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Droit de posséder des armes pour se défendre et se protégés que par légitime défence

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Droit de se Défendre par Légitime Défense

Ne Fait Pas à l'autre ce qu'il ne voudrais pas ce qu'il te fasse

 

SOIF DE LIBéRTé - CHAQUES JOURS MéRITENT D'êTRE VéCU COMME SI C'éTAIT LE DERNIER

 

Soldats ne vous battez pas pour l'esclavage mais Battez-vous pour la Liberté

Vous Connaîtrez la Vérité et la Vérité vous rendra Libre

Citation - Libre - être libre, c'est être maître de soi-même

Citation - Libère-toi de tes fardeau - seigneur ta parole m'enseigne que la prière est la clé de la délivrance aide-moi à comprendre afin de manifester la puissance libératrice

Citation - Liberté - con - t'es libre de croire que t'es con mais t'es con de coire que t'es libre

Citation - Liberté - d'expression - la liberté d'expression c'est faire couler d l'encre pas faire couler du sang

Citation - Liberté - enfant - qui dit - Papa Maman si vous perdez vos droits et liberté moi je perds quoi

Citation - Liberté - esclavage - Goethe - nul n'est plus esclave que celui qui se croit libre sans l'être

Citation - Liberté - il n'est point de bonheur sans liberté ni de liberté sans courage

Citation - Liberté - il n'y a rien de plus puissant que la liberté que l'on se donne

Citation - Liberté - j'ai en moi une impossibilité d'obéir

Citation - Liberté - je n'appartients à aucun clan j'aime trop la liberté

Citation - Liberté - la liberté n'est pas collective elle est personnelle toute liberté est une liberté individuelle

Citation - Liberté - la seule chose à laquelle nous devons être menottés est la liberté

Citation - Liberté - le secret du bonheur est la liberté le secret de la liberté est le courage

Citation - Liberté - Martin Luther King - la liberté n'est jamais volontairement donnée par l'oppresser elle doit être exigée par l'opprimé

Citation - Liberté - masquer pour démasquer les être libres

Citation - Liberté - médias - virus - votre obéissance prolonge ce cauchemar - rester libre quittez votre muselière mes médias sont le virus

Citation - Liberté - on ne trouve la liberté qu'en se libérant de ses pensées

Citation - Liberté - parler de liberté n'a aucun sens qu'à condition que ce soit la liberté de dire aux gens ce qu'ils n'ont pas envie d'entendre

Citation - Liberté - parler de liberté n'a de sens qu'à condition que ce soit la liberté de dire aux gens ce qu'ils n'ont pas envie d'entendre

Citation - Liberté - Périclès - le secret du bonheur est la liberté le secret de la liberté est la courage

Citation - Liberté -pour les lâches la liberté est toujours extrémiste

Citation - Liberté - quand je sors je veux être libre pas courageuse

Citation - Liberté - quand tu te fous vraiment de ce que les gens pensent de toi, c'est que tu atteint un degrée dangereusement génal de liberté

Citation - Liberté - Citation - Liberté - sécurité - marchander sa liberté contre de la sécurité c'est un pacte diabolique une fois la transaction signée on 'na plus ni liberté ni sécurité

Citation - Liberté - sécurité - pour votre sécurité vous n'aurez plus de libertés - ni de vie privée

Citation - Liberté - sécurité - un peuple prêt à sacrifier un peu d eliberté pour plus de sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre et finit par perdre les 2

Citation - Liberté - soyez donc résolus à ne plus servir et vous serez libre

Citation - Liberté - un petit peuple libre est plus grand qu'un grand peuple esclave - il est temps de révéiler notre avenir dépend de nous

Citation - Liberté - une nourriture indispensable à l'âme humaine est la liberté

Citation - Liberté - vérité - Albert Camus - la liberté consiste d'abord à ne pa smentir là où l emensonge prolifère la tyrannie s'annonce ou se perpétue

Citation - Liberté - vérité - la liberté d'expression s'arrête la où commence la vérité qui dérange

Citation - Liberté - victor Hugo - la liberté commence où l'ignorance finit

Citation - Liberté - vie - médias - virus - la vie d'avant c'est terminé maintenant defends te slibertés les médias sont le virus

Citation - Liberté - vie - n'aie pas peur de la vérité - c'est elle qui va te sauver la vie

Citation - Liberté - Doris Lessing - je n'apartiens à aucun clan j'aime trop la liberté

Citation - Liberté - être libre c'est choisir sa direction, son positionement

Citation - Liberté - être libre c'est obéir à la loi que l'on s'est prescrite

Citation - Liberté - j'ai commencé à être libre quand j'ai découvert que la cage était faite de pensée

Citation - Liberté - quand tu te fous de ce que les gens pensent de toi c'est que tu atteint un degré dangeurement de liberté

Citation - Liberté - Esclave - si vous pensez vivre dans un pays libre nomme moi une chose que vous pouvez faire qui n'est pas taxée réglementée ou illégal

Citation - Liberté - la liberté d'expression est un droit

Citation - Liberté - personne ne peut te privé de liberté

Citation - Liberté - personne ne peut vous enlever votre liberté de penser vous pouvez être conseillé éclairé par d'autre mais ne laissez jamais quelqu'un penser pour vous

Citation - Liberté - sécurité - bientot pour votre sécurité il n'y aura plus de liberté

Citation - Liberté - si la liberté d'expression se limite aux idées qui nous conviennent ce n'est pas la liberté d'expression

Citation - Liberté - a force de rester celibataire on finit par tomber amoureux de sa liberté

Citation - Liberté - Esclavage - ne soyez pas trop libre on pourrait vous enfermer

Citation - Liberté - j'ai commencé à être libre quand j'ai découvert que la cage était faite de pensée

Citation - Liberté - je suis libre de penser d'agir d'imaginer de choisir d'aimer d'accepter ou de ne pas accepter je suis libre d'être ce que je suis

Citation - Liberté - peuples français ne pleure pas mais lêve toi et bats toi pour retrouver la liberté

Citation - Liberté - quand tu n'en a plus rien à foutre de ce que les gens disent de toi tu atteins un dangereux niveau de liberté

Citation - Liberté - Vérité - la liberté d'expression s'arrête ou commence la vérité qui dérange le meilleur enseignant de la vie c'est l'expérience il coute cher mais il explique bien

