La Société nationale industrielle aérospatiale (SNIAS) est une entreprise publique française créée en 1970. Rebaptisée Aérospatiale, société nationale industrielle en 1985, elle est couramment appelée Aerospatiale4,5.
Il s'agit du premier constructeur aéronautique généraliste européen et du premier exportateur dans ce domaine.
L’avion commercial supersonique Concorde, la gamme des avions commerciaux Airbus, la fusée Ariane sont les réalisations les plus connues, mais il faut citer aussi : l'avion de transport militaire C-160 Transalla, les familles d'hélicoptères Gazelle, Lynx et Pumab, les ATRc, l'hélicoptère NH90d et l'hélicoptère Tigrea.
Aérospatiale a également conçu et produit les missiles mer-sol balistiques stratégiques français et les missiles tactiques européens les plus connus dans le monde[réf. nécessaire], en l'occurrence les anti-navires de la famille Exocet et les antichars Milan et Hot ou l'ASMP missile de croisière nucléaire, mais également la famille des lanceurs Ariane.
Après être devenue Aerospatiale Matra en 1999, elle fusionne en 2000 avec DASA et CASA pour devenir le groupe EADS, lui-même ensuite rebaptisé « Airbus Group » en 2014 puis « Airbus » en 2017.
Historique[modifier | modifier le code]
Création[modifier | modifier le code]
En 1936, le Front populaire nationalise le secteur de la construction aérienne6. Il s’ensuit la constitution de plusieurs sociétés nationales :
- la Société nationale des constructions aéronautiques du Centre ;
- la Société nationale des constructions aéronautiques du Nord ;
- la Société nationale des constructions aéronautiques de l'Ouest ;
- la Société nationale des constructions aéronautiques du Sud-Ouest ;
- la Société nationale des constructions aéronautiques du Sud-Est ;
- la Société nationale des constructions aéronautiques du Midi.
Ces différents sociétés fusionnent pour laisser place aux sociétés nationales de constructions aéronautiques suivantes : Sud-Aviation en 1957 et Nord-Aviation en 1958.
En , Sud-Aviation (qui venait d’absorber la Société d'étude et de réalisation d'engins balistiques7) et Nord-Aviation fusionnent pour créer la Société nationale industrielle aérospatiale8. Henri Ziegler, ancien PDG de Sud-Aviation, devient président du conseil d’administration de la nouvelle société.
De multiples alliances européennes[modifier | modifier le code]
Le , le consortium Airbus est créé par l’Aérospatiale, Messerschmitt-Bölkow-Blohm et VFW-Fokker pour développer et produire l’A300. L’année suivante, l’espagnol Construcciones Aeronáuticas Sociedad Anónima (CASA) rejoint le consortium, suivi par British Aerospace en 1979 qui participe au développement de l’A3109,10. Le programme A320 est lancé en 198411, suivi par les A330 et A340 en 198712.
D’autres alliances sont créées : sur les lanceurs spatiaux, le programme Ariane est lancé en 1973 en coopération européenne. La coentreprise Avions de transport régional est créée en 1982 avec Aeritalia. Sur les hélicoptères, Aérospatiale et DASA fusionnent leurs filiales pour créer Eurocopter en 199213. Sur les missiles, le groupement Euromissile produit les Milan et les HOT. L’Aster et ses systèmes de tir sont eux produits avec Aeritalia.
En 1991, le projet de rachat par Aérospatiale et Alenia de la société de Havilland Canada est refusé par la Commission européenne car il aurait créé une position dominante sur le marché des avions à turbopropulseurs14.
Les participations aéronautiques de l'État[modifier | modifier le code]
En 1978, la Société de gestion de participations aéronautiques (SOGEPA) est créée et acquiert 35,01 % de société des Avions Marcel Dassault par conversion de créances ou d’avances et de redevances dues ou à devoir. En 1981, l’État acquiert directement 10,75 % supplémentaires de Dassault15. En 1993, 20 % des parts d’Aérospatiale sont transférés de l’État à la SOGEPA16.
Privatisation pour créer un groupe européen[modifier | modifier le code]
En 1996, une fusion est envisagée entre Aérospatiale et Dassault qui serait devenu un centre opérationnel au même titre qu’Eurocopter au sein de la branche défense-espace-hélicoptères. Serge Dassault serait devenu président du conseil de surveillance et Louis Gallois président du directoire17,18. Mais la dissolution de l’Assemblée nationale met fin aux discussions. Toutefois les 45,76 % de participation dans Dassault sont transférés à Aérospatiale, pour constituer un pôle aéronautique français, mais qui exercera aucun contrôle sur le groupe15. Ces actions seront revendues par Airbus en 201619.
