l’automobile, largement prédominante, les transports en commun ou la marche, mais il fait jeu égal avec les deux-roues motorisés20. En ville, toutefois, comme à Paris, les trajets à vélo représentent le tiers de ceux effectués en voiture21 (voir section #Bicyclette et urbanisme).
Principes physiques
La bicyclette ne dispose que de deux points d'appui au sol : elle se trouve nécessairement en équilibre instable. Les physiciens parlent d'équilibre métastable car le passage de la position d'équilibre temporaire à une position de déséquilibre perceptible est relativement lent.
Les principales forces en action sont :
- la gravitation, qui tend à attirer le vélo vers le sol ;
- la force centrifuge, qui lorsque le vélo vire, tend à le redresser vers l'extérieur du virage.
L'équilibre est maintenu dynamiquement par les actions du cycliste, qui s'emploie à toujours redresser sa machine en la penchant légèrement dans la direction opposée à celle où elle commence à tomber.
Le cycliste jongle donc en permanence entre ces deux forces pour compenser les effets de l'une avec l'autre. Il est aidé en cela par la chasse du vélo : il s'agit de la distance entre l'intersection de l'axe de la fourche avec le sol et le point de contact de la roue avant au sol. En effet, l'axe de la fourche est incliné de manière que son intersection avec le sol se trouve en avant du point de contact de la roue avec le sol. Ainsi, si le vélo est penché d'un côté, la roue avant est forcée à se placer de manière à faire tourner le vélo du même côté, engageant ainsi un virage tendant à équilibrer cette inclinaison.
Enfin, lorsque le vélo roule, l'effet gyroscopique lié à la rotation des roues contrarie toute variation de la position de leurs axes. Ce phénomène est proportionnel à la vitesse de rotation des roues et à leur masse. Cet effet reste habituellement négligeable et est normalement imperceptible par le cycliste. En effet, la masse et donc l'inertie du vélo et de son pilote sont d'un ordre de grandeur supérieur à celle des roues, ce qui réduit considérablement l'influence de l'effet gyroscopique[réf. souhaitée].
Efficacité énergétique
L'efficacité énergétique du vélo surpasse celle de tous les autres véhicules de conception humaine22.
Technique
Composants
Les bicyclettes courantes sont constituées d'un ensemble de pièces facilement identifiables.
Cadre
Le cadre en est la partie principale, il consiste généralement en un triangle sur lequel le poids du cycliste est réparti à partir du point d'appui de la selle, associé à un second triangle plus petit sur lequel est monté la roue arrière : ce second triangle se compose de haubans (arrête extérieure du triangle arrière) et de bases (base du triangle arrière). La roue avant est fixée au cadre par une fourche, la partie haute de celle-ci est montée sur des roulements à billes au travers d'un tube presque vertical à l'avant du cadre. Ces roulements à billes constituent le jeu de direction. Le sommet de la fourche constitue une potence à laquelle est fixé le guidon. La fourche peut être suspendue. De nombreux modèles de vélos modernes sont par ailleurs conçus sans haubans fixes, remplacés par un système suspendu. Ce système peut prendre des formes diverses et variées, de l'utilisation d'articulations basées sur des roulements, jusqu'à l'emploi de matériaux flexibles (titane notamment) qui autorisent une déformation progressive. De tels vélos « tout-suspendus » sont conçus pour la pratique en terrain inégal comme le VTT pour apporter un confort supplémentaire.
Pédales, vitesses et transmission
Système chaîne, pignons
L'énergie est fournie par le cycliste par l'intermédiaire de ses pieds, avec lesquels il appuie sur les pédales, reliées à un ou plusieurs engrenages au niveau du pédalier : le ou les plateaux. L'engrenage arrière, le pignon (mais il y a souvent plusieurs pignons de tailles différentes fixés ensemble, on parle alors de cassette) est monté sur la roue arrière par un mécanisme à cliquet anti-retour : la roue-libre. La transmission du mouvement entre un plateau et un pignon est assurée par la chaîne. En fonction du type de pratique pour laquelle le vélo est conçu, la cassette peut être « plate » comme souvent sur un vélo de route, ce qui veut dire qu'entre deux pignons successifs, il n'y a qu'une dent de plus sur le plus grand ; sur d'autres types de vélos comme les VTT, le nombre de dents peut augmenter bien plus vite entre les pignons successifs. L'ensemble des éléments compris entre les pédales et la roue arrière est désigné par le terme de transmission.
La possibilité de changer de vitesses constitue l'une des avancées majeures de la technique cycliste. Le travail des jambes est plus efficace à certaines vitesses de rotation (ou cadences) du pédalier. Disposer d'une possibilité de sélection plus étendue des rapports de vitesses entre plateaux et pignons permet au cycliste de conserver sa cadence de pédalage la plus proche d'une valeur désirée. C'est pourquoi les vélos de route sont équipés de pignons « plats » [précision nécessaire], de manière à permettre au cycliste de bien contrôler sa cadence en fonction du petit nombre de configurations de terrain qu'il pourra usuellement rencontrer. Le dérailleur est un dispositif simple qui pousse la chaîne latéralement de manière à l'obliger à changer de pignon (ou de plateau pour le dérailleur avant). Les côtés des pignons eux-mêmes ont une forme spécifique avec des indentations aux dimensions des maillons de la chaîne, pour « attraper » la chaîne lorsqu'elle est poussée contre le pignon, l'engageant ainsi sur les dents de ce pignon. Le système est considérablement plus simple que les systèmes plus anciens comme la bicyclette à trois vitesses, mais tarda à conquérir le marché, en raison de la différence fondamentale avec tous les systèmes de changement de vitesses utilisés auparavant.
Les dispositifs de changement de vitesse, dont les leviers ont d'abord été fixés au cadre, puis au guidon, sont devenus bien plus efficaces et sophistiqués. On assiste cependant depuis la fin des années 2000 à un certain engouement pour les vélos à pignon fixe (sans vitesse et avec un seul pignon), du type de ceux utilisés dans les courses de vélodrome, mais de la part d'une clientèle citadine, pour des déplacements urbains.
Transmission par courroie
Il peut aussi être utilisé via une courroie qui, contrairement à la chaîne, ne nécessite aucun entretien particulier. L'industrie du vélo propose une gamme complète de courroies qui peuvent être en caoutchouc, carbone ou kevlar. Les plateaux et pignons sont adaptés aux diverses formes de courroies. La transmission par courroie n'utilise pas de dérailleur. Les vitesses peuvent être intégrées dans un moyeu sur la roue arrière ou dans le pédalier comme les pédaliers à engrenage « planétaires ».
Autres systèmes
La transmission du mouvement du pédalier à la roue peut aussi se faire grâce à un arbre de transmission ou à un joint de Cardan, associé à des engrenages, système également appelé transmission acatène (du latin signifiant « sans chaîne »). Ce système a été inventé vers 1895 et connut un certain succès23, mais il imposait un pignon fixe et n'a pas perduré.
Depuis l'invention, en 1901, d'un moyeu arrière contenant trois paliers, par les Anglais Henry Sturmey et James Archer24, le changement de vitesses est également possible grâce à un moyeu à vitesses intégrées. Ce système est très fréquent sur les vélos en libre-service et peut maintenant offrir jusqu'à quatorze vitesses. Des dispositifs de transmission par corde, cordelette ou « string » font aussi leur apparition25 ; le « string Bike » est créé par le Hongrois Robert Kohlheb26.
En 2022, un système permet de supprimer les deux plateaux avant, par une mécanique intégrée dans le moyeux arrière commandé par une transmission de type Bluetooth depuis le guidon27.
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Vélo équipé d'un arbre de transmission.
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Roue équipée d'un moyeu à vitesses intégrées.
Le développement des vélos électriques a donné naissance à un mode de transmission sans chaine ni courroie : le pédalier produit un courant électrique qui alimente directement un moteur électrique ; le surplus éventuel d'énergie est stocké dans une batterie28,29.
Frein
L'un des plus importants organes d'un vélo est le système de freinage. Il est composé de deux poignées de frein indépendantes, commandant chacune une mâchoire venant appliquer des tampons en caoutchouc sur la jante par l'intermédiaire de câbles de frein. Les câbles sont la plupart du temps protégés dans des gaines. Certains systèmes de freinage, pour plus de performance, sont basés sur le principe du frein à disque, ou du frein à tambour, intégré dans le moyeu.
Depuis les années 1950, la plupart des systèmes de freinage sont dérivés de la conception des mâchoires à tirage latéral inventée par Campagnolo. Les deux bras de la mâchoire se resserrent lorsque le câble, fixé à l'extrémité d'un des bras et passant par l'extrémité de l'autre, est tendu. La pression des tampons appliqués par la jante s'équilibre grâce à un ressort qui répartit l'effort entre les deux bras de mâchoires.
L'usage de plus en plus fréquent de pneumatiques plus gros sur les VTT a fini par poser un problème : la jante et son pneumatique devenaient trop larges pour passer entre les mâchoires de freins. Dans un premier temps, le système cantilever a apporté une réponse à ce problème. Les bras de la mâchoire devenaient indépendants, tout en étant reliés par un câble court de répartition de l'effort de freinage. Le câble de commande vient alors se fixer au milieu du câble de répartition. Cependant ce système présente quelques faiblesses : si la fixation du câble de commande n'est pas centrée, l'effort est mal réparti entre les bras, et si le connecteur se décroche, le câble de répartition peut bloquer la roue brutalement en se coinçant dans les dessins du pneumatique, ce qui peut entraîner un accident si cela se produit sur la roue avant.
Une solution plus adaptée au problème de la largeur des pneumatiques est le v-brake. Le câble est fixé de manière à être dirigé vers le haut de manière à ne pas pouvoir retomber sur le pneumatique, et transmet en outre de bien meilleure façon la puissance de freinage impulsée par la poignée de frein, tout en étant un peu plus facile à centrer lors du montage.
Pneus et jantes
Les roues sont munies de pneumatiques, ou pneus, afin d'accroître le confort du cycliste, et de diminuer les contraintes subies par la mécanique.
Les pneumatiques peuvent être fixés de deux manières sur les jantes : soit collés (on parle alors de boyaux), soit montés sur une encoche qui fait le tour de chaque côté de la jante (pneumatiques classiques). La largeur et les sculptures des pneumatiques sont adaptées en fonction de l'usage du vélo : fins et lisses pour la route, plus épais et avec de nombreux crampons pour le VTT, etc.
En Amérique du Nord et dans les autres régions où le sol gèle pendant l'hiver, il est possible d'installer des pneus dotés de pointes métalliques. Ceux-ci assurent une plus grande adhérence sur des surfaces glacées et les adeptes de ce moyen de déplacement peuvent ainsi circuler pendant tout l'hiver.
Signalisation
L'équipement de signalisation est principalement composé d'un éclairage actif et de réflecteurs ou catadioptres.
L'éclairage est constitué par une lampe blanche vers l'avant, une rouge vers l'arrière, le plus souvent alimentées par un alternateur, souvent improprement appelé « dynamo ».
Des réflecteurs destinés à compléter la visibilité du cycliste peuvent être installés. Pour la visibilité latérale, il peut s'agir de réflecteurs orangés que l'on fixe entre les rayons des roues, ou de bandes réfléchissantes blanches peintes sur les pneumatiques ou insérée entre les rayons tout contre la jante. Pour la visibilité de face et depuis l'arrière, les feux de position sont normalement doublés de réflecteurs de la même couleur et les pédales sont équipées de réflecteurs orangés.
Enfin, les vélos disposent en général d'une sonnette actionnée au guidon, et qui les distingue clairement des avertisseurs de véhicules automobiles.
Les dispositifs obligatoires en France sont listés sur le site du ministère français de l'Intérieur30
Accessoires
Divers accessoires peuvent être ajoutés à l'équipement d'une bicyclette : garde-boue, porte-bagages, siège enfant, indicateur de vitesse, porte-bidon, pompe à vélo, porte-téléphone, etc. Le cycliste peut quant à lui porter un équipement spécifique incluant par exemple un casque de vélo, obligatoire dans certains pays.
Certains cycles Peugeot anciens sont équipés d'un antivol Neiman directement dans le cadre.
Matériaux
Les matériaux utilisés pour la fabrication des bicyclettes sont proches de ceux utilisés en aéronautique, l'objectif dans les deux cas étant d'obtenir une structure légère et résistante. Presque tous les vélos d'avant les années 1970 étaient faits d'un alliage d'acier et de chrome : le chromaloy (ou chromoloy). Au début des années 1980, l'aluminium connut un certain succès, notamment en raison de la baisse de son coût.
À ce jour, ce métal est probablement le plus utilisé pour des vélos de milieu de gamme. Dans le haut de gamme, on utilise la fibre de carbone et le titane, mais ces matériaux sont onéreux. Chaque type de matériau utilisé pour le cadre a ses avantages et ses inconvénients, bien que pour une géométrie de cadre donnée, l'ensemble des bicyclettes possèdent des qualités similaires dans leur comportement général.
Les différences les plus flagrantes entre matériaux apparaissent lorsqu'on compare leur tenue dans le temps, leur esthétique, leur capacité à être réparés et leur poids. Comme la rigidité du cadre dans le plan vertical, même pour un matériau très élastique, est d'un ordre de grandeur supérieur à celui de la rigidité des pneumatiques et de la selle, le confort du vélo se résume plutôt à un problème de choix de la selle, de la géométrie du cadre, des pneumatiques et de réglage général du vélo.
Antivol
Le vol, particulièrement fréquent dans les grandes villes, a conduit à la mise en place de meilleurs moyens antivols. Ainsi, en France, le marquage des vélos par gravure d'un Bicycode sur le cadre31 et le fichage des vélos volés ont-ils été mis au point en 2004 par la Fédération française des usagers de la bicyclette et permettent de dissuader le vol ou de retrouver le propriétaire d'un vélo volé. Les antivols sont quant à eux régulièrement évalués et les données des tests mises à disposition32,33.
Entretien
L'entretien courant d'un vélo consiste principalement à s'assurer de la pression et de l'état des pneumatiques, réparer les petites crevaisons, changer les patins et les câbles de freins, lubrifier les câbles de freins et les organes de transmission, nettoyer la boue et la poussière qui se déposent sur le cadre. Dans le cas où l'éclairage utilise des piles ou des batteries, il convient également de les remplacer ou de les recharger régulièrement.
À intervalles plus larges, il peut être nécessaire de dévoiler les roues voire de les remplacer, il faut aussi vérifier et remplacer les organes de la transmission (plateau de pédalier, chaîne, pignons de la roue libre) lorsque leur usure devient trop importante, ainsi que réduire le jeu du tube de direction.
Bien que réparer un vélo soit simple dans son principe, nombre de pièces sont relativement complexes et certains préfèrent déléguer la maintenance de leur engin à des professionnels. Toutefois, beaucoup de personnes préfèrent entretenir leur vélo autant que possible, que ce soit pour économiser de l'argent, ou tout simplement pour le plaisir de bricoler, par passion pour le vélo.
Typologie
La diversité a toujours été présente dans l'histoire des cycles. Elle réapparaît plus clairement encore depuis la renaissance des vélos couchés. Quelques bicyclettes sont emblématiques de leur histoire, telles la draisienne, la michaudine ou le grand bi.
Innovations
De nombreuses innovations ont transformé la bicyclette et donné lieu à l'apparition de modèles conçus pour plusieurs personnes (les tandems), possédant différentes positions de pédales et de la sellerie pour améliorer l'aérodynamique, gagner en vitesse et en confort (les vélo couché, vélocar et vélomobile) ou faciles à transporter (le vélo pliant).
Certaines bicyclettes se sont spécialisées pour des usages spécifiques, notamment sportifs :
- le tout-terrain : VTT, cyclo-cross, descente, freeride ;
- la course en champs de bosse et/ou pour les figures : BMX ;
- le transport à visée de découverte, sur longue distance : cyclotourisme ;
- des épreuves sportives : cyclisme sportif ;
- une pratique sur route : cyclisme sur route.
Certaines bicyclettes sont utilitaires et peuvent être utilisées pour transporter des marchandises ou des personnes, jusqu'à effectuer des déménagements : vélos cargos ou équipés de remorques34.
Il existe enfin des bicyclettes de forme insolite, comme des vélos imitant le style des motos Harley-Davidson ou les tall bikes.
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BMX freestyle.
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Vélo solaire (vélo avec modules photovoltaïques).
Design
Pour chaque typologie, il existe une grande liberté d'expression dans les formes de constructions. De nombreux matériaux peuvent être utilisés par les designers : acier, aluminium, carbone, titane, bois, bambous, plastiques, constructions en impression 3D... Chaque élément est sujet à l'innovation, au design, à l'art.
En 2013, le designer Philippe Starck présente le modèle Pibal, vélo-patinette, pour remplacer la flotte de vélos en libre-service de la ville de Bordeaux35. Confrontés à des fissures du cadre et des contraintes d'homologation, le fabricant Peugeot et la ville conviennent de la destruction des Pibal en 36.
Véhicules dérivés de la bicyclette
Des véhicules dérivés de la bicyclette ont également fait leur apparition :
- véhicules possédant plus de trois ou quatre roues : tricycles, triporteurs, utilisés pour le transport de marchandises ou de personnes (on parle alors de rickshaw ou trishaw) ; rosalies ;
- ne possédant qu'une seule roue : monocycle ;
- ou ne possédant pas de selle : trottinette ;
- vélo à assistance électrique ou cycle à pédalage assisté. L'alimentation de la motorisation électrique peut se faire soit par batteries ou pile à combustible au dihydrogène.
- véhicules entièrement motorisés : motocyclette, cyclomoteur, scooter.
Autres engins dérivés de la bicyclette
D'autres engins conçus sur le modèle de la bicyclette sont utilisés pour produire de l'énergie : vélos qui permettent en pédalant de recharger des appareils, de faire de la musique (SolarSoundSystem), de mixer des fruits (Smoocyclette), de fabriquer de la barbe à papa[réf. nécessaire], etc.
À partir de 1912, Robert Peugeot organise des courses d'aviette, un vélo muni d'ailes avec ou sans hélices.
Sur l'eau, l'hydrocycle, un vélo monté sur flotteurs et muni d'une hélice, fait son apparition dès le 20e siècle. Le , Aimée Pfanner traverse la Manche avec son hydrocycle (en).
Apprentissage
L'apprentissage de la conduite d'une bicyclette a souvent lieu dès l'enfance. Des dispositifs spéciaux facilitent l'apprentissage par les plus jeunes enfants, par exemple l'ajout de deux petites roues latérales sur la roue arrière où l'utilisation de cannes ou de barres de remorquage qui tiennent l'enfant en équilibre. D'autres dispositifs, comme la draisienne ou le tricycle, permettent également aux jeunes enfants de s'initier à la pratique du vélo37.
L'apprentissage pour adulte peut se faire rapidement avec des conseils adaptés. Des associations prodiguent souvent ce genre de formation38,39.
Usage
Le réseau paneuropéen de véloroutes et de voies vertes, en cours de constitution en 2018, permet aux cyclistes de se déplacer sans danger à travers toute l'Europe, tout en ayant un accès facilité à des lieux dignes d'intérêts. Au Québec, un projet similaire au réseau paneuropéen, la route verte, a été inauguré en 2007 et couvre le territoire habité d'est en ouest.
De nombreuses régions européennes sont aménagées à l'intention des cyclistes, bien que les différences nord-sud et ville-campagne restent importantes[réf. souhaitée]. Les Pays-Bas et le Danemark se distinguent à ce titre, les villes de Groningue et de Copenhague étant souvent citées en exemple[réf. souhaitée]. La commune néerlandaise de Giethoorn est en outre totalement libre de voitures, les déplacements se faisant à pied, à vélo ou en bateau. Aux Pays-Bas, les vélos peuvent emprunter des infrastructures réservées : ronds-points, signalisation et autoroutes permettent de traverser le pays en pédalant alors que des pistes cyclables sont également très présentes en campagne. Certaines autres municipalités développent sur leurs budgets divers projets novateurs : des pistes faites de panneaux solaires, d'autres phosphorescentes, ou des poubelles suspendues afin que les cyclistes puissent jeter leurs déchets sans s'arrêter. En Italie, à Ferrare, près d'un tiers des déplacements se font à vélo40.
Les maires des grandes villes peuvent aider au développement de la bicyclette, en particulier en développant les aménagements cyclables. Dans le cadre de l'adaptation à la pandémie de Covid-19 en 2020, plusieurs grandes villes du monde ont ainsi soudainement ouvert de larges pistes pour désengorger les transports en commun et éviter le recours généralisé à la voiture, qui congestionnerait les voies et s'accompagnerait d'un pic de pollution41. Cette « reprise durable, à bas carbone » passe aussi par la piétonisation de quartiers. « La façon dont nous structurons nos efforts de récupération définira nos villes pour les décennies à venir », explique le maire de Milan, les initiatives à court terme ayant le potentiel pour perdurer ; « notre reprise économique doit aller de pair avec notre reprise sociale », indique également le maire de Montréal. Daisy Narayanan, de Sustrans, synthétise : « Covid-19 a souligné les rapports entre qualité de nos lieux de vie, santé publique, économie, transport, enseignement, qualité de l'air et justice sociale ».
En Allemagne, un projet d'autoroute pour vélos en construction traversera la Ruhr sur une centaine de kilomètres, reliant à terme 53 villes et quatre universités avec des pistes de quatre mètres de large, éclairées et équipées de ponts et de tunnels pour éviter les intersections. Mais, alors qu'elle devait être achevée en 2020, seul un tronçon d'une douzaine de kilomètres reliant les villes de Mülheim et d'Essen est achevé. La ville de Brême a inauguré en juillet 2020 le premier quartier entièrement converti au vélo. La livraison à vélo est en développement ; une expérience de micro-dépôts qui font le relais entre les camions et les « derniers kilomètres » jusqu'aux destinataires a été lancée au printemps 2018 à Berlin, organisée par KoMoDo, coopérative commune aux cinq principaux services de messageries : DHL, DPD, GLS, Hermes et UPS. L'objectif du plan national allemand pour le cyclisme achevé en 2020 était de porter la part modale du vélo à 15 %. Elle atteint 11 % en moyenne, 15 % dans les métropoles mais près de 45 % dans les villes les plus favorables au cyclisme, comme Oldenbourg et Münster42.
Sociologie
Avec plus d'un milliard et demi de bicyclettes circulant sur la planète, le vélo est toujours le moyen de transport le plus utilisé au monde. L'apparition du vélo aurait provoqué ou accéléré plusieurs évolutions de société. Néanmoins, le nombre moyen de kilomètres parcouru par personne et par an varie fortement selon les régions et les pays.
Un facteur d'autonomie individuelle
Sous sa forme à deux roues avec un cadre composé de deux triangles dos à dos, la bicyclette (quasiment identique à celle que nous utilisons maintenant) a procuré aux femmes une mobilité sans précédent, facilitant ainsi leur émancipation. Dans les années 1890, l'engouement pour le cyclisme chez les femmes a été à l'origine de la création d'une mode de vêtements43 comme les jupes-pantalons qui ont aidé les femmes à se libérer du corset et d'autres vêtements contraignants.
La bicyclette a été utilisée par différentes armées dans des régiments d'infanterie cycliste.
Bicyclette et urbanisme
Historiquement, en ville, en Europe mais surtout en Chine et dans certains pays d'Asie du Sud-Est, les bicyclettes ont réduit la concentration de population du centre-ville, en donnant aux travailleurs un moyen d'effectuer des déplacements pendulaires entre les habitations individuelles en banlieue proche et les lieux de travail en ville. Le recours aux chevaux a également diminué dans la même période. La bicyclette, combinée aux congés, a permis aux gens de voyager dans leur pays d'origine, avec une grande autonomie, à une époque où l'automobile restait un moyen de transport onéreux accessible seulement aux classes supérieures.
Tous les deux ans depuis 2007, le site Copenhagenize.com dresse un classement des villes où la part modale du vélo est la plus importante. En 2017, les dix premières villes étaient : Copenhague, Utrecht, Amsterdam, Strasbourg, Malmö, Bordeaux, Anvers, Ljubljana, Tokyo et Berlin44.