Citation - Liberté - Droit - Pouvoir - George Orwell - la liberté c'est le droit de pouvoir dire aux gens ce qu'ils n'ont pas envie d'entendre

Citation - Liberté - Justice - quand un peuple ne défend plus ses libertés et ses droits il devient mur à l'esclavage chacun à la responsabilité moral de désobéir aux lois injustes

Citation - Liberté - la liberté ce n'est pas faire ce que l'on veux c'est pouvoir être ce que nous sommes

Citation - Liberté - si la liberté d'expression se limite aux idées qui nous conviennent ce n'est pas la liberté d'expression

Citation - Liberté - l'homme libre est celui qui n'a pas peur d'aller au bout de sa pensé

Citation - Liberté - être libre ce n'est pas seulement se débarraser de ses chaines c'est vivre d'une façon qui respecte et renforce la liberté des autres

Citation - Liberté - je ne suis pas un libérateur les libérateurs n'existent pas le peuple se libère par lui même

Citation - Liberté - la liberté est notre seule armes absolue dans la perpective d'une vie passionnante

Citation - Liberté - libère toi de tout ce qui ne résonne pas avec ce que tu es

Citation - Liberté - on dit que la liberté est la valeur suprême et qu'elle n'a pas de prix mais elle s'achète pourtant

Citation - Liberté - c'est en suivant ma folie que je découvre ma liberté

Citation - Liberté - esclave - l'esclave se demande si c'est légal - l'esprit libre se demande si c'est juste

Citation - Liberté - La Liberté ce n'est pas faire ce que l'on veux c'est pouvoir être ce que nous sommes

Citation - Liberté - la liberté ne se demande pas elle se prend

Citation - Liberté - la liberté n'est pas l'absence d'engagement, mais la capacité de choisir

Citation - Liberté - quand nous perdons le droit d'être différent nous perdons le privilège d'être libre

Citation - Liberté - un peuple libre ne sera jamais vaincu

Citation - Liberté - c'est en suivant ma folie que je découvre ma liberté

Citation - Liberté - esclave - l'esclave se demande si c'est légal - l'esprit libre se demande si c'est juste

Citation - Liberté - La Liberté ce n'est pas faire ce que l'on veux c'est pouvoir être ce que nous sommes

Citation - Liberté - la liberté ne se demande pas elle se prend

Citation - Liberté - la liberté n'est pas l'absence d'engagement, mais la capacité de choisir

Citation - Liberté - quand nous perdons le droit d'être différent nous perdons le privilège d'être libre

Citation - Liberté - un peuple libre ne sera jamais vaincu

Respect

 
 
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Geste de respect et de courtoisie (tableau de Frédéric Soulacroix)
Manifestant brandissant une pancarte avec le mot « respect » (New-York, USA, 2017)
Pancarte "Respect" lors de la cérémonie de présentation des équipes d'un match de football (Pologne, 2012)

Le respect évoque l'aptitude à considérer ce qui a été énoncé et admis dans le passé, et d'en tirer les conséquences dans le présent. Il peut ainsi être question du respect d'une promesse, du respect d'un contrat ou du respect des règles d'un jeu. Dans ces exemples, le respect évoque l'aptitude à se remémorer le moment dans lequel un être humain s'est engagé, respectivement, à tenir sa promesse, à satisfaire aux conditions du contrat, ou à se conformer aux règles du jeu.

Le respect, appliqué à un être humain, prend un sens plus proche de l'estime, et s'appuie sur l'aptitude à se remémorer les actes auparavant accomplis par ce même être humain, lorsque ceux-ci sont dignes d'être reconnus. Le respect ne doit pas être confondu avec la tolérance, car celle-ci n'a pas les mêmes motifs, et contrairement au respect, elle n'est pas incompatible avec le mépris.

Définition et étymologie

Définition

Selon différents dictionnaires de langue française, le mot « respect » est défini comme un « sentiment de considération » vis-à-vis d'un tiers, entrainant des égards particuliers1. Ce respect peut être lié à son âge, sa position sociale voire ses grandes qualités ou ses mérites2.

Étymologie

« Respect » est un nom masculin provenant du latin respectus, signifiant « égard, considération » et dérivé de respicere signifiant « regarder en arrière, derrière soi ». Ce dernier mot est formé sur l'infinitif de spectare signifiant « regarder » avec le préfixe re exprimant le retour en arrière, la répétition (voir l'article respect, sur le site du wiktionnaire.)

L'étymologie du terme existe dans d'autres mots de la langue française, issus notamment des adjectifs « respectif », « respectueux » et « respectables ».

Approche historique

Même si l'acteur et réalisateur britannique Charlie Chaplin a pu déclarer que, selon lui, « à aucun moment de l'histoire, le respect humain n'a brillé d'un très vif éclat », on peut cependant lier l'origine du respect dans la pratique des bonnes manières et dans la mise en application d'un certain devoir religieux3.

L'Antiquité

Cicéron

En 435 av. J.-C., le philosophe Socrate rappelle à ses disciples les règles de bienséance dans les réunions où le vin et la fête peuvent entraîner des excès de comportement et de langage. Quatre siècles plus tard, l'homme d'État romain Cicéron fait l’éloge de la civilité dans son Traité des devoirs adressé à son fils Marcus4.

Le Moyen Âge

Le respect du dogme

Durant le Moyen Âge, l'église catholique romaine veille au respect du dogme qui est l'expression de la foi proclamée solennellement par celle-ci. Malgré l'usage du mot respect ou peut-être même au nom de celui-ci, la tradition pousse les chrétiens défenseurs de l'autorité papale à combattre les hérétiques, allant dont dans le sens contraires des notions modernes du respect de la pensée ou de la croyance des autres.

L'amour courtois

Parfois interprété comme l’attitude à tenir par un homme en présence d’une femme de la bonne société, la tradition de l'amour courtois a été très répandue dans l'Europe médiévale, d'abord en Occitanie puis dans les pays de langue d'oïl, à compter du XIIe siècle grâce à l'influence de protectrices comme Aliénor d'Aquitaine et Marie de France, la comtesse de Champagne et mécène de Chrétien de Troyes5.