En 1998, les entreprises publiques d’électronique et de construction aéronautique sont privatisées. Tout d’abord, Thomson-CSF absorbe Dassault Électronique, les activités d’Alcatel Alsthom dans le domaine des télécommunications militaires et les activités d'Aerospatiale dans le domaine des satellites. Le nouvel ensemble, qui deviendra Thales, appartient à Alcatel et Dassault Industries20. Quelques mois plus tard, Aérospatiale est fusionné avec Matra Hautes Technologies21,22,23,24,25. Le nouvel ensemble prend le nom « Aerospatiale Matra ». L’État français via la SOGEPA détient 48 % du capital de la nouvelle société (sa participation résulte d’une sous estimation des actifs d’Aérospatiale26). Lagardère détient 33 %, 17 % des parts étant gérées en bourse et 2 % étant détenues par le personnel du groupe.
En est annoncé la fusion entre Aerospatiale Matra (12,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 1998 et un effectif de 54 000 personnes), de l’allemand DaimlerChrysler Aerospace (DASA, 9,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 1998 et un effectif de 46 000 personnes) et de l’espagnol Construcciones Aeronáuticas Sociedad Anónima (CASA)27. La nouvelle société européenne prend le nom d’European Aeronautic Defence and Space company (EADS), avant d’être renommé Airbus Group en 2014 puis Airbus en 2017.
En 2020, les héritiers d’Aérospatiale sont
- Airbus Commercial Aircraft pour les avions civils, créé en tant que GIE en collaboration allemande et britannique en 1970 et qui devient une société en 2000 ;
- Eurocopter pour les hélicoptères, créé en collaboration allemande en 1992, et renommé Airbus Helicopters en 2014 ;
- MBDA pour les missiles tactiques, créé par fusion en 2000 avec Alenia Marconi Systems et Matra Bae Dynamics ;
- ArianeGroup pour les lanceurs et missiles balistiques créé en 2014 après fusion avec les activités de propulsion du groupe Safran ;
- La filiale satellites est devenue Alcatel Space, puis Thales Alenia Space en 2007 après une collaboration italienne et une reprise par le groupe Thales ;
- la Société pour la construction d'avions de tourisme et d'affaires est reprise par Daher en 2009 ;
- la Société girondine d'entretien et de réparation d'avions militaires et l’externalisation de certaines activités d’aérostructures sont à l’origine de Stelia Aerospace. La partie maintenance fait partie aujourd’hui de Sabena Technics.
Identité visuelle[modifier | modifier le code]
Depuis 1974, Aerospatiale communique au niveau commercial avec un logo en minuscules (« aerospatiale ») puis en capitales (« AEROSPATIALE ») dont le premier « e » est volontairement dépourvu d'accent aigu.
Produits[modifier | modifier le code]
Avions[modifier | modifier le code]
- ATR 42
- ATR 72
- CM.170 Magister
- Concorde (en partenariat avec British Aircraft Corporation)
- Fouga Zéphyr
- SE 210 Caravelle
- SN 601 Corvette
- TB 30 Epsilon
- Trinidad
- TBM700
- Nord 2501 « Noratlas »
- Nord 262
- Transall C-160
- Airbus A300
- A300 ZERO G
- A300-600 ST « Beluga »
- Airbus A310
- Airbus A320 lancé en 198411
- Airbus A330 et Airbus A340 lancés en 198712
- Programme A3XX qui deviendra Airbus A380
- Programme FLA qui deviendra Airbus A400M Atlas en partenariat avec BAE, DASA, Alenia, CASA, TAI)
Hélicoptères[modifier | modifier le code]
- SNCASE SE.3130 Alouette II
- Sud-Aviation SA315B Lama
- Sud-Aviation SA316 Alouette III
- Sud-Aviation SA321 Super Frelon
- Sud-Aviation SA330 Puma lancé en 197628
- Sud-Aviation SA340/341/342 Gazelle
- Sud-Aviation SA360/AS365 Dauphin lancé en 197228
- Aérospatiale AS350 Écureuil lancé en 197428
- Aérospatiale AS565 Panther
- Eurocopter EC135 lancé en 199128
- Eurocopter EC665 Tigre
- NH90 (en partenariat avec Agusta et Fokker) lancé en 199229
Missiles tactiques et nucléaires[modifier | modifier le code]
- SS 11
- Exocet
- Milan
- Hot
- Eryx
- MLRS
- Roland
- AS 15
- AS 30 et AS 30L
- Apache
- CT 20
- C 22
- CL 289
- ASTER
- Pluton
- ASMP et ASMPA
Satellites et lanceurs ou missiles balistiques[modifier | modifier le code]
- Arabsat (satellites de télécommunication)
- Eutelsat (satellites de télécommunication)
- Türksat (satellites de télécommunication)
- Lanceurs Ariane 1, 2, 3, 4 et 5
- Météosat (satellites)
- Plate-formes Spacebus
- Missile M20
- Missile M45
- Missile M5 qui deviendra le Missile M51
Direction[modifier | modifier le code]
La gouvernance d'Aérospatiale prend la forme d’un conseil d’administration et d’un directeur général, sauf entre 1973 et 1975 où il s’agit d’un conseil de surveillance et d’un directoire8,30,31.