En France, dans les années 2000, une proportion croissante de la population utilise la bicyclette comme moyen de transport sur de courtes distances45,46, particulièrement dans des villes densément peuplées où l'usage de l'auto est rendu moins intéressant par la congestion de la circulation, la faible vitesse moyenne47 et les coûts d'usage et de stationnement. Ainsi, par exemple, le nombre de trajets effectués quotidiennement à vélo par les Parisiens représente-t-il en 2010 un tiers de leurs trajets réalisés en voiture21. Cette tendance s'est accélérée avec le processus de vieillissement de la population[réf. souhaitée].
De plus en plus de municipalités construisent maintenant des aménagements cyclables, comme les pistes ou des bandes réservées, pour faciliter et favoriser l'usage du vélo, tant comme moyen de locomotion au quotidien que comme loisir. L'intermodalité entre les transports progresse également, avec le développement de systèmes d'accrochage de vélos dans les bus, les trains, etc.
La bicyclette est toujours l'un des véhicules individuels les plus utilisés dans de nombreux pays en développement[réf. souhaitée].
Le vol a conduit à la mise en place de meilleurs moyens antivols. De nombreux parcs à vélos s'équipent d'arceaux, de garages ou de consignes à vélo.
Selon Samuel Nello-Deakin, doctorant à l'université d'Amsterdam, au lieu de continuer à mener de nombreuses études scientifiques sur le développement de la bicyclette dans les villes, qui vont toutes dans le même sens, il serait maintenant plus judicieux de s'intéresser à l'« évaporation » du trafic, dont « une meilleure compréhension [...] pourrait jouer un rôle déterminant dans la future politique en faveur du vélo ». Car le but ultime est de « réserver plus d'espace aux cyclistes, au détriment du trafic motorisé »48.
Une source de progrès technique
La fabrication industrielle des bicyclettes avec cadre en double triangle dos à dos a nécessité la mise au point de techniques avancées dans le travail du métal, ainsi que l'invention de composants comme le roulement à billes et les engrenages. Ces inventions et techniques ont permis plus tard de développer des pièces mécaniques qui seront utilisées dans les premières automobiles et en aéronautique. Un exemple d'une telle évolution est celui des frères Orville et Wilbur Wright, qui avaient débuté en tant que fabricants de bicyclettes.
Un facteur de développement touristique
L'usage du vélo a entraîné l'organisation sur le plan politique des cyclistes et des amateurs de bicyclette, sous forme de groupes de pression, pour promouvoir auprès des institutions la création d'un réseau routier revêtu, bien entretenu et cartographié.
Tant le modèle d'organisation de ces groupes de pression que celui des routes elles-mêmes facilita plus tard le développement de l'usage d'un autre véhicule à roues : l'automobile. Dans certaines sociétés occidentales, la bicyclette fut reléguée après la Seconde Guerre mondiale au rang de jouet pour les enfants, et il en fut ainsi durant plusieurs années, notamment aux États-Unis. Dans certains pays occidentaux, en particulier au Danemark et aux Pays-Bas, la bicyclette est toujours très utilisée comme moyen de transport.
Philosophie
La défense du vélo et du mode de vie cyclable a pu donner à certains philosophes et auteurs le qualificatif de « vélosophes ». La vélosophie renverrait à la dimension spirituelle que permet la pratique du vélo. Ainsi, pour Jean-François Balaudé49, philosophe et président de l'université Paris-Nanterre et adepte de la bicyclette, le vélo constitue « une sorte de métaphysique incarnée » car il s'agit d'un sport ou d'un mode de déplacement caractérisé par une vitesse modérée, dénué de chocs et de traumatismes, fondé sur la réitération d'un mouvement circulaire, propice à la méditation. Balaudé parle d'un « éveil à la fois physique et cérébral ». Le vélo porte des valeurs écologiques et sociales à l'opposé de celles de la voiture, qui pour lui favorise la généralisation de comportements agressifs dans l'espace public. Pour les penseurs de la « vélosophie », il s'avère donc un élément central des politiques publiques de développement soutenable mais aussi de coexistence sociale. La vélorution (mot-valise mêlant vélo et révolution) est un mouvement dont le but principal est de promouvoir l'utilisation des moyens de transports personnels non polluants (bicyclette, patin à roulettes, planche à roulettes) et de dénoncer la place réservée à l'automobile dans les sociétés industrielles, son emprise dans l'espace urbain, rejoignant des préoccupations proche des mouvements de la décroissance et du convivialisme.
Eloigné de ce folklore et suivant une approche d'inspiration individualiste, le philosophe Christophe Salaün remarque, dans son Éloge de la roue libre, que la pratique du vélo invite chacun à expérimenter trois conditions essentielles : celle de la volupté, celle de la vertu et celle de la contemplation du monde, « le vélo étant tour à tour et tout autant, un hédonisme, une éthique de l’effort, et une approche esthétique du monde » (p. 16-17). Il interroge également le rapport que nous avons avec les objets techniques – le vélo renvoyant à une forme de « compagnonnage », voire de lien intime avec l'univers des machines (p. 47-63). Il traduit enfin un rapport au monde « non invasif », « discret », qui effleure le monde au lieu de le consommer (p. 107).
Environnement et santé
Environnement
Le vélo est un moyen de déplacement économe en énergie, peu dangereux et occupant peu d'espace. Il a une faible empreinte écologique. En milieu urbain, pour les déplacements courts, il est une bonne alternative à l'automobile. Pour les déplacements plus longs ou pour se rendre à son travail, toujours en milieu urbain, il constitue un excellent complément aux transports en commun, car il démultiplie l'aire desservie[réf. nécessaire].
Les vélos en libre-service, vélo-taxis, vélos cargos (triporteurs utilitaires multi-fonctions convenant au transport et aux livraisons comme aux activités de propreté ou à la vente ambulante50) et le déménagement à vélo sont d'autres exemples d'alternatives écologiques et d'écomobilité.
Une étude de 2020 par The Shift Project portant sur la décarbonation de la mobilité dans les zones périurbaines proches indique qu'une politique volontariste permettrait de réduire de 60 à 70 % les émissions de gaz à effet de serre dues aux transports, sur dix ans, le vélo contribuant de 15 à 30 % à cette évolution51[source insuffisante]. La bicyclette a également toute sa place dans les zones de faible densité (dites « rurales »)52. En France, la part modale de la bicyclette, aussi bien en nombre de déplacements qu'en voyageur-kilomètres, est sensiblement inférieure à celle de la marche à pied53. L'organisme demande instamment le développemet du vélo en ville, ainsi que la création de pistes cyclables sécurisées le long des routes départementales54.
En Allemagne, les référendums locaux (de) permettent aux citoyens d'engager un rapport de force avec les municipalités dans le but de développer la place de la bicyclette dans les villes. Les citoyens en font usage55.
Santé
La pratique du vélo apporte des bienfaits en matière de santé publique, parce qu'il s'agit d'une activité physique d'intensité moyenne, idéale pour réduire les risques de maladies cardiovasculaires. La pratique quotidienne du vélo est également recommandée par l'Organisation mondiale de la santé56 ou la Commission européenne dans la lutte contre l'obésité57. Aux Pays-Bas, une étude commandée par le ministère néerlandais des Transports montre que dans ce pays un travailleur sur trois va régulièrement au travail à vélo. Ceux qui utilisent un vélo tous les jours ouvrés sont statistiquement moins souvent malades et donc plus rentables pour leurs employeurs. Si l'on considère que les deux autres tiers rassemblent des personnes en moins bonne santé, celles-ci se porteraient mieux en pratiquant le vélo. Le ministre a prévu à la suite de cette étude 70 millions d’euros en 2009 pour aménager des pistes cyclables facilitant les trajets domicile-travail et pour des mesures d’accompagnement des cyclistes (augmentation des parcs à vélos sécurisés dans les gares)58.
Le transport à vélo présente plusieurs avantages sur les autres modes de transport. Une étude du ministère de l'Environnement français souligne l'intérêt sanitaire de développer une politique en faveur des déplacements domicile-travail à vélo :
- une baisse de la mortalité due essentiellement aux bénéfices de l’activité physique ;
- une réduction des nuisances avec des effets sur la santé publique : baisses des émissions de polluants et du bruit ;
- une baisse des dépenses de santé : gain sanitaire de 47 centimes d’euros par kilomètre parcouru (38 centimes avec le facteur correctif d’« accidentalité » à vélo)59.
L'exposition du cycliste aux polluants atmosphériques dépend de plusieurs facteurs. D'une part, l’air que respire le cycliste est meilleur que celui des habitacles des automobilistes (mais plus chargé que celui inhalé par les piétons). Il présente des concentrations de gaz et de particules qui peuvent être inférieures, parce qu'il roule sur le côté de la chaussée et que la prise d'air des véhicules est généralement plus proche des pots d'échappement que ne l'est le nez du cycliste. Sa position surélevée lui permet notamment d'échapper à certains polluants plus lourds que l'air. D'autre part et néanmoins, la ventilation plus importante due à l’effort physique que fournit le cycliste lors de son déplacement fait qu'il inhale un volume d’air 4,3 fois supérieur à celui d’un automobiliste, ce qui augmente significativement son exposition aux polluants émis par la circulation60,61. En conséquence, sur un même trajet, le cycliste (comme le piéton) absorberait davantage de polluants de l'air que l’automobiliste ou l'usager des transports en commun (à l'exception du métro)60. Enfin, lorsque l'on prend en compte les bénéfices de la circulation à vélo, principalement l'activité physique et l'exposition réduite au stress, elle reste plus saine et recommandée que les autres modes de déplacement62.
Accidents
Ce gain en matière de santé est toutefois partiellement contrebalancé par le risque d'accident, variable d'un pays à l'autre. Les pays comptant le plus de cyclistes sont les moins dangereux pour les cyclistes. Selon une étude anglaise publiée en 2007 et comparant les risques encourus par des cyclistes âgés de dix à quatorze ans dans huit pays, les Pays-Bas et la Norvège sont les pays les plus sûrs, suivis de la Suisse et de l'Allemagne63. Des parts modales élevées de cyclistes sont généralement corrélées avec de faibles risques d’accidents graves à vélo, selon le principe de « sécurité par le nombre »64,65. Des différences spatiales fortes concernant le risque d’accident à vélo sont observées en Europe66. En queue de classement, on trouve la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni, des pays où la bicyclette est moins utilisée. Les auteurs concluent que les pays où la pratique de la bicyclette est moins répandue sont moins surs pour les jeunes cyclistes.
Ces résultats confirment ce que d'autres chercheurs, notamment suédois et américains67, postulent depuis le début des années 2000 : si on multiplie le nombre de cyclistes par dix, le nombre d'accidents les concernant n'est multiplié « que » par quatre. Il serait donc souhaitable que leur nombre augmente pour améliorer leur sécurité.
En Suisse, pays au relief accidenté, chaque année, deux fois moins de personnes meurent à vélo qu'à moto68 alors que les cyclistes effectuent davantage de déplacements que les motards (la statistique inclut les scooters dès 125 cm3 parmi les motos). Par kilomètre parcouru, les motards et scootéristes sont 18 fois plus exposés à un accident mortel que les automobilistes, les cyclistes sept fois plus, et les piétons six fois. Si l'on calcule le risque de décès par heure, se déplacer à vélo reste plus risqué que de rouler en voiture, mais l'heure de vélo est sept à huit fois moins dangereuse que l'heure de moto ou de scooter.
Au Royaume-Uni, une étude du département des transports a estimé à 30,9 le nombre de morts par milliard de kilomètres parcourus à vélo, contre 35,8 piétons et 122 motocyclistes pour la même distance69.
Le sous-enregistrement des accidents légers est également confirmé par plusieurs chercheurs : les cyclistes ne déclarent pas systématiquement les accidents qui les impliquent, malgré le fait que le coût total moyen d’un accident léger à bicyclette s’élève à un peu plus de 800 €70,64.
Dans la plupart des pays, des guides sont disponibles, qui rappellent les consignes de prudence et bonnes pratiques71. Le port du casque, en particulier, est sujet à controverse : son obligation serait largement contre-productive, en faisant baisser le nombre de cyclistes. Or, une augmentation du nombre de cyclistes entraîne une baisse du taux d'accidents, car les automobilistes sont plus « habitués » à leur présence. Il faudrait donc passer davantage par des circulations plus « douces » et un mode de conduite « apaisé », plutôt que par une profusion de protections pour les cyclistes72.
Bilan des risques et bienfaits
Au Danemark, une étude tenant compte de tous les points positifs et négatifs liés à la pratique du vélo a montré que le risque de mourir dans l'année est réduit d'un tiers chez les personnes qui se rendent au travail à vélo, comparé à celles qui utilisent un autre moyen de transport73. L'activité physique quotidienne apporte donc un gain plus important que le risque d'accident.
Journée mondiale de la bicyclette
Compte tenu des effets positifs de la bicyclette pour l'environnement et la santé, le , l'Assemblée générale des Nations unies adopte une résolution faisant du la « journée mondiale de la bicyclette »74,75. En 2020, dans le contexte de la pandémie de Covid-19, l'ONU encourage ce jour-là les États membres à développer une culture de la bicyclette, pour ses bienfaits en matière de santé et d'environnement, mais aussi comme un moyen de répondre aux défis que pose la reprise des activités après le passage de la pandémie76.
Législation
En France, le décret no 95-937 d'août 1995 relatif à la prévention des risques résultant de l'usage des bicyclettes précise la nature d'un vélo : « On entend par bicyclette tout produit comportant deux roues et une selle, et propulsé principalement par l'énergie musculaire de la personne montée sur ce véhicule, en particulier au moyen de pédales »77. Des conseils et la réglementation concernant le cycliste se trouvent sur le site du ministère de l'Intérieur30.
Dans certains pays (Pays-Bas, Belgique) et depuis peu en France (2016, pour certains cyclistes, dans le cadre d'une expérimentation ou du volontariat de certains employeurs), a été mise en place une indemnité kilométrique vélo (IKV) et/ou des avantages fiscaux encourageant l'usage du vélo.
En France, un plan vélo est présenté en septembre 2018. Son objectif est de tripler la part modale du vélo pour atteindre 9 % en 2024. Le plan contient de nombreuses mesures, parmi lesquelles l'apprentissage du vélo à l'école et un numéro d'immatriculation pour les vélos78. À partir du , le marquage des vélos vendus neufs en France devient obligatoire, afin de faciliter leur identification, retrouver leurs propriétaires et lutter contre le vol79.
Industrie
Deux grands salons se tiennent annuellement, présentant les nouveautés de l'industrie mondiale du cycle : Eurobike pour l'Europe (fin août, en Allemagne), et Interbike pour les États-Unis, en septembre à Las Vegas. Beaucoup d'autres salons existent, dans différents pays, mais ils sont de moins grande taille, pas tous annuels et présentent seulement les produits de quelques pays[réf. souhaitée].
Année | Valeur | Volume | Prix moyen | Équipements | Marché total | Détaillants cycles | Grandes surfaces multisports | Grandes surfaces alimentaires | Internet |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
201280 | 809,8 M€ | 2 916 900 | 278 | 465,5 M€ | 1 275,3 M€ | Valeur : 51,5 % Volume : 23 % |
Valeur : 39 % Volume : 52 % |
Valeur : 9,5 % Volume : 25 % |
|
201381 | 846,9 M€ | 2 785 300 | 303 | 655,1 M€ | 1 502 M€ | Valeur : 45 % Volume : 20 % |
Valeur : 33 % Volume : 50 % |
Valeur : 8 % Volume : 23 % |
Valeur : 14 % Volume : 7 % |
201482 | 918,8 M€ | 2 977 600 | 307 | 697,3 M€ | 1 616,1 M€ | 701 M€ (43 %) | 547 M€ (34 %) | 123 M€ (8 %) | 245 M€ (15 %) |
201583 | 961,6 M€ | 2 996 000 | 321 | 728,9 | 1 690,5 M€ | 729,8 M€ (43 %) | 580,3 M€ (34 %) | 114,4 M€ (7 %) | 266 M€ (16 %) |
La production de vélo en France connaît une forte progression, les capacités de production sur le territoire national évoluant de 620 000 en 2020 à 800 000 en 2021 et devant atteindre 976 000 en 202284.
Art, festivités, manifestation
La bicyclette est détournée par de nombreux artistes, par exemple lors du festival Burning Man où sont présentées des « vélos artistiques (en) », qui conservent leur fonctionnalité.
-
Vélo décoré lors du festival Burning Man.
Records
- Le record de vitesse pour un vélo à propulsion humaine sur le plat est de 144,17 km/h85,86, obtenu en vélomobile couché à carénage et sans véhicule ouvreur servant d'écran aérodynamique.
- Record de l'heure cycliste
- Record de vitesse à bicyclette sur terrain plat et derrière abri
- Le plus grand vélo du monde (6,3 mètres) est détenu en 2013 par Robin Zobel et la ville de Liège87. Pour avaliser ce record, le vélo doit parcourir au moins 100 mètres.
Notes et références
- Herlihy (2004), p. 27
- Herlihy (2004), p. 248-249.
- Herlihy (2004), p. 84-85.
- Herlihy (2004), p. 86-87.
- Herlihy (2004), p. 102-103
- Herlihy (2004), p. 124.
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- Peter Zheutlin, Around the World on Two Wheels: Annie Londonderry's Extraordinary Ride, Citadel, 2007.
- Susan B. Anthony, « Let me tell you what I think of bicycling. I think it has done more to emancipate women than anything else in the world. It gives women a feeling of freedom and self-reliance. I stand and rejoice every time I see a woman ride by on a wheel… the picture of free, untrammeled womanhood. », New York World, 2 février 1896.
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Voir aussi
Bibliographie
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- (en) David Gordon Wilson, Bicycling Science, MIT Press, , 485 p. (ISBN 978-0262731546).
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- David V. Herlihy, Bicycle: the history, Yale University Press, (ISBN 978-0-300-12047-9) [détail des éditions].
- Raymond Huttier, Le roman de la bicyclette, du célérifère au vélo moderne, Éditions Susse, Paris, 1951, illustré, 139 p.
- Keizo Kobayashi, L’histoire du vélocipède de Drais à Michaux 1817-1870, École pratique des hautes études, 1990.
- Claude Reynaud, Le vélocipède Illustré, 2008, Éditions : musée vélo-moto de Domazan.
- Claude Reynaud, L'ère de la draisienne en France, 2015, Éditions : musée vélo-moto de Domazan.
- Claude Reynaud, L'ère du grand bi en France, 2011, Éditions : musée vélo-moto de Domazan.
- Christophe Salaün, Éloge de la roue libre, The Minute Philosopher, Paris, 2018 (ISBN 978-1980315896).
- Gérard De Smaele, Jean Durry (postface), Le cyclisme dans les livres et les revues, L'Harmattan, 2015, 292 p., préface de Keyzo Kobayashi et Isabelle Lesens.
- Gérard De Smaele, Raymond Henry (préface), Du vélocipède à la bicyclette, L'Harmattan, 2018, 420 p.
- Mark Twain, Dompter la bicyclette et autres déboires, Les éditions du Sonneur, Paris, 2011 (ISBN 978-2916136370).
- Jean-Pierre Vieren, La bicyclette [archive] [PDF], La Recherche, no 127, novembre 1981, vol. 12, p. 1204-1212.
Articles connexes
- Liste des pièces de vélo
- Accident de vélo
- Alleycat
- Aménagement cyclable
- Vélo trial
- Cyclisme
- Cyclisme urbain
- Cyclotourisme
- Déménagement à vélo
- Dynamique des cycles
- Fédération française des usagers de la bicyclette
- Géométrie d'une bicyclette ou d'une motocyclette
- Liste des fabricants de bicyclettes
- Véhicule à propulsion humaine
- Vélo cargo
- Véloroute
- Vélorution
- Voie verte
- Système vélo
- Vélo (mode de transport)
- Vélomobile
Liens externes
- Liste officielle de définitions et termes concernant le vélo et les voies cyclables pour le Québec [archive], Office québécois de la langue française.
- Le vélo, un avenir radieux dans le monde d'après [archive], sur connaissancedesenergies.org
Vélo tout-terrain
Pour les articles homonymes, voir VTT.
Fédération internationale | Union cycliste internationale (fondée en 1900) |
---|---|
Sport olympique depuis | 1996 |
Le vélo tout-terrain1, souvent abrégé en VTT, parfois appelé vélo de montagne2 par traduction de l'anglais mountain bike, est un vélo destiné à une utilisation sur terrain accidenté, hors des routes goudronnées. Il sert pour diverses activités de loisirs individuelles et collectives ainsi que pour des pratiques sportives réglementées par l'Union cycliste internationale. Les pratiquants peuvent être nommés « vététistes », enduristes ou « pilotes » en fonction du type de pratique.
Ce type de vélo est apparu aux États-Unis au milieu des années 1970 afin d'organiser des épreuves de descente en montagne. Des championnats du monde sont organisés depuis 1990.
Le cross-country est la pratique majoritaire mais il existe plusieurs autres disciplines : descente, enduro, freeride, trial, etc. Les caractéristiques des VTT employés sont spécifiques à chacune de ces disciplines.
Histoire
Avant l'apparition du terme et du concept de vélo tout-terrain, des vélos étaient utilisés pour rouler hors des routes, parfois même de manière structurée au sein de clubs sportifs (par exemple le Vélo Cross Club Parisien dans les années 1950). L'apparition de vélos conçus spécifiquement pour pouvoir rouler en terrain accidenté remonte au milieu des années 1970, aux États-Unis.
Un groupe de passionnés adapte alors des vélos de type cruiser, proches des vélos de plage3, en particulier le modèle Excelsior de la marque américaine Schwinn4 - pour les utiliser dans les montagnes du comté de Marin en Californie. Des descentes chronométrées sont organisées. Elles sont appelées Repack Race, en référence à la nécessité de regraisser les moyeux à tambour qui surchauffent pendant la descente5.
Joe Breeze est reconnu comme le premier artisan à avoir construit un vélo uniquement destiné au tout-terrain6. Mais c'est Tom Ritchey qui lance la première fabrication en série, en créant la marque Fisher MountainBikes en 1979, avec Gary Fisher et Charlie Kelly.
Les premiers championnats du monde officieux de VTT se déroulent à Villard-de-Lans en 1987 (400 compétiteurs venant de 10 pays). 3 ans plus tard, les premiers championnats du monde officiels de VTT, cross-country et descente, se déroulent en 1990 à Durango dans le Colorado.
En France, les premiers VTT, provenant du Canada, font leur apparition à La Plagne en 1983, lors d'une présentation organisée par Stéphane Hauvette, fondateur de l'AFMB (Association Française du Mountain Bike).
La première course de VTT en France est le Roc d'Azur en 1984. Les premiers VTT français datent de cette même année. Ce sont le VTT1 fabriqué par Peugeot et le Tracker de MBK7.
En 1988 l'AFMB devient la commission nationale VTT au sein de la Fédération française de cyclisme.
Le VTT fait sa première apparition aux Jeux Olympiques à Atlanta en 1996 avec la discipline cross-country8.
Le VTT connaît un succès fulgurant durant les années 1990 avec de très nombreux pratiquants[réf. nécessaire], des équipes de compétition dotées de très gros moyens et des innovations techniques à foison.Cet engouement ne dure pas et, après avoir connu une légère crise de popularité au début des années 2000, le VTT est aujourd'hui considéré comme un sport ayant atteint sa maturité mais en perpétuelle évolution technique[réf. nécessaire]. Alors qu'à ses débuts le VTT attirait surtout des cyclistes à la recherche d'un sport nature, il attire aussi maintenant de jeunes pratiquants urbains et péri-urbains amateurs de pratiques acrobatiques sur des terrains aménagés (terrains de bosses, constructions, etc.).
L'association Génération Mountain Bike9 a tenu sa première assemblée générale en 2010.
Le matériel
Le cadre est en acier, en aluminium renforcé, en carbone ou en titane.