Le siècle des Lumières

L'Encyclopédie

Éditée en France, entre 1722 et 1745, l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert présente le respect comme « l'aveu de la supériorité de quelqu'un » et définit deux sortes de respect, « celui qu’on doit au mérite, et celui qu’on rend aux places, à la naissance »6.

Approche philosophique et éthique

Philosophie du respect

Emmanuel Kant

Le philosophe allemand Emmanuel Kant écrit dans son ouvrage philosophique Critique de la raison pratique ; « le respect s’applique toujours uniquement aux personnes, jamais aux choses », indiquant ainsi que le respect est une notion humaine ne s'appliquant qu'aux êtres humains. Dans le même ouvrage, paraphrasant le philosophe français Fontenelle qui sépare l'attitude respectueuse due au rang à la réalité du respect face au mérite, Kant écrit également : « Devant un homme de condition inférieure, roturière et commune, en qui je perçois une droiture de caractère portée à un degré que je ne me reconnais pas à moi-même, mon esprit s’incline, que je le veuille ou non, et si haut que j’élève la tête pour ne pas lui laisser oublier ma supériorité ».

Cette vision des deux formes de respect existait déjà chez le français Blaise Pascal qui séparaient les « respects naturels » et les « respects d'établissement »7.

Dans un de ses carnets autobiographiques publiés après sa mort, le philosophe français Albert Camus écrit cette phrase : « Rien n'est plus méprisable que le respect fondé sur la crainte », donnant ainsi au respect d'établissement, si cher à Pascal, un aspect moins digne et paradoxalement « moins respectable ».

Le respect, une valeur éthique ?

L’éthique est une discipline philosophique portant sur les jugements de valeur et regroupe un ensemble de règles qui se différencient des règles juridiques, mais qui peuvent néanmoins les compléter.

Le « respect des valeurs » et le « respect de l'autre », sont des notions qui semblent se rattacher à une valeur éthique fondamentale si ce n'est qu'il existe selon les civilisations, les sociétés, voire les groupes sociaux qui la constituent des échelles de valeurs différentes. Par exemple, les rapports sociaux, notamment au niveau sexuel, ont choqué plus d'un explorateur européen venu à la rencontre des peuples autochtones de l'Arctique et du Grand Nord8.

Selon, l'historien français Philippe Boutry, auteur de l'article sur le respect humain, paru dans une publication de l'école française de Rome, « les morales du Grand Siècle trouveraient difficilement preneur dans la dernière décennie du XXe siècle ».

Le respect humain

Le trésor de la langue française informatisé définit le respect humain comme : « Crainte du jugement des hommes, attitude qui conduit à adopter des comportements conformistes dans la crainte de choquer, de déplaire, du qu'en-dira-t-on »9. Ce concept a utilisé par Jean-Jacques Rousseau dans son traité d'éducation L'Émile et Paul Nizan, dans son roman La Conspiration.

Le respect et les nouvelles technologies

Lors d'une table ronde organisée en avril 2016, l'ESENESR, organisme rattaché au ministère de l'Éducation nationale donne des conseils sur la meilleure façon de s'exprimer sur les réseaux sociaux en rappelant la définition de la liberté d'expression. L'usage des réseaux sociaux par les usagers (élèves et enseignant) au sein de l'établissement scolaire doit respecter les grands principes du droit à l'image et l'utilisation des contenus numériques 10.

Le service à compétence nationale française, dénommée agence du numérique, émet une plaquette accessible sur le réseau internet dénommée « On a tous les droits en ligne : Respect ! » qui indique particulièrement que « L'internet est un espace privilégié de liberté pour échanger, s’exprimer, créer, jouer, découvrir le monde... Mais ce n’est pas un espace de non-droits » et explique notamment les principes du droit à l'image, du respect de la vie privée et en informant également sur le harcèlement et la liberté d'expression11.

Aspect social

Le respect humain

J.W. Goethe

Le respect humain se base sur ce que chaque individu doit ou devrait pouvoir éprouver à l'égard de n'importe lequel de ses semblables, comme dans le cadre de cette citation du romancier, poète et homme d'État allemand Johann Wolfgang von Goethe :

«  Le respect de nos semblables est la règle de notre conduite. »

Le salut

Au premier degré, le geste de saluer quelqu'un est un geste d’échange de respect. Au second degré, ce geste souligne la reconnaissance et la courtoisie, voire une certaine forme de fraternité ou d'obéissance, particulièrement dans un cadre militaire.

Le geste de saluer existe également dans le cadre religieux chrétien, soit dans le cadre du signe de croix ou celui de la bénédiction, mais aussi dans d'autre religions. Il existe également dans le cadre sportif, notamment dans le cadre de la boxe et des arts martiaux, au théâtre, à la fin d'une représentation et dans le milieu scout et représente pour chacun de ces groupes une forme de respect et de reconnaissance de l'autre, ami ou adversaire.

La politesse

Manuel de politesse publié en France, entre 1866 et 1878

Ce terme regroupe un ensemble de comportements sociaux entre les individus d'une même société visant à exprimer la reconnaissance d'autrui et consistant à s'exprimer et à agir dans le respect de l'autre. La politesse est généralement le reflet d'une bonne éducation12. Le respect des autres et le respect de soi y occupent une place essentielle de la politesse, à tel point, écrit Dominique Picard dans Politesse, savoir-vivre et relations sociales (que sais-je?, 2019, p. 7), "que, dans une forme métonymique, il la représente tout entière. En exigeant le respect, on revendique la politesse".

L'étiquette (bienséance)

L'étiquette, également dénommée sous le vocable de « bonnes manières » est l'indicateur du comportement en société. Le comportement qui consiste à dire bonjour quand on croise quelqu'un dans un espace clos, de dire merci lorsqu'une personne vous remet quelque chose où qu'elle vous rend un service, ou d'être ponctuel à un rendez-vous font partie du respect de l'étiquette.

Sous l'Ancien Régime, notamment sous le règne des Bourbons, la vie des courtisans à la Cour royale de France est organisée par des règlements qui assignaient à chacun sa place, ses droits, mais aussi ses fonctions se définissaient également sous le terme « d'étiquette ».