Identité | Période | |
---|---|---|
Début | Fin | |
Henri Ziegler32 | ||
Michel Fourquet33 | ||
Jacques Mitterrand34 | ||
Henri Martre35,36 | ||
Louis Gallois37 | ||
Yves Michot (d)38,39 |
Sites[modifier | modifier le code]
Les sites d’Aérospatiale, en 1998, sont41 :
- Paris (siège social aujourd'hui cédé42)
- Suresnes (centre de recherche Louis Blériot aujourd’hui cédé43)
- Toulouse (aviation, aujourd’hui Airbus)
- Nantes (aviation, aujourd’hui Airbus)
- Saint-Nazaire (aviation, aujourd’hui Airbus)
- Meaulte (aviation, aujourd’hui Stelia Aerospace)
- Bordeaux (aviation, aujourd’hui Stelia Aerospace et Sabena technics)
- Rochefort (aviation, aujourd’hui Stelia Aerospace)
- Le Bourget (aviation, aujourd’hui Daher)
- Tarbes (aviation, aujourd’hui Daher)
- Les Mureaux (espace et défense, aujourd’hui ArianeGroup)
- Saint Médard en Jalles (espace et défense, aujourd’hui ArianeGroup)
- Cannes (espace et défense, aujourd’hui Thales Alenia Space)
- Châtillon (espace et défense, site de MBDA transféré au Plessis Robinson)
- Bourges (espace et défense, aujourd’hui MBDA)
- Marignane (hélicoptères, aujourd’hui Airbus Helicopters)
Revue aerospatiale[modifier | modifier le code]
La direction de la communication a développé une large communication sur l'aéronautique et le spatial dans les medias, et a diffusé des reportages sur l'activité du groupe et de ses clients. Dans ce cadre, elle a créé, à cet effet, dès , une revue mensuelle éditée par PEMA-2B, intitulée Aerospatiale. Elle est devenue aujourd'hui UP Airbus Group.
Actions éducatives[modifier | modifier le code]
Des actions éducatives ont été entreprises vers la jeunesse, dans divers établissements de la société. Ce fut le cas, en particulier à Cannes, en supportant le Space Camp de Patrick Baudry. Puis, après sa fermeture en 1993, en signant une convention de partenariat avec de nombreux autres partenaires nationaux et européens, pour la création de la structure Classes Azur Astro-Espace de l'Association PARSEC créée par Jean-Louis Heudier.
Controverses[modifier | modifier le code]
La firme est suspectée d'avoir fait livrer des hélicoptères en Afrique du Sud en violation de l'embargo en 1988 du temps de l'apartheid, via des sociétés écran au Liberia et au Panama, l'intermédiaire Jorge Pinhol ayant porté plainte pour des commissions non versées44.
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
Références[modifier | modifier le code]
- « https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?id=JORFTEXT000000331373 » [archive]
- « https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000391975&dateTexte=&categorieLien=id » [archive]
- « http://www.liberation.fr/futurs/1999/04/30/aerospatiale-matra-feu-vert-de-bruxelles_269945 » [archive]
- Anne Partiot, « Aerospatiale - Près de trente ans d'alliances... Un formidable brassage de compétences », dans Revue aerospatiale, no hors série 20 ans d'Aerospatiale, janvier 1990
- (fr) (en) Gérard Maoui (Socata), (trad. Rudolf Montag), Aerospatiale : la passion de la conquête, Le cherche midi éd., 185 p, ill. en noir et en couleur, Paris, 1989 (ISBN 2-86274-150-7)
- « Loi du 11 août 1936 sur la nationalisation de la fabrication des matériels de guerre » [archive]
- « Décret du 30 décembre 1969 autorisant la Société nationale de constructions aéronautiques Sud-Aviation à augmenter sa participation au capital de la Société d’étude et de réalisation d’engins balistiques » [archive] [PDF] (consulté le), décret figurant en bas de page à droite.
- « Décret no 70-71 du 26 janvier 1970 relatif à la fusion des sociétés nationales des constrictions aéronautiques Sud-Aviation et Nord-Aviation » [archive] (consulté le ).