Le VTT
Dans leurs premières années d'existence, les VTT étaient tous semblables. Puis la diversification des disciplines a conduit à diversifier et spécialiser le matériel. Historiquement, le VTT est un vélo équipé de roues de 26 pouces de diamètre10, avec des pneus larges et crantés, montées sur un cadre renforcé (souvent en alliage à base d'aluminium, mais aussi en acier, en titane ou en composite avec des fibres de carbone) et équipé d'amortisseurs à l'avant (au niveau de la fourche avec par exemple fourche hydraulique) et souvent aussi à l'arrière (peut être incorporé dans le cadre). Les amortisseurs peuvent être réglés selon le poids du pratiquant. Le cintre, ou guidon, est droit et plutôt large pour améliorer le pilotage dans les virages.
Bien que cette description représente le stéréotype du VTT, elle n'est pas toujours juste. Ainsi, il existe aujourd'hui des VTT équipés de roues de 29 pouces de diamètre ainsi que de 27,5 pouces, compromis entre les deux tailles précédentes. Les pneus deviennent de plus en plus larges, d'où la nouvelle appellation de 29+ et 27,5+, qui correspondent à ces diamètres en largeur de plus de 2,6 pouces. La spécialisation de la pratique engendre des VTT toujours plus spécifiques, des vélos au cadre adapté qui peuvent par exemple accueillir des roues avec pneus de 3,8 pouces de large (96 mm) et plus pour les fatbikes, permettant d'évoluer plus facilement sur des milieux meubles comme le sable ou la neige. Tandis que les VTT de trial sont dépourvus de suspension, et même parfois de selle. En plus des cadres VTT et des roues, le choix de pneus11 permet de varier les pratiques. Comme pour la route, l'assistance électrique est proposée par les fabricants sur les vélos de randonnée : ce sont les VTTAE.
Les unités de mesure du VTT
Le système métrique est rarement utilisé dans les appellations commerciales des éléments du VTT. C'est communément en pouces du système de mesure anglais que sont fournies les dimensions des cadres, les diamètres des roues, les sections des pneus, etc. Seuls les angles échappent au système anglo-saxon et sont mesurés en degrés du système sexagésimal international.
Au début des années 2000, les fabricants sont priés d'utiliser le système métrique - normalisé et indiscutable. Cependant, la tendance des fabricants de vélos complets est d'annoncer une taille de VTT estimée (c'est-à-dire approximative et non vérifiable) à partir des unités de mesures de l'industrie textile, selon le principe que la taille idéale d'un VTT équivaut à la taille des vêtements du cycliste : XS, S, M, L, XL, XXL, etc. Le consommateur y gagne en facilité de choix, mais y perd en fiabilité des mesures.
Les mesures des pneus VTT sont aussi le plus souvent données en pouces, mais la référence ETRTO est beaucoup plus précise. Il existe des guides pour trouver le bon pneu VTT12 selon la taille désirée.
L'équipement du cycliste
La pratique du VTT implique, outre le vélo, l'utilisation d'un certain nombre d'équipements adaptés. La plupart du temps, le cycliste porte un cuissard et un maillot sauf en descente ou en enduro, où il porte un pantalon ou un short renforcé et un maillot à manches longues.
Les équipements de sécurité
Casque
Le casque est considéré comme le principal équipement de protection individuelle du cycliste. Il peut soit couvrir uniquement le haut de la tête, soit protéger également le visage avec une mentonnière fixe ou amovible rattachée à la coque du casque. On parle alors de casque intégral. Ce type de casque est souvent utilisé à vélo de descente.
Gants
Les gants préviennent les ampoules et protègent les mains en cas de chute. Les gants renforcés intègrent des éléments rigides — en plastique, carbone ou en caoutchouc — qui protègent certaines parties de la main. Dans les pratiques engagées (descente, enduro), les gants sont renforcées avec du carbone ou du caoutchouc sur le dessus de la main. Les mitaines, autrefois prisées en cross-country, ont quasiment disparu. Il existe aussi des protège-mains.
Lunettes
Une paire de lunettes claires ou teintées protège les yeux des projections, des insectes, du vent et de la végétation. En descente, on utilise généralement des masques semblables à ceux de ski (meilleure protection que des lunettes) ou de moto (comme pour les casques).
Autres protections
Parmi les nombreux équipements de protection du cycliste, citons :
- genouillères ;
- protège-tibias, parfois intégrés aux protège-malléoles ;
- protection dorsale articulée ;
- coudières ;
- veste de protection (buste, épaules, dos) ;
- protections cervicales (« neck-brace »).
Ces protections sont obligatoires dans certaines disciplines (descente, freeride). En compétition, l'UCI impose le port du casque simple (sans mentonnière) en cross-country et trial, et du casque intégral en descente et four-cross.
Les équipements de secours
Outillage
Pour les outils, le minimum consiste en un kit de réparation de crevaison (une chambre à air, une pompe, des démontes-pneu, de la dissolution et des rustines) et un multi-outils permettant d'intervenir sur les réglages du VTT. Le kit de réparation de crevaison peut dans certains cas être remplacé par une bombe anti-crevaison ou par du liquide préventif (que l'on ajoute lors du montage du pneu). On peut y ajouter quelques colliers rilsan, un dérive-chaîne, une petite burette d'huile, un couteau, un maillon de chaîne supplémentaire, etc.
Trousse de secours
Hors compétition, il est conseillé d'emporter avec soi une trousse de premiers secours avec une couverture de survie.
Les équipements de confort
Outre les équipements de secours, le cycliste à VTT utilise souvent un sac à dos pour transporter une poche à eau et s'hydrater en roulant, et l'outillage décrit plus haut. Selon le volume du sac, il est possible d'emporter un coupe-vent, de la nourriture, un GPS, des cartes topographiques, etc.
Le récepteur GPS
L'utilisation d'un appareil de géo-positionnement à VTT permet de :
- se positionner facilement et de suivre le parcours sur une carte pré-enregistrée ;
- partager des parcours sur des sites internet ;
- étudier un parcours :
- représenter le tracé en deux ou trois dimensions sur un ordinateur,
- calculer durée, distance, dénivelé, vitesse moyenne, vitesse instantanée en chaque point du parcours.
Les disciplines
La descente
La descente, parfois appelée downhill et notée DH, consiste à descendre des pistes spécialement tracées pour le VTT. Les compétiteurs s'élancent chacun à leur tour sur la piste et le classement s'établit sur base d'un chronométrage.
De par la nécessité de disposer de pistes en descente d'environ 1,5 à 3 km, avec des remontées mécaniques, la descente est surtout pratiquée dans les stations de montagne ou de moyenne montagne. Les VTT de descente sont spécialement conçus pour cette discipline, avec des suspensions à grand débattement, des freins puissants, une géométrie ramassée à grand angle de chasse et sont généralement assez lourds. Ces caractéristiques les rendent uniquement utilisables dans cette discipline.
La descente est une pratique reconnue en compétition par l'Union cycliste internationale (UCI). Les championnats du monde de descente ont lieu chaque année, en même temps que les championnats du monde de cross-country et ceux de four-cross.
La descente marathon
La descente marathon est proche de la descente, mais elle se pratique sur des distances beaucoup plus longues. Les descentes marathon se déroulent généralement en montagne, voire en haute-montagne. Elles mesurent plusieurs dizaines de kilomètres et durent plus de trente minutes pour les pilotes les plus rapides. Les courses s'effectuent avec un départ groupé des pilotes.
Ces descentes étant longues, avec parfois des portions de plat ou de montée, les VTT utilisés sont plus polyvalents que ceux de descente. La descente marathon est souvent associée à l'enduro.
La plus célèbre de ces descentes est la Mégavalanche de l'Alpe d'Huez.
Le Freeride
Freeride est un terme commercial à l'origine utilisé par les skieurs, recyclé et déposé par la marque américaine Cannondale en 1999 pour promouvoir la déclinaison de son modèle SuperV13. Depuis, l'usage de ce terme a évolué et sa signification reste floue. On considère cependant que le freeride désigne une pratique se rapprochant de la descente de loisir, où l'on recherche une certaine technicité du terrain. Les VTT de freeride sont un compromis entre les vélos de montagne et les vélos de descente, permettant à la fois de descendre rapidement et de grimper dans des conditions correctes.
Le freeride est surtout un concept commercial de loisir, même s'il existe une compétition de freeride appelée red bull rampage où chaque coureur est libre de choisir sa ligne. Le cyclisme de spectacle propose des compétitions utilisant le mot freeride. Ces compétitions se font sur des parcours d'obstacles parfois placés à des hauteurs impressionnantes (passerelles à sauter, parois rocheuses, etc.) et font intervenir un jury chargé de noter la prestation de chaque pilote en fonction de la qualité des trajectoires et du style de pilotage.
L'enduro
L'enduro, terme emprunté à la discipline moto, est une discipline située entre la descente et la randonnée. L'enduro se pratique sur des parcours techniques à profil descendant, mais cela n'empêche pas de trouver quelques montées sur ces parcours. On associe généralement l'enduro à la montagne. Les VTT d'enduro doivent être polyvalents, à la fois performants et confortables.
Des compétitions appelées course d'enduro apportent à cette pratique le chronométrage sur des séries de parcours appelées « spéciales », comme en rallye automobile, avec des étapes de liaison plus ou moins longues et souvent en montée.
Le all-mountain (ou Vélo de Montagne)
Le all-mountain est une pratique hors compétition, qui s'apparente à de la randonnée sportive en montagne. Les vélos sont suspendus à l'avant et à l'arrière mais restent assez légers (12–13 kg). Ils ont de bons freins et des suspensions de 120 à 160 mm de débattement que l'on peut généralement bloquer, car ils doivent savoir aussi bien grimper des pentes raides que les descendre. C'est une pratique polyvalente, avec des vélos qui peuvent presque tout faire. Il n'est pas rare de pousser ou de porter le vélo dans des itinéraires de montagne quand des portions de ceux-ci ne permettent pas de rouler. Le all-mountain peut aussi avoir la dénomination Vélo de Montagne. Les pratiquants de cette discipline préfèrent généralement les sentiers aux larges pistes d'alpages, donnant à leurs parcours plus d'intérêt au niveau du pilotage.
Le cross-country
Le cross-country VTT, parfois noté XC ou X-country, consiste, pour tous les coureurs qui s'élancent en même temps, à effectuer un certain nombre de tours d'un circuit aux terrains variés, le plus vite possible. Le classement s'effectue sur l'ordre de passage sur la ligne d'arrivée. Les épreuves de cross-country pour hommes duraient environ deux heures originellement pour une distance variant autour de 40 km. Les courses pour femmes et jeunes sont plus courtes. L'entrée du VTT comme compétition olympique a profondément modifié la discipline. Les distances de course et les circuits sont de plus en plus courts. La venue de la télévision renforce le processus sur les courses de coupe du monde où les courses sont de plus en plus nerveuses et techniques. Les circuits comportent des ascensions plus courtes ce qui réduit les opportunités de creuser des grands écarts. Après la manche de la coupe du monde de Dalby Forest en 2010, le multiple champion du monde et olympique, Julien Absalon, déclarait que « l'on assiste à la naissance d'un nouveau sport ».
Le cross-country est une discipline reconnue par l'Union cycliste internationale (UCI) et dont les championnats du monde se déroulent chaque année. C'est également une discipline olympique depuis les jeux olympiques d'été de 1996.
Le cross-country peut parfois prendre la forme de courses axées sur l'endurance où la durée devient le facteur déterminant et pouvant se dérouler durant jusqu'à 24 h. Ces compétitions se pratiquent en équipes ou individuellement, avec pour objectif d'effectuer le plus grand nombre de tours d'un circuit dans le temps imparti.
Il est régulièrement organisé des courses nommées « duathlon » qui combinent, dans cet ordre, course à pied puis VTT (les distances généralement rencontrées sont de 10 km de course à pied et 20 km de VTT). Il existe aussi des triathlons tout terrain où les épreuves de cyclisme et de course à pied ont lieu hors-route : VTT et trail.
Les fabricants de VTT cross-country commercialisent, depuis le début des années 2010, des modèles avec assistance électrique. Les premières compétitions avec ce type de VTT ont eu lieu, en 2019, en France.
Le cross-country marathon
Le cross-country marathon est proche du cross-country, mais les distances parcourues sont plus longues. D'après la réglementation de l'UCI, une compétition de cross-country marathon doit mesurer au minimum 60 km et au maximum 120 km, et le temps du vainqueur doit être supérieur à quatre heures.
Contrairement au cross-country, le cross-country marathon se court sur des circuits d'une seule boucle.
Le Cross-country éliminator
Le cross-country eliminator est un format de course de vélo tout-terrain, qui voit s'affronter quatre coureurs sur un circuit d'environ 1 km. Les deux coureurs les plus rapides peuvent participer à la manche suivante, tandis que les deux derniers sont éliminés. Le XCE est un mélange de Four-cross et de XC.
La randonnée
La randonnée VTT, proche de la randonnée pédestre mais à vélo, est sans doute la pratique la plus populaire du VTT. Il s'agit de se promener de façon plus ou moins sportive sur des chemins variés. Il existe un grand nombre de circuits de randonnée permanents balisés, ainsi que des randonnées ponctuelles organisées par des clubs ou des associations.
Le four cross
Le four-cross, parfois noté 4X, consiste à descendre une piste artificielle jalonnée d'obstacles, à quatre coureurs de front. Les courses sont très rapides (entre trente secondes et une minute) et donnent lieu à des affrontements entre les coureurs. Le vainqueur est le premier qui franchit la ligne d'arrivée. Les courses de four-cross se déroulent en plusieurs manches éliminatoires.
En 2012, cette discipline disparaît du calendrier de la coupe du monde de VTT de l'UCI. La fédération internationale a toutefois annoncé que les championnats du monde de 4X seraient conservés.
Le dual slalom
Le dual slalom, parfois appelé « boarder cross », est considéré comme l'ancêtre du Four Cross, car il a perdu en popularité pendant la période charnière où le 4X est devenu populaire. Sur une compétition de dual slalom, deux cyclistes concourent simultanément sur deux tracés identiques, parallèles, et avec des trajectoires en slalom. Le dual slalom a été remplacé par le Four Cross par l'UCI pour rendre les compétitions plus spectaculaires.
Le dirt
Inspiré du BMX, le dirt biking ou dirt consiste à exécuter diverses figures acrobatiques avec un vélo sur des bosses généralement artificielles, en terre ou en sable. C'est un sport spectaculaire où de nombreuses figures sont possibles. Des compétitions de dirt biking sont organisées, où les pilotes sont notés sur le style, la hauteur et la difficulté de leurs sauts.
Le street
Le street ou street biking consiste à utiliser le mobilier urbain, les trottoirs, les murs, les escaliers, pour exécuter des sauts et des figures.
Le trial
Le Trial, ou VTT Trial, consiste à franchir des obstacles naturels ou artificiels dans un temps imparti sans utiliser d'autres appuis que les pneus du vélo. Ainsi, une autre partie du corps ou du vélo en contact avec tout obstacles sera pénalisé.
Il existe également des championnats du monde UCI de trial.
Les VTT de trial sont dépourvus de suspensions et parfois de selle. Leur géométrie est conçue pour la maniabilité. Les vélos-trial sont équipés de roue 20 pouces et les VTT de trial de roue 24 pouces de diamètre.
Le slopestyle
Le slopestyle est une pratique consistant à réaliser un certain nombre de figures sur des bosses en terre, modules en bois et éléments urbains. Elle s'inspire du dirt et du freeride. Les pilotes utilisent en général des vélos tout suspendus à faible débattement capables d'amortir des chocs importants en conservant de la nervosité. Lors des compétitions, les cyclistes sont notés par un jury sur des critères d'appréciation : difficulté des figures, style, amplitude, précision, progression, etc.
Quelques champions
Seuls les athlètes qui ont été au moins trois fois champions du monde ou olympiques sont présentés ici (liste non exhaustive, toutes disciplines confondues)
- Gemma Abant Condal (Espagne)
- Championne du monde de trial 2008, 2010, 2012
- Julien Absalon (France)
- Champion olympique cross-country en 2004 et 2008
- Champion du monde de XC 2004, 2005, 2006, 2007, 2014
- Champion d'Europe de XC 2006, 2013, 2014
- Coupe du monde de XC 2006, 2007, 2008, 2009, 2014
- Rachel Atherton (Royaume-Uni)
- Championne du monde de descente 2008, 2013, 2015, 2016, 2018
- Gagnante de la coupe du monde de descente 2008, 2012, 2013, 2015, 2016, 2018
- Kenny Belaey (Belgique)
- Champion du monde de trial 2002, 2005, 2006
- Julie Bresset (France)
- Championne olympique cross-country en 2012
- Championne du monde de XC 2012, 2013
- Coupe du monde de XC 2011
- Loïc Bruni (France)
- Champion du monde de descente 2015, 2017, 2018, 2019
- Coupe du monde de descente 2019, 2021
- Jack Carthy (Royaume-Uni)
- Champion du monde de trial 26 pouces 2016, 2017, 2018
- Anne-Caroline Chausson (France)
- Championne du monde de descente 1996, 1997, 1998, 1999, 2000, 2001, 2002, 2003, 2005
- Championne olympique 2008 en BMX
- Vice championne du monde d'enduro (Enduro World Series) en 2014
- Gilles Coustellier (France)
- Champion du monde de trial 26 pouces 2008, 2009, 2011, 2012, 2014
- Gunn-Rita Dahle Flesjå (Norvège)
- Championne olympique de XC 2004
- Championne du monde de XC 2002, 2004, 2005, 2006
- Henrik Djernis (Danemark)
- Champion du monde de XC 1992, 1993, 1994
- Thomas Frischknecht (Suisse)
- Champion du monde de XC 1996
- Champion du monde de XC marathon 2003, 2005
- Champion d'Europe de XC 1993
- Margarita Fullana (Espagne)
- Championne du monde de XC 1999, 2000, 2008
- Vincent Hermance (France)
- Champion du monde de trial 26 pouces 2007, 2013, 2015
- Sam Hill (Australie)
- Champion du monde 2006, 2007
- Coupe du monde 2007, 2009
- Vainqueur des Enduro World Series 2017
- Marco Hösel (Allemagne)
- Champion du monde de trial 20 pouces 1999, 2002, 2006
- Jill Kintner (États-Unis)
- Championne du monde de four-cross 2005, 2006, 2007
- Brian Lopes (États-Unis)
- Champion du monde de dual-slalom 2001
- Champion du monde de Four-Cross 2002, 2005, 2007
- Greg Minnaar (Afrique du Sud)
- Champion du monde de descente 2003, 2012, 2013
- Coupe du monde de descente 2001, 2004, 2008
- Karin Moor (Suisse)
- Championne du monde de trial 2001, 2002, 2003, 2004, 2005, 2006, 2007
- Abel Mustieles (Espagne)
- Champion du monde de trial 20 pouces 2011, 2012, 2013, 2015, 2016, 2017
- Jolanda Neff (Suisse)
- Championne du monde de XC 2017
- Championne du monde de XC marathon 2016
- Vainqueur de la Coupe du monde de XC 2014 et 2015
- Titouan Perrin-Ganier (France)
- Champion du monde de XC eliminator 2017, 2018, 2019
- Champion d'Europe de XC eliminator 2017, 2018
- Michal Prokop (Tchéquie)
- Champion du monde de four-cross 2003, 2006, 2011
- Vainqueur de la coupe du monde de four-cross 2004, 2006
- Nina Reichenbach (Allemagne)
- Championne du monde de trial 2016, 2017, 2018, 2019
- Gagnante de la coupe du monde de trial 2016, 2017, 2018
- Benito Ros (Espagne)
- Champion du monde de trial 20 pouces 2003, 2004, 2005, 2007, 2008, 2009, 2010, 2014
- Champion du monde de trial 26 pouces 2004, 2007, 2008, 2009, 2010, 2012, 2013
- Christoph Sauser (Suisse)
- Champion du monde de XC 2008
- Champion du monde de marathon en 2007, 2011
- Champion d'Europe de XC 2007
- Coupe du monde de XC 2004 et 2005
- Vice-champion du monde XC 2005, 2006, 2007
- Vice-champion d'Europe XC 2006, 2008
- Vice-Champion du monde de marathon en 2008
- Nino Schurter (Suisse)
- Champion olympique de XC 2016
- Champion du monde de XC 2010, 2012, 2013, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019
- Vainqueur de la Coupe du Monde XC 2010, 2012, 2013, 2015, 2017, 2018 et 2019
- Vice-champion olympique de XC 2012
- Vice-champion du monde XC 2011 et 2014
- Médaille de bronze olympique de XC 2008
- Alison Sydor (Canada)
- Championne du monde de XC 1994, 1995, 1996
- Nicolas Vouilloz (France)
- Champion du monde de descente 1995, 1996, 1997, 1998, 1999, 2001, 2002
- Coupe du monde de descente 1995, 1996, 1998, 1999, 2000
- Champion d'Europe de descente 1994, 1997, 1998
Courses célèbres
Les compétitions organisées par l'Union cycliste internationale sont les Championnats du monde de VTT cross-country et la Coupe du monde de VTT. Les championnats continentaux (Afrique, Amérique, Asie, Europe, Océanie) sont organisés par les confédérations continentales.
En France
- Le Roc d'Azur (Var)
- La Transvésubienne (Alpes-Maritimes)
- La Transmaurienne Vanoise (Savoie)
- Le Raid des Terres Noires (Alpes-de-Haute-Provence)
- Les Chemins du Soleil (Hautes-Alpes)
- Mégavalanche de l'Alpe d'Huez (L'Alpe d'Huez, Oisans, Isère)
- Mégavalanche de La Réunion (La Réunion, Maïdo, Saint-Paul)
- Les Roc'h des monts d'Arrée qui ont accueilli plus de 6 000 vététistes lors de la 15e édition en 14.
Ailleurs
- Sea Otter Classic (Monterey, Californie)
- Red Bull Rampage(Utah, États-Unis)
- Cape Epic (en)
- Grand Raid Cristalp (Suisse)
Notes et références
- D'après la graphie des dictionnaires usuels français (Petit Robert, Petit Larousse illustré)
- « vélo de montagne » [archive], Le Grand Dictionnaire terminologique, Office québécois de la langue française (consulté le ).
- Les vélos américains de cette époque avaient des roues de 26", c'est la raison pour laquelle la première génération de VTT ont été équipés avec cette dimension de roues.
- (en) Schwinn Excelsior Klunker [archive], sur le site mombat.org
- (en) The History of Mountain Biking [archive], sur le site mtnbikehalloffame.com
- Interview de Joe Breeze, Vélo Vert n°245, juin 2012, p. 107
- L'histoire du VTT [archive], sur le site users.skynet.be
- (en) Biking Practical Advice [archive], sur le site gorp.away.com
- « Génération Mountain Bike » [archive], sur www.generationmountainbike.com (consulté le )
- (en) Tire Sizing Systems [archive], sur le site sheldonbrown.com
- « Guide pour choisir un pneu VTT » [archive], sur Pumped (consulté le )
- « Trouver son pneu vélo à la bonne taille ETRTO » [archive], sur cycletyres.fr (consulté le )
- Amici Design, VTT en liberté, Seuil, coll. « Chronicle », , 140 p. (ISBN 0-8118-2690-2).
- « Roc'h des monts d'Arrée.6.000 vététistes au départ » [archive], sur Le Télégramme, (consulté le ).
Annexes
Liens externes
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-
Vélo électrique
Un vélo électriqueN 1 est un cycle doté de pédales et d'un moteur électrique auxiliaireN 2 et embarquant une source d'énergie, généralement une batterie rechargeable. L'essor de ce produit est récent et certains concepts peuvent varier selon les législations régionales.
Au Canada, un « vélo électrique » ou e-bike est un véhicule à deux ou trois roues doté d'un moteur électrique et d'un pédalier permettant de rouler comme avec un vélo ordinaire ; le moteur, d'une puissance limitée à 500 W, ne doit pouvoir fonctionner que si la vitesse du vélo est comprise entre 3 et 32 km/h.
La Suisse définit le « vélo électrique » comme un vélo animé par un moteur auxiliaire électrique, qui peut fonctionner seul. Contrairement à l'Union européenne, qui définit le cycle à pédalage assisté comme une catégorie spécifique de vélo à assistance électrique, la réglementation suisse ne prévoit pas de catégorie spécifique pour ce type de véhicules.