La tolérance

Sensiblement différente de la notion de respect, la tolérance est une attitude consistant à admettre chez toute autre personne une manière de penser ou d'agir différente de celle qu'on adopte soi-même. Il s'agit en fait de respecter la liberté d'autrui en matière d'opinions, de croyances ou de règles de vie. L'indulgence est aussi une forme de tolérance

Le respect de l'orthographe

Alain

Selon le philosophe français Émile-Auguste Chartier, plus connu sous le pseudonyme d'Alain, « L'orthographe est de respect ; c'est une sorte de politesse »13.

Le professeur le lettres Julien Soulié, interrogé par un journaliste du quotidien français Le Figaro, à l'occasion de la réforme de l'orthographe, déclare : « l'orthographe est aussi un code social. Bien écrire à quelqu'un, c'est le respecter et faire acte de bonne manière »14.

Le respect des animaux

La notion de bien-être animal concerne l'amélioration de la condition animale, allant dans le sens d'un respect de l'être humain vis-à-vis des animaux à l'instar du respect de l'être humain vis-à-vis de ses semblables.

En France, de nombreux sites de défenseurs des animaux publient en ligne la déclaration universelle des droits de l’animal, proclamée solennellement le à la Maison de l'Unesco à Paris15. L'article 2 de ce texte institue que « Toute vie animale a droit au respect. »16

Le respect des morts et les rites funéraires

Très tôt, dès l'époque préhistorique, les humains ont pratiqué des rites funéraires, correspondant à un ensemble de gestes, de comportements et de paroles et dans certains pays de danses et de chants, accompagnant le décès d'un être humain afin de lui rendre hommage. Cette pratique entraîne des attitudes de respect envers le défunt, mais aussi envers les sites funéraires que sont les cimetières.

Ce respect des morts est également liés au devoir de mémoire qui désigne l'obligation morale de se souvenir d'un événement tragique et de ses victimes, afin de faire en sorte que cet événement de nature historique ne se reproduise pas. Le Porajmos, la Shoah, les commémorations liées aux victimes de guerre, d'actes de répressions totalitaires, de génocides, d'attentats et de catastrophes naturelles ou technologiques, ainsi que la traite négrière font partie de ce devoir de mémoire envers les morts et entraînent directement le respect des monuments qui y sont liés.

Aspect religieux

Dans la religion chrétienne

  • Respect de la Création
Pour les chrétiens, le respect de la Création fait l'objet d'une attention particulière. Il donne lieu, pour les catholiques et les orthodoxes, à une journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la Création le 1er septembre17. Elle implique également la préservation de l'environnement humain, avec ce que cela implique tant sur le plan environnemental, que social et économique.
  • Respect humain
Dans le cadre de la religion catholique, la notion de respect humain correspond au souci de l'opinion d'autrui et du « qu'en-dira-t-on », lorsque ceux-ci vont contre la religion. De l'autre côté du miroir, se trouve la « vaine gloire », également assimilée au péché d'orgueil18

Dans les autres religions

De nombreuses sourates du Coran, livre saint de l'Islam, évoquent le respect, notamment à l'égard de Dieu et du fait religieux (y compris dans les autres religions), mais aussi à l'égard des parents19

La pratique de la religion bouddhiste met très souvent en avant le respect de l'autre aux travers de règles de tolérance20.

Aspect légal

La notion de respect de la dignité humaine concerne également le droit des minorités et les personnes porteuses de handicap, fragiles par nature (ici un enfant porteur d'une trisomie 21)

Respect de la dignité humaine

En France, le respect de la dignité humaine a été érigé en principe à valeur constitutionnelle par la décision du Conseil constitutionnel du 21.

Respect de la vie privée

La Déclaration universelle de 1948 énonce les droits de l'individu et, parmi ceux-ci, le droit à la protection de la vie privée que répète le droit français.

La principale disposition relative à la vie privée en droit civil français est l'article 9 du Code civil français, issu de la loi du qui prévoit que:

« Chacun a droit au respect de sa vie privée. Les juges peuvent, sans préjudice de la réparation du dommage subi, prescrire toutes mesures, telles que séquestre, saisie et autres, propres à empêcher ou faire cesser une atteinte à l’intimité de la vie privée : ces mesures peuvent, s’il y a urgence, être ordonnées en référé. »

En outre, l’article 226-1 du Code pénal punit « d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende le fait, au moyen d'un procédé quelconque, volontairement de porter atteinte à l'intimité de la vie privée d'autrui. »

Respect des minorités

Cette forme de respect repose sur le principe du droit individuel pour chaque personne et du droit collectif des minorités. Les droits des minorités sont intégrés au droit international des droits de l'homme. Tout comme le droit de l'enfant, les droits des femmes et les droits des réfugiés de toutes origines.

Toute personne relevant également de la communauté LGBT ou relevant d'un handicap, désavantagée ou exclue doit bénéficier du principe de l'égalité et être protégé de la persécution.

Le principe de « dignité »

En France, l'arrêt du Conseil d'État du , dans l'affaire de « lancer de nains » de Morsang-sur-Orge, est célèbre pour avoir inclus la notion de « dignité humaine » en tant que composante de l'ordre public22.

Respect de l'environnement

La protection de l'environnement et l'éthique environnementale correspondent aux règles à mettre en place pour limiter ou supprimer l'impact négatif des activités de l'Homme sur son environnement. Il existe, en France, depuis peu, un droit lié au respect de l'environnement.

Historiquement, des initiatives telles que la loi sur les Parcs nationaux de 1960 puis de la loi sur l'eau de 1964, la Loi littoral de 1975, puis de 1983, ont constitué des avancées marquantes de la reconnaissance pour l'environnement en France.

Respect des symboles nationaux

Principal emblème utilisé lors de commémorations officielles en France, le drapeau tricolore est protégé de l'outrage par des textes légaux
France

En France, de nombreux textes légaux obligent toute personne à respecter ce qu'on dénomme les symboles nationaux, tel que l'hymne national et le drapeau tricolore.

Le décret n° 2010-835 du relatif à « l'incrimination de l'outrage au drapeau tricolore » est puni de l'amende prévue pour les contraventions de la 5e classe 23.

Selon le code pénal (en référence à la Loi n°2003-239 du 18 mars 2003), « Le fait, au cours d'une manifestation organisée ou réglementée par les autorités publiques, d'outrager publiquement l'hymne national ou le drapeau tricolore est puni de 7 500 euros d'amende ». En outre, lorsque cet outrage est commis en réunion, celui-ci peut être puni de six mois d'emprisonnement, s'ajoutant à l'amende déjà prévue24.