- (en) « First order, first flight (1970-1972) » [archive], sur airbus.com
- « Technology leaders (1977-1979) » [archive], sur airbus.com
- (en) « Fly-by-wire (1980-1987) » [archive], sur airbus.com
- (en) « The family grows (1988-1991) » [archive], sur airbus.com
- (en) « History » [archive], sur helicopters.airbus.com
- « Communiqué de presse de la Commission européenne » [archive]
- Cour des comptes, Les faiblesses de l’État actionnaire d’entreprises industrielles de défense (rapport public thématique), (lire en ligne [archive]), chap III ; I - La perte progressive de tout contrôle actionnarial de l’État sur Dassault-Aviation
- Arrêté du 5 mars 1993 autorisant la société de gestion de participations aéronautiques à étendre sa participation au capital de sociétés [archive]
- Jean Pierre Neu, « Fusion d'Aerospatiale et Dassault: l'accord industriel est scellé », Les Echos, (lire en ligne [archive])
- Jean-François Jacquier, Daniel Fortin et Hedwige Chevrillon, « Dassault. Comment Chirac a fait plier son ami de trente ans », L'Expension, (lire en ligne [archive])
- Dominique Gallois, « Airbus : Dassault, c’est fini ! », Le Monde, (lire en ligne [archive])
- « THOMSON-CSF: Naissance d'un géant français d'électronique et de défense », La Dépêche, (lire en ligne [archive])
- « Aerospatiale-Matra : grogne dans le camp Alcatel », Les Échos, (lire en ligne [archive])
- Aerospatiale-Matra: feu vert de Bruxelles [archive], Libération, 30 avril 1999
- Décret no 99-94 du 13 février 1999 relatif au transfert du secteur public au secteur privé de la majorité du capital de la société Aérospatiale, société nationale industrielle [archive]
- « Avis du 6 mars 1999 relatif au projet d'entrée de la société Lagardère SCA au capital d’Aerospatiale, société nationale industrielle, JO du 06/03/99 p. 3420 » [archive]
- « Avis no 99-AC-2 de la commission des participations et des transferts du 25 mars 1999 relatif au transfert du secteur public au secteur privé d'une partie du capital de la société Aerospatiale, société nationale industrielle » [archive]
- Cour des comptes, Les faiblesses de l’État actionnaire d’entreprises industrielles de défense (rapport public thématique), , chap IV ; I - A- Des conditions initiales peu favorables à la défense des intérêts patrimoniaux de l’État
- « Aerospatiale-Matra et Dasa : la naissance d'un géant » [archive], sur www.ladepeche.fr,
- (en) « 1960s-90s » [archive], sur airbus.com
- (en) « 1992-1995 » [archive], sur airbus.com
- « Décret no 73-1203 du 27 décembre 1973 portant organisation de la Société nationale industrielle aérospatiale » [archive].
- « Décret no 75-995 du 29 octobre 1975 portant organisation de la Société nationale industrielle aérospatiale » [archive].
- « https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?id=JORFTEXT000000849754 » [archive]
- « https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?id=JORFTEXT000000875741 » [archive]
- « https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?id=JORFTEXT000000688956 » [archive]
- « https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?id=JORFTEXT000000335833 » [archive]
- « https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?id=JORFTEXT000000872090 » [archive]
- « https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000357263 » [archive]
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- « Bleriot Aéronautique » [archive], sur www.aerosteles.net.
- « Offices and facilities » [archive], sur www.aerospatiale.fr, (consulté le )
- Alexandra Schwartzbrod et Yann Philippin, « Tom Enders : «EADS est rentable, mais un dirigeant doit être proactif» », Libération, (lire en ligne [archive])
- « Airbus : le PDG a confirmé la fermeture de Suresnes mais a fait preuve de “flexibilité” » [archive],
- Aerospatiale aurait fourni du matériel militaire à l'Afrique du Sud pendant l'apartheid, Jean-Pierre Stroobants, Le Monde, 19 avril 2008
Annexes[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Claude Carlier et Gaëtan Sciacco, La Passion de la conquête : d'Aerospatiale à EADS 1970-2000, Paris, Éditions du Chêne, , 303 p. (ISBN 978-2-84277-347-2).
- Claude Gormand, L'industrie aéronautique et spatiale : logique économique, logique de marche, Paris, Éd. l'Harmattan, , 236 p. (ISBN 978-2-7384-2332-0, lire en ligne [archive])
- (fr) (en) Gérard Maoui (Socata), (trad. Rudolf Montag), Aerospatiale : la passion de la conquête, Le cherche midi éd., 185 p, ill. en noir et en couleur, Paris, 1989 (ISBN 2-86274-150-7)
- Gilles Patri, « Aerospatiale 1970... 1990, un héritage hors du commun. Quatre présidences : Henri Ziegler, Charles Cristofini, Jacques Mitterrand, Henri Martre. », dans Revue aerospatiale, no hors série 20 ans d'Aerospatiale,
- Anne Partiot, « Aerospatiale - Près de trente ans d'alliances... Un formidable brassage de compétences », dans Revue aerospatiale, no hors série 20 ans d'Aerospatiale,
Lien externe[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Airbus (groupe)
- Revue aerospatiale
- Association PARSEC
- Liste de constructeurs aéronautiques et spatiaux
- Portail de l’astronautique
- Portail des entreprises
- Portail de l’aéronautique
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- Portail des hélicoptères
Aérospatiale (discipline scientifique)
Pour les articles homonymes, voir Aérospatiale.
L'aérospatiale (nom commun féminin singulier) est une discipline scientifique qui rassemble les techniques de l'aéronautique (déplacement dans l'atmosphère, utilisant des avions ou des hélicoptères par exemple) et de l'astronautique (déplacements spatiaux, c'est-à-dire trajets hors atmosphère et interplanétaires, en utilisant des navettes spatiales ainsi que des fusées).