Les vélos électriques existent depuis les années 1890 ; le premier modèle de série, le EMI/Philips, est commercialisé dans les années 1930. Ils réapparaissent à la fin des années 1970 et connaissent un regain d'intérêt depuis l'an 2000 avec l'amélioration des performances des batteries.
Historique
Plusieurs brevets déposés aux États-Unis dans les années 1890 portent sur des vélos électriques. Le , Ogden Bolton Jr. s'est vu attribuer le brevet no 5522712 pour un vélo équipé d'une batterie pouvant délivrer 100 A à une tension de 10 V et d'un moteur monté dans la roue arrière.
Deux ans plus tard, Hosea W. Libbey, à Boston, invente un vélo propulsé par un double moteur électrique (brevet no 5962723) logé dans l'axe du pédalier.
Entre 1936 et 1938, EMI/Philips commercialise un modèle de vélo électrique en série4.
L'Allemand Egon Gelhard invente et brevette ce qui peut être considéré comme le principe du vélo électrique en 1982. Il faut attendre près de dix ans pour que le fabricant japonais de motos Yamaha développe le premier vélo électrique et le lance sur le marché en 1993. Convaincre les consommateurs avec un unique produit étant difficile, Yamaha persuade ses concurrents Sanyo, Panasonic, Mitsubishi, Honda, Suzuki et de nombreux autres de se positionner sur ce nouveau marché5.
Un modèle sur la base du brevet de Hosea W. Libbey est par la suite réinventé et imité à la fin des années 1990 par Giant.
La même période voit l'apparition de couplemètres et de contrôleurs de puissance. Une cinquantaine de modèles de vélos électriques sont développés entre 1992 et 1998. Les plus anciens et les plus abordables embarquent des batteries au plomb tandis que les modèles plus évolués sont dotés de batteries au nickel ou au lithium, plus légères.
En 2004, les ventes sur le marché intérieur chinois sont de 7,5 millions d'unités, soit pratiquement le double de l'année précédente, et atteignent 16 millions en 2006. En 2007, en Chine, les vélos électriques constituent jusqu'à 10 à 20 % de l'ensemble des deux-roues en circulation dans plusieurs grands centres urbains. Parallèlement, les exportations pour l'année 2006 se montent à trois millions d'unités6,7. En 2010, la Chine est le premier producteur mondial de vélos électriques.
En Chine, le développement d'une chaîne de valeur autour du vélo électrique est inscrit dans des stratégies planifiées par le gouvernement national et des municipalités (Tianjin) dans le cadre de plans quinquennaux 2011-2015 et 2016-20208.
Fonctionnement
Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (août 2020).Un vélo électrique est un vélo doté d'un moteur électrique, ainsi que d'un pédalier, qui permet également de propulser le véhicule.
Moteurs
- Moteur moyeu : simple à installer, il s'insère en lieu et place d'un axe de roue avant ou arrière.
- Moteur déporté : la transmission se fait par une courroie ou une chaîne agissant sur un plateau de transmission placé sur l'axe d'une roue. La position du moteur est libre.
- Moteur pédalier : il agit directement sur l'axe du pédalier du vélo. Il est constitué d'un bloc comprenant tous les composants de la traction électrique : le moteur, les capteurs et l'électronique de commande. Il ne peut être installé que sur un cadre adapté.
- Moteur à friction : moteur à friction par galet sur la bande de roulement du pneumatique avant ou arrière. Il a été utilisé sur le cyclomoteur Solex.
Source d'énergie
Afin d'alimenter le moteur électrique, le vélo peut disposer de plusieurs types de source d'énergie en complément de la propulsion humaine.
Batteries
Pour les vélos électriques, la batterie au lithium est essentiellement utilisée ; les autres technologies, plomb ou nickel, ont été progressivement abandonnées sur les vélos électriques commercialisés en Europe (presque exclusivement des vélos à assistance électrique).
Le poids de la batterie, longtemps problématique, bénéficie aujourd'hui des améliorations importantes liées aux lithium ion et lithium polymère. Ainsi, une batterie au plomb pèse environ 13 kg, alors qu'une batterie au lithium pèse environ 3 kg pour une tension et une capacité équivalentes.
La charge complète de la batterie demande de 3 à 8 heures selon le type de batterie et de chargeur. Des recharges rapides sont possibles avec des chargeurs et des batteries appropriés. Ces types d'accumulateurs supportent mal les décharges profondes, il est donc conseillé de les recharger le plus souvent possible, voire de rester en charge lors des phases d'inutilisation, les chargeurs modernes étant particulièrement bien étudiés pour ces cas de figure.
La dénomination générique « lithium » recouvre plusieurs technologies aux caractéristiques sensiblement différentes. En 2015, les vélos électriques fonctionnent essentiellement avec des accumulateurs lithium-ion, au lithium polymère (Li-Po) et au lithium-fer-phosphate (LiFePO4). Les deux premières technologies permettent d'obtenir des batteries très légères mais sensibles au froid et aux fortes charges/décharges. Le LiFePO4 est considéré comme plus sûr (moins susceptible de prendre feu), il accepte des courants de charge plus importants (temps de recharge réduit) et surtout il a une durée de vie plus importante (mille cycles et plus).
La batterie d'un vélo électrique est sensible aux différences de température : les fabricants donnent une plage de température idéale afin d'avoir la meilleure autonomie possible9. Elle est également sensible aux chocs : les produits chimiques sont contenus dans des enveloppes fragiles qui peuvent se percer voire s'enflammer.
En outre, le prix de rechange des batteries est très important, plusieurs centaines d'euros pour une batterie au lithium. La batterie reste ainsi un des points faibles du vélo électrique, comme pour les automobiles électriques.
Sur certains vélos à moteur moyeu, la batterie se recharge automatiquement par freinage régénératif. Le freinage est ainsi facilité par le frein moteur.
Pile à combustible
Le vélo électrique à hydrogène (dihydrogène sous la forme gazeuse) produit l'électricité nécessaire à sa locomotion grâce à une pile à combustible ; il ne peut être utilisé que dans les villes équipées de bornes de recharge en hydrogène. Inventé à Biarritz et produit par Pragma Industries, l'Alpha 2.0 est le premier vélo au monde utilisant cette technologie10.
Supercondensateur
Le groupe français Veloci Industries développe un vélo à assistance électrique équipé d'un supercondensateur au lieu d'une batterie11. Le super condensateur se recharge en pédalant, transformant l'énergie mécanique en énergie électrique12,13. Le supercondensateur est fabriqué à partir d'aluminium et de carbone, pour limiter l'emploi de métaux rares.
Dispositifs de sécurité
En 2020, des chercheurs de l'université de technologie de Delft développent un système d'assistance de direction pour vélo électrique, qui entre en fonctionnement à partir de 4 km/h14.
Législation
Union européenne
En 1992, la directive 92/61/CEE du , relative à la réception des véhicules prévoit des dérogations pour les cyclomoteurs à performances réduites « munis de pédales, d'un moteur auxiliaire de puissance inférieure ou égale à 1 kilowatt et ayant une vitesse maximale par construction inférieure ou égale à 25 kilomètres par heure »15. Cette catégorie de véhicules est appelée plus tard « vélo à moteur »16.
Le règlement UE 168/2013 distingue deux catégories de « deux-roues motorisés légers » (à l'exclusion des cycles à pédalage assisté, définis par directive de l'Union européenne 2002/24/CE du ) : les « vélos à moteurs » (catégorie L1e-A) et les « cyclomoteurs à deux roues » (catégorie L1e-B)16,17. La définition des vélos à moteurs est moins contraignante que celles des cycles à pédalage assisté de la directive de 2002 : la puissance doit être inférieure ou égale à 1 000 W, et le « but premier » (mais non exclusif) du moteur doit être l'assistance au pédalage :
- le but premier du moteur est l'assistance au pédalage ;
- l'assistance se coupe au-dessus de 25 km/h ;
- moteur d'une puissance inférieure ou égale à 1 000 W (puissance nominale continue).
Un véhicule à trois ou quatre roues (par exemple un triporteur ou un vélo-taxi) qui vérifie les conditions ci-dessus est « considéré comme techniquement équivalent à un véhicule L1e-A à deux roues ».
Les véhicules de la catégorie L1e-B (« cyclomoteurs à deux roues ») sont limités à 4 kW et 45 km/h16.
L'Union européenne définit par ailleurs le « cycle à pédalage assisté », un vélo à assistance électrique répondant à certaines normes.
Canada
Au Canada, un vélo ou tricycle électrique doit, pour ne pas être considéré comme un scooter :
- posséder un pédalier ;
- être muni d'un dispositif qui alimente le moteur en électricité lorsque celui-ci atteint une vitesse de 3 km/h et cesse de l'alimenter lorsque celui-ci dépasse 32 km/h ;
- la puissance du moteur ne doit pas excéder 500 W.
Le mouvement peut être assuré par le moteur seul, mais le vélo doit pouvoir aussi être propulsé par l'effort musculaire seul18. On parle alors de « bicyclette assistée ».
L'âge minimal pour conduire un vélo électrique est de 14 ans. De 14 à 17 ans, un permis de classe 6D est nécessaire. Le port d'un casque est obligatoire19.
Quoique le vélo à assistance soit considéré comme un véhicule à moteur électrique, les infractions au code de la sécurité routière sont appliquées de la même manière que pour les usagers à bicyclette. Cependant, si une personne est prise en état d'ébriété éthylique de 0,8 g/l dans le sang sur un vélo à assistance électrique, le code criminel s'applique au même titre que dans le cas de circulation avec une automobile, une tondeuse à gazon autoportée, un camion, etc. Il en va de même pour les personnes handicapées qui circulent en fauteuil motorisé sur la voie publique alors que la limite permise du taux d'alcool est dépassée19.
Chine
En avril 2019, la règlementation chinoise introduit de nouvelles normes relatives à la masse, à la vitesse maximale et au voltage nominal des vélos électriques20. Les véhicules conformes aux nouvelles normes, y compris la vitesse limite internationale de 25 km/h, sont légalement considérés comme des bicyclettes et ne nécessitent pas d'enregistrement. Les vélos électriques ne répondant pas à ces normes sont considérés comme des motocyclettes et sujets au port du casque et à enregistrement21.
États-Unis
Aux États-Unis, de nombreux États ont établi une différence entre les electric motorcycles et les power-assisted bicycles. Ces derniers doivent être dotés de pédales qui permettent à elles seules d’entraîner l'engin. D'autres critères peuvent s'appliquer selon les États, comme une limite à 20 miles par heure (environ 32 km/h)22.
Suisse
À la différence de l'Union européenne, la Suisse ne distingue pas de catégorie spécifique pour les cycles à pédalage assisté, dont le moteur ne fonctionne que si l'utilisateur pédale.
Les vélos électriques sont considérés comme des cyclomoteurs par la réglementation, qui distingue deux catégories23,24,25 :
- les « cyclomoteurs légers », assistance au pédalage jusqu'à 25 km/h, puissance maximale de 500 W ; la conduite est autorisée à partir de 14 ans, avec permis obligatoire jusqu'à 16 ans ;
- les « cyclomoteurs électriques », assistance au pédalage jusqu'à 45 km/h, puissance maximale de 1 000 W ; le port du casque est obligatoire.
L'administration suisse utilise également les appellations « vélo électrique lent » et « vélo électrique rapide »26.
Le concept de vélo électrique en Suisse correspond plus au concept retenu par l'Union européenne pour les vélos à moteur : le pédalage de l'utilisateur n'est pas requis pour que le moteur s'enclenche, mais celui-ci ne peut pas fonctionner seul au-delà de 20 km/h pour les vélos électriques lents (« cyclomoteurs légers »), et au-delà de 30 km/h pour les vélos électriques rapides (« cyclomoteurs électriques »). Par ailleurs, le nombre de roues n'est pas limité pour les modèles lents26.
Une proposition du Conseil fédéral envisage d'étendre l'obligation du port du casque aux vélos électriques lents ; la plupart des membres de l'association Pro Vélo s'opposent à cette mesure27.
Vélos à assistance électrique
Un vélo à assistance électrique (VAE) est un vélo électrique dont le moteur joue seulement un rôle d'assistance au pédalage : l'utilisateur doit pédaler pour que le moteur entre en fonction.
Nomenclature commerciale
Au sein de la nomenclature commerciale internationale utilisée par presque tous les pays du monde (système harmonisé), les vélos électriques sont identifiés au sein de la position 8711 qui regroupe l'ensemble des motocycles (les cycles non motorisés correspondent quant à eux à la position 8712). La révision 2017 de ce système a introduit une sous-position spécifique pour les motocycles électriques, la sous-position 8711.60. Chaque pays a ensuite la possibilité de définir, au sein de cette sous-position à 6 chiffres, des catégories de produits plus détaillées et propres au pays, appelées lignes tarifaires.
L'Union européenne utilise deux lignes tarifaires28 :
- 8711 60 10 : « cycles, tricycles et quadricycles, à pédalage assisté, équipés d'un moteur auxiliaire électrique d'une puissance nominale continue n'excédant pas 250 W » (les cycles à pédalage assisté) ;
- 8711 60 90 : autres.
Le droit de douane appliqué aux pays tiers (avec lesquels l'Union européenne n'a pas d'accord commercial et n'appartenant pas à la catégorie des pays bénéficiaires du système généralisé de préférences) est de 6 % sur l'ensemble des motocycles électriques, tandis qu'il est de 14 % pour les bicyclettes sans moteur29.
La Suisse utilise une seule ligne tarifaire mais a recours à des clés statistiques pour distinguer les produits au sein de la sous-position 8711.60. Celle utilisée pour identifier les vélos électriques est la clé 915. Le droit de douane appliqué aux pays tiers (à l'exception des pays de l'Union européenne) est fonction du poids brut (emballage inclus) du véhicule. Il est de 37 francs par 100 kg brut30.
Sécurité
Des données suisses indiquent que les accidents à vélo électrique sont plus graves que ceux à vélo ordinaire31.
Promotion et marché du vélo électrique
Union européenne
En 2020, 273 900 bicyclettes électriques ont été exportées par l'Union européenne pour une valeur de 427 millions d'euros ; 36 % des bicyclettes électriques exportée hors de l'UE étaient destinées au marché suisse, tandis que 29 % étaient exportées vers le Royaume-Uni. La même année, l'UE a importé 839 100 bicyclettes électriques, pour une valeur de 721 millions d'euros ; les importations extra-communautaires provenaient principalement de Taïwan (53 %), du Vietnam (19 %), de Chine (10 %), de Turquie (7 %) et de Suisse (6 %)32.
Chine
Le vélo électrique typique en Chine peut faire jusqu'à 100 km avec une charge, a sa vitesse limitée à 20 km/h (mais certains atteignent 45 km/h), et coûte en moyenne 2 000 yuans, soit plus de 200 €.
En 2006, il y avait 2 700 fabricants licenciés de vélos électriques, sans compter les nombreuses petites boutiques non comptabilisées.
Il y avait déjà 120 millions de vélos électriques en Chine dès 2008, année où 23 millions de vélos électriques ont été vendus dans le monde, dont 90 % en Chine, où le principal fabricant, Xinri, fabriquait 1,6 million de vélos électriques par an.
En 2009, la Chine est le premier fabricant mondial de vélos électriques, ayant produit 22,2 millions d'unités. Le production est concentrée dans cinq régions, Tianjin, le Zhejiang, le Jiangsu, le Shandong et Shanghai33.
En 2013, selon l'Electric Bikes Worldwide Report, 32 millions de vélos électriques ont été vendus en Chine34.
Les deux-roues électriques gagnent également en popularité dans les villes, les modèles thermiques étant interdits dans les centres urbains de la plupart des grandes villes35,36. Toutefois, les deux-roues électriques sont à leur tour frappés de mesures de restriction ou d'interdiction dans certaines grandes villes comme Pékin, Shanghai et Canton37.
En 2019, environ 223 000 sociétés chinoises sont liées au secteur du vélo électrique20.
Suisse
La Suisse comptait 250 000 vélos électriques en 201338.
À Genève, l'Association transports et environnement (ATE) milite en faveur du vélo électrique, présenté comme un substitut de la voiture préférable au scooter. L'association a reçu la Bourse cantonale du développement durable en 2007, afin de développer une offre de vélos à assistance électrique à l'intention des entreprises de la région39.
Certaines villes suisses versent quelques centaines de francs aux résidents qui achètent un VAE.
Compétitions
Depuis 2019, plusieurs compétitions de cross-country avec des VTT électriques sont organisées, à l'image des World E-Bike Series. Les premiers championnats du monde ont lieu en 2019 à Mont Sainte-Anne, au Canada40.
Notes et références
- L'expression e-bike, abréviation anglaise pour electric bicycle (vélo électrique), est parfois employée dans le réseau de vente des deux-roues.
- Le moteur électrique n'est pas la seule source d'énergie disponible : un vélo électrique comprend obligatoirement des pédales qui permettent aussi de propulser le véhicule.
- (en) « Spacelander Bicycle » [archive], sur Brooklyn Museum.
- (en) « Electrical bicycle » [archive], sur patents.google.com (consulté le ), brevet déposé par Ogden Bolton Jr.
- (en) « Electrical bicycle » [archive], sur patents.google.com (consulté le ), brevet déposé par Hosea W. Libbey.
- Charlotte Anfray, « L'audace du vélo électrique », Paris Match, semaine du 29 mars au 4 avril 2018, p. 97-98.
- (en) « Informations about Pedelec » [archive], sur Extraenergy, .
- (en) Peter Fairley, « China's Cyclists Take Charge » [archive], sur IEEE Spectrum, .
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- « Comment choisir la batterie de son vélo à assistance électrique ? » [archive], sur cyclable.com (consulté le ).
- « Le premier vélo qui carbure à l'hydrogène est français » [archive], sur Détours, (consulté le ).
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- Alexis Ferrant, « Un vélo électrique anti-chute » [archive], sur lerepairedesmotards.com, .
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- « Règlement (UE) no 168/2013 du Parlement européen et du Conseil du 15 janvier 2013 relatif à la réception et à la surveillance du marché des véhicules à deux ou trois roues et des quadricycles » [archive], Journal officiel de l'Union européenne, , Article 4 et Annexe I.
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- « Bourse et prix cantonaux du développement durable 2007 » [archive], sur amillo.ch.
Annexes
Articles connexes
- Vélo à assistance électrique
- Batterie d'accumulateurs
- Véhicule électrique
- Véhicule propre
- Vélomobile
- Vélo cargo
- Vélo-taxi
- Bicyclette
Liens externes
-
Trottinette
La trottinette1 ou patinette2 est un engin de déplacement personnel (EDP) composé d'une planche portée par deux ou trois roues et d'un guidon. Il permet de se déplacer, un pied posé sur la planche, l'autre étant utilisé pour se propulser par poussée au sol. Servant de jouet d'enfant à partir des années 1930, elle est devenue un moyen de transport individuel urbain depuis les années 2010 souvent équipée d'une motorisation électrique. La trottinette se différencie de la planche à roulettes par le nombre de roues, la présence d'un guidon qui permet de diriger la roue avant, et la position de face qu'on y adopte. Les trottinettes ont deux roues3, les patinettes en ont aux moins trois.
Les trottinettes actuelles sont généralement en aluminium et pliables. D'autres, pour les enfants, sont en plastique et ne se plient pas.
Un modèle a existé dans les années 1950, muni d'une pédale à enfoncer, qui actionnait une chaîne entraînant un pignon à roue libre sur la roue arrière, avec un rappel par ressort : en appuyant de façon rapide et répétée sur la pédale, il était possible de rouler de façon prolongée sans remettre le pied par terre4.
Depuis la fin des années 1990, la trottinette revient à la mode chez les jeunes et même chez les hommes d'affaires dans les pays anglo-saxons. C'est un moyen de transport actif bien adapté à l'intermodalité5. La trottinette est devenue un moyen de transport prisé chez les jeunes pour se déplacer en soirée. Elle permet en effet de mélanger sport et rapidité de trafic (et un retour sans problème d'alcool au volant)6.
Avec les changements climatiques et les préoccupations écologiques, la trottinette devient un moyen de transport incontournable qui envahit les villes. Les adultes se sont approprié ce nouveau moyen de transport économique et écologique qui possède beaucoup d'avantages pour gagner du temps en ville. Voir un adulte sur une trottinette n'est plus considéré comme ridicule, cela devient beaucoup plus courant et surtout accepté qu'auparavant.
La trottinette revient, depuis quelques années, comme source d'inspiration chez certains concepteurs7.
En ville, on se déplace en moyenne à 10 km/h8.
Histoire
La trottinette est créée pendant la crise des années 1930, en bois9.
Dans les années 1950, les trottinettes peuvent être équipées d'un pédale pour faire tourner la roue9.
C'est un moyen de déplacement utilisé par les français après les deux guerres mondiales et les trottinettes étaient aussi utilisés pour amuser les enfants. Il ressemble au velocipède grand bi et au gyroroue inventés par les français.
Trottinette sans moteur
Trottinette à moteur électrique
Les progrès en motorisation électrique au niveau des batteries électro-chimiques plus légères, des moteurs à rendement amélioré, de l'électronique de commande permettent actuellement de motoriser la trottinette pour en faire une aide efficace à la marche du piéton, réduisant notablement sa fatigue sur une longue distance lorsque l'état du sol le permet, c'est-à-dire faible déclivité et bon entretien du revêtement des trottoirs.
Les premiers dessins des trottinettes motorisées ont été réalisés par Roland Puisset en 1967.[réf. nécessaire]
Le constructeur allemand Krupp a produit de 1919 à 1922 des trottinettes motorisées. Il utilisa un brevet à l'origine américain[réf. nécessaire]. Arthur Hugo Cecil Gibson l'avait déposé le 10.
Depuis la fin des années 1980, des progrès similaires réalisés sur les petits moteurs à essence (d'un poids d'un à deux kilogrammes) dans l'industrie des débroussailleuses ont permis d'adapter ces moteurs sur des trottinettes, et ont donné naissance à un nouveau sport en plein développement aux États-Unis. Cela inclut des courses de distance sur route, des courses sur circuit, des compétitions de saut acrobatique, et bien d'autres disciplines.
À côté des modèles traditionnels fabriqués aux États-Unis, on trouve maintenant de plus en plus de modèles utilisant des technologies électriques (moteur roue, brushless, à courroie...).
Les trottinettes légères sont bien adaptées au transport combiné. En France, les services publics reconnaissent leur utilisation en tant que jeu, leur autorisation selon le code des piétons et le principe de prudence11.
Depuis 2017, des trottinettes électriques en libre service ont fait leur apparition dans de nombreuses villes. À la différence des systèmes de vélos en libre service, ces trottinettes ne sont pas liées à une station de stockage et sont mises en place et récupérées quotidiennement par l'entreprise gérant la flotte pour procéder aux rechargement des batteries. L'absence de station de stockage cause de nombreux problèmes (encombrement des trottoirs, dégradations...) et les villes réfléchissent à un moyen de réglementer leur utilisation12.
Assurance des trottinettes électriques
En Allemagne, la conduite d'une trottinette électrique requiert une assurance de responsabilité civile automobile, dont la preuve est matérialisée par une vignette apposée à la machine pour informer les forces de l'ordre sur l'assurance de la trottinette13.
Lorsque la trottinette électrique est louée, la bailleur peut ne pas avoir assuré la trottinette, selon les conditions générales d’utilisation. Dans ce cas, c'est à l'usager de la trottinette d'être assuré.
En France, « A la suite d’un accident et en l’absence d’assurance responsabilité civile, la victime va être prise en charge par le Fonds de garantie des assurances obligatoires qui pourra se retourner ensuite contre le conducteur de la trottinette. Si la victime devient tétraplégique, les indemnités peuvent atteindre plusieurs millions d’euros. » Dans ce pas, le défaut d'assurance peut être puni d'une amende de 500 euros13.
Législation en France
Depuis 2016 — 1,73 million de ventes cette année-là en France —, l'essor des engins de déplacement personnel conduit à une augmentation du nombre d'accidents. Ces accidents appellent une nouvelle législation en France, similaire à la législation cyclable, qui sous peine d'une amende de 135 euros interdira la circulation de ces engins à moteur sur les trottoirs14. Elle s'accompagne d'une vitesse maximale de 25 km/h sous peine d'amende de 1 500 euros.