Suisse

En Suisse, le code pénal punit de l'emprisonnement ou d'une amende « celui qui, par malveillance, aura enlevé, dégradé, ou aura par des actes outragé un emblème suisse de souveraineté arboré par une autorité, notamment les armes ou le drapeau de la Confédération ou d'un canton »25.

États-Unis

Aux États-Unis, au nom du droit à la liberté d’expression, il n'y a aucune peine prévue en cas de profanation de la bannière étoilée26.

Respect des fonds (archivistique)

Il s'agit d'un des principes fondamentaux de l'archivistique qui conjugue le respect de provenance d'un fonds d'archives avec le classement cohérent des documents qui le composent.

Respect du contradictoire (principe de droit)

Le principe du respect du contradictoire est un principe de droit existant dans toute procédure, qu'elle soit civile, administrative, pénale ou disciplinaire, et qui signifie que chacune des parties a été mise en mesure de discuter l'énoncé des faits et les moyens juridiques que ses adversaires lui ont opposés. Celui-ci s'applique à tout moment de la procédure.

Dans le système juridique français, le principe de la contradiction est consacré par les articles 14 à 17 du code de procédure civile.

Le respect dans les arts et la culture

Dans la littérature

Deux titres littéraires évoquent ce mot dans leurs titres : « Le Respect des morts », une pièce de théâtre signée par l'écrivain ivoirien Amadou Koné, publiée en 1980, et « Minimum respect », un recueil de poèmes de Philippe Muray, publié en 2003.

Dans la chanson

Aretha Franklin
Youssou N'Dour

Un groupe de rock canadien, originaire de Québec se dénomme « Les Respectables ».

Au cinéma

Dans d'autres domaines

Respect Magazine ou Respect mag est magazine périodique trimestriel gratuit diffusé à 100 000 exemplaires27. Il existe également un parti politique : le Parti du respect, fondé en 2004 en Angleterre et au Pays de Galles.

Respect Zone est une organisation non gouvernementale française fondée en 2014, spécialisée dans la lutte contre les cyber-violences, le harcèlement et les discriminations.

Notes et références

  1. « « Respect Mag », 10 ans et 40000 lecteurs » [archive], sur leparisien.fr, (consulté le )

Annexes

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Articles connexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Ouvrages philosophiques et théologiques
Ouvrages généraux
Ouvrages éducatifs

Liens externes

Musique -  Wanted Crew - Perpette à Babylon - Pas Moyen de rester Prisonnier du Système - Au Nom de la Liberté - Trouver un moyen de m'évader

LIberation Paris 1944

 

 

De façon générale, la liberté est un concept qui désigne la possibilité d'action ou de mouvement.
En mécanique par exemple, on parle de degrés de liberté pour comptabiliser les mouvements possibles d'une pièce.

Pour le sens commun, la liberté s'oppose à la notion d'enfermement ou de séquestration. Une personne qui vient de sortir de prison est dite libre. Le sens originel du mot liberté est d'ailleurs assez proche : l'homme libre est celui qui n'a pas le statut d'esclave.

En philosophie, en sociologie, en droit et en politique, la liberté est une notion majeure : elle marque l'aptitude des individus à exercer leur volonté avec — selon l'orientation politique des discours tenus — la mise en avant de nuances dont aucune n'épuise le sens intégral :

Cette notion renvoie à une double réflexion :

  1. d'une part sur la liberté en tant que questionnement sur la capacité de choisir et de faire ,
  2. d'autre part comme questionnement sur l'exercice concret de ce pouvoir de choisir et de faire.

Dans la mesure où ces deux perspectives se recoupent de diverses manières, leur chevauchement peut provoquer des erreurs d'interprétation dans les analyses et la confusion dans les débats. Il faut donc prendre soin de distinguer les différents sens de ce mot.

Graffiti anonyme à Bucarest (2013).

Définition

D'un point de vue sémantique, on peut considérer la liberté comme un état où le sujet n'est pas l'objet de contrainte2.

Liberté et possibilité de choix

L'existence d'un degré de liberté suppose que le sujet soit confronté au moins à une alternative. Le propre de cette situation implique qu'un libre choix est possible, qui ne peut s'exprimer que par un renoncement aux autres possibilités. Il en résulte que nécessairement, l'attribution d'une possibilité d'agir, rend impossible une ou plusieurs autres possibilités d'agir et modifie donc d'autant le champ de libertés d'un individu. D'autre part, l'interprétation des contraintes contenues dans l'alternative rencontrée n'est pas neutre dans la détermination du choix tant cette analyse conditionne l'évaluation du champ des possibilités. Il existe évidemment une infinité de tels ensembles : Pour une même situation, des opérateurs distincts voient donc sous le mot « liberté » des notions parfois fort différentes. A fortiori lorsque cette même situation se reporte dans un contexte différent.

Liberté et choix ouverts ou fermés

La théorie des jeux enseigne que le choix est également affecté par la perception d'enjeux partagés avec d'autres.

Liberté source de droits et de devoirs

La liberté peut donc constituer un attribut de l'être humain, de sa volonté, et être la condition de droits naturels ou positifs, mais aussi de devoirs et obligations.

Liberté et responsabilité

Article connexe : Responsabilité.

Comme le dit Saint Augustin « Aime, et fais ce que tu veux » : En ce sens la liberté est l'expression d'une dynamique comprise comme étant aussi une responsabilité.

Liberté formelle et Liberté réelle

La Déclaration universelle des droits de l'homme (1948) pointe la distinction entre « liberté négative » (le fait d'être délivré de l'ingérence d'autrui dans l'exercice d'activités que l'on peut faire par soi-même) et la « liberté positive » (le fait d'être délivré des facteurs restrictifs comme la faim, la maladie, l'insécurité, l'indigence, etc.). De ce fait, le texte distingue :

Liberté-choix et liberté-exercice

L'exercice de la liberté doit comporter une dimension vécue que l'on ne saurait réduire au seul choix volontaire. D'une certaine manière « la liberté s'use si l'on ne s'en sert pas ». Ces deux aspects de l'existence humaine se distinguent, pour se rejoindre et se renforcer l'un l'autre ou au contraire s'amenuiser ou aller jusqu'à se détruire réciproquement. Ainsi, dans une société, l'existence des libertés juridiques peut être objectivement reconnue, alors que dans la pratique effective, la réalité (son existence dans nos actes) et l'essence (la conception que nous nous en faisons) de la liberté peuvent poser problème.