Introduction[modifier | modifier le code]
Il existe deux catégories dans les tentatives de l'homme aspirant à voler :
- celles consistant à planer en tombant, c’est-à-dire à se jeter d'un point haut et de planer avant d'atterrir ;
- celles effectuées avec l'objectif de gagner de la hauteur.
Les premières furent nombreuses depuis l'antiquité, et se sont poursuivies un peu partout dans le monde. Les secondes, effectuées par ceux qui ont réussi à décoller de façon autonome, se sont maintenus en l'air et sont revenus se poser de façon plus ou moins contrôlée, sont les plus significatives.
Historique[modifier | modifier le code]
En 1010, selon une chronique1 rédigée par Guillaume de Malmesbury, le moine anglais Eilmer de Malmesbury se serait jeté avec succès d'une tour de l'abbaye de Malmesbury près de la rivière Avon dans le Wiltshire, muni d'ailes rudimentaires, avant de s'écraser 200 mètres plus loin, se brisant les deux jambes.
En 1678, un serrurier de Sablé (Maine) nommé Besnier inaugure en France la liste de ceux que l'on a appelé parfois les « sauteurs de tours ». Il s'élance d'un toit avec un appareil comprenant « deux bâtons assujettis en leur milieu sur les épaules et munis de deux larges volets à charnières qui s'ouvraient et se refermaient alternativement par la résistance de l'air. » Il est sain et sauf. Toynard, qui relate l'événement dans le Journal des Savants2, affirme : « Il ne prétend pas s'élever dans les airs par sa machine, mais il assure que, partant d'un lieu médiocrement élevé, il passerait aisément une rivière. » La construction en série des ailes du serrurier est alors annoncée. Voir appareil volant de Besnier.
Le , Jean-François Boyvin de Bonnetot (1688-1760), marquis de Bacqueville, s'élance à 54 ans du toit de son hôtel quai des Théâtins à Paris (aujourd'hui quai Voltaire). Muni de sortes d'ailes fixées aux bras et aux jambes, il parcourt 300 mètres en vol plané avant de s'écraser, se brisant une cuisse, sur la même rive de la Seine, contre un bateau-lavoir.
En 1772, l'abbé Desforges réalise un char volant à ailes battantes, comprenant des plumes d'oiseau, et avec lequel il saute du haut du donjon d'Étampes, se blessant légèrement. L'abbé Desforges est plus tard incarcéré pour avoir écrit un ouvrage prônant le mariage des prêtres3.
En 1775, parution de L'Art de naviguer dans les airs du père Galien, et du Cabriolet volant d'Estandoux, ou La Découverte australe par un homme volant ou le Dédale français (1781) de Restif de la Bretonne.
En 1781, Blanchard dresse les plans d'un vaisseau volant comprenant 6 ailes d'ascension à clapets, actionnées par les bras et les jambes du "pilote aérien".
En 1783, ascension de la montgolfière de Pilâtre de Rosier et du marquis d'Arlandes. Les frères Joseph et Étienne de Montgolfier, ouvriront l'ère des aérostats en 1783 avec l'invention qui porte leur nom, la montgolfière, permettant enfin à l'homme de s'élever dans les airs.
En 1784, Launoy et François Bienvenu présentent à l'Académie des Sciences le modèle réduit du premier hélicoptère. Le projet n'aura pas de suite.
En 1801, le général angoumoisin Guillaume Resnier (1729-1811) vole à plusieurs reprises sur une machine à ailes battantes de son invention. Vrai pionnier et précurseur peu connu4, il s'élance à 72 ans de la tour Ladent et accomplit un vol d'environ 300 mètres, avant d'atterrir en se cassant la jambe.
En 1810, George Cayley (1773-1857) pose clairement le problème d'un vol, établissant la nécessité des trois entités : portance, poussée et traînée. Il propose ensuite un modèle d'architecture de machine volante avec fuselage pour la charge utile, ailes pour la sustentation et empennages pour la stabilité et le contrôle. Il découvre la portance par dépression sur l'aile et le profilage pour minimiser la traînée. Il est connu comme l'inventeur de l'aérodynamique et du concept d'avion en général.
En 1812, Jakob Degen, horloger viennois, vient à Paris mais son appareil formé de grandes ailes parachutes ne peut s'élever. Il faillit être lynché.
En 1815, Edouard Johnson crée la première maquette à taille humaine volant sur plusieurs centaines de mètres.
Le 29 juin 1874 dans la soirée, à Londres, le Belge Vincent De Groof se fait lâcher depuis un ballon, sur sa machine volante. Il récidive le 9 juillet, de 1 500 m, mais se tue. Il a bel et bien plané.
En 1884, l'Américain John Montgomery réalise le premier vol humain en parcourant un vol plané de 200 mètres.
Les théoriciens de l'aviation[modifier | modifier le code]
Si sir George Cayley inventa en 1810 sur papier le premier avion véritable, un peu plus tard, en 1842, William Henson donna la première description d'un moteur à vapeur léger.