Jusqu'en 2019, en vertu de l'article R311-1 du Code de la route, seules les trottinettes à moteur ne pouvant circuler à une vitesse supérieure ou égale à 6 km/h sont autorisées sur le trottoir (le conducteur est dans ce cas considéré comme piéton) et seules les trottinettes homologuées (réceptionné avec carte grise) ayant une plaque d'immatriculation et une assurance peuvent circuler sur la route (elles sont dans ce cas assimilées à des cyclomoteurs). Toutes les autres trottinettes à moteur sont interdites sur la voie publique15.
À partir du , les règles seront clairement définies, en vertu d'un décret paru le 16 :
- équipement de la trottinette : avertisseur sonore, freins, dispositifs rétro-réflechissants, feux à l'avant et à l'arrière ;
- vitesse limitée à 25 km/h ;
- l'utilisateur doit avoir plus de 12 ans, ne pas transporter de passager, ne pas porter de casque audio ni d'écouteurs. Le casque de protection est conseillé et le port du gilet ou d'un brassard réfléchissant obligatoire la nuit ou en cas de mauvaise visibilité ;
- pas d'utilisation sur le trottoir (sauf poussé à la main ou sans moteur) ;
- en ville : utilisation des bandes et pistes cyclables ou à défaut, sur les chaussées limitées à 50 km/h ;
- hors agglomération : utilisation uniquement sur pistes cyclables ou assimilées ;
- le stationnement est autorisé sur le trottoir que s'il ne gêne pas la circulation des piétons.
À Paris, à partir du , le stationnement des trottinettes électriques sur les trottoirs est interdit17.
À partir du , de nouvelles règles applicables à l'usage des trottinettes électriques — et autres engins de déplacement personnel motorisés — sont par décret codifiées dans la partie réglementaire du code de la route législatif18,19,20. Le décret intègre notamment une Section intitulée « Circulation des engins de déplacement personnel motorisés » en position 6 bis, après la section 618 dans le livre 4 : « L'usage des voies » sous le premier titre « Dispositions générales » au deuxième chapitre « Conduite des véhicules et circulation des piétons »18.
Accidents
Accidents mortels
En France, on recense la mort de plusieurs personnes à l'occasion d'accidents de trottinette, dont au moins 14 en 2021 (11 morts de janvier à octobre21).
En 2017 déjà, avec 284 blessés et 5 morts, une hausse notable du nombre d'accidents d'EDP (catégorie qui inclut trottinette et roller) est constatée avec les chiffres de la sécurité routière22. Cette année-là, cinq personnes se sont tuées en EDP. Les deux premières zones concernées en France sont : le département de Paris, avec 49 victimes (morts et blessés confondus), et le Réseau routier de la Seine-Saint-Denis avec 33 victimes22. Cette année-là, les personnes en trottinette ou rollers représentent 1 % des piétons tués et 2 % des piétons blessés hospitalisés23.
Le premier décès français impliquant un conducteur de trottinette s'est produit en à Levallois-Perret, Hauts-de-Seine.
Le deuxième accident mortel s'est produit à Paris, dans la quartier de la Goutte-d'Or le : le conducteur de trottinette, ayant oublié de respecter un cédez le passage à une priorité à droite s'est jeté sous un camion24. Selon certaines rumeurs, nombre de conducteurs de trottinette ne connaîtraient pas le Code de la route en France24.
En 2021, on recense un accident mortel le à Saint-Amour25. Deux autres se sont produits à Paris, le 26 puis le , lors d'un heurt avec une ambulance27, puis le à Clichy, après le heurt avec un autobus28. En décembre 2021, deux accidents mortels ont eu lieu dans les Alpes-Maritimes29 et un dans l'Essonne30.
Des sources non officielles ont compté 11 accidents mortels à trottinette électrique — neuf locataires et deux propriétaires — en trois semestres aux États-Unis, en 2018, rapportés dans les médias traditionnels31.
Accidents non mortels
À Austin, dans le Texas, 192 blessures ont été comptées en six mois sur des pratiquants de trottinette électrique, dont la moitié à la tête, dont 15 % de traumatiques. Sur ce nombre, seul 1 % avait protégé sa tête avec un casque31.
À Santa Monica, en Californie, sur 249 pratiquants de trottinette blessés, 40 % l'ont été à la tête, avec un taux de port de casque inférieur à 4 %31.
La France compte en 2019 200 accidents mensuels de trottinette déclarés en hôpital selon l'association Action contre l'anarchie urbaine vecteur d'incivilités (Apacauvi)32.
Trottinette de sport
Le freestyle
Depuis les années 2000 la trottinette est utilisée pour le freestyle (en français, figures libres). Cette pratique, qui vient du BMX, est composée de diverses figures (tricks)33.
Une compétition de trottinette freestyle a lieu tous les ans en Suisse à Montreux, à Lyon ou encore à Marseille34.
Des magazines consacrés au freestyle sont apparus, comme Scoot mag et Scoot nation, en langue anglaise et FrenchToast magazine ou Trottrider Magazine distribués partout à travers le monde en anglais et en français[réf. souhaitée]. Sport à part entière, de nombreuses figures 35 existent aujourd'hui, ce qui classe le freestyle dans les "sport extrêmes"
Le footbike ou pédicycle
Cette variante du concept a une roue avant de la taille de celle d'un vélo et une roue arrière bien plus petite. Il est développé en Finlande depuis 199436. L'engin est destiné à la vitesse, à une utilisation sportive. Le nom de Footbike a été choisi par les dirigeants des principaux clubs européens37. Depuis, un fabricant se sert de ce nom, pour développer sa propre marque. En français, le nom générique pédicycle tend à se développer et a été utilisé pour la première fois officiellement pour une manche de coupe d'Europe à Lyon en 2012.
Les premières courses européennes ont eu lieu dès 1997. La coupe d’Europe Footbike Eurocup a lieu chaque année depuis 200138. La première compétition française a eu lieu en à Lyon. Début 2010, l'association française de trottinette de sport39 s'est donné comme objectif de promouvoir et de développer ce sport.
Localisation des Championnats du Monde
- 2004 - Plzen - République tchèque
- 2006 - Helsinki - Finlande
- 2008 - Kampen - Pays-Bas
- 2010 : Rapy - Italie
- 2012 : Saint Wendel - Allemagne
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Kick scooter » (voir la liste des auteurs).
- Le terme de trottinette provient du terme de trottin [archive] qui au XIXe siècle désignait une petite employée de magasins chargée de faire les emplettes au pas de course pour des clients pressés. Elle trottinait [archive] donc pour faire sa commission.
- Éditions Larousse, « Définitions : patinette - Dictionnaire de français Larousse » [archive], sur www.larousse.fr
- Néanmoins les premières trottinettes avaient une roue à l'avant et deux roues à l'arrière.
- Sylvie Foisset, « La trottinette un souvenir d'enfance » [archive], sur lanouvellerepublique.fr, La Nouvelle République, (consulté le ).
- Sibylle Vincendon et Emmanuèle Peyret, « Mobilité : la trottinette électrise la ville » [archive], sur Libération.fr, (consulté le )
- « Trottinettes, skates et nouveaux engins : où rouler ? » [archive], sur ladepeche.fr, La Dépêche du Midi (consulté le ).
- « Bagatyne » [archive], sur Bagatyne (consulté le )
- Transports doux [archive] ecocitoyens.ademe.fr consulté en juillet 2013
- « L'histoire de la trottinette » [archive], sur ARTE Info
- « Power-transmission mechanism. » [archive]
- « Circulation en trottinette électrique, rollers ou skateboard » [archive], sur www.service-public.fr, (consulté le ).
- Sébastian Compagnon et Christine Henry, « Trottinettes, vélos, scooters en libre-service à Paris : c’est le bazar ! » [archive], sur Le Parisien, (consulté le )
- « Pourquoi ne pas être assuré en trottinette électrique peut vous coûter très cher » [archive], sur Nouvelobs.com, L'Obs, .
- « Âge minimum, vitesse, amende… ce qui va changer avec les trottinettes électriques » [archive], sur www.lefigaro.fr,
- « Texte sur Légifrance » [archive]
- « Les trottinettes électriques entrent dans le code de la route » [archive] [PDF], sur ecologique-solidaire.gouv.fr, ministère de la transition écologique et solidaire, (consulté le ).
- « Paris : le stationnement des trottinettes électriques sur les trottoirs devient officiellement interdit » [archive], sur LaProvence.com, (consulté le )
- « Décret n° 2019-1082 du 23 octobre 2019 relatif à la réglementation des engins de déplacement personnel - Legifrance » [archive], sur www.legifrance.gouv.fr
- « Actualités financières, économiques et politiques - Boursorama » [archive], sur www.boursorama.com
- « Trottinettes électriques et monoroues intègrent le Code de la route » [archive], sur Caradisiac.com (consulté le ).
- « Les accidents de trottinettes électriques sont-ils en hausse ? » [archive], LCI, (consulté le ).
- « Hausse importante du nombre d'accidents de trottinettes » [archive], sur Franceinfo, .
- www.securite-routiere.gouv.fr/.../Bilan+2017+de+la+sécurité+routière+VF+internet.pdf
- Céline Carez, « Accident de trottinette : Nabil, 25 ans, mort à 100 m de chez lui » [archive], sur leparisien.fr, (consulté le ).
- Claude Roz, « L’hommage des chasseurs à Louis, décédé dans un accident de trottinette » [archive], sur leprogres.fr, (consulté le ).
- Céline Carez, « Paris : après l’accident mortel de trottinette, la bataille judiciaire commence » [archive], Le Parisien, (consulté le ).
- « Décès d'une policière à Paris après un accident de trottinette électrique » [archive], sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- Alicia Foricher, « CLICHY: UN HOMME EN TROTTINETTE MEURT APRÈS UNE COLLISION AVEC UN BUS » [archive], sur bfmtv.com, (consulté le ).
- Damien Allemand, « Série noire dans les Alpes-Maritimes: 2 accidents mortels de trottinettes électriques en moins d'une semaine » [archive], Nice-Matin, (consulté le ).
- « Essonne : accident mortel de trottinette électrique » [archive], Le Figaro, (consulté le ).
- (en) Cathy Bussewitz et Amanda Morris, « Boom in electric scooters leads to more injuries, fatalities » [archive], The Associated Press, (consulté le ).
- « Des victimes de trottinettes électriques dénoncent l’« anarchie urbaine » à Paris » [archive], sur Le Monde,
- « xtremescooter » [archive], sur xtremescooter.pagesperso-orange.fr
- « Trottinette » [archive], Fédération Française de Roller & Skateboard (consulté le )
- FreestyleLe Blog·4 min de lecture·4·2809 vues, « 8 Figures de Trottinette Freestyle Faciles à Réaliser » [archive], sur Ma Trott', (consulté le )
- (en + fi) « WELCOME TO HOMEPAGE OF THE KICKBIKE WORLDWIDE! » [archive]
- « NAF » [archive], sur footbikesport.net
- Résultats de la Footbike Eurocup [archive]
Voir aussi
Lien externe
- Blog d'Olivier Razemon, Le Monde.fr, La trottinette, un moyen de transport (presque) invisible, 6 juin 2013 [archive]
- Trottinette électrique, la réglementation en France [archive] Trottinette électrique et code de la route, ce qui change en 2020,
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Trottinette électrique
Trottinette électriqueType Trottinette, véhicule électrique sur batteries (en), trottinette motorisée (d)Utilisation Usage Locomotion (d)Une trottinette électrique est un type de véhicule électrique de la forme d'une trottinette, équippé d'une batterie électrique et d'un moteur électrique, son usage se développe dans les grandes villes à la fin des années 2010. Ce développement s'accompagne d'accidents et donc d'une réglementation variant selon les pays: l'usage de la trottinette électrique dans l'espace public peut notamment être soumis à la réglementation des engins de déplacement personnel motorisés (EDPm), à celle des bicyclettes, être interdit ou encore non réglementé.
Histoire
Les progrès en motorisation électrique au niveau des batteries électro-chimiques plus légères, des moteurs à rendement amélioré, de l'électronique de commande permettent actuellement de motoriser la trottinette pour en faire une aide efficace à la marche du piéton, réduisant notablement sa fatigue sur une longue distance lorsque l'état du sol le permet, c'est-à-dire faible déclivité et bon entretien du revêtement des trottoirs.
Ces trottinettes ont eu des succès dans des séries et des films pour la jeunesse (Volt, Linus et Boom…).
Les premiers dessins des trottinettes motorisées ont été réalisés par Roland Puisset en 1967.[réf. nécessaire]
Le constructeur allemand Krupp a produit de 1919 à 1922 des trottinettes motorisées. Il a utilisé un brevet à l'origine américain[réf. nécessaire]. Arthur Hugo Cecil Gibson l'avait déposé le 1.
Depuis la fin des années 1980, des progrès similaires réalisés sur les petits moteurs à essence (d'un poids d'un à deux kilogrammes) dans l'industrie des débroussailleuses ont permis d'adapter ces moteurs sur des trottinettes, et ont donné naissance à un nouveau sport en plein développement aux États-Unis. Cela inclut des courses de distance sur route, des courses sur circuit, des compétitions de saut acrobatique, et bien d'autres disciplines.[non pertinent]
À côté des modèles traditionnels fabriqués aux États-Unis, on trouve maintenant de plus en plus de modèles utilisant des technologies électriques (moteur roue, brushless, à courroie...).
Les trottinettes légères sont bien adaptées au transport combiné. En France, les services publics reconnaissent leur utilisation en tant que jeu, leur autorisation selon le code des piétons et le principe de prudence2.
C'est surtout à partir de 2017 que les trottinettes électriques se démocratisent réellement, notamment du fait de l'apparition de services de location, entraînant un véritable bouleversement de la mobilité et surtout de la circulation dans de nombreuses métropoles, en particulier européennes3.
En 2020, en France, la Fédération des professionnels de la micro-mobilité compte 640 000 trottinettes électriques vendues (34 % en plus de 2019), contre seulement 7 100 monoroues (+ 30 %) seulement4.
Services de location sans station
À partir de 2018, plusieurs marques de services de location de trottinettes électriques sans station ont fait leur apparition sur les trottoirs des grandes villes françaises, avec un certain succès auprès des utilisateurs mais sans aucun cadre légal. À la différence des systèmes de vélos en libre service, ces trottinettes ne sont pas liées à une station de stockage et sont mises en place et récupérées quotidiennement par l'entreprise gérant la flotte pour procéder aux rechargement des batteries. L'absence de station de stockage cause de nombreux problèmes (encombrement des trottoirs, dégradations...) et les villes réfléchissent à un moyen de réglementer leur utilisation5. En effet, ce système entraîne des nuisances importantes et surtout un vandalisme considérable, avec des milliers de trottinettes (et leurs dangereuses batteries au lithium) noyées dans la Seine, le Rhône ou le Vieux-Port de Marseille, et de nombreuses épaves disloquées jonchant les trottoirs, écrasées par les voitures ou encombrant la voie publique6.
Le soir, les trottinettes sont rechargées par des « chargeurs de trottinettes » (juicers en anglais) qui collectent les trottinettes via l'application mobile d'un opérateur de trottinettes et procèdent à leur recharge avant de les redéposer le matin pour les utilisateurs à un emplacement indiqué par l'application7,8. Ces tâches sont en général externalisées à des auto-entrepreneurs qui reçoivent une rémunération à l'unité, qui leur procure souvent un revenu inférieur au salaire minimum horaire une fois leurs charges déduites9.
Le modèle économique de ces entreprises repose sur une bulle financière : les différents services de location opèrent en effet des prix attractifs, au prix d'énormes pertes financières (la durée de vie d'une trottinette électrique est estimée à moins de trois mois, alors qu'il en faudrait plus de quatre pour pouvoir commencer à envisager une rentabilité)[réf. nécessaire]. En conséquence, les différents services fonctionnent actuellement à perte grâce à des investisseurs puissants (Lime est détenu par Google, Ufo par Seat, Hive par BMW et Daimler, Jump par Uber, BlaBla Ride par BlaBlaCar), et chacune de ces marques attend que les autres abandonnent le marché pour empocher le monopole et pouvoir ensuite augmenter les prix (sur le modèle d'Uber pour les VTC)6. Au total ce sont près de 1,5 milliard de dollars qui furent investis par toutes ces start-up. Il est estimé que le marché mondial de la location de trottinettes électriques représentera 40 à 50 milliards de dollars d'ici l'horizon 202510.
Usagers
D'après une enquête de l'ADEME menée en 2019, en France certains profils d'usagers prédominent dans l'utilisation de trottinettes électriques, qu'elles soient à usage privé ou en location sans station. On y retrouve surtout un profil d'étudiants et de cadres aisés11.
Les utilisateurs des trottinettes électriques en libre-service à Paris sont les habitants de la ville de Paris, les adultes et les enfants de plus de douze ans12, mais également des touristes. Les 18-24 ans représentent 50 % des utilisateurs13.
Réglementation par pays
La trottinette électrique est classée :
- comme un engin de déplacement personnel (Personal Mobility Devices) à Washington, D.C., et à Singapour ;
- comme un engin de déplacement assisté personnel électrique (Electric Personal Assistive Mobility Devices) à Atlanta ;
- comme une bicyclette en Autriche et en Nouvelle-Zélande.
Europe
règlementation en Europe 14 : applicable; : non applicable; : pas d'information règle AT Belgique CZ DK DE EL FI France HU IT NL NO PL PT RS ES SE Confédération hélvétiqueH Domaine public Catégorie spécifique Limite d'âge Autorisé sur trottoir Autorisé sur piste cyclable Vitesse maximale limitée Assurance obligatoire Casque obligatoire Belgique
Le code de la route belge impose aux trottinettes électriques de ne pas dépasser la vitesse de 18 km/h par construction pour pouvoir rouler sur la chaussée et de ne pas dépasser l'allure du pas sur les trottoirs15. Le stationnement est interdit dans les zones rouges et le port du casque n'est pas obligatoire16.
L'amende en cas d'excès de vitesse est de 58 euros17.
Depuis le premier juillet 2022, l'âge minimal est de 16 ans et la circulation sur les trottoirs est interdite18.
Danemark
Depuis le premier janvier 2022, la port du casque est obligatoire19.
Espagne
À Madrid, en raison des très nombreux accidents survenu dans la province de la capitale, la réglementation est la suivante :
- les usagers âgés d'au moins quinze ans peuvent les utiliser en solo ;
- en dessous de quinze ans l'usager doit être accompagné ;
- vitesse limitée à 90 km/h ;
- port du casque obligatoire pour les moins de seize ans (amende de 90 euros) ;
- port d'écouteurs sanctionné de 90 euros ;
- interdiction de circuler sur les voies de bus et les trottoirs par nature réservés aux piétons ;
- stationnement hors zone réservée : 100 euros20.
Amérique
États-Unis
Plusieurs compagnies très puissantes se partagent le marché américain, comme Lime (propriété de Google) et Bird. Leur irruption brutale et parfois chaotique à partir de 2017 a entraîné leur interdiction pure et simple dans certaines municipalités, comme à San Francisco21.
Québec
Au Québec, circuler en trottinette électrique (en dehors des chemins privés et des centres commerciaux) est considéré comme une infraction pénale qui peut coûter plusieurs centaines de dollars canadiens22.
France
En France, l'article R311-1 du Code de la route définit la catégorie Engin de déplacement personnel motorisé à laquelle appartient la trottinette électrique, depuis le décret n° 2019-1082 du 23 octobre 2019 relatif à la réglementation des engins de déplacement personnel23 qui fait entrer les trottinettes dans le Code de la route le 24.
« Engin de déplacement personnel motorisé : véhicule sans place assise, conçu et construit pour le déplacement d'une seule personne et dépourvu de tout aménagement destiné au transport de marchandises, équipé d'un moteur non thermique ou d'une assistance non thermique et dont la vitesse maximale par construction est supérieure à 6 km/h et ne dépasse pas 25 km/h. (...) »
— article R311-1 du Code de la route (Version en vigueur depuis le 16 janvier 2022)25
Ainsi, selon la police du Bas-Rhin, le code de la route s’applique à tous les modes de déplacement26
Avant 2019 en France
Avant la la loi de 2019 un flou juridique existait: légalement et en théorie: seules les trottinettes homologuées, c'est-à-dire réceptionnées avec carte grise auraient été licites27.
Avant la législation de 2019, en théorie, seules les trottinettes à moteur ne pouvant circuler à une vitesse supérieure ou égale à 6 km/h sont autorisées sur le trottoir (le conducteur est dans ce cas considéré comme piéton)28.
Indemnisation et assurance en France
Les juges assimilent les trottinettes électriques à des véhicules à moteur et non à des vélos. La loi du 5 juillet 1985 dite loi Badinter s'applique à son conducteur qui doit indemniser sa victime en cas d'accident. Ainsi, seule la partie responsabilité civile de l'assurance est obligatoire pour indemniser les dommages corporels et matériels causés au tiers. Suivant l'assurance, le contrat responsabilité civile peut ne couvrir que les dommages au tiers sans couvrir les dommages corporels du conducteur assuré29.
L'absence d'assurance constitue un délit (article L. 324-2) du code de la route, puni de 3 750 € d’amende, mais le coût d'un accident est bien supérieur en cas de dommages corporels graves ou de décès causés à une victime (un piéton) ou au conducteur lui-même par le conducteur non assuré. A défaut d'assurance, le fonds de garantie des victimes (FGAO) démarre les indemnisations pouvant être très élevées que le conducteur devra payer toute sa vie29.
Depuis 2018, plus de 1 096 victimes d’accidents de la circulation causés par des EDPM ont demandé une indemnisation. 479 victimes présentent des dommages corporels; la trottinette électrique est responsable dans 97 % des cas29.
L'assurance est obligatoire pour les trottinettes électriques (et leurs usagers) même avec un service de location ou de libre-service27: le conducteur doit détenir une assurance responsabilité civile26.
D'après Le Dauphiné, le véhicule doit être assuré par une carte verte, mais l'assurance n'est pas valable en cas de débridage30.
Réglementation française de l'usage
La limitation de vitesse est de 20 km/h en zone de rencontre31.
Les conditions de circulation des conducteurs d'EDPm sont fixées par l'article R412-43-132 qui permet à l'autorité investie du pouvoir de police de la circulation d'y déroger :
- En agglomération munie de pistes cyclables, sur les bandes ou pistes cyclables. Lorsque la chaussée est bordée de chaque côté par une piste cyclable, ils doivent emprunter celle ouverte à droite de la route, dans le sens de la circulation.
- En agglomération démunie de pistes cyclables : sur les routes dont la vitesse maximale autorisée ne dépasse pas 50 km/h, sur les aires piétonnes, sur les accotements équipés d'un revêtement routier.
- Hors agglomération, les EDPm sont en principe interdits sur les voies limitées à plus de 50 km/h sauf sur les voies vertes et les pistes cyclables.
- Le maire peut autoriser la circulation des EDPm limités à 25 km/h sur des routes limitées à moins de 80 km/h auquel cas le conducteur doit être muni d'un casque, d'un gilet de haute visibilité, un dispositif d'éclairage complémentaire non éblouissant, avec les feux de position de son engin allumés.
- La conduite de front est interdite, ce qui revient à une conduite en file indienne.
L'utilisation de trottinette par des enfants est encadrée : l'enfant doit avoir au moins 12 ans (article R412-43-3) et les enfant de âgés de 12 à 18 ans doivent être coiffés d'un casque (article R412-43-1).
En cas de mauvaises conditions de visibilité et notamment la nuit, le port d'un gilet réfléchissant pour tous est obligatoire (article R412-43-3).
Le transport de passager est interdit sur une trottinette (Article R412-43-3, contraventions de deuxième classe)26
Amendes de contravention
Les amendes forfaitaires pour contravention peuvent aller de de 35 euros (2e classe) à 1 500 € (5e classe) selon la nature de l'infraction27:
- 35 euros d’amende pour contravention de 2e classe (exemple : transport d'un passager)
- 135 euros d’amende pour contravention de 4e classe
- 1 500 euros d’amende pour contravention de 5e classe33 (exemple: véhicule pouvant dépasser 25 km/h).