Liberté principe philosophique ou liberté pratique socio-politique

L'enquête socio-politique sur la pratique de la liberté est au moins aussi fondamentale que le questionnement concernant le problème philosophique de son existence et de son éventuelle essence. Il faut cependant garder à l'esprit que les deux aspects se recoupent.

Typologie des libertés

Libertés individuelles

Article détaillé : Libertés individuelles.

On distingue au niveau de l'individu plusieurs « types » de libertés :La liberté naturelle : selon laquelle la nature autorise l'homme à employer l'ensemble de ses facultés comme il l'entend.La liberté civile : elle s'inscrit dans le cadre d'un homme citoyen étant libre de ses actes, tant que ceux-ci ne nuisent pas à autrui et ne sont contraires à aucune Loi. Cette liberté est très délicate d'application, en particulier en ce qui concerne le droit de la concurrence, puisque toute création de commerce nuit par principe aux commerces antérieurs existant dans le voisinage. On y associe souvent la maxime suivante : « La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres ».La liberté de circulation : dans la même optique que la précédente, elle reconnaît à l'homme le droit d'aller et venir librement sur le territoire national, ce qui inclut la possibilité d'y entrer ou d'en sortir. Cette liberté a été étendue en Europe grâce aux accords de Schengen, permettant la libre circulation des personnes dans l'espace de la Communauté européenne.La liberté de culte ainsi que la liberté de conscience : la liberté de culte permet à chaque individu de pratiquer la religion de son choix, la liberté de conscience permet de ne pas avoir de croyance religieuse. La déclaration des droits de l'homme et du citoyen en fixe pour limite : l’absence de trouble à l'ordre public.La liberté d'opinion consiste en la liberté de pensée associée à la liberté d'expression : elle permet à chacun de penser et d'exprimer ses pensées sans censure préalable, mais non sans sanctions, si cette liberté porte préjudice à quelqu'un. Elle va de pair avec la liberté de la presse, qui est celle d'un propriétaire de journal de dire ce qu'il veut dans son journal.La liberté économique : elle permet à chacun de percevoir des revenus de son travail et de pouvoir affecter ces derniers librement : liberté de travailler et de consommer. Nul ne peut se voir refuser par principe un emploi pour des considérations autres que de qualification professionnelle (par exemple sexe, origine ethnique, âge ou religion).La liberté contractuelle : les individus doivent être libres de définir eux-mêmes les termes des contrats qu'ils passent entre eux.

Libertés collectives

La liberté n'est pas qu'individuelle, elle existe aussi à un niveau global, plus collectif, avec par exemple la liberté de la presse, qui permet une libre publication, sans subir de censure.

Les différentes libertés collectives :la liberté d'association :la liberté de la presse : elle permet à chacun de publier librement ses pensées ou ses opinions, sans être sujet à la censure ou à tout autre mesure arbitraire ou autoritaire ;la liberté de réunion : elle permet aux individus de se réunir librement pour débattre de leurs opinions ;la liberté syndicale : elle permet aux salariés de former et d'adhérer ou non à des organisations syndicales pour les représenter et faire valoir leurs droits et revendications.

En matière d'exercice des libertés collectives, la mise en œuvre concrète de la notion de liberté peut parfois conduire à des situations paradoxales comme dans le cas de la liberté de la presse, par exemple. Ainsi la concentration des moyens techniques et financiers importants, le soutien des annonceurs publicitaires nécessaires aujourd'hui aux organes d'information, en particulier radiophoniques ou audiovisuels, tend à restreindre le nombre des opérateurs disposant des moyens nécessaires et suffisants pour agir. La conséquence étant la formation de cartels qui, pour protéger leur situation, pratiquent de façon « spontanée » et « plus ou moins consentie » l'autocensure en raison :des groupes de pression qui exercent leur influence sur leur actionnariatde leurs liens avec les annonceurs publicitaires qui ne souhaitent pas associer certaines prises de position avec leur image de marque,de la pression de l'audimat.

La détention des moyens d'expression peut ainsi conduire à relativiser le pouvoir de contrôle et de critique de l'individu sur ces vecteurs... L'abolition de la censure n'est donc plus un gage suffisant de liberté: S'il est vrai que les publications ne sont plus soumises à des décisions arbitraires, les vecteurs de l'information jouissent d'une marge de manœuvre conditionnée essentiellement par leur actionnariat, leurs annonceurs et leur audience . Dans ce difficile équilibre, il n'est pas certain que la richesse et la diversité des individus puisse librement s'exprimer. La légitimité de l'information et des médias (présentés comme le quatrième pouvoir, à l'instar des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire) est de ce point de vue en question.

Liberté de l'information

Voir l'article détaillé : Libertés sur Internet.

Le développement d'internet a grandement facilité et décuplé les échanges d'information, ce qui pose de nombreuses questions éthiques relatives aux libertés.

Protection des données privées

Voir l'article détaillé : Données personnelles.

Il n'est pas souhaitable, notamment pour une entreprise qui souhaite protéger son capital intellectuel, de divulguer des informations sur le réseau internet mondial. Il est parfois nécessaire d'établir des règles, et différents niveaux d'accès et de confidentialité pour les parties prenantes4.

Logiciel libre

Article détaillé : Logiciel libre.

Le logiciel libre cherche à donner la liberté à ses utilisateurs d'utiliser leurs programmes comme ils le veulent, sans restrictions artificielles et sans donner au programmeur le pouvoir absolu sur le fonctionnement du programme5. L'utilisateur a également la liberté d'étudier le fonctionnement du programme, de le modifier et de le partager librement6. Cette liberté n'est pas anticapitaliste et est compatible avec la commercialisation du logiciel7. Un des exemples les plus notables de logiciel libre est le système d'exploitation GNU, à la base du mouvement, mais le noyau LinuxLibreOfficeMozilla Firefox8, le moteur wiki de Wikipédia9, et beaucoup d'autres en sont également.