En 1845 un de ses amis John Stringfellow fabriqua de magnifiques moteurs à vapeur miniatures. En 1848 il fit voler parfaitement une maquette de 3,5 kg avec un moteur. C'était dans la cour d'une usine de CHARD comté de Sommerset, et « c'était la première fois au monde qu'un corps plus lourd que l'air volait par ses propres moyens ! ».
En décembre 1856, à Tréfenteg près de Douarnenez, Jean-Marie Le Bris effectue un vol sur une « barque volante » aux ailes inspirées de celles de l'albatros. Posée sur une charrette tirée par un cheval au galop, la barque volante s'élève à une centaine de mètres avant de se poser sur le sable.
Le premier brevet – no 32031 – en France par le lieutenant de vaisseau Félix du Temple d'un aéroplane. Appareil jamais construit.
Francis Herbert Wenham (en) préconisa en Angleterre l'utilisation d'ailes superposées. C'est le père des biplans. Il préconisa aussi les ailes à grand allongement.
En 1871, Alphonse Pénaud fit voler des modèles réduits équipés d'un plan fixe arrière, qu'il appela le planophore, dans les jardins des Tuileries (moteur caoutchouc). En 1876 il dépose un brevet. On lui attribue généralement l'invention du train rentrant, de l'aile en flèche et du manche à balai, quoique pour ce dernier, Robert Esnault-Pelterie aura son mot à dire un peu plus tard…
Louis Mouillard publia en 1881 l'Empire de l'Air qui contient tout ce que nous savons (ou avons) aujourd'hui. Il consacra sa vie à l'observation et à la conquête de l'air, méprisant l'argent.
Hiram Maxim en Angleterre fit décoller sur des rails un avion captif immense.
Le à Armainvilliers dans le parc de la famille Péreire, Clément Ader effectua 50 m environ au-dessus du sol sur une machine motorisée et pilotée par lui-même.
Le , aux États-Unis, Langley sur les rives du Potomac échoua par malchance mais il avait déjà fait parfaitement voler sur 1 200 m un modèle réduit de 11 kg.
Otto Lilienthal ingénieur allemand, effectue plus de 2 000 vols en planeur entre 1891 et 1896. Dès août 1850 il planait. Il écrivit : "Le vol des oiseaux considéré comme base de l'aviation". Il apprit vraiment à voler couramment. Il se tua le 9 août 1896 à Lichterfelde près de Berlin.
Octave Chanute aux États-Unis comprit les essais de Lilienthal et fabriqua des planeurs multiplans vers 1885. Étant âgé, il passa une annonce en 1888 afin de faire continuer son œuvre. En 1900 il reçut une réponse des frères Wright. Octave Chanute leur passa tous les renseignements qu'il avait accumulé sur le vol plané, appris de Augustus Moore Herring (en), un élève de Lilienthal.
Été 1900, les frères Wright commencèrent les essais de planeur. Ils mirent au point le gauchissement. En 1902 ils revinrent avec leur troisième appareil. Et le 17 décembre 1903 arriva bientôt…
On voit donc que l'envol de l'homme à bord d'un appareil plus lourd que l'air, résulte d'une multitude de gens et d'essais, portés à la connaissance des populations et des techniciens qui utilisaient les acquis et les méthodes ayant fait leurs preuves. Ce n'est absolument pas l'œuvre d'un seul homme, et d'une seule époque.
L'aéronautique prit réellement son essor quand on arriva à faire voler un homme dans un engin motorisé plus lourd que l'air (contrairement à la montgolfière, plus légère que l'air). Cet exploit est disputé entre le petit bond de Clément Ader le et le vol plané des frères Wright à Kitty Hawk le 5.
Après les magistrales démonstrations en vol de Wilbur Wright au Mans de juin à décembre 1908, c'est toutefois à Pau, en France, que vont s'ouvrir les premières écoles de pilotage au monde, avec dès 1909 celles des frères Wright et de Louis Blériot. Les trente années qui suivent voient le développement spectaculaire de l'aéronautique civile et militaire. Les aéroplanes franchissent des distances de plus en plus grandes et transportent toujours plus de fret et de passagers.
Henri Marie Coanda (voir l'effet Coanda) est un ingénieur roumain qui invente l’avion à réaction. C'est le premier homme à marquer l’histoire des avions à réaction. Hélas, son seul vol d’essai s’est terminé contre un mur, en effet, le réacteur situé à l’avant n’avait qu’une poussée de 220 kg pour propulser un avion entièrement conçu en bois de forme trop classique et bien peu adaptée à un système à réaction.
Après la Seconde Guerre mondiale on verra l'apparition des moteurs à réaction. La course à la vitesse mène à la volonté de franchir le mur du son, exploit qui sera réalisé par Chuck Yeager le à bord de son avion-fusée X1. Il faudra attendre 1969 pour que Concorde ouvre la voie des transports supersoniques civils.