L'infraction aux règles de circulation générale est une contravention de deuxième classe, soit 35 euros33. Cela peut notamment inclure des infractions liés à l'âge, à la présence d'un passager, au port d'écouteur, au défaut de gilet haute visibilité lorsqu'il est obligatoire ou aux véhicules (avertisseur sonore, phare, feu, catadioptre, ou frein manquant)34.
Le port d'écouteurs est interdit comme pour les cyclistes, sous peine d'amende de 135 euros35,36 ou de 35 euros37, selon la source.
L'amende est de 35 euros (2e classe) en cas de circulation sur un trottoir37 ou de 135 euros36, selon la source.
La circulation avec un véhicule pouvant dépasser 25 km/h peut-être sanctionnée par une amende de 5e classe d'un montant de 1 500 euros37,33 ou de 35 euros17[réf. non conforme], selon la source.
L'amende de défaut d'assurance peut aller de 500 à 3 750 euros 36.
Réglementation française de la trottinette
Depuis le décret de 2019 assimilant les trottinettes électriques limitées par construction à 25 km/h à des EDPM, la carte grise n'est plus requise pour ces véhicules. Toutes les autres trottinettes à moteur sont interdites sur la voie publique27. Seuls les véhicules pouvant dépasser 25 km/h sont légalement assimilés à des cyclomoteurs (deux roues de classe L1e-a et L1e-b)38. Depuis 2019 aucune plaque d'immatriculation n'est requise pour une trottinette électrique répondant aux normes des engins de déplacement personnel motorisés, selon Article R317-14-139.
Depuis le , les aspects technologiques du décret de 2019 sont en vigueur40: les trottinettes électriques doivent être dotées de feux de position avant et arrière (ainsi que de catadioptres blanches à l'avant, rouges à l'arrière et orange sur les côtés), d'un avertisseur sonore (audible à 50 mètres) et d'un système de frein efficace41.
Réglementation du marché des trottinettes électriques en libre-service en France
La redevance sur le nombre de flottes de trottinettes électriques en libre-service à Paris est entrée en vigueur en . En effet, la mairie de Paris souhaitait réguler le nombre de trottinettes électriques en circulation afin de ne pas atteindre 40 000 engins dans la capitale en 2020. La municipalité recherchait à limiter le nombre d’engins à 15 000 dans la ville soit 5 000 par opérateur. La redevance dépend donc de la quantité de trottinettes électriques par entreprise. Une entreprise qui possède moins de 500 trottinettes devra payer 50 euros par engin à l’année. Quant aux entreprises de plus de 3 000 trottinettes, le prix passe à 65 euros par engin à l’année42. Cela a pour but de faire réfléchir les entreprises avant de déployer d’énormes flottes dans la ville43. En , cette redevance concernait les douze opérateurs mais trois mois plus tard, à la suite de l’appel à la candidature, seulement trois entreprises ont obtenu le droit de déployer des flottes sur Paris. Ainsi les recettes de cette redevance financent les 2 500 zones de stationnement sur lesquelles les utilisateurs doivent garer les trottinettes, cela met fin au free-floating c’est-à-dire le dépôt des engins dans n’importe quel endroit de la ville44.
D’autres régulateurs influent sur ce marché des trottinettes électriques en libre-service. La loi d’orientation des mobilités (LOM), datant de impose aux entreprises de demander l’autorisation à la mairie concernée du déploiement de flotte. Elles sont alors soumises à la redevance45.
Pays-Bas
L'utilisation de trottinette électrique reste illicite depuis un incident mortel d'electric cart en 201846.
Suisse
En Suisse, la limite serait une puissance de 500 watts et une vitesse maximum de 20 km/h47.
Impacts environnementaux
À l'heure actuelle, les données sur les impacts environnementaux des trottinettes électriques sont peu nombreuses et peu d'études scientifiques ont réussi à évaluer leur impact écologique. En effet, le coût environnemental de l’usage d’une trottinette électrique (Xiaomi M365) est évalué à 200 grammes de CO2 par personne et par mille48.
Sécurité routière
Accidentalité routière
En France, 10 usagers d'EDPm (trottinette électrique) sont morts en 2019, 7 en 2020, et 24 en 202149.
En aout 2022, la France compté déjà 13 personnes tuées depuis le début de l'année50.
En France, le nombre de blessés est multiplié par 2,71 pendant la période allant de juillet 2021 à juin 2022, par rapport à 201951.
La Belgique compte 49, 96, et 296 accidents corporels de trottinette électrique aux premiers trimestres 2020, 2021 et 202252.
« En 2020, 870 accidents corporels impliquant un Engin de Déplacement Personnel motorisé (EDPm) ont été enregistrés par les forces de l'ordre. Cette catégorie inclut les trottinettes électriques, (...) Ces accidents ont provoqué la mort de 7 usagers d'EDP motorisé, et engendré 774 blessés parmi les usagers d'EDP et 157 parmi les autres modes (piéton, cycliste, 2RM et automobilistes). »
— https://www.onisr.securite-routiere.gouv.fr/etudes-et-recherches/modes-de-deplacement/velos-et-engins-de-deplacement-personnel/la-reglementation-des-trottinettes-electriques [archive]
En , a eu lieu le premier accident mortel pour un conducteur de trottinette électrique à Paris, dans lequel un homme de 25 ans est mort percuté par un camion auquel il avait refusé la priorité. En , un piéton âgé avait été percuté par une trottinette à Levallois-Perret et n'avait pas survécu au choc53,54. Le survient le premier accident mortel au Royaume-Uni : l'influenceuse Emily Hartridge meurt percutée par un poids lourd55.
Le , sur la Promenade des Anglais à Nice, un enfant de cinq ans marchant avec sa mère est heurté par une trottinette électrique roulant à vitesse excessive. Grièvement blessé, il meurt le lendemain56. La trottinette est bridée à 25 km/h, mais les premiers éléments de l'enquête attribuent l'accident à la vitesse excessive du conducteur, et à sa non détection de l'enfant masqué par du mobilier urbain. En réaction à cet accident, la maire de la ville, Christian Estrosi, voudrait interdire les trottinettes électriques sur les pistes cyclables ce que la législation française ne permet pas. Il demande également un législation très ferme sur l'usage de ces équipements56.
À Bruxelles, les accidents de trottinette documentés au service des urgences de l'hôpital Saint-Pierre sont deux fois plus nombreux que les accidents de bicyclette. L’alcool semble impliqué dans une grande partie des accidents. En effet 34 % des blessés arrivent aux urgences alcoolisés. Les blessures provoquées par ces accidents peuvent notamment concerner : des traumatismes crâniens, des lésions à la colonne vertébrale, ainsi que des fractures des membres supérieurs, notamment les coudes ou les poignets16.
Au premier semestre 2021, Londres compte 258 collisions contre neuf en 201857[réf. non conforme].
En Australie, les accidents concernent un utilisateur sur dix, dont la moitié avec des blessures. Les blessures sont sous-reportées. Elles concernent notamment des personnes alcoolisées de genre masculin58.
A Barcelone, 70 accidents se sont produits au mois de septembre59.
Le lundi 22 août 2022, à Lyon, un couple de deux adolescents non casqués circulent sur une même trottinette électrique sur une voie de bus. Lorsqu'une ambulance privée active sa sirène deux-tons, le conducteur de la trottinette est surpris et réalise un écart «avant de se faire renverser». Le conducteur et le passager de la trottinette sont victimes d'une collision avec l'ambulance. Le parebrise est impacté. Les deux adolescents sont tués le jour même60,61.
Dé-bridage
Le bridage permet à l'utilisateur de maintenir une vitesse conforme à la loi du pays où la trottinette est vendue. En France, cette vitesse maximale est de 25 km/h62.
D'après la loi, le bridage ne doit pas être « trop » facile d'accès ; ceci signifie que le débridage nécessite des actions volontaires réalisées en conscience62.
« Il convient de rappeler que le code de la route prévoit que les EDPM doivent avoir une vitesse maximale par construction (la vitesse est limitée dès la conception) ne dépassant pas 25 km/h et sanctionne le fait d’utiliser des engins ne respectant pas cette limitation de vitesse (cf. art. R. 321-4-2 et R. 317-23-1 du code de la route). Les pratiques de débridage sont en outre explicitement interdites, que ce soit pour les utilisateurs ou pour les professionnels, ces derniers ne devant pas non plus inciter les consommateurs au débridage »
— « Contrôle des machines » [archive], sur economie.gouv.fr, .
En France, la promotion des dispositifs de dé-bridage est interdite4.
Le dé-bridage peut avoir plusieurs conséquences : amende de 1500 euros, saisie du véhicule, non couverture par les assurances (dégâts ou blessures commises sur un tiers ou concernant le conducteur)63.
Marché
Le marché de la trottinette électrique est attendu à 651.90 million d'euros en 2022en Europe, pour un nombre attendu d'utilisateurs estimé à 55.5 million en 202664.
Notes et références
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-
Mobylette
La Mobylette (contraction de mobile et de bicyclette) est à l'origine un modèle de cyclomoteur de la marque Motobécane ou Motoconfort.
Elle appartient à la société MBK Industries1.
Historique
L'invention, en 1949, de la Mobylette revient à Éric Jaulmes, directeur technique depuis 19412 et Charles Benoit, son oncle, dirigeant et cofondateur avec Abel Bardin et Jules Bénézech, de Motobécane3. Déjà quelques années avant, l'ingénieur Marcel Morel de chez Monet-Goyon avait fait une étude sur un cyclomoteur de 49 cm3 qui ne sera pas retenu par sa direction. Le premier modèle sera vendu sous l'appellation « Mobylette AV 3 »4, il est devenu, avec le VéloSoleX, un deux-roues populaire en France des années 1960 aux années 1990. En 1960 est ouvert le site industriel de Rouvroy (338 000 m2) entièrement destiné à la production des modèles de la gamme Mobylette. Il emploie jusqu'à 3 500 personnes5.
Dans les années 1970, le modèle le plus courant est l'AV 88, appelé couramment la « Bleue »6, conçue en 1957, que les jeunes aimaient modifier pour avoir de meilleures performances (cylindre C52, culasse de AV 89 chaudron, carburateur Dell'Orto 15 mm voire plus, pot de détente, petit guidon, garde-boue en aluminium, etc.). Pendant un temps, Motobécane est le plus gros producteur de deux-roues motorisés au monde grâce à ce modèle. Ses surnoms sont multiples, tels que « brêle », « meule »7 et surtout « mob ». Le nom « Mobylette » est apparu dès le premier modèle, dit « AV 3 » qui désigne aussi le type de son moteur. Elle a ensuite évolué avec le moteur AV 7 qui abandonne le piston à déflecteur pour un balayage Schnürle à deux transferts et adopte un cylindre en alliage léger revêtu de chrome dur, conçu sous la direction d'Éric Jaulmes.
À la fin des années 1970 apparaît le moteur plus moderne du 51v l'AV10 à admission par clapets, conçu par l'ingénieur Jean Bidalot, qui évite le retour du mélange vers le carburateur et augmente la pression de transfert.
La production de la Mobylette a atteint 750 000 exemplaires par an en 1974-1975. La « Bleue » a été produite à quinze millions d'exemplaires5.
En déclin pendant les années 1990 en raison de l'obligation du port du casque et face à la concurrence des scooters et des motocyclettes importées d'Asie, la production n'est plus que de 15 000 Mobylettes par an en 2002. Sa ligne de production n'occupe alors plus que 25 personnes. En 2003, la direction de Yamaha (qui a repris MBK) décide d'arrêter la production en raison des normes européennes d'émissions (mise en application de la norme Euro 2 pour les motocyclettes en ) qui condamnent le produit. Le site de Rouvroy est préservé par l’attribution de la fabrication de scooters par Yamaha5.
Motorisation
Le moteur à deux temps de 49,9 cm3 était avec l'AV 3, directement dérivé de celui du Poney AG2 (cyclomoteur à deux vitesses créé par réduction de la cylindrée, de 63 à 49,9 cm3 de la BMA Poney AG1 créée en 1938).
Deux modèles (Motobécane 99Z et 95TT) sont équipés d'un dispositif de contre piston agissant comme un compresseur. Ce moteur, bénéficiant d'un couple très élevé, pour la cylindrée, est utilisé par des fabricants de voiturettes sans permis.
Transmission
Au départ, le moteur était en prise directe sur la courroie de transmission.
En 1951, apparait un embrayage centrifuge permettant de conserver le moteur en fonctionnement mème à l'arrêt (et donc aussi de disposer d'un éclairage la nuit à l'arrêt).
Vers le milieu des années 1950, apparait l'embrayage double-effet « dimoby » permettant de redémarrer sans pédaler après un arrêt moteur en marche.
Absent des premiers modèles, le variateur de vitesse Mobymatic, fonctionnant grâce à des billes poussant une joue mobile faisant monter la courroie et tirant le moteur vers l'arrière, est rapidement devenu la transmission standard8. Les derniers modèles disposent d'un allumage électronique plus performant et nécessitant moins d'entretien que l'allumage à rupteurs des modèles précédents.
Démarreur
Initialement, le démarrage se fait grâce à des pédales car la réglementation obligeait le fonctionnement en mode « vélo » du cyclomoteur jusqu'en 1982. Un kick apparait sur certain modèles plus récents.
Les derniers modèles, comme la 51 Hard Rock, la Magnum Racing ou la Peugeot 103 RCX/SPX, disposent d'un démarrage par kick grâce à un système d'écrou cranté sur le vilebrequin (au niveau de l'allumage sur MBK 51 ou par des pignons sur la poulie sur les Peugeot RCX/SPX).
Modèles
- Cadre tubulaire
- AV3
- AV31 (1952)
- AV32 (1952)
- AV33 (1952)
- AV 51 (1956)
- AV 54 (1956)
- AV 34 (1956)
- AV 37 (1954)
- AV 36 (1955)
- AV 47 (1957)
- BG (1958)
- Cadre coque
- AV 75 (1957)
- AV 76
- AV 78 (1956)
- AV 79
- AV 87
- AV 17 (1958)
- AV 85 (1959)
- AV 88
- AV 44 (1960)
- AV 89
- BG 43 (1961)
- AV 43
- AV 65
- AV 68
- AV 41 (1962)
- AV 42
- AV 48
- AV 98 « Sommet »
- Spéciale 50 « SP50 »
- Spéciale route « SPR »
- Spéciale 98 (1965)
- SPTT (1968)
- SP 94 TT
- D 52
- D 52 TT
- Cady
- AV 49
- AV 42S
- AV 92
- SP 93
- SP 99
- N40T
- Autres modèles
- AV 42A (1968)
- 95 TT
- D 55
- D 55 TT
- Mobyx
La « mobylette » dans le langage courant
En France, dans le langage courant, le terme « mobylette » est devenu, par antonomase 9,10, le nom générique donné aux cyclomoteurs ayant l'apparence de la mobylette Motobécane (sans distinction de marque ni de modèle, couramment appelé « mob », comme c'est parfois le cas pour des produits dont le nom commercial devient le nom générique, exemples : frigidaire pour un réfrigérateur, carte bleue pour une carte bancaire), notamment par leur « cadre en V », avec une transmission primaire par courroie (avec ou sans variateur) et une transmission secondaire à chaîne, et souvent équipés de pédales. Cet abus de langage s'est même étendu aux cyclomoteurs 50 cm3 à variateur vendus dans les années 1980 et 1990 (comme les MTX 50 ou NSR 50 à vario, le Peugeot XP Avenger) car ils ne ressemblaient pas du tout aux scooters. Pour ce type d'engin, on préfère le terme générique de « cyclomoteur » ou en abrégé « cyclo », sauf pour désigner la véritable « Mobylette ».
Ce type de cyclomoteur se rencontre encore parfois dans certaines zones rurales ; mais, en milieu urbain, les scooters (plus pratiques, plus propres avec leur graissage séparé et leurs caches esthétiques, et dont les capacités d'accélération supérieures les rendent plus adaptés à une utilisation « d'un feu à l'autre ») ont remplacé cette famille de cyclos, devenus aussi peu fréquents qu'obsolètes. Certains, cependant, demeurent, même en ville, adeptes de « la mob », moins chère que les scooters (800 € en très bon état contre au moins 1 000 €) et surtout que les « mécaboites » (environ 2 500 €), plus maniable pour se faufiler entre les voitures, moins lourde, plus facile à réparer, et échappant aux modes. En 2015, il arrive encore de croiser des « mobs », entre autres à Paris.
La « mob » est toujours aussi appréciée par ses propriétaires car, contrairement aux scooters, les réparations sont simples, le moteur est facile d'accès et les pièces moins onéreuses que celles des autres 50 cm3.
Depuis la quasi-disparition des 103 et 51 dans les magasins, collectionneurs et nostalgiques commencent à s'intéresser à ces cyclos. Les utilisateurs historiques de ces machines ont entre trente et cinquante ans, et la mode du rétro-nostalgique se répand11. D'un prix faible en occasion (150 à 300 € pour un modèle ordinaire en état de rouler), facilement transportable dans une voiture, ne nécessitant pas de compétences très poussées en mécanique et ne demandant que peu de place, les « mobs » deviennent une façon d'entrer à moindre investissement dans le monde de la collection de véhicules à moteur. Les modèles spéciaux qui sont les plus rares ou les modèles anciens en très bon état sont les plus recherchés. Leur cote entre passionnés peut dépasser en 2015 les 800 €. Un modèle de type AV88 ou AV89 en état neuf entièrement d'origine peut dépasser les 2 000 €12 ; les modèles ordinaires à restaurer peuvent être acquis à un prix très raisonnable12.
Des rassemblements « mobs » entre passionnés de tout âge avec balade sont souvent organisés un peu partout en France13.
Notes et références
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- « À la mémoire d'un Ingénieur » [archive], sur motobecane-club-de-france.fr (consulté le 7 juin 2018).
- Le co-inventeur de la Mobylette est Gardois [archive], sur midilibre.fr, 29 décembre 2011 (consulté le 6 juin 2018).
- Notice pièces détachées AV 3 Mobylette [archive], Bibliotobec.org.
- François Perrier, « MBK abandonne la Mobylette et se reconvertit dans le scooter », Les Échos, (lire en ligne [archive], consulté le ).
- Du fait de sa couleur uniforme bleu clair.
- « Bilette », « pétrolette », « tasse à café », « chiotte ».
- « Variateur de vitesses Mobymatic » [archive] sur motobecane-club-de-france.fr (consulté le 14 juillet 2018).
- Définition de mobylette [archive] dans le Larousse.
- Voir Marque utilisée comme nom.
- Emmanuel Delfarguiel, « Tourisme : le voyage rétro est à la mode en Indre-et-Loire » [archive], France 3 Régions, 28 novembre 2019.
- Mobylette [archive], sur comprendrechoisir.com (consulté le 23 décembre 2015).
- « Insolite : le challenge mob SNSM … quand les fans de mobylette aident le secours en mer » [archive], sur francetvinfo.fr, 18 juin 2018 (consulté le 14 juillet 2018).
Annexes
Articles connexes
Chez Peugeot : 101, 102, 103, 104 et 105
Autres constructeurs :
- Kreidler Florett
- Zundapp ks50
- Gitane Testi
Liens externes
- Didier Ganneau, Motobécane, de la Mobylette au Booster [archive], Éditions techniques pour l'automobile et l'industrie (E-T-A-I).
- Guide de restauration de mobylettes type Motoconfort, MBK, Motobecane [archive], sur capitaine-mob-custom.com.
- Site de l'Association Le garage à tasses, consacré aux cyclomoteurs [archive].
- https://www.ladepeche.fr/2022/08/22/lyon-deux-mineurs-circulant-a-trottinette-morts-percutes-par-une-ambulance-privee-10500761.php [archive]
- https://www.lyonmag.com/article/125274/ados-tues-en-trottinette-a-lyon-le-conducteur-de-l-ambulance-en-garde-a-vue-les-premiers-elements-de-l-enquete-reveles [archive]
- « Débrider son EPDM : comment son EPDM : comment et quand peut-on le faire ? » [archive], sur mobilityurban.fr.
- « Trottinettes à plus de 25 km/h, le plus grand risque ce n'est pas l'amende » [archive], sur lyoncapitale.fr, .
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Voir aussi
-
Scooter
Pour les articles homonymes, voir Scooter (homonymie).
Un scooter (du verbe anglais to scoot signifiant « démarrer brusquement, filer »1) ou scouteur (Canada2) est un véhicule routier motorisé à deux ou trois roues, caractérisé par des roues de faible diamètre, un cadre ouvert formant plancher (un large espace entre les roues permet d’y placer les pieds et éventuellement des bagages) et un carénage.
Selon sa cylindrée, le scooter entre dans la catégorie des cyclomoteurs, jusqu'à 50 cm3, ou des motocyclettes au-delà de cette cylindrée. On parle de maxi-scooter, ou maxiscooter, quand la cylindrée dépasse 250 cm3 et que le gabarit est plus large que celui d'un scooter normal, ce qui nécessite, en France, d'avoir un permis spécifique3.
Depuis le milieu des années 2000 se développe le marché des scooters à trois roues, qui allient cylindrée au-delà de 125 cm3 et, dans l'hexagone, conduite avec un permis de catégorie B. Historiquement à moteur thermique, les modèles proposés sont de plus en plus électriques.
Les scooters sont souvent équipés d'un variateur de vitesse mécanique et d'un embrayage avec boîte de vitesses automatique. C'est un véhicule utile en ville, évitant les difficultés de stationnement, d'embouteillages — son gabarit lui permettant de se glisser entre le flot des voitures — et les fréquents changements de rapports de vitesse. Sa maniabilité et son gabarit le rendent très populaire en Europe, en particulier en Italie où la Vespa et la Lambretta font partie de l'imagerie populaire, mais aussi dans d'autres régions du monde, comme certains pays d'Asie (Inde, Viêt-nam, Chine, Japon et Philippines entre autres) où c'est un mode de locomotion économique.
Histoire
Le premier véhicule s'apparentant à un scooter a été fabriqué en 1902 par la marque française Auto-Fauteuil4. En 1903, les premiers scooters ont aussi leurs ancêtres aux États-Unis avec les premiers deux-roues motorisés de Cushman and Salsbury qui incarnent le scooter moderne. La firme Salsbury produisit le premier scooter automatique avec une transmission variable continue (TVC). En 1922, l'actrice Gaby Morlay fut photographiée sur un petit engin baptisé « scooter », cette photographie fut publiée dans l'Histoire de l'automobile et du cycle éditée par le magazine L'Illustration. La légende de cette photo était la suivante : « En 1922, parmi les automobiles à deux roues, on vit apparaître la plus petite de toutes, le scooter. C'est là un terme anglais, qui appartient à l'argot américain. Il signifie à peu près : qui court, qui file, et s'appliquait à un instrument amusant, en vérité un grand jouet. C'était la pédalette dont se servaient les enfants, à laquelle on avait appliqué un petit moteur à explosion. C'était une motocyclette pour rire, ou pour sourire. Mais elle n'a pas vécu. »
La Ner-a-Car américaine (et la Neracar britannique sous licence) pourrait être assimilée à ce type d'engin.
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ABC Skootamota, conçu par Granville Bradshaw
Le léger Cushman (en), ramassé et peu pratique, a été utilisé par les forces armées des États-Unis dans le corps de parachutiste comme véhicule terrestre durant la Seconde Guerre mondiale. Ce modèle très utilisé sur les aéroports militaires américains par les mécaniciens et armuriers a probablement inspiré les ingénieurs de Piaggio qui entretenaient les avions américains basés en Italie (1945).
Le premier scooter moderne est le Fugi Rabitt produit par Fuji Heavy Industries de 1946 à 1968 mais il reste cantonné a l'Asie.
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1948 Moto-Scoot 145 fabriqué à Chicago5
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Mitsubishi Silver Pigeon
La Vespa, originellement produite par Piaggio six mois après6 a rapidement popularisé le scooter à moteur lorsqu'un moyen de locomotion économe était nécessaire. Construit à base de pièces d'avions avec des techniques aéronautiques et supprimant la courroie en installant le moteur dans l'axe de la roue, il aboutit à une redéfinition du véhicule pour trente-cinq ans. En dépit de la suprématie de Vespa sur le marché du scooter, il y eut compétition avec Lambretta, qui offrait des modèles rivalisant avec ceux de Vespa.