Le mouvement du logiciel libre vise à favoriser l'accès à la connaissance et aux techniques de manière universelle, ce qui, à l'heure de la mondialisation, représente un élément pour la défense des libertés individuelles dans les pays émergents, les rendant techniquement indépendants des pays « déjà développés ».

D'après leurs détracteurs, les brevets logiciels entraîneraient la formation de trusts surpuissants juridiquement qui seraient peu compatibles avec les libertés individuelles car ils pourraient avoir des droits exclusifs sur les idées de base nécessaire à la création de logiciel10.

Culture libre

Article détaillé : Culture libre.

La culture libre est un courant de pensée défendant et agissant pour l'égalité en droits des Hommes face à la connaissance et aux œuvres de l'esprit qui en découlent.

Les licences libres sont une forme de concrétisation de la culture libre. Une œuvre sous licence libre possède quatre caractéristiques fondamentales :

À la base liée aux logiciels libres, la culture libre s'étend à tout média, à toute la culture, à toute information : aux encyclopédies (ex : Wikipédia), aux livres (ex: wikisource), à l'éducation (wikiversitéRessources éducatives libres), aux vidéos, aux films (Fondation Blender), aux jeux ; mais également à la science, la recherche, les brevets, et l'économie.

Histoire de la notion de liberté

Voir l'article détaillé : Histoire de la notion de liberté.
À New York, la Statue de la Liberté, du sculpteur Frédéric Auguste Bartholdi, offerte par la France à l'occasion du centenaire de la déclaration d'indépendance américaine, signale l'entrée dans le port de la ville. C'était la première chose que les migrants voyaient en entrant dans le nouveau monde, les États-Unis exposant leur modèle démocratique.

Antiquité

La liberté telle que nous l'entendons (comme propriété métaphysique ou comme condition transcendantale de la volonté) était assez largement ignorée dans l'Antiquité. Cela tient d'abord au fait que la volonté n'est pas pour les hommes antiques une faculté à part du psychisme, et que le psychisme n'est pas séparable de l'organisme (cf. AristoteDe l'âme).

L'âme, chez les Grecs, est un principe d'animation du vivant : le pneuma (du grec ancien πνεῦμαpneuma), « énergie vitale », (par exemple, le cheval a une pneuma, que l'on a traduit improprement âme dans les traductions du grec au français), alors que la comparaison pour nous de l'âme et d'un être vivant concret est bien difficile. (Du point de vue moderne, l'âme est plutôt l'esprit, la pensée ou la conscience, ou quelque chose d'intérieur qui peut se distinguer de la vie animale. L'âme est en général quelque chose qui ne peut proprement s'attribuer à l'animal, bien que l'éthologie contemporaine étudie et ne nie pas l'existence d'une sensibilité animale et de comportements animaux.)

Une conséquence importante de cette conception ancienne de l'âme, c'est que l'action, ou du moins un certain type d'actions, a pour les Grecs une dignité moindre (par exemple l'esclavage et l'artisanat). Par nature, un être qui travaille n'est pas « libre » (AristotePolitiques) car son activité déforme son corps et altère en conséquence les qualités de son âme. Ce qui a de la valeur, la finalité par excellence de l'activité humaine, c'est la pensée, l'activité de l'intellect, conçue comme la finalité et le vrai bien de l'âme : la liberté de l'homme serait donc dans la contemplation qui nécessite d'ailleurs des conditions de vie d'hommes libres. (Το εύδαιμον το ελεύθερον, το δ’ ελεύθερον το εύψυχον ie. heureux sont les libres et libres sont les courageux.) Cette liberté n'est pas contraire à la nature et à sa nécessité, puisqu'elle est la réalisation parfaite de l'essence de l'homme (il ne faut donc pas confondre l'emploi qui est fait ici du mot liberté avec d'autres emplois qui sont faits ailleurs dans l'article).

L'école cynique (Diogène de Sinope) définit la liberté comme un individualisme qui permet à l'individu de se réaliser en remettant en question tous les tabous sociaux.

La liberté dans le droit n'est apparue qu'à la fin de l'Antiquité, lorsque la liberté religieuse a été octroyée aux chrétiens par Galère avec l'édit de Sardique dit de Galère (311), puis par Constantin Ier avec l'édit de Milan (313)11.

Christianisme

Le christianisme vient ensuite modifier cette conception, avec l'idée d'un dieu qui est volonté et qui crée, l'idée d'un dieu artisan (cf. Paul de Tarse). Cette idée de l'artisan se rencontre déjà chez Platon, mais sous une forme qui n'est pas créationniste : la théologie antique fait plutôt de Dieu un intellect non impliqué dans la création de la matière, même s'il peut y être engagé, par exemple pour y mettre de l'ordre. L'action va donc prendre de la valeur, ou changer de valeur, dans la mesure où le libre arbitre est maintenant métaphysiquement valorisé : cette valorisation a une origine morale, en particulier pour l'explication du péché. Le prix à payer de la théodicée (pour conserver la volonté juste de Dieu), c'est la malédiction de la liberté humaine, qui fait de l'homme un coupable par nature.

Le libre arbitre (liberum arbitrium) chrétien apparaît nettement dans un écrit de jeunesse d'Augustin d'Hippone (De Libero arbitrio). Sa finalité était de fonder une théodicée ; ce concept permet en effet de disculper Dieu de la responsabilité du mal, qui est une création humaine ou diabolique (c'est là l'invention de l'intériorisation du pêché dénoncée par Friedrich Nietzsche)12. La motivation est donc théologique et non anthropologique. Plus tard, Augustin d'Hippone est amené à critiquer le moine breton Pélage qui a repris son De Libero arbitrio, en affirmant que, dans le Livre de la Genèse, l'homme a abusé de sa liberté en mangeant le fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal (Genèse, chapitre 3). C'est l'origine de la doctrine dite du péché originel. Augustin d'Hippone a écrit de nombreux livres anti-pélagiens qui décrivent cette doctrine, réaffirmée au xvie siècle lors du concile de Trente.

Par la suite, le libre arbitre deviendra un trait fondamental de l'anthropologie de Thomas d'Aquin.

L'Église catholique affirme que l'homme a été créé libre, mais qu'il a abusé de cette liberté en mangeant du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal. L'expression « péché originel » ne figure pas dans la Bible, mais est employée dans le catéchisme de l'Église catholique (§ 1707)13 :Séduit par le Malin, dès le début de l’histoire, l’homme a abusé de sa liberté (GS 13, § 1). Il a succombé à la tentation et commis le mal. Il conserve le désir du bien, mais sa nature porte la blessure du péché originel. Il est devenu enclin au mal et sujet à l’erreur.

Concernant plus particulièrement la liberté de religion, à la demande du pape Jean XXIII, le concile Vatican II a adopté la déclaration Dignitatis humanae (1965) qui reconnaît la liberté religieuse pour tous.

Dans l'exhortation apostolique Reconciliatio et paenitentia (1er janvier 1984), Jean-Paul II affirme que, « en partant de quelques-unes des affirmations de la psychologie, la préoccupation de ne pas culpabiliser ou de ne pas mettre un frein à la liberté porte à ne jamais reconnaître aucun manquement ». Selon lui, cette conception de la liberté, qui est un résultat des sciences sociales dans la société contemporaine, est responsable de la perte du sens du péché14.

Dans l'instruction Libertatis conscientia sur la liberté chrétienne et la libération (22 mars 1986), le cardinal Joseph Ratzinger, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, affirme : « Dans la volonté de liberté de l'homme se cache la tentation de renier sa propre nature. En tant qu'il veut tout vouloir et tout pouvoir et par là oublier qu'il est fini et qu'il est créé, il prétend être un dieu. « Vous serez comme Dieu » (Gen 3, 5). Cette parole du serpent manifeste l'essence de la tentation de l'homme ; elle implique la perversion du sens de sa propre liberté. » Selon lui, ce genre de tentation fait perdre le sens du péché, de sorte que la volonté d'être libre aboutit presque toujours à l'esclavage et à l'oppression15.

On voit, par ce bref historique, que le problème de la liberté en Occident n'est pas séparable de l'histoire de l'ontologie de Dieu. Ceci est encore valable même au xxe siècle, chez Sartre par exemple (voir plus bas), lorsqu'il renverse le rapport de l'essence et de l'existence.

Pensée libérale

Article détaillé : Liberté (philosophie).

La réalisation de la liberté, sa pratique politique, crée de nombreuses tensions : sommes-nous plus libres sans les autres ? Comment penser la liberté par rapport aux libertés ? La liberté pour tous est-elle une véritable liberté ?

L'autonomie politique est incarnée par la figure du citoyen, qui abandonne son indépendance naturelle pour se soumettre volontairement à des lois qui sont, au moins idéalement, les mêmes pour tous (HobbesRousseau16). C'est à cette condition que, selon cette théorie, les hommes peuvent être libres ensemble. Mais les lois peuvent être ressenties comme une aliénation de leur liberté par les individus.

Il existe cependant un point de vue opposé à cette vision de l'éducation comme moyen de la liberté qui peut être regroupée sous le nom de « paradigme du bon sauvage ». Ainsi au xviiie siècleJean-Jacques Rousseau défendait un paradigme du bon sauvage, considérant l'éducation comme une domestication de l'homme, et la société comme un carcan. Ce point de vue, qui sera développé par Sigmund Freud dans son essai Malaise dans la civilisation (1929), a été discuté dès la Révolution française. Un ouvrage comme Sa Majesté des mouches de William Golding suggère au contraire que l'homme privé des contraintes sociales n'en devient pas nécessairement meilleur.

Regards philosophiques

Articles connexes : Liberté (philosophie) et Heidegger et la question de la liberté.

S'il n'y a pas de chapitre spécifiquement consacré à la « Question de la Liberté » dans Être et Temps, l'on a cependant pu dire que « la pensée du philosophe Martin Heidegger demeure jusqu’à la fin une pensée de la liberté tout comme elle est une pensée du temps », comme le souligne le philosophe allemand Günter Figal (de) dans son Martin Heidegger. Phänomenologie der Freiheit, qui voit toute l'analyse du Dasein constituer une introduction à la compréhension de ce que veut dire pour lui la liberté, cité par Hans Ruin17.

Notes et références

  1. John Stuart Mill, De la libertép. 100 [archive] : « La liberté de l'individu doit être ainsi bornée : il ne doit pas se rendre nuisible aux autres. »
  2. Définitions lexicographiques [archive] et étymologiques [archive] de « liberté » du Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales I.
  3. K. Marx, La question juive.
  4. Conférence du 30 avril 1998 sur l'internet.
  5. « Logiciel privateur - Projet GNU - Free Software Foundation » [archive], sur www.gnu.org (consulté le 26 septembre 2015).
  6. « Qu'est-ce que le logiciel libre ? - Projet GNU - Free Software Foundation » [archive], sur www.gnu.org (consulté le 26 septembre 2015).
  7. « Vendre des logiciels libres - Projet GNU - Free Software Foundation » [archive], sur www.gnu.org (consulté le 26 septembre 2015).
  8. À noter que Firefox propose des modules non libres pour étendre ses possibilités, ce qui est sujet à controverse dans la communauté du logiciel libre. Un dérivé de Firefox entièrement libre GNU IceCat, n'incite pas à l'installation de modules non libres.
  9. « What is MediaWiki? » [archive].
  10. « Brevets logiciels et brevets littéraires - Projet GNU - Free Software Foundation » [archive], sur www.gnu.org (consulté le 26 septembre 2015).
  11. L'édit de tolérance de Milan (13 juin 313), L'histoire pour tous, 19 mars 2013 [archive].
  12. À noter que la disculpation de Dieu est relative, puisqu'on peut toujours lui reprocher d'avoir créé l'homme avec cette déficience, ou d'avoir créé le diable pour le corrompre.
  13. Catéchisme de l'Église catholique [archive].
  14. Jean-Paul II, exhortation apostolique Reconciliatio et paenitentia [archive].
  15. Joseph Ratzinger, instruction Libertatis conscientia [archive].
  16. Théorie explicitée dans Du contrat socialtexte disponible sur Wikisource.
  17. Hans Ruin - Le sort de la liberté chez Heidegger-KLESIS – Revue philosophique page 60: Mélanges phénoménologiques / avril 2008 http://www.revue-klesis.org/pdf/Hans-Ruin-Klesis.pdf [archive].

Voir aussi

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Bibliographie

Filmographie

Articles connexes

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