Dans le domaine des fusées, il y eut peu d'avancées techniques jusqu'à la fin du xixe siècle, pendant lequel elles serviront d'armes incendiaires durant les grandes guerres de cette époque ; les fusées du Britannique William Congreve lors des guerres napoléoniennes à partir du ; enfin, la guerre de Sécession avec les fusées stabilisées par des ailettes de l'Anglais William Hale.
Il faudra attendre la fin du xixe siècle pour que Constantin Tsiolkovski (1857-1935) publie les théories du vol spatial ouvrant ainsi l'ère de l'astronautique.
Trois pays participeront au début du xxe siècle à développer les techniques nécessaires à l'épopée de la conquête de l'espace ; le professeur américain Robert Goddard qui réussit le premier vol d'une fusée à propergol liquide à Auburn (Massachusetts) le , l'équipe russe de Valentin Glouchko (Glushko dans la transcription anglaise) dont les moteurs équiperont les modèles GIRD et contribueront aux succès de Sergueï Korolev, et enfin, le groupe allemand Verein für Raumschiffahrt ou VfR (« Association pour les voyages dans l'Espace ») sous l'impulsion de Johannes Winkler.
Le VfR fut la pépinière d'où sortiront les célèbres Hermann Oberth (conseiller technique pour la fusée du film La Femme sur la Lune de Fritz Lang), Eugen Sänger (inventeur du bombardier antipodal précurseur de la navette spatiale), et enfin de Wernher von Braun (18 ans à l'époque, en 1930) qui avec l'appui de l'armée créa le terrible V2, puis, à la libération, sa fusée Saturn V donnera aux États-Unis les moyens d'établir le programme Apollo qui mène le premier homme sur la Lune le (voir Opération Paperclip).
Références[modifier | modifier le code]
- Guillaume de Malmesbury, Gesta regum Anglorum [« Deeds of the English Kings »], vol. 1, Oxford New York, Clarendon Press, (ISBN 0-19-820678-X).
- Journal des savants, 12 décembre 1678.
- Cahiers d'Étampes-Histoire, Jacky Gélis, no 5.
- Le Général volant, André Berland, éditions Bruno Sepulchre, 1991.
- « Télégramme d'Orville Wright à Kitty Hawk, en Caroline du Nord, adressé à son père annonçant quatre vols réussis, 17 décembre 1903 » [archive], sur World Digital Library, (consulté le )
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Les techniques
- Hors atmosphère
- Le secteur spatial
Catégorie : [+]Astronautique
L'astronautique ou spationautique ou cosmonautique est constituée par l'ensemble des sciences et des techniques visant à envoyer dans l'espace extraterrestre un véhicule habité ou non, à naviguer à l'extérieur de l'atmosphère terrestre, et à exploiter des engins spatiaux.
Le terme astronaute a été inventé par l'écrivain J.-H. Rosny aîné. L'adjectif astronautique est utilisé dans son roman Les Navigateurs de l'infini publié en 19251.
André Hirsch raconte dans une interview le déroulement de la première réunion du Comité pour la promotion des voyages dans l’espace : « En 1927, à la première réunion du comité, nous avions la chance d'avoir parmi nous le président de l'Académie Goncourt qui s'appelait J.-H. Rosny aîné. Robert Esnault-Pelterie avait proposé pour cette science nouvelle, qu'il fallait bien tout de même baptiser, le nom de “sidération” par parallèle avec l'aviation. Mais nous avons trouvé le titre un peu ridicule et, après avoir proposé le mot “cosmonautique”, J.-H. Rosny aîné a proposé le mot “astronautique” qui a été adopté à l'unanimité et qui, on peut le dire, a fait le tour du monde. Dans le monde entier, aujourd'hui, cette recherche, cette science nouvelle, s'appelle l'astronautique »2.
Définition[modifier | modifier le code]
L'astronautique est la branche de la science et de la technique qui traite de l'envoi de vaisseaux, de sondes au-delà de l'atmosphère terrestre ; ceux-ci fonctionnant soit automatiquement soit avec un équipage. Elle se définit aussi comme la science qui s'occupe de la technologie des voyages spatiaux.
L'astronautique est aussi connue en analogie avec l'astronomie, l'aéronautique et l'aérospatiale. Comme en aéronautique, les limites concernent le poids et la force externe nécessaire au décollage. Dans les missions spatiales les conditions sont extrêmes : vide spatial, rayonnement émis par le Soleil, écarts de températures, ceintures de radiations terrestres, violence de la rentrée atmosphérique, entre autres.
L'astronautique a de nombreux objectifs, notamment :
- Mise en orbite :
- Développer des moteurs-fusées performants et/ou délivrant de fortes poussées,
- Améliorer l'indice structurel des lanceurs,
- Rechercher des solutions permettant la réutilisation de tout ou partie du lanceur,
- De manière générale, abaisser les coûts de mise en orbite.