La première vague de scooters, des années 1950 au milieu des années 1970, constitue un véritable phénomène de société ; chaque pays voit naître des dizaines de constructeurs locaux, y compris les grandes marques nationales de motocycles européennes, plus ou moins bien inspirés.
Partout, des clubs d'utilisateurs se forment et organisent promenades, rallye et concours. Jugés dangereux par les parents, supplantés dans le cœur de la jeunesse par les nouvelles motos de loisirs japonaises qui envahissent l'Europe dans la seconde moitié des années 1970, les scooters connaissent une « traversée du désert », à l'exception notable de la Vespa, appréciée des coursiers et des professionnels pour ses aspects pratiques et sa robustesse proverbiale.
Dans les années 1980, de nouvelles versions de scooters ont été lancées sur le marché, avec un certain succès populaire, particulièrement au Japon et en Extrême-Orient. Cette nouvelle vague de scooters a commencé à s'étoffer en devenant plus sportifs, en améliorant les parties cycles. Le style classique de la Vespa reste très populaire. En revanche, il reste le plus commun et le plus copié de tous les dessins de scooter. Pratiquement, tous les constructeurs aujourd'hui proposent deux styles dans leurs gamme, un style « rétro », l'autre plus sport et moderne.
Les scooters équipés de moteurs à deux temps sont très polluants : ils seraient responsables de 60 % des particules fines émises dans l'air par le trafic à Bangkok, alors que ces engins ne correspondent qu'à 10 % du carburant consommé. Le problème est ressenti aussi en Europe du Sud, où ce moyen de locomotion est très populaire7.
Évolutions
Scooter 125 à plancher plat
Ces types de scooter s’avèrent très pratiques pour une utilisation journalière en zone urbaine comme en campagne. S’ajoutent souvent à ce côté pratique le vide-poches dans lequel il est possible de glisser une petite bouteille d’eau. Sous le siège, un coffre de rangement permet également de ranger un casque ainsi que des petites affaires personnelles (gants, passe-montagne, coupe-vent, etc.).En général, ces modèles sont économiques, surtout lorsqu’ils sont équipés d’une injection (consommation à partir de 2,5 l aux 100 km). Les entretiens sont loin d’être onéreux et réalisables si le petit bricolage ne rebute pas. Une vidange représente moins d'un litre, réalisable en un temps record avec un outillage des plus réduits (un tournevis cruciforme, une clé, un entonnoir et du papier absorbant).
Maxi-scooter
Vu l'engouement pour les « petits » scooters, les constructeurs se sont lancés dans le « maxi » qui, par opposition, propose une plus grosse cylindrée et puissance. Tous les constructeurs s'y sont mis petit à petit : Suzuki avec les Burgman 400 et 600, Piaggio avec les MP3 300 et 500, Yamaha avec les Xmax 250 et 400 et le TMAX 500 en 2001 puis 530 en 2012, modèle le plus vendu en 2014 et 20158, Honda avec le CN 250 en 1986, le Forza 250 et les Silver Wing 400 et 600 ou BMW avec les C600 Sport et C650 GT. Le plus puissant à ce jour est l'Aprilia SRV avec 850 cm3, dépassant les 200 km/h en vitesse de pointe9.
En 2013, BMW présente le C evolution, un modèle de maxi-scooter à propulsion électrique10.
Scooter électrique
Un scooter électrique est un scooter muni d'un moteur électrique alimenté par des batteries. Ce type de véhicule encore peu répandu en France existe depuis les années 2000.
D'autres concepts peuvent être inventés et se rapprochant du scooter comme l'initiative d'un Chinois qui a conçu un scooter électrique à partir d'une valise. Son véhicule permet de parcourir cinquante à soixante kilomètres grâce à la batterie intégrée11.
Scooter à trois roues
Plusieurs configurations sont possibles, avec notamment deux roues placées à l'avant ou deux roues à l'arrière ; ces scooters peuvent être soit pendulaires (comme une moto), tels le Piaggio MP3, soit non inclinables (comme une voiture).
Le principal intérêt des deux roues à l'avant est l'augmentation de l'adhérence du véhicule. Le passage en courbe peut être plus rapide et rassurer le conducteur sur route mouillée, mais ces scooters sont plutôt lourds et chers. Le principal intérêt des deux roues non inclinables à l'arrière est de maintenir l'engin droit, à l'arrêt comme en roulant. Les virages se prennent généralement plus lentement pour limiter la force centrifuge et ainsi préserver le confort.
Scooter à quatre roues
En 2010, La marque suisse Quadro a présenté un concept de scooter à quatre roues inclinables : le 4D. En , la version définitive est présentée : le Quadro 4. Il est homologué L5e grâce à un train avant avec un écartement supérieur à 460 mm et pour que les deux roues arrière soient considérées par la réglementation comme une roue unique, l'écartement est réduit à 450 mm. En 2019, la marque Quadro est désormais commercialisée sous le nom de « Qooder » (contraction de quatre et scooter)12,13.
Image populaire
Le scooter incarne la douceur de vivre à l'italienne, c'est-à-dire une notion de liberté, de plaisir et d'indépendance[réf. nécessaire], mais également les mods (contraction de « modernist »), un mouvement de la jeunesse anglaise14 — plus précisément autour de Brighton issu des années 1960-1970 — a utilisé le scooter comme un véritable signe de reconnaissance. Ils se déplaçaient en meute et avaient la particularité d'orner leurs véhicules de plusieurs rétroviseurs et de phares.
Risques
D'une manière générale, la conduite des deux-roues motorisés est marquée par une plus forte accidentalité qui s'explique par des éléments spécifiques à ces engins, ainsi que par une trop faible considération accordée aux particularités de ce mode de déplacement. Sa réduction passe par des actions de formation, un respect accru des règles, la conception et la qualité des réseaux routiers, une meilleure prise en compte des interactions entre les différentes catégories d'usagers de la route.
En France, en 2018, les scooters de moins de 50 cm3 en agglomération sont impliqués dans 1 701 accidents avec un autre véhicule et 424 accidents tout seuls, et 253 accidents avec un piéton auxquels s'ajoutent 148 accidents hors agglomération15, soit environ 2 500 accidents. Les deux autres catégories de scooter ont des chiffres de même ordre15.
Par ailleurs, les usagers de scooters de plus de 50 cm3 représentent 11 % de la mortalité des motocyclistes15.
Notes et références
- Définitions lexicographiques [archive] et étymologiques [archive] de « scooter » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales. En anglais, le terme scooter ou kick scooter désigne aussi la trottinette.
- « Scouteur » [archive], Le Grand Dictionnaire terminologique, Office québécois de la langue française.
- « Réglementation concernant les véhicules à moteur à deux ou trois roues et les quadricycles – Véhicules, équipements et conditions de conduite » [archive] [PDF], sur location-scooter-paris.com, (consulté le ).
- Auto Fauteuil sur ScooterManiac [archive].
- « http://nzclassicmotorcycles.webdog.me/collection/1948-motoscoot-145/ »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • http://nzclassicmotorcycles.webdog.me/collection/1948-motoscoot-145/" rel="nofollow" class="external text">Google • Que faire ?)
- https://omnilogie.fr/O/La_Vespa [archive]
- Pascaline Minet, « Les scooters, ces super pollueurs » [archive], sur lemonde.fr, (consulté le )
- « Les scooters de 125 cm3 les plus vendus en France » [archive], sur motoservices.com (consulté le ).
- Philippe Doucet, « Aprilia SRV 850, le scooter version gros cube » [archive], sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- Thierry Étienne, « BMW C evolution : un maxi-scooter branché » [archive], sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- « Un Chinois invente un scooter-valise » [archive], Le Figaro, (consulté le ).
- « Quadro Qooder, la preuve par quatre » [archive], sur Le Figaro, (consulté le ).
- « Nouveau patron, nouveau départ pour Quadro Vehicles, et bientôt un 4 roues électrique » [archive], sur ActuMoto.ch, (consulté le ).
- « mods » [archive], Urban Dictionary.
- Lire en ligne [archive], sur onisr.securite-routiere.gouv.fr.
Annexes
Articles connexes
Liens externes
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Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes
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Moto
Pour les articles homonymes, voir Moto (homonymie).
Une moto, apocope de motocyclette, est un véhicule motorisé, sans carrosserie, à deux roues le plus souvent monotraces, pouvant être équipé d'un side-car. Inventée au XIXe siècle dans le même temps que les premiers moteurs thermiques, les motos se déclinent aujourd'hui en plusieurs types selon leurs usages : sportive, supermotard, routière, tout chemin, routière sportive. Le conducteur, appelé cyclomotoriste, motard ou motocycliste, y est assis à califourchon sur la selle, les mains tiennent le guidon et les pieds sont sur des repose-pieds. Un passager peut se tenir à califourchon derrière le pilote si la moto est conçue pour (selle et repose-pieds dédiés).
Lorsque le véhicule est plutôt conçu pour la ville (boîte automatique, position assise et plancher plat, coffre de rangement, etc.), il n'est alors pas désigné comme une moto mais comme un scooter. Les deux types de véhicules (moto et scooter) sont regroupés au sein de l'appellation « deux-roues motorisé ».
Histoire
Étymologie
« Motocyclette » est un nom propre. Il est déposé en 1897 par les frères Eugène et Michel Werner, fabricants installés à Levallois-Perret, puis devenu nom générique. Il semble bien que ce soit le préfet de Paris qui, trouvant ce nom fort approprié, ait décidé d'autorité qu'il désignerait, désormais, l'ensemble des véhicules à deux roues motorisés2.
Paternité controversée
Comme souvent, lorsqu'une technique est émergente, sa finalisation se produit en plusieurs endroits presque simultanément. Ce fut le cas pour l'avion, il en a été de même pour la moto : le , un procès-verbal est établi à la préfecture de la Seine en vue de la délivrance d'un brevet3 concernant un « vélocipède à grande vitesse » ; il est délivré sous le numéro 83691 le à Monsieur « Louis-Guillaume Perreaux - Ingénieur à Paris, 8, rue Jean Bart ». Cependant, rien ne certifie que ce « vélocipède » ait roulé avant 1871. Il était équipé, alors, d'un moteur à vapeur entraînant la roue arrière et de pédales agissant sur la roue avant. Un exemplaire de cette moto est exposé au musée de l'Île-de-France au château de Sceaux.
De l'autre côté de l'Atlantique, une autre invention à deux roues mue par un moteur à vapeur voit le jour : le motocycle Roper (en). Vulgarisé lors de sa présentation à des fêtes foraines américaines dont témoignent la presse locale d'époque et des affiches, l'existence de ce véhicule autorise également les Américains à s'attribuer la paternité de l'invention de la moto. Cependant, contrairement à l'invention de Perreaux, le véhicule de Roper n'a pas fait l'objet d'un dépôt de brevet permettant d'officialiser sa date de création que les experts ne se sont jamais accordés à définir. Toutefois, la Smithsonian Institution possède un spécimen de 1869 dans sa collection4 qui est pour l'heure le dernier mot du débat.
L'invention de Daimler, datant de 1885, a été conçue dans le but de tester un moteur fonctionnant au pétrole. Elle était équipée de roues latérales stabilisatrices, donc de quatre roues au total. On peut, cependant, avancer que la Daimler fut la première moto dotée d'un moteur à combustion interne.
La fabrication de motocyclettes s'est servi de quelques innovations technologiques5 :
- en 1887, le Français Félix Millet fabrique et vend quelques exemplaires d'une moto équipée d'un moteur à pétrole à cinq cylindres en étoile placé dans la roue arrière ;
- en 1894, Hildebrand et Wolfmüller (Autriche) commercialisent une moto équipée d'un bicylindre horizontal de 1 490 cm3 qui bénéficie du premier véritable réseau de vente de l'Histoire ;
- en 1897, Léon Cordonnier brevète son moteur Ixion dont l'essor commercial sur moto émerge en 1902 ;
- la même année, les frères Eugène et Michel Werner commercialisent un cycle à moteur placé au-dessus de la roue avant, auquel ils donnent le nom de « motocyclette ».
Popularisation et sociologie
La motocyclette était très peu fiable à ses débuts. Elle obligeait à effectuer des interventions mécaniques fréquentes. De plus, les routes étaient en mauvais état et les suspensions étaient inexistantes (si l'on ne tient pas compte des ressorts de la selle). Mais très vite l'usage de la moto se répandit en commençant par être un outil de travail des professions libérales. La Première Guerre mondiale a favorisé son utilisation à des fins militaires. Les vélos furent remplacés par les vélomoteurs et des motocyclettes plus commodes et moins chères que les automobiles.
Dans les années 1960, les deux-roues motorisés furent en grande partie supplantés par l'apparition d'autos plus accessibles financièrement (voiturettes, Renault 4CV, Citroën 2 CV, etc.). Les préférences se tournèrent alors plutôt vers l’automobile, qui permettait de transporter plusieurs personnes protégées de la pluie, du vent et de la saleté. Cette époque fut une hécatombe pour les marques historiques de motos. La production disparut presque totalement en France.
Toutefois, alors que les années 1970 voyaient la banalisation de l’accès à la voiture avec l’essor de la production de masse de véhicules Peugeot, Renault et Citroën, la motocyclette connut une certaine renaissance sous l'impulsion des constructeurs japonais qui misaient sur le rêve en produisant des véhicules jolis, propres, puissants, solides, et faciles à conduire.
Alors que l’embourgeoisement semblait accessible à tous ceux qui, notamment à travers l'automobile, revendiquaient l’accès à une « grande classe moyenne », c’est finalement un dur retour aux réalités de la domination sociale, exprimé lors du printemps de mai 1968, qui sonna le retour à la motocyclette. Désormais fiable, elle permettait d'exprimer de la distinction vis-à-vis de la masse populaire et du ressentiment face à la société pleine de promesses et de contraintes. La moto devint une marque distinctive de liberté et, quelquefois, de contestation. Le choc pétrolier de 1973 et la crise économique provoquèrent une hausse générale des prix, dont le carburant et les assurances. Cet environnement hostile aux motards donna naissance en 1980 à la Fédération française des motards en colère (FFMC), fédération d'associations locales préexistantes ayant vocation de défendre les droits de cette catégorie d'usagers de la route.
De nos jours, la motocyclette est un cycle à moteur d'une cylindrée supérieure ou égale à 125 cm36.
De plus, certaines limitations sont également apparues, en termes de puissance ou bien de permis de conduire.
Galerie historique
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BMW WR 750 de 1929 (à multiples records de vitesse absolue sur deux roues).
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Une motocyclette Triumph T110 de 1954.
Législation et catégories
Les différentes législations locales, nationales ou régionales classent généralement les motos selon leur puissance et leur cylindrée (du moins pour les moteurs thermiques)7 dont les modalités de conduite diffèrent selon les pays. Dans l'Union européenne, pour une cylindrée inférieure à 50 cm3 et une puissance inférieure à 4 kW8 il s'agit de cyclomoteur accessible avec le permis AM, au-delà il s'agit de motocyclettes regroupées au sein des catégories suivantes :
- les motos d'une cylindrée comprise entre 50 et 125 cm3 et d'une puissance maximale de 11 kW, accessibles avec le permis A1 ;
- les motos d'une cylindrée supérieure à 125 cm3 et d'une puissance maximale de 35 kW, accessibles avec le permis A2 ;
- les motos d'une cylindrée supérieure à 125 cm3 et d'une puissance supérieure à 35 kW, accessibles avec le permis A.
En France
En France, les véhicules à moteur à deux ou trois roues, avec ou sans side-car, et les quadricycles à moteur dont le poids à vide n'excède pas 550 kilogrammes entrent dans la catégorie L9.
La législation française utilise le terme de « motocyclette » pour un véhicule à deux ou trois roues et plus spécifiquement de « motocyclette légère » pour un véhicule dont la cylindrée est comprise entre 50 et 125 cm3 et dont la puissance n'excède pas 11 kW, soit 15 ch. Pour une cylindrée inférieure à 50 cm3, la vitesse du véhicule doit être limitée à 45 km/h et le terme « cyclomoteur » est employé9.
Pour être utilisée sur la voie publique, une motocyclette, légère ou non, doit être immatriculée et son conducteur doit être titulaire du permis de conduire correspondant, au moins, à la catégorie du véhicule et à l'âge du conducteur.
Motocyclette
Le conducteur doit être titulaire du permis A ou A2 avec des restrictions sur la puissance du véhicule dans ce second cas.
Depuis le 1er janvier 2016, la puissance n'est plus limitée à 73,6 kW (100 ch), ce qui met fin à une spécificité française. Tous les véhicules produits avant cette date munis de l'ABS peuvent être débridés10. Le débridage doit être effectué en concession.
Motocyclette légère
Pour être utilisée sur la voie publique, une motocyclette légère doit être immatriculée et son conducteur doit être titulaire du permis A1 (parution des modifications de ce permis prévue à partir du )11.
À compter du , les titulaires du permis B peuvent conduire une motocyclette légère sous réserve de l'obtention d'une attestation de formation spécifique. Cette nouvelle réglementation ne concerne que les usagers n'ayant pas conduit et assuré à leur nom de deux-roues au cours des cinq dernières années12.
Le transport d'un passager est autorisé si le véhicule a été conçu et homologué dans ce but, pourvu de repose-pieds et d'une poignée de maintien.
Règlements internationaux
Certains aspects de ces engins sont encadrés par des règlements internationaux comme :
- des règlements selon l'accord CEE-ONU de 1958 : règlement no 22 : casque moto, 50 : éclairage, 57 : projecteurs, 72 : projecteur halogène ;
- le règlement technique mondial 3 : freinage des motocycles.
Usages
Les avantages et inconvénients offerts par les deux-roues, et les différents types de motocyclette permettent une utilisation variée, tantôt complémentaire aux véhicules personnels (voitures), tantôt concurrentielle.
Loisir et voyage
La motocyclette désigne à la fois le véhicule et son utilisation6. La moto peut être pratiquée sur :
- route ouverte (si homologuée), pour voyager au long cours (les BMW GS ou Harley-Davidson Electra Glide peuvent contenir par exemple plus de 160 litres de bagage) ;
- circuit d'asphalte avec une supermotard (moto de type trail avec des pneus tendres sans crampons13), en sportive ou side sportif ;
- circuit de terre ou tout-terrain avec un trail ou un trial (moto de type trail très légère avec des pneus tendres et une selle symbolique, prévue pour faire des acrobaties et de l'escalade) ;
- terrain clos asphalté, pour par exemple faire du stunt (acrobaties à moto sur généralement un roadster préparé spécifiquement) ou du Moto-Gymkhana.
Transport urbain
La motocyclette est utilisée comme utilitaire (coursier à moto, livraison de pizza, etc.) ou transport en commun dans bon nombre de pays. En Asie du sud une moto peut être transformée en pousse-pousse motorisé.
Dans les grandes métropoles, notamment européennes, elle permet d'éviter les nombreux bouchons mais également les difficultés de stationnement en centre-ville.
Par rapport à l'automobile, elle permet de plus des trajets plus courts (en temps), un trafic plus fluide (d'où — globalement — moins de pollution), et de moindres problèmes de stationnement.
Compétition
La moto est un sport qui peut se pratiquer au même titre que la compétition automobile sur des circuits spécifiques. L'activité est régie de manière officielle par la Fédération internationale de motocyclisme (FIM), et en France, par la Fédération française de motocyclisme (FFM)14.
Utilisation militaire
Les armées du monde entier ont très tôt compris l'intérêt d'un véhicule rapide et léger sur un champ d'opération. Dès la première guerre mondiale, les motocyclettes furent utilisées comme véhicules de liaison, permettant également la mise en place rapide de barrages filtrant sur routes.
Les side-cars permettent d'utiliser des armes semi-automatiques mobiles (side-car Flat Head - 750 WLA, FN Herstal ou BMW R71)15. Certaines motos ont été utilisées pour transporter des pièces d'artillerie légère, comme des mitrailleuses ou des armes antichars.
La HDT M1030M1 sur base de Kawasaki KLR650, fut en 2005 la première moto Diesel disponible pour le corps des Marines américains et l'OTAN (armée britannique essentiellement)16.
Aspects techniques
Construction
La construction des motocyclettes est particulière ; les châssis sont conçus en fonction de l'utilisation de la machine, et des contraintes à supporter. Chaque organe doit trouver sa place en fonction de critères différents comme le centre de gravité. Les divers modèles de suspensions nécessitent de bons réglages car la moindre perte d’adhérence peut amener à la perte de contrôle de la moto; elles ont évolué avec le temps. Les freins à disque ou à tambour sont utilisés avec récemment des aides au freinage (Dual-CBS chez Honda, ABS)17.
Côté motorisation, outre le moteur électrique, il existe (hors prototypes) des moteurs monocylindres, bicylindres, tricylindres, quadricylindres, cinq- et des six-cylindres (voir moteur à combustion interne et moteur à pistons). L'article détaillant la cylindrée démontre comment cette caractéristique, et la disposition des cylindres, modifient de façon importante le comportement d'une moto. Les motos sont aujourd'hui (2011) quasiment toutes équipées d'un système d'alimentation par injection, essentiellement pour des raisons de normes environnementales, les carburateurs trop imprécis dans leur dosage ayant quasiment disparu. La transmission est composée d'un ensemble d'éléments : embrayage, boîte de vitesses, galet ou chaîne ou cardan ou courroie, roue.
En revanche, la motorisation Diesel est rarement utilisée sur les motocyclettes, notamment pour une question de masse embarquée ainsi que tous les défauts que les moteurs Diesel ont pu rencontrer, poids important, bruit important, chaleur dégagée, peu de nervosité du moteur. Les motocyclettes à motorisation Diesel ont connu quelques essais sporadiques, mais la production reste soit amateur, soit très intimiste par de petites entreprises, soit par l'armée mais maintenant abandonnée18.
Typologie
Les motocyclettes peuvent se classer en différents types, chaque type ayant des caractéristiques différentes telles que la maniabilité, le poids ou la position de pilotage. Il existe plusieurs typologies informelles, dont les catégories ne sont pas figées, et leurs frontières pas toujours définies par des critères universels. Il existe cependant des grandes catégories :
Routière, grand tourisme
Conçue pour les longs trajets routiers, une moto routière privilégie le confort de conduite19. Ce type se caractérise par une position de conduite proche de la verticale pour permettre de conserver le dos droit, les bras tendus et les jambes dépliées. Les motos routières accueillent facilement un passager et une bagagerie volumineuse (top case, valises ou sacoches latérales, sacoche de réservoir). La plupart sont dotées d'un moteur de forte cylindrée, souvent supérieure à 1 000 cm3, d'un carénage plus ou moins enveloppant destiné à protéger du vent relatif et des intempéries, et d'un réservoir permettant une autonomie de plusieurs centaines de kilomètres. Les motos de cette catégorie se déclinent en gammes spécialisées qui partent du grand tourisme (GT) avec les modèles les plus grands et les plus lourds, puis les routières, et enfin les routières sportives qui sont dans l'esprit les équivalentes des berlines sportives, avec les concessions respectives inhérentes aux deux usages (confort-bagages / comportement dynamique)20.
Sportive
Modèle dérivé de celles utilisées en compétition de vitesse, la moto de type sportive est capable d’accélération et de vitesse élevées. Parmi les plus puissantes, citons la série des GSX-R de Suzuki, ainsi que la série Yamaha YZF-R1. Selon la cylindrée et la vocation plus ou moins affirmée pour la compétition sur circuit, on distingue deux catégories prépondérantes dans le monde des sportives : les « Super-sport » (600 cm3), et les « Superbike » (1 000 cm3). Évidemment, il existe des cylindrées intermédiaires, voire plus faibles ou plus élevées. La puissance de leur motorisation et le poids plume de leur châssis constituent les principaux arguments commerciaux.
Ces motos sont peu adaptées à un usage urbain de par leur mauvaise maniabilité à basse vitesse, leurs suspensions souvent réglées dures rendant leur comportement inconfortable sur route dégradée, et leur position de conduite « sur l'avant » qui ne favorisent pas leur aptitude au voyage21. Le duo est possible par homologation, quoi que cela ne soit pas leur vocation première. Leur prix de vente (vitrine technologique des constructeurs) et le coût de leur entretien (pneus tendres, moteurs poussés) sont des freins rédhibitoires à l'achat pour de nombreux motards.
Roadster
Un roadster se caractérise par l'absence de carénage22. L'accent est ici mis sur les sensations d'accélération, de nervosité et de maniabilité. Le moteur « coupleux » (riche en couple) donne un très bon rapport poids/puissance. Bien que destinée à une utilisation urbaine, cette moto se prête également à des trajets routiers, mais l'absence de carénage expose le conducteur à la pression du vent. Elle peut être dotée d'équipements pour un meilleur confort de conduite comme une bulle (petit pare-brise), un saute-vent ou une tête de fourche. Outre les motos dites « basiques », les roadsters simples de cylindrée moyenne sont prisés par les débutants pour leur facilité de prise en main. On compte dans cette catégorie de plus en plus de roadsters sportifs, dotés de moteurs plus puissants, capables de très fortes accélérations23.
Cruiser
La motocyclette de type cruiser se caractérise par une position de conduite spécifique avec les pieds en avant24. Elle reprend le style des machines américaines des années 1930 au début des années 1960, comme celles produites par Harley-Davidson, Indian, Excelsior et Henderson.
Proposée par presque tous les grands constructeurs, c'est l'une des gammes les plus vastes du marché. En 2014, on compte plus de 90 modèles sur le marché incluant cruiser et touring.
Cette catégorie évolue depuis les années 2000, avec l'augmentation de la cylindrée (muscle-bikes représentés par la Rocket III de Triumph de 2 294 cm3 ou Dragster comme la VRXSE Destroyer de Harley-Davidson), le retour à la mode de modèles plus ou moins carénés se rapprochant du grand tourisme (Bagger représenté par le Street-Glide de Harley-Davidson ou touring tel la Vision de Victory).
Les cruisers forment la base la plus courante pour les motos custom personnalisées.
Trail
Le trail est une moto capable d'évoluer aussi bien sur route qu'en tout-chemin. La mode des trails a été lancée à la fin des années 1970, avec la Yamaha XT 500 et les débuts des grandes compétitions d'endurance qui avaient lieu sur le sol africain. Ces machines sont dérivées de motos d'enduro ou de cross, mais avec tout l'équipement pour pouvoir circuler sur route25.
Cette catégorie s'est diversifiée et adaptée à la route avec l'apparition des trails routiers ou trails-GT qui adoptent la même géométrie de construction mais avec des adaptations (grands réservoirs, bagagerie, protections contre les intempéries, monte pneumatique plus orientée route, etc.) permettant une grande polyvalence d'utilisation mais une facilité en hors-piste moindre due à l'augmentation du poids et à des pneus souvent peu adaptés à la terre.
Ce segment peut aussi englober les supermotards, des machines d'enduro adaptées au bitume, avec des pneus de route, très amusantes mais peu polyvalentes26.
Enfin, le marché récent se voit doté de plus en plus de trails sportifs comme la Ducati Multistrada dont le style général et la garde au sol élevée évoquent les trails mais dont la puissance et les performances sont dignes des motos les plus sportives, ce au détriment des capacités en tout-terrain.
Motos dites « vertes »
Ce sont des machines conçues pour le hors-piste, elles sont souvent dépourvues des équipements obligatoires pour circuler sur routes ouvertes. On peut distinguer plusieurs catégories dans ce créneau très large : les motos d'enduro pour la randonnée motocycliste, celles de trial pour le franchissement d'obstacles, celles de moto-cross pour les circuits fermés ou encore les supermotards pour la compétition mixte route-terre. Les pratiquants de la moto « verte » se doivent d'être respectueux des autres usagers (équestres, vttistes, piétons, etc.) et des lieux où ils pratiquent leur loisir. Les motos de « trial » sont faites pour franchir des obstacles de plus d’un mètre de dénivellation. Extrêmement légères et maniables, elles ne comportent parfois même pas de selle car les évolutions se font le plus souvent à basse vitesse, debout sur les repose-pieds. Aujourd'hui on voit également l'apparition de motos façon « moto de cross » de petit format portant le nom de pit bike. Leur taille réduite permet aux pilotes de s'adonner à des cascades plus libres.
Scooter
Le scooter est doté des particularités suivantes : le diamètre des roues qui est souvent inférieur à celui des autres motos, la position de conduite (le pilote place ses jambes devant lui sans devoir enfourcher le véhicule) et un variateur ou une boîte de vitesses automatique27. Leur maniabilité et leur facilité d'emploi rend les scooters très populaires dans les villes28. Nécessitant généralement un permis de conduire motocyclette, les « maxi-scooters » dotés d'un moteur d'une cylindrée supérieure à 125 cm3, tels que Honda Silver Wing (en), Honda Reflex, Suzuki Burgman (en) et Yamaha TMAX, sont apparus dans les années 2000. L'augmentation de la puissance de ces machines peut induire l'utilisation d'une chaîne pour la transmission secondaire, se substituant à la transmission par courroie typique des scooters, comme le « maxi-scooter » Honda X-ADV. BMW propose le C1 avec un arceau de sécurité, ce qui permet au pilote de s'affranchir du casque (une ceinture de sécurité le rendant solidaire de la machine, et l'arceau le protégeant en cas de chute). Il n’a cependant pas obtenu un succès commercial et la production s'est arrêtée en 2003.
Side-car
Le side-car est conçu sur la base d'une motocyclette, auquel on a attelé un « panier » (à droite ou à gauche), généralement destiné à héberger un ou plusieurs passagers et pourvu d'une troisième roue latérale. Certains sont conçus dès le dessin comme des véhicules à trois roues, et offrent des performances (tenue de route, freinage) dignes — ou mieux — d'une (très) bonne berline sportive, avec en plus, ou presque, la maniabilité d'une moto29.
Types marginaux
Certains types sont apparentés à la motocyclette même s'ils ne répondent pas exactement à la définition stricte d'une motocyclette. Par exemple lorsque le véhicule motorisé est à trois roues, on parle de trike et de quad quand il comprend quatre roues.
Parmi d'autres variantes de motocyclette, moins connues, on trouve :
- mini moto (pocket bike ou pit bike), moto au format réduit ;
- Derny, moto spécialisée en tant que bouclier aérodynamique devant une bicyclette pour des records de vitesse sur une piste ovale ;
- café racer, ce terme désigne généralement une moto monoplace au style rétro, possédant un guidon bas, et très peu de carénage ;
- speedway, machine sans frein spécialement étudiée pour les virages à gauche. Les dérapages effectués en virage se font en effet systématiquement à gauche en speedway, impliquant une adaptation spécifique du matériel. Leur moteur est généralement alimenté à l'alcool méthylique (méthanol) ;
- la Monotrace, produite en France sous licence (Mauser Einspurauto) de 1926 à 1928 : c'est une véritable voiture à deux roues (cabriolet). À l'arrêt, elle tenait debout grâce à des roulettes rétractables au moyen d'un levier. La société suisse Peraves produit depuis de nombreuses années son interprétation moderne avec ses très performantes Ecomobil et maintenant le Monotracer (moteurs 4-cylindres en ligne de moto BMW K) ;
- les trikes qui sont souvent des motos à trois-roues, que ce soit à l'arrière (tri-Glide de Harley-Davidson) ou à l'avant (scooter Piaggio MP3).
Les amateurs de style rétro peuvent également se tourner vers les productions des pays de l'Est, où le constructeur Oural produit encore des attelages modernes, qui au début étaient inspirés des attelages produits par BMW et Zündapp pour la Wehrmacht pendant la Seconde Guerre mondiale. La roue du side-car est motrice au même titre que la roue arrière, ce qui permet pas mal de franchissements.
Il existe également des modèles hybrides, comme la Carver, qui possède trois roues, mais dont la cellule penche en virage comme une moto, permettant une meilleure stabilité en virage, en dépit du plaisir de conduite30.
La Lazareth LMV 496, sortie en 2019, est la première moto volante capable de rouler31. Cette moto électrique monoplace à quatre roues pendulaires dotées de mini-turbines est homologuée pour la route.
Constructeurs
Cette liste indique les principaux constructeurs mondiaux actuels en nombre d'unités.
- Aprilia ( Italie)
- Benelli ( Italie)
- BMW Motorrad ( Allemagne)
- Ducati ( Italie)
- Harley-Davidson ( États-Unis)
- Honda ( Japon)
- Husqvarna ( Suède)
- Hyosung ( Corée du Sud)
- Indian ( États-Unis)
- Kawasaki ( Japon)
- KTM ( Autriche)
- Kymco ( Taïwan)
- Moto Guzzi ( Italie)
- MV Agusta ( Italie)
- Oural (ou Ural) ( Russie)
- Royal Enfield ( Inde)
- Sherco ( France)
- Suzuki ( Japon)
- Triumph ( Royaume-Uni)
- Yamaha ( Japon)
Sécurité et accidentologie
Beaucoup de personnes jugent que les accidents sont dus à une prise de risque inconsidérée ou à une vitesse trop élevée des motards. Or, d'après l'étude MAIDS32 de l'Association des constructeurs européens de motocycles (ACEM), la vitesse de déplacement de la motocyclette au moment de l’impact est « inférieure à 50 km/h » dans 70 % des cas et la majorité des accidents étudiés est survenue en milieu urbain. L’excès de vitesse ne contribue à l’accident que dans quelques cas isolés.
De plus un problème technique n'est en cause que dans moins d'1 % des cas, principalement à cause des pneumatiques. Dans plus de 50 % des cas, la première cause de l’accident est une erreur humaine de la part d'un véhicule tiers et pas de la moto. Parmi les principales causes d’accident, les conducteurs d’autres véhicules ayant commis une erreur humaine « n'ont pas détecté » la présence de la moto dans plus de 70 % des cas a fortiori si le conducteur n'a que le permis voiture. Parmi les motards, les jeunes conducteurs entre 18 et 25 ans sont surreprésentés dans les accidents, quand la catégorie des 41-55 ans était sous représentée montrant que les conducteurs de cette tranche d'âge ont un risque moins élevé d'accident32.
Les infrastructures routières sont conçues avant tout pour les voitures, elles tiennent rarement compte des caractéristiques de la conduite moto, pour laquelle elles peuvent être dangereuses : risque de blessures graves aux membres inférieurs, à la colonne vertébrale ou à la tête32. Dans 3,6 % des cas d'accidents de l'étude MAIDS, un défaut de maintenance de la route était en cause ou contributif à l'accident. La dispersion des responsabilités entre les gestionnaires du réseau routier (État, collectivités territoriales) et la faiblesse des normes en matière de mobilier urbain constituent les principales causes de ces dysfonctionnements. Le Centre européen d'études de sécurité et d'analyse des risques (CEESAR) a poussé ses recherches dans les domaines de la biométrie et de la physiologie de la conduite, le système routier en général et ses infrastructures et a élaboré des scénarios types d'accidents. Ce centre a émis des propositions d'améliorations des équipements de protection mais aussi des normes liées, y compris celles servant à l'homologation des casques.
D'une façon générale, ces points sont importants :
- les autres usagers perçoivent mal les deux-roues (cause primaire de plus de 50 % des cas d'accidents32) : ceci doit être une évidence pour les motards pour qu'ils agissent en conséquence ;
- éviter de demeurer trop longtemps masqué par l'angle mort lors de files ininterrompues ;
- éviter les zigzags et les pleins phares intempestifs ;
- adapter sa vitesse non pas seulement en fonction de l'adhérence mais plutôt en fonction de l'environnement (piétons, zone résidentielle, vent) : dans 18 % des cas d'accidents de l'étude MAIDS, une vitesse inadaptée fut considérée comme un facteur d'accident32 ;
- une tenue adaptée : casque homologué ; blouson, veste ou combinaison éventuellement associés à un airbag ; gants33 ; pantalon ; basquets, bottines ou bottes. Cela permet de protéger le corps en cas de chute. Dans 9 % des cas d'accidents de l'étude MAIDS, le casque n'a pas tenu sur la tête du pilote, soit par un mauvais attachement, soit à la suite du choc ; il est néanmoins indéniable que le casque réduit le risque de blessure à la tête. De plus, 55 % des blessures sont aux extrémités hautes (mains, bras) et basses du corps (pieds, jambes), en majorité mineures comme des abrasions ou contusions. Le port de protections permet de réduire ce type de blessures32 ;
- être courtois, respectueux et tolérant pour calmer les esprits.
En France
Depuis l'année 2009, l'Association française de prévention des comportements sur la route (AFPC) a entamé une action en direction des motocyclistes, tant en s'adressant à eux qu'en s'adressant aux automobilistes, en les sensibilisant au partage de la route auto/moto.
La Journée nationale de la courtoisie sur la route34 et en ville (JNCV) est soutenue par la Fédération française de motocyclisme (FFM), l'Association fédératrice de quad (AFFQ) et, dans le milieu de la moto au féminin, par le moto-club national Dark Angels. Localement, dans divers départements, des actions conjointes sont menées avec la Fédération française des motards en colère (FFMC).
Source : ONISR35 Culture et médias
Filmographie
- Orphée, Jean Cocteau, 1950
- L'Équipée sauvage (The Wild One), Laslo Benedek, 1953
- La Grande Évasion (The Great Escape), John Sturges, 1963
- Hells Angels on Wheels, Richard Rush, 1968
- La Motocyclette, Jack Cardiff, 1968
- Easy Rider, Dennis Hopper, 1969
- Continental Circus, documentaire de Jérôme Laperrousaz, 1972
- L'Agression, Gérard Pirès, 1975
- Le Cheval de fer, Pierre-William Glenn, 1975
- Le Gitan, José Giovanni, 1975
- Mad Max, George Miller, 1979
- La Boum, Claude Pinoteau, 1980
- Knightriders, George A. Romero, 1981
- Tchao Pantin, Claude Berri, 1983
- Rusty James (Rumble Fish), Francis Ford Coppola, 1984
- Harley Davidson et l'Homme aux santiags (Harley Davidson and the Marlboro Man), Simon Wincer, 1991
- Mission impossible 2 (Mission: Impossible II), John Woo, 2000
- Biker Boyz, Reggie Rock Bythewood, 2003
- Torque, la route s'enflamme (Torque), Joseph Kahn, 2004
- Long Way Round, Ewan McGregor et Charley Boorman, de Londres à New York, 2004
- Burt Munro (The World's Fastest Indian), Roger Donaldson, 2005
- Race to Dakar, Charley Boorman au rallye Dakar, 2006
- Long Way Down, Ewan McGregor et Charley Boorman, de John o' Groats à Le Cap (Afrique du Sud), 2007
- Bande de sauvages (Wild Hogs), Walt Becker, 2007
- Ghost Rider, Nicolas Cage, 2007
- Hell Ride (En route pour l'enfer), Larry Bishop, 2008
- Sons of Anarchy, 2008
- One Week, 2008
- Mammuth, Benoît Delépine et Gustave Kervern, 2010
Tous les ans, Moto Magazine organise la Motostra qui est une invitation à la réalisation de courts métrages concernant la moto.
Presse spécialisée
Plusieurs journaux se disputent le marché de la presse moto en France :
- Moto Journal, un hebdomadaire
- Moto Revue, un bimensuel
- Moto Magazine, un mensuel
- Moto & Motard, un mensuel
- Moto2
- L'Essentiel de la moto
Il existe également différents magazines spécialisés dans une marque ou un type de moto en particulier.
Télévision
Émissions télévisuelles françaises :
- Automoto sur TF1 ;
- Automag sur la TNT ;
- les chaînes spécialisées du câble, ADSL et satellite (Eurosport, Motors TV, AB Moteurs, etc.) proposent aussi les championnats de MotoGP, moto-cross, montées impossibles, etc. ;
- High Side, proposé en ligne par le magazine Moto et Motards pour les trois premières saisons, diffusé début 2017 sur RMC Découverte ;
- Vintage Mecanic sur RMC Découverte.
Romans
- Michel-Aimé Baudouy, Mick et la P 105, 1959, éditions Amitié.
- Zélia Mendes G., Les brûleurs de gomme… Gazz !!, 2010, éditions Edilivre.com.
- Sylvain Coher, Carénage, 2013, éditions Actes Sud.
- Nicolas Grumel, Eaux mortelles, 2011.
- Virginie Staïano, Re Born, éditions Baudelaire.
- Bruno Pasqualaggi, Potarement (2006) et Je m'en souviendrai sûrement au dernier moment (2009), éditions du Moto club des Potes.
- Mathieu Goguel, trilogie Danger public !, Roulez jeunesse ! et Délivre-moi du mal !.
Bandes dessinées
- La série Cubitus, dessinée par Dupa, dans laquelle Cubitus et son maître Sémaphore se déplacent en side-car jaune.
- La série Les fondus de moto, dessinée par Bloz, scénario Cazenove et Richez, qui illustre le quotidien d'ami(e)s motards.
- Pravda la survireuse (emblématique de la contre-culture post Mai 68, cette BD de Guy Peellaert mêle féminisme, érotisme et moto. L'héroïne chevauche une étrange machine au carénage en forme de panthère noire, toutes griffes dehors).
- La série Joe Bar Team, dessinée par Bar2 et Fane, raconte les aventures et les déboires d'une bande de motards.
- Coyote, Litteul Kévin et Mammouth & Piston.
- La série Même pas peeur…, dessinée par Suyho Sato, qui raconte les histoires de différents motards, tous ami(e)s et leurs déboires avec la gendarmerie.
- Motomania, dessiné par l'Allemand Aue Holger, Albin Michel.
- La série Moto râleuses raconte l'histoire de motardes.
- La série Sam Speed, dessinée par Colman & Batem, raconte l'histoire de Sam, essayeur moto pour le journal Ratomoto, de son collègue photographe et d'autres intervenants.
- Le dessinateur Frank Margerin a réalisé des albums traitant des motards.
- Ptiluc a réalisé la série Mémoires d'un motard, une sorte d'autobiographie de sa vie de motard.
- La série Warm Up de Renaud Garreta, dont le tome 1 est sorti en .
- Julie Wood.
Références
- Motos et scooters, quels-sont les modèles les plus vendus en 2021 ? [archive]
- « Motobicyclette 1 ½ HP 1902 » [archive], sur caradisiac.com (consulté le ).
- « Retour et explications sur les Brevets »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • http://alifer1.aliceblogs.fr/" rel="nofollow" class="external text">Google • Que faire ?) - Déposés par Louis-Guillaume Perreaux.
- (en) National Museum of American History, « Roper Steam Velocipede, about 1869 » [archive], sur americanhistory.si.edu (consulté le ).
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- Légifrance, Article R221-4 du Code de la route sur les catégories de permis, transcription de la directive européenne 2006/126/CE [archive].
- Motocycle à deux roues de plus de 50 cm3 (moteur thermique) ou de plus de 4 kW (moteur électrique) [archive].
- Légifrance, « Article R311-1 du code de la route, modifié par décret no 2014-784 du 8 juillet 2014 - art. 7 » [archive] (consulté le ).
- Arrêté du 13 avril 2016 relatif à la puissance des motocyclettes définies à l'article R. 311-1 du code de la route (lire en ligne [archive])
- Service-public.fr, « Permis de conduire : ce qui va changer à partir du 19 janvier 2013 » [archive].
- Légifrance, Délivrance et catégorie de permis [archive].
- « La moto Supermotard » [archive], sur motoservices.com (consulté le ).
- « Découvrez l'univers du Motocyclisme avec la FFM ! » [archive], sur ffmoto.org (consulté le ).
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- « HDT M103M1 : une moto qui roule au kérosène comme au diesel pour l'US Army » [archive], sur Boitier Rouge, (consulté le ).
- « Comment fonctionne le système de freinage sur une moto? » [archive], sur toutsurlamoto.com (consulté le ).
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- « Conseil d'achat moto routière : laquelle acheter ? » [archive], sur Jazt.com, (consulté le ).
- « La moto routière » [archive], sur motoservices.com (consulté le ).
- « Le guide des sportives moto-station - Moto Revue » [archive], sur Motostation, (consulté le ).
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- « Les catégories de moto roadster » [archive], sur motoservices.com (consulté le ).
- « Conseil : (bien) rouler sur un cruiser » [archive], sur Le Repaire des Motards, (consulté le ).
- « trails & compagnie » [archive], sur trails & compagnie (consulté le ).
- Mehdi Bermani, « Motos trails 2017 : grosses, moyennes ou petites cylindrée ? » [archive], sur motoservices.com, (consulté le ).
- « L'histoire du scooter » [archive], sur avis-scooter.e-monsite.com (consulté le ).
- « Un choix de scooters legers, maniables et faciles à garer » [archive], sur motoservices.com (consulté le ).
- « Side-car : modèles et prix » [archive], sur Ooreka.fr (consulté le ).
- Antoine Dufeu, « Sur trois roues… » [archive], sur Caradisiac.com, (consulté le ).
- Manuel Pavard, « Annecy : La Lazareth LMV 496, première moto volante au monde capable de rouler et s'envoler » [archive], sur 20 Minutes, (consulté le ).
- Rapport final, MAIDS (Motorcycle Accidents In Depth Study), ACEM, version 2.0, avril 2009. [lire en ligne [archive]].
- Depuis le 20 novembre 2016, port obligatoire de gants certifiés norme CE.
- « Journée Nationale de la Courtoisie sur la Route » [archive].
- ONISR, « La sécurité routière en France - bilan 2017 » [archive], p. 26.
Annexes
Articles connexes
- Construction d'une motocyclette
- Motard
- Fédération française des motards en colère (FFMC)
- Mondial du deux roues de Paris
- Accident d'un deux-roues motorisé
- Gisements de sécurité routière : les deux-roues motorisés
- Moteur à allumage commandé
- Casque de moto
- Pilotage de moto
- Sport motocycliste
- Motovlog
- Sécurité active
Liens externes
- Ressources relatives à la santé
- :
- (en) Medical Subject Headings
- (en) PatientLikeMe
-
Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes
-
Bus
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Sigles de 2 caractères ► Sigles de 3 caractères Sigles de 4 caractères Sigles de 5 caractères Sigles de 6 caractères Sigles de 7 caractères Sigles de 8 caractères Le mot Bus a différentes signification selon le contexte dans lequel il est utilisé:
Omnibus
Bus peut faire référence à l'abréviation omnibus, signifiant « à tous », en latin.
Dérivés de omnibus
- Autobus, un moyen de transport en commun motorisé (de automobile omnibus, voiture accessible à tous)
- Autobus scolaire, un autobus adapté au transport scolaire
- Bus, ligne partagée par plusieurs appareils ou composants
- Bus informatique
- Bus de données: la connexion qui fait transiter les données pour permettre leur traitement ;
- Northbridge et Southbridge sont les noms des deux bus liés à un microprocesseur permettant de gérer les périphériques internes ou externe à la carte mère
- Bus PCI d'une carte mère, il permet de gérer les périphériques externes
- Bus PCI Express, il permet les transferts plus rapides nécessaires à une carte graphique ou à un SSD
- Universal Serial Bus (USB)
- Réseau en bus, comme les anciens réseaux Ethernet sur câble coaxial
- Bus Bluetooth
- Bus de terrain, les lignes de communication d'appareils de mesure, de capteurs, d'actionneurs, etc.
Autres
- Bus logiciel
- D-Bus, un projet de logiciel libre
- Effet-bus, un effet de style utilisé au cinéma
Toponyme
- Bus, une commune du Pas-de-Calais en France
Chimie
- Bus, le symbole du biunseptium, l'élément atomique 217
Patronyme
- Bert Bus (1931), un dessinateur de bande dessinée néerlandais
- César de Bus (1544-1607), un religieux français
- Schelte J. Bus (1956), un astronome
Sigle
BUS peut faire référence à:
- Boulevard Urbain Sud, un projet de voie urbaine à Marseille;
- Baie US, une baie des îles Crozet, dans les Terres australes et antarctiques françaises;
- Bureau universitaire de statistiques, l'ancêtre de l'ONISEP créé en 1933.
Code
BUS peut faire référence à:
- Autobus, un moyen de transport en commun motorisé (de automobile omnibus, voiture accessible à tous)