- Dans l'espace :
- Développer des moteurs performants pour les vols interplanétaires,
- Développer des systèmes de contrôle de l'orientation des engins spatiaux performants et légers,
- Améliorer le rendement des systèmes de production d'énergie,
- Accroître les performances des systèmes de télécommunications,
- Améliorer les systèmes de protection thermique dans l'espace et lors des rentrées atmosphériques,
- Améliorer les systèmes de protection contre les radiations,
- Développer des systèmes de navigation, de gestion de bord autonomes et fiables dans des situations complexes : manœuvres, navigation de rovers au sol…
- Charge utile :
- Miniaturiser les instruments, réduire leur consommation.
L'ingénierie spatiale est une branche de l'ingénierie qui s'occupe des problèmes techniques liés à l'astronautique.
Techniques[modifier | modifier le code]
Techniques principales[modifier | modifier le code]
- Les véhicules spatiaux
- Le vol spatial
- La station spatiale
- Les sorties extravéhiculaires
- La propulsion spatiale
Techniques associées[modifier | modifier le code]
L'astronautique se divise en d'autre disciplines :
- Mathématiques spatiales
- Mécanique spatiale
- Balistique
- Aérospatiale
- Astronavigation
- Colonisation de l'espace
- Médecine spatiale
- Missions sur Mars
- Ingénierie spatiale
- Construction d'astronefs
Historique[modifier | modifier le code]
Initialement, l'astronautique était une discipline totalement théorique. Les premiers qui ont envisagé la possibilité du voyage spatial ont été les écrivains du fantastique comme Jules Verne et H. G. Wells. Les débuts pratiques de l'astronautique sont dus à l'invention du réacteur à propulsion liquide. Les premières personnes qui ont contribué magistralement au développement de l'astronautique ont été Constantin Tsiolkovski, Hermann Oberth, Robert Goddard qui en 1926 lança la première fusée à ergols liquides et Wernher von Braun qui mit au point le premier missile balistique V2 fonctionnant grâce à un moteur-fusée.
Mettant en œuvre des véhicules dérivés d'armes de guerre (missiles), la technique s'est ensuite rapidement développée, sous sa forme actuelle, dans le contexte historique de la guerre froide, mettant en compétition Américains et Soviétiques, pour des raisons de notoriété (premiers spoutniks) et stratégiques (observation des infrastructures ennemies, port de charges militarisées).
Von Braun devint, après la Seconde Guerre mondiale, le principal artisan du programme spatial américain ; c'est grâce à sa Saturn V que l'envoi d'astronautes sur la Lune fut possible. Sergueï Korolev est renommé pour son véhicule porte-satellite Spoutnik, lancé le 4 octobre 1957, et sa fusée transportant Youri Gagarine, le premier cosmonaute, lancée le 12 avril 1961.
Des raisons commerciales et politiques ont amené l'Europe à lancer un programme spatial (port et mise en orbite de satellites de communications, d'observations) comme les autres puissances spatiales ; les Américains et les Soviétiques ont commencé, de leur côté, à construire des stations spatiales à des fins scientifiques.
Programmes actuels et futurs[modifier | modifier le code]
Jusqu'à présent l'astronautique s'est concentrée principalement sur la mise en orbite de satellites artificiels, mais aussi sur d'autres grandes réalisations : l'envoi d'hommes sur la Lune (programme Apollo), la construction de stations spatiales telles que Skylab, Mir ou l'ISS, l'envoi de sondes vers les planètes du système solaire et leurs satellites comme Titan. Pour le futur, le retour de l'Homme sur la Lune ou des missions avec des équipages humains vers Mars sont envisagés et, avant, la construction d'une colonie spatiale permanente d'astronautes pour préparer ces grands voyages interplanétaires.
Certains projets sont annulés pour raisons techniques ou budgétaires, comme le X-33 / VentureStar de la NASA, qui devait succéder aux navettes spatiales ainsi que le Programme Constellation, qui fait aussi partie du projet d'exploration lunaire.
Le transport spatial en est encore à ses balbutiements. Dans l'avenir, parmi les nombreuses missions qui lui seront attribuées, figurera l'exploration du Système Solaire, et le transport d'hommes et de matériel vers des destinations situées au-delà de l'orbite terrestre.
Certains organismes comme les agences spatiales sont en charge et s'intéressent au transport spatial.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- « Les Navigateurs de l'infini de J.-H. Rosny » [archive] (consulté le )
- « Interview d'André Hirsch sur Robert Esnault-Pelterie (14 mai 1959) » [archive] (consulté le )
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Astronomie
- Aérospatiale
- Conquête de l'espace
- CNES ( France)
- Roskosmos ( Russie)
- NASA ( États-Unis)
- Agence spatiale européenne (ESA) ( Union européenne)
- Arianespace
- Écologie de l'espace
- Industrie spatiale
Liens externes[modifier | modifier le code]
- (en) Site officiel de la NASA [archive]
- Site officiel de l'ESA [archive]
- Site officiel du CNES [archive]
-
Